Jour 4 : Géoparc de Haute Provence
Au programme, une boucle de 200 kilomètres avec quelques points d'intérêts comme le Musée Promenade, la dalle aux Ammonites, les clues de Barles, de Verdaches et de Chabrière ainsi que la citadelle de Seyne : du pain sur la planche et des fossiles sur la dalle !!
Mais, mais, rien de tel qu'un bon petit-déjeuner pour démarrer la journée.
Il ne manquait pas grand chose pour qu'il soit complet. Peut-être quelques fruits frais en macédoine ou des œufs brouillés pour les plus exigeants ?
Malheureusement, Pascal n'a pas pris le départ avec nous ce matin-là.
La veille, alors qu'il était sur sa moto en train de prendre une photo, il a été déséquilibré et est tombé à l'arrêt, s'occasionnant un vilain hématome à la jambe gauche. Ce matin-là, il allait passer en pharmacie pour acheter de quoi se soigner au mieux.
Pas de chef de file tout désigner du coup !
Philippe a voulu me faire croire que le groupe avait décidé à l'unanimité de me désigner comme ouvreur, ce que je n'ai cru qu'un instant, juste le temps que Vincent & Bénédicte prennent la tête du convoi : merci à eux !
On est parti sur 50 kilomètres environ vers Puimoisson, Bras-d'Asse, Estoublon, Mézel, Châteauredon et Digne-les-Bains, grande ville où nous nous sommes perdus de vue, pour mieux se retrouver plus tard, un peu après être sortis des embarras de circulation.
On a un peu galéré mais on a trouvé l'entrée du Musée Promenade (6€ pour les seniors) et l'avons visité chacun à son rythme. Avec Georges, on y est resté un peu plus d'une heure en suivant le sentier de l'eau d'abord et celui des cairns ensuite après avoir visité la Maison des Remparts.
On s'est regroupé (pas tous) sur le parking avant de reprendre un bout de route jusqu'à l'Intermarché sur la D19 quelques hectomètres plus loin.
On commençait à avoir la dalle.
Heureusement, celle des ammonites n'était qu'à un jet de pierre qui roule et c'est donc là qu'on a béquillé les bécanes et sorti les piques-niques.
À un moment, Pascal nous a rejoint. Il semblait s'être déjà bien remis de sa mésaventure mais il n'est pas resté bien longtemps avec nous.
On est reparti sur 7 km vers le "Sentier de l'Ichtyosaure" qu'on a zappé (4 km d'un sentier aller-retour, bonne paire de baskets conseillée), puis 9 km jusqu'à la Clue de Barles et 6 km encore vers celle de Verdaches. On a continué sur Auzet, on a entraperçu la Cascade du saut de Pie, franchi le Col du Fanget (1.459 m) jusqu'à atteindre Seyne.
Certains d'entre nous auraient visité la citadelle semble-t-il, d'autres, dont nous faisions partie se sont attablés au bar "Le Forestier". Ma Douce a pris un chocolat chaud ce qui sous-tend qu'il ne faisait pas bien chaud. Il faut dire qu'on était alors à plus de 1.250 mètres d'altitude et, comme chacun sait, plus on monte et plus la température descend ! Alors que plus on descend sous terre et plus elle monte, enfin, si on fait exception des grottes, non ? Enfin, que soit !!!
Après ces nombreux arrêts et, sauf erreur de ma part, on a roulé non stop plus de 110 km.
On a d'abord franchi le Col de Maure (1346m) avant de poursuivre sur Couloubrous, Le Vernet, Beaujeu, La Javie, Marcoux et La Clappe. Un autre Col ensuite, celui de Corobin (1230m).
Voilà des cols, pas très hauts en définitive, mais assez exigeants, qui demandent beaucoup d'application tant les lacets sont nombreux et souvent très serrés, avec des descentes à l'avenant sur des routes étroites, aux accotements irréguliers et parfois en sous-bois avec une visibilité on/off : une attention de tous les instants qui fatigue petit à petit mais dont on ne se lasse pas !
Passage dans la Clue de Chabrière puis Châteauredon, Mézel, Estoublon, Saint-Jurs, Puimoisson, pleins d'essence et La Bonne Auberge !!
Cette fin d'après-midi on a juste profité d'un peu de répit.
Chambre -> salle-de-bains -> terrasse pour apéro -> repas du soir.
Au menu :
- croustillant de chèvre chaud
- quasi de veau, sauce poivronnée, pdt, légumes
- trilogie (brownie, crème brûlée, mousse à la cardamone)
Inutile de vous dire que le "quasi" de veau a suscité quelques commentaires et "à-peu-près" ...
Sachez qu'il s'agit d'un morceau épais situé entre la cuisse et la région lombaire de la pauvre bête : il est entouré à l'est par la longe et la côte filet, au sud-est par le filet et plein sud par la noix !! Pas de commentaire sur les noix SVP !!
Encore une fois c'était quasi excellent !!!
---
Petite "note" avant le "do"..."do" : après une nouvelle discussion concernant le rôle des valises latérales en matière de protection de la passagère en cas de chute, j'ai renoncé à mettre en doute les arguments de quelques autres motards.
Je les arrimerai donc sur la moto demain avant le départ : au moins elles abaisseront le centre de gravité ;-)
Si les valises sont "quasi" importantes pour la sécurité, il ne faudrait pas oublier que les trajectoires sont autrement plus importantes ... mais c'est un autre sujet, n'est-ce pas ?