"Offrez-moi la lune" ! 25/03/2018

Première "vraie" balade de l'année 2018.

Et oui, depuis novembre 2017, à part la sortie pour déposer la Tiger à l'entretien, je n'avais plus roulé !

Autant dire que ça me démangeait grave ... et qu'au moment de choisir l'alternative "longue" (230 km) ou "courte" (164 km), le choix fut vite fait dans ma tête.

Cela dit, mercredi, jeudi et vendredi encore, les météorologues ... et Henri L.  annonçaient de la pluie pour ce dimanche.  De quoi en décourager certains, prêts à rester sous la couette pour l'occasion !  Par ailleurs, ceux qui étaient retenus pour des devoirs familiaux en étaient presque "consolés" puisqu'ils ne rateraient rien !

Et bien non, le Ciel en aura décidé autrement, aidé par Eole qui a soufflé plus ou moins fort que prévu, de sorte qu'il a fait presque "grand beau" samedi et dimanche !!

Au final, entre l'aller (jusque Eghezée), la longue boucle avec quelques égarements et le retour, j'ai couvert, par temps découvert, un peu plus de 348 kilomètres !

Si la pluie n'était pas au rendez-vous, par contre, au lever (avec, pour rappel, une perte d'une heure de sommeil à la clé de 13 !), le thermomètre frisait le zéro degré !  Les toits, la pelouse, tout était couvert d'une pâle blancheur ...
Autant dire, dès lors, que j'ai pris mon temps pour me préparer, physiquement comme intellectuellement !

Je pensais partir au plus tard à 9h30 pour être sur place à 10h15, heure à laquelle devaient arriver Didier, Jacques, Xavier et d'autres encore ...

Finalement, je me suis pointé à la Râperie Tirlemontoise de Longchamps Eghezée, avec pas moins d'une demi-heure de retard.

Ajoutez à cela la reprise de contact avec les copains et connaissances, Noëlle, Bob, Pascal, Olivier F, Olivier C., les Philippe I, II et III, le père de Marina, le frère de PYM et celui du regretté Michel.  Par contre, pas de trace de Virginie B. qui m'avait presque promis une danse s'il faisait mauvais et qu'on aurait été obligés de rester sous chapiteau, ni de Xavier qui ne m'avait rien promis si ce n'est d'être présent vers 10h15 ...

Aux dernières nouvelles, ils sont restés cloués au lit (j'ai pas dit "enchaînés" et je n'ai pas dit "ensemble"), la faute à une mauvaise grippe.

A un moment, Jacques G. est venu me rappeler à l'ordre : trêve de blabla, il y a de la route Tatayet !

 

On l'a prise à pffff plus de 11 heures, Jacques en locomotive, suivi par Willy, un jeune premier de bientôt 80 ans, puis Didier, un gamin de 70 ans et plus, Alain, son C4 et sa GSA, ensuite moi, puis un gars en Honda qui était garé à côté de moi et qui a suivi et enfin Paul et sa Pan qui a recollé au train en cours de route.

 

Si je dis qu'on a fait une espèce de "8" couché et écrasé qui allait d'est en ouest puis retour, je me trompe ?

J'ai regardé la trace sur la carte transmise par PYM et ça me parait correspondre ...

On est partis sur Lonzée, puis Saint Géry, Gentinnes, Sart-Messire-Guillaume, Faux, Baisy-Thy, Fonteni, Thines, Monstreux, Bornival, Ronquières et ... Braine-le-Comte.

Arrêt.  Petit conciliabule entre Jacques et Didier. 

Paul vient à "ma hauteur", oui, je sais, je suis petit mais l'expression n'en demeure pas moins appropriée, et me souffle qu'il a grand soif !

Et comme de fait, les chefs de convoi entreprennent un demi-tour pour investir le grand parking face au restaurant taverne   "Chez Torine" du prénom de la dame qui tenait l’établissement, à l’époque une auberge, à la fin du dix-neuvième siècle.

On s'est installé en terrasse et on a commandé à boire.  Dans la foulée on a demandé s'il était possible de manger également, ce à quoi le serveur nous a dit : "Pas en terrasse".

Normal, on est encore en "avant saison", le personnel n'est pas au complet et, par ailleurs, la salle était déjà bien remplie ...

On décide dès lors de boire et d'aller ensuite voir ailleurs pour becqueter.

Au final, on est parvenu à tomber d'accord sur une "petite restauration" (croque monsieur pour tout le monde), et du coup le gars a accepté qu'on reste au soleil, à l'extérieur !

Sympa pour une première sortie en mars de se retrouver à la terrasse d'un café avec les copains, non ??  Plutôt que cloué au lit ou, pire, obligé de faire tapisserie lors d'un repas de famille ;-)))

 

Nous avons bien entendu parlé des voyages à venir et de l'annulation de celui prévu en Autriche en juin, la faute à un tarif considéré comme prohibitif par la plupart des pré-inscrits. 

Pour la petite histoire, sachez que Paul s'est démené comme jamais pour le remplacer, au pied levé, par une destination "intermédiaire" située en ... Bavière : voyage raccourci de deux jours, visant des hôtels moins étoilés et qui devrait rentrer dans les normes auxquelles sont habitués les aficionados d'EuropamotoS amigos !!

Petite charentaise en passant.

Vu que le voyage en Autriche était en ballotage, que par ailleurs, avec ma Douce, on était sur une liste d'attente pour un trip dans le Var avec randonnées pédestres quotidiennes, que des places se sont libérées et, qu'en outre, les dates initialement prévues ont été modifiées et sont venues chevaucher celles du "nouveau" voyage en Bavière, j'ai été "contraint et forcé" de renoncer à ce trip teuton ...

Mais, parce qu'il y a un mais, j'ai obtenu l'accord "parental" pour être de celui en Ecosse en juillet !!! 

Les croques étaient accompagnés d'une salade bien fraiche. Perso j'ai arrosé le tout d'une "Tongerlo", bière d'abbaye brassée en brabant flamand.

Un  grand café plus tard, nous avons repris la route aux environs de 14h00.

On est directement arrivé sur l'espace qui avait été aménagé à Braine-le-comte à l'occasion de "La journée du motard" mais on ne s'est pas arrêté car on n'avait parcouru que +/- 85 bornes sur les 230 prévues.

A en croire une personne de confiance qui y a fait une visite, je cite :

"J'ai personnellement été déçu ...

Il y avait là 3-4 concessionnaires, un stand de restauration, d'un côté. L'autre partie était dédiée à des formations nécessitant une inscription afin d'intégrer le planning. Je suis persuadé que beaucoup y auront trouvé leur bonheur."

De quoi avoir des regrets car j'avoue qu'à un moment j'ai pensé fausser compagnie à mes amis pour arpenter les allées du site ...

 

On est reparti sur Horrues, Thoricourt, Lombise, Cambron-Saint-Vincent et Cambron-Casteau, Lens, Masnuy-Saint-Jean, Saint-Denis, Gottignies, en empruntant, dès que c'était possible, de toutes petites routes qui se perdaient à travers champs, souvent maculées de boue mais, au moins, elles étaient sèches !

Je n'ose pas imaginer le même road-book sur des chemins de chèvre détrempés !!   Quelle galère c'eut été !!

On a continué par Le Roeulx, Mignault, Marche-les-Ecaussinnes jusqu'à se repointer au bas de la flèche du plan incliné.

Là on s'est arrêté.

Didier a proposé de sortir du road-book pour nous offrir un pot dans un café qui se trouvait à quelques kilomètres de là.  Paul n'ayant pas écouté, au moment du départ, il a pris à droite pour replonger dans les campagnes pendant que nous filions tout droit vers Ronquières.

Une fois sur place, j'ai questionné et j'ai eu la confirmation que les "bruxellois" n'allaient pas revenir sur le road-book mais qu'ils allaient rentrer par les voies rapides jusque chez eux. 

Du coup, après un calcul rapide dans ma tête, j'ai salué, fais demi-tour et suis revenu au W-P 111 abandonné précédemment pour repiquer sur le trajet initial.

 J'étais donc reparti seul et un de mes objectifs était de "rattraper" Paul si possible afin qu'on reprenne le road-book ensemble ...

Baudémont, Ittre, Haut-Ittre, Bois-Seigneur-Isaac, Lillois, Witterzée, toujours cette alternance de petits bourgs truffés de ralentisseurs (ilots et casse-vitesses en tous genres au point qu'on se croyait ... en Flandre), et de petites routes  de campagne larges de 2 mètres ...

A un moment, je me fais rejoindre par un motard qui tient manifestement un rythme plus élevé que moi.  Au premier élargissement je lui fais signe de passer.  Un peu plus loin une voiture qui arrive en face reste bien sur la route plutôt que de serrer en mettant ses roues sur le bas côté de sorte que le motard en question, dont la monture était équipée de valises latérales, est obligé de s'arrêter.  S'en suit une "conversation" entre lui et l'automobiliste, conversation qui perdure au point que j'étais sur le point de klaxonner. L'automobiliste redémarre.  Le motard tarde.  Je me porte à sa hauteur pour savoir ce qu'ils s'étaient dit.  C'est là que je reconnais Dominique C. qui me dit : "Apparemment je roule trop vite !" 

C'est vrai qu'avec une TRIUMPH Bonneville, tenir un tel rythme sur de telles routes tenait, comment dire, de l'anachronisme (?), de la dichotomie (??) et du coup, je suis reparti devant.  Cela n'a duré que quelques hectomètres et dès qu'il a trouvé l'ouverture il m'a dépassé et a disparu à l'horizon !!!

Je ne l'ai plus revu ! 

Plus loin, en arrivant sur Genappe une barrière Nadar, garnie d'un panneau B0, barrant la moitié de la route, annonçait une "Fête locale" et proposait de rebrousser chemin.  Plus loin, une deuxième barrière, puis une troisième et, au bout un combi de la police ...

Demi-tour, je suis la déviation mais il n'y a qu'un panneau et puis, plus rien.
Demi-tour à nouveau et juste avant d'arriver sur le combi, je prends une petite route à gauche.  Plus loin, d'autres agents étaient en faction.

J'ai tenté de négocier un passe-droit mais ils sont restés intraitables. 

"Où allez-vous ?" qu'on me demande. 

"Je ne sais même pas" que je fais !  "Je suis un road-book" !

En fait, il est possible de lister les patelins "à venir" sur le Tripy II mais je ne sais même pas comment on fait !!

Puis je me rappelle que la note du W.P. précédent affichait "Waterloo".

Du coup, le sympathique policier m'explique et me redirige vers la N5.

A partir de là, avec la boussole, j'ai enfin pu me recaler sur le road-book.

Un rien devient une aventure avec moi ;-)) 

 

Après ces tergiversations, j'étais passablement énervé et j'ai mis un peu plus de gaz.

Tout est relatif parce qu'avec ces foutues petites routes, ces casse-vitesses de m...., ces ilots foireux et ces incessants changements de direction, il fallait rester très attentif et garder son sang froid autant que possible !!

J'aurais dû faire la courte que je me suis dit à ce moment-là.  Pour vous dire comment que j'étais presque excédé.

J'ai encore traversé Glabais, Maransart, Céroux-Mousty, Court-Saint-Etienne, Beaurieux, Mont-Saint-Guibert, Hévillers, Blanmont, Perbaix, Walhain-Saint-Paul, Sart-lez-Walhain, Grand-Leez, Liernu, Saint-Germain et, enfin, merci Seigneur(-Isaac), Longchamps et la râperie, youpie !!!

150 way-points pour 230 bornes, ça vous en met un tous les kilomètres et demi : c'est dire si on est pris par la main par le Tripy mais c'est dire aussi que ça fait beaucoup, non ?

Il ne restait plus grand monde quand je suis arrivé à destination.

Je me suis incrusté à la table d'Alain et Marie-Rose qui discutaient avec Bernard et "Nick Plum-Plum" sa compagne ainsi qu'un autre couple que je ne connaissais pas.

Puis j'ai été chercher le dessert auquel on avait droit : comme il en restait pas mal, j'ai pu en prendre deux.  J'ai aussi pris un café.

J'ai ensuite rejoint Paul et d'autres encore.

Un moniteur nous a rejoints et on a discuté "vapote" puis du stage aux Ecuyers.  Il n'en savait pas plus concernant la nouvelle formule qui ne comportera plus que 2 niveaux plutôt que les 3 couleurs d'antan : un remaniement qui devrait aller dans le sens d'un meilleur encadrement de tous avec, pour les "allumés" habituels, deux heures de runs libres en fin de journée apparemment ...

Enfin, avant de définitivement quitter les lieux, Sacha a insisté pour que j'essaye son Africa Twin.  J'ai bien essayé de lui faire comprendre qu'il courait des risques, en lui racontant quelques expériences passées à ce sujet, mais il n'en a eu cure.  Ceci explique les 3 dernières photos qu'il m'a transmises par Messenger. L'option selle basse semble presque suffire pour la rendre abordable à des personnes de petites tailles même si 2 ou 3 centimètres de moins seraient parfaits !  Il m'a dit que je pouvais faire un petit tour du pâté de maisons mais j'ai décliné poliment.

Si je veux l'essayer "vraiment" je n'ai qu'un coup de fil à donner à Gregory !

 

Voilà, il ne restait plus qu'à rentrer "en mode autoroute" après une bien belle journée ma foi !

On en redemande !!