05/05/2020 : balade de déconfinement, première !

On commence par les PHOTOS DU JOUR.

L'initiative est venue de notre ami Henri.

Cela faisait longtemps que nous rongions tous nos freins et qu'il nous tardait de reprendre la route.  Le confinement dû au Covid-19 nous a cloués au domicile depuis le 18 mars : sans raison impérieuse, la moto dite "récréative" était purement et simplement interdite.

C'est sur l'insistance de la fédération et sans doute de nombreux clubs appuyés par des pétitions que nos élus ont finalement accepté de lâcher les motards dans la nature.

Quelques restrictions toutefois : pas plus de 3 motos, pas d'arrêts dans des hauts lieux touristiques, hauts lieux ne signifiant pas qu'il fallait juste éviter la Baraque Fraiture, vous l'aurez compris !!

Par ailleurs, le secteur Horeca étant toujours interdit de pratique, pas question non plus de s'arrêter aux terrasses des bistrots et des restos : finalement il est juste autorisé de rouler sans arrêt, ce qui n'est pas pour nous déplaire !!

Et donc, à l'appel d'Henri, nous étions ... trop nombreux à répondre "Présent !!" et nous étions convenus de faire comme si on ne se connaissait pas, roulant à bonne distance les uns des autres, en formant des groupes de 1, 2 ou 3 maximum.

C'est ainsi que nous nous sommes retrouvés Didier, François, Gull, Henri, Josée et moi sur la place Léopold de CHIMAY à 10h30.

François était juste venu par courtoisie pour remettre un sac de réservoir à Henri pour qu'il le donne à une connaissance.  Il est ensuite reparti chez lui pour répondre à des obligations familiales.

Restaient donc 4 motos et c'est par groupe de 2 que nous avons roulé : Gull avec Henri et Josée et moi avec Didier qui a un peu joué le rôle de chaperon, ce dont je le remercie.

En effet, il faut savoir que c'est une "première" pour Ma Douce et moi car cela faisait depuis 2010 que nous ne roulions plus ensemble.

Équipée de neuf, de pied en cap, chez Rev'it pour le cuir et chez HJC pour le casque, pour un budget coquet, comme elle l'est également, elle s'est enfin décidée à m'accompagner à nouveau dans les sorties et les voyages pour partager les bons moments qu'ils procurent !!

Ce n'est pas sans appréhension qu'on s'y est remis, surtout moi il faut bien l'avouer car rouler en duo c'est ... différent.

Déjà, il y a quelques paramètres d'ordre technique comme la pression des pneus et le réglage des suspensions.

Pour ce qui est des pneus au lieu de 225 kPa sur l'avant et 250 kPa sur l'arrière, il fallait gonfler à 250 kPa et 290 kPa.  Par contre, pour la suspension, je n'y ai pas touché.  Sans doute fallait-il ajouter de la précontrainte sur l'arrière mais ce n'est pas ses 58 kgs qui allaient changer la donne : 3 ou 4 clics auraient peut-être été nécessaires tout au plus ...

Je craignais toutefois qu'ils rehaussent un peu plus la moto et vous n'êtes pas sans savoir que c'est un paramètre qui a toute son importance aussi loin que je sois concerné.  D'ailleurs, pour l'occasion, j'ai ressorti mes bottes "à la Kiss", dont la semelle d'une s'était décollée et que j'ai préalablement réparée en badigeonnant les surfaces de colle spéciale caoutchouc pour la glisser sous un pied du lit pendant 48 heures, histoire que le tout tienne parfaitement !!   

Pour être complet, il faut savoir qu'on avait envisagé de s'entraîner rien que nous deux lors de quelques sorties mais le confinement nous en a empêchés ...

En fait, la seule véritable difficulté c'est lorsqu'elle monte sur la moto : là il faut être extrêmement vigilant et se trouver sur un sol le plus plat possible et avec un bon grip : cela assimilé, ça ne pose plus le moindre problème.

Après, en roulant, il faut être plus cool, anticiper davantage encore en freinant plus tôt, sur l'arrière également pour éviter les gros transferts de masse et accélérer plus progressivement pour la même raison.  En définitive on ne perd quasi pas de temps et on se fait moins peur parfois ;-)

Ma Douce se trouve mieux sur la Tracer que sur la ... DL (en effet, elle n'a jamais connu la Tiger) : la selle est confortable et elle a suffisamment de place à l'arrière, seules les vibrations l'incommodent un peu et c'est vrai que la Tracer n'en n'est pas exempte particulièrement au niveau des cale-pieds.

Ils ne sont pas garnis de caoutchouc, ceci expliquant sans doute cela.
J'ai lu dans l'un ou l'autre forum que certains l'en ont équipée : peut-être devrais-je me renseigner.

Voilà pour l'intro, très longue j'en conviens, mais il s'agit bien là d'un élément d'importance, vous en conviendrez   !

***

Un dernier détail que j'oubliais !

Vu que pas d'Horeca, on était convenu de prendre un pique-nique.

On a fait comme ... quand on était enfants et qu'on partait sur la route des vacances avec les parents : des steaks panés, des oeufs durs, des tomates-cerises, des paninis, une salière, des couverts et des serviettes, de l'eau et un petit thermo de café !  Ne manquait que la nappe à carreaux, la table et les chaises pliantes ;-)

***

Ok, ok, on prend la route !!

 

Et donc 2 groupes de 2 avec un Didier qui était parti devant et qui s'est ravisé pour nous escorter paternellement jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'on s'en sortait très bien. 

Nous sommes revenus par où Josée et moi étions passés à savoir Virelles, Froidchapelle et Cerfontaine. Ensuite nous nous sommes dirigés vers Senzeilles, Villers-deux-Eglises, Philippeville, la N97 et Anthée où nous avons retrouvé notre ami Paul, G. O. d'Europamoto. 

C'est lui qui est devenu notre témoin et notre assistant à partir de là. 

On a continué sur Hastière-Lavaux, Mesnil-Saint-Blaise, Baronville, Beauraing, Pondrôme où nous avions l'habitude dans le temps de nous arrêter au Relais du Motard, puis Wellin, Halma, Daverdisse et son écrin de verdure, Redu, Maissin, Libin et Hatrival (W. P. 32) où les 3 premiers de cordée nous attendaient pour nous guider chez le beau-frère et la belle-soeur d'Henri. Il était +/- 13h15 et nous avions parcouru 120 des 205 kilomètres que comportait le road-book. 

 

L'accueil fut à la hauteur de l'évènement ! 

Si nous avons bien déballé nos pique-niques en étalant les victuailles sur la table et les bancs, si nous avons bien respecté les distances de sécurité, le moment fut bien plus convivial que confiné. 

Nos hôtes du jour ont même sorti la bouteille de rouge (un excellent Cabernet-Merlot), ils ont aussi offert le café à qui le voulait. Ils sont enfin venus au secours de notre ami Paul dont la batterie de la Pan ne chargeait plus en nous prêtant une paire de câbles qu'Henri a d'ailleurs emportés avec lui au moment du départ au cas où ils seraient encore utiles ! 

D'habitude c'est Paul qui fait l'assistance mais là c'était son tour d'être assisté !  On lui a bien dit qu'il serait peut-être temps de changer de moto mais il ne veut rien entendre : "Qu'est-ce que tu dis ?" "Elle va très bien cette moto ! Pourquoi j'en changerais ? Je ne roule quasiment plus !!" 

Ce n'est pas faux en effet : il est plus souvent dans son Transpeed qu'ailleurs ! Le seul reproche qu'il fasse maintenant à ce fleuron de la technologie nipponne c'est sa lourdeur. Il est vrai que l'âge n'aide pas à dompter des machines si pesantes !

On a quitté nos sympathiques hôtes vers 14h30-14h45 en les saluant chaleureusement !!

On a repris la route dans le même ordre, 3 + 2, puis 2 + 2 car on a perdu Henri dès la sortie d'Hatrival. En fait on s'est tous trompés sauf lui en passant par le centre-ville alors qu'il fallait l'éviter. Nous n'avons pas joué "Hatrival poursuite" et l'avons retrouvé à l'arrivée !! 

Après un demi-tour obligé, nous avons pris la direction de Saint-Hubert, puis Masbourg, Nassogne, Harsin, Hargimont, On, Jemelle, Rochefort, Han-sur-Lesse avec une succession de longs et rapides virages qui permettent "d'angler", ce que je fis sans appréhension malgré la nouveauté du duo.  On a embrayé ensuite sur Ave-et-Auffe, Lessive et ses antennes paraboliques, Villers-sur-Lesse, Ciergnon, Houyet, Feschaux, Falmignoul et sa belle descente toute en virolos, Anseremme et finalement Dinant !!

Biesme, devant la maison de belle-maman.
Biesme, devant la maison de belle-maman.

On a fait le débriefing de la journée sur le parking de la gare et pris les dernières photos.

On est enfin repartis, chacun de son côté.

Au retour, nous en avons profité pour faire un crochet par la maison de belle-maman, vide depuis bientôt 7 mois, pour relever le courrier : malgré un écriteau "Pas de publicités SVP !", la boîte aux lettres ne contenait que ça !  Je suppose qu'il y a "Publicités" et "Publicités", celles distribuées par les services de La Poste n'étant pas considérées comme telles. Peut-être est-ce dû au fait qu'elles sont nominatives ? 

 

Au final, plus de 320 kilomètres de pur bonheur après une bien trop longue période d'interdiction de circuler à notre guise, comme disait le Duc qui se déguisait en bec de gaaaaaazzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz !!!!!

***

Vous aurez reconnu la référence au poème de Jacques Prévert, La promenade de Picasso.


Commentaires: 2
  • #2

    Dominique (jeudi, 07 mai 2020 19:47)

    Comptes-rendus ! Ahlala, le pluriel des mots composés...

  • #1

    Dominique (jeudi, 07 mai 2020 19:45)

    Chouette, le retour des comptes rendu pour vivre la moto par procuration (sans vieux pain sur le balcon).