2016-10-23 L'Automnale de Cap Moto

Très belle journée pour ponctuer la saison avec Cap Moto et Pierre-Yves, notre Père Noël avant l'heure !  Splendide road-book qui nous a baladés dans des décors à l'unisson avec la saison ...
Pour plus de détails, je vous invite à consulter mon blog !

Étant donné que mon blog (SKYNET) n'est disponible que moyennant des efforts que peu sont encore en mesure de faire (?), j'ai copié/collé le long (!!) compte-rendu rédigé à l'époque ...

Le voici in extenso :

 

Longue journée moto que celle-ci !
Moto GP à Phillip Island (Australie) en guise de mise en ... roue et départ vers 8h30 pour la désormais traditionnelle "Automnale" de Cap Moto.
Une très très belle journée, froide mais ensoleillée et qui portait parfaitement son nom tant elle nous a fait traverser des paysages noyés sous les couleurs de saison !

Pour les plus exigeants, ceux auxquels les images ne parlent pas ou pas assez, voici quelques considérations concernant cette belle journée ...
Déjà, pour situer l'évènement, il faut savoir que "L'Automnale" de Cap Moto c'est un peu comme "La Wallançonne" de Moto 80 mais à l'envers, voyez ? L'une clôture la saison alors que l'autre l'ouvre ! Sauf destinations lointaines et/ou exotiques, il est à noter que les clubs motocyclistes en général, semblent hiberner de mi-octobre à mi-mars, ce qui est ma foi bien long !!
Évidemment, chacun est libre dans cet intervalle d'en faire à sa guise et gaaaaazzzzzzzz, les gusses !!
D'où l'intérêt d'avoir quelques potes en dehors de ces structures pour partager le plaisir de rouler pendant les mois d'automne et d'hiver. Bon, bon, on va pas non plus en faire une "quatre saisons" et on va attaquer le sujet qui nous préoccupe en ce jour ...

2°C seulement au thermomètre de la sonde placée, il est vrai, sur le pignon nord de la villa 4 façades située dans un quartier résidentiel, dans le "poumon vert" de Charleroi, non loin de toutes les commodités, écoles, commerces, hôtels de rencontre, etc !
Après avoir bien profité de la course de Moto GP à Phillip Island, j'ai sauté dans mon slip molletonné, mes 2 paires de chaussettes, mes trois couches pour le haut du corps (chemisette Damart, sous-pull à longues manches et col roulé et chemise Lee Cooper bien lourde) et j'ai rejoins la moto qui était dehors depuis la veille. Oui, on fait des travaux à la maison devant le garage et, comme on posait les carrelages avec une belle couche de colle, il était interdit de rouler dessus le lendemain matin !

Suis parti à 8h30 pour rejoindre l'autoroute Namur-Liège et j'ai gardé un constant 125-130 km/heure avec juste une coupure ou deux, histoire de "faire remonter l'huile". Je sais pas si ça sert à quelque chose mais c'est mon père qui m'avait expliqué ça au début de mon expérience de conducteur ...
Suis arrivé à 9h20 environ et alors que je me rangeais le long d'une pompe, Didier S. est venu me saluer. C'est le seul membre de notre "petit groupe de la première heure" qui était inscrit et ce fut un plaisir de le retrouver.
Nous avons rejoint la salle où Pierre-Yves et Noëlle nous attendaient pour enregistrer notre présence et nous remettre un bon valable pour le dernier verre en fin de parcours, à Liernu. J'avais pris mon petit-déjeuner à la maison mais j'ai quand même pris un petit café et quelques Speculoos alors que Didier se goinfrait d'un croissant et un pain au chocolat avec un grand capuccino. Nous étions relativement nombreux pour cette dernière sortie, un beau succès en vérité, je vous le dis !
Paul s'était proposé pour rouler avec nous mais ...
Comme souvent maintenant, on m'a laissé l'initiative de partir en tête.
J'allume le Tripy et, ni une ni deux, je prends donc la route sans me poser de question et sans personne devant ...
Premier way-point, sortie de l'autoroute direction Saint-Georges, puis encore deux ou trois wp et autant de ronds-points et ... nous revoilà rendus dans le parking de la Station de Verlaine. Didier m'avait docilement suivi tout simplement parce qu'il a fait la même erreur que moi. Au départ de la maison j'ai demandé au Tripote de me conduire au point de départ de la balade. Sur place, au moment d'embrayer sur le road-book du jour, on n'a pas chargé le fichier et comme on était pas pile poil sur LA longitude et LA latitude du point de départ, le GPS nous a fait tourner en rond !
Du coup on a perdu Paul qui hésitait entre le Tripy, le Tom Tom et l'Albertino qui ramait devant ...
Après ce faux départ, on a chargé le fichier et cette fois on est partis pour de bon à l'attaque des 279 kms de la ronde du jour !!

 

L'Automnale au tonneau !

Je me suis mis la pression et ... voilà le résultat : ça nous fait déjà un bon titre, nan !?!
On est le 23/10 à Verlaine, on a le rein beau, deux poètes pour le prix d'un quoi, on venait de faire un petit tour gratuit, la faute à un oubli de chargement du fichier "TRB" fourni par PYM le vendredi et de retour à la station, on remonte sur l'autoroute E42 en direction de Liège et on ressort (à ne pas confondre avec le substantif "amortisseur" n'est-ce pas) quelque 3 kms plus loin, en direction de Saint-Georges ...
Ensuite direction Amay, oui là dis-donc, puis Engis, Neupré, un long sinueux de 4.377 mètres où le Tripy nous indique de "prendre notre plaisir" alors que je n'ai vu aucune maison close sur le bord de la route.
On n'arrive pas au 7ème ciel mais à Neuville-en-Condroz, puis Plainevaux, quelques p-p-p-p-a-a-a-a-v-v-v-v-v-é-é-é-é-é-s-s-s-s-s (j'en tremble encore, voyez !), puis Lincé (Lindsay en anglais : je suis persuadé qu'il y quelques locaux qui ont donné ce nom à leur petite dernière), puis un bout de route dégradé-é-é-é-é-e, et m-m-m-e-e-e-r-r-r-d-d-d-e-e-e, puis Sprimont, Rouvreux, direction Aywaille (et why not, hein ?), puis Awan et Harzé ...
Awan et Harzé : ça me fait penser que notre ineffable Jérome de Warzée doit être né quelque part entre Awan et Harzé, tiens !
Plus loin, on traverse Lorcé et Chession, puis Chevron (doit y avoir un double garage Citroën dans les parages) et au WP 44 on atteint "Les Forges". On voit quelques motos garées là (nan, pas Garelli) et on ajoute les nôtres (TDM900 et TIGER800) au nombre.
On y a retrouvé Paul en compagnie de Carine et Jean-Louis.
Didier m'avait offert le café à Verlaine, je lui ai donc offert son chocolat chaud non sans lui avoir piqué sa biscotte que j'ai échangée contre mon Spéculoos : je n'ai pas gagné au change et ça m'apprendra de chaparder !

Nous sommes repartis à 4 cette fois (ça fait 28 je sais !) et nous avons continué sur Basse-Bodeux (où naissent les KRUGGER ) : j'ai cherché du regard où pouvaient se trouver les ateliers mais je n'ai vu aucune enseigne ...
Odrimont, Arbrefontaine, Goronne (Zola), Sart, Ottre, Langlire, Cherain, Brizy(tte Bardot, Bardot !), Tavigny, Wandebourcy, Rachamps, Mabompré, Bertogne et WP 74 où je m'apprête à tourner à droite vers Wigny l'ourson et où j'entends un coup de klaxon et Paul qui se porte à ma hauteur et qui me fait signe de continuer tout droit. Le temps que je manoeuvre pour reprendre sa direction et, lui ainsi que Jean-Louis avaient disparus. Après 2 ou 3 kilomètres sans les rejoindre, on décide de revenir sur la trace Tripy et on continue le road-book "normal".
A un moment, on est arrivé à un croisement avec la N4 où nous aurions dû nous enfoncer à nouveau dans les sous-bois, en face. Petit conciliabule : "il faut sortir du road-book si on veut trouver à becqueter".
Didier, qui a le flair pour ces choses-là, décide de filer à droite en direction de Marche-en-Famenne et il ne se passe pas deux minutes avant qu'on tombe sur un restaurant/friterie à Tenneville dont l'enseigne était une invitation : "Au bel accueil" qu'il s'appelait !!

L'Automnale au tonneau, on perce le deuxième fût !

 

"Au bel accueil", Tenneville.
Sur le parking, j'ai été pris à partie par un sympathique petit vieux, un du nord voyez, avec un petit accent vondelien, entendez ça (?), qui m'a questionné sur la cylindrée de la Tiger, la puissance, le kilométrage parcouru, etc. Pour un peu, s'il n'avait pas été octogénaire, j'en serais venu à croire qu'il était intéressé pour l'acheter avec un petit essai préalable ;-)
C'est là que Didier a sorti la tête du restaurant pour me rappeler à l'ordre : c'est qu'il était déjà tard (au moins 13h30) et il fallait passer commande.
On s'est installés. Didier a pris le plat du jour, du filet de marcassin me semble-t-il, quant à moi, j'ai opté pour un gyros/frites.
Il était copieux et de bonne facture.
On a ponctué le repas par un café.
Au sortir de l'établissement c'est un autre gars qui a entamé la conversation.
"Z'avez pas froid de rouler par ce temps ?" qu'il nous dit.
Mes yeux se posent sur son short et je réponds :
"On est quand même autrement équipés que vous !"
Là-dessus, il continue en s'adressant à plus sérieux que moi !
On parle airbag, évolution des motos, (ABS, antipatinage, etc.) et il nous apprend qu'il a été motard, mais qu'il avait arrêté il y a 20 ans parce qu'il tenait à la vie. C'était le genre de gars à rouler de + en + vite, un Trompe-La-Mort en quelque sorte.
Finalement, avec les copains, c'est sans doute parce qu'on a arrêté de faire de la moto PENDANT parfois 20 ans pour certains, histoire de faire des enfants à nos femmes et à leur laisser le temps de les élever ;-) qu'on est toujours là, bon pied bon oeil et toujours partants pour des voyages au long cours.
Faut dire aussi que, l'âge n'aidant pas, à l'inverse du T-L-M précité, on a plutôt tendance à rouler de - en - vite, pour certains en tout cas et que, indépendamment de la vitesse, on est autrement plus "aware" des dangers de la route !! (Viva la Muerte !!)

On a repris la N4, direction Bastogne cette fois et on a embrayé à nouveau sur le road-book en direction de Prelle, puis Lavacherie, Saint-Hubert (où mangèrent nos amis Paul, Carine et Jean-Louis), puis Grupont et 10.588 mètres de beau sinueux avec un "Lâchez-vous !!!" comme message sur l'écran du Tripy.
"Est-ce bien raisonnable ?" comme conseil me dis-je dans mon for intérieur tout en mettant gros gaz ...

 

L'Automnale au tonneau, on en termine !

Hum, l'hiver approche et "L'Automnale" n'est pas encore bouclée ...
C'est la 5ème note relative à cette sortie soit, très probablement, un record en la matière concernant une sortie d'un jour !!
Bah, c'est une façon comme une autre d'occuper le terrain. Quand on a un site, on peut le laisser hiberner sans que personne y trouve à redire mais un blog ça demande plus d'implication de la part de son auteur, voyez ?

Après les 10 kilomètres de "bourre" à Grupont on est arrivés à Bure, puis à Belvaux, Auffe et Lavaux-Sainte-Anne. On a vu le groupe formé, entre autres, par Didier et Marily, Bernard, sa compagne et sa KTM, Roland et sa DL650 qui étaient attablés à la terrasse d'un café, mais on a continué, quelques hectomètres plus loin, jusqu'au château où se tenait un évènement d'importance : The 9-11 Rally . Ce 9-11 là n'a rien à voir avec le numéro des secours en Amérique, ni avec l'attentat des tours jumelles à New-York. Il concerne la "Neuf Onze" comme on est censé dire apparemment lorsqu'on parle de "La" Porsche, la seule et unique pour certains puristes ...
Je ne vais pas vous faire un cours d'histoire la concernant mais sachez juste qu'au sein des Porschistes il y a deux groupes, le groupe "Air" et le groupe "eau". Ceux qui ont la fibre mécanique, auront compris qu'il s'agit du mode de refroidissement des "moteurs à plat" qui équipent cette mythique voiture depuis son lancement en 1964. L'eau est arrivée en 1998 avec la 5ème génération de la 9-11 et il en est, des plus puristes encore, pour affirmer que la seule et unique vraie "9-11" est la "flat-six air" et nothing else.
Je connais des fans de GS qui ont le même raisonnement concernant leur modèle fétiche ;-)
Et donc, il y avait 3 Porsche devant le porche tout proche et, après les avoir mitraillées, j'en ai profité pour me glisser subrepticement, à pas feutrés de loup, dans la cour intérieure du château. J'ai rapidement été approché par une organisatrice qui m'a gentiment signalé qu'il s'agissait d'un évènement privé, que je n'avais pas trop le droit d'être là et d'ajouter de ne pas m'éterniser car les participants devaient arriver incessamment. Je n'ai donc pas été au buffet pour réclamer le verre de Champagne qui leur était réservé ...
Didier, qui avait la carte ouverte devant lui dans son sac de réservoir, savait que le road-book remontait sur Fosses-la-Ville avant de continuer sur Liernu et nous avons donc convenu qu'on se sépareraient là, lui continuant sur Bruxelles et moi sur Charleroi.

On est donc repartis et on est passés par Beauraing, puis Givet, puis un petit bout de N96 et de N40 avant de prendre à droite en direction de Gochenée sur une N977 que je connais pratiquement par coeur. On est revenu sur le groupe KTM, Didier, Marily, Roland, etc. qui roulait à bon rythme et que nous avons suivi. Puis, profitant d'un ralentissement occasionné par je ne sais pas quoi, une chasse peut-être, j'ai doublé tout ce petit monde en m'excusant, d'un signe de la main, pour ne pas avoir respecté le drapeau jaune ^^ et je suis parti comme une balle, à fond les manettes, la tête dans la bulle, comme un malade, dans le sinueux entre Rosée, Corenne et Stave ... Je ne sais pas quelle mouche m'a piqué pour rouler ainsi : faudra quand même que je me calme !
Arrivé à Stave, plutôt que de prendre à droite vers Biesmerée, j'ai filé tout droit vers Oret, Biesme, Fromiée et Gerpinnes.
J'étais à la maison à 16h30 environ et j'ai, non sans mal, rentré la Tiger en passant sur des poutrelles qui avaient été placées là pour éviter de rouler sur le carrelage fraichement collé : le "TT" ce n'est définitivement pas pour moi ;-))
FIN DU COMPTE-RENDU !!
Pas trop tôt me direz-vous mais ... il y en a qui n'ont pas encore bouclé le compte-rendu du voyage dans les Grandes Alpes , alors, hein !!