Pas d'images pour cette sortie et pour cause ... elle n'a pas eu lieu ou, plutôt, presque pas !
Explication
Elle était pourtant prévue depuis belle burette.
Le concessionnaire LOUYET (Marcinelle, Waterloo, Bruxelles) avait arrêté cette date pour la première de l'an, la "Season Start" !
Seulement voilà : quelques jours à peine avant le jour "J" (4 je crois), on a été averti de l'annulation de l'évènement, en tout cas de la balade qui était prévue ce jour-là. Par contre, les concessions restaient ouvertes tout le week-end et le petit-déjeuner était toujours offert.
Par ailleurs, un road-book était disponible sur demande pour les plus téméraires.
De quoi en convaincre quelques uns de se pointer au rendez-vous.
Vers 9h30, nous étions une dizaine de personnes à arpenter le show-room, la plupart faisant partie d'un club BMW.
J'y ai croisé un gars de Nalinnes, passionné de flat-twins, et excellent bricoleur avec lequel je reprendrai incessamment contact pour discuter notamment de valises pliées ...
Il est à la recherche d'une GS "full désoptionnée", de base quoi, et ça semble aussi difficile à trouver qu'une licorne dans le bois de Châtelet !!
Après le petit-déjeuner, nous étions 7 à prendre la route, j'étais avec un groupe habitué à rouler ensemble, en appliquant la méthode du "piquet", ce qui est une notion qui ne m'est pas complètement étrangère mais que je n'ai ... probablement jamais été amené à appliquer en 22 ans de roulage !
Je ne vais pas me lancer dans une explication "ex-cathédrale", vous êtes donc priés de potasser la Bible du parfait motard qui roule en groupe, ça pourra toujours servir !!
Nous voilà donc partis sous un ciel menaçant mais qui ne faisait pas trop peur ;-) de sorte que je n'ai pas jugé bon d'enfiler les plastiques par-dessus la tenue mi-saison !!!
On remonte la N5 et on bifurque sur "Gerpinnes les Flaches".
Je vois déjà l'effet du "piquet" avec le 2ème de cordée qui s'arrête à chaque changement de direction malgré qu'on se suive quasiment à la queue-leu-leu et qu'on ne perde dès lors personne de vue ...
C'est ainsi que je me retrouve très rapidement 2ème, derrière l'ouvreur alors que j'étais parti juste devant le fermeur, voyez ?
Et là, j'ai gardé la position, ne voyant pas vraiment l'intérêt de faire le piquet alors que les autres me suivaient comme mon ombre ...
À un moment, la pluie s'est sérieusement intensifiée et l'un d'entre nous, le gars qui s'occupe de Bike To Beach en fait, s'est arrêté pour enfiler un survêtement.
On a continué sur 100-200 mètres, le temps de trouver un endroit plus adéquat pour s'arrêter. Du coup, j'en ai profité pour en faire autant : j'ai ouvert le top-case, sorti les plastiques et me suis adossé au mur de l'église pour procéder.
Évidemment j'ai été bien plus lent que l'autre gars qui n'avait que le froc à ajouter et qui s'est pointé illico presto subito, de sorte que j'ai provoqué des signes d'impatience chez certains. Il faut dire que la pluie tombait de plus en plus fort et que ce n'est évidemment pas agréable de poireauter ainsi en se prenant tout sur le râble.
Je suis donc reparti bon dernier, attendu par le fermeur bien entendu mais personne devant pour m'indiquer la bonne direction.
Nous avions certes le road-book, mais je n'y voyais ... goutte, ou que des gouttes c'est selon, la faute à la buée qui avait envahi la visière et les lunettes. D'ailleurs, à l'intersection suivante je partais à gauche au lieu de tourner à droite : un coup de klaxon plus tard, le fermeur me remettait dans le droit chemin.
Quelques hectomètres plus tard, j'ai rejoint tous les autres qui se sont arrêtés pour faire le point. Après un court conciliabule, nous sommes convenus d'en rester là, tant le ... temps était pourri et chacun fut inviter à regagner ses pénates !
Je suis rentré par les mêmes et sympathiques routes et je suis repassé par la concession pour récupérer les coordonnées du gars de Nalinnes, un certain Jean-Louis L., auquel j'avais demandé de les laisser au comptoir.
J'ai bien entendu encore accaparé un peu du précieux temps de Stéphane B. qui m'a confirmé que ce n'était que partie remise pour ce "start delayed" prévu courant avril avec Huy pour destination.
Je suis rentré et dès qu'il a fait sec, j'ai ... arrosé et savonné la GS qui en avait bien besoin ! Au total, j'ai parcouru 73 bornes ce jour-là !!
Et donc, je retiens deux choses :
À la prochaine !!
Après le choc des photos, le poids des mots ...
BonEs2BonEs
Mais qu’est ce donc ?
Un coup de folie, une envie de liberté, un besoin de se surpasser, de
traverser l’Afrique du Nord au Sud, de venir en aide, oui sûrement un peu
de tout cela et plus encore.
Cinq aventuriers se sont lancés dans un défi un peu fou. Partir de l’Abbaye de Bonne Espérance près de Binche pour rejoindre 44 jours plus tard le Cap de ... Bonne Espérance en Afrique du Sud. Soit 17.000km à parcourir sans assistance.
Mais c’est aussi une action humanitaire qui leur permettra d’apporter un soutien aux différents pays d’Afrique traversés.
Et donc voilà, le décor est planté.
Sachant que le moyen de déplacement utilisé par ces 5 aventuriers n'est autre que la MOTOCYCLETTE, vous aurez compris la raison de notre présence au départ de l'évènement !!
J'avais rendez-vous avec Pascal L. à Châtelet et nous avons fait la route ensemble jusqu'à un second point où nous avons retrouvé Pascal H., Philippe D. et Jean-louis H.
Déjà lors de cette première étape, j'ai pu me rendre compte combien Pascal L. était friand de petites routes : alors qu'il aurait pratiquement suffi de se caler sur N90 et "altijd rechtdoor" comme on dit dans le nooooord, on a bien changé 50 fois de direction et ... you know what ? ... je ne m'en plaindrai absolument pas tant on découvre ainsi un tas de petits coins sympathiques !
Une fois regroupés, nous avons poussé jusqu'à l'Abbaye Notre-Dame de Bonne Espérance.
J'ai d'emblée été surpris par le nombre de personnes présentes pour l'évènement !
Nous avons traversé la salle de la taverne "Le Tournebride" pour rejoindre l'espace arrière où se trouvaient les 5 "fous du guidon" et leurs drôles de machines.
Présentation :
On a eu tout le loisir de discuter avec l'un et l'autre et de prendre un tas de photos.
Via Vincent j'ai appris qu'ils n'avaient pas encore tous les visas et sachant que certains pays les exigent en plus d'exiger ceux des pays limitrophes, ça risque d'être du sport ... entre autres difficultés qu'ils vont certainement rencontrer sur leur route, chemin et autre piste !!!
Car si l'essentiel du projet est bien quadrillé, il y a clairement place pour l'Aventure, la vraie, celle qu'on écrit avec un grand "A" et tous ses aléas !
En fait, s'ils ont estimé la durée du périple à 44 jours, j'ai déjà eu des retours comme quoi il faudra plutôt compter sur 2 mois entiers !!
Nous les avons accompagnés jusqu'à Taisnières-sur-Hon et la première frontière sur les 18 qu'ils devront traverser.
Il est possible de les suivre au quotidien en téléchargeant l'appli "POLARSTEPS" sur laquelle il faut s'inscrire, ensuite rechercher via le bouton 'Explorer' BonEs2BonEs MotoRiders, s'abonner et à partir de ce moment là, vous avez accès à tout le contenu les concernant !
Je l'ai fait à l'instant et je vois qu'ils sont en route vers Madrid après avoir fait halte à Tours puis à San Sebastian. La météo n'était pas de la partie lors de la 2ème étape avec un vent très fort et de la pluie mais le dicton ne dit-il pas "Aventuriers mouillés, aventuriers fortunés". Bon courage à eux !!!
On a quitté Taisnières-sur-Hon et on a pris la direction de Estinnes où nous étions attendus vers 13h00 au "Canari" pour casser la graine !!
On avait largement le temps. C'est sans doute la raison pour laquelle Pascal L. , sur son immaculée RT blanche, nous a baladés de champs en champs, de chemins étroits en chemins de terre qu'on a un peu snobés en leur tournant le dos, mais également sur des tronçons roulants autant que bucoliques. Le temps passait mais pas vite assez, de quoi se ménager un arrêt à Hestrud, face au café et au Musée de la douane.
On a notamment parlé "garde-robe" avec la tenue de Philippe qui en intéressait plus d'un : rassurez-vous on ne l'a pas dépiauté. Il ne s'est pas retrouvé à "poil sans ses bottes" comme dans la chanson de Renaud. Pas de chute rigolote donc.
Nous sommes repartis et sommes arrivés devant "Le Canari" vers 12h45.
On y a été rejoints par Christian et sa compagne, qui étaient venus en voiture, ainsi que par Luc en GS.
On s'est installé et on a commencé par un apéritif. J'ai choisi un Picon/bière qui était particulièrement "piconné", on aurait presque dit un sirop !
On était 7 à prendre la formule "casse-croûte", tandis que Pascal H. optait pour un vole-au-vent et Christian pour un boulettes/sauce tomate, frites. On a été servi pendant que j'appelais Ma Douce pour lui faire un compte-rendu de mi-journée.
À mon retour, je ne cacherai pas ma relative déception lorsque j'ai vu en quoi consistait le fameux "casse-croûte".
Moi qui suis maintenant habitué à la formule pique-nique "maison", qui ne se refuse ... rien, je me suis retrouvé face à une demi-baguette à demi-cuite, un petit carré (5x5cm) de pâté et 2 portions de fromages, punt aan de lijn comme on dit dans les transports en communs du noooooooord !!
À 10 € le casse-croûte, quitte à paraître pingre, ça me semble à la limite de l'acceptable. Il y aurait eu une feuille de salade et une tomate cerise que, déjà, ç'aurait été mieux, ne fusse que pour la couleur, voyez ?
À côté de ça, un Picon/bière à 6,50 € et une triple Chimay à 4,60 €, faites le compte : j'ai plus bu que mangé !
850 francs belges ou 13.840 anciens francs français quand même, hein : où va-t-on !?! Heureusement qu'on sort peu ... et qu'on a pu piquer quelques frites à ceux qui avaient opté pour un repas complet :-)
Cela mis à part, on a passé un très bon moment dans la petite salle du restaurant.
On l'a quitté vers 14h30.
Guidés par Pascal H. on s'y est repris à 2 ou 3 fois pour sortir du bois, en empruntant déjà des chemins très peu engageants dès lors qu'on n'a pas un brevet de motocross !!
On a finalement trouvé l'échappatoire, on a salué ceux qui empruntaient d'autres voies, et on a finalement continué à 4 d'abord, puis Jean-Louis a pris la tangente, la faute à des pneus lisses et à une clavicule récemment réopérée, forte d'une nouvelle plaque et de 13 vis cachées, qui l'ont conforté dans le choix de rentrer plus rapidement sur des axes roulants !
Avec Pascal L. et Luc on a encore zigzagué pendant une cinquantaine de kilomètres jusqu'à arriver au centre de Charleroi où je les ai salués à mon tour. Je pense qu'ils sont allés s'en jeter un (avant) dernier "Aux Templiers".
Et bien voilà encore une bien belle journée qui laissera d'excellents souvenirs. La GS en a d'ailleurs gardés autant jusqu'à hier après-midi où je l'ai bien arrosée à l'eau chaude pour les effacer de sa mémoire vive !
Il y a aussi quelques photos extraites de l'album de Jean-Louis !
Pascal L. (samedi, 08 avril 2023 12:53)
Bonjour Alberto. Magnifiques comptes rendus de ces deux premiers rdv de BMW MOTO PASSION.
C'est très plaisant à lire.
Vivement que Pascal H trouve la possibilité de les publier sur le site. C'est une chouette idée. Cela enrichira grandement le contenu du site.