Sortie organisée par Michel BUVÉ, habitué à nous balader dans la partie néerlandophone du pays.
Ici, le "Ommeland de Bruges" est une région qu'il a bien connue dans la mesure où il y a vécu toute son enfance et même son adolescence si j'ai bien suivi.
Le rendez-vous était fixé à 8h30, plein fait, au pied de La Butte du Lion de et à Waterloo, morne plaine s'il en est.
J'y étais à l'heure alors que seuls 2 motards étaient déjà sur les lieux.
J'en ai donc profité pour faire le plein à la station la plus proche et, lorsque je suis revenu, on était déjà une dizaine à laquelle s'est ajouté un dernier quatuor.
Michel nous a briefé sur la 1ère partie de la journée et nous a rappelé quelques consignes de base relatives entre autres au roulage "au piquet" : on n'y coupe pas.
On est parti pour une balade de 318 km sur Ophain-Bois-Seigneur-Isaac puis Noucelle, Braine-Le-Château et Tubize. On a continué sur Heikruis, Nieuwenhoven, Zandbergen, Steenhuize-Wijnhuize, Zottegem, etc ...
Notre guide du jour, s'inquiétant d'une moyenne bien faible a marqué l'arrêt, est descendu de sa monture et s'est adressé à chacun d'entre nous en nous exhortant à serrer les rangs et à s'en tenir, au minimum (!), aux vitesses légales autorisées déjà suffisamment basses de l'autre côté de la frontière linguistique.
Faut vous dire Monsieur, que chez ces gens-là, la vitesse maximale est, pour la majorité du territoire, fixée à 70 km/heure contrairement à nos 90 km/heure côté francophone.
La région étant très urbanisée on est toutefois plus souvent limités à 50 voire à 30 km/heure. L'omniprésence de radars n'autorise par ailleurs que très peu de "liberté de mouvement".
Il avait probablement surestimé notre avancée lors de la planification, un point c'est tout !
Et donc, le 1er arrêt prévu à 11h00 a été retardé de près de 3/4 d'heure.
On est arrivé à Zulte et on n'y a pas bu le 1er verre, les restaurants n'autorisant que les repas ...
On est donc reparti après une dizaine de minutes, non sans avoir arrosé les lieux de nos effluves corporels, tous les buissons s'en souviennent ;-)
Ce bref arrêt allait nous permettre de récupérer le retard accumulé et de nous laisser plus de temps pour le repas de midi !
On s’est encore arrêté à Wingene, aux abords d’un lieu où, auparavant, on gardait les jeunes délinquants jusqu'à l’âge de leur majorité. On leur inculquait une éducation de base et une formation à certains métiers afin de faciliter leur réinsertion à leur sortie.
C'est semble-t-il toujours le cas de nos jours même si on est davantage sur un campus : le "Gemeentschapstelling De Zande Ruiselede"
Nous sommes enfin arrivés sur le Bulskampveld près de Beernem vers 13h00.
C'est une vaste zone forestière : on ne s'attend pas à voir cela dans les Flandres où l'imaginaire collectif ne voit que la mer, la côte, la digue et les cuistax !
Les arbres et l'ombre y règnent en maîtres, comme la famille Lippens qui, si j'ai toujours bien suivi, est à l'origine de ce havre vert.
On s'est installé à la terrasse de l'Urban Cafe mais pas tous à la même table, oui, tous car personne n'avait prévu de pique-nique cette fois.
À table on a eu des "classic burgers" et des "trio de croquettes (fromage-jambon-crevettes)", ces dernières étant plus que rares puisque notre seul couple présent n'en a compté ... qu'une seule ... chacun !
Du coup, on peut légitimement estimer que les prix étaient un peu surfaits mais "Au diable l'avarice !", c'est le cas dans tout l'Horeca, eureka !!
On a été les derniers servis et, logiquement, nous étions les derniers à être prêts à lever l'ancre.
J’ai payé l’addition globale de la tablée par carte et j’ai reçu en retour une liasse de billets et une pile de pièces de la part de mes convives, remplissant ainsi mon portefeuille à l’emporte pièces 😉
On a regagné les motos.
C'est là que j'ai remarqué que mon tour-de-cou n'était plus dans mon casque. J'ai laissé tomber pour ne pas retarder encore le départ : un t-d-c qu'on avait eu en cadeau lors d'un trip avec Moto 80 dans les Alpes ... Tans pis !
On est reparti sur Herstberge, Ruddervoorde, Zuidwege, Zedelgem, Snellegem, Varsenare, etc.
Rien que des toutes petites routes, très étroites, avec de multiples croisements avec des routes plus fréquentées, avec des "virages" souvent à angle droit, dans les champs et dans les bois : très plaisant ... pendant un moment !
Mais ne boudons pas notre plaisir : ce n'est pas souvent qu'on "arpente" ce genre de voiries autrement qu'à pied ou à vélo ;-)
On a fait un arrêt à Sint-Andriesabdij Zevenkerken : sept églises en une, autant dire qu’on ne sait ni à quel Saint ni à quel Dieu s’y vouer. Un lien doit exister si vous désirez en savoir plus !
On en a fait un autre à Vloethemveld, aux abords de ce qui est devenu un camp de vacances (ancien domaine militaire) mais son histoire revêt quelques anecdotes durant les guerres mondiales que Michel nous a racontées mais dont je n'ai plus le souvenir ... (Le lien ci-dessus vous en dira plus !)
Nous sommes arrivés à Damme vers 16h30.
Aaaaaah, Damme !
L'an dernier, lors des "Retrouvailles" de Moto 80, elle était au 185ème kilomètre du road-book qui nous menait à l'hôtel VAYAMUNDO d'Ostende.
Nous ne nous y étions pas arrêtés, faute de temps : que voulez-vous, on traine dans les bistrots et puis ... voilà !
Dans le r-b papier, on pouvait lire ceci :
"Damme est une charmante cité médiévale qui devint riche lorsque, depuis les rives du Zwin alors navigable, elle devint le port de transbordement d'où l'on achemina plus de 300 produits du monde entier (connu à l'époque) vers Brugge grâce à un canal reliant les 2 entités. L'auteur Charles DE COSTER fit de Damme la ville où naquit au XVIème siècle "Till l'Espiègle", fripon impertinent qui mettait tout en œuvre pour ridiculiser le duc d'Albe, représentant de l'occupant espagnol. Un rôle que l'acteur français Gérard PHILIPPE interpréta dans le film "Les Aventure de Till l'Espiègle", qui fut tourné partiellement en Belgique en ... 1956".
Voilà qui ne nous rajeunit pas mais qui, dans le même temps, ne me vieillit pas vu que c'est ... l'année de ma naissance ;-)
Et donc, cette longue digression pour dire que j'étais resté sur ma faim vu qu'on n'avait pas vu Damme ce jour-là (19/10/2024). C'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle nous étions inscrits, Ma Douce et moi, à cette balade-ci, Douce qui, en définitive, a préféré rester au lit ce matin !
Finalement, je suis à nouveau resté sur ma faim car on est arrivé sur la Place du Marché, on a vu l'hôtel de ville et on s'est installé à une terrasse pour boire l'avant dernier. Rien vu d'autre de Damme, Potferdek !
J'ai pris une St Hubertus ambrée.
Après la Triple Westmalle à Beernem je suis monté à 16,9° d'alcool dites-donc : j'avais pourtant bien dit qu'on devait partager la "Triple" en trois !!!
J'ai payé le coup à Marc et on a tous déposé plein de thunes sur la table pour s'acquitter de notre dû ...
Au moment de repartir, j'ai demandé au Tom Tom de me ramener à la maison : 150 km avec E.T.A. à 20h00, diantre !!
On est reparti et on a marqué un nouvel arrêt un peu plus loin, à un endroit où se "croisent" 2 canaux, l'un passant 3 mètres sous l'autre par un système de siphon. Il y a là un restaurant qui porte ce même nom et qui semble hautement recommandable pour ses moules notamment.
On repart direction Maldegem où certains font le plein, puis Aalter, Merelbeke, Alost, Ninove et Hal où "le dernier verre" était prévu.
C'est là que j'ai salué et quitté le groupe, comme d'autres l'avait fait avant, et je suis rentré "volle gas" à la maison à 20h13 !
Belle sortie, très bien préparée par son organisateur (Bravo Michel B. !) et si les routes n'ont pas toujours été "biker's friendly", on ne s'en plaindra pas : c'est le prix à payer pour sortir de sa belle Wallonie et découvrir la jolie Flandre ;-))