LE LUXEMBOURG 2006

Du 29 avril au 1er mai


Introduction ...


Trois jours au Luxembourg ... ... et dans les alentours !!!
Et oui, demain c'est le "petit départ" pour le Grand-Duché et pas le "grand départ" pour le Petit-Duché ...

Mini-trip donc, organisé par Didier qui nous a envoyé le road-book pour les 3 jours.
Les participants sont Henri et Bernadette, François, Didier et moi. Il s'est fallu de peu qu'on se retrouve à deux : la Cagiva de François a connu des problèmes électriques résolus par le remplacement, in extremis deo, de la batterie alors qu'on aurait pu penser qu'il s'agissait de l'alternateur ou du réducteur et les pièces de la Tiger 955i d'Henri sont aussi arrivées en dernière minute, au point qu'à un moment, François comme Henri avaient envisagé de venir en deux chevaux ou en "mondéaux" : avouez que ç'aurait été dommage, et en tous cas, on aurait formé un charroi fort hétéroclite, une "hétéroclite pride" en quelque sorte, pffffffff.

 

Demain, il faut se lever de bonne heure pour un rendez-vous à Philippeville ...

 

La belle Cagiva Gran Canyon de François


Trois jours plus tard ... Déjà, le retour !!

Et oui, le grand trip dans le mini-duché est déjà terminé. Comme je suis bien fatigué je vais juste vous communiquer, dans un premier temps, le lien vers l'album photos : soyez sans crainte, le "blabla" devrait suivre incessamment sous peu.
Les photos ne sont pas toutes dans l'album, certaines ayant été prises avec le GSM, pour lequel je n'ai pas encore reçu le câble permettant le transfert sur pc, câble commandé vendredi sur e-bay pour la modique somme de 3,99 € auxquels il y a lieu d'ajouter les frais de port (5,00 €) ce qui représente, tous comptes faits, je retiens 1 et je reporte 2, nettement moins que les 45 € réclamés dans les boutiques en Belgique, ou encore les 27 à 40 € que mes amis François et Henri avaient relevé lors de leur dernière visite en France ...

C'est d'ailleurs à n'y rien comprendre, une telle fourchette de prix, que dis-je une fourchette, UN RATEAU,et, pour peu qu'on en reste médusé et qu'on soit Alsacien ou Luxembourgeois, on dirait LE RATEAU DE LA METUSE !!!
Ouais, j'ai encore une fois "touché le fond" avec ce calembour (sans "g" au bout, contrairement à Luxembourg où il en faut un), un peu comme le bateau qui fit naufrage en 1816 d'ailleurs ...

 

P.S. : pour les gens pressés, et il y en a de plus en plus, ils courent d'ailleurs les rues par les temps qui courent eux aussi ..., qu'ils sachent que François, toujours plus prompt que moi, a lui déjà pondu son compte rendu. Il est disponible ICI et dans toutes les bonnes librairies !!!! 


Précisions ...


Au mieux de leur forme, les températures n'ont réussi à faire grimper le mercure que jusqu'à 12 degrés, alors qu'au sortir du hall du musée du circuit du Nurburgring, le jour 2 de notre excursion, nous avons essuyé une espèce de tempête de neige qui, fort heureusement, n'a été que de courte durée, mais qui en dit long sur le climat général qui a régné sur notre odyssée luxembourgeoise ...

 

Un voyage, aussi court fut il, rien de futile là dedans, commence par l'empaquetage :
vendredi, entre 20 heures 30 et disons, 22 heures, j'ai
- empilé pantalon, caleçons molletonnés, chaussettes, chemises et pull,
- étalé nécessaire de toilette (j'ai oublié les brosses, à dents comme à cheveux !!),
- trié les médicaments (aspirines, gouttes nasales, Motilium, je n'ai pas pris les anti-dépresseurs ni le Prozac, inutiles quand on roule à moto avec les potos ...)
- choisi la paire de chaussures la plus compactable
- emballé et fourré le tout dans le top-case de 28 litres en évitant que ça ne déborde, une gageure !
Le sac de réservoir, lui, avait été complété avec les vêtements de pluie, le gilet fluorescent, l'appareil photo, le chargeur pour dito et celui du téléphone.

Le road-book avait été glissé sous la pochette plastifiée, accompagné de quelques cartes routières pour ... faire bonne figure.

La moto était postée derrière les voitures pour un départ plus facile, le réveil matin réglé sur 8 heures : check-list ok. Restait à essayer de dormir du sommeil du juste, une chose que, justement, j'ai toujours du mal à faire, c'est trop injuste.

 

Et de fait, dès 7 heures je regardais le plafond, les yeux grands ouverts : je me lève ? j'attends un peu ? Je me lève !! Je descends, lance le café, donne à manger aux pussycats, prépare mon petit déjeuner, mange, allume le pc, lis le commentaire laissé par François, m'apprête à répondre mais y renonce pour, une fois dans sa vie, lui laisser le dernier mot, glande un peu, remonte me rincer la face et les dents, enfile caleçon, chaussettes, sous-pull et chemise, salue ma douce car le temps est venu de prendre congé d'elle, lui dis d'être prudente quand elle descendra du lit, descends les 2 volées d'escaliers pour me retrouver dans le garage, enfile le pantalon, chausse les bottes, ouvre la porte et le portail électriques, escalade la DL, lance le bicylindre, ... relance le bicylindre, ... re-relance le bicylindre, ...

Merde !!! ...

Qu'est-ce qui se passe ??? Re-re-relance le bi en insistant longuement sur le démarreur en ajoutant un mince filet de gaz et ... oufti ... il s'ébroue enfin !!!!!

J'avance le carrosse dans l'allée, soulagé, le mets sur la latérale, retourne au garage pour prendre le casque et les gants, enfourche la bête et pars enfin.

 

Je suis arrivé à Philippeville à 9 heures tapantes comme annoncé et Bernadette comme Henri d'ailleurs m'attendaient : on s'est reniflé le cul, pratique courante chez les motards, on a fait le tour de nos belles pour en détailler les nouvelles pièces (cache-pot chez moi) et les pièces griffées (diverses sur la Tiger) et on a pris la route, à la demande de Bernadette qui avait froid : le voyage pouvait commencer ...

 


Jour 1


Donc, nous sommes le samedi 29 avril, il est 9 heures, je rejoins Bernadette et Henri à Philippeville, on se salue et on prend la route dans un froid de février, eux sur la Tiger réparée, moi sur la DL toute parée de ses nouveaux atours ;-)
Didier avait fixé le rendez-vous à 11 heures sur la place de Bastogne et plutôt que de prendre l'itinéraire le plus rapide (autoroute et N4) Henri a eu la bonne idée de prendre le chemin des écoliers suivi des chemins de traverse, de quoi déjà mettre en appétit avant ceux du Luxembourg, réputés pour leur qualité de revêtement et leur faculté à donner le tournis, chose que nous motards, apprécions par dessus tout !!!
Nous sommes arrivés bien en avance sur l'horaire, il devait être autour de 10H27'43" et, alors qu'il y avait déjà quelques motos sur la place, celle de Didier était garée juste devant le bistrot dans lequel il nous attendait.

Il était là depuis déjà 1/4 d'heure, il avait bu son café et s'était laissé tenter par une meringue qui lui avait fait de l'oeil en vitrine. Ma tendre m'ayant conseillé de faire attention à ma ligne, je n'ai pas hésité une seconde à ajouter, sur le plateau qui glissait vers la caissière, un quartier de tarte au sucre ...
Nous nous attablons et à peine étions nous assis que, tous trois, nous recevions le même SMS de François qui nous signalait avoir des problèmes de carburation, que par conséquent il retournait chez le mécanicien, qu'il ne fallait pas l'attendre et qu'il nous tenait au courant ...
Après avoir plaint notre ami, quelque peu égratigné sa capricieuse monture (pardon François !) et vidé nos tasses, nous avons pris la route, direction Houffalize et Limerlé pour une visite chez MOTO KAISER .

Je me suis garé aux côtés d'une autre DL, une 1000 celle-là, qui, si j'ai bonne mémoire, était la seule moto présente : il n'y avait pas foule, c'est le moins que l'on puisse dire ... C'est là qu'Henri a acheté une paire de gants à Bernadette, qui avait bien trop froid aux mimines, c'est là aussi qu'il a acheté la figurine "Joe Bar Team" pour François en remerciement des services rendus à la patrie, c'est là enfin que nous avons rapidement fait le tour du show-room, Didier en profitant pour me montrer une "HM 230" sur laquelle il s'est perché (86 cms de hauteur de selle !!). Nous avons pu constater que les prix du neuf sont effectivement "calculés" au plus juste alors que les occasions, garanties, sont en parfait état ...

Mais nous nous questionnions sur la garantie "3 ans" qu'offre ce marchand et sur les conditions de sa validité : faut-il faire tous les entretiens (même intermédiaires) là-bas ? Comment arrive-t-il a posséder toutes les pièces de rechange alors qu'il vend un tas de marques différentes ?? Quid de la disponibilité de ces pièces justement ??? Quid en cas de réparation effectuée à l'étranger lors d'un voyage par exemple ???? Questions à poser lors de l'achat et contrat à lire entre les lignes assurément.

 

L'étape suivante était Drauffelt, le restaurant chinois où devait nous rejoindre François qui nous avait signalé que le problème était résolu. Le temps de commander les apéritifs, dont un Martini "blond" pour Henri, de grignoter quelques chips aux crevettes, et nous apercevions François qui arrivait...
Nous affichions dès lors "complet" et pouvions sereinement parcourir la carte, le meal-book en quelque sorte ... Comme souvent au chinois, le repas fut copieux et pas cher malgré un menu comprenant 3 services. "Pour un euro de plus" (n'est-ce pas le titre d'un film ça ?), Didier et moi avons eu droit à une excellente brochette de poulet. Les conversations allaient bon train et c'est vrai, comme l'a écrit François, il a été question de jupe plissée ... Mais, comme mes copains ont le don de transformer mes propos, pas toujours cohérents il est vrai, je dois à la vérité de dire que la fameuse jupe plissée était destinée à ma colombe : en fait, une agence de tourisme bien connue, propose un voyage qui a pour but de découvrir la Toscane en Vespa et je soulignais le côté "dolce vita" de cette proposition et qui dit "dolce vita" pense "gelati", soleil, les années soixante, les tenues légères et ... la JUPE PLISSEE !!! C'est vrai que j'ai joint le geste à la parole en portant mes mains à mi-hauteur de MES cuisses pour définir la longueur de ladite jupe ... mais de là à ... me la faire porter, il y a un pas qu'ils ont eu vite fait de franchir :-))) Cela dit, j'avais réussi à retomber sur mes pattes en disant ... qu'elle aurait pu servir pour le voyage en Ecosse ...

 

Le road-book nous voyait ensuite prendre la direction de Wilwerwiltz, Wiltz, Esch-sur-Sûre, sûr, sûr, Gobelsmuhle, Lipperscheid et, le point de vue "Grenglay" qui fut difficile à trouver, mais comme il était repris au Guide Vert avec force étoiles, Didier s'est fait un point d'honneur de nous y conduire. Vous voulez mon point de vue : j'ai déjà vu mieux comme point de vue, d'autant qu'il nous a réellement fait emprunter un chemin de chèvres et que nous avons rompu la quiétude des lieux, occupés, à notre arrivée, par deux dames accompagnées de leurs chiens ... Cela dit, j'aime assez finalement, ce petit côté "aventure" en pleine nature ...

 


Jour 1, suite !


Donc, le point de vue vu, nous nous sommes rendus à Bourscheid où, Didier et Bernadette plus prompts que nous à gravir le chemin qui menait à son château, ont pris le temps de le visiter pendant que nous dégustions une bonne glace à l'entrée : le présentoir du marchand était tellement haut que j'ai dû faire des mains et des pieds pour attraper le cornet 2 boules (citron, chocolat) que la demoiselle avait planté sur le comptoir !
Ensuite nous avons traversé Diekirch par la N27 et, par la N17, sommes arrivés à Vianden, à l'Auberge de l'Our au tarif léger !!

 

Rapide reconnaissance des lieux, évier dans la chambre, toilettes et douche au fond du couloir, déballage des affaires, motos le long de l'Our sécurisées par bloque-disque sans plus, petit tour à la recherche d'un restaurant, décision commune de manger au resto de l'hôtel, plus de place, mais possibilité de manger dans le café ...

Un match de foot à la télé, la Coupe d'Allemagne remportée par le Bayern, des luxembourgeois friqués, genre "je gare ma grosse Mercedes sur le parking réservé aux personnes moins valides" qui fument un truc pas net, dans une grande pipe commune, de l'herbe assurément au point que la patronne du bastringue ouvre grande la porte du café alors qu'il fait royalement 5 degrés dehors ...

Rien n'a réussi à entamer notre bonne humeur, le repas fut avalé rapidement, mon escalope à la crème champignons était ... comment dire ... en fait ... elle n'était pas ... enfin ... demandez à Henri et Didier, ils ont mangé la même, enfin, une autre mais cuisinée "pareil", le lendemain ...

 

La journée, sauf erreur, s'est clôturée par une courte et froide promenade digestive. Une fois nos chambres regagnées, François s'est endormi en 2 ou 3 minutes chrono en main, alors que je zappais pour trouver quelque chose d'intéressant à regarder ... Je ne tardai point à éteindre et je me suis endormi à mon tour très rapidement : y a pas à dire, la moto ça fatigue !!

 


Jour 2


Le road-book prévoyait 318 km, partait de Vianden pour revenir à Vianden, un road-boucle en quelque sorte ...

En cet instant même je relis le compte-rendu de François concernant le  deuxième jour pour vérifier qu'il n'a rien oublié ...

 

Faites donc comme moi, lisez son compte-rendu et sachez que je me range à ses côtés pour confirmer que ce fut une belle journée qui, TOUS comptes faits, était très chouette ;-))))))))

 

Un addenda tout de même :
- petit regret de ne pas avoir visité le musée du Nürburgring bien que 11 € pour voir deux étages de bagnoles, ce n'est pas donné : l'entrée était libre chez Moto Kaiser ;-) et on a vu de bien belles motos.

A souligner par exemple : une splendide Suzuki SV 650 rouge qui, avec sa petite casquette et son cadre peint en noir, ressemble, en clignant à peine les yeux, en les bridant en fait, à une Ducati ... Didier, fin connaisseur s'il en est, s'est d'ailleurs laissé tromper par une vue de 3/4 avant !
- un autre petit regret : ne pas avoir fait quelques tours au karting indoor installé non loin du musée. Si j'ai le temps ce samedi, je me paie une virée à Mariembourg et j'explose les chronos ;-)
- c'est vrai qu'au sortir du circuit on a eu droit à une tempête de neige !!! On a roulé comme sur des œufs, battus en neige évidemment, pendant quelques minutes : voilà des conditions météorologiques qui, comme le dit François en conclusion, nous donnent le sentiment d'être de vrais motards, des durs de durs, et qui une fois surmontées, nous laisse une sorte de semblant de sentiment de plénitude entchière pffffffffff ...
- à propos de plénitude, c'est de la goulache accompagnée de pâtes, que je choisis au restaurant où nous mangeâmes le midi à Daun : à noter une carte "tout en teuton", même pas une ligne en "briton" pour aider l'affamé touriste de passage ...

L'apanage des "grandes nations" sans doute, de ne pas traduire leurs cartes !
- à propos de plénitude encore, certains d'entre nous et non des moindres, dont je tairai les noms par compassion, ont besoin, pour l'atteindre, de se gaver de banana split's et autres dames blanches, suivis de capuccini couronnés de Chantilly ...
- âââââddenda, âââââddenda, et pout et pout et pout, et pout et pout et pout et ââââââddenda ...

 

NB : Ouais, pour ce dernier point, voir si je le garde ... et/ou si je complète le message du jour par des considérations moins chevaleresques ...

 

J'ai décidé : je continue en conservant le dernier paragraphe, par souci d'équilibre entre équité et équidé ... ouais, sabot ce que sabot mais j'm'en fiche ... c'est moi qui narre !!

 

Cela dit, j'étais pratiquement arrivé au terme n'est-ce pas (et pas aux thermes de Spa, vous le faites exprès ou quoi ?!?!) : il me restait à confirmer qu'en effet, après le resto de Daun, nous avons rejoint la Moselle à Zeltingen-Rachtig pour la remonter jusqu'à Trier (Trèves en français dans le texte).

J'ai été un peu surpris de voir tous ces vignobles : je connaissais bien évidemment le "vin de Moselle" chanté entre autres par le Grand Jacques à son ami Jef, mais là-bas, la moindre parcelle cultivable, de quelques ares à peine, est plantée de vignobles !!
Nous avons donc atteint Trier sous la pluie, garé les motos, nous sommes mis à l'abri sous la PORTA NIGRA, avons ensuite continué sur la place aux bâtiments colorés, pour entrer enfin dans la cathédrale St Pierre, où nous avons respecté un silence religieux de circonstance ...
Au sortir, la pluie nous attendait toujours, elle avait manifestement décidé de nous accompagner pour le reste de la journée. Moi, pour ne pas attraper un rhume de cerveau (vous êtes priés de ne pas faire de commentaires s'il vous plaît), j'ai posé mon casque sur le dessus de la tête : deux avantages, ça répare de la pluie et ... ça me grandit vachement.

Mes comparses étaient un peu gênés pour moi mais je trouve, quelque part, que cette solution intermédiaire vaut mieux que de se balader en rue, coiffé complètement d'un intégral ... Enfin, chacun fait fait fait, c'qu'il lui plaît plaît plaît !!

 

De retour à l'hôtel il nous restait à étendre le linge pour le faire sécher au maximum, (pardon à François pour avoir squatté le radiateur avec mes chaussettes, gants, tour de cou, ne lui laissant que quelques millimètres pour en faire autant), à nous changer pour nous rendre, cette fois, au restaurant de l'hôtel (et non plus au café comme la veille).

La serveuse, qui devait en être à son premier soir ou second, probablement à son dernier aussi vu comment elle s'est fait sermonner par un autre serveur, fut lente à prendre nos commandes : je pris une salade paysanne (je la savais copieuse pour avoir vu l'assiette de François la veille), Didier et Henri, une escalope à la crème de champignons, chacun, Bernadette un rumsteak au poivre ...

Question du jour : que mangea François ? Ce dernier ne participe pas au petit jeu évidemment sinon il sera privé de dessert !!!

La soirée se termina, pour Bernadette et François, par une bière au bar alors qu'Henri but .... Et voilà la seconde question du jour : que but Henri ???

 

La météo du lendemain n'augurait rien de bon mais ... bon ... après ce que nous avions vécu ce jour, rien ne pouvait plus nous arrêter.

 


3ème jour !!!


Le road-book avait pour titre "Müllerthal" et comportait 144 km jusqu'à Houffalize, ville à partir de laquelle nous nous séparâmes en 2 groupes pour rejoindre nos pénates ... mais n'anticipons pas et procédons, comme à l'habitude, avec ordre et méthode.
Une petite blague avant de reprendre la route ??

C'est le touriste teuton qui, lors d'un périple dans notre petit pays, croit avoir égaré ses bagages et qui demande au chauffeur de l'autocar : Houffalize ?? Houffalize ??? Pfffffffffff

 

 

Attention, longue digression ;-)

 

Bon, il faut vraiment que je retrousse mes manches pour terminer ce compte-rendu parce que le prochain voyage fait plus que se profiler à l'horizon.

Pour rappel le départ est prévu le samedi 20 mai et aujourd'hui, par exemple, j'ai commencé à surligner, dans l'atlas routier et touristique 2003 de Michelin au un 1:200.000 (1cm=2km), le tracé de la première étape qui nous verra arriver à Viriat, à côté de Bourg-En-Bresse. Et bien ça donne le tournis : pour les 559 km prévus à partir de Couvin, j'ai maculé (nan, c'est pas grossier, par contre "anschlussé" ça c'est grossier - clin d'œil aux participants du trip au Lux) dans l'ordre de passage, les pages 22, 38, 39, 65, 66, 92, 93, 116, 117, re 116, 140, 159, 158, 175 et enfin 176 soit 14 pages ! Sachant qu'on a prévu de faire plus de 2700 km en 5 jours, ça va en faire des copies à glisser, en plus du road-book, dans le sac de réservoir !!!

 

 

Mais revenons à nos moutons ...

 

 

Müllerthal, Perekop, les gorges du loup : des noms mystérieux qui qualifient parfaitement les endroits qui portent ces noms !
La petite Suisse luxembourgeoise est truffée d'énormes roches et rochers que l'érosion a taillé d'étrange façon, laissant juste le passage à un être humain, pas du genre "armoire à glace" d'ailleurs sinon il se frottera les épaules aux parois verticales et vertigineuses ...

D'innombrables sentiers, escaliers, voire même des échelles, parsèment le site et permettent de s'y perdre des heures durant ... Je ne serais d'ailleurs pas étonné qu'on retrouve de temps en temps un squelette d'un de nos contemporains, étourdi par ce labyrinthe rocheux ... A VOIR ABSOLUMENT si ce n'est déjà fait !!!

 

 

Par chance, lors de notre visite in situ la pluie s'était accrochée aux nuages, mais elle se laissa aller dès lors que nous enfourchâmes à nouveau nos motos, direction "recherche d'un bistrot" pour remplir ... cette fonction vitale qui consiste à se nourrir.
C'est à Houffalize que nous avons, comme déjà dit, rempli nos bedons, dans un tout petit restaurant dont je n'ai pas relevé le nom.
En entrée, une souplette pour tous, le garçon est arrivé avec la soupière et la louche pour verser, à chacun d'entre nous, deux louchées, ensuite je pris une bouchée à la reine accompagnée de frites : celles-ci étaient excellentes, manifestement "home made", car coupées grossièrement ce qui est assez rare pour être souligné.
Je ne dirai pas ce qu'on mangé mes amis, de toute façon je risque de me tromper.

Cela dit, pendant l'absence de Didier, parti remplir une autre fonction vitale, j'ai proposé qu'on lui offre le repas et l'idée fut accueillie favorablement. Étant donné que je l'avais eue j'ai demandé si j'étais exempté de mettre ma part, mais c'était pour rire évidemment ;-). Nous avons ainsi récompensé son travail de recherche de "spots" à voir grâce au Guide Vert, d'établissement du road-book et de l'accompagnement, tout du long, en tête du peloton. Encore merci pour tout !!!

 

Voilà, il nous restait, après avoir enfilé nos combinaisons de plongée, à rentrer à la maison, Didier et François d'un côté, Henri, Bernadette et moi d'un autre.

J'ai sagement suivi jusqu'à l'entrée de Givet. Là, nous marinions (c'est vraiment le cas de le dire, vu la météo humide) derrière une longue file de voiture qu'Henri ne dépassait pas, sans doute échaudé par son récent accident ...

J'ai mis mon cligno et je me suis lancé.

Plus loin, nettement plus loin je me suis arrêté pour faire "pleurer le colosse" ;-) en espérant revoir, non pas ma Normandie, mais mes amis B & H mais ils avaient sans doute pris une autre direction ...

J'ai terminé à fond de balle sur la N5 et suis arrivé à la maison vers 16h40'. Je leur ai tout de suite envoyé un sms pour avertir de mon arrivée et ils m'ont répondu quasi instantanément qu'ils étaient aussi bien rentrés : tout est bien qui finit bien comme on dit !!

A la prochaine !!!