Le Mercantour 2008

Du 7 au 14 juin

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Préambule °°°°°

Agapes à Gap ! Fallait que je le sorte celui-là, c'était maintenant ou jamais !
Agapes : repas copieux et joyeux entre amis.
Gap : capitale des Alpes du Sud et à quelques kilomètres près, notre point de chute puisque nous séjournerons à l'Hôtellerie Notre-Dame du Laus !
Le titre était par conséquent tout trouvé !

Bon, allez, je finis de préparer mes bagages et quand je reviens je vous dis quoi ;-)
Portez vous bien et bonjour chez vous !!

 

 

3.437,2 km ...

... et au moins autant de virages plus tard, me voilà de retour !!
J'ai encore la tête pleine de la mélodie du bicylindre, il va me falloir un peu de repos !
Je vais essayer de mettre tout cela en ligne dès que possible mais ... ce ne sera pas pour tout de suite !!

Pour une fois ...

... je vais prendre TOUT LE MONDE de vitesse (un peu comme sur la route d'ailleurs uh uh) en mettant en ligne LE PREMIER le compte-rendu de notre voyage dans le MERCANTOUR !!
Ouais, bon, faut pas rêver car, si je le commence aujourd'hui c'est parce que j'ai pris des notes lors des longues soirées en solitaire dans ma chambrette mais ... le truc ... c'est que je n'ai transcrit que ... les premières heures du voyage : en clair, cela veut dire que, pour ce qui est du reste, je devrai, comme d'habitude, me référer aux comptes-rendus à venir d'Henri et de François, pour que mon rapport s'appuye sur des faits réels et avérés ;-))))) sur lesquels je pourrai faire galoper mon imagination débridée, tagaglop, tagaglop ...
Voici donc ce que j'ai écrit au dos des deux premières feuilles des road-books.

 

Le 7 juin

J'arrive au Relais du Motard (notre lieu de rendez-vous d'avant départ) à 8H50' juste après François (sur DL comme moi).
Le patron se pointe et on se prend 2 cafés.
Arrivent ensuite Henri & Bernadette sur Triumph Tiger, suivis vers 9h40' (c'est foutu pour un départ à 9h30' comme prévu) par Didier sur TDM et Jacques & Solange sur 1200 GS.
Tout le monde prend un café, on bavarde avec le tenancier qui espère du beau temps car son chiffre d'affaires en dépend directement, le motard lambda ne sortant généralement sa monture que rayons de soleil dardants.
On fait les appoints d'essence à la pompe d'en face et on prend la route un peu après 10h00 ...
Le r-b du jour nous conduisait en 557 kilomètres jusqu'à nos chambres d'hôtes à Viriat, dans la périphérie de Bourg-en-Bresse, au
Moulin de Champagne où nous avons déjà logé lors de nos descentes dans les Alpes.  Nous avons emprunté (oui, on les a rendues après comme d'hab) les N95, N43, D964, D998, D946, re-D998, N35, D994 et D966 (vous suivez sur la carte j'espère !! sinon à quoi ça sert que j'énumère toutes ces artères !!!) en passant par Douzy, Dun-sur-Meuse, Charpentry, Varennes-en-Argonne, Clermont-en-Argonne, Erize-la-Petite, Bar-le-Duc, et Ligny-en Barrois.

Alors que le r-b prévoyait un arrêt lunch-essence bien plus loin, à Langres ("de tes yeux" comme le chantait Cabrêle) soit après 340 km, ce qui aurait présumé d'une moyenne bien trop optimiste de 113,33 km/h, nous avons garé les bécanes sur la place de Ligny-en-Barrois et avons jeté notre dévolu sur le restaurant "Le Cheval Blanc" pour nos premières agapes ... alors que nous en étions encore loin ... de Gap s'entend !
Nous connaissions déjà ce resto pour y avoir déjeuné (dîné pour mes amis belges) et fêté mon anniversaire : j'avais invité les copains, les avais accompagné jusque là, nous avions mangé ensemble, ils m'avaient offert de beaux cadeaux (casquette et 2 T-shirts estampillés "V-STROM") et, alors qu'ils continuaient la route vers le sud, je m'en retournais, plein d'usage et raison, vers le Noooooooooooord .

Un service un peu affairé, un menu du jour (donc frais par définition !), avec comme plat de résistance de la longe de porc à la Dijonnaise et, en dessert, un sabayon aux fruits rouges, le tout de fort bonne tenue ma foi !
Petite charentaise en passant : il faudra un jour qu'on m'explique comment les restaurants français arrivent à proposer des menus qui s'échelonnent entre 13 et 22 € avec parfois jusqu'à 4 services, alors que chez nous, à ce tarif là, on a tout juste parfois une maigre entrée ! Bien sûr on a nos "snacks" qui remplacent depuis quelque temps nos "baraques à frites" mais on ne parle pas de la même chose question variété et service !
Après nos habituels
calculs savants pour payer la note au marc-le-franc , on reprend la route par Domremy, Neufchâteau, Saint-Thiébaut, Montigny-le-Roi, Langres, Longeau, Champlitte, Gray, Dole, Navilly, Louhans et Viriat.
Il est bien tard et, nos hôtes ne prévoyant pas de repas le samedi, le mari de madame, "Jean-Mi" pour les intimes, téléphone en ville et nous réserve une table chez "Colette & ??" où nous arrivons comme des éléphants dans un magasin de porcelaine, encore tous vêtus de nos plastiques, dégoulinant encore suite aux diverses averses que nous avons essuyées tout au long du chemin !
Là encore, pour quelque chose comme 22 € on a "super bien bouffé", j'ai le souvenir d'une bonne bavette à l'échalote et d'une onctueuse "faisselle" surmontée d'une montagne de sucre blanc (connaissent pas la cassonade en France ?).
On retourne au Moulin (après avoir quitté le four ?) et, en ce qui me concerne, je me pieute sans me décrotter, trop fatigué !
Bonne nuit et à demain !!!

PS1 : merci à François pour la photo du jour, elle me plaît énormément !!!
PS2 : j'allais oublier le lien vers l'
ALBUM avec les photos des 2 premiers jours de voyage :

Le ThoroNet

Petit village (du Centre-Var, Provence,France) niché dans un écrin de verdure arrosé par l'Argens suivant les propres termes de son maire, Mr Gabriel UVERNET, lus sur le site officiel du-dit village ...
Voilà qui donne envie de s'y rendre, n'est-il pas ??
Et bien, pour ME faire plaisir, vu que, sauf erreur, j'étais le seul membre du mini-club à n'avoir jamais eu l'occasion de voir sa bastide, Didier nous a invités à y séjourner une nuit avant de remonter vers notre lieu de villégiature, à savoir Notre-Dame du Laus.
Mais commençons par le commencement, enfin, pas tout-à-fait Thierry, vu qu'il s'agit déjà du deuxième jour de notre voyage ...
J'en étais où au fait ?
Ah oui, au lit, pas décrotté, à Viriat, au Moulin de Champagne ...
Didier, François et moi avons partagé la chambre "Bugey" (un vin local je crois, car nous en avons bu la veille au resto chez "Collette & ??") alors que les couples avaient chacun la leur.
Quelques discrets ronflements plus tard, lever à 7h15', passage obligé par la salle-de-bain pour "mettre une claque aux mauvaises odeurs", après quoi nous avons pris le petit déjeuner tous ensemble et avons partagé la table avec 2 autres pensionnaires, un couple d'anciens randonneurs, discrets et sympathiques.
La maîtresse de maison fait son pain elle-même, il était frais, moelleux et enrichi de céréales, ses confitures elle-même, elles étaient variées et ... fruitées, les meilleures dans le ... coing, ses petits gâteaux aux noix elle-même, ils étaient ... je n'en sais rien car je ne les ai pas goûtés !

 

Avant de prendre la route, vers 9H00', on a directement enfilé les plastiques par-dessus les cuirs étant donné que le ciel était déjà lourd de sens ...
Le road-book avait été légèrement modifié par Didier (un raccourci de +/- 30 km entre St Laurent-du-Pont et Villard-de-Lans) et, dans le mesure où nos destinations étaient doubles (j'explique plus loin !), il avait également ajouté un tronçon entre Aspres et Le Thoronet : au total, encore plus d'un demi millier de kilomètres à se taper, en traversant la Chartreuse et le Vercors, à dos de moto, gage d'une excellente journée !!!!

 

Le ThoroNet II

Eh bien, nous voilà équipés de nos plastiques et sur la route de Bourg-en-Bresse. On fait gaffe au radar sur la N75 situé à la borne Km 10 au niveau de Tossiat, on continue sur Ambérieu par la N504 jusqu'à Yenne (ouais, comme l'horrible PORSCHE 4x4 du même nom) et Novalaise. Là on enfile la D921 et on pousse jusqu'à La Bridoire et St Béron, tout en jetant furtivement des regards émerveillés sur le LAC D'AIGUEBELETTE , perle d'émeraude dans son écrin de verdure.
Voilà qui me rappelle les termes du maire du Thoronet : il y a beaucoup d'écrins de verdure dans la région.
Petite charentaise au passage : les averses que nous avons essuyées (je ne m'y ferai jamais à cette expression bidon) ainsi que les pluies torrentielles qui nous ont précédés et qui ont causé bien du dégât dont les conséquences étaient toujours bien visibles du fait des nombreuses routes barrées, auront au moins permis de voir ces écrins de verdure plus verdoyants que jamais, probablement !
Je ne sais plus dans quel patelin nous avons becqueté mais je me souvenais de l'endroit, le "Café de la Résistance". Là encore, pour 3x rien nous avons bien mangé, la caillette était excellente et, influencé par Jacques, j'ai pris une "faisselle" en dessert.
Je me souviens également des bons mots du serveur qui avait une dentition ... chevaline et ... pas des plus naturelle (sorry, my prothèse slips ... pfffff).
Je me souviens avoir également étalé mes clopes, au soleil, sur une table voisine car elles avaient pris l'eau au fond de la poche de mon blouson, des sèches mouillées en quelque sorte ... qui faisaient long feu quand je tentais de les allumer.
Une grosse heure plus tard, nous repartions.
Je cite en vrac mais dans l'ordre géographique les patelins traversés depuis le Lac ??
Bonne idée ! Les Echelles, St Laurent-du-Pont, Voreppe, Sassenage, Villard-de-Lans, les
GORGES DE LA BOURNE , Pont et St Jean-en-Royans, et là, j'ai comme un doute, car il est question des Cols Gaudissart, de la Machine, de Lachau et du Rousset dont je n'ai pas grand souvenir, faut vous dire que des cols on en a franchis des paquets, parfois même deux fois, comme la Bonette, la Bonette, par exemple ...
On redescend sur
Die, Didie et le pays Diois chanté par KHALED (y en a qui vont encore croire que je raï ou que je déraille ...) et on atteint Aspres.
Là on se sépare, Henri et Bernadette rejoignant Montgardin et son monastère N-D de la Rencontre, tandis que le reste du groupe plonge pendant encore plus de 180 km vers le Sud ... pour prendre la bastide d'assaut !!

 

A suivre comme on dit dans les bonnes séries ;-)

 

Le ThoroNet III

Pas d'inquiétude, on va y arriver au ... Thoronet, avec un seul "N", comme dans ... euh ... cochonnet ;-)
Souvenez-vous, nous avions laissé nos amis H&B, le couple dompteur de Tigre(s), à Aspres tandis que nous continuions à plonger vers le sud.
Sisteron, un bout d'autoroute où, pour une fois, je n'ai pas fait parler la poudre (Bonjour, je suis la poudre !) et me suis contenté de suivre la TDM de Didier qui commence sérieusement à laisser derrière elle des odeurs d'huile digne des pétaradantes Wartburg et autres Trabant ;-))). Pratiquement à chaque arrêt, il vérifiait le niveau, soit en s'agenouillant devant la belle en la redressant, soit en sortant son petit miroir apparemment indispensable pour ausculter ses entrailles.
On quitte l'autoroute à la sortie 18, on prend à gauche vers Gréoux-les-Bains, la D4 avec Vinon et Ginasservis, la D554 et La Verdière, puis Aups, Lorgues, le Thoronet, le pont d'Argens, à droite, Le Moutas et ... au bout du chemin, le long de l'Argens, la bastide "La Remoule".
Voilà, vous y êtes ! Et nous y étions également, enfin, alors qu'il était près de 20 heures !
Vu qu'il était tard (oui, ma grenouille, il était tard !), on s'est juste changés pour lancer le dîner.
Je reçois un SMS d'Henri qui me dit qu'à Montgardin il "drache". Moi, espiègle, pour le faire bisquer (de homard) et avec la complicité de François, je lui réponds : "Ici, il fait superbe, on prend l'apéro en terrasse et on s'apprête à déguster des queues de langoustes, à l'ombre !"
En fait de langoustes, il s'agissait d'un plat de spaghetti, à la sauce Buitoni prête-à-cuire, mais que Solange, se décarcassant mieux que Ducros et avec ses doigts de fée, a réussi à grandement améliorer !
Merci Solange !!
On a mangé, certains en ont repris, on a bu un petit Côte du Rhône si j'ai bon souvenir, et on a profité de la douceur du soir, du calme provençal, Didier nous gratifiant d'un tas de potins sur le voisinage ...
Avant de passer à table, j'avais fait le tour du propriétaire comme on dit, et tiré quelques photos de la masure.
Sans conteste, elle a du caractère, comme ses propriétaires d'ailleurs ;-) et, même si elle aurait bien besoin d'une profonde restauration, elle invite ... au farniente, à la sieste, bercé dans un hamac tendu entre deux arbres fruitiers !
Didier a d'ailleurs bien compris que, quelque part, j'aurais aimé séjourner sur place et faire des circuits aux alentours plutôt que de remonter dans le froid du ... Noooooord, 180 bornes plus haut et aux pieds des majestueuses mais glaciales Alpes !
Bon, on redescend sur terre : François fait la vaisselle, Jacques l'essuie, Solange range, Didier ... euh ... ramène les surplus à la voisine et moi je débarrasse table et chaises.
On ausculte le ciel, la Grande Ourse, on cherche l'étoile du Nord et, sans plus tarder on monte se coucher.
Réveil toujours à la même heure, soit +/- 7h30. Jacques s'est proposé (dès avant le départ) pour aller chercher le pain au petit matin. Quand je descends, vers 8H00, il n'est toujours pas levé !!
Didier lui sonne les cloches, le raisonne, il saute sur la GS et part, dans un boucan de ... machine à laver ;-), à tombeau ouvert, vers le village.
Il fait déjà beau et, sans hésiter, on dresse la table dehors : aaaaahhhhhhhh, la douceur de la Provence, peuchère, fatche !!
Des croissants, deux sortes de ... pains français, du café, des confitures, que demander de plus !!
Mais, il faut partir, on aurait semble-t-il rendez-vous avec H&B à la "
Confiserie Florian des Gorges du Loup" aux alentours de 11h00, 11h30.
On graisse les chaînes, comme chaque soir ou chaque matin, sauf Jacques qui a une moto
acatène ou ... à cardan, c'est vous qui voyez, on cadenasse toutes les entrées de la bastide (j'ai fait quelques photos en douce des endroits les plus vulnérables, des fois que ma douce et moi, on ait envie d'aller squatter un de ces rudes hivers comme on les connait au nord d'Aix) et on quitte les lieux, à regret, pour attaquer (t'attaquais toi ?) ce qui allait être le troisième jour de notre périple dans le Mercantour et les alentours !!

 

Interlude ...



Le MercanJour, troisième Tour ...

--- et Lycée de Versailles !!

On quitte Le Thoronet à regret par les D17 et D562 jusqu'à Draguignan, gnan, gnan et Grasse qu'on traverse dans un trafic assez dense, danse danse !!
On se fait dépasser par des gamins excités sur leurs 50cc et des jeunots jaloux dans leurs Golf kitées et on embraye sur la D2085 jusqu'à Châteauneuf Grasse.
Arrêt obligé à la CONFISERIE FLORIAN DES GORGES DU LOUP oùùùùùù Didier achète un pot de confiture de 250gr et oùùùùù j'achète une cannette de coco-colo et 2 paquets de clopes au tabac du coin : 5.2 € le paquet de vingt, ça fait cher le cancer !!
J'suis même pas entré dans leur confiserie multicolore ... Didier nous a dit que la vendeuse n'y connaissait pas grand chose aux produits qu'elle débitait et qu'elle ne devait pas y être depuis longtemps : dommage quand on représente une telle maison, réputée dans le monde entier et par delà ... Un petit briefing à l'engagement aurait été de bonbon ton !!
Enfin, les traditions se perdent ma pauv'dame ...
C'est là que normalement nous aurions dû retrouver Henri et Bernadette, mais ça faisait long de Montgardin (près de 200 bornes) pour être sur place vers les 10h30/11h00 proposées.
Le nouveau lieu fut fixé la veille ou l'avant veille, à St Sauveur-sur-Tinée où nous devions nous retrouver pour le déjeuner.
Mais n'allons pas trop vite ...

On remonte sur nos bécanes et on fait un saut de puce de 8 bornes pour un nouvel arrêt à Pont-du-Loup pour voir le "Saut du Loup". Quand je vous aurai dit que le Loup est la rivière qui coule dans la région, vous aurez compris que le "saut" du Loup est en fait une cascade.
Pour peu qu'on se lève tôt, on pourrait aller voir le saut du Loup au saut du lit et le Loup dans son lit ...
Ouais, bon, passons !
Fallait payer 1 € pour aller voir le Loup et personne ne s'est senti l'âme d'un petit chaperon rouge ... Ah, oui au fait : Jacques s'est fendu d'une pièce mais il est revenu déçu, il n'en n'a vu ni les oreilles ni la queue. Voir les choses telles que représentées par la photo que j'ai prise à l'entrée du site nécessite sans doute un matériel de spéléologie ... de haut vol !
Le moment est venu de faire le lien vers les
photos du jour . Voilà qui est fait !
Nouvel arrêt 20' plus tard pour tirer le portrait de paysages qui recommencent à se creuser, faits de roches, de verdure et de rivières sauvages : on ne s'en lasse pas, d'autant que, cerise confite sur le gâteau, ils sont également faits de virages tout aussi sauvages ;-)) !
Carnières, Coursegoules, Bouyon (celui de midi), puis la N202 vers Plan-du-Var, les gorges de la Vésubie sur la D2565, Lantosque, Roquebillière, St-Martin-Vésubie, le Col St-Martin (1500m) et descente à fond les manettes (j'aime les descentes !!) pour retomber sur la D2205, puis droite vers St-Sauveur-sur-Tinée où NE nous attendaient PAS Henri et Bernadette, perdus quelque part entre deux cols fermés ... ou pas.
Nous avons finalement choisi l'Auberge Fleurie, "Bar-Pizzeria" à Plan-du-Var pour les agapes du jour : on investit les lieux en force, on se débarrasse une fois de plus de nos foutus plastiques et on se frotte déjà les mains devant la carte ...
Nous étions tous d'accord pour une pizza, une pizza, une pizza !!!
A suivre ...

 

3ème jour, l'après-midi !

Hélas, trois fois pizza, pas de pizza dans la pizzeria. Le NOUVEAU pizzaiolo ne prenait son service qu'au soir. On avait là une alternative cruelle : attendre le soir ou nous rabattre sur une vulgaire salade. Planning oblige, nous nous sommes tous mis à brouter, à la paysanne, à la forestière, à la façon du chef, au chèvre chaud ou façon vache en ruminant d'un air intelligent ...
Une addition et une division par cinq plus tard, on reprend la route, résignés, sous une pluie qui a décidé de nous suivre sans y être invitée, pique-assiette va !!!
On retrouve ENFIN Henri & Bernadette alors que la pluie redouble d'intensité. On s'abrite d'abord sous un trop petit arbre pour nous garantir 100% d'étanchéité, on se rabat sous le auvent d'une banque (ou d'une poste, sais plus) et on attend que les éléments déchaînés ... NOUS LÂCHENT UN PEU, meeeeerde !!!
Henri et Bernadette nous racontent leurs péripéties : col de la Bonette fermé, col de la Lombarde à demi-fermé et ... pratiquement impraticable, routes sinueuses et dangereuses !
On repart et on fait les pleins à Isola (on ne s'en sort plus à moins de 25/30 € avec ce précieux liquide qui, comme nous, atteint des sommets !).
Là, le groupe se scinde : les ... anciens (les sexa's) et les nouveaux (les quinqua's), les premiers persistant à vouloir se "taper la Lombarde", malgré les conseils avisés des plus jeunes, s'offrant ainsi une incursion en Italie, les autres préférant continuer sur la D2205 pour "se faire la Bonette". J'ai suivi les jeunes pour ne pas devoir payer le gelato con fragole en Italie :-))) et garder un rythme de croisière ... plus élevé ! Ben oui, la Bonette, sauf erreur, c'est quand même la route la plus haute d'Europe, on pointe à quelque chose comme 2.860 mètres et, même si la route qui conduit à son sommet n'est pas la plus agréable que j'ai faite à moto, trop étroite (fallait pas s'attendre à une trois bandes d'accord !) et pas très variée question virolos, c'est une ascension qu'il faut au moins avoir faite une fois dans sa vie : rouler ainsi à flanc de montagne avec d'un côté des murs de neige et de l'autre ... le vide sidéral (qui donne parfois froid dans le dos et ... ailleurs aussi) , ça remet un peu l'Homme à sa dimension réelle, c'est-à-dire tout petit, tout petit face à la grandeur de Dame Nature, et là, peu importe qu'on fasse 1m66 ou 1m99 !!
On fait des photos, on s'amuse dans la neige comme des gamins et on repart, François prenant les devants, comme souvent ...
On redescend à 1402 mètres jusqu'à Jausiers et, gauche toute, sur la D900 pour un arrêt à Barcelonnette où on s'installe tranquillement à la terrasse d'un café, croyant, tel le lièvre de la fable, que nous avions tout notre temps pendant que "les tortues" s'affairaient quelque part en Italie entre les cols de la Lombarde et de Larche.
Mais nous avions tort et le tort tue, n'est-ce pas ?

 

Vous l'allez voir tout à l'heure ...

 

3ème jour, fin d'après-midi, début de soirée et nuit, OUFTI !!

Figurez-vous qu'en me couchant hier (enfin, aujourd'hui déjà puisqu'il était plus d'une heure du matin), j'ai réfléchis (ouais, ça m'arrive sporadiquement) à ce choix que j'avais fait de suivre les jeunes plutôt que les moins jeunes au sortir d'Isola sur la D2205 ...
Indépendamment de ce qui est dit dans les commentaires de "Paul & Mickey" au bas du "post" d'hier, à savoir, peut-on ou ne peut-on pas, de temps en temps, faire une entorse aux sacrosaints règlements, doit-on ou ne doit-on pas, de temps en temps, faire fi des conseils, qu'ils viennent de nos aïeuls ou de notre
descendance, indépendemment de ces considérations disais-je, je dois avouer que SI j'avais su :
- primo, qu'on se retaperait la Bonette 3 jours plus tard
- twingo , que c'était la seule occasion qui m'était offerte de fouler pendant une soixantaine de kilomètres "ma belle Italie",
je n'aurais pas hésité une seconde !!
Mais voilà, en tant qu'éternel suiveur, même pas fichu de préalablement reconnaître un road-book sur une carte, je dois "composer" dans l'urgence et les choix que je m'impose ne sont pas forcément guidés par une analyse froide et intelligente de la situation.
Donc, pour boire le calice juqu'à l'ItaLIE je donne rendez-vous aux "sexa's" et uniquement aux sexa's NA !, chez le meilleur glacier du monde (Henri le connait certainement !) où je leur offrirai la coupe de glace de leur choix !!
Hum, attention toutefois, car mon Bugey budget est assez limité ;-)))
Voilà qui devait être dit en passant ...

 

Bon, la bande de "jeunes" est à Barcelonnette, en train de deviser joyeusement et, certains que les 90 kilomètres qui restent à parcourir, si j'en crois le road-book ;-), seront avalés en un "tournemain" (ben oui, la main qui tourne la poignée de gaaaaazzzzzz !!), et qu'ils ne sont pas près de revoir les "vieux" de sitôt, continuent de prendre leurs aises, ne voyant pas que l'heure tourne inexorablement et oubliant même d'avertir la réception de N-D du Laus d'un éventuel mais prévisible retard ...
On repart qu'il est quelque chose comme 18h30 et la D900 nous fait traverser Les Thuiles, Le Lauzet-Ubaye, St-Vincent-les-Forts, nous fait flirter avec les rives du Lac de Serre-Ponçon, puis Remollon et au croisement avec la D942, on laisse nos amis Henri et Bernadette qui continuent jusqu'à Montgardin pendant que François et moi, nous prenons à droite pour remonter (sur la carte) vers N-D du Laus, via Jarjayes et une petite route locale bordée de 13 croix, réparties à droite et à gauche de la route qui serpente et monte jusqu'à l'hôtellerie.
Il est près de 20H00 et, oh surprise, nos "anciens" sont déjà là !!
Les volets de l'accueil sont tous baissés mais la préposée a laissé, sur une planche du comptoir, nos clés.
Nous avons chacun nos chambres réparties entre la 159 et la 162.
On n'a pas le temps de tortiller, le repas est servi à 19H15' sonnantes et trébuchantes et, si on ne veut pas manger froid, on a intérêt à se magner le train : Jacques vient nous rappeler à l'ordre, alors que François se prélassait sous la douche ...
Une soupe fade en guise de mise en bouche (j'ai vidé la salière et le poivrier pour la fouetter un peu), une ... crêpe farcie de champignons à la crème et accompagnée d'excellents haricots (n'est-ce pas, François ?), un dessert inconsistant et, pour arroser le tout, on s'est quand même offert, moyennant supplément à mettre sur la chambre 160, une cuvée spéciale du cru !
Tous les repas qui suivront seront du même tonneau, ni bons ni franchement mauvais, ni trop légers ni roboratifs, des repas de cantine en quelque sorte.
Les chambres sont toutes petites mais claires et propres, comportant tout ce qu'il faut pour ... dormir et se laver de la tête aux pieds : un petit lit, une petite table, des tablettes de rangement encastrées dans le mur, quelques patères mais pas d'AVE ;-), pas de bible non plus dans la table de nuit, un crucifix au dessus de la tête de lit, un wc, un lavabo et une douche. Il y a des volets en bois à la fenêtre, ce qui permet de les fermer la nuit en laissant passer un filet d'air pour sécher et aérer nos frusques détrempées.

 

J'envoie le SMS quotidien à Ma Douce et je me pieute jusqu'au lendemain.
Bonne nuitée !!

 

4ème jour !!!!

D'abord, le choc des PHOTOS , ensuite, peut-être le poids des mots ... bien que cette journée ne m'ait pas particulièrement marqué ou bien est-ce déjà le fait d'une dilution inexorable de mes souvenirs qui partent en miettes pour rester poli !
Bah, je trouverai bien quelque chose à dire d'autant que François, qui angle bien mieux que moi, a pris une sacrée avance sur ce coup là ... (voir son compte-rendu)
Sachez déjà que c'est justement lui qui était l'auteur du road-book du jour et qu'il l'avait établi, à l'origine, avec son "TRICKY". En fait, vous aurez corrigé par vous mêmes, c'est avec un TRIPY qu'il avait confectionné ce livre de bord mais il n'a eu de cesse de lui jouer des tours : un coup je fonctionne, un coup je ne fonctionne pas, un coup je fonctionne, un coup je ne fonctionne plus, un coup je repars, un coup je m'arrête ...
S'agissait-il de problèmes de batterie, d'étanchéité, d'altitude, de latitude, de longitude, nul ne le sait et ne le saura sans doute jamais puisqu'aux dernières nouvelles, François a rendu le tricky à son proprio (un collègue de bureau) et qu'il fonctionne de nouveau parfaitement (pas le collègue, le trickypi évidemment !).
Du fait de l'utilisation de cet appareil de guidage, je ne possède que la version "boules et flèches" du road-book, ce qui ne me facilite vraiment pas la tâche pour me repérer sur une carte. Je dois à la vérité d'ajouter malgré tout qu'une carte relativement sommaire y était annexée et que François, le pense-à-tout, avait également établi une version plus habituelle au format excel que je n'ai pas imprimée ou qu'il n'a pas envoyée. Je ne suis pas sûr de ce dernier point et je vais voir mes e-mails de ce pas.
A+

 

4ème jour, suite (10/06)

Didier


Je ne résiste pas à copier/coller un bout du commentaire de Didier qui m'a bien fait sourire : "Au fond pourquoi ne pas faire des commentaires virtuels sur des road-books que tu n'as pas fait ?"
Finalement c'est un peu ça même si pas tout-à-fait, non ? car d'une part, les road-books, ce n'est pas moi qui les fait et d'autre part, je mélange allègrement et de façon éhontée, les jours, les heures, les endroits, les restos, les menus, les cols franchis ... A ce propos, petite mise en garde pour mes vieux et fidèles lecteurs motards invertébrés, s'il y a bien un col où il faut se montrer particulièrement circonspect, c'est le Col Esthérol !!
Vu qu'on est dans les "bobos", je vais faire une entorse au règlement et vous donner le lien direct vers le compte-rendu de François car, à part quelques détails insignifiants et peut-être quelques considérations d'ordre général sur lesquels, si je n'oublie pas, je reviendrai en fin de paragraphe, je préfère VRAIMENT lui donner, non pas la parole, mais
LA PLUME !
François ? La plume ... tu te la mets où tu veux hein :-)))
Donc, pour dévorer son récit du jour, veuillez "down scroller" jusqu'au 10 juin ... Vous êtes libres de scroller further up and down évidemment, vous auriez tort de vous en priver !!
Avant que j'oublie, voici donc les considérations insignifiantes et les détails d'ordre général ...
Euh ... Tout d'abord, un truc terriblement intime :-)))
J'ai une cliente, gérante d'une agence immobilière, qui a quitté son mari pour s'installer à Agnières-en-Dévoluy avec le cadet de ses fils, son mari étant devenu, lui, le cadet de ses soucis ! Et bien, quand elle a appris que je descendais vers le "Gap de Bonne Aventure", elle m'a dit de passer la voir avec mes amis et nous étions convenus d'un rendez-vous le lundi 9, un resto qu'on aurait pu se faire tous ensemble.  Donc, le lundi, vers 11h45', elle m'a appelé ...
Evidemment, quand on est en selle, les vibrations du portable sont largement couvertes par celles du bicylindre, même si celui de la DL ne vibre pas, non monsieur, mais surtout, couvertes (les vibrations, faut suivre) par les bruits ambiants !
Donc, pour faire court, à l'arrêt suivant, je vois l'appel en absence mais comme elle a utilisé son "n° français" je n'ai pas fait "tilt" ... C'est plus tard que la pièce est tombée ...
Donc, le mardi, quand on a fait le "Superdevoluy" (sans intérêt, je confirme, car c'était le désert et même pas un mirage de bar ouvert) et que j'ai vu le panneau "Agnières-en-Dévoluy 6 km -->", j'ai un peu regretté de ne pas avoir tenu parole pour aller la saluer amicalement : les relations d'affaires ça s'entretient, c'est comme les motos !!
Les plastiques 

Alors, le problème avec les plastiques c'est que quand certains les mettent, d'autres préfèrent attendre une confirmation des tendances météorologiques pour les enfiler, ou au contraire, les enfilent dès la première goutte de pluie. Voilà qui provoque des arrêts à répétitions, des cassures dans le groupe, des attentes parfois interminables (plus de 5 minutes, ça devient interminable) qui finissent par en irriter certains et ça se comprend !
Mais, bon, c'est le lot quand on roule à plus ... que tout seul et c'est inhérent à la vie en société !
La descente "La Joue du Loup, La Cluse et Montmaur" : 10 kilomètres de pur bonheur ! Une visibilité à perpète et des grandes courbes qu'on peut prendre presque à fond de sixième (soit 90 à l'heure bien évidemment). Comme le suggère François, on arrive en bas, on a envie de prendre le tire-fesses et de se la refaire, et de se la refaire encore !!
La route barrée que François et moi n'avons pas prétendu emprunter ... Bon, je ne serai pas aussi "mathématique" que François.
Si je suis d'accord sur le principe, à savoir que si une route est barrée ce n'est pas juste pour le plaisir de mettre des bâtons dans les roues des usagers et que derrière le panneau se cache sans doute une bonne raison, je serais tenté, comme la plupart de mes autres acolytes, de pousser un peu plus loin pour "juger par moi-même" si cette interdiction n'est pas juste là pour la forme, une façon simpliste pour la "DDE" de dégager toute responsabilité "en cas que" ... Evidemment, si "le cas que" se produit, on n'a plus qu'à s'en prendre à soi-même, c'est sûr !!
J'avais pensé un truc ce soir là ou le soir d'après car, le lendemain, on s'est de nouveau retrouvés devant un même panneau et là, sans hésiter, je l'ai franchi et j'ai suivi Didier et Jacques alors qu'Henri, par solidarité et pour apporter son support inconditionnel à François, est resté de l'autre côté.
A quoi j'avais pensé ? Ah ben oui, c'est vrai je vous disais que j'avais pensé à quelque chose ...
Indirectement j'ai pensé à quelqu'un en fait, à "PPDA" ! Oui, le journaliste au phrasé chouintant, qui sévissait (il vient de se faire virer le "pauvre") depuis 21 ans sur TF1 et qui, à chaque fois que je tombais dessus par hasard, me donnait l'impression de ne pas avoir préparé son journal ...
Pourquoi diable PPDA me direz-vous ?!?
Et bien, parce que le fait de braver ces interdits (routes barrées en l'occurrence), ça m'a fait dire qu'on avait tous un peu besoin de ce "PPDA", ce Petit Parfum D'Aventure !!

 

5ème jour (11/06)

Qui c'est qu'a dit qu'elle était moche la DL, hein ?


Pour moi, c'est le PLUS BEAU !
Voici pour illustrer le propos et le justifier,
L'ALBUM du jour !!
Hein que c'est le plus beau ?? Y a pas photo, hein, hein ??

 

On commence par faire les pleins :
- petit-déjeuner dans une grande salle avec verrière et belles poutres apparentes, façon "plein cintre" en bois clair. A part quelques jeunes étudiantes et étudiants qui sont là en ... retraite d'étude et de travail, on est entouré de fringants retraités qui "fondent" littéralement sur le pain de mie qui a un franc succès par rapport à la dure baguette grillée et au pain quotidien mais d'hier ;-))) Il y a aussi de la confiture, des fruits et une machine à café qui sert d'énormes bols d'un jus qui peut, en effet, ressembler à du café ! Les nourritures célestes sont bien plus importantes, même si certains n'en ont cure ;-)
A ce propos, enfin, +/- à ce propos, (je devrais passer cet épisode sous silence car il témoigne une fois de plus de mon inculture générale), mais lors sans doute de notre première cène en ces lieux saints, j'ai appris que le Nouveau Testament n'était pas un "remake" de l'Ancien Testament, mais LA SUITE, avec pour charnière l'arrivée du Petit Jésus ... En fait, j'ai été baptisé, j'ai été au catéchisme, j'ai fait mes deux communions, la petite et la grande, j'ai également été confirmé ... mais ... tout cela est tellement loin ... En plus Didier a semé la confusion dans mon pauvre esprit encore embrumé par l'heure matinale, en m'apprenant que les passages les plus "croustillants" (SIC !) se trouvaient dans l'Ancien. Du coup, moi, pauvre hère, je dis : "Ah, oui ? Il les ont censurés dans la Nouvelle version ?" Pfffffffff, la honte !! Qu'est-ce que je fous là, au milieu de ces savants théologiens, doublés d'ingénieurs ingénieux et toujours au courant de tout et du reste, du reste !"
Bah, un groupe ne serait pas un groupe s'il n'y avait pas quelques personnages qui "dénotent" ou, pour le moins, qui soient un peu différents, sinon on n'aurait plus affaire à un groupe mais à un CLAN, non ??

 

Pleins faits, on se dirige vers CHORGES, à la station Elf, où on les refait ! Perso, le petit-déjeuner de "la grande bleue DL" me coûte 15 euros ce matin là, merci le décompte MASTERCARD pour le rappel !

 

Au menu du jour, un road-book mitonné par JACQUES.
Autant dire qu'un road-book mitonné par Jacques impose une importante adaptation pour être lu par ... des gens normaux ;-)))
Faut vous dire, à sa décharge, qu'il a un "dérouleur" sur sa GS qui implique un format tout en longueur et un ENORME "font de 20". Laissez son r-b à ce format et vous obtenez une vingtaine de pages A4, j'exagère à peine. Donc, dès qu'on les a reçus à la maison, j'ai usé de mon excellent esprit de synthèse, n'est-ce pas, pour n'en tirer qu'une page. En fait, 2 pages puisqu'il y avait deux road-books : "Queyras" (seul) et "Queyras" (nord).
On prend donc tous la route, nous derrière et Jacques accompagné de la douce Solange, devant : 332 kilomètres au programme du jour ... mais ... ça sera pour un autre jour, même s'il s'agira toujours, pour rappel, du cinquième jour, vous suivez ??

 

5ème jour, suite : le Queyras !

Tiens, on prononce le "S" final de Queyras ou passe ??
Ouaisse, détail me direz-vous !
En tout casse, pour ce qui est de "Laus", on a appriss qu'il ne se prononçait passe ...
C'est comme le "T" du viaduc de Garabit en Auvergne, il ne se prononçait pas non plus, hein les gars ? Pas de "Gare à bite !" qui tienne même si vous en avez remis une couche semble-t-il d'après le compte-rendu de François :-))

 

Bon, bon ... ça part fort, on n'est pas au bout d'nos peines !
Donc, je disais ... pas plus tard qu'hier que le r-b confectionné par Jacques nous menait, ce jour là, dans le Queyras, le Queyras "seul" et pas le Queyras "nord" finalement.
Jacques avait prévenu que le tracé était "en arêtes de poissons", et comme je le regardais avec des yeux de merlan frit ;-), il expliqua que certains "spots" à voir faisaient l'objet d'un aller/retour dans la mesure où les routes qui y menaient se terminaient en ... queue de poisson, obligeant à revenir sur nos roues. Voilà un langage imagé qui a le mérite d'être clair, donc, cette fois, nous allions devoir rompre avec une de nos devises "jamais demi-tour !".
Après les pleins à Chorges, on continue sur la N94 pendant 10 bornes, on prend à gauche la D64(14) jusque Puy Sanière, puis la D9 blanche et Embrun, puis la D994d qui longe la Durance jusqu'à St-Clément-sur-Durance, un nouveau bout de N94 jusque Mont Dauphin. On emboîte ensuite à droite la D902a, poursuit jusqu'à Guillestre et on s'arrête quelque part pour tirer les premières photos ...
Comme d'hab, Didier et moi sommes un peu à la traîne pour redémarrer : que voulez-vous, on aime rouler mais quand on s'arrête, on aime ... euh ... s'arrêter et prendre son temps, c'est pas compliqué à comprendre ça, non ??
"Les autres" repartent, Didier repart un peu plus tard et moi j'écrase mon mégot, enfile le casque et les gants élégants et quitte les lieux à mon tour ...
La D902 est une de ces "D" qui mérite qu'on lui fasse honneur, elle vous prie "d'angler" si vous voyez ce que je veux dire et ... je ne m'en prive pas, en accélérant même de plus en plus le rythme car ... je n'arrive pas à rejoindre ce diable de Didier.
Dans ces cas là on se pose vite, très vite d'ailleurs, des questions : mais où est-il passé et ... où sont passés les autres ?? Je relâche la poignée d'amour ;-) et je m'arrête.
Je me rappelle avoir hésité car quelques bornes plus tôt, il y avait bien une bifurcation vers "Ceillac" et, avec le bol que j'ai, tu vas voir qu'il fallait suivre ce "Ceillac" là !
Je fais demi-tour (ouais, pâââââs bien, je sais), j'arrive à l'embranchement mais ... comment dire ... je ne suis pas convaincu qu'ils aient pris par là, Didier et/ou les autres m'y auraient attendu ...
Je refais demi-tour (passionnant n'est-il pas) et j'ouvre encore plus grand pour honorer la D902 jusqu'au moment où je ... tombe sur Didier, arrêté au bord de la route et en plein décryptage de carte !!
Bon, bon ... tout n'est pas perdou Albertino !
Je tape un oeil au dessus de son épaule ;-) et nous convenons, comme l'indiquait d'ailleurs le road--book, de revenir sur Ceillac pour monter sur la D60 (pas la D440 Jacques, la D440 n'existe plus depuis belle burette semble-t-il !) et nous diriger vers La Raille, pour voir la cascade de la Pisse (ça ne s'invente pas) , le Pied-du-Mélezet et la cime du même nom.
Didier questionne un autochtone et ... on ne voit personne !
Voilà ce qui arrive quand on ne suit pas religieusement les road-books qu'on distribue et qu'on n'attend pas les copains.
Quelques coups croisés de bigophones plus tard, on décide de se retrouver à Château Queyras.
Tiens, il fait beau ! On décide à l'unanimité de pique-niquer. On dévalise l'épicerie du coin : des sandwiches au jambon, au fromage, au saucisson, des fruits, des cannettes, du chocolat et ... une tarte aux myrtilles, très importante la tarte aux myrtilles pour la suite de l'histoire, demandez à François ce qu'il en pense !!!
L'objectif était d'aller se faire voir au Grand Belvédère. On poursuit donc sur la D947 jusqu'à Aiguilles puis Abries, on pique à droite, on nique à gauche toujours sur la D947, Ménélas, tragédie, elle est barrée !
Et un demi-tour de plus, un !
On revient aux "Abries" et on prend la D441, Ménélas, elle est barrée également et là, le "PPDA" dont je vous parlais l'autre jour, prend le dessus : Jacques & Solange, Didier et moi, faisons fi de cette gnègnème interdiction et, d'un geste souple du guidon, contourneau le pannon et vice-versa.
La route est praticable, même si bien couverte de gravillons et d'ornières formées par des pelleteuses en action ...
Didier Le Bon, fait demi-tour (encore !!!!!!!!) pour avertir les compagnons, tombés dans le panneau, qu'il serait de bon ton de nous rejoindre de l'autre côté : RIEN A FAIRE, les lurons tiennent bon et ne changent pas d'opinion (le kit opinion-chaîne est en promo chez Aldi en ce moment, profitez-en !)
Didier revient bredouille et nous continuons à grimper ... Ménélas, encore lui, un nouveau panneau vient nous barrer la route. Là, on s'arrête, on tergiverse, on regarde en contrebas et on repère une ancienne chapelle entourée d'une belle verdure : voilà ce qu'il nous faut. Nous redescendons, déballons les victuailles, nous asseyons à même le gazon et ... bouffons !!
C'est vraiment le pied ces piques-niques ! En plus je n'aurai pas amené mes "outils" pour rien : un concentré de couverts, façon couteau suisse, que j'avais acheté au Relais du Motard il y a quelques années ...
On profite un peu du soleil, allongés dans l'herbe, mais toutes les bonnes choses ayant une fin, on fait son petit rot et on repart pour retrouver nos acolytes ...
Le truc c'est que pendant qu'on se prélassait, la DDE, elle, n'avait pas chômé. Les pelleteuses avaient repris leur travail de sape et au moment de croiser nos fers, une énorme machine était en train de niveler le terrain, laissant sur ses flancs d'importantes ornières. Didier et moi, sur nos trop hautes machines, n'en menions pas large. Bon, en ce qui me concerne, pas trop de souci : petit tronc, idées courtes mais longues jambes, je faisais des pointes et j'avançais, péniblement mais j'avançais ... Didier lui, un peu plus court sur pattes et pour éviter de se faire ensevelir par les remblais que formait la Machine, a dû dare dare descendre de moto et terminer à pied, obligeant même Solange à courir devant lui ... Aaaahhh, PPDA !!

 

On arrive finalement à Abries où l'on retrouve les autres et on s'abrite à la terrasse d'un café, la pluie ayant refait son apparition, ben tiens, j'vais m'gêner !!
Je suis assis entre deux chaises, une partie au sec et l'autre sous eau. J'en profite pour un peu allonger mon café, (j'en voulais un grand !), les gouttes qui tombent dans la tasse provoquant des "spits" comme on dit chez nous, salopant la table et mon pantalon goretex ... Ouais, je sais, c'est dégueulasse mais ça en a fait rire l'un ou l'autre, de quoi remplir mon contrat de "clown de service" :-)

 

Le groupe repart donc au complet, revient sur Château Queyras, remonte sur la D902 dans le but de s'offrir le scalp de l'Izoard ...

 

Mais voilà une autre histoard que je vous raconterai plus toard, le texte du jour étant déjà bien trop long, je dois le concevoard !!!
Au revoard !!

 

5ème jour : suite et fin ... sans doute !

Le jour le plus long" n'est manifestement rien à côté de ce cinquième jour de notre trip en Mercantour qui n'en finit pas !
Nous en étions où au fait ? Quelqu'un peut m'aider ?? Je n'ai pas envie de tout relire ...
Ah, oui, à Abries, à la terrasse d'un café où je m'amusais à allonger le mien avec une douce (tu parles, Charles !) pluie qui ... ruisselait de partout et par delà !!
Après le pique-nique, nous nous sommes donc retrouvés là et, après concertation (dont je n'ai rien suivi, entre charentaises), nous décidâmes de faire l'Izoard !
Voilà pour vous resituer dans le temps et l'espâââââce ...
On quitte donc l'abri d'Abries et par les D947 et 902 on remonte à 2.360 mètres pour atteindre son sommet. Un commentaire sur un site qui lui est dédié : "un univers désolé de rocailles, d'éboulis et de profonds ravins où ne poussent que quelques rares sapins faméliques."
Voilà qui donne faim mais surtout qui décrit parfaitement les lieux !
On s'y attarde, chacun à son "étage". François, particulièrement épris d'indépendance lors de ce périple, part devant. Il revient, des grêlons plein les poches ... Nous n'écoutons que notre courage et, pour ne pas être à court de glaçons pour les apéros du soir, décidons d'aller en faire récolte également. Mais le temps, entretemps, c'était remis au beau (tout étant relatif évidemment) et nous avons dès lors pu redescendre sur la D902 jusque Cervières et Briançon.
Nous avons longtemps attendu Jacques, Solange et Didier sur un parking à l'entrée de la ville : certains tentèrent bien de nous exhorter à visiter la vieille ville qui, paraît-il vaut le détour, mais aucun consensus ne fut trouvé, ni aucune majorité absolue atteinte ...
Nous remontons donc tous en selle, certains la mort dans l'âme, d'autres avec plus d'entrain que jamais ;-) : encore des kilomètres, encore des bornes, encore de la pluie, encore, encore !!!

 

La N quatre-vngt-quatorze (94 pour mes amis belges) nous tend les bras : nous nous jetons dedans et filons jusqu'à La Banquière-Mal-Baisée l'Argentière-la-Bessée. Là, nous bifurquons à droite sur la D944E et traversons Vallouise, puis Cuissechaude Ailefroide et le Pré de Mme Carle, au pied de la "Barre des Ecrins" !
La route qui nous y mène est étroite, sinueuse, serpentant entre les arbres et autres pins, un 4x4 Land Rover nous empêche de forcer un peu l'allure et quand je le dépasse, c'est en me faufilant entre son rétro gauche et une branche droite ...
Voilà des routes qui n'apportent rien en matière de "plaisir de pilotage", obligeant à croiser à 40/50 à l'heure, tout le temps donc de profiter du paysage et, là, on est servi !!
Au détour d'un virage, au loin, on devine des chamois qui gambadent avec une agilité digne d'un dahu, sur les versants immaculés des montagnes enneigées ...
Poétique hein ?
On remet la première en poussant un soupir de plénitude et on arrive au pré.
Là, on aide un couple de retraités délurés à sortir leur Laguna de la neige dans laquelle ils étaient plantés ...
Enfin, quand je dis "on", je n'en étais pas : quand j'ai vu comment le conducteur braquait dans tous les sens plutôt que de garder ses roues droites, et quand j'ai vu que ma précieuse DL était dans une des trajectoires possibles, je me suis empressé de la mettre à l'abri !!
Le temps que je revienne et la Laguna était sortie d'affaire : bon vent !!
Là, de nouveau, problème de communication ou que sais-je, François repart illico presto, pendant que nous prenons nos aises : on entre dans la taverne, on s'installe, on prend des boissons chaudes et Solange déballe la tarte aux myrtilles. Mmmhhh, un régal la tarte aux myrtilles, dommage que François n'ait pas pu en profiter !!
Réchauffés, séchés, rassasiés, on quitte les lieux pour une marche dans les environs : les montagnes, la neige, le ruisseau limpide qui caracole au gré des cailloux blancs, le bruit des branchages caressés par le vent ... et, au loin, une marmotte !!!
Enfin, une marmotte ! Depuis le temps qu'on m'en parle de ces marmottes, je n'en avais jamais vu, sans blague !!
Donc, là, j'en ai profité et j'en ai tiré quelques photos qui tiendront une place toute particulière dans mon album : tu m'écriras dis ?!?
Ouais, bon, retour sur la N94 par la même D944E puis Mont Dauphin, Embrun, Savines et Chorges où nous retrouvons François et où nous décidons de manger.
On s'installe à la terrasse couverte d'un restaurant.
Henri offre l'apéritif, on choisit tous un menu, certains ne regardant pas à la dépense, prennent des formules plus chères. Qu'on ne s'y trompe pas, ce n'est pas une question de budget mais bien une question d'appétit !!
Le vent se lève et on en fait autant : on demande la permission de prendre notre repas à l'intérieur.

C'était très bon (rien à voir avec la cantine de N-D du Laus) et comme je m'étais laissé aller à boire 2 ou 3 verres de vin je redoutais un peu le retour.
Mais pas d'inquiétude, nous avons notre Bob (pas Bob l'Eponge, l'autre !), François : il a pris les rennes du convoi et nous a guidés, sans faillir et sans couacs, jusqu'au bivouac.
On range les motos, on prend nos sacs, se dirige vers nos chambres et on ferme nos portes cric-crac.
Y a plus qu'à attendre le sixième jour ...

 

Sixième jour !

Voici "déjà" l'album photos du SIXIEME JOUR de notre voyage dans le Mercantour ...
Sachez d'ores et "déjà" que nous avons refait la Bonnette, la Bonnette, la Bonnette, que nous avons traversé les gorges supérieures et inférieures du Cians, grimpé et redescendu le Col d'Allos et que nous avons mangé une excellente pizza à Isola ...
Voilà de quoi mettre l'eau à la bouche et le carafon de vin à tâââââble ...
A+

 

Sixième jour, 1ère partie !

Avant d'entamer le compte-rendu du sixième jour, une petite charentaise ...
Ben oui, une charentaise de plus car ... au fond ... ce voyage n'est-il pas ... lui même ... une parenthèse dans la vie d'un motard ? La Vie ... n'est-elle pas elle même, entre guillemets, une parenthèse ?? Car enfin, qu'est-on sur cette terre ??? Que reste-t-il de notre passage APRES qu'on l'ait vécue ????
Hein ?????
Hein ??????
Ouais, bon, je constate que cela ne vous intéresse pas !
Alors, cette parenthèse que j'ouvrais en début de paragraphe ? Oui, c'était juste pour dire qu'entre les jours, il y avait les nuits. Et bien, il faut savoir que je n'ai jamais véritablement BIEN dormi. Était-ce le fait d'aller au lit bien trop tôt par rapport à mes habitudes ?
Était-ce le fait que les petits et froids sabots petons de ma gazelle me manquaient ??
Était-ce le fait qu'on buvait du vin le soir, juste avant d'aller au lit ??? Je ne supporte pas trop bien le vin, ça me file des aigreurs ... j'ai d'ailleurs bu quelques Alka Seltzer le soir.
En général, je me levais vers 5heures du matin pour un petit tour dans la salle-de-bain et puis, vers 7 heures j'étais systématiquement réveillé par des bêlements et des beuglements qui n'en finissaient pas : sans doute y avait-il des troupeaux qui attendaient la traite à "2 pis air carré" de l'hôtellerie ...
Bon, le sixième jour disions-nous ...
Déjeuner à huit heures et départ vers 9 heures comme d'hab.
Nous avions rendez-vous avec Henri & Bernadette à la station de Chorges : un plein plus tard (à 23.80 €) et nous prenions la N94 vers Savines-le-Lac ... Droite sur la D7, Pontis, "Les Demoiselles coiffées", le col de Pontis, descente tout en lacets vers Ubaye, la D954 puis la D900, Le Lauzet-Ubaye, Chaudon, Les Thuiles, Barcelonette et Jausiers.
Là on est à +/- 1402 mètres d'altitude, ensuite tribord toute, direction La Bonette, la Bonette, la Bonette qui culmine, pour rappel, à 2.800 mètres et des poussières, des gravillons et des neiges éternelles ...
Je suivais Jacques (et Solange par la force des choses) qui occupait toute la route.

Ouais, petite parenthèse encore !
Je constate qu'au sortir de lacets serrés, mes amis (sauf François je crois) ont tendance à trop élargir leur virage et se retrouvent souvent ainsi à gauche de la route ... ce qui en soi n'est pas dangereux si rien n'arrive dans l'autre sens ...
Moi, je n'aime pas du tout les montées et les lacets serrés - je mets le plus souvent possible des mocassins, ça contourne le problème - mais j'ai ma petite technique qui vaut ce qu'elle vaut et qui n'est probablement pas très bonne pour la Mécanique avec un grand "M" : je freine de l'arrière pour resserrer la trajectoire tout en donnant du gaaaaazzzzz pour me relancer, et ça fonctionne !!
Dès que je trouve l'ouverture, je dépasse Jacques et me lance à l'assaut de la Bonette, la Bonette, la Bonette.
Et là, après quelques virages négociés "à peu près", je ne sais pas ce qui se passe mais j'ai, comment dire, UN COUP DE MOU !
RAS LE BOL de tous ces lacets ! Ras le bol de ces bruits mécaniques !!
Je vois François qui fond sur moi tel Buzz l'Eclair, d'un geste large je lui fais comprendre qu'il peut passer et il disparait comme il est apparu !
Je roule au pas, j'écoute le cri des marmottes, je voudrais être à pied au milieu de cette nature sans l'agresser avec mes pétarades ...
Je me fais doubler par tout le monde et les laisse filer ...
Qu'est-ce qui m'arrive ? C'est grave doc ??
Bon, c'est aussi le sixième jour de moto et probablement que mon pauvre petit organisme commence à fatiguer ...

 

Le sommet atteint (comme la tarte du même nom ?), on retrouve la neige, on se lance à nouveau des boules et on entame la descente, chacun à son rythme, François étant disparu depuis longtemps ;-)))
Je retrouve la forme, c'est tellement plus "fluide" de descendre, tellement plus naturel, suffit de se laisser aller ...
Arrivé en bas, je ne sais pas trop où je dois aller. Pour certains c'est toujours évident, pour moi, RIEN n'est évident ... Je rebrousse chemin et, ce faisant, je croise Henri & Bernadette. Je fais demi-tour et leur emboîte sagement la roue.
On arrive à Isola où François nous attend sur un banc. Il avait tellement d'avance qu'il a eu le temps de tester tous les restos de l'endroit pour finalement nous choisir le meilleur ;-). Arrivent ensuite Didier, Jacques et Solange, nous investissons le village, garons nos brêles sur ce qui devait être la terrasse du restaurant (non installée pour cause de mauvais temps) et entrons dans la pizzeria.
Première question : avez-vous des pizzas ? Le garçon, interloqué, nous questionne des yeux. On lui explique l'épisode de St-Sauveur 3 jours plus tôt (voir compte-rendu du troisième jour n'est-ce pas !!).
Rassurés, nous passons notre commande et commençons déjà à nous frotter les mains !!!
Petit détail aussi : les "filles", entendez Bernadette et Solange, prenaient quasi systématiquement du pinard alors que nous devions nous contenter de coca, bières non alcoolisées, voire de l'eau de cruche "Château La Pompe" ... De vraies jouisseuses ces gonzesses :-)))
Il y avait là un ancien routier, sympa, qui connaissait bien la Belgique pour l'avoir traversée de part en part, et qui nous a confirmé tout le bien que ... nous pensions de nous-mêmes ;-))
Ca discutait ferme aussi question Euro 2008, chacun ayant la solution pour que l'équipe de France devienne championne ...
Nous avons attendu que les éléments se calment (je ne parle pas des gusses dans le restaurant-bar mais du déluge qu'il y avait à l'extérieur) et on est reparti par la D2205 et par les Gorges de Valabres jusqu'à Saint-Sauveur-sur-Tinée ...
Voilà qui termine la première partie de ce compte-rendu du jour, la suite sur votre petit écran incessamment ...

 

Sixième jour, 2ème partie !!

On quitte St-Sauveur-sur-Tinée par tribord, on emboîte la D30, on atteint le village perché de Roubion (on s'y arrête tous, les uns après les autres pour immortaliser ce splendide site sur pellicule ... et sur un impressionnant promontoire rocheux !), on repart sur Beuil et puis on pique plein sud, comme dit François, sur la D28 pour traverser les Gorges du Cians, supérieures et inférieures, le Cians étant un torrent qui prend ses sources au pied du mont Mounier qui culmine à 2817 mètres.
Là aussi, on s'arrête en chemin car le paysage fait de roches rouges est une curiosité géologique impressionnante ...
Petite parenthèse colorée : je me suis rappelé que la couleur "CYAN" existait et que peut-être son nom venait de cette région ... Solange a confirmé l'existence du "CYAN" et a supposé, dans la foulée et à juste titre, que le village de ROUBION tenait probablement son nom de la couleur rouge, déclinaison de RUBIS ou ... Rubicon par exemple ...
Si cette deuxième hypothèse tient la route, la première tombe à l'eau après une embardée incontrôlée.
Le "CYAN" est en fait un bleu clair ou bleu ciel : on dira pour retomber sur nos roues et pour fermer cette parenthèse que le ciel des Gorges du Cians était cyan ...
Ouais, voilà bien une parenthèse d'une utilité historique indéniable !!!
Rouler entre ces roches rouges qui surplombaient parfois dangereusement la route, retenues par des filets qu'on sentait pleins et prêts à craquer, n'était pas des plus rassurant. Et de fait, alors que je tortillais au gré des virages, je me suis retrouvé à un endroit où la route était couverte de gravats, gravillons et autres rocailles. A ce moment là je suivais un camion : je l'ai laissé devant pour qu'il rétame un peu le tout et que je puisse passer sans encombres ... Encore une route qui allait être barrée dans les minutes qui suivraient !!!

 

On attend Jacques en bas, on prend à droite sur la D6202 jusque Puget-Théniers, puis la D4202 et Entrevaux, on atteint Pont-de-Gueydan et on est censé remonter (sur la carte) par la D902 pour traverser les Gorges de Daluis.
On s'était "toudi promis d'faire el Col d'la p'tite Cayolle,
el Col d'la p'tite Cayolle " mais, la faute à la fête de la transhumance, nous avons dû passer notre chemin.
Nous avons donc continué sur la N202 jusque Les Scaffarels et, embranchant la D908 et via Annot, Méailles, Pont de Villaron, Beauvezer, Colmars et ... Allos, nous nous sommes "fait" le Col d'Allos (2247 mètres).
Au sommet, nouvel arrêt contemplation puis descente vers Barcelonnette et D900 jusqu'au croisement avec la D942, puis Jarjayes et N-D du Laus.
François a bien essayé de prendre un raccourci par Valserres (ce changement soudain de sa part m'a d'ailleurs surpris vu que les autres continuaient tout droit) mais il n'est pas arrivé avant nous ... En fait, oui, il EST arrivé avant nous sur le parking parce qu'il est passé par l'arrière de N-D sans lui en demander l'autorisation d'ailleurs, le traître ;-)
A relire son compte-rendu je ne puis que confirmer que le repas était, hum, inodore, incolore et insipide mais je serai moins d'accord en ce qui concerne les Babybel qui étaient, eux, tout à fait conformes aux originaux ;-))
J'ai d'ailleurs dit qu'ils pourraient servir pour le petit déjeuner du lendemain matin pour nous changer des confitures ...
Entre nous, si Didier n'aime pas les brocolis, il n'en a pas fait une affaire d'état et ... il a bien fait car, un soir, toute la cantine a appris, via un porte-voix que brandissait une des serveuses ;-), que la dame qui était installée derrière nous N'AIMAIT PAS LE POISSON !!!
Nous avons regagné nos chambres, j'ai tout empaqueté méthodiquement, les linges sales avec les sales, les moins sales avec les moins sales, les presque propres avec les presque propres, glissé le bon road-book dans le sac de réservoir, posé la tenue du lendemain sur la chaise, vérifié que je n'oubliais rien sous le lit, etc ...
C'est le genre de truc que j'aurais été incapable de faire au petit matin, je ne suis pas trop du petit matin ...
Bon, ben ... y a plus qu'à dormir et attendre que le portable sonne à 7H30' comme d'hab !!
Bonne nuit et à demain !!

 

7ème et 8ème jours : le retour.

Voici le lien vers cette DERNIERE ETAPE qui nous verra rejoindre nos pénates !!
Finalement, tout y est dit en sous-titrage et en collant ces légendes les unes aux autres, ça pourrait constituer, en soi, un semblant de compte-rendu ...

 

... 7ème jour !

Le road-book du retour prévoyait 380 kilomètres et nous ramenait à Viriat, au Moulin de Champagne.
Comme le dit François, il empruntait le "chemin des écoliers" et dans "écoliers" il y a le mot "col" et de fait, après un passage à la pompe de Chorges (29,25 € de super nectar), une N94 jusqu'à Briançon et une D1091, nous sommes arrivés au pied du col du Lautaret (2058m), suivi comme son ombre, via la D902, par le col mythique du Galibier (2646m).
Contrairement à François je n'ai pas pu enfiler les gants d'hiver car je les avais oubliés, à l'aller, au Moulin de Champagne !!
Là haut il faisait un froid de canard laqué, la température devait osciller entre 2 et 2.5°C et les panneaux routiers étaient givrés : vu qu'on était sept, j'aurais pu titrer "Blanche neige (éternelle) et les 7 nains" même si, quand on fait les comptes, il n'y a que deux nains dans le groupe ;-)))
Comme d'hab, François est reparti aussi vite qu'il était venu pendant que nous profitions de cette douce fraîcheur estivale, ah ah ah !!
Nous sommes redescendus (aaaahhhh, ces descentes, le pied !) jusque Valloire et nous sommes arrêtés pour boire un petit ... remontant à la terrasse d'un café : 1000 mètres plus bas, les températures étaient mille fois plus supportables !
J'ai acheté deux paquets de clopes pour la route (pââââââs bien !) et, si je ne m'abuse, j'ai également fait "le plein de liquide" dans un guichet bancaire pour payer la chambre d'hôte à Viriat, seul modalité de paiement possible : en quelque sorte ... un ... "à valoir" à Valloire, pfffff
Après le petit remontant on a continué sur la D902 et franchi le col du Télégraphe avant de plonger, tête baissée, vers Saint-Michel et Saint-Jean-de-Maurienne.
Huit bornes plus tard nous arrivions à La Chambre où nous avons nos habitudes. En effet, nous transitons souvent par là lorsque nous redescendons du Col de la Madeleine, ce col que nous avons fait maintes et maintes fois lorsque nous séjournons à N-D de Briançon à l'Hôtel du Capricorne.
Si le gérant du petit "Casino" était prêt à ouvrir son magasin juste pour nous, il n'en était pas de même de la boulangerie toute proche, fermée à cette heure avancée du début d'après-midi.
Telles des sauterelles nous nous sommes rabattus sur une sandwicherie mais le type nous refoula (gentiment) parce qu'il ne lui restait pas assez de pain et de charcuterie pour assouvir notre faim
grandissante.
La mort dans l'âme et l'estomac dans les talons, nous avons continué notre route jusque Aiguebelle (24 kilomètres plus loin) où nous avons jeté nos bécanes sur le bas côté pour nous précipiter à l'Hôtel Restaurant de la Poste où quelques tables étaient libres en terrasse !!
Henri a commandé un sandwich, tous les autres une "salade".
Comme le dit François, à juste titre, elle était bien maigre cette salade, on cherchait le jambon, le fromage, les tomates et les croutons sous ... son unique feuille ;-))
On est tellement resté sur notre faim que nous avons mendié (Didier s'en est chargé en digne chef de tribu) quelques frites à une table voisine, en fait un saladier rempli de ces précieuses patates croustillantes à l'extérieur et fondantes à l'intérieur, qui sont venues bien à point pour remplir le petit creux qui n'avait pas quitté certains estomacs ...
Jacques a raconté, à nos fournisseurs de frites, une bonne blague belge, bien grasse au sujet de cette soi-disant inclinaison qu'auraient "vos voisins du noooooooord" pour cette pomme-de-terre trempée dans de l'huile bouillante ... Je vous la raconterai peut-être plus tard : elle commence par "Il était une fois, un belge, une fois, qui ..."

 

 

Je terminais la première partie en vous faisant l'apologie de la "FRITE" ! Voyez que même si en vieillissant la mémoire ... s'effrite, on a pourtant toujours la PATATE !!!
Pfffff, encore une fois, ça part très fort et ça ne mène nulle part ... C'est comme les road-books de Jacques ah ah ah ... Je taquine cher Jacques !!!
Justement, c'est lui qui a raconté cette fine blague belge en fin de repas du vendredi 13 juin 2008 à 13h47'!
Comment rendre fou un belge ? On le met dans une pièce ronde et on lui dit qu'il y a une frite cachée dans un coin !!! Oh oh oh, hi hi hi, elle est poilante non ?? Comme une poële à frire, non ????

 

On quitte Aiguebelle sans remord ni regret, comme le dit François, et par les D1006 et D1090 (anciennes N6 et N90), à hauteur de Chapareillan, on pique à droite, la D285, pour monter le Col du Granier.
En regardant les photos, ça m'a rappelé le film "Rencontre du troisième type" et le lieu de rendez-vous qu'avaient fixés les extra-terrestres aux terriens qu'ils avaient "contactés" de manière plutôt mystérieuse ...
Là, il y avait une boutique de souvenirs et je me suis dit qu'il serait peut-être bienvenu de ramener un petit truc à ma douce et tendre moitié ...
Je me suis en effet rappelé l'épisode où je suis revenu bredouille (et avec de l'eau jusqu'aux ...) du voyage en Ecosse alors que je lui avais promis un kilt "scottish made" !
Ce soir là j'ai vu défiler dans ses yeux révolvers le film de James Bond "Licence to kilt !!!"
Bon, bon, voyons un peu ces souvenirs :
- une peau de vache ? Non !
- une énorme cloche avec un collier ? Non !
Le reste était sans intérêt, ce qui fait que j'ai renoncé à l'idée, hein Johnny !
On redescend le col (aaahhh les descentes, quel pied ! Je l'ai déjà dit ? Ah bon !) et on arrive dans un sympathique village, St Pierre d'Entremont.
Comme on était tous restés sur notre faim, on a tous freiné des 3 disques et planté nos bécanes sur leurs béquilles en face de la boulangerie-pâtisserie du coin dans laquelle on s'est engouffrés en se bousculant et en criant chacun notre commande tout en tendant des doigts avides vers les mignardises qui nous faisaient de l'oeil derrière le comptoir vitré !!
Je veux ça, et ça et ... ça aussi ... et vous me mettez aussi une bonne jatte de café SVP ?! ?!

On a beau être affamés, on sait rester polis !!
Le type, jeune, rougeaud et souriant est venu avec des plateaux en terrasse et nous nous sommes bien léchés les doigts, une fois ce festin terminé : 3.80 € pour cet arrêt dessert, c'est donné !!
Enfin repus, nous remontons sur les machines et continuons jusque Les Echelles, St Béron et Novalaise. Arrivés au bas du Lac d'Aiguebellette, Jacques fait remarquer que nous avons fait la côte ... est (?) en descendant, et qu'il serait sympa de faire ... l'autre côte en remontant : j'ai été le seul à le suivre considérant que le changement et l'alternance faisaient bien partie ... du patrimoine français !
Et de fait, "l'autre côte" était un milliard de fois plus belle et valait bien qu'on la fit :-) Les "autres" ont véritablement raté quelque chose, bien fait pour eux, na !!!

 

A partir de là nous avons formé deux groupes et avons roulé ainsi, via Novalaise, Yenne et Ambérieux et les D921, N504 et N75, jusque Bourg-en-Bresse où nous nous sommes retrouvés par hasard au pied d'un feu rouge ...
Nous avions un peu de retard par rapport à l'autre groupe qui avait déjà fait les pleins. François nous a gentiment attendus pendant que nous "tankions" (encore 26.15 € de précieux liquide) et nous a guidés jusqu'au Moulin de Champagne ...

 

Il devait être aux alentours de 18h30' lorsque nous l'avons atteint. Il faisait doux ! Comme le souligne à juste titre François, c'est le seul et UNIQUE jour où il n'a pas été nécessaire d'enfiler les scaphandres : ça serait presque le fait le plus marquant du jour !!
Nous avons pris l'apéro debout dans la salle-à-manger (un kihr au sirop) et sommes passés à table accompagnés par deux autres invités (un vieux couple de randonneurs qui n'étaient pas là à l'aller, une erreur s'est donc bel et bien glissée dans mon compte-rendu du premier jour !!) : la cuisine, pas des plus fine certes, mais délicieuse et copieuse, nous a bien "calés".
Petite note indiscrète : s'il a fait beau ce jour là, le temps était à l'orage chez les FAMY !! Le mari semblait chercher des poux à tout le monde, notamment au fiston qui, comme la plupart de nos pauvres fils hélas, semble dévoré par la "passion du jeu" sur internet et autres consoles : un mal du "siècle" assurément !! Enfin, on a commencé à parler plus fort pour ne pas entendre ces jérémiades ...
Tant que j'y suis, j'ajouterai que Mme FAMY gagnerait à être, comment dire, juste un peu plus ... souriante ! En plus de ça, elle n'a aucun humour, la preuve : à un moment, on parlait des monastères, béguinages et autres maisons de Dieu et Mme FAMY signalait qu'il y avait de moins en moins d'occupants dans ces lieux ... 

Moi, toujours le premier sur la balle, je dis :"Normal aussi vu qu'ils ne se reproduisent pas."  Alors que certains roulaient sous la table (de honte et pour se cacher bien sûr), elle m'a jeté un regard hautain et noir !

 

On quitte la table vers 21h30' et alors que certains décident de regagner directement leurs chambres, Solange, Jacques et moi, sommes partis pour une petite rando digestive de +/- 3/4 d'heure dans les environs.
Quand j'ai rejoins mes camarades de chambrée (François et Didier), ils ronflaient déjà et j'ai eu un peu de mal à trouver mes repères dans cette chambre noire où je me suis déplacé à tâtons pour me déshabiller, déposer les lunettes à un endroit sûr, enfiler le caleçon, trouver la trousse à médocs pour me concocter un Alka Seltzer et me glisser sous les draps !!!

 

Le huitième et dernier jour !!!

Comme chaque jour on a réglé nos "gsm réveils" sur 7h30' et on n'a pas eu de mal à s'arracher du plumard. Je crois que je suis passé à la douche car la veille, pour ne pas réveiller mes acolytes, je m'étais couché dans l'état où j'étais, bien connu de l'acheteur ...
On déjeune, toujours avec le bon pain pétri par les douces mains de notre hôtesse, pain qu'on badigeonne avec les bonnes confitures mises en pot par les doigts de fée de la même hôtesse, pain beurré et "confituré" qu'on trempe (ouais, moi je fais trempette, comme les chtis) dans le bon café moulu à la main à l'aide du moulin à café, calé entre les genoux de notre sympathique hôtesse !
Y en a-t-il parmi vous qui ont connu cette époque où on moulait le café à la main ?? Avant qu'on invente les moulins électriques et plus tard, le café moulu, puis "l'instantané" et plus tard encore les infâmes "pastilles" ??? C'était le bon temps !!!
Bon temps ...
Bon, on termine le petit déj, on paie la note (en légère augmentation par rapport aux années précédentes, dure loi de la vie de plus en plus chère), on enfourche nos bécanes après en avoir graissé les chaînes et on dit adieu à la famille FAMY.

 

Le road-book prévoyait 535 kilomètres jusqu'à Couvin.
Il empruntait, pour plus de la moitié, la D996 puisqu'elle nous a menés jusqu'à Bar-sur-Aude, à distance de 284.5 kilomètres de Bourg-en-Bresse !!
Elle était certes entrecoupée par de courtes excursions sur les N78, N91 et D903, mais elle a fait l'essentiel de notre bonheur lors de cette remontée. La D996, c'est une de ces départementales françaises, pleine de charme pour sa variété : tantôt de longues lignes droites où l'on peut ouvrir en grand, tantôt de langoureuses courbes à perte de vue où l'on peut peaufiner ses trajectoires, tantôt des traversées de villages, souvent fleuris et coquets, où l'on peu profiter d'une vitesse réduite à 49 km/heure pour jeter un regard sur les éléments d'architecture qui les distinguent ... Un régal !!

 

On a réussi à se perdre sur la rocade qui contourne Dijon mais pour mieux se retrouver, après quelques coups de bigophones, aux alentours de midi et demi, à Leuglay où nous décidons de déjeuner-dîner, au restaurant "Les fumerons".
Nous avons pris le menu à 13 € et en plus de l'entrée (une salade mixte et copieuse), le plat principal fait de magret de canard/frites, nous avons également eu droit au fromage ET au dessert. Je pense que même le café était compris dans le tarif !! Quand je vous le dis qu'en France on mange bien pour 3x rien, ce n'est pas du pipeau !!
Dur, dur après ça de remonter sur les motos, au propre comme au figuré d'ailleurs, car on a plus de mal à se caler derrière le sac de réservoir et on a qu'une envie, celle de faire une petite sieste.
Après ça, on remonte sur la fameuse D996 et, sans doute pour ne pas s'endormir, Henri hausse le rythme, moi derrière ...
C'est la seule façon de rester concentrer : hausser le rythme ! Ce n'est pas moi qui le dit, c'est Didier de Radiguès à propos de Casey STONER, qui attaque jusqu'au dernier virage pour ne pas commettre de fautes ;-)))
Pourtant, là, il avait fallu enfiler les plastiques à nouveau car la pluie, qui nous avait un peu lâché les bottes la veille, était revenue en pleine forme et ... débordante de gouttes !!!
François et les autres étaient largués : il dit qu'ils ont fait preuve d'un peu plus de prudence ... je me doute bien qu'il y a du second degré là-dessous ... et je lui rappelle l'épisode où il roulait devant au retour d'Ecosse sous une pluie de déluge et où nous avions dû nous accrocher à son feu rouge comme le naufragé à sa bouée ;-)))

 

On continue sur Montigny-sur-Aude, Bar-sur-Aude, Brienne-le-Château, Rosnay L'Hopital et on atteint Vitry-le-François où on fait les pleins.
On continue ensuite sur Ste Menehould, Vouziers et Le Chesne où on fait les pleins. Euh ... En fait, les machines étaient rassasiées mais pas nous !! Il nous fallait cet arrêt car depuis Leuglay et hormis l'arrêt carbu, on avait abattu 250 bornes sans aucune pause et ça commençait à faire long pour certains dont je faisais partie.
C'est à "La Charrue d'Or" que nous plantons les motos sur leurs béquilles et que nous nous installons en terrasse pour boire ... ce qui aurait pu être le dernier avant que chacun ne reprenne la route par des chemins détournés en fonction de la destination finale ...
C'est là que TOUS ont attiré mon attention sur la tension de ma chaîne, si on pouvait encore parler de tension car elle pendait misérablement telle une corde à linges trop chargée. Mon avis de béotien tendant à dire qu'il suffisait de la retendre n'était pas l'avis des autres qui estimaient qu'elle était foutue et qu'il fallait envisager le changement du kit pignons-chaîne !!! Mais, "bord... de mer...", il n'a que 13000 kilomètres m'écriai-je !! Ce n'est pas possible !!!
J'ai essayé de retendre la chaîne l'autre jour et apparemment il y a un mieux mais, pour en avoir la cornette comme disait la religieuse, je vais devoir passer chez mon cher concessionnaire !!

 

Finalement et comme le dit François, la bonne surprise fut que nous décidâmes de pousser TOUS ENSEMBLE, TOUS ENSEMBLE, jusqu'à Couvin pour nous régaler d'une BONNE GRASSE FRITE comme on dit chez nous.
C'est vrai que c'est la meilleure façon de terminer un voyage. Plus d'une fois, lors de voyages précédents, nous nous sommes séparés en cours de route, au détour d'un rond-point où les uns partaient vers l'ouest, les autres vers le centre et les autres encore vers l'est ...
Cette fois, rien de tout ça, on s'est retrouvé autour de deux ou trois tables rondes, on a fait le "debriefing" et on s'est régalés de frites, qui avec de l'américain (steak tartare en France), qui avec des boulettes sauce tomate, le tout arrosé par une bonne bière de chez nous, pays de la bière par excellence !!!
Finalement ça me fait penser à ce tableau final dans toutes les BD's d'Astérix et Obélix, où on voit tous les villageois réunis pour faire la fête autour de troupeaux de sangliers grillés et de cervoise :-)))

 

Pour prolonger le plaisir et plutôt que d'enfiler cette sempiternelle N5, j'ai suivi Henri et François, et suis revenu par la route des Barrages.

 

Arrivé à la maison, il n'y avait personne : madame était de sortie avec des copines et le fiston était parti faire un bowling avec sa soeur, des copines et des copains communs ...
Comme d'hab et pour faire d'une pierre deux coups, je me suis glissé dans la machine à laver avec tous mes frusques, une dernière façon d'essorer la poignée uh uh uh ...

 

La journée fut ponctuée par un échange d'e-mails pour signaler l'arrivée de chacun à bon port, une saine habitude depuis que nous roulons ensemble et après un aussi long voyage.

 

Happy log !

Pour une autre version des faits, voici le lien vers :

- le compte-rendu illustré de François

     

Voilà bien une couverture médiatique des plus exhaustive pour un voyage qui la méritait, assurément !!!
Rien de plus donc, si ce n'est que ... justement ... à propos de couverture, j'aurais juste apprécié qu'il fasse un peu moins frais et ...un poil plus sec, la faute à la ... couverture, encore elle !, nuageuse !!
Enfin, je remercie une fois de plus tous les participants à cette longue virée qui m'a bien ressourcé : leur compagnie m'a été précieuse.
Je n'arrive pas à me résoudre à en rester là cette année, même si je ne vois pas comment il pourrait en être autrement, hélas.

FIN