St Jacques de Compostelle 2009

Du 5 au 13 septembre

============

Préambule °°°°°

On devait se mettre à l'heure espagnole les gars !!
Juste un petit rappel :
- manger = comer
- boire = beber (c'est moi !!)
- essence = gasolina.
Yapuka !!!
Allez, c'est parti pour 9 jours de voyage

Si le silence est d'or ...

... la parole est d'argent !
Et le temps c'est de l'argent également !
Donc, le temps de parole est doublement précieux !!
Je ne vais toutefois pas abuser du mien, contrairement à l'habitude, car je suis très fatigué !!!
Pensez donc, depuis le samedi 5 septembre, j'ai parcouru 4.620,2 km à dos de DL, ce qui fait une moyenne supérieure à 500 bornes par jour depuis 9 jours.
J'estime, mais cela n'engage que moi bien entendu, que 500 bornes à moto équivalent à quelque 1.000 bornes en bagnole, tant l'attention et l'implication physique sont plus importantes ...
Reste que je ne regrette pratiquement aucun des kilomètres parcourus car s'ils sont plus exigeants, ils apportent un tout autre plaisir, inversement proportionnel au carré de la distance, suivant le théorème bien connu !!!
J'ai ramené 253 photos que je mettrai en ligne, jour par jour, selon l'habitude et, aux quelques chiffres ici énumérés, s'ajouteront quelques ... lettres ;-))) pour étoffer le compte-rendu !!
Un grand merci à tous les participants évidemment.

 

Jour 1 : le champ de l'Oustan

A un moment, faut bien se jeter à l'eau même si c'est l'océan atlantique qui vous fait face, non ??
C'est un peu l'impression que j'ai en démarrant ce compte-rendu de voyage qui, je le rappelle en passant, va porter sur 9 longs jours et 513,35555555555555555555555555556 fois plus de kilomètres ... à califourchon sur la Suzon !!
Tout commence à Couvin, le 5 septembre de l'an de grâce deux mille neuf, à 8 heures du matin. Je pensais arriver juste un peu plus tôt au rendez-vous car je sais que François est du genre à arriver largement en avance ... mais je n'ai pas pu faire autrement que de me pointer pile poil à l'heure.
On a bavardé 5 minutes, le temps d'inspecter les valises latérales de la Breva, et on est parti, François fermant le convoi.
Nous n'étions que 3 motos au départ de Couvin, Solange et Jacques (BMW 1200GS) étant partis la veille pour couper le road-book en deux (743 kilomètres à parcourir) devaient nous rejoindre quelque part sur la route, alors que Didier "S" (TDM 850) était parti quelques jours auparavant et devait nous retrouver à St Jean Pied de Port, le dimanche.
Pour paraphraser 2 célèbres alexandrins de CORNEILLE extraient de sa tragédie intitulée Le Cid, on pourrait dire :
Nous partîmes cinq cents mais par un prompt renfort,
Nous nous vîmes trois mille en arrivant à St Jean Pied de port !

Mais n'anticipons pas !! Il y a du chemin à faire avant ça !!!
Voici déjà les premières photos extraites du 1er tome de l'album !!
Pleins faits à la station de Couvin, nous avons pris la route direction ROCROI, SIGNY-L'ABBAYE, RETHEL, 140 kilomètres d'autoroute, sortie 21, CHAOURCE, TONNERRE, ANCY-LE-FRANC et ... il était temps de ravitailler, autant les motos que les hommes !!!
Une certaine confusion dans le choix de la station service nous a fait perdre Henri et Bernadette : comme souvent dans ces cas-là, on ne sait jamais trop si on est devant et donc qu'il faut ralentir et attendre ou bien si on est derrière et qu'il faut donner du gaaaazzzzzz pour rattraper l'autre qu'on suppose devant !!
Nous avons continué quelques kilomètres et nous sommes arrêtés, François et moi, au restaurant de L'Aubespin à MONTBARD en laissant un message sur la boîte vocale d'Henri.
Alors qu'on s'était promis de se motiver l'un l'autre pour ne pas se laisser aller à trop manger tout au long du voyage, en se contentant autant que possible d'une salade, on a d'entrée pris deux faux filets en sauce, une crème brûlée, une île flottante, du coca (de l'eau pour François) et 2 cafés ! Première entorse au "règlement" qui sera suivie par toute une série d'autres entorses, foulures et fractures ouvertes !!!!!

On a retrouvé nos amis à Saulieu quelques 46 kilomètres plus loin sur la D980, on a pris 2 Bentley en photo et on a continué sur CHISSEY-EN-MORVAN, SAINT FORGEOT, AUTUN, ETANG-SUR-ARROUX, TOULON-SUR-ARROUX, GEUGNON, DIGOIN, "GOIN", LE DONJON, LA GARDE (tiens, Laguardia en espagnol ...) jusqu'à atteindre LA PALISSE juste avant 16 heures.
Une petite "lapalissade" pour la route. Elle est de Pierre DAC et elle colle bien au propos :
Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limite !
C'est pendant que nous sirotions quelque boisson rafraîchissante que nous avons vu arriver Solange et Jacques sur leur canard jaune et de pousser de grands ohé ohé pour attirer leur attention. Ils se sont alors joints à nous, ils nous ont raconté leur visite à Vézelay, haut lieu chargé d'histoire, de géographie et de religion s'il en est, nous ont confirmé ce que nous savions déjà, à savoir que la journée de vendredi avait été bien arrosée, battue par d'importantes précipitations ... Fallait descendre avec nous , fut notre conclusion !!
Nous sommes repartis, plus forts, puisque plus nombreux, et avons embrayé sur la D906 et SAINT YORRE, PUY-GUILLAUME, COURPIERE, OLLIERGUES, AMBERT, ARLANC et LA CHAISE-DIEU : là on s'est assis et on a prié !!
Pfffffff, mais non, pas le temps : on était juste prié de se magner le train pour ne pas arriver aux petites heures à destination.
CORDES, ST CHRISOPHE-EN-DOLAIZON, EYCENAC : on y est et il est près de 20 heures ...
Henri m'avait averti du fait que les road-books "XLS" étaient approximatifs et venaient juste en appui au "tripy" et en effet car, alors que le route-livre indiquait un total de 743 km au départ de Couvin, nous en avons parcourus 744 à mon compteur !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Nous n'avons pas traîné car nous devions nous joindre à 2 couples de français qui logeaient là également et qui attendaient patiemment de passer à table ...
On a goûté à un cidre à base de ... euh ... réglisse (pas sûr du tout tiens ?), puis une assiette de charcuterie avec un pâté maison que j'vous dis pas comme il était goûtu et fondant en bouche, ensuite une excellente tourte aux lentilles. Enfin, fromage, dessert, café, le tout avec une addition qui attendrait bien le lendemain matin !!
On a discuté avec les français. Ben oui, la barrière de la langue est très basse et facilement franchissable, il suffit de dîner au lieu de souper et le tour est joué ;-))
Les plus jeunes étaient d'ailleurs belges d'origine et connaissaient plutôt bien notre pays pour y avoir vécu quelque temps d'abord et voyagé ensuite. De plus, le gars possédait une DL 1000 et à l'entendre, contrairement à ce que me serine Henri depuis toujours, elle ne vibre que très peu, uniquement si on la tient trop bas dans les tours ...
Tu comprends ça maintenant, Bernadette ???
Faut monter dans les tours ... Nan, pas comme ces princesses qui attendent leur bellâtre de prince charmant !


 

Jour 2 : la ferme Ithurbiria ...

Fidèles lecteurs et fidèles lectrices voici les photos du deuxième jour du pèlerinage à Santiago de Compostella !!

Inoubliable ce voyage ?
Faudrait voir à ne pas trop traîner car un voile pudique est déjà en train de s'étirer sur les souvenirs indélébiles (c'est celui qui dit qui est !!) qu'il a inscrit dans ma mémoire ...
Cela dit, je me rappelle parfaitement des premières heures de cette journée du 6 septembre 2009 qui m'ont vu franchir le cap des 53 ans !!! C'est terrible, ce compteur qui ne s'arrête jamais et qu'on ne sait pas trafiquer contrairement aux compteurs de bagnoles ou de motos ...
Donc, à 7h49' j'étais déjà debout, frais et disco (ah ah ah ah staying alive, staying alive !!), je prenais des photos du paysage qui entourait la Ferme de l'Houstau en attendant que nos hôtes du jour, en retard sur toute la ligne apparemment, préparent notre repas du matin. Après quoi nous nous sommes rassemblés autour de la table du petit déjeuner et c'est à ce moment là qu'Henri a balancé les cadeaux dans le grand bol qui était devant moi ...
Une clé USB en cuir pleine fleur (avec le bouquet garni et tout et aussi avec les données du voyage à l'intérieur dedans) et une lampe lazer à pendre au bout d'une dragonne, d'une valeur sentimentale inestimable mais dont je ne me souviens pas pour quelle raison. Elle date de 2005, estampillée "Relais Motards Calmos", FFMC 48, Aire de la Lozère - A75 : elle doit lui évoquer de fabuleux souvenirs ...
J'étais sur le point de me lever et de faire un long discours avec des effets de manches (à balle !) mais je n'ai pas voulu ennuyer les autres convives invités à la même table ...
J'ai juste remercié pour toutes ces années (plus de 9 déjà !) et tous ces kilomètres que j'ai eu le plaisir de parcourir avec eux. 
On a dévoré le petit-déjeuner avec la même envie que celle qui nous anime pour bouffer du kilomètre !!!!!!!!!!
Et des kilomètres il y en avait encore un très long chapelet ce jour là : 638 d'après le road-book pour atteindre la Ferme d'Ithurburia, deuxième pit-stop sur notre chemin de croix ;-)))
On a un peu tardé à décoller ce matin-là, quelque part entre 9h15 et 9h30, le temps de déguster les bonnes choses de la table (l'attente en valait la peine), d'empaqueter nos effets, de payer la note, de saluer et de reprendre la route.
Le premier arrêt s'est effectué au pied du Viaduc de Garabit, au 83ème kilomètre. Ce pont qui franchit les gorges de la Truyère fut terminé le 27 avril 1884, date à laquelle les deux parties de l'arche se rejoignirent à quelque 120 mètres au-dessus de la rivière.
4 années de travail et 400 ouvriers (français et italiens) ont été nécessaires pour ériger cet édifice !!
La Tour Eiffel, du même Gustave, n'a nécessité que 250 ouvriers et sa splendide érection (pffffffff ... il faut bien appeler les choses par leur nom, non ?) n'a pris que 2 ans, 2 mois et 5 jours, entre 1887 et 1889.
C'est pourtant bien elle, et elle seule, qui a frappé les esprits alors que, finalement, elle a été bien plus "facile" à construire ... Une injustice assurément !!
On est reparti sur les D4, D74 et D909 vers FAVEROLLES, puis CHAUDES-AIGUES, LACALM, LAGUIOLE célèbre pour ses fines lames, ESPALION et RODEZ.
Juste avant ça, à ONET-LE-CHATEAU, on a fait un arrêt "fast food" pour ne pas perdre trop de temps. Un flunch qui, sans que j'y prenne garde, tenté que je fus par un tas de petits "contours" (macédoine, petit pain, etc) m'a coûté la bagatelle de 16,75 € : la gourmandise se paie cher et il faut apprendre à manger avec le bide et pas avec les yeux !!!
Ceci dit, quand on les ferme, on continue de bouffer ... Ne dit-on pas : qui dort dîne ??
Il faisait beau et on a mangé sous les parasols ... un sombrero sur le nez, en guise, en guise, en guise ... Oh ooh oooh on se calme !!!

 

 

Jour 2, suite !

RODEZ, 6 septembre 2009, Flunch de Onet-Le-Château ...
C'est pas le tout de s'arrêter dans un "fast food" pour gagner du temps ... Il faut aussi se magner dans les files d'attente, y aller autant que possible tous ensemble et en même temps ... Sinon, c'est du temps de perdu !!
Et ce fût un peu le cas car pendant que certains faisaient la file, d'autres gardaient nos effets dehors, et alors que certains se sont contentés d'un maigre "jambon/beurre", d'autres ont garni leur plateau de victuailles en tout genre ... Au final, on est resté près d'une heure et demi dans ce "slow food" !!
On a fait les pleins (21,80 € de précieux super en ce qui me concerne) et on est reparti, le couteau entre les dents creuses, pour 430 bornes supplémentaires.
Alors que nous avions suivi un axe nord-sud jusque là, nous avons soudainement viré à tribord toute, comprenez à l'ouest, gentil à l'ouest, pour nous diriger vers MONTAUBAN, en passant par RIGNAC et CAYLUS.
Je n'ai pas un grand souvenir des départementales et nationales empruntées et quand, à postériori, je regarde sur la carte de France, je constate qu'effectivement aucune des routes qui nous ont mené jusque VIC-EN-BIGORRE, ne sont marquées de vert sur la carte Michelin ...
Il faut bien abattre du kilomètre si on veut avancer !!
D'ailleurs après un petit bout de routes intéressantes, on est monté sur l'autoroute A64 pour en ressortir septante ou peut-être soixante-dix kilomètres plus loin, à hauteur de BELLOCQ après avoir acquitté les droits de 2,2 € au péage ...
Il nous restait alors 60 bornes à avaler en passant par SALIES DE BEARN, SAINT PALAIS, ST JEAN PIED-DE-PORT et en prenant la direction de SAINT MICHEL et le quartier "HUNTO".
La ferme se trouvait sur les hauteurs qui laissaient entrevoir de très beaux points de vue ... Mais il était plus de 20heures et nous étions en retard : Didier nous a d'ailleurs reçu en pointant à plusieurs reprise l'index de la main droite sur la montre qu'il portait au poignet gauche en chantant "You're a little late, I'm already torn" ... Et oui, car Didier qui était parti du Thoronet deux jours plus tôt, était là à nous attendre pour déjà nous donner des instructions !!
Juste le temps pour François et moi de gagner notre mezzanine pour y jeter nos affaires et enfiler un pantalon de ville et nous nous retrouvions tous à table !!
Henri avait réservé 7 menus "du pèlerin" à 11 € et pour ce prix là, on aurait tort de se plaindre car nous avons eu droit à un minestrone qui m'a rappelé les bonnes soupes de mon enfance (j'en ai repris 2 x d'ailleurs !!!), ensuite des cuisses de canard assaisonnées juste comme il fallait accompagnées d'une grosse louche de petits pois et carottes. Je ne me rappelle pas si on a bu du vin de messe ou de l'eau bénite ?
Reste qu'à la fin du repas, comme je l'avais convenu avec Mme Jeanne OURTHIAGUE suite à un échange d'e-mails, on nous a apporté un gâteau au chocolat planté de 3 bougies et du chiffre 53 car ... si vous ne le saviez pas encore ... le 6 septembre c'était mon ANNIVERAIRE !!!!
Ce soir là nous étions peu à table, il y avait juste une autre tablée occupée par 4 ou 5 personnes (dont une d'origine sud américaine) mais la veille c'est un groupe de 44 pèlerins qui avaient bivouaqué là. Et en général, si j'ai bien compris, ils débarquent sans prévenir. La maison se fait forte de les accueillir les bras ouverts et de leur servir le couvert !!
Des gens terriblement accueillants et serviables, assurément !!
Il restait à se reposer de ces 2 longs jours de route avant d'entreprendre la troisième étape du périple qui nous verrait enfin entrer en Espagne par la grande porte ;-)))

Voici "déjà" pour les plus impatients les photos de ce troisième jour qui ralliait FRAMA et sa CASA, à 2 kilomètres de "Potes" à prononcer comme "prothèse" mais sans le "r", et pas "potes" comme "amis" si vous voyez ce que je veux dire ...

Jour 3 : la casa de Frama.

Ce n'est qu'au matin que nous avons pu profiter du superbe point de vue qu'il nous était donné d'admirer à partir de la Ferme Ithurburia à St MICHEL (CP-64220). Et c'est à ce moment là qu'on se dit qu'il serait bon de prendre son temps et le petit déjeuner en terrasse à l'arrière du bâtiment ...
Mais la route nous attend déjà au tournant, ce jour là on doit parcourir 477 kilomètres pour atteindre la Casa de Frama, en Espagnagna ...
On a vu passer quelques pèlerins qui "anglaient" un max ... Ben oui, avec leur sac à dos plus haut et plus lourd qu'eux, ils courbaient l'échine à 90° sur une route qui avait presque le tiers en déclivité !!!
Courageux ou un peu fous, à vous de juger !!
Sans se poser de questions, nous avons réglé nos comptes avec les tenanciers et sommes repartis la moto entre les jambes ...
On a fait un premier arrêt à ORREAGA (RONCEVAUX) après seulement 34 kilomètres. On a serré la pince à Roland et écouté une petite ritournelle à l'olifant ...
Dès la frontière franchie, les paysages ont changé. Les blés coupés et le relief fort vallonné donnaient l'impression qu'on circulait entre d'énormes dunes de sable : un avant-goût de la Trans Tunisia que je ferai avant de mourir sans doute ... ou après ... Qui vivra verra et qui mourra ne verra pas !!
Le dépaysement était palpable, entre les décors différents et les panneaux aux inscriptions chantantes ... Envie immédiate de prendre la guitare et les castagnettes et d'y aller d'un flamenco endiablé : venga, venga a ballar !!!
Plus tard, à Punta la Reina , Henri a quitté la nationale pour attaquer par son versant nord une veinule qui grimpait le long d'une colline pour nous mener à une vieille église ... fermée pour cause de fermeture !
Didier, déçu, nous rappela qu'il avait relevé sur le Guide Vert, une autre église bien plus belle et auréolée de 2 étoiles, qui se situait à un jet d'encensoir et qu'il fallait absolument aller voir sous peine d'excommunication. On s'est un peu fait prier mais on l'a suivi, on a fait escale à Santa Maria de Eunate.
C'est vrai qu'elle méritait le détour, tout le contraire de la visite de la ville d'Estella dans laquelle on s'est empêtré pendant près d'une heure pour finalement ne rien voir du tout car le seul édifice qui aurait valu la peine était totalement camouflé par un immense échafaudage ...
Après ça, comme un fait exprès, on est monté sur l'A12 pour se calmer ;-)) et tenir un pénible 120 au compteur, rythme que je n'ai pas vraiment compris même si la limitation en Espagne y correspond au kilomètre/heure près !
J'ai donc donné un peu plus de gaz et suis passé devant !
Et que se passe-t-il en général quand je passe devant ??
Je vous laisse deviner ...

 

Jour 3, suite !

Nous arrivions sur Logrono et je roulais devant.
Fin d'autoroute, j'arrive sur un rond-point et 3 possibilités au moins s'offrent à moi. Je vois l'indication Logrono sur un panneau, je remets du gaz, je prends à gauche tout en tapant un oeil dans mon rétro. Evidemment, au loin, je vois arriver François qui continue tout droit. Merde, j'ai encore foiré !!
Je suis sur une espèce de bretelle ou une ceinture, c'est vous qui voyez, et je ne peux absolument pas faire demi-tour à cause d'une berne centrale.
Je prends la première sortie qui me tombe sous les roues et c'est "Logrono Este". Je me perds dans la ville : des feux tous les 50 mètres, qui durent une éternité et une marée humaine qui traverse à chaque fois ... Une chaleur pesante, un énervement qui va croissant ...
J'envisage de sortir le GPS de sa boîte au fond du top-case ... Je vois un panneau "Logrono Oeste", je me dis que si je suis entré par "l'este" je finirai par en sortir si je prends "oeste" et c'est vrai que les feux commencent à s'espacer et la marée humaine recule ;-))
Reste que si je ne m'arrête pas pour demander, je n'en sortirai pas.
Je repère un jeune couple avec une poussette, je fais un signe, coupe le moteur et baragouine quelques mots en montrant le road-book et en disant "ASSA", prochain patelin à figurer sur la liste !!
Et là j'ai droit à un flot de paroles, le mari se sentant obligé d'en rajouter après les explications de son épouse et c'est tout juste si le bébé dans la poussette ne sort pas les bras pour m'indiquer les directions ;-))). Dans son explication la péninsulaire lâche également "Laguardia " et c'est là que je dis que j'ai des "amigos" qui m'attendent là "para comer" !!
Fort de ces informations que j'ai bien comprises, j'emprunte un joli pont qui enjambe l'Ebre et j'embraye sur la N232 direction Laguardia.
Je roule en ayant retrouvé ma sérénité habituelle et j'y arrive après une vingtaine de kilomètres.
Laguardia est un petit village médiéval perché sur un promontoire. Il faut quitter la route principale pour y accéder. Arrivé au sommet, je vois les motos des copains, rangées en épi ;-) sous le soleil. Plus de place pour la mienne, je la glisse sous un arbre et je demande à un "caballero" s'il pense que je peux la laisser là sans crainte de représailles de la part de la "guardia civil". "No problemo" qu'il me dit ou un truc du genre. Je prends mon GSM et constate que François y a laissé un message.
Ben voilà, c'est François et le reste du groupe qui a suivi. Nous sommes à Lagardia ou Laguardia je ne sais pas comment on prononce ... en haut, donc il faut aller le plus haut possible. On a garé les motos devant un très joli bâtiment et on ne sait pas trop où on va aller manger.
Là on entend Bernadette en fond sonore et François qui précise Ah oui, il est 13h20.
A ma montre il est 13h29 et je le rappelle. Bernadette vient à ma rencontre et nous arrivons ensemble au restaurant, dans une des nombreuses petites ruelles que recèle le village ...
Là encore, pour 10 € on a eu droit à un menu de très bonne facture et au moment de choisir les plats, j'ai sorti ma botte secrète, pas celle de Nevers ni celle de Lagardère mais celle de Laguardia ah ah ah : UN DICTIONNAIRE que j'avais acheté spécialement pour l'occasion !!! Il faut savoir se rendre sinon indispensable du moins utile dans ce genre de voyage et apporter son grain de sel à l'édifice comme on dit ;-)))
Didier avoua au cours du repas qu'il savait juste dire "Vamos a la playa" et ce grâce à un tube des années 80 que je vous invite à écouter en guise de digestif !!
Veuillez excuser la mauvaise qualité du son et la traduction dans la langue de Vondel !!

 

On est reparti repus et repartu repis vers LABASTIDA, BRINAS, SAMBRANA, MIRANDA, FONTECHA, TRESPADERNE et VALDENOCEDA ...
On s'est arrêté un peu avant 16 heures pour étancher notre soif et, je vous le donne en mille, le bistrot s'appelait "La Playa" !!
On a profité longuement de l'ombre et des "bebidas" et j'ai été interpelé par un autochtone à la voie rocailleuse du vieux fumeur invertébré, haut comme DEUX pommes, qui m'a questionné sur nos machines. J'ai fait comme j'ai pu, j'ai constaté qu'il était profondément imbibé et n'ai dès lors pas essayé d'en rajouter ;-))
J'ai compris qu'il avait compris (hein ?) que ces monstres d'aciers n'étaient pas fait pour les nains comme lui hi hi hi !!!
On a encore fait un arrêt vers 17h10 pour faire le point, un autre à 19h00 pour faire à nouveau le point et un autre encore vers 20h15 parce qu'on avait perdu Henri et Bernadette. Le tripy mérite des cours particuliers car il n'est pas toujours facile à comprendre et à appréhender apparemment : il lui faudrait sans doute un interprète à lui aussi et je pourrais me rendre sinon indispensable du mois utile ;-)))))))))))
C'est François qui, si je ne me trompe, avait joué les poissons pilotes ce jour là et j'ai autant que possible essayé de me coller à sa roue tout en gardant les distances indispensables de sécurité, car il sait exploiter au mieux les plaisirs qu'offrent les routes que nous empruntons. C'est ainsi que lorsque les belles courbes se pointent, il s'y jette avec un plaisir qui ... fait plaisir à voir !!
J'ai été un peu surpris par sa manière "d'angler" avec la Breva mais c'est apparemment dû au profil des pneus qui nécessitent d'être un peu brusqués, façon tout ou rien en quelque sorte ...
A l'approche du but, alors qu'il faisait presque nuit noire, Didier est parti devant et est passé outre le petit panneau qui indiquait La Casa de Frama. Un demi tour plus tard, nous pénétrions tous dans le parking de cette nouvelle escale.
Nous avons été accueillis par un gars hyperactif, qui ne s'exprimait qu'en espagnol et c'est là que je me suis à nouveau senti sinon indispensable du moins réellement utile ah ah ah !!!
L'endroit ne faisant pas table d'hôtes (hormis le petit-déjeuner), le "caballero" nous a indiqué un restaurant : il est passé devant avec sa voiture et nous, derrière, avec les motos. François, épuisé, a préféré sauter le repas et filer au pieu.
S'il y avait beaucoup de monde dans la partie "bar", nous étions les seuls dans la salle mais pas de souci là derrière : la "merluzza a la plancha" était succulente et le vin rioja très gouleyant. Seul le serveur semblait quelque peu tirer la tête. Ici une petite parenthèse qui vaut ce qu'elle vaut et qu'il faut prendre pour ce qu'elle est : il m'a semblé que l'espagnol du nord ne souriait qu'à bon escient si vous voyez ce que je veux dire, il ne faut pas s'attendre à ce sourire bêtement commercial qu'on peut rencontrer ... presque partout ailleurs.
Evidemment, nous avons croisé plein d'exceptions à ce qui n'est en soi déjà pas du tout une règle n'est-ce pas !!!
Bon, il me semble que je deviens de moins en moins clair non ?? La faute au "rioja" sans doute ...
Je vous donne le lien vers les photos du quatrième jour, un menu "light" cette fois comportant 314,5 kilomètres pour rejoindre NAVIA et l'hôtel PALACIO ARIAS, 11 Avenida de los Emigrantes !!

 

A plouche !!

 

Jour 4 : Hôtel Palacio Arias.

"Day Four" ... je fais plein d'efforts, avouez !!
On quittait Frama pour se rendre à Navia sur la côte atlantique, une courte étape de 314,5 kilomètres, une formalité en quelque sorte au vu de la longueur des étapes précédentes !!
On ne s'est donc pas trop pressé pour se lever, même si mon réveil-gsm a sonné à l'heure habituelle soit 7h30'.
Lorsque nous sommes descendus, les portes de la salle où nous devions prendre le petit-déjeuner étaient encore closes. Le gars, hyperactif et toujours aussi volubile, nous demanda de patienter un peu.
Nous en avons profité pour faire quelques photos extérieures. Elles attestent de la beauté du site et de son cadre, los Picos de Europa en toile de fond, baignés par le soleil, en point d'orgue !!!
Le sympathique "caballero" nous rappelle à l'ordre et nous ouvre les portes de la caverne d'Ali Baba !
Il y a avait là de quoi satisfaire tous les goûts, car ils sont tous dans la nature n'est-ce pas ?
A ce propos, une petite charentaise : pendant que nous mangions, un autre gars est arrivé avec des provisions supplémentaires qu'il a posées sur une grande table annexe. Le fait de voir ainsi deux gars qui s'affairent dans un endroit aussi ... coquet, a eu pour effet de faire jaser l'un ou l'autre membre du club si vous voyez ce que je veux dire !
Si l'hétéro...clite, l'homo...gène  en quelque sorte ;-))
C'est juste pour le "bon mot" que j'ai évoqué ce détail car d'une part, rien n'est probablement plus faux j'en suis sûr et, d'autre part et quoi qu'il en soit, nous fermons tous les yeux sur ce "genre" de ... choses ... tout en assurant nos arrières évidemment ;-))))
Au moment de payer, Henri qui avait déjà versé un acompte avant le départ pour l'Espagne, a préféré s'acquitter du solde en se faisant fort d'établir un décompte final à notre attention dès notre retour dans nos foyers !
Cette formule a été utilisée également plus tard, à Navia, à Deba et à Montferrant du Perigord, toujours avec le même souci de rapidité : merci à Henri pour ces avances qu'il a consenties en faisant preuve d'une belle confiance sur notre solvabilité à tous.

 

Jour 4, suite !

Henri a terminé son compte-rendu qu'il a mis en ligne hier ou aujourd'hui (bravo pour la police de caractères, très très lisible !!) et François l'avait fait bien avant lui.
Je vous invite à parcourir leurs sites et vous aurez déjà les mots de la fin !!
Quant à moi, je commence à me tâter sur l'intérêt d'aller plus loin dans le récit car d'une part tout est déjà dit et écrit et, d'autre part, que reste-t-il de tout cela sinon de vagues souvenirs qui risquent d'être évoqués dans le désordre et par conséquent d'être soumis à l'opprobre du lecteur attentif.
Je vais aller de l'avant mais juste :
-parce qu'en matière d'actualité motocycliste, c'est un peu le calme plat;
-parce que le moto GP est dans une nouvelle phase d'attente avant la reprise au Portugal
et aussi, indépendamment de ce qui précède, parce que j'en ai envie, trois points d'exclamation !!!

Donc, nous avons quitté la Casa de Frama.  Je pensais suivre le road-book pour me rappeler quelques trucs mais apparemment on ne l'a pas trop suivi. On a fait un crochet pour se retrouver au coeur de Los Picos de Europa, prononcé Loche Picoche de Europache par Jacques qui ne se sentait plus en le disant ;-)))

Bien avant d'entamer l'ascension, nous avons dépassé un petit groupe de motards qui semblaient reculer tellement on les a laissé sur place !
Arrivés à l'endroit où il était indispensable de marquer l'arrêt pour photographier la belle biche aux abois, ils nous ont rejoints.
Un groupe assez hétéroclite composé de choppers de petite cylindrée, de gros trails (Varadero) et de GT, des suisses si j'ai bonne mémoire, qui étaient accompagnés par un gars en Mini. Un détail amusant : ils avaient pratiquement tous une espèce de coussin en peau de bête sur la selle de leurs bécanes, en signe de ralliement, le club des culs velus sans doute...
On a mangé des "bocadillos" (sandwiches) dans un établissement appelé "El Balcon de Redes" : avec l'aide de Bernadette j'ai réussi à faire comprendre qu'on était 7, qu'on voulait des sandwiches et qu'on laissait au cuistot le soin de nous mitonner des trucs variés avec du jamon (jambon), du queso (fromage), des huevos (oeufs), etc ...
Purée, c'était bon et trop copieux, on a dû en laisser malgré qu'on a tout payé !!!!
On a quitté l'endroit vers 14h30' et, à l'approche d'Oviedo, le tripy à Henri a perdu la boule, la flèche et la boussole ...
On s'est arrêté et après décision unanime et unilatérale, on a désigné Didier pour "nous sortir de là" !
Avec ses yeux de lynx, malgré son âge respectable et respecté d'ailleurs, il est le seul à encore pouvoir lire une carte en roulant, le tout sans l'aide d'une paire de lunettes !! Il me semble pourtant qu'il a un souci car, il y a quelque temps déjà, il a consulté un ophtalmologue ...

Enfin, là n'est pas le problème !
Il nous a guidé dans le contournement mais, car il y a un mais, le road-book a de nouveau été bafoué honteusement !!
Et là, j'étais sur le point de m'insurger car il était déjà particulièrement court à l'origine (314.5 km pour rappel) mais cette "nouvelle orientation" pour ne pas parler "d'erreur" nous a privés d'une boucle de 55 km qui s'annonçaient très intéressants car bordés de vert sur toute la ligne et sur la carte Michelin !
Si j'avais eu le droit de citer - mais personne ne m'écoute c'est trop injuste n'est-ce pas Calimero ? - j'aurais proposé de revenir sur nos pas et de la faire cette boucle !!
Mais non, continuons à aller de l'avant car qui n'avance pas recule, c'est connu et reconnu !!
A 16 heures on a fait les pleins dans une station REPSOL.  La Super 95 est en dessous de l'euro en Espagne, au même prix que le gasoil routier, ce qui est économiquement justifié d'après ce que j'en sais. Après, c'est le jeu des accises et des besoins de nos gouvernements plus ou moins gloutons qui influencent les prix des carburants !
La Belgique est certainement en première ligne comme souvent quand il faut se distinguer !!!
On est arrivé à NAVIA à 17h30, bien trop tôt pour se doucher et passer à table, surtout en Espagne où les locaux prennent le repas du soir vers 22 heures !!!
Le gars de la réception parlait français et l'on n'a dès lors pas eu besoin de mes services de traducteur ad interim. Il a insisté pour qu'on gare nos motos "en épi" afin de libérer le passage pour les éventuels piétons et on s'est exécuté non sans râler pour certains.  On a ensuite gagné nos appartements en se donnant rendez-vous vers 19 heure en bas.


Pour une fois, nous avions du temps devant nous car, jusque là, on était arrivé tard le soir et on avait juste eu le temps de ... ne rien faire que manger et aller au pieu !
Ici, rien de tout ça : on a fait une longue marche pour atteindre les bords de l'océan, d'abord sur une jetée qui se terminait à la manière d'une proue de bateau et au bout de laquelle Bernadette et moi avons joué les "Rose et Jack" du film dont je ne vous ferai pas l'injure de vous rappeler le titre et surtout comment il se termine ;-)))
Plus loin, nous sommes "tombés" sur un bar entouré de tables et de parasol.
Au moment de commander, je ne sais pas lequel d'entre nous, s'est rappelé qu'on devait être dans une région où le cidre était "la boisson locale" qu'il fallait absolument goûter !
Le garçon est revenu avec 2 bouteilles, non étiquetées, remplies d'une boisson qui paraissait trouble, les 2 pour la somme ridicule de 6 € ...
Et de fait, après l'avoir servi avec une drôle de "pompe à cidre" dont il nous avait expliqué le fonctionnement (voir photo sur le site de François), ce cidre était vraiment ... troublant et très très acide !!
Comme souvent, après le 3 ou 4ème verre que je me suis dévoué à boire, le trouble était passé ;-)))
Le retour à l'hôtel sembla interminable à certains, peu habitués à marcher et après un détour par les pissotières pour les vessies d'oiseaux-mouches, nous avons gagné le restaurant.
Ce soir là il y avait une très longue tablée d'allemands et ... un type, seul, qui s'était planté devant la télé pour regarder le programme qu'il avait choisi de regarder sans se soucier de l'intérêt des autres !
Le menu était fait de 3 services, entrée, plat et dessert et alors que j'étais un peu éméché par "l'acidre", avec mon espagnol très approximatif à la "un, dos, tres" et pas à la "6, 4, 2" comme on dit chez nous, j'ai réussi à faire sourire et même "pouffer" une gentille serveuse qui n'en demandait pas tant car elle n'en avait pas trop eu l'occasion jusque là assurément.
Une remarque : quand vous partez à l'étranger, faites un MINIMUM d'efforts en apprenant quelques mots usuels de la langue du pays, ça met tout de suite de meilleure humeur !!!
Sur ce conseil digne du carnet du bourlingueur, je vous salue, Marie, Joseph et tous les autres.

Ah oui, pour conclure, voici le lien vers les photos du cinquième jour ...

 

Jour 5 : Saint-Jacques

Vous avez pu, par avance, visionner les photos de ce cinquième jour et vous avez pu mettre vos mots sur mes images en quelque sorte, une façon pour moi de faire appel à votre imagination ...
Je peux donc sereinement passer à la suite, le sixième jour avec l'entame du retour, un road-book de 458 kilomètres qui nous ramène sur DEBA , une autre ville balnéaire, à l'instar de NAVIA où nous étions exceptionnellement restés 2 jours ...
Pourquoi DEBA et je vous avouerai que la question a fait débat avec des hauts et des bas bien évidemment, pffffff ... Car enfin, pourquoi loger dans un hôtel au bord de la mer avec thalassothérapie si on n'a matériellement pas le temps de faire des va-et-vient sur la digue digue don et/ou de profiter des massages et autres bains de boue qui auraient pu reposer nos carcasses rudement mises à l'épreuve par cette galopade interminable, mmmhhh ???
Je déconne !!!!  Je l'ai déjà écrit que je n'ai regretté aucun des kilomètres parcourus lors de ce fabuleux péripèlerinage et pour finir de calmer le jeu, je vais en revenir aux faits chronologiques car dans "chronologique" il y a le mot logique et apparemment certains y tiennent plus que d'autres ...
Pourtant et je pense notamment au 7ème art, il est des chefs d'oeuvre (hum, hum !!) qui mélangent habilement les "flash back", le temps présent et le futur sans démolir pour autant la trame de l'histoire ... Un exemple ? "Back to the future" I, II et III, ça fait trois exemples pour le même prix ;-)))
Enfin, c'est le chef qui demande qu'on respecte les étapes et qu'on mette chaque chose à sa place, donc on obéit au chef ;-)))


Donc on est le mercredi 09-09-09, 5ème jour de notre voyage, et le but du jour c'est justement de toucher au but, à savoir St Jacques de Compostelle, Santiago de Compostela en espagnol dans le texte !!!
Encore une journée qui s'annonçait chargée puisque forte de 546,5 km au listing avec, à mi-chemin forcément, la visite d'une des "Mecque" du christianisme si je puis me permettre cette parabole hyperbolique. Je sais, ça ne veut rien dire mais je conseille juste de relire cette phrase à la manière de Salvador DALI , elle mérite bien ça ;-))


Après un petit déjeuner buffet où il ne manquait rien, on a pris la route, François devant, et on a superbement roulé ce matin là ...
NAVIA, VIVEDRO, BOAL, DOIRAS, ILANO, PESOZ, GRANDAS DE SALIME, tout ça sur la "AS12", une belle route "verte" qui nous a mis la banane derrière la mentonnière et a confirmé tout le bien qu'il faut penser d'une DL équipée de pneus de route !! Plus facile à inscrire à la corde qu'avec des "mixtes", au point qu'au début je "surjouais" un p'tit coup. A la limite, on croirait qu'il n'y en a justement pas de limites ;-)) et qu'on pourrait continuer à "angler" jusqu'à mettre le genou, le coude et ... le casque !!!
Je crois que François n'a pas encore pris toute la mesure de la Breva car je l'ai vu plus d'une fois freiner en courbe alors que ça ne lui arrivait jamais avec la DL. Il a encore de la marge, c'est sûr, et il sera intouchable incessamment sous peu ;-)))
On s'est arrêtés quelque part pour prendre un café et on a continué sur A FONSAGRADA, O CADABO, CASTROVERDE et LUGO.
Ici petite anecdote. J'ai découvert (comme vous) les road-books en roulant et quand j'ai vu le nom de ce patelin là, O CADABO je n'y ai pas cru et ... pourtant ... il existe bel et bien.
En fait ce "O CADABO" je l'ai entendu chez mes beaux-parents, d'origine sarde dois-je le rappeler, ainsi que mon épouse évidemment, et c'est une sorte d'onomatopée (nan, pas sur la tête siouplai) qui signifie littéralement "BARDAF, c'est l'EMBARDEE !!"
Je vous l'assure, c'est incroyable non ? Je devrais leur en parler à l'occasion ... Peut-être cela a-t-il une explication historique après tout ??
Ouais bon, on continue : GUNTIN DE PALLARES, MELIDE, ARZUA, MONTEZ SULLA A54 ;-) et enfin SANTIAGO DE COMPOSTELA.
Plus de 270 bornes de routes bordées de pèlerins croûlant sous des sacs à dos énormes, épaulés par des bâtons de bois, ou de fer pour les plus nantis, et dont le nombre allait croissant au fur et à mesure que nous approchions du Graal !!
François nous a trouvé un parking non loin de la "grand place" et juste en face d'un restaurant qui affichait un menu à 8,50 € dont vous avez le détail au bas de la photo prise dans cet établissement ...
Vers 15h00 on se lançait chacun à son rythme dans une visite non guidée de la ville avec, comme seule instruction, celle d'être de retour à 17h00.
En fait de visite de la ville, ça s'est limité à la place ainsi qu'à la cathédrale et ses trésors. Il faudrait semble-t-il deux jours entiers pour faire une visite de la ville et son "âme" véritable est peut-être ailleurs que dans cette débauche de richesse, de calices et autres tabernacles comme diraient nos amis québécois ;-)), elle plane sans doute dans ses ruelles et autres veinules ...
Reste que ça peut être très beau également, même si souvent kitchissime et rococo, sans vouloir blasphémer, Dieu m'en garde !!!
Il était recommandé d'entrer dans le coeur du choeur ou le saint du saint, c'est vous qui voyez, pour ... voir briller tout cela de plus près mais il y avait ... une queue d'enfer !!!
Reste aussi que ces lieux de culte imposent généralement le respect et le recueillement, notamment par les évènements qu'ils célèbrent ...
Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit !!


Bon, c'est pas tout ça mais il est près de 17h00 et il faut retourner à nos motos. Je m'étais joint à Solange & Jacques et lorsque nous sommes arrivés sur place, il n'y avait que François qui était à l'heure. En attendant Bernadette et Henri ainsi que Didier, tous trois largement en retard sur l'horaire, on s'en est jeté un dernier pour la route qui allait être ... aussi longue qu'à l'aller, ah la la !!!
Quoi que ...
A la lecture du c-r de François, l'ami Didier aurait dégoté, proposé ce qui signifie presque imposé n'est-ce pas ;-))) une route plus courte et plus roulante ...

 

A suivre !!!

 

Jour 5, suite !

C'est la suite et la fin du compte-rendu relatif au cinquième jour de notre périple qui, dois-je vous le rappeler, avait pour but final de rejoindre Santiago de Compostela, au nord ouest de l'Espagne ...
Et justement, nous quittions St Jacques alors qu'il était déjà 18h00 et que nous avions normalement 275 kilomètres à parcourir pour regagner l'hôtel Palacio de Arias à Navia où nous avions prévu de passer une seconde nuitée ...
Vu l'heure, vu le kilométrage à parcourir et attendu que, suite à la proposition de Didier, nous nous étions entendus pour écourter le trajet du retour en restant sur la N634 plutôt que de la quitter et d'enfiler des "LU" (dont je ne connais pas la signification ...), nous avons pris la route du retour, bien fatigués après cette visite de 2 heures sous un soleil ... pas de plomb mais presque !
Et à propos de plomb justement, le ciel se plombait petit à petit et les nuages, qui essayaient pourtant de se retenir, on le voyait bien à leur forme boursoufflée ;-)), n'en purent plus et ... il plut !!
C'était une pluie qui allait crescendo et l'horizon qui s'était maintenant complètement bouché n'augurait rien de bon. A la première station service, Didier qui roulait devant, mit son cligno et nous nous mîmes (pffff, oui, comme le mime (Sophie) MARCEAU, nous mîmes Sophie MARCEAU !!! On peut continuer oui ???), nous nous mîmes, disais-je, à l'abri !!!
Nous allions !!! enfin !!! pouvoir utiliser les plastiques : il aurait en effet été dommage de s'encombrer de ces combinaisons sans jamais avoir à les utiliser, non ??
Et là, si certains furent rapide à "se plastifier", d'autres, pourtant aidés par leur patiente et sainte épouse, n'en menaient pas large et tardaient à s'équiper ...
Didier qui sait se montrer patient quand c'est nous qui devons l'attendre, démarra !!
J'hésitai un instant qui ne dura pas et je lui emboîtai la roue suivi par Jacques & Solange alors qu'Henri et François restaient apparemment sur place.
En plus de cette pluie qui, d'après François, tombait à l'horizontale (j'ai pas fait gaffe mais il devait y avoir une légère diagonale quand même savez-vous !), un brouillard à couper à la machette nous tomba dessus.
Je m'accrochai au feu arrière de la TDM comme un naufragé à sa bouée mais malgré ça, le feu avait tendance à s'éloigner. J'envisageai même à un moment de m'arrêter tellement je n'y voyais plus rien mais où s'arrêter, là était la question !
Je pris mon courage à deux mains, me cramponnai au guidon avec les deux autres et fis un signe de croix avec la cinquième tout en me faisant violence pour me rapprocher de ce feu arrière de TDM de survie ;-))))
Finalement, et je crois l'avoir déjà souligné, ce genre de conditions "extrêmes", tout étant relatif bien évidemment je ne le vous fais pas dire donc taisez vous ;-)), ne sont pas pour me déplaire et je dois quelque part être un peu maso ou suicidaire ou les deux ...
Le brouillard s'est levé progressivement, sans se presser, ce qui nous a permis de hausser le rythme. A un moment, nous avons vu une paire de motards au loin et en revenant dessus, nous avons reconnu Henri/Bernadette et François ... qui reprirent la poudre d'escampette ! Nous nous croyions loin devant et en fait nous étions derrière eux. Peut-être est-ce dû au fait qu'ils empruntèrent l'autoroute alors qu'en ce qui nous concerne, et sauf erreur, nous ne l'avons pas fait.
J'ose espérer par ailleurs qu'ils ne nous avaient pas vu arriver plutôt que de croire qu'ils voulaient à tout prix atteindre l'hôtel avec tous les honneurs dus aux premiers arrivants ;-))
Nous sommes arrivés tous ensemble finalement et, comme d'habitude, certains se sont dépêchés pour gagner le restaurant alors que d'autres se sont complus dans leur bain !!
Au menu ce soir là, entre autre choix, il y avait du " lenguado et pour le prix pratiqué (11 € le menu je crois, entrée, plat et dessert) Didier n'en démordait pas, ça ne pouvait pas être de la sole, ni même de la sous-sole, de la "fa" en quelque sorte (ce fabuleux jeu de mot n'est à la "portée" que de quelques mélomanes avertis, hi hi hi) et à l'arrivée c'en était de la SOLE, une solette certes mais de la vraie !
Moi j'm'en foutais car je ne suis pas très poisson en général sauf les fish-sticks voyez ? et j'ai pris ... euh ... autre chose, accompagné d'un vin qui était bouchonné et que nous avons demandé à changer !
On était trop fatigués pour envisager une quelconque marche digestive et on est tous allés au pieu après la petite prière et chacun dans son lit et pas tous dans le même comme l'aurait rêvé François le partouseur ...

 

Jour 6 : Deba !

Sixième jour, déjà !!
Vous êtes au courant de l'essentiel car j'ai un peu court-circuité la chronologie du récit et vous savez déjà que, à l'instar de NAVIA , DEBA est également une ville balnéaire, qu'elle est distante de 458
kilomètres de notre point de départ ...
S'agissant d'une étape de liaison nous permettant de nous rapprocher de la France, nous allions emprunter des routes peu intéressantes ...
Et de fait, comme pour confirmer la chose par écrit, le road-book se résumait à une douzaine de lignes et j'avais dès lors pu grossir énormément les caractères pour m'en faciliter la lecture ... Non que je devienne myope ou presbyte ou astigmate ou borgne ou aveugle, mais il est clair que plus la police est grande et plus elle est lisible, c'est incontestable ça !!
Avant de prendre la route, petit déjeuner buffet.

La route sera un long fleuve chiant, essentiellement de la grosse route pas marrante, des travaux partout avec des mannequins affublés de vêtements fluorescents qui agitent des drapeaux rouges en guise d'avertissement ...

François qui roulait devant est sorti plusieurs fois intempestivement de l'autoroute, la faute au Tripy et au road-book qu'il avait et qui n'était pas la dernière mouture.
Il en a eu tellement mare, qu'à un moment, entre deux tronçons d'autoroute reliés par une nationale en travaux, il a pris une sortie juste pour "voir la mer" de plus près : une brillante idée et 2 ou 3 belles photos à la clé.

Tiens, à ce propos, voici le lien vers les IMAGES du jour dont les photos en question.
Le road-book mentionnait VILLAVICIOSA et Solange ne se sentait plus de voir cette ville ... Sans doute pensait-elle qu'elle recelait une innombrable série de sex-shops, ou un musée tout entier dédié à "La Chose et son Eternel Mystère" mais ... Didier avait mieux à proposer apparemment : SANTILLANA DEL MAR , un patelin marqué de deux étoiles au Guide Vert ...

 

On arrive à Santillana Del Mar et évidemment au lieu de se diriger sagement vers le parking "de dissuasion" qui se trouve juste à l'extérieur de la petite ville, Didier, que nous suivons comme on suit son chef, défie les lois du stationnement et entre dans la ville. On range les motos à l'ombre et en épi (ça devient une saine habitude) et un gars dans une Mercedes blanche, qui connait manifestement le français, nous baragouine qu'il vaudrait mieux quitter l'endroit car la "guardia civil" veille !!


Bon, on remonte sur nos destriers et on se dirige vers le parking ...
On visite encore une fois chacun à son rythme et chacun, avec son numérique full automatique, y va de son cadrage unique de la Collégiale "Santa Juliana" du XIIème et des ruelles qui quadrillent la ville faite de vieilles pierres qui lui
donnent un caractère aussi unique que les cadrages précités ;-)))

Je croise François qui décide d'aller visiter le "Musée de la Torture". Je me tâte mais lorsque j'apprends que les photos sont interdites, je renonce. C'est de la rétention d'information qui ne devrait plus avoir cours de nos jours, non ?
Je me suis contenté de prendre en photos le squelette de "No Tocar" qui n'avait pas son sceptre pour l'occasion (bonjour les tintinophiles !!) et quelques images représentant l'époque de l'Inquisition ... Je ne ferai pas de commentaires là-dessus si ce n'est que la "Religion" avec un grand "R" a eu, a et aura toujours bon dos pour justifier des actes criminels des hommes !
On a bien fait de changer les motos de place car au moment du rassemblement pour trouver un resto, il y avait un véhicule de la Guardia Civil pile à l'endroit où nous pensions les laisser ... Elle (la Guardia) était en train d'appeler le QG pour un "colis suspect" qui trainait là, à savoir mon blouson et mon sac de réservoir que j'avais laissés trainer le temps de lire la carte du resto d'en face !! Bernadette a failli paumer son casque aussi ...
Le resto : un truc sympa et vide avec à la carte de la petite restauration pas chère !
J'ai par exemple pris une omelette au thon, un coca et un café ...
On est reparti toujours sur des routes sans intérêt, LAREDO, CASTRO-URDIALES, MUNGIA, et on s'est englués dans GERNIKA ...
Ce nom me disait quelque chose et au moment où on m'a posé la question j'ai parlé de Napoléon et d'une raclée qu'il y aurait prise ... La Bérézina sur toute la ligne !!
Prof Didier m'a fait la leçon et peut-être a-t-il appris quelque chose aux autres également. Pour ne pas faire d'à peu près, voici ce qu'en dit "Wikipédia" la nouvelle encyclopédie mondiale et par delà : GUERNICA : Capitale religieuse historique du pays Basque espagnol, elle est particulièrement célèbre pour sa destruction, le 26 avril 1937, par les aviateurs de la légion Condor, envoyée par Hitler au secours du général Franco.
Voilà, ce fut un terrain d'essai pour que l'aviation allemande se fasse la main en quelque sorte ... No comment !
Comme je m'étais montré patient jusque là, suivant religieusement le rythme imposé sur des routes à chier, et alors qu'elles commençaient enfin à devenir intéressantes, je n'y tenais plus et me suis évadé direction LEKEITIO, ONDARROA et ... DEBA
J'y étais donc le premier : je me suis rangé, j'ai coupé le moteur et j'ai commencé à surveiller mes rétroviseurs.
Après un interminable temps d'attente ;-) j'ai regardé les panneaux et j'en ai vu un où il était indiqué "Hôtels". Il fallait prendre à gauche, passer sous une barre métallique rouge et blanche placée à 2mètres de hauteur et là on avait accès à un très grand parking : les hôtels devaient se trouver quelque part. J'ai tourné mais je n'ai pas trouvé celui qu'Henri avait réservé, le AISA KRESALA, Markiegi Kalea 6 !

Au moment de ressortir de là, qui je vois ? Non mais qui je vois ?? Henri suivi des autres qui entrent également dans le parking et qui me demande si j'ai trouvé !
Je dodeline dans le sens horizontal en signe de négation ...
Ils font demi-tour, ressortent et moi je reste bloqué au feu avec François. Là je demande à une charmante ibère (j'ai le don pour choisir hein ?) qui me dit que c'est bien là, un hôtel "azul ".
On rattrape les autres qui étaient déjà loin et on rapplique tous.
On range les motos en épi et on se dirige vers la réception : on nous demande nos pièces d'identité (ça doit être la seule fois qu'on nous a demandé nos pièces d'identité, vive l'Europe et les séjours non déclarés au fisc !) et on nous remet nos clés.
Je ne sais pas les autres mais perso, avec François, on n'a pas eu de chambre avec vue sur la mer mais par contre on avait une "baignoire à bulles". François l'a testée, pas moi car j'ai préféré me doucher vite fait pour rejoindre les autres au plus vite.
On a d'abord pris quelques photos extérieures puis on a pris l'apéro. J'ai été au bar et j'ai demandé s'il y avait du cidre DOUX, ce que le gars a d'abord eu du mal à comprendre et puis il m'a répondu non, seulement acide !!
On est allé au resto de l'hôtel et, si je ne me souviens plus trop ce que j'ai mangé !
Je me rappelle que Solange et Didier avaient pris le même plat et qu'au moment d'être servis, si le poisson était conforme, les contours étaient différents : des patates au lieu des légumes annoncés sur la carte (aubergines, poivrons, etc ...). Didier l'a fait remarquer et notre serveuse, qui se débrouillait parfaitement en français, s'excusa, repris les assiettes et ramena les bons plats quelques secondes plus tard ...
Voilà, un petit détour par la digue pour une courte balade digestive (il faisait relativement froid me semble-t-il) et au pieu !! Encore une de faite !!
Allez, ça diminue, bientôt de retour au bercail !!

Jour 7 : Montferrand du Périgor

Vous voulez un petit avant goût de ce que sera ce 7ème jour qui nous verra quitter à regret l'Espagne et DEBA pour atteindre MONTFERRAND-DU-PERIGORD dans l'Hexagone, par un "light" road-book de 386 bornes ??
Voici en images, légendes à l'appui, le MENU qui vous attend à l'étape : ça fleure déjà bon le foie gras, ma foi !

 

Je continue sur ma lancée et je complète ce qui précède ...
Hier soir, après avoir suivi sur la carte le road-book de ce vendredi 11/09, je suis allé au lit de mauvaise humeur ...
Je me suis rappelé comment on avait complètement loupé la corniche basque et une partie des magnifiques panoramas qui se seraient offerts à nous si seulement on avait longé la côte, ne fusse que quelques dizaines de kilomètres.
Au lieu de ça le road-book ne comportait que des "N" (634 et 10) jusque Mont-de-Marsan soit 200 kilomètres après DEBA notre point de départ.
En plus de ça, peut-être l'a-t-il fait exprès, Didier qui avait pris le commandement des opérations, la faute à un "tripy" hésitant une fois encore (?) a filé devant comme un lapin au lieu de sortir au minimum à St Jean de Luz pour nous offrir le café d'adieu ... Finalement, en lieu et place d'un beau bistrot au bord de l'eau et un café à 7 € servi dans une jolie tasse en porcelaine et une brillante cuillère d'argent, comme l'aurait souhaité Solange entre charentaises, il nous a guidé jusqu'à une splendide station service TOTAL, a distribué quelques piécettes à qui tendait la main, pour un café sorti tout droit d'un distributeur ...
Sans doute a-t-il voulu écourter la scène des adieux pour ne pas verser une larme car, si nous continuions notre remontée vers le Nooooooooooooooooord, lui bifurquait ensuite vers la Provence, peuchère, quel déchirement !!!
Ok, je sais, je râle et si ça ne me plait pas etc etc refrain connu ... Mais là tout de même je trouve qu'on a fait fort !!!
Heureusement j'ai eu la curiosité de pousser jusqu'à cette magnifique corniche l'année où j'ai été en vacances dans les Landes en 2002 !!!
En plus de ça pour modérer le propos, c'est vrai qu'un voyage aussi "concentré" dans le temps avec autant de kilomètres et de choses à voir, ça ne peut être qu'un compromis et ce n'est pas moi qui le dit c'est la dame en rouge qui le chante ...
Comme l'a dit la sage Solange, ça nous donnera une occasion de revenir !!!
N'empêche je râle quand même d'autant qu'il n'y avait pas trop de kilomètres à parcourir ce jour là ...
Dans cette superbe station TOTAL au charme désuet et bucolique, j'ai acheté un étui pour mon CANON IXUS car j'ai paumé celui d'origine quelque part à SANTIAGO DE COMPOSTELA
C'est toujours ça de pris !

Didier est parti vite fait bien fait, et nous avons repris la route.
Toute la partie dans les LANDES était d'une "rectilignité droitiale" exaspérante d'ennui, de quoi continuer à ruminer dru derrière la visière, et ce n'est que lorsque nous avons atteint SAINT JUSTIN connu pour son saucisson "Justin qui ?" et les départementales D932 et D933 que, petit à petit, le front s'est défroncé, les commissures se sont étirées et la moustache a recommencé à friser ;-)))
A propos de saucisson, on s'est arrêtés sur un site dédié à St Vincent De Paul quelque part entre Bayonne et Tartas voyez (hum !), où nous avons mangé des sandwiches et alors que tout le monde s'est contenté d'un seul petit pain, moi il m'en a fallu deux. On a aussi craqué pour des confiseries notamment des "lacets" comme on en mangeait quand nous étions encore enfants ... que nous sommes restés finalement même si on a grandi, certains plus que d'autres bien sûr !!
On était tellement en avance, pensez grrrrrrrrrrrr, qu'on s'est arrêtés un peu plus tard à LAUZUN pour une visite de son château. Hélas il était fermé. Ce château a une histoire que j'ai oubliée mais que "Wikipédia" se fera un plaisir de vous narrer. Je me rappelle juste qu'un certain Antonin Nompar de CAUMONT, un pote à Louis XIV excusez du peu, y vécut et qu'il prit en épousaille, alors qu'il avait atteint et allègrement franchi le troisième âge, une donzelle de 50 ans sa cadette !!
Petite charentaise encore une fois : Solange a repris très avantageusement ;-) le rôle de prof et son érudition ne fait aucun doute pour qui l'écoute !!
Après LAUZUN , ce fut AVECLAIZAUTE ... Hein ? Lauzun Aveclaizaute ?? Mais ça va Tizaute ??? ça ne s'arrange vraiment pas avec l'âge ... au contraire !!!!
Donc après LAUZUN et en traversant de très beaux villages, via les D1, N21, D25, D660, D25 encore et D26, ce fut CASTILLONNES, PLAISANCE, ISSIGEAC !!! A vous le studio !! puis BEAUMONT-DU-PERIGORD, PONT ROUDIER et enfin MONTFERRAND-DU-PERIGORD !!

Pour la gnègnème fois, on enlève les sacs de réservoir et les top-case qu'on amène dans les chambres, proprettes, coquettes et dont les fenêtres ouvrent sur un très beau paysage aux dominantes vertes !!
On se prépare, on attend patiemment dehors qu'on nous invite à gagner notre table et on y passe le moment venu.
Il y avait des trucs à la carte, des menus à 26 € et d'autres à 35 € ... J'ai pris le menu à 26 avec en entrée une salade de foie gras et un plat que j'ai pris en photo pour la postériorité ;-))
La grosse gousse d'aïl était tout à fait mangeable et mon haleine n'en a pas souffert le moins du monde !
Après le repas, on s'est aventuré dans le village alors qu'on n'y voyait absolument rien, le patron nous avait d'ailleurs mis en garde car d'un côté de la rue il y avait un poulailler et de l'autre un énorme précipice ... C'te blague !! De toute façon je lui ai dit qu'on était nyctalopes ce à quoi il a dit que "nous les belges" on avait bien de drôles d'expressions ...
François et Henri ont très vite renoncé car ça grimpait fort dans le village, alors que Jacques, Solange et moi avons poussé un peu plus haut, pour apprendre que 900 mètres plus loin encore il y avait une église du XIIème siècle à voir ...
On est allé se coucher en se disant qu'avant de reprendre la route pour de bon, nous irions voir cette église.
Je vous le dit, on est des vrais "church racers" !!
Bonne nuit les petits !!!
Pom popopom pom pom pom pom ...

 

Jour 8 : Digoin, goin ...

On ne s'emballe pas ;-)
Juste quelques SCENES du 8ème acte de la saga "compostelloise" qui en comporte neuf, comme les dix doigts des 2 mains !!

 

On est à Montferrand-du-Périgord et on a pour objectif d'atteindre Digoin : le road-book au format excel, légèrement retouché par mes soins pour le rendre plus lisible par l'alternance de lignes blanches et bleu ciel, un peu comme les listings d'antan qu'on utilisait avec les imprimantes 132 colonnes à aiguilles, et une police de caractères plus grande, affichait 432 kilomètres au total ...
La visite de Collonges-la-Rouge était au programme pour la partie culturelle.
D'entrée on a ajouté la visite de l'église de Montferrand dont on avait appris, après notre balade de la veille au soir, qu'elle se trouvait perchée 900 mètres plus loin, en haut du village ...

Un cimetière paisible (comment pourrait-il en être autrement ?) entoure la construction très simple à l'intérieur de laquelle une tentative grossière de restauration des peintures a fait sourire Solange qui en connait un rayon en matière de restauration de peintures ... puisque c'est un peu son métier !!
Deux pater, trois ave et un pipi plus tard, on est redescendu et on a enfilé le road book : Bouillac, Belvès, Siorad-en-Périgord, Sarlat-la Caneda, Salignac-Eyvigues, Gignac, Macac, Cressensac, Racagnac, Sarrazac, Aphrodisiac, Cadillac et les D26, 53, 710, 703, 704, 60, 63, 87, 820, 19 sur quelque 110 kilomètres qui nous mènent sur la D38 et Collonges-la-Rouge.

Nous béquillons les motos tout près de l'ancienne petite gare : située en haut du village, elle a vu s'arrêter le tramway départemental. Elle a été restaurée en 1982. Collonges se situait en effet sur le trajet du "Tacot " de Turenne (train tracté par une locomotive de 17 tonnes) qui allait jusqu'à Beaulieu, en deux heures et demie, en passant par Meyssac et Marcillac, de 1912 à 1931. L'exploitation de la ligne a pris fin le 1er janvier 1932.
Comme souvent dans les lieux touristiques, rien n'est prévu pour que le motard se débarrasse en toute quiétude de son cuir, son casque, ses gants, son sac de réservoir et c'est souvent très encombrés que nous entamons les visites ... Ici, grâce à la chaîne antivol de Jacques, Bernadette, Henri et moi, avons liés nos casques autour du cadre de la Tiger de quoi nous soulager d'un poids inutile.
Vous dire que Collonges est rouge parce qu'elle est entièrement construite à l'aide de grès rouge qu'on trouve dans la région, n'apportera rien à votre culture et n'expliquera pas pourquoi, elle seule, a gardé ce caractère rubicond ... que je ne franchirai pas d'ailleurs !
Je ne me suis pas penché sur son histoire pour en savoir plus : peut-être a-t-elle été administrée par le premier maire communiste de l'histoire, un "Peppone" avant l'heure au grand dam des ouailles du curé de l'époque, Don Playzètsongformi ...
L'église St Pierre, le Castel de Vassinhac, la Chapelle des Pénitents, la Maison de la Sirène, la Halle et le Four Banal, la Porte Plate, la maison Boutang du Peyrat, le Château de Benges, la Maison de la Ramade de Friac, la Porte du Prieuré, la Demeure des Ramade de la Serre, la Rue Noire (mais rouge), le Manoir de Beauvirie, la Place (rouge) de la Conche, le Castel de Maussac et le Château du Martret, TOUT EST uniformément ROUGE !!
On se disperse sur le site où fleurissent également toutes sortes de boutiques. Alors qu'il est en train de déjeuner avec d'autres personnes, j'entends un vieux "peï" qui, en nous voyant arriver, se plaint que "les motards n'achètent jamais rien, vous avez remarqué ça ?"
Comme Bernadette était "à l'achat" de je ne sais quoi, je lui ai glissé dans l'oreille que, si elle passait à l'acte, il fallait qu'elle aille justement dans cette boutique là pour lui prouver le contraire !!
Cela dit, il ne faut pas perdre de vue qu'en matière de bagages nous sommes généralement très limités et qu'il nous est difficile de ramener d'encombrants cadeaux : une manière d'aller à l'essentiel, encore une fois !!!
Pour faire de la moto il faut avoir "le sens de l'essentiel" !!

 

Tiens, je me demande si ça n'était pas le slogan publicitaire d'une marque d'électroménagers ... Appel à l'équipe des "Enfants de la télé" !!
La marche ça creuse, c'est connu. Sachant qu'on allait encore s'offrir un gueuleton gastronomique le soir, à l'Hôtel des Diligences, on était tous d'accord de se contenter d'un "bête" sandwich et d'un soda encore plus bête ... Au moment de passer leurs commandes, les compagnes de Jacques et Henri, à savoir Solange et Bernadette, ont encore révélé leur caractère de "jouisseuses devant l'Eternel" (pardon Seigneur pour ce raccourci un peu osé !) : sandwich au foie gras et petit verre de moelleux !! Bah, on ne vit qu'une fois même si on bouffe trois fois par jour !!
On a quitté Collonges vers 14h00 je crois et on a prit la direction de Tulle par la D940 pour ensuite monter sur l'autoroute A89 pendant 182 km ...
Là, si certains ont vu clair, d'autres se sont laissés tromper par les distances.
Apparemment, un panneau indiquait que la prochaine station service se trouvait à 117 km ...
Henri l'a vu d'emblée et a fait le plein tout de suite alors que François, qui roulait devant, continuait sereinement la route, fort des 24 litres que peut contenir le réservoir de la frugale BREVA ...
Jacques et moi, nous roulions le nez au vent, moi derrière et lui devant.
Après une cinquantaine de kilomètres nous avons tous deux aperçu le panneau qui signalait qu'il en restait plus d'une fois autant pour atteindre le prochain ravitaillement alors que nous étions sur la "réserve" depuis ... trop longtemps déjà. Un calcul aussi sommaire que rapide me fit comprendre qu'à la moindre descente il serait de bon ton que je mette au point mort pour me laisser glisser et qu'à ce rythme là, handicapé par une aérodynamique "improbable" de la DL, la panne sèche interviendrait exactement à 14 km 823 mètres et 69 centimètres du but !!!
Heureusement, le temps de ranger la calculette mentale, qu'un panneau providentiel fit une apparition miraculeuse : "Dépannage carburant ici" !!!
Nous nous sommes précipités vers la sortie de l'autoroute et, malgré un prix qui flirtait (le salaud !) avec l'euro cinquante (!!!!), nous avons fait le plein.
Malgré ça, nous avons marqué un nouvel arrêt à la station suivante pour boire un café et pendant que nous étions dans la rampe d'accès, nous avons croisé Henri.
Nous nous sommes tous retrouvés à la sortie de l'autoroute, à Gannat pour le debriefing ;-))
Il restait un peu moins de 100 bornes pour atteindre Digoin et c'est par Bellerive, Cusset, Lapalisse (et un dernier godet pour le restant de la route) et une sympathique D994 que nous l'avons atteint.
L'Hôtel des Diligences, situé le long de la Loire, est un établissement vieillot mais qui a été rénové sans faute de goût (encore une phrase qui ne veut rien dire n'est-il pas ?).
Vu que nous y sommes arrivés vers 18h30, nous avons eu le temps de nous laver de la tête aux pieds, en insistant bien entre les orteils SVP et de faire une première petite marche apéritive le long de la Loire qui, soit dit en passant prend sa source en Ardèche, au Mont Gerbier de Jonc pour se jeter dans les bras de l'Océan Atlantique 1.013 km plus loin !!!!
La table était fine, le vin était bon, les desserts abondants, notamment un choix de fromages à donner le tournis et le service était efficace et enjoué : de quoi en sortir repu et souriant.

Sur mon insistance (paraît-il suivant le c-r de François) on est parti pour une seconde marche, digestive cette fois et, cette fois encore (cette fois ci ... ça fait Carembeu !) seuls Jacques, Solange et moi, avons poussé jusqu'à longer le "pont canal" sur toute sa longueur ... Nous y avons dénombré une quantité phénoménale d'araignées du genre "gblpvb" (gros bide longues pattes velues beurk) qui avaient tissé leurs toiles sur les rambardes du pont et sur les poteaux du faible éclairage public, au point que ces toiles ressemblaient par endroit à des espèces de ciels de lits.
Et justement, nous les avons rejoints, nos lits pour une dernière nuit hors de nos pénates !!
En effet, le lendemain nous quitterons Digoin pour regagner la Belgique et Couvin ...

 

PS : rappel du lien vers les PHOTOS du jour !

Jour 9 : le der des ders !!

Quad 9 aujourd'hui ? Le jour !! Le jour 9 du dernier voyage de l'an "09" ...
Dernier jour du dernier voyage ...
Les derniers seront les derniers, faut pas se leurrer, contrairement à l'expression biblique qui dit le contraire : les temps ont bien changé depuis lors, je n'ai pas besoin de vous faire un dessin !!
A propos de dessin, le road-book du jour traçait une verticale sud-nord entre Digoin et Couvin, bonjour la rime riche pour les amis de la poésie !
503,5 kilomètres à parcourir, on a déjà fait beaucoup plus et, aussi loin que je sois concerné, je démarre sans trop appréhender la journée d'autant
- que j'ai dormi comme un loir (sans doute grâce à la proximité de la rivière du même nom, pffffff)
- qu'elle a commencé par un copieux petit déjeuner "à la française" à l'Hôtel des Diligences où chacun y a trouvé son bonheur, même si certains se sont jetés sur les croissants sans se rendre compte qu'ils étaient comptés ... mais bon, on ne se refait pas !!
Sauf erreur ou omission ;-) on est tous passé à la caisse pour régler notre note, on a arrimé pour la dernière fois (!) nos bagages aux motos qui avaient passé la nuit dehors dans la cour intérieure de l'hôtel, et on a pris la route vers 9h12, heure locale !
Notre locomotive, la Tiger pilotée par Henri secondé par Bernadette, a marqué toute la journée par un rythme élevé, souvent loin devant Jacques qui avait de la peine à suivre, moi qui restait gentiment à distance respectable de la GS et, en queue de peloton, le sage François sur la belle Breva !
On a fait un arrêt vidange vers 10h30 au bord de la route. Pour nous les gars, pas de souci, on cherche un arbre centenaire, au tronc bien large, on sort le matos, le trépied ;-) et on se soulage. Pour les "filles", un champ de maïs fait parfaitement l'affaire. D'ailleurs, ce jour là, elles en sont sorties ravies : il faudra qu'on m'explique ...
On est reparti quelques ... gouttes plus tard et on ne s'est plus arrêté avant Vitry-le-François que nous avons atteint vers 13h, après 304.5 km de départementales qui nous ont vu traverser Gueugnon, Toulou-sur-Arroux, Etang-sur-Arroux, Autun, Saulieu, Semur-en-Auxois, Montbard, Coulomier-le-Sec, Châtillon-sur-Seine, Bar-sur-Seine, Vendeuvre-sur-Barse et Brienne-le-Château ...

 

J'ai fait une petite escapade en tête de la course avant Brienne pour montrer qu'il était possible d'aller ENCORE PLUS VITE et, à la limite, de savourer nos grasses frites à Couvin à MIDI mais, arrivé à Brienne, j'ai attendu mes acolytes, craignant qu'ils aient décidé de manger quelque part avant Vitry ...

 

A suivre : j'ai promis que je m'occupais du dîner (de midi !!!) ce dimanche et j'ai pas mal de choses à préparer ...

Foies de volaille (au vinaigre de vin blanc), compote et purée maison, voilà le menu que j'ai concocté avec amour, oignons, pommes (de l'air) et pommes de terre !

C'était bien bon ma foi !!

 

Pour revenir à la fin du voyage et rester dans la volaille, sachez que :
-d'une part, et de manière générale et entre charentaises, nous n'avons que très rarement croisé la maréchaussée tout au long de ce périple;
-d'autre part, alors que nous avions choisi le restaurant habituel "Chez Maxime", mon menu de ce midi là fut constitué d'une excellente salade de gésiers, idem pour Solange et Jacques me semble-t-il ...
Il ne faut pas négliger les "abats" en cuisine : ils sont souvent "économiques" et, bien agrémentés, plus goûtus que bien des viandes !
Au moment de repartir, Henri, nous a sondés : désirions-nous nous arrêter sur le site près de Ste Menehould ou allions-nous rentrer "direk thuis binnen" comme on dit dans la partie plate de notre beau petit pays ?
On a voté pour un arrêt culturel de plus : on est comme ça nous, assoiffés de culture !!
Cinquante bornes plus loin, au détour de la D982, on a béquillé les mobylettes sur le parking aménagé du site de "Côte à Vignes".
Voici ce que j'ai trouvé sur le net concernant ce site :
Le pèlerinage de Côte à Vignes.
La source coule toujours à Côte à Vignes et a toujours été l'objet de dévotions. L'endroit a été christianisé : une petite chapelle a été édifiée et une croix érigée sur un monticule de terre apportée de la vallée dans les hottes par les femmes du village. Un escalier dont les 119 marches et les contremarches sont gravées de litanies permettaient d'accéder en prières de la vallée de l'Aisne à la source. Quelques plaques remercient la Sainte de ses bienfaits.
« Le pèlerinage à Côte-à-Vignes partait de l'église après les vêpres, pour monter en procession jusqu'à Côte-à-Vignes, croix en tête, enfants de chœur, communiants, prêtres, fidèles, tous chantant des cantiques. Au début des années 60, il fut remplacé par une messe célébrée le matin au pied de la croix de Côte-à-Vignes.
En 1987, une Association s'est créée pour reprendre la tradition et depuis cette date la montée en procession à Côte-à-Vignes a de nouveau lieu tous les lundis de Pentecôte ».


C'est le moment de sortir L'ALBUM du jour car "toutes" les photos, sauf la dernière, y ont été prises !
Vous remarquerez que j'ai fait l'effort de dévaler toutes les marches et, forcément, de les remonter une à une, sans toutefois lire toutes les inscriptions en latin qui étaient gravées dans les contremarches. Sauf erreur, j'ai compté en tout 142 marches, 23 de plus que le nombre annoncé, mais celles-là étaient "vierges" de graffitis ;-) et faisaient le joint entre les divers paliers du site.
Vous aurez aussi remarqué dans la foulée que, malgré les 4500 bornes dans les "jambes" et les 9 jours de galopade motocycliste, j'avais encore des ressources : un vrai miracle ;-)))) même si au final, les jambes étaient ... Lourdes !!!
Ouais, bon, c'est Dimanche, tout est permis ...
On est remonté en selle et on est reparti de plus belle, le Tigre sentant sans doute l'écurie ou l'antre, c'est vous qui voyez !
Sur la fin, petite entorse au road-book : Couvin impliquant N5 et traversée de Charleroi, rien que le nom de cette ville semble en faire fuir certains sans qu'ils se soucient d'aucune façon de la susceptibilité de ses habitants !!
Après Rocroi , on a donc enfilé la D22 pour atteindre Régniowez , puis la N589, L'Escaillère, Baileux et Lompret .

On y était vers 17h00 soit bien trop tôt pour que le cuistot se mette aux fourneaux et, la mort dans l'âme, on a dû dire adieu aux grasses frites : "Adieu, grasses frites !!".
En guise de compensation, et pour laisser une bonne impression, Henri nous a offert le "quatre heures" : un beau morceau de tarte accompagné d'un café bien chaud, une chaleur qui fut la bienvenue car lors de notre remontée nous avons perdu quelque chose comme une quinzaine de degrés dans l'aventure !!
On s'est salué, on a fait encore quelques kilomètres ensemble pour arriver au rond-point de Silenrieux où nous nous sommes définitivement séparés !!
FIN DE L'HISTOIRE !!
Pour une fois, sauf si je change d'avis ce qui n'est pas impossible, seuls les imbéciles n'en changeant pas (suivez mon regard !), je ne terminerai pas par un épilogue ou des conclusions, car je suis bien trop content d'en avoir fini avec ce compte-rendu sorti par césarienne et au forceps après de longues douleurs ;-)))
J'insisterai sur le "prologue" de François et les "conclusions et remarques" d'Henri, le tout à lire sur leurs sites que je vous invite encore une fois à visiter car, comme dans les guides verts de Michelin, ils méritent trois étoiles, c'est-à-dire, qu'ils "valent le voyage" !!