Lake District 2009

Du 18 au 22 juin

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Préambule °°°°° (1. Petite mise au point)

... ouais, c'est le même titre que le billet d'hier !!
Je pourrais copier/coller le même texte mais ... ça n'aurait aucun intérêt, hein ?
Donc je ne le fais pas !!
En fait, cette seconde "petite mise au point" concerne la DL. Comme convenu avec mon concessionnaire, je suis passé aujourd'hui en fin de journée pour qu'il tape un oeil averti et en diagonale sur "la grande bleue" et me confirme qu'elle était bonne pour le service. J'ai maintes fois essayé de le joindre par téléphone pour confirmer mon arrivée, comme il me l'avait suggéré, mais ça sonnait occupé en permanence !!
Malgré ça, j'ai quitté le bureau, je suis rentré me changer, j'ai sorti la Suzon et suis parti, direction la concession ...
Accueil chaleureux comme toujours malgré le boulot jusque par-dessus le casque, bavettes avec les uns et les autres qui défilaient au comptoir pendant que j'attendais qu'on trouve le temps d'intercaler la DL et au final j'ai payé 5 € (ouais, c'est scandaleux hein ?) pour le "coup d'oeil du pro", la tension et le graissage de la chaîne ainsi que le réglage du ralenti ...
J'ai ensuite fait un ch'ti tour et j'ai tout de suite senti que la DL ronronnait : elle sait, la bougresse, qu'on est sur le point de se payer un petit voyage rien que tous les deux ;-))) et elle me fait passer ses bonnes vibrations !!!

 

Préambule °°°°° (2. On the road again !)

Bizarre ...
D'habitude, à la veille d'un départ, je passe une partie de la soirée à "plier" les bagages ...
Mais là, rien ! J'ai l'impression que demain, je vais me lever et je vais aller bosser au bureau, comme d'habitude ...
Faut dire que le rendez-vous est fixé à Zeebrugge entre 16h30 et 17h00 au terminal des P&O Ferries à destination de Hull ...
Rien ne sert de courir donc ...
N'empêche, c'est un peu bizarre !!
Demain je me lèverai tôt, en même temps que ma Douce, et je prendrai tout mon temps pour faire les choses à l'aise, ça me changera du stress habituel.
Je dis ça mais le matin, je ne cours jamais vraiment ... Alors que ma Josée déjeune en marchant, voire ne déjeune pas et se contente de boire un café vite fait mal fait en emportant l'un ou l'autre truc pour finir son petit déjeuner au bureau (!!), moi je prépare mes tartines tranquillement, je déjeune en dégustant, je nourris les chats en leur tapotant le flanc, m'occupe ensuite de ma toilette (sommairement) et pars au bureau en respectant les limitations de vitesses ... quoique ;-))) sur les 4 kilomètres qui m'en séparent !!!
Bon, mais laissons là ma vie privée qui ne regarde que moi et encore, des fois elle ne me regarde même pas ;-)))
Donc, demain, à l'aise, puis rendez-vous d'abord chez François vers 13h45, ensuite crochet chez Didier vers 14h30 et "vrai" départ pour le port où nous devrions retrouver Jacques, Henri et Bernadette, ainsi que tous les autres inscrits au voyage.

 

Alberto du Lac ...

Mais bien sûr que je suis revenu ! Vous en doutiez ?? Vous vous disiez qu'avec mon légendaire sens de la désorientation (additionné au fait que de l'autre côté de la Manche on roule "différent", je m'étais sans doute perdu corps et biens, voire que j'avais sombré après m'être échoué sur un banc de sable avant même d'avoir atteint la rive droite de l'Angleterre !
Et bien non : veni, vidi, vici, comme l'a dit le Grand Jules bien avant moi.
Charleroi-Zeebrugge, Zeebrugge-Hull, Hull-Shap, Shap-Shap, Shap-Shap, ben oui, on a fait deux boucles sur place, puis Shap-Hull, Hull-Zeebrugge et enfin, Zeebrugge-Charleroi, tout cela du 18 au 23 juin, pour un kilométrage total de 1.395,2 km ... Un kilométrage qui peut paraître faible et ... qui l'est effectivement pour un voyage de 6 jours !
Pour rappel, nous avons parcouru environ 1.850 km lors de notre descente de 4 jours en Auvergne au mois de mai.
En pratique, le "trip au Lake" se résume à 4 jours +/- sur place (avec même 2 étapes de "liaison" entre Hull et Shap, situé quelque part entre Kendal et Penrith sur l'A6) et 2 jours/nuit pour rallier la Perfide Albion par le biais de l'autoroute jusqu'à Zeebrugge et du ferry pour accoster à Hull et idem même chose, dans l'autre sens, pour le retour !!
A la limite, si on avait pu traverser la Manche à moto, ouais, il faut un peu faire travailler son imagination, désolé, on aurait parcouru quelque chose comme 2 x 325 kilomètres de plus ... Le ferry, qui barbote à du 18 miles à l'heure de moyenne, prend toute la nuit pour ce faire, hiiiiiiiiiiiii !!!

 

Donc, pour être pratique et rester fidèle à un semblant d'habitude qui s'est installée dans ce blog lorsque je relate mes voyages, je vais décomposer le récit en 6 étapes qui correspondront chacune à un jour ... Mathématiquement imparable, non ??
J'espère que vous n'y voyez aucune objection. Dans le cas contraire, vous êtes invités à déposer vos suggestions dans l'urne prévue à cet effet : elle est facile à trouver et à reconnaître, au fond de l'écran à gauche, marquée "corbeille" ;-)))

 

Jour 1 : le jeudi 18 juin

 

Objectif : rallier Zeebrugge vers 16h30, 17h00 pour un départ prévu à 19h00.
Pas très compliqué à atteindre cet objectif : petit-déjeuner pépère, préparation des bagages, repas tartines à midi, départ vers 13h, crochet chez François d'abord, chez Didier ensuite, pour former un trio et rejoindre le port. Henri et Bernadette y allaient de leur côté, ainsi que Jacques qui bossait le matin, la faute à son statut d'indépendant qui vise uniquement le rendement ;-)))
Pas grand chose à signaler si ce n'est que :
- nous sommes arrivés un peu en avance chez Didier ce qui nous a laissé le temps de nous désaltérer quelque peu en terrasse en taillant une bavette avec Gabrielle, sa dynamique épouse;
- nous avons été un peu étonnés de la densité du trafic à cette heure de l'après-midi;
- dans la mesure où personne n'avait consciencieusement jeté un oeil sur la carte du nord du pays avant de prendre la route, nous avons suivi certaines indications qui nous ont peut-être menés par des voies, non navigables et un peu détournées à ... bon port;
- nous sommes arrivés vers 16h15 sur place mais l'attente n'a pas été insupportable d'une part parce que courte et d'autre part sous un beau soleil;
- en cours de route, alors que je faisais l'inventaire dans ma tête déjà ailleurs ;-), je me suis rendu compte que j'avais oublié de mettre des chaussures dans le sac de réservoir ... Qu'à cela ne tienne, Etienne, j'en achèterais une paire en Angleterre, Albert !

 

Luc PAQUIER a distribué les informations (road-books, autocollants "Left is right, right is wrong" à coller quelque part en évidence pour se rappeler qu'on ferait "fausse route" en roulant à droite une fois débarqués), on a fait le check-in, on est monté dans le bateau, on a arrimé les motos posées sur leurs béquilles latérales comme on a pu, à l'aide de cordes, on a pris nos effets et on s'est rendu en cabine, au deck 5.
Afin de nous retrouver dans la même qu'Henri et Bernadette, la 2002, nous avons échangé la nôtre avec un autre "couple", enfin ce que nous croyions être un autre couple ... Ce petit détail aura son importance au retour, nous en reparlerons en temps voulu !!

 

4 personnes dans une cabine qui fait une dizaine de mètres carrés, c'est quelque chose !!! Mais bon, on n'est pas à Versailles, on n'est là que pour une courte traversée, et je trouve un peu "snob" de claquer 60 € de plus pour se retrouver dans la même cabine mais avec deux couchettes en moins ... et donc 2 potes en moins également ;-)))
Vu la promiscuité, on n'a pas traîné en cabine et on s'est d'abord rendu au bar, où François a payé la première tournée générale (plus de 25 €, mazette !!) : on s'est goinfré de pintes de cidre, de Leffe et de chips, puis on s'est rendu au restaurant "Four seasons" sur le deck 4.
Là, un énorme buffet nous attendait, avec du chaud, du froid, du tiède, des entrées, des plats, des fromages, des desserts, encore des desserts et du café.
Après un court tour sur le pont, nous avons regagné la cabine, nous nous y sommes entassés, les uns sur les autres ;-), Henri et Bernadette sur les couchettes du bas, François et moi sur les couchettes du haut, marquées A, B, C, D, et n'avons pas tardé à nous endormir, bercés par les vrombissements du bicylindre ;-)) du ferry et le clapotis des vagues de la mer du Nord ...
Voici les premières photos de ce périple, chargées hier dans un album Picasa, que je vous invite à feuilleter.
A noter que Picasa me joue des tours pour le moment. Si les photos des "Jours 1 et 2", sont passées comme une lettre à la poste, il n'en est pas de même des photos des jours suivants ... Apparemment le téléchargement foire au niveau d'une courte vidéo tournée le 3ème jour et ... boucle depuis lors !!!
Quelqu'un peut m'expliquer ?!?!?!?

 

Ne cherchez pas ou plus : j'ai l'explication. J'ai encore fait fort : j'ai appuyé sur "pause" lors du téléchargement pour une raison qui m'échappe ... Ouais, ma raison m'échappe en fait ;-))) Je n'ai plus toute ma raison d'ailleurs !!!
Il a suffi que je clique à nouveau sur pause pour réactiver le transfert ...
Après contrôle, il semblerait que le système se mette en "pause" quand il rencontre autre chose qu'un format "jpeg" et qu'il faille le réactiver ...
Quoi qu'il en soit, me voilà soulagé d'un petit poids ;-))), les férus de cuisine anglaise comprendront la fine
allusion ...

 

Day two : Rouletabille

Marrant ça ...
Tout le monde, ou presque, connait "Rouletabille" de nom, mais personnellement je ne savais pas que son vrai nom était "Joseph Joséphin", qu'il était un personnage de roman policier créé par Gaston LEROUX, dans son roman "Le mystère de la chambre jaune" publié en 1907 ...
Vous verrez comme les coïncidences sont parfois étranges car ... pour ce qui est du "jour 2", il est question de ... roulements à billes et que pour le "jour 5", il sera question de mystère, pas de la chambre jaune toutefois mais de la cabine 1060 ...
Voilà qui, j'en suis sûr, vous met déjà l'eau à la bouche !!!

 

A propos d'eau, nous étions restés sur le ferry, et nous voguions (par delà les violons ...) vers Hull, notre port de destination.
Nous l'avons atteint vers 8h15, heure locale, soit 9h15 de notre ère ;-)).
Evidemment, nous n'avons pas loupé le petit-déjeuner sur le bateau : là aussi, il y avait à boire et à manger et encore à boire et à manger, du chaud, du froid et du tiède ...
Je n'ai pas trop souvenance de ce que j'ai ingurgité mais, me connaissant, j'ai certainement goûté à tout (ou presque) en panachant le continental et le typically british, avec le jambon grillé, les croissants, les haricots en sauce, la confiture, les pommes de terres frites, les "scrambled eggs", le beurre et tutti chianti !!!!!
De quoi être, à priori, rassasié pour TOUT le séjour ;-))))
Une fois le bateau à quai, nous sommes descendus au deck 3 pour récupérer nos brêles qui n'avaient pas bougé d'un poil. J'avais pris la précaution d'appliquer le fameux autocollant "Left is right, right is wrong" sur le côté gauche du cockpit de la DL, avec la flèche dirigée également vers la gauche, deux précautions valant mieux qu'une ;-)
Restait à descendre du ferry et à entamer le road-book au format A5 (14,8 x 21 cm) remis à l'embarquement par Luc. Pourquoi ce format ? Sans doute pour s'adapter aux dérouleurs de r-b dont plusieurs participants étaient équipés.
Il prévoyait 237 km pour rallier Hull à Shap et ne comportait aucun kilomètre sur autoroute, le contraire eut été dommage au vu du peu de distance à parcourir ...
Autant dire également que nous avons pris les choses "à l'aise" car, même s'il fallait rester extrêmement vigilant à bien serrer à gauche, il était inutile d'ouvrir en grand et "risquer" d'arriver à l'hôtel à ... midi !!!

 

Petite charentaise maintenant ...
J'ai écrit quelque part que mes amis "gentils organisateurs" n'avaient rien eu à faire cette fois dans la mesure où l'organisation reposait intégralement sur le casque (intégral) du Club Moto 80.
Et bien, j'ai commis une erreur !! François, comme Henri d'ailleurs, tous deux équipés du précieux TRIPY, avaient demandé et obtenu les road-books quelques jours auparavant, et les avaient injectés dans les tripes aux TRIPY's, de sorte qu'ils pouvaient à tour de rôle nous servir de poissons-pilotes ("fish and chips" en anglais dans le texte). François, plus habitué à la manoeuvre car il a vécu en Angleterre une quinzaine d'années, nous a mené tout au long de ce voyage par delà l'eau de là.
Qu'il en soit une fois de plus et publiquement remercié : il a mené la troupe de main de maître, ne s'est trompé qu'à de rarissimes occasions, ce qui nous a permis de toujours rouler sereinement. Il n'y a rien de plus désagréable en effet que de s'arrêter à tous les croisements pour consulter la carte et vérifier qu'on est dans le droit chemin ...
MERCI François !!!!!!!!!!

 

Je pensais mettre d'ores et déjà l'album du 2ème jour en ligne mais ... il révélerait ... des choses qui ... ne doivent pas encore l'être !!
Le suspens demeure !!
A +

 

Day two : Rouletabille II  !!

Je donne immédiatement en pâture les photos du 2ème jour.
Cette journée consistait à rejoindre Shap à la lisière du Lake District, où le Club Moto 80 avait élu domicile pour ce séjour, Shap étant séparé de Hull de 237 km d'après le road-book.
Comme déjà souligné, nous avons roulé cool, sans doute pour nous familiariser à la conduite à gauche et surtout parce que les kilomètres à abattre n'étaient pas nombreux ...
J'en veux pour preuve qu'après à peine une heure de roulage, nous nous sommes arrêtés à une "typical church" comme le signalait le Tripy dont nous avons fait religieusement le tour : il y avait à l'intérieur, une tombe qui datait de 1342 si j'ai bonne mémoire, ce qui ne nous rajeunit pas !!
Deuxième preuve : une heure plus tard nous plantions les béquilles latérales sur le parking de Rievaulx Abbey , fondée par St Bernard de Clairvaux en 1132.
Ces arrêts me font écrire, non sans un certain humour n'est-il pas, que nous serions plutôt des motards du genre "Churches racers" :-))
On s'est tâté à savoir si on allait la visiter mais, comme souvent dans ces lieux bénis, le rapport qualité/prix est rarement à la hauteur, Didier nous a sorti un "plan B", le bon plan en quelque sorte : on s'est installé à la terrasse de la cafétéria pour se désaltérer et on a dérobé quelques photos clandestinement, en se planquant derrière les arbres ;-)))
Après ces deux arrêts culturels dans des lieux de culte, le troisième était LE BON ... C'est vraiment le qualificatif puisque c'est dans un de ces "pubs" anglais, à l'ambiance inimitable, que nous avons choisi de remplir cette fonction vitale qui est de ... se remplir la panse !!!!!!!

 

Lake District follows fellows !

Je cherchais la scène où De Funès imite les anglais et leur "hautain" "the", "the", "the" ... et je suis tombé sur cette scène de La grande vadrouille qui vaut tout autant son pesant de petits pois ...
A propos de certaines idées reçues sur ces insulaires et leur île, sachez que nous n'avons pratiquement pas vu la couleur du "fog", il aurait fallu grimper jusqu'au point culminant de l'Angleterre, situé à 977 mètres au dessus du niveau de la mer, pour avoir un ... aperçu de ce qu'est le brouillard !! Sachez en outre, que nous n'avons JAMAIS, NEVER, NOOIT dû enfiler les combis plastiques et que les quelques crachins que nous avons essuyés n'ont été là que pour nous rappeler très discrètement que nous n'étions pas au sud de la France : autant dire que la météo fut RADIEUSE pour le pays.
Encore une petite chose concernant les idées reçues : certes je ne suis pas un fin gourmet, mais ... je n'ai jamais eu à me plaindre de ce que j'ai trouvé dans mon assiette. En fait, ça ne fait que corroborer les informations déjà ramenées de nos voyages précédents au Pays de Galles et en Ecosse !!!

Justement, nous étions à table, au "QUEEN CATHERINE" lorsque je vous ai quitté à la fin du billet précédent ...
Et justement aussi, j'ai mangé un de ces ragoûts en croûte qui baignait dans une succulente sauce, accompagné de végétables ;-) et de chips du même acabit, le tout n'ayant rien à envier à ce qu'on trouve dans nos contrées et par delà ... Seule la bière, annoncée comme étant de la Carlsberg, m'a semblé plus fade que celle qu'on sert chez nous.
A un moment, la sympathique serveuse s'est dirigée vers notre table en demandant si deux des motos qui étaient garées devant l'établissement appartenaient à l'un ou l'autre d'entre nous car elles gênaient une livraison ... 

J'ai demandé : "You mean the WONDERFUL blue one ??" ce qui l'a fait sourire en ajoutant "Yes, the wonderful blue one !!" ...

Ah ah ah, ça fait plaisir de croiser de temps en temps de vraies connaisseurs !
Nous avons payé, quelque chose comme 15 livres chacun, de quoi dévaliser nos bibliothèques hé hé hé et avons repris la route A BABORD toute !!!
Je ne sais pas trop où nous nous trouvions au moment de redémarrer, ça n'étonnera évidemment personne ... Peut-être étions-nous à OSMOTHERLEY ou bien à NORTHALLERTON (n'oubliez pas de tirer la langue au moment de prononcer les "th" !!!) aux environs du milieu du road-book que nous avons poursuivi une heure encore, en passant par BEDALE, LEYBURN et GRINTON sur la B6270.
Nouvel arrêt dans un pub de caractère, peut-être le "Kings Arms" mais pas sûr, où nous squattons la partie salon de l'endroit, en nous installant dans les fauteuils en cuir qui nous tendaient les bras.
Un mauvais café plus tard, de ceux servis dans des grandes cafetières trouées d'un filtre qu'il faut pousser vers le bas pour extraire le jus de café censé en sortir, nous reprenons une dernière fois la route qui passe par GUNNERSIDE, KIRBY STEPHEN, GAISGILL, ORTON pour aboutir à SHAP.
Alors que je suis dernier de cordée sur une B6270 qui traverse un plateau désert uniquement peuplé de moutons de toutes laines, j'entends des bruits suspects s'échapper de ma roue avant. Je mets d'abord ça sur le compte de brindilles ou de cailloux qui traîneraient, nous avons en effet dû rouler sur une portion de route dont on refaisait l'asphalte quelques kilomètres plus tôt ... 

Les bruits n'étant pas constants, je continue de suivre les amis en me laissant quelque peu décramponner. Mais ils reprennent de plus belle et se font de plus en plus sinistres. Je klaxonne désespérément mais avec le vent qui souffle à 12 Beaufort ou presque les amis ne m'entendent pas et continuent leur petit bonhomme de chemin, sans jeter un regard en arrière.

Je m'arrête, j'ausculte, je ne vois rien de suspect ou sinistre, je remonte sur Suzette, je repars, l'oreille gauche tendue vers la source des bruits, ça recommence avec des crissements qui me griffent les tripes, je m'arrête, cette fois définitivement.
Je me désape, casque et gants, et n'hésite pas longtemps : je fais appel à l'assistance dont j'avais glissé le numéro dans le sac de réservoir. Il était 17h23' heure locale, soit 18h23' chez nous, j'explique (comme je peux) où je suis, latitude, longitude, et tout le toutim ;-), et on me dit que je devrai patienter au moins une demi-heure ...
Sur l'entre-fait, François rapplique et je lui explique. Il prévient les autres et leur propose de continuer la route mais ils rappliquent tous, les uns après les autres !!!
Le diagnostic de Jacques, Grand Mécano devant l'Eternel, est sans appel : un roulement à billes a pété !!! C'est grave docteur ??? Ben ouais, faut éviter de rouler et remplacer !!!
Les gars de l'assistance arrivent et n'ont d'autre solution que de monter la DL cassée sur la remorque. Après quelques hésitations et plutôt que de monter dans le 4x4 (beurk !!), je m'installe dans le rôle du sac de sable sur la GS de Jacques.
On s'arrête à un petit garage à KIRBY STEPHEN mais étant donné l'heure et sans savoir s'il avait la pièce adéquate, le garagiste (autos) s'excuse de ne pas pouvoir nous aider mais nous signale que les marchands de motos et de pièces ne sont pas rares dans les parages ...
Nous continuons donc la route et rejoignons enfin l'hôtel.

 

Autant vous dire que mon esprit était ailleurs et que je n'ai pas particulièrement prêté attention au décor, à la chambre, ni trop apprécié la cuisine qui nous a été servie ... tout en étant rassuré du fait de la présence de petits pois dans mon assiette ;-)))
Je me questionnais plutôt sur le COMMENT ON ALLAIT RESOUDRE !! MON !! PROBLEME, est-ce que les gars allaient en référer immédiatement au Grand Chef PAQUIER et faire le nécessaire DANS LA NUIT MEME en ameutant toute l'Angleterre CAR IL LE FALLAIT !!!! Je voyais déjà mon séjour FOUTU ... car si j'ai apprécié pour quelques kilomètres (+/- 35) le dépannage "à cul de GS", je ne me voyais pas finir le trip en sac de sable !!!
Entre le dessert et le café, je suis allé à la table des décideurs et on a élaboré une stratégie. Je savais, par ailleurs, que François avait à coeur de faire tout ce qu'il pourrait pour me remettre en selle ...
Finalement, j'ai passé une nuit relativement paisible ... résolu à prendre les évènements comme ils viendraient !!

 

Bonne nuit alors !?!?!
Ben oui, on verra demain !!!

2ème jour, encore !!

Avant d'aller au lit le fameux jour où le roulement à billes s'est fait la malle (pas de Douvres !), et malgré l'air détaché que j'ai pris dans mon dernier billet par rapport à cette situation, je dois préciser que j'avais été aux renseignements et que j'avais constaté avec un certain soulagement que les gars de l'assistance avaient démonté la roue.
Toutefois, leur outillage un peu "léger" il faut bien le reconnaître, n'avait pas permis de chasser complètement le roulement ...
Avec François, nous avons fait un petit tour du parking de l'hôtel pour faire l'inventaire des "forces" en présence. Comme d'habitude avec le Club Moto 80, les BMW étaient en force puisque sur 49 motos au total, 25 étaient des BMW ...
Sur les 24 "non BMW" restantes, je peux vous dire que 16.666666666666666666666666 % des pilotes étaient doués d'une intelligence supérieure ... Hein ? Comment je sais ça ?? Facile !!!!! Il y avait quatre SUZUKI DL 650 V-STROM :-))))))))))))))))))))))

 

Third day, saturday !

Evidemment mes amis Henri et François m'ont pris de vitesse car ils ont tous deux terminé leur compte-rendu.
Comment font-ils pour ne pas se laisser distraire par les bonnes choses de la vie ? ;-)
Ils se calent derrière leur écran et ne le quittent des yeux que lorsqu'ils en ont fini avec leur ... devoir journalistique ??

 

Déjà aujourd'hui on s'est levé à 11h15 avec ma Douce !!! Le temps de prendre le petit-déjeuner et ma fille nous envoyait un SMS comme quoi ça la ... "bottinait" de se taper une petite marche ADEPS.
On ne s'est pas fait prier et alors que j'avais prévu de m'occuper de nettoyer mes gouttières aujourd'hui, j'ai réagi en bon père de famille en invitant ma petiote à nous rejoindre. Evidemment au lieu de se pointer vers 13h15 maximum comme demandé, elle a débarqué à 14h30 avec une copine et ma soeur. Le temps d'échanger les derniers potins, nous sommes arrivés à Philippeville à 15h30.
De retour un peu avant 18 heures (avec 3 arrêts pour des petits "4heures" et se désaltérer), on crevait de soif et on s'est laissé tenter qui par une Kriek, qui par une Schwendi, une bière locale assez corsée (7.5%).
On est rentré plein d'allégresse pour préparer un bon plat de spaghetti, précédé par quelques grosses crevettes arrosées de porto !?!?
Bon, bon ... Comprenez dès lors pourquoi le compte-rendu n'avance pas !!!!
Pour vous faire patienter, je vous livre en première mondiale et par delà les photos du troisième jour de notre trip au Lake : elles valent vraiment le détour ! N'hésitez pas, pour certaines, à les imprimer et les faire encadrer. Si vous voulez une petite dédicace, il vous suffit de les envoyer à mon adresse !!!!!!!!!!!!!

 

Revenons à nos moutons !

C'est du trict au Lake Distrip ... euh ... dont il s'agit évidemment !!
Car si la France est le pays des vins, l'Angleterre est celui des ovins !!
Que ce soit au Pays de Galles, en Ecosse ou au Lake District, on ne compte plus les gentilles brebis, les fiers moutons et les mignons agneaux que nous avons croisés. Il vaut d'ailleurs mieux éviter de les compter sinon ... on s'endort au guidon et bardaf, c'est l'embardée !!
Nous voilà donc au 3ème jour de ce périple et finalement il s'agit de la première des deux boucles prévues à partir de Shap et qui, comme leur nom l'indique, nous ... ramènerons toutes deux à Shap !!
Des fois j'me dis que je f'rais mieux de la boucler et plutôt deux fois qu'une, pfffffff ;-)
Donc, donc ...
Rappel : la veille, en fin de parcours, "j'avais perdu l'avant de la DL" et ma chouette s'est retrouvée avec le bec dans le bac à sable (voir le seau que les gars de l'assistance avaient mis sous la fourche des fois que le cric qu'ils avaient tendu sous le bicylindre n'aurait pas tenu le coup).
Avant toute chose et malgré la contrariété qui me minait ce matin là, j'ai fait honneur au petit-déjeuner de type anglais, pas ce truc de chochotte avec des croissants croustillants et des confitures maison à la française ;-)))) mais le truc bien viril avec les oeufs, le bacon, les tomates, la panse de brebis farcie, le porridge, les petits pois, les pommes de terre frites, ah ah ah !!!
Alors que nous étions toujours à table, (8h00 heure locale), François et moi, avons essayé de joindre nos concessionnaires respectifs pour avoir les références exactes du roulement à billes mais c'est finalement Henri qui a eu le plus de chance puisque c'est lui qui a pu joindre le premier son ANCIEN concessionnaire (TT 2000) et obtenir la précieuse information : 08133-62037 ...
Avant d'aller à la réception pour demander les "yellow pages", nous sommes allés à la table de Luc PAQUIER pour prendre la température ...
François a épluché les pages jaunes et a relevé 5 adresses intéressantes à Kendal, Carlisle, Cockermouth, (et quand le cocker mousse faut arrêter de le shampouiner !!!) et (2 à) Penrith.
Le second appel fut le bon : chez Penrith Motorcycles (01768 398 814) ils avaient la pièce et pouvaient la remplacer illico presto subito texto bravo !!!
Restait à en informer l'assistance et espérer que les gars pourraient modifier leur planning et s'occuper de MON PROBLEME en PRIORITE !!!
Luc PAQUIER donna son feu vert, ce dont je le remercie encore, et nous voilà partis, la roue avant et moi dans le 4x4, et les amis derrière, à la queue leu leu ...
Quelque 30 kilomètres et 1,609 fois moins de miles plus tard, nous arrivions à Penrith, dans un zoning industriel où nous avons rapidement trouvé le garage (merci le GPS !!).
Là, ça n'a pas traîné. Le mécano a pris la roue sous le bras et, juste le temps pour nous de faire le tour rapide du show-room qui recelait quelques belles motos anciennes et récentes, qu'il revenait déjà de l'atelier avec une roue, complète et prête à l'emploi. J'ai mis très volontiers la main au portefeuille (ce n'est pas toujours le cas diront les mauvaises langues ...) pour m'acquitter de la modique somme de 20 £ (dont je vous laisse faire le change en euros, voire en anciens francs français pour les plus nostalgiques). On a fait le chemin à l'envers, les amis en ont profité pour faire les pleins ... Retour à l'hôtel, et pendant que je me changeais, les gars ont remonté la roue sous le regard attentif de Jacques.
A 10h45 tout au plus, nous prenions la route, chacun sur nos fiers destriers, pour un road-book qui dessinait une boucle nord-ouest (c'est ça hein François ?) de 253 kilomètres qui passait par Bampton, Askham, Pooley Bridge, Ambleside, Keswick, Buttermere, Newlands, Braithwaite, High Lorton, Cockermouth (et quand le cocker mousse ...), Maryport, Silloth, Westnewton, Aspatria, Bothel, Keswick à nouveau, l'A66 puis droite vers Dockray, Sockbridge, Eamont Bridge et Shap !! J'espère que vous avez suivi sur la carte sinon ça n'a aucun intérêt évidemment, sans compter que je viens de me décarcasser et d'user mon "stabylo" pour tracer cette boucle !!!
Autant dire que j'étais aux anges, car la mésaventure de la veille et mon pessimisme naturel, m'avaient fait craindre un gros gâchis ...
Donc, j'ai particulièrement apprécié cette journée, il aurait pu neiger, le ciel aurait pu nous tomber sur le casque, je l'aurais appréciée de la même manière !!!!!!!!!
Comme d'habitude, nous avons roulé "entre nous", sans nous soucier des 44 autres motos.
Premier arrêt vers 11h40' le long des eaux du Ullswater. Le trafic est relativement dense, les routes étroites et tortueuses et les dépassements se font à l'arraché. Petite mise au point avec François qui me dit qu'il ne "fonce pas casque baissé" et qu'il ne se lance dans les dépassements que lorsqu'il soupçonne que nous pourrons en faire autant assez rapidement, pour éviter ainsi que le groupe n'éclate et que les "poursuivants" ne prennent des risques inutiles : encore bravo à lui qui fait preuve d'un bel altruisme ... de Schubert évidemment, d'autant qu'il a un casque de la marque :-)))))))

Reste que parfois ... on se demande pourquoi il ne dépassa pas, bon sang de bon soir !!!!
Hein ?
Pourquoi je ne le dépasse pas dans ces cas là ??
Vous avez une autre question ???

 

3ème jour !!!

Et oui, on n'est pas rendu : le compte-rendu n'en est pas encore arrivé à la moitié du voyage. Je l'ai déjà dit mais je le répète, ça permet de faire durer le plaisir, en tout cas, aussi loin que je sois concerné !!
1er arrêt à Ullswater : ok !
2ème arrêt à Keswick vers 13h00 : on s'est garé sur la place, dans un trou de souris (a mouse hole !) sur un micro-emplacement réservé aux motos. On a dû user d'ordre et de méthode pour en sortir une fois repus après notre repas dans une pizzeria appelée "The loose box", pas perdue pour tout le monde !!
3ème arrêt vers 15h00 : quelque part sur la B5289 où nous croisons d'autres motards qui font le même road-book mais ... à l'envers apparemment !
L'endroit culmine peut-être à 358 mètres mais on a l'impression d'être à 2000 mètres, au sommet du col de la Madeleine ...
Il ne faut toutefois pas avoir la tête dans les nuages et il faut par contre impérativement regarder où on met les bottes car le sol est jonché de ... ces sortes de choses ... qui portent bonheur quand on marche dedans !
4ème arrêt vers 17h15 à Maryport : on atteint la côte et le "Solway Firth" (estuaire). Quelques photos plus tard, on investit le "Coast Aquarium" et son enseigne tentaculaire pour le "petit 4 heures" offert par Didier : des cafés et des chocolateries pour tout le monde !! On s'éternise et c'est encore François qui nous rappelle à l'ordre car il a remarqué que les serveuses s'impatientaient pour fermer l'établissement ...
Nous avons ensuite longé la côte jusque SILLOTH, puis retour par les B5301 et A591, Aspatria, Keswick, etc suivant les patelins déjà énumérés antérieurement.
En fin de road-book, comme le souligne François, on a ENFIN pu "ouvrir un peu" ou "lâcher du gaaaaazzzzzzzz", c'est vous qui voyez.
C'est bien joli et très bucolique toutes ces petites routes champêtres où l'on s'empêtre, certes on profite un maximum du paysage (quand on peut l'apercevoir au détour d'une haute haie) mais le fait est ... qu'on se traîne lamentablement à du 40/50 à l'heure, ce qui fait 1,609 fois moins de miles encore !!
Donc, quand on peut, ON SE LÂCHE et à ce petit jeu, il arrive que, pris par l'élan, on dépasse des potes qui n'apprécient pas forcément et qui vous le font remarquer à l'étape tout en se disant que la prochaine fois ils ne se feraient plus surprendre ...
Je ne comprends pas trop cette réaction : pourquoi doit-on impérativement garder des positions figées ? Les dépassements participent de l'adrénaline et mettent un peu de sel dans les déplacements, non ???
Ceci dit entre nous, je n'aime pas qu'on me dépasse ou alors, il faut me demander l'autorisation écrite, en trois exemplaires, à déposer la veille avant minuit, cachet de la poste faisant foi !!!
On est rentré à l'hôtel, on s'est douché, on est passé au bar pour boire un grand cidre, et puis on s'est rendu au restaurant.
En fin de repas, j'ai obtenu un deuxième dessert.

 

Pour ponctuer la journée, petit café dans le cosy salon, petit texto à ma Dulcinée pour la rassurer, petit entraînement cérébral pour ne pas faire pleurer le Dr Kawasuzuhondamaha et gros dodo pour se reposer !!
Hello darkness my old friend,
I've come to talk with you again ...

 

4ème jour, 2ème boucle !!

Deuxième boucle, Shap - Shap, Lake District Sud : 227 km.
!!! ON ROULE A GAUCHE !!!
Le road-book le rappelle régulièrement au moins une fois sur chaque page et c'est une idée adroite !!!
Voici déjà les PHOTOS du jour, ainsi les plus "pressés" pourront directement passer à autre chose ...
Pour les "autres", suivez le guide et ne l'oubliez pas à la sortie ;-))
C'est par ici, mesdames, messieurs !!
On laisse Jacques avec ses "autres amis" et on commence par l'A6 qui pique plein sud vers Kendal et qui est très roulante, au point qu'elle échauffe déjà les esprits alors que les pneus sont encore froids ... Bonne entrée en matière pour capter directement toute notre attention !!
Le road-book se contente d'énumérer des patelins, des références de routes et des kilométrages, sans attirer l'attention sur les éventuelles "choses à ne pas manquer" sur son parcours.
Peut-on reprocher ce point particulier aux organisateurs ? La réponse est OUI me semble-t-il, même s'il est du devoir de chacun de se renseigner sur la région avant de s'y rendre ...
C'est ainsi que Jacques & Didier savaient qu'en s'écartant à peine de l'itinéraire, il était intéressant d'aller voir le Prieuré de Cartmel et le musée "Holker Hall" dédié à la moto et la voiture.
S'il est inutile de souligner l'intérêt du musée, tout le monde l'aura saisi immédiatement n'est-ce pas, pour ce qui est du prieuré de Cartmel il faut savoir qu'il s'agit de l'édifice médiéval (12e s.) le plus important de la région des lacs. Il a échappé aux destructions de la Dissolution (sous Henri VIII) en devenant église paroissiale. Sa curieuse tour est en fait constituée de deux tours superposées diagonalement. À l'intérieur, beau vitrail de style Perpendicular et, au-dessus des curieuses miséricordes du choeur, dais remarquablement sculpté datant de 1620 ...
La visite du prieuré nous a réservé une surprise, nous y avons rencontré des gens très causants, sympathiques au demeurant, tous endimanchés de pied en cap, qui nous ont "secouer la main" abondamment et il s'est fallu de peu que nous en sortions convertis !!!
Dehors, nous avons demandé notre chemin pour le musée à un autochtone qui nous a précisé qu'il s'agissait du "Holker Hall" qui se trouvait à dix minutes en coupant par les bois et à quelques miles en prenant la route. Autant dire que nous avons opté pour la seconde solution ...
Là, on s'est acquitté des droits d'entrée (7 £ je crois), le type dans sa "guérite" a eu la gentillesse de nous proposer de lui laisser nos casques et nos sacs de réservoir, après quoi nous sommes entrés dans cet espèce de caverne d'Ali Baba, débordant de toute part d'un bric à brac de vestiges automobiles et motocyclistes d'une richesse insoupçonnable, dans des bâtiments vétustes et manifestement trop exigus ...
Malgré l'interdiction de prendre des photos à moins d'acquitter des droits de licence (?), j'ai joué les espions et usé de mon Canon sous le manteau et sans flash pour la discrétion. Il faut dire que cette interdiction n'était pas claire : il fallait écouter une bande son, de piètre qualité et exclusivement en anglais ...
Nous nous sommes bien évidemment éternisés dans ce temple, après quoi nous avons pris un café suivant une saine habitude, avant de reprendre la route et rejoindre le road-book jusque HAWKSHEAD HILL, en passant par NEWBY BRIDGE et SAWREY sur la B5285.

 

A suivre ...

 

4ème jour, suite !

On en était où déjà ??
4ème jour, le musée Holker Hall, le café, l'addition ... Ok !
On laisse derrière nous le musée et ses trésors, direction HAWKSHEAD sur la B5285.
On dégote un pub, on investit le parking et on s'installe dehors, sur des banquettes en bois.
Alors que je n'avais pas encore coupé le contact, un type, costaud, cheveux blancs et ras, qui était attablé là, se dirige vers moi et me questionne sur la DL. D'après ce que j'ai pu comprendre, il avait hésité à en acheter une et s'était finalement décidé pour une BANDIT ... Il a été également question de bagagerie et, j'ai fait comprendre comme j'ai pu, que je n'aimais pas les valises latérales et qu'elles étaient inutiles étant donné que je roulais rarement en duo ... et le type d'ajouter : "ok, no make up, no lipstick and all this kind of stuff ..."
François est allé voir la carte (des menus) et il a passé la commande. J'ai opté pour un "fish and chips" et je ne l'ai pas regretté !!!
Petite anecdote : il y avait de la moutarde anglaise et de la moutarde française. Ayant épuisé la première (de la même couleur et aussi relevée que celle qu'on peut trouver chez nous), j'ai ouvert le sachet de sauce "française" et là, surprise !! D'une part la couleur : "colore merda" comme dirait Didier ;-) comme il définissait la couleur de la VARADERO du grand Philippe, et d'autre part la saveur : inexistante ! Etonnant !!
Autre petite anecdote : pendant que nous mangions, une fourgonnette équipée d'une étonnante parabole couchée sur le toit, est passée, puis repassée ... Finalement un type en est descendu avec une caméra professionnelle et le trépied qui va avec. On se voyait déjà en "direk live" sur la BBC en train de raconter notre voyage ... mais il n'en a rien été. Il a planté son attirail, shooté quelques images et est reparti, avec son matos en bandoulière ...
On a reprit la route, l'A595 pour être précis avec un premier arrêt vers 14h30, le long d'un lac où une véliplanchiste tentait, mais en vain, de prendre le vent, mais elle n'a réussi qu'à prendre l'eau !
A 16 heures, on arrivait au château de Muncaster, réputé pour son parcours dédié aux chouettes et aux hiboux : petit café et mignardises ... de régime ... pffff ..... à volonté !!!
Une heure plus tard, nouvel arrêt au pied de Scaffel Pike. C'est là que j'ai fait le petit film de piètre qualité où on voit tous ces oiseaux qui squattent quelques mètres carrés sur un "caillou" qui émerge du lac. C'est là aussi que Didier s'est vautré dans les fougères pour jouer les botanistes ...
On avait l'option de grimper sur ce qui est le point culminant de l'Angleterre, qui pointe à 977 mètres mais il était perdu dans la brume et il n'y avait aucune chance dès lors de profiter d'un quelconque magnifique ... point de vue !!!
On a donc poursuivi le road-book sans faire cet aller-retour, en direction de SANTON BRIDGE et ESKDALE GREEN ... Et là, enfin, on a su ce que voulait dire la phrase suivante "[...] nous permettront de parcourir d’incroyables petites routes, qui grimpent parfois à l’assaut de collines sauvages par des pentes de 25 % ! ", phrase relevée dans le programme du Club Moto 80 concernant ce voyage !! Et on a même eu droit à du 30 % (vive les soldes !!!) : deux grimpettes, via les "HARD KNOTT PASS" et "WRYNOSE PASS" qui demandaient 3,333333 fois plus de concentration et de la circonspection, tant les lacets étaient serrés et la pente abrupte. D'ailleurs, elle était tellement abrupte que la brute d'Henri ;-))) a demandé à Bernadette de terminer l'ascension à pied, la Tiger se mettant en wheeling sans mettre les gaz le moins du monde !!!
Une belle expérience, indeed !!!!
Après ça, arrêt obligé dans la vallée et séance photos ...
On reprend nos esprits et la route via GREAT LANGDALE, SKELWITH BRIDGE pour atteindre WINDERMERE et son lac. Nouvel arrêt, car on aime ça, nous, les bords de l'eau !!
Là, Didier repère un bateau à vapeur : il traverse la terrasse d'un café-restaurant pour aller sur la jetée et lui tirer le portrait. J'en fais autant !
Ensuite, c'est le retour à l'hôtel "SHAP WELLS HOTEL" par l'ondulante A6.
Je suis en troisième position. François et Didier dépassent une AUDI TT qui roulait bon train comme on dit, alors que je reste coincé derrière la caisse pendant quelques lacets, car je respecte presque toujours les lignes blanches continues, mais dès que je trouve l'ouverture, j'ouvre en TOUT GRAND et je fonds littéralement ;-)))) sur mes amis partis devant.
Là, je suis sûr que Didier, me voyant arriver dans ses rétros, s'est dit : "Toi mon gaillard, tu ne me feras pas le coup d'hier !! et le voilà qui dépasse François et qui s'enfuit !! Le truc, c'est qu'on était pratiquement arrivé à la petite route qu'il fallait prendre sur la droite pour "piquer" sur l'hôtel et ... François m'a fait comprendre qu'il ne fallait pas courir derrière ce diable de gamin qu'est resté Didier :-)))). Il a dû faire demi-tour et est arrivé bon dernier à l'hôtel, tout penaud !!!

 

Puis ce fut la traditionnelle douche, avec parfois un petit jet d'eau chaude suivi par un gros jet d'eau froide, le débit n'étant pas à proprement parlé très constant ...
Ensuite le restaurant et sa cuisine correcte même si peu raffinée ...
Après ça, j'étais le seul à avoir envie de faire une petite marche digestive.
Il était impossible de rester dans le vaste parking, infesté de mouchettes, des "midges" comme dit François dans son compte-rendu. J'ai donc entrepris de prendre la petite route qui rejoignait l'A6, entourée de pâturages et j'ai appelé ma Douce avec laquelle je me suis longuement entretenu ...
Au retour, et contrairement à mes habitudes, je n'ai pas préparé les bagages (on repartait déjà le lundi pour la traversée d'ouest en est en direction de Hull n'est-ce pas !) et je me suis mis directement au lit. Trente secondes plus tard, François ronflait pendant que je terminais un sudoku entamé la veille.

Voilà pour le 4ème jour, le reste suivra bien entendu, à bon entendeur salut !!

Fifth day (on sort le bout de la langue !)

Lundi 22 juin, ShapWells - Hull : 226 km
Petit déjeuner à partir de 8h ... Dernier départ conseillé à 9h30.
Déjeuner possible à LEYBURN (89 km) ou RIPON (120 km)
Attention, embarquement à Hull entre 16h30 et 17h30, départ à 19h.
!!! ON ROULE A GAUCHE !!!
Ainsi parlait Zarathoustra le road-book du jour, avant de dérouler les informations habituelles sur le parcours à suivre.
A noter : pourquoi parler de "déjeuner" pour le repas de midi, restons belges, merde !!!
Empaqueter, passer à la réception pour rendre la clé, arrimer les bagages sur le fier destrier et ... attendre Didier.
Pendant ce temps, les mouchettes s'en sont (et Dalila) donné à coeur joie et m'ont bouffé le crâne jusqu'au cerveau. Sans blague, une fois arrivé en Belgique, j'avais autant de boutons que j'ai de cheveux (!!) sur ma calotte et ça chatouillait que j'vous raconte même pas comment ça chatouillait !!! Saloperie de fucking de bestioles de chiottes !!!!
Sa Majesté est arrivée et nous avons enfin pu partir, François devant, suivi de Didier, de votre serviteur, de Jacques et du couple désormais mythique (mi-raisin bien évidemment) constitué par Henri et Bernadette.
KENDAL, SEDBERGH, GARSDALE HEAD, HAWES et LEYBURN. C'est là que nous avons marqué notre premier arrêt au BLUE LION pour un café royalement servi puisque accompagné d'une belle argenterie qui fleurait bon "the old fashion way" !!

.../...

En guise de transition vers ce que sera le compte-rendu des 5ème et 6ème jours du périple outre-Manche, déjà entamé pour ce qui concerne le 5ème n'est-ce pas, voici le lien vers les PHOTOS du cinquième jour !!!
Se sont les dernières du périple car le sixième et dernier jour fut consacré au retour entre Zeebrugge et Charleroi, à donf de sixième, après la frontière linguistique hein m'fi, allons ;-), sur une autoroute aussi terne ... à fuel !!!!!!!!!!!!!

 

The end is near ...

Quelle persévérance, hein ? Je sais que ça n'intéresse plus personne, mais il faut que j'aille au bout de ce récit. Il y a toujours des "trucs" qui me trottent dans la tête à son sujet et il faut que ça sorte sinon je vais encombrer mon disque dur-cerveau de ces fichiers parasites ...
Bref rappel : 5ème jour, Shap-Hull, embarquement entre 16h30 et 17h30 !!
On était au "Blue Lion", on prenait le café à la terrasse et on a vu passer quelques autres participants au voyage dont certains se sont arrêtés pour faire comme nous.

On quitte le "BLue Lion" (si, si, c'est possible !!) et on continue sur l'A 6108 puis l'A 6265 vers BOROUGHBRIDGE et GREEN HAMMERTON.
Alors que j'étais toujours en troisième position dans le convoi, j'ai un peu perdu de vue mes amis François et Didier qui filaient devant. C'est comme ça quand on est troisième, on batifole, on admire le paysage, à gauche et à droite et on se laisse décrocher, car on se sait entouré au milieu du peloton et on ne craint pas de s'égarer ...
J'arrive à une espèce de "fourche" qui impose naturellement de prendre à gauche alors que, bien évidemment, il y a une seconde possibilité, qui consiste à prendre à droite !
Etant donné qu'On ne m'a pas attendu, n'est-ce pas Didier ?!?, je présume qu'il faut suivre la voie naturelle. Je mets du gaz, un peu comme dans les montgolfières, pour prendre de la vitesse dans ce cas-ci et non de la hauteur, et rejoindre les fuyards mais ... personne à l'horizon !!
Facile de comprendre dès lors que j'ai pris la mauvaise option !!
Je fais demi-tour, même si le règlement du club l'interdit, en espérant que les 4ème et 5ème membres du convoi m'ont vu me gourer et m'attendent à l'intersection ... Que nenni ! Personne !! Allons bon !!!
Je décide de comparer mon kilométrage partiel aux indications du road-book et cherche, l'oeil hagard, l'un ou l'autre panneau m'indiquant le prochain patelin qui se trouverait, par chance, sur le parcours ;-))
Je vais rouler ainsi une trentaine de kilomètres, seul, au milieu de nowhere ;-), humant à plein nez ce véritable "petit parfum d'AVENTURE", ppda pour les habitués, façon "trans-tunisienne en solitaire" pfffffffffffff, jusqu'au prochain patelin où je décide de faire le plein et où ... je retrouve mes copains qui avaient eu la même idée !!!!!!!!
Comme le dit François quelque part, un voyage sans qu'Alberto s'égare, ne serait pas un voyage dans la tradition du club !!
J'ai d'ailleurs les pires craintes concernant celui que nous entreprendrons en septembre, long de près de 4.500 km ... Mais Henri travaille d'arrache-pied pour me rassurer : nous en reparlerons en temps utiles !!!!! Et non, définitivement non, je n'ai PAS pleurniché !!! (Sorry, private joke !)
Les pleins faits, nous avons pris la direction de YORK pour y dîner (na !!) et pour une exploration de la ville si nous en avions le temps.
A peine entrés dans la ville et alors que Jacques roulait devant pour nous conduire vers la cathédrale qu'il tenait à visiter, il a pris un sens interdit, ce qui n'a pas échappé à François qui, du coup, ne l'a pas suivi et nous a entraîné avec lui vers les quais, le long de la rivière Ouse. On a trouvé à se garer dans une rue fort pentue à l'abri des procès-verbaux ...
Car, en effet, il semblerait que les gugusses qui ont plantés leurs brêles sur la grand place, pile poil sous la cathédrale, ont vu de jolis papillons se poser sur leurs saute-vents !! Sais pas s'ils ont été arrêtés à la douane avant la montée sur le ferry ou bien s'ils sont toujours emprisonnés dans les geôles anglaises à l'heure qu'il est ... mais tant pis pour eux, "z'avaient qu'à pas" ! Tout ça pour ne pas marcher un peu !!
On s'est donc dirigé vers le quai, face aux entrepôts de WOODSMILL, on s'est installé à la terrasse du bar-restaurant LOWTHER et on a bu (chodonosaure évidemment !) et mangé. J'ai pris un chili con carne accompagné de riz et je me suis une fois de plus régalé : vive la cuisine anglaise ;-)))))))
On avait averti Jacques de l'endroit où nous nous trouvions, des fois qu'il aurait essayé de nous retrouver mais pas de Jacques jusqu'à la fin du repas.
Par acquit de conscience et pour faire honneur à notre statut de touristes, nous avons été faire un petit tour à pied, histoire de nous imprégner de l'ambiance d'une ville anglo-saxonne et de prendre quelques clichés ... Et c'est là qu'on se rend compte qu'il est parfois plus dangereux de traverser une rue anglaise que de rouler à gauche et à "donf de six" ;-)) pendant des centaines de kilomètres ... En effet, Didier s'est presque fait happer par un autobus : si Henri ne l'avait pas saisi par la manche de sa veste, Dieu seul sait, ou bien le Diable, allez savoir, où notre ami aurait terminé son séjour !!!!!!!!!!
Nous avons quitté la ville vers 15h15 et sur le tronçon qu'il nous restait à parcourir pour rejoindre Hull, nous nous sommes faits dépasser par l'équipe à Luc PAQUIER qui semble apprécier les slaloms entre les voitures alors que nous roulons généralement de concert avec elles, n'est-ce pas !!!
Comme nous avions de l'avance, nous avons fait un dernier arrêt au PLATFORM : en ce qui me concerne j'ai pris un énorme cappuccino et nous en avons profité pour vider nos poches de toute la petite mitraille pour payer la note avec, à la clé, un pourboire "royal" pour la sympathique serveuse ...
Petit détail en passant : j'étais intrigué par les crochets porte-manteaux fixés le long du bar et j'ai imaginé qu'ils devaient servir aux piliers de comptoir pour y accrocher leurs ceintures de pantalon et pouvoir ainsi rester debout, contre vents et marées ... mais il n'en était rien, ils étaient juste là pour ... porter des manteaux, vestes et autres blousons !!!
Il ne restait plus qu'à rejoindre les quais de P&O et d'embarquer sur le "Pride of York", ce qui fut fait vers 17 heures ...
Du haut du pont du ferry, nous avons vu arriver l'assistance, les deux GS et la KTM blanche ainsi que le 4X4 MITSUBISHI Pajero mais ... pas la remorque, oui, celle qui avait notamment servi à transporter la DL jusqu'à l'hôtel de SHAP !!
Perdue ? Volée ?? Question à poser !!!
On a rejoint la cabine d'Henri et Bernadette, la 1060, après échange de nos clés avec "le petit barbu" comme nous l'avons appelé, pour pouvoir nous regrouper suivant affinités, comme à l'aller d'ailleurs.
François et moi n'avons pas tardé à nous changer pour laisser la place vacante à nos amis. Nous nous sommes rendus à la "réception" pour rendre la clé "2002" car j'avais oublié de le faire sur le ferry à l'aller. L'employée m'a fait une petite frayeur en disant "I'm afraid you've got to pay for this !!", plaisanterie de très mauvais goût s'il en est :-))
On est d'abord passé au bar, on s'est enfilé des grands cidres et des chips, puis on a été au restaurant et on a fait honneur au buffet en goûtant un peu à tout ...
Avec Bernadette et François, on est allé à la boutique "free tax" et j'étais fermement résolu à ne pas revenir bredouille de ce voyage : j'ai acheté un collier fantaisie à ma douce, original, frais et jeune, tout son portrait ;-))
Ensuite, alors que mes amis regagnaient la cabine, j'ai été faire un petit tour sur le pont où je me suis laissé aller à regarder le soleil se coucher à l'horizon ...
Poétique hein ? Hein ??
Quand j'ai regagné la cabine, une surprise m'attendait !!!!!!!!!

 

The end, at last ... probably !

J'étais sur le pont, à profiter des derniers instants de paix, navigant sur une mer d'huile, d'eau et de sel ... une vinaigrette en quelque sorte ;-) ... faisant le point dans ma tête sur ce gnègnème voyage en moto avec les copains ...
Il était temps de retourner en cabine et de rejoindre ma couchette en haut de l'échelle ...
Lorsque j'arrive, François whisky brandit une trousse de toilettes en l'agitant devant mon nez, et me demande si elle m'appartient.
Négatif, que j'lui réponds ...
J'apprends qu'il a déjà ramené à la réception un sac de voyage qui n'appartenait à aucun d'entre nous et le voilà reparti pour déposer la trousse également ... J'apprends ensuite que quelqu'un s'est douché pendant notre absence car l'essuie d'Henri est tout humide ... On découvre enfin, pendus au crochet de la porte de la cabine, une veste et un pantalon en textile CORDURA ...
Là, c'en est assez, François en a marre de faire des allers-retours, comme on le comprend !, et on convient d'attendre l'intrus de pieds fermes, armés jusqu'aux dents, nos canons sciés braqués sur l'entrée et on tire à la courte paille pour définir les tours de quarts ...
François, Bernadette et surtout Henri, ont retourné le problème dans tous les sens, cherchant à comprendre le "comment" et tentant de deviner "qui" alors que personnellement, ça ne me tracassait pas outre mer mesure ... C'est vrai que nous avions échangé nos clés avec "le petit barbu" et ce que nous croyions être "sa dame", il ne devait pas y avoir de clés excédentaires, à moins que, à moins que, mais bon sang, mais c'est bien sûr !!!
Ah oui ?
Tiens donc !!
A minuit et demi, un peu après l'heure du crime donc, on a entendu des cliquetis dans la serrure, comme un seul homme on s'est redressé tous les quatre sur nos couchettes, et ... la lumière fut !!
En fait la "dame" que nous croyions être l'épouse ou la compagne du "petit barbu" n'était pas sa légitime, en fait ils ne se connaissaient pas du tout avant le voyage et ils partageaient la cabine avec deux autres personnes, tout aussi inconnues les unes des autres : une équation avec une infinité d'inconnues si vous voyez ce que je veux dire !!! On n'aurait jamais pu trouver la solution à cette énigme en fait ;-)))
Et cette dame, CARINE et non NADINE comme le dit François dans son c-r, avait toujours sa clé d'origine, non échangée, comprenez ?
Elle s'est confondue en excuses, elle a prit ses clics et pas ses clacs vus qu'ils étaient à la réception et elle est allée dormir ... on ne sait où et on ne veut même pas savoir avec qui !!
La prochaine fois, lorsqu'on échangera des clés ou des couples ou quoi que ce soit d'ailleurs, il faudra mener l'enquête AVANT et ne laisser aucune inconnue trainer dans les couloirs ;-))
Après ça, la nuit s'est écoulée comme un long fleuve tranquille sur une mer tout aussi placide.
Nous avons revu Carine au petit déjeuner et avons ainsi obtenu le fin mot de l'histoire. Voilà une demoiselle qui roule à moto (une TRANSALP 700), qui voyage seule et qui n'hésite pas à partager sa cabine avec ... des petits barbus entre autre : il n'y a pas à dire, il faut le faire !! Cela dit, la plupart des motards sont des gentlemen et elle n'a rien à craindre tant qu'elle reste au sein du club. En plus, je ne sais pas si vous êtes au courant mais le "80" qu'on retrouve dans le sigle du club, représente pratiquement l'âge moyen de ses membres et il y a d'autant moins à craindre ah ah ah !!!
Je vais me faire lyncher, c'est sûr !!
On a encore profité d'un excellent et copieux petit déjeuner et cela d'autant plus que le ferry était très en retard par rapport à l'E.T.A. (Estimated Time of Arrival, of course !!). On a eu tout le temps de le voir exécuter la manoeuvre pour se mettre à quai.
On a rejoint ensuite le deck 3 pour retrouver nos belles brêles que nous avions à nouveau attachées avec les moyens ... du bord.
Nous nous sommes salués directement car nous savions par avance que chacun irait son propre rythme, sans escale, sur l'autoroute qui nous ramènerait au bercail.
C'est ce que j'ai fait, quelque chose comme 170 bornes d'autoroute pour arriver à la maison vers 12h30' ...
J'ai commencé par manger un morceau, ben tiens, la route ça creuse, avant de me changer, de m'occuper de "vider les coffres" et de trier les blancs et les couleurs ;-)
L'après-midi j'ai transféré les photos sur le pc et j'ai feuilleté l'album en ajoutant peut-être déjà l'une ou l'autre légende tant que les souvenirs étaient encore vifs !!!

 

Comme d'habitude je tiens à remercier tous les amis présents, car un voyage sans eux ... ça serait ... comme une ... omelette ... pareil quoi ... une omelette sans oeufs ... comprenez ça ... ça n'aurait aucune consistance ... ni jaune ... ni blanc ...
Merci également à l'assistance de Moto 80 qui s'est pliée en 4 pour m'éviter un maximum de désagréments et sans qui le voyage aurait été gâché !!!
Petite précision quant à l'absence de la remorque à l'embarquement : ils ont "explosé" un pneu dans un rond-point négocié un peu trop à la corde apparemment ... Argh, cette conduite à gauche, elle réserve malgré tout quelques surprises ...

 

Comme François, je vais profiter de la trêve estivale pour faire réviser la DL de fond en comble, et je pense qu'en plus du pneu avant, je ferai remplacer les roulements arrière à titre préventif.

 

Il n'y aura plus qu'à attendre septembre pour notre pèlerinage à Compostelle !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

 

The End !!