Les Alpes 2012

Du 11 au 16 août


Topo ... (Note du 10/08)

La moto est parée, enfin, plus ou moins parée car il reste un petit doute concernant les plaquettes de freins avants ...

Les gars de Performance Bike, chez qui j'ai fait monter les nouveaux pneus, m'ont ... répété de les surveiller.

Il reste quelque chose comme 2 millimètres et demi d'épaisseur et il faut espérer qu'ils suffiront pour dévaler les nombreux cols qui m'attendent ! Raison suffisante sans doute pour me montrer d'autant plus prudent ... Moi qui adore les descentes, me voilà légèrement contrarié : il faudra user du frein moteur plus que jamais !


La bonne surprise est venue du prix des pneus.

Il y a quelques semaines, on m'avait annoncé 286 € pour le train et au décompte final j'en ai pour 258 €.

Du coup j'en ai profité pour me payer des nouvelles bottes !

Si depuis mon retour de Sardaigne je reluquais sur de belles Daytona conseillées par le guide Dimitri, je me suis finalement rabattu sur des Richa Aqua Touring, en fait le même modèle que j'étrenne et que je traîne depuis un lustre au moins.

Je m'en sors pour un peu plus de 100 € alors que le prix des Daytona démarrait autour des 280 € pour 2 bottes hein, pas 4, pas 6, juste 2, une gauche et une droite.

Bon, on est certainement à un tout autre niveau de qualité mais pour l'usage que j'en ai et pour peu qu'elles restent étanches, elles feront bien l'affaire !


Hier le club Moto 80 nous a envoyé les road-books pour les 5 jours.

On sait enfin tout et le reste sur les routes que nous allons emprunter : demain on fait pas loin de 500 bornes pour atteindre Besançon, dimanche on est bon pour 357,292 km jusqu'aux Arcs (1800).

Lundi on a le choix entre un trajet court qui passe sous un tunnel et un trajet long qui grimpe dans les cols : l'un fait 216 km, l'autre 338,397 km. Difficile d'imaginer un aller/retour dans les Alpes pour aller s'enterrer dans un tunnel, non ? Le choix est donc fait !
Le quatrième jour, ce sont 272,20 bornes qui nous attendent. Le lendemain ce sera déjà le retour : François m'a proposé une remontée en 2 étapes avec arrêt à Arbois.


J'ai peut-être tort, mais j'ai décidé de faire les presque 800 kilomètres que compte le retour en une fois.

Apparemment il y aura 2 tronçons d'autoroute de 100 kilomètres chacun, et cela devrait permettre une remontée sans trop d'effort. De toute façon j'ai pris le jeudi de congé pour me retaper.


Voilà, tout est prêt : j'ai chargé le mulet, j'ai rechargé tous les périphériques (GSM, Tripy et appareil photo).

Il ne reste plus qu'à essayer de dormir du sommeil du juste et d'attendre avec impatience que retentisse le réveil à 6h45 !! Des vacances ça ? Tu parles !!

 

Allez, portez vous bien d'ici mon retour qui ne saurait tarder ;-)

 

Pourtant, que la montagne est belle ... Aïe, ça y est : ça me gagne déjà !!!

 


Quelques jours plus tard : le retour !

Bonne nouvelle, les plaquettes ont tenu !
J'ai bien eu quelques appréhensions, surtout après que Jacques, vous savez, celui qui démonte et remonte un moteur de Norton sur le bord de la route, après que Jacques, sommité en matière mécanique s'il en est donc, ait proposé qu'on cherche un mécanicien dès lundi pour les remplacer, après qu'il ait dit également, sur un ton rassurant, que si ça lâchait ça commencerait par prévenir en faisant "crîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîîî", le bruit typique du métal qui raie un autre métal ...
Ah ben, ça va quoi, du moment que ça prévienne, c'est l'essentiel !!


Comme je ne voulais pas imposer aux copains de perdre de précieuses minutes pour un séjour où le temps nous était déjà compté, j'ai rejeté la proposition et, comme Bailleux m'avait dit que les plaquettes arrières étaient "comme neuves", j'ai un peu changé mes habitudes : plus que jamais j'ai abusé du frein moteur en n'hésitant pas à faire hurler le 3 pattes dans les 7, 8.000 tours (la "ZR" est à 10.000), en rétrogradant un peu à la manière d'un freinage d'urgence et j'aidais la mécanique en titillant du pied la pédale droite et en finissant le travail par l'effleurement de la manette de frein. Tout ce bazar tout au long des mille et un virages dévalés en 5 jours, il m'en a fallu du courage !


J'avoue qu'une fois ou deux, victime d'un trop grand optimisme, entendez par là une trop grande ouverture des ggggaaaazzzzzzz, au moment de piler sur les freins, j'ai fait un signe de croix virtuel en espérant que ça tienne.
Et donc, ça a tenu tout au long des 2.373,5 km parcourus par monts et par vaux, montagnes et vallées !!


Voici les photos du premier jour qui nous voyait quitter le magasin RAD de Nivelles, lieu de rassemblement, pour descendre jusqu'au Novotel de Besançon, première étape de notre descente jusque la station des Arcs 1800, près de Bourg-St-Maurice.


La descente !


Quand on habite le plat pays qui est celui du grand Jacques et qu'on le quitte pour ailleurs, on ne descend pas Monsieur, on monte !
Certes, certes ...

Mais géographiquement parlant, vous ne m'enlèverez pas que le petit royaume de Belgique se trouve bien au nord de ce massif, le plus haut d'Europe et qui s'élève à 4.800 mètres et des fafiottes : le titre se justifie donc bien quelque part !


Comme déjà écrit, quelque part aussi, s'agissant de la Croisière RAD , elle partait du magasin de Nivelles, situé Chemin de la Veille Cour.
J'y suis arrivé vers 8h45. J'ai cherché des yeux la Breva de François mais ne l'ai pas trouvée tant il y avait des motos dans le parking et aux alentours.
J'ai donc fait la queue, comme tout le monde, pour accéder au tee-shirt et au petit déjeuner, tous deux offerts par l'organisation.


Quelques minutes plus tard, j'ai atteint le "buffet" où j'ai retrouvé François, un François qui était accompagné par "le Grand Philippe", une ancienne connaissance qui a fait partie de notre club à une époque lointaine, puisqu'il ne nous accompagne plus depuis 2006 si je ne m'abuse ...
Ce fût un vrai plaisir de le voir là alors que, via quelques messages échangés sur Facebook, il m'avait dit qu'il faisait la Norvège et les Pyrénées avec Moto80 et que sa douce compagne, Renata, ne verrait pas d'un bon oeil qu'il fasse en plus la croisière RAD. Mais bon, apparemment elle a fermé les yeux, une fois de plus, sur les "frasques" de son petit mari ;-))


Il nous restait à attendre Didier qui ne participait pas à la croisière mais qui avait décidé de profiter de notre compagnie pour une gnègnème descente en Provence où il possède une masure.


Et nous voilà partis, Philippe se joignant à nous ... pour le reste (ou presque) de la virée alpestre !


Le road-book, dont nous avions également reçu une version papier, était constitué de deux tronçons, le premier de 252,083 km nous menait jusque Vigneulles-lès-Hattonchâtel, le second, plus court, puisque affichant 236,224 km et rejoignant les 2 hôtels réservés pour l'occasion tant nous étions nombreux, tous deux situés à Besançon, le Novotel au 22 de la rue de Trey et le Mercure sur l'avenue Edouard Droz au numéro 3.


Quelques patelins traversés par le premier tronçon ?

Bien sûr, suffit de demander !

Alors, par ordre d'apparition sur le r-b : Sombreffe, Ligny, Bambois, Saint-Gérard, Anthée, attentif à droite vers Hastière, Mesnil-Saint-Blaise, Beauraing, Wellin, Halma, Libin, Recogne, Neufchâteau, Trintigny, Ethe et .... Ruette , juste avant la frontière française, Ruette où nous avons marqué le véritable premier arrêt, si on oublie l'arrêt appoint de carburant, pour prendre qui un café, qui une eau ...

Didier qui s'était "incrusté" dans ce voyage avait promis de payer le pot, promesse qu'il tînt là !
Il profita de cette pause pour nous avertir de la présence d'un radar sur la route de Longwyon ...


Je rappelle aux distraits que la législation française punit sévèrement les détenteurs d'appareils servant à détecter ces joyeusetés d'appareils photos qui commencent à pousser comme des champignons vénéneux sur le bord de nos routes et je signale aux possesseurs de TRIPY qu'ils doivent copier/coller un fichier sur le site, fichier qui met à jour cette fonctionnalité en transformant ces "points d'intérêt" en "zone de danger" où il faut être particulièrement attentifs !! A bon entendeur ...


On quitte Ruette, on passe la frontière française, personne ne nous arrête pour nous demander de brandir nos éthylotests-à-la-con, ouf, on était tous bourrés comme des coings, c'est à peine si on tenait sur nos roues, on l'a donc échappé belle !!


Arrivés à Etain, le voyant "Faim" s'est allumé et pour éviter d'entamer nos réserves de graisse, on s'est arrêtés au Café Central où nous avons eu droit à des "paninis", des pains totou raplapla fourrés au jambon, tomate et une pointe de farigoulette, qui ne resteront pas dans les annales de la haute gastronomie hexagonale, c'est une certitude !


On est repartis presque aussi légers qu'à l'arrivée et on a traversé d'autres patelins aux noms "à la française" du genre de Heudicourt-sous-les-Côtes, Void-Vacon, Fresnes-sur-Apance, Oiselay-et-Grachaux et, petit dernier pour la route, Cussey-sur-L'Ognon ...


A 50 bornes du but, à l'initiative de François on s'est arrêté pour le dernier, au bord d'un plan d'eau.

Didier qui devait pousser jusque Arbois préféra ne plus perdre de temps et nous laissa là pour continuer sa route non sans avoir préalablement jeté un oeil sur la carte pour choisir son chemin.


Nous avons donc bu le dernier avant de rejoindre notre hôtel à Besançon.


Après une petite douche bien méritée, on s'est rendu au restaurant de l'hôtel.

Des dizaines de tables rondes étaient dressées à notre intention, avec de jolies nappes blanches, des serviettes de la même couleur et une belle argenterie ;-).

En entrée nous avons eu droit à une salade avec du jambon, du fromage, des tomates.

En plat, une viande dont certains ont pensé qu'il s'agissait de volaille, d'autres de cochon, d'autres encore de veau, c'est dire notre niveau de compétence en la matière, à moins que ce soit dû à la "qualité" du morceau de bidoche.

En dessert, un gâteau dont la saveur m'a rappelé le frangipane mais je ne mettrais pas ma main au four à pain !
A table, Philippe a retrouvé un gars qui avait fait le voyage en Norvège avec lui et qui n'avait manifestement pas apprécié de la même manière cette virée dans le Grand Nord ou presque.
Evidemment, on a chacun ses critères pour apprécier ou non de tels évènements et je me réserve le droit de juger par moi-même dans quelques années, lorsque j'irai à mon tour y faire un ... tour !!
C'est bon d'avoir des projets de voyages, ça permet déjà de voyager !!!


Avant de regagner nos chambres pour un sommeil réparateur, avec Jacques et François, nous avons fait le tour du parking pour prendre connaissance des forces en présence :-)

Evidemment, il y avait une majorité de BMW, essentiellement des GS mais aussi des RT, GTL et autres LT, mais aussi deux DUCATI Diavel, une HONDA Cross Tourer, une KAWASAKI Versys 1000, deux HONDA Goldwing dont une était soigneusement bâchée au point que j'ai pensé que peut-être le couple propriétaire de l'engin dormait dessous ...

 

 

Voici les photos du deuxième jour pour vous faire patienter, la suite valant son pesant de cacahuètes, je puis vous l'assurer !!


La descente II  !


485 kilomètres samedi, 356 ce dimanche 12 août avec ... 3 road-books :

-le premier, long de 2 kilomètres pour permettre de rejoindre la N57 au départ des hôtels Novotel et Mercure,

-le deuxième avec remise à zéro à mi-chemin non loin d'Annecy après 179 bornes et

-le troisième nous conduisant tout droit jusqu'à destination.


Nous avions "perdu" Didier la veille, nous avons retrouvé Jacques le soir même.

Il revenait de Dordogne où il avait séjourné avec la petite famille. C'est donc de nouveau à 4 que nous avons entamé cette seconde étape.


D'abord direction Lausanne, puis Arbois par les N 57 et 83 puis Salins-les-Bains par la D467, ensuite Le Pasquier, Champagnole, Saint-Laurent, Château-des-Prés, Saint-Claude, Mijoux, la D991 et Chezery-Forens puis Bellegarde !


Le road-book proposait de s'y arrêter pour "déjeuner" mais nous avons poussé plus loin, après avoir remis les compteurs à zéro.

Frangy franchi, nous avons donc choisi de bivouaquer à l'hôtel-restaurant "Les Rochers" à La Balme-de-Sollingy, quelque dix kilomètres avant Annecy.

Entre charentaises, vous imaginez une panne à Frangy ?!? 


Nous voulions nous installer en terrasse mais c'était la zone "bar" et le serveur nous a conduits par-delà la haie où une table a été dressée à notre intention, non loin d'un banquet qui se tenait sur la place.

Nous redoutions de voir la carte que nous suspections de proposer des tarifs prohibitifs pour les pauvres motards que nous sommes ;-)

Entendons-nous bien, je connais les tarifs pratiqués dans l'Horeca et 20/25 € pour un bon steak, c'est là monnaie courante. Mais en général, quand on s'arrête le midi, c'est pour grignoter un truc simple, genre sandwich jambon/fromage, voyez ?

Et donc, nous avons parcouru la carte avec prudence et circonspection jusqu'à opter pour une tartiflette à 14.50€ pour Jacques et moi, alors que Philippe et François sont tombés d'accord pour partager une fondue savoyarde pour laquelle il fallait au moins deux couverts.

La tartiflette était brûlante et la fondue ... fondante !

Si j'ai "réussi" à me contenter de mon ramequin, Jacques n'a pas résisté à tremper d'abord un, puis un deuxième, puis un troisième quignon de pain pour finalement s'emparer du caquelon sans ménagement et en gratter le fond jusqu'à le transpercer ;-))

Quel appétit ce Jacques ! Mais où met-il donc tout ça ??


Pendant que nous filions le parfait fromage, en plus du plaisir du goût, nous en avons pris plein les yeux lorsque deux créatures de rêve sont descendues d'une limousine pour se joindre au banquet ...

Dieu que les femmes sont belles : que serions-nous sans elles !! C'est dans de tels moments qu'on pense à sa Douce et qu'on se dit que ça serait sympa qu'elle soit là.


Nous avons demandé l'addition au garçon qui avait un fort accent slave et comme souvent, Jacques a récolté notre argent liquide pour payer ensuite avec son "plastique" comme il dit, entendez sa carte bancaire.


Avant de rejoindre nos fiers destriers qui nous attendaient sagement de l'autre côté de la rue, nous sommes déjà convenus de nous arrêter +/- dans l'heure pour boire un café. J'appréhende assez de reprendre la route après un bon gueuleton, car j'ai la fâcheuse tendance à m'assoupir, même en selle !

 

Heureusement, les routes que nous avons empruntées après le repas invitaient plus à l'attaque qu'à la sieste même si la traversée d'Annecy n'a rien eu de folichon.

Si je ne m'abuse aussi, c'est ce jour là que nous avons été pris dans un inextricable embouteillage à cause d'une fête pour laquelle les autorités locales avaient cru bon de bloquer tous les accès au patelin. Il y avait là des centaines d'automobilistes et autant, voire plus de motards qui commençaient à montrer d'évidents signes d'impatience à cause de ce piège tendu sans avertissement aucun quant à un éventuel itinéraire bis.

On s'est faufilés comme on a pu, c'est là qu'on apprécie la mobilité bien supérieure qu'octroie les deux roues : la moto, ma mobilité !!

 

On a poursuivi notre route par Thones, La Clusaz, ville où j'ai passé les seules vacances d'hiver de toute ma vie en 1984 si je ne m'abuse ou en 1985 tout au plus, vacances qui, entre charentaises, resteront parmi les plus belles jamais passées, une époque où frères et sœurs, beaux-frères et belles-sœurs s'entendaient comme larrons en foire ... Première et unique fois que j'ai skié dans ma vie : extraordinaire et inoubliable !


La Clusaz donc, puis Flumet et Beaufort pour atteindre l'arrêt suivant, au CorMet de Roselend. Un corMet, un barrage, un lac, des tartelettes aux myrtilles, du café, une grande bouteille de San Pellegrino, le bonheur total ! Le chalet de Roselend, hôtel-restaurant à Beaufort-sur-Doron, tenu par la charmante dame Grimaud et sa toute aussi charmante équipe, surplombe le lac aux couleurs turquoise et émeraude : même pas besoin de se lever pour chercher l'endroit où prendre la meilleure photo, tout est là, sous les yeux et l'objectif !


Il restait alors 37 kilomètres à parcourir pour rejoindre l'hôtel en passant par Bourg Saint-Maurice et j'avoue que, sur la fin, dans la remontée vers Les Arcs 1800, j'ai un peu "levé le pied" si je puis dire, en laissant François partir devant.

Philippe en a profité pour "me moucher" et filer le train au premier de cordée. Il aime ça le Philippe, filer le train au premier de cordée : déjà dans le temps c'était un reproche qu'on pouvait lui faire, le seul reproche d'ailleurs, n'est-ce pas Philippe ;-))
Il ne colle plus autant mais il colle toujours un peu.

C'est que nous, on n'hésite pas à laisser 50 voire 100 mètres entre nous, c'en est même parfois embêtant dans certaines circonstances, d'autant que très souvent les positions sont figées et qu'on n'envisage même pas une seconde de les intervertir.


Tout le contraire avec d'autres motards qui nous arrivaient parfois dessus, en ville par exemple, et alors qu'on respectait religieusement les lignes blanches et les limitations, nous dépassaient en les mordant ...

On se faisait parfois un plaisir de les rattraper plus loin pour leur montrer qu'on savait mordre aussi, mais légalement, voyez ?
Enfin, légalement, c'est un bien grand mot ;-))

 

A suivre ... Accrochez-vous !!

 


Arrivée aux "Arcs 1800" !


On avait autour de 350 bornes à faire pour rejoindre notre hôtel du Golf et nous y sommes arrivés en toute fin d'après-midi.

 

J'avoue que j'ai alors pensé au retour du mercredi qui compterait 800 interminables kilomètres et je me voyais arriver à la maison en plein milieu de la nuit !!

En même temps, avec les splendides phares additionnels que j'ai offerts à la Tiger, des phares de marque TRIUMPH je tiens à le souligner pour ceux qui continuent à croire qu'ils viennent de chez Touratech, des "additionnal eyes of the tiger" en quelque sorte, il y avait de quoi devenir nyctalope et ne pas craindre de traverser le monde de la nuit ... les yeux fermés ;-)


Il faut dire aussi qu'on a pris nos aises lors de cette deuxième étape : entre les fondues, tartiflettes et autres tartelettes aux myrtilles, il n'est pas resté beaucoup de place pour ... bouffer du kilomètre !


En mangeant au fast-food, en se serrant un peu la ceinture pour le superflu, et en traçant sur quelques tronçons d'autoroute, ça devait le faire : cette pensée eut le don de me rasséréner et j'ai définitivement décidé que la remontée en un jour était la seule et bonne option pour le retour !


L'hôtel du Golf avait ceci de particulier que toutes les allées qui menaient aux chambres n'étaient pas planes, elles présentaient toutes une déclivité tantôt ascendante, tantôt descendante, épousant sans doute en cela les rochers sur lesquels l'impressionnant bâtiment a été construit.

 

François et moi, nous partagions la chambre 237 qui se trouvait à la sixième intersection ...

 

Il y avait suffisamment de prises de courant pour nos Tripy I et II, nos Gsm et nos batteries d'appareils photos et nous avons commencé par brancher le tout au secteur.

Petit détail en passant : mon Tripy n'affichait plus que 558 mAh au lieu des 1.999 mAh qu'il accumule lorsqu'il est à pleine charge. Il faut donc le recharger un jour sur deux pour éviter toute mauvaise surprise !


Une fois rafraîchis, nous avons rejoint le bar où François m'a offert une grande bière.

7 € la grande bière !!

Autant dire que je l'ai sirotée au lieu de la descendre goulument et que je n'en ai plus bue après ça, d'autant qu'elle n'était même pas spéciale ...


Nous étions invités à gagner le restaurant à 20h30, ce que nous fîmes sans nous faire prier et sans demander au Seigneur de bénir le repas : nous n'étions pas à Notre-Dame du Laus ;-)))
Aaaahhhh, Notre-Dame du Laus, son bar fermé à 17h00, ses brocolis servis à tous les repas et sous toutes les formes, son pain de mie si doux ... aux prothèses lors du petit déjeuner ... Il faut dire que la moyenne d'âge des touristes et/ou pèlerins qui séjournaient là était (à peine) supérieure à celle des membres du Club Moto 80.

D'ailleurs le "80" ne représentera bientôt plus l'année de naissance du magasine ... ;-)))
Ok, ok, je taquine !!

Cette charentaise refermée, et pour en revenir à nos moutons, disons que la cuisine à l'Hôtel du Golf était sans surprise : un système de buffet avec du froid en entrée et le choix, en principal, entre deux plats chauds, poisson ou viande.

Il y avait également une bonne variété de fromages et de desserts, de quoi satisfaire tous les goûts car ils sont dans la Nature, ne sont-ils pas ?


Pour la petite histoire sachez également que l'énorme parking qui abritait les motos, dans un espace réservé pour le Club, se trouvait à plus de 500 mètres de l'hôtel et que les allées et venues avec les cuirs et/ou textiles et les bagages n'ont pas toujours été une sinécure.


Avec Jacques et François, nous avons fait une petite promenade digestive, le nez dans les étoiles, ces deux là étant amateurs d'astronomie.

Personnellement, j'avoue que cela me dépasse d'une façon que vous n'imaginez même pas : comment est-il possible qu'il y ait une infinité d'autres galaxies pareilles à la nôtre, une infinité de systèmes solaires pareils au nôtre, peut-être une infinité d'autres êtres vivants ... pas pareils à nous.

Comment tout cela est-il possible et même imaginable ??
J'ai longtemps cru que la terre était plate et c'est ce sacré Charlemagne Galilée, à force d'insistance, qui est parvenu à me faire douter ... je devais avoir 14 ou 15 ans si je me souviens bien ;-)))))))))))))

 

 

Une fois encore, il ne restait plus qu'à roupiller en attendant le lendemain avec impatience.

Lors du repas, Jacques avait émis l'idée d'inverser les road-books, à savoir de faire celui de mardi le lundi et celui du lundi le mardi, pour nous permettre d'éviter la cohue car, mine de rien, il y avait quelque chose comme 120 motos pour prendre ces deux départs, sans compter les autres motards que nous ne manquerions pas de croiser.

Il proposa également des petits "plus", genre Mont Cenis un jour et Val Veny un autre.

Ces propositions furent accueillies favorablement et nous décidâmes donc de faire comme Jacques a dit !!

 

 

PS : tiens, savez vous qu'en anglais le jeu du "Jacques a dit" se dit "Simon says" et qu'au Québec c'est "Jean dit" ?
Enfin, moi ce que j'en dis, hein !...

 


1ère boucle


Ainsi donc, "as Simon says", on a fait la deuxième boucle avant la première : Des cols ... encore : 272 kms , c'est ainsi qu'elle était intitulée sur le road-book papier !

 

On était au buffet, en tenue civile, à 8 heures.

Je ne me suis jamais laissé tenter par les mignardises et autres gourmandises, un bout de baguette (ou deux), deux tranches de jambon, une tranche de fromage, un (ou deux) café(s) au lait. Tout au plus ai-je mangé quelques dattes et des abricots séchés pour un complément de vitamines ...


Et donc cette boucle commençait par la belle descente par la D119 jusque Bourg-Saint-Maurice pour rejoindre ensuite la D1090, ex N90 pour les "anciens", une N90 que nous avons empruntée des dizaines de fois du temps où nous descendions dans les Alpes et logions à l'hôtel "Le Capricorne" à Notre-Dame de Briançon. Un hôtel à 33 € pour une chambre single et la demi-pension.


Je pensais que nous allions y faire un crochet pour la photo souvenir mais François, qui roulait devant, n'est pas du genre nostalgique, ni à regarder en arrière, même s'il vérifie souvent dans ses rétros si le convoi est toujours au complet.
Entre charentaises c'est aussi le seul qui, avant de se lancer dans un dépassement, vérifie si celui qui le suit aura la place pour en faire autant et s'intercaler dans son sillage. Merci à lui pour cette prévenance rare !!


Nous avons donc poursuivi et avons embranché la D990 vers Aime, puis les D220, D88, Feissons-sur-Isère, un autre bout de D1090, sortie 36 jusqu'au pied du Col de la Madeleine.


Aaaahhhh, la Madeleine : une vielle connaissance, un col qui commence par des lacets très serrés, continue par une route très étroite et au revêtement en mauvais état, se poursuit par un faux plat qui offre une splendide vue très large sur la vallée et les sommets, faux plat où on peut atteindre des vitesses supersoniques, puis de nouveau des lacets, plus larges ceux-là et un macadam en bien meilleur état mais ... aucun garde-fou à l'horizon, gaffe donc à l'excès d'optimisme !!


François et Philippe étaient partis devant.

J'ai gentiment suivi Jacques pendant un long moment puis j'ai trouvé l'ouverture et je me suis enfin fait plaisir à mon tour ;-))

Au détour d'un virage ouvert, un photographe s'était planté au milieu de la route et mitraillait tout ce qui bougeait !
Un gentil lecteur, merci Claude N., m'a laissé un commentaire et l'adresse du site sur lequel j'ai pu voir les 3 photos qu'il a saisies sur mon passage.

Si vous allez sur www.foxphotos.fr et suivez d'abord (1) Col de la Madeleine, puis (2) Moto - Col de la Madeleine, puis (3) Août 2012 et enfin (4) 13 août 2012, vous les verrez, ce sont les 3 premières !!!
Un peu plus loin vous verrez également celles de Jacques (N° BM13778, 13779 et 13780).


Nous nous sommes bien entendu arrêtés au sommet, à 2.000 mètres pile poil, nous avons pris quelques clichés puis, logiquement, nous avons entamé la descente.

Malgré mon "déficit en plaquettes" frisant la thrombopénie, je suis parti devant, le nez dans la bulle, suivi comme mon ombre par Philippe.


Arrivés en bas, le Tripy II semblait désorienté et nous avons sagement attendu nos acolytes ... d'autant qu'il avait été question d'un pic-nic et c'est souvent au Casino de La Chambre que nous avions l'habitude de nous arrêter pour acheter pain, charcuterie, fromage, chocolat et boissons ...


Et bien non, on a pris à gauche vers Modane et avons traversé toute la vallée de la Maurienne sur une D1006 sans grand intérêt jusque là, si ce n'est industriel !


Arrivés à Modane, Jacques et moi avons continué le road-book par Aussois, Solières-Sardières et Lanslebourg après un gauche/droite au deuxième rond-point, pendant que François et Philippe continuaient tout droit parce qu'ils avaient aperçu le panneau "Mont Cenis" TOUT DROIT !


Nous nous sommes donc perdus de vue pendant "un certain temps" mais c'était pour mieux nous retrouver au sommet du Mont en question !
Mais de cela nous reparlerons plus tard si vous voulez bien car, justement, il se fait tard, comme on dit chez les joyeux fêtards !!
Voici, en attendant, les photos du troisième jour.


1ère boucle, deuxième, clap !!


Hein qu'on se croirait dans le tournage d'un film ?

C'est vrai, qu'elle ça dit !!
Et donc, alors que François a déjà bouclé son compte-rendu depuis belle burette, moi je rime et je rame, comme tartine et boterham et je ne suis pas près de voir la berge !!


Tiens, à propos de burette et par conséquent d'huile, vous ai-je dit que lors du changement de pneus chez Performance Bike, ils ont aussi fait l'appoint en ajoutant 3/4 de litre. Autre charentaise, tant qu'on est à parler de pneus, je me suis trouvé bien mieux avec les Continental Trail Attack qu'avec les Pirelli Scorpion Trail qui étaient montés d'origine.


Je n'avais pas grand chose à reprocher aux boudins italiens (!?!) sauf peut-être une ... trop grande légèreté sur l'avant, légèreté synonyme de sensation d'instabilité.

Rien de tout ça avec les "Conti", on a vraiment l'impression d'être sur des rails, on peut prendre de l'angle jusqu'à 90° voire plus si on ne craint pas l'ébullition, et le confort m'a semblé meilleur, la moto ne bondissant pas sur les inégalités. Alors, peut-être qu'on perd un peu en vivacité mais on gagne en stabilité, en tout cas au niveau des sensations de pilotage.


Oufti, le petit Albertino va bientôt sortir les couvertures chauffantes et se lancer sur circuit là !!

Meuh, nan ...

J'ai pas la moto pour ni l'âge pour ces choses là ...

Ceci dit, la couverture chauffante pour l'hiver, je ne dis pas non ;-))

Et donc, au sortir de Modane , alors que François & Philippe fonçaient tout droit, Jacques et moi, nous poursuivions le road-book avec ordre et méthode !!

 

Je viens de hausser le ton pour signaler que je reprenais le compte-rendu du trip alpestre !!


Nous avons pris la direction d'Aussois et comme il était renseigné (dans le r-b papier) comme un "joli village montagnard", nous nous y sommes arrêtés quelques instants pour quelques instantanés !

Pendant que je réglais l'objectif, Jacques envoya un SMS à François pour lui proposer de nous attendre à Lanslebourg au pied du col de Mont-Cenis.


Nous avons ensuite continué sur la D1006 via Solières-Sardières jusqu'au bourg en question mais personne ne nous y attendait. Nous avons dès lors entamé l'escalade et, comme déjà écrit, nous avons retrouvé nos amis au sommet.

Ils étaient attablés à la terrasse du "Relais du Col" depuis un moment déjà ...


Il était environ 13h13, une bonne heure pour se mettre à table comme on dit à la P.J. !

Nous avons tous choisi "l'assiette du motard" (dont j'ai fait un gros plan dans l'album photos) sauf François qui avait volé une banane et une pomme au petit déjeuner ...

Non, ce n'est pas lui qui a volé, a volé, a volé l'orange !!!
Je rappelle qu'il est au régime et que ... parfois, il le respecte. Il s'est donc contenté de deux fruits pour tout potage !


Un petit détail concernant les lieux ?

Aux toilettes, il y avait du "savon sans eau", donc aucun évier à l'horizon mais au dessus du W.C., il était écrit "Eau Non Potable", des fois qu'on aurait été tenté de boire à même la cuvette sans doute ??


Nous sommes ensuite revenus sur nos traces en redescendant le Mont-Cenis et avant d'attaquer l'Iseran, au détour d'un virage, François qui roulait devant, emboîta le pas à un couple sur une vieille BMW je crois, couple qui s'engagea dans un chemin de cailloux qui menait au bord d'une rivière. Nous sommes restés là un moment à regarder des gars qui tondaient.

C'est que tout cela n'est pas totalement sauvage et nécessite une petite coupe d'entretien régulièrement !!

On avait pensé s'arrêter à Bonneval-sur-Arc , joli village typique, fromagerie, expositions ... dixit le road-book, mais il était "blindé" de touristes et nous avons préféré le regarder de loin !


L'Iseran : qu'en dire ? C'est haut, c'est sûr !

Il est d'ailleurs renseigné comme "un des plus hauts cols routiers de France (2.764m).

A croire que nous nous sommes ... dépassés étant donné que le Tripy II affichait, lui, 2.784m !

Arrivé à cette hauteur, c'est vrai qu'il restait quelques traces de neige par ci par là mais pour l'essentiel, il n'y a plus que des cailloux. Là aussi nous avons croisé des gars qui bossaient !


Et oui, même à 3.000 mètres d'altitude, il y a des gens qui oeuvrent au bien être de quelques uns. Il s'agissait d'installer des conduites d'eau si j'ai bien entendu la conversation qu'avait entamée Jacques avec le chauffeur du camion qui venait de "livrer" une mini-pelle.
On a regardé avec admiration le conducteur qui s'est mis à grimper une pente d'au moins 25 voire 30 % pour rejoindre l'endroit où il devait poursuivre les travaux.

Il avançait chenille après chenille (?) en prenant appui sur le bras articulé de l'engin : du grand art vraiment !

On a appris de la bouche du chauffeur qu'ils étaient obligés de tout sécuriser avant de quitter le chantier parce que la nuit on venait voler les batteries, les outils et on allait même jusqu'à siphonner les réservoirs ...

A 3.000 mètres, vous vous rendez compte ?!?!
Je suis prêt à parier qu'il y a même des voleurs au Paradis qui réussissent à échapper à la vigilance du bon vieux Saint Pierre, c'est sûr !!

Encore une fois, n'écoutant que mon courage (!?) et en croisant les doigts dans le dos pour faire la nique au même Saint Pierre, j'ai entamé la descente tout schuss, en oubliant mon déficit en plaquettes.

Et encore une fois, le bon Philippe s'est mis dans ma roue pour profiter de l'aspiration ;-)
On est arrivés à Tignes un bon quart d'heure avant les autres ;-) et on a eu le temps de photographier le barrage et le Lac du Chevril sous tous les angles, aigus comme obtus.


Le petit groupe (enfin !) reconstitué, on a repris la D87, puis la D902 jusque Seez puis enfin la sympathique D119 pour remonter jusqu'à l'Hôtel du Golf où nous avons rangé les destriers dans l'enclos sans oublier une petite caresse pour les remercier du bon travail accompli !!


Douche, bar, buffet, cuisine égale à elle-même, sans grand relief donc, contrairement à la région tout autour !!


Petite marche digestive mais ciel plutôt voilé cachant les étoiles et direction parking pour compter les machines : une première fois pour le nombre total, une seconde fois pour vérifier et ... isoler les GS.
Un scooter, un Can Am SpYder (l'engin à 3 roues piloté par un gars "à mobilité réduite" comme on dit pudiquement, qui semblait très sympathique) et 119 motos dont ...tadam ... 30 GS tout de même, soit 25 % du "cheptel" comme le dit François dans son C-R !! Je n'épiloguerai pas là-dessus, chacun étant libre de penser (ou pas) ce qu'il veut sur ce phénomène ;-)
Dans le parking, on a croisé deux gars qui étaient en train de purger le circuit de liquide de freins d'une vieille Triumph si je ne m'abuse, l'engin ne freinant pratiquement plus ...

Hum ...

Bah, ça n'arrive qu'aux autres, n'est-il pas ??


Et bien voilà encore une journée bien remplie (de virolos) qui se terminait.

Il ne restait plus qu'à attendre le lendemain pour une boucle "Autour du Mont-Blanc" annoncée pour 221 kms (version courte) ou 340 kms dans sa version "long playing" comme on disait du temps des vinyles, avec même, cerise sur le gâteau, à l'initiative de Jacques, un "rallongi" au Val Veny !!

 


Seconde boucle, première, clap !!


Le film continue ;-)
Titre de "l'épisode" : le tour du Mont-Blanc !
On commence par les photos pour changer !!


Petit déjeuner toujours en compagnie des mêmes, avec la même chose au menu et rendez-vous fixé au même endroit, à savoir à la sortie du parking !


Philippe et Jacques sont au rendez-vous alors que François se fait attendre parce qu'il est retourné à la chambre, non pas à La Chambre, le patelin déjà cité situé à 20 bornes au sud du sommet du Col de la Madeleine, mais la chambre 237 de l'hôtel du golf, pour y récupérer son appareil photo qu'il croyait dans son sac de réservoir mais qui n'y était point !


Nous voilà partis dans la belle descente sur la D119 jusque Boursin-Maurice (?), puis gauche, droite dans la Vallée des Chapieux jusqu'au Cormet de Roselend où on s'arrête pour une première séance de photos du lac du même nom, presqu'à l'aube puisqu'il est quelque chose comme 9 heures et quart seulement : ça se voit d'ailleurs sur les photos, le soleil est encore blafard ...


On poursuit sur Beaufort puis Villard-sur-Doron, le Col des Saisies, Crest-Voland, N-D de Bellecombe et Flumet.
C'est le way-point que je choisis pour me tromper : je pars à gauche et je me rends très rapidement à l'évidence, je fais fausse route, le Tripy est d'ailleurs là pour me le confirmer, la grosse flèche de sa boussole est pointée droit sur moi ce qui en langage décodé signifie : "Faites demi-tour dès que possible !!".

Comme la route était plutôt encombrée, j'ai cherché le meilleur endroit pour m'exécuter et le temps de revenir sur mes pas, soit à peine quelques minutes, mes trois acolytes non anonymes avaient littéralement disparu à l'horizon !!
Je pensais les retrouver rapidement mais ce ne fût pas le cas : maintenant que nous avons tous des Tripy et autres GPS, on n'a plus qu'à compter sur eux apparemment ...


Contrairement à une époque où j'aurais commencé à paniquer, façon "poulet qu'on vient de décapiter et qui continue à courir dans tous les sens", voyez, j'ai gardé mon calme et j'ai gentiment suivi les instructions affichées et qui n'étaient, ma foi, pas trop compliquées, jugez plutôt : D1212 vers Mégève puis D909 et Saint-Gervais-les-Bains et enfin D1205 jusque Chamonix !


Dès le départ, Jacques avait évoqué "un petit chemin à gauche" pour éviter Saint-Gervais et son trafic de "ouf" mais en son absence j'ai ... bu le calice jusqu'à la lie en essayant de me faufiler au maximum ...

Cette partie du road-book n'était vraiment pas excitante car déjà à Mégève, j'ai vachement galéré au milieu d'un trafic tout aussi dense.


Petite charentaise : dans de telles circonstances, on sent bien le "trois pattes" de la Tiger.

Attention, il reste très civilisé et souple, ainsi que l'embrayage d'ailleurs, qui n'est jamais trop dur à manipuler, mais ... ça chauffe pas mal, voyez ?

Les deux Suzuki qui ont précédé cette Triumph ne m'ont pas habitué à une telle chaleur dégagée par le moteur : il faut dire qu'ils prenaient moins de place dans le cadre ...


J'étais arrivé au point où il fallait charger le second road-book du jour, "le 3-b Long" et je dois avouer qu'à ce moment, je me suis drôlement planté.

Dans quelque direction que je parte, le Tripy me signalait une erreur et me demandait de rebrousser chemin !!

J'ai essayé de "me libérer" au moins trois ou quatre fois de ce traquenard mais sans succès.

En désespoir de cause, je lui ai demandé de m'amener au point de départ du second road-book et là, il m'a annoncé près de 12 kilomètres pour l'atteindre, ce que j'avais du mal à croire mais bon ... je ne pouvais compter que sur lui n'est-il pas ?

Et après quelques tours en ville, il m'a fait monter sur une 3 ou 4 voies qui me mena jusqu'à l'entrée du Tunnel du Mont-Blanc ! Je me voyais déjà contraint de passer dessous et d'abréger ... mes souffrances mais c'était sans compter sur la possibilité de prendre la tangente en continuant sur la D1506 !!!!!!


Il y avait là aussi un trafic de malade, à croire que le "monde entier" s'était donné rendez-vous à cet endroit et à cette heure !!


J'en avais un peu marre de me battre avec le monde entier ;-) et je décidai de m'arrêter à la station service pour me dégourdir les jambes et faire l'appoint.


C'est là que je vis la GS de Jacques et la Varadero de Philippe, par contre aucune trace de la Breva de François.

C'est là aussi que j'appris qu'ils avaient perdu François qui s'était paraît-il arrêté quelque part pour m'attendre ... mais je me demande encore où car point je ne l'ai vu !!

 

A suivre !! C'est palpitant, hein !?!?


Seconde boucle, 2ème, clap clap !!


Revenons donc à nos alpages !
J'avais laissé les Alpes là où elles étaient mais je n'avais pas de crainte, j'étais certain de les retrouver à la même place ou à peu près !!


Un peu par hasard, par chance même, j'ai retrouvé Jacques et Philippe à l'entrée de Chamonix à la station service, juste avant le tunnel du Mont-Blanc.
Ils m'attendaient là depuis une vingtaine de minutes et Jacques m'avait même envoyé un SMS pour m'en avertir, SMS que j'ai lu bien après évidemment parce qu'il est très difficile de capter la sonnerie et le vibreur d'un GSM dans le fond d'une poche de pantalon pendant qu'on roule à moto.

Entre charentaises, là réside peut-être l'intérêt d'un système de télécommunication et du bluetooth, bien que je sois résolument contre ces appareillages à bord d'une moto, sources évidentes de distraction : si la moto est une distraction, il faut la pratiquer avec toute l'attention qu'elle mérite, c'est (presque) une question de survie de l'espèce !!

Ils avaient largement eu le temps de faire le plein et,  étant donné qu'il me restait assez d'essence pour faire une petite centaine de kilomètres, que toutes les pompes étaient occupées et qu'elles n'étaient pas près d'être disponibles tant les files de voitures étaient longues, nous avons décidé de prendre la route sans plus attendre.


Au contraire de la version courte du road-book du jour qui vous enterrait dans le tunnel, la version longue poursuivait sa route sur la D1506 vers la Suisse, Sion et Martigny .


C'est là que j'ai fait le plein à mon tour, dans une station AGIP.

 

La Suisse n'est pas dans la zone Euro, tout le monde le sait, et j'avais un vague souvenir qu'à une époque, un franc suisse valait +/- 25 francs belges, donc j'estimais le franc suisse à 0,62 € mais ... les temps ont bien changé et les temps ... c'est de l'argent et quand je regarde mon décompte Visu, je constate de visa, et vice versa, que 27.20 FS = 23.85 €, on est donc maintenant à presque 0,88 € pour un € : il n'est peut-être pas trop tard pour investir dans du chocolat, des montres ou des coucous plutôt que dans des banques européennes, peu prêteuses comme la fourmi de la fable mais qui vivent au dessus de leurs moyens comme la cigale de la même fable !!


Après Martigny et via la E27, on a atteint Bourg Saint-Bernard.

On est passé dans différentes galeries, de ces galeries qui protègent des chutes de pierres, des galeries dont les ouvertures rectangulaires en béton forment comme d'innombrables posters des splendides paysages environnants, un peu comme si on voyait défiler la bande d'un film du temps des frères Lumière, voyez ?


Après les galeries comme mise en bouche, le Col du Grand Saint Bernard constituait le plat de résistance.

Un grand col, avec une route bien large, un macadam bien lisse procurant un grand plaisir, bien large et bien lisse et bien haut puisqu'on grimpe jusqu'à près de 2.500 mètres avec, cerise sur la pièce montée, le franchissement de la frontière italienne ...

 

Lasciatemi cantare !!, vous connaissez le refrain, no ??

On ne traîne pas au sommet et on entame gentiment la descente sur la SS27 en direction d'Aosta.

Nos estomacs avaient eux aussi entamé leur descente vers nos talons, il était en effet autour de 13h15 et dès que nous avons rencontré une enseigne, on a freiné des 3 disques et planté nos brêles en face !


Il était question de "dégustation de vins ..." mais, renseignement pris, il était aussi possible d'avoir du pain et du fromage, juste ce qu'il nous fallait, ni plus ni moins.

Voyez sur les photos, le beau plateau qui nous a été amené alors que nous étions installés sur une grande table et un banc qui faisaient face à la montagne.

 

Si le bonheur existe, il est là quelque part, pas très loin !


On a poliment refusé les vins qui nous étaient proposés, je vous rappelle que nous n'avions pas nos éthylotests-à-la-con pour vérifier s'il aurait été possible de reprendre les guidons après (petit) coup, et on a bu de l'eau avè les bulles et du soda brun avè le sucre ...


Un couple de motards qui était arrivé juste après nous sur une splendide Ducati Multistrada rouge ne s'est par contre pas privé de prendre des ballons de blanc puis de rouge.

En repartant, j'ai glissé en italien que la Ducati devait être équipée d'un "pilota automatico", ce qui fit sourire le gars et la fille ;-))


A suivre !!

 


Val Veny, Val Joly, Val Vici !!!


Nous étions au sommet du Grand Saint Bernard, dans une Cantine italienne et nous dégustions de la charcuterie et des fromages locaux ou pas, les yeux rivés sur des paysages grandioses, touchant le Nirvana du bout des doigts sans devoir se mettre sur la pointe des pieds.


Je suis allé commander deux cafés, Philippe n'en buvant pas, et lorsque la jolie serveuse les apporta, pour l'un d'eux (trois, nous irons au bois !), il y avait plus de café dans la sous-tasse qu'ailleurs.

Il faut dire que j'avais demandé à ce qu'ils soient plus longs que la contenance d'un dé à coudre et qu'elle les avait par conséquent allongés.

Il faut dire aussi qu'elle était venue sans plateau et qu'elle avait dû descendre un long escalier. Elle repartit comme elle était venue pour en ramener un autre : c'est pas du service ça, hein !?!


Nous avons quitté l'endroit presqu'à regret et avons entamé la descente en roue libre si j'ai bonne mémoire, la cadence augmentant au fur et à mesure car continuer à un tel rythme de sénateur aurait été du gâchis, comme me l'avait d'ailleurs dit Philippe lors d'une précédente descente trop nonchalante à son goût.


Toujours d'attaque le grand Philippe ;-))

Nous voilà donc zigzaguant joyeusement sur la S27 direction Aosta via Etroubles et Gignod puis la S26 via Saint Pierre qu'on salua en espérant le voir le plus tard possible, puis Avise, La Salle, et Morgex jusque Pré-St-Didier.


Arrivés à Pré-St-Didier, il fallait charger le road-book "3C" et continuer sur la S26, direction La France et le Col du Petit St Bernard.


Ce n'est pas ce que nous avons fait. Jacques, qui connait la région comme sa poche et les "endroits où être" comme on dit en bon français traduit du mauvais anglais, continua sur la S26d, pour une "variante alta" en direction du Val Veny. Au bout, ou presque, d'une route de plus en plus étroite, nous sommes arrivés au "Rifugio Monte Bianco", situé à 1700 mètres exactement.


Il y avait là des tas de randonneurs (et neuses) habillé(e)s aussi légèrement qu'ils (elles) étaient lourdement chaussé(e)s, quelques un(e)s assoupi(e)s dans des chaises longues en toile, profitant de la chaleur prodiguée par les rayons du soleil.


Comme on était en Italie et suivant une tradition bientôt séculaire, ce qui ne nous rajeunit certes pas, j'ai offert le "quatre heures" fait de quartiers de tartes aux pommes arrosés, pour mes acolytes, par une eau et du jus de citron frais pressé s'il vous plaît, tandis que je me contentais à nouveau d'un soda marron sucré, voyez ce que je veux dire ?

Nous étions "au pied" des hautes montagnes et Jacques de pointer du doigt les Grandes Jorasses, la Dent du Géant, le Fauteuil des Allemands et l'Aiguille Noire de Peuterey, dont nous avons tiré les portraits ...


Là encore, nous sommes partis à regret mais il restait de la route à tailler : nous sommes retournés sur Pré-St-Didier pour reprendre la S26 et, via La Thuile qui ne nous est pas tombée dessus, et le Col du Petit St Bernard et ses petits lacets très fréquentés, nous avons regagné l'Hexagone, la N90, La Rosière 1850, Bourg-St-Maurice, puis la D119 jusqu'aux Arcs 1800 !!!


La seconde boucle était bouclée !!


J'ai retrouvé François qui était rentré bien avant nous, on a débriefé, je me suis douché, changé et on a rejoint le bar.

Il a offert la tournée mais j'ai poliment décliné et j'ai sans doute bu quelques gorgées de la Blanche de Jacques.


Ce soir-là, avant de passer à table, c'était soir de tombola, une tombola sponsorisée par les magasins RAD avec des lots sortis de leur stock.

François a gagné un spray WD40 !! Le gros lot était une veste textile de taille XS qui n'allait pas du tout avec le malabar qui le remporta !!


Nous sommes ensuite passés à table où François a retrouvé un voisin si je ne m'abuse et avec lequel nous avons discuté sécurité routière, freinages d'urgence, évitements et négociation de lacets de montagne en freinant de l'arrière tout en mettant du gaz : tiens, tiens, je croyais être l'inventeur de cette technique ;-))))


Promenade digestive sans Philippe qui souffre de polyneuropathie et qui doit par conséquent se ménager, un Philippe qui nous a fait part de ses nombreux déboires au cours de ces dernières années mais qui, maintenant, va beaucoup mieux, on est content pour lui !!!

 

Vu qu'on levait l'ancre très tôt le lendemain matin, j'ai fait en sorte de rassembler mes petites affaires dans divers sacs, pensé à ce que j'allais mettre comme tenue ;-)), rechargé Tripy et Gsm, alors que d'autres avaient été chercher leurs montures au parking et s'affairaient devant l'hôtel pour déjà arrimer armes et bagages.

 

Dernière nuit à l'Hôtel du Golf avec réveil à 6h30 !! Vous avez dit "vacances" ???


Le retour !


Je vais vous faire grâce du résumé des précédents épisodes sinon on n'est pas rendu et vous invite à les relire pour vous imprégner à nouveau, le mot est choisi, comme la plupart des autres d'ailleurs, de l'ivresse des cimes, car les cimes m'agréent, pffffffffff !!!!


Elles m'agréent les cimes !!!


Or donc, mais où est donc Ornicar, nous étions descendus en deux jours, nous avions effectué nos deux boucles sur place, il nous restait juste à saluer ces majestueuses Alpes et à rentrer à la maison.


Alors que certains avaient opté pour un retour saucissonné, Jacques, Philippe et moi, avions décidé de nous taper les 753 kilomètres et 981 mètres qui nous séparaient de Couvin en une seule traite, restait ensuite à gagner Bruxelles ou Charleroi pour rejoindre nos pénates !
Pour espérer y être avant la nuit noire, il fallait se lever dès potron-minet et c'est ce que nous fîmes puisque le réveil sonna à 6h30, heure locale bien évidemment !


Pour gagner un peu de temps encore, je crois, sans en être vraiment sûr, que j'ai été déjeuner en tenue motard directement.

Alors que François remontait en deux jours et qu'il aurait dès lors pu carrément s'offrir une obèse matinée, il s'est levé et il a partagé le repas avec nous pour nous souhaiter un bon retour.


A 7 heures 30 sonnantes et trébuchantes, on s'est retrouvé sur la grille de départ habituelle, face au grand parking.

Pour une fois, je n'ai pas oublié de rendre la clé de la chambre à la réception, chose qui m'arrive assez fréquemment je dois l'avouer !


Le road-book du 5ème jour était découpé en trois tranches, la première, longue de 228,812 km jusqu'à Viriat, un patelin que nous connaissons bien puisque nous y avons séjourné à plusieurs reprises dans des chambres d'hôtes au Moulin de Champagne, la seconde jusque Ville-Sous-La-Ferté qui fait la fierté de toute la ville comme chacun sait, une étape de deux cent cinquante-neuf kilomètres et sept cent cinquante-huit mètres et la troisième qui nous conduisait à Couvin et encore 265,411 km, s'il-vous-plaît !!


Long and winding road, isn't it ??


Tellement longue que ça me fatigue rien que d'en parler ...

 


Le retour, deuxième !!


3 tranches pour le retour, comme je le disais précédemment : Les Arcs 1800 -> Viriat, Viriat -> Ville-Sous-La-Ferté et enfin, V-S-L-F -> Couvin.
3 tranches pour 3 motards, Jacques, Philippe et moi-même !


On quitte l'Hôtel du Golf à 7h30, en laissant François à son triste sort, on descend sur Bourg Saint-Maurice, on monte sur l'ex N90 devenue D1090 par quel tour de passe-passe et sous quelle autorité, on n'a pas le temps de se le demander, pensez, trop de route à tailler, on voit le toit de l'Hôtel du Capricorne où nous logeâmes maintes fois, je me mets debout sur les cale-pieds et je constate qu'il a gardé la même couleur saumon rose canadien et la même enseigne, je me dis que peut-être, il n'a pas changé d'affectation même s'il a changé de gestionnaire, et je continue, peinard, loin derrière mes deux acolytes qui semblent oublier les limitations à 110, voire 90 qui alternent joyeusement sur cette ancienne nationale ...


On passe donc Moutiers, puis Albertville, on atteint Ugine par la D1508 et on poursuit sur Annecy.

Au fur et à mesure que nous avancions, le trafic se faisait de plus en plus dense avec un semblant de point culminant à Annecy justement.


C'est là qu'un motard qui faisait partie du club Moto80 et qui roulait sur une splendide KTM 990 SMT se rangea à mes côtés pour me signaler que mon top-case (Givi Maxia 55L) "vibrait pas mal" en se demandant si "c'était normal".

Il était suivi, un peu plus loin, par une autre moto que j'ai longtemps prise pour la Varadero de Philippe mais ... en réalité ... il n'en était rien.

Philippe, qui trimballait ses deux valises latérales, s'était en fait englué un peu plus que Jacques et moi dans les embouteillages et sans doute qu'au "gnègnème" rond-point, il a perdu le contact visuel, après quoi, je ne sais pas s'il a continué longtemps sur le road-book originel, mais j'ai appris à l'arrivée qu'il avait opté pour l'autoroute qu'il n'avait plus lâchée jusqu'à la maison où il est arrivé sain et sauf, mais "crevé", en se jurant qu'il ne ferait plus jamais une aussi longue étape !!


Nous avons continué sur la D1508 jusqu'à embrancher l'autoroute A40 pour un court tronçon de 77 kilomètres environ jusqu'à la sortie Viriat.

Nous avions été prévenus dès le départ, il y aurait deux tronçons d'autoroute sur le road-book du retour, représentant quelque 200 kilomètres, histoire de se voir avancer un peu plus, voyez ?
Certes, l'autoroute, ce n'est pas du tout notre tasse de thé à nous motards, mais que représentent 100 kilomètres sinon à peine trois quart d'heure ... et 5,60 € de péage !

Nous nous sommes rangés sur le parking pour enfiler les gants et tirer les fermetures éclairs et avons été rejoints par le même gars sur la SMT 990 et la moto que j'avais prise pour la Honda de Philippe et qui était en réalité une Yamaha FJR 1300 chevauchée par un jeune couple.

Nous avons également été rattrapés par un autre couple, lui en Varadero aux pots chantant et aux phares antibrouillards façon vieilles voitures de rallyes, elle sur une Honda Hornet mais le nouveau modèle, pas l'ancien quoi !
Nous les avons laissés repartir devant, place aux jeunes n'est-il pas, et avons repris les D1083 puis D996 jusque Marboz, puis Louhans suivi par Mervans, les N73, D973, via Seurre, encore un petit bout de D996 et la D20 jusque Nuits-Saint-Georges où nous décidâmes de nous arrêter pour le repas de midi.


Il était en réalité quelque chose comme 12h45 et nous avions déjà accompli près de 350 kilomètres.
J'ai pensé à François qui avait prévu une première étape d'un peu plus de 300 bornes pour remonter en Belgique et je me suis fait la réflexion qu'il pouvait déjà être à son hôtel relais pour ... midi : de quoi faire une longue sieste après un bon repas et une plus longue sieste encore avant le repas du soir sans compter une longue nuit de repos après cette longue longue étape !!!


Nuits-Saint-Georges : comme dans tout homme, il y a un sommelier qui cochonne, je ne vous ferai pas l'injure de vous faire la leçon sur ce "patelin" au nom plus qu'évocateur.

Et d'ailleurs, sur la place où nous plantons les motos, il y a des dégustations à tous les coins. Comme nous ne sommes pas là pour boire, nous choisissons le restaurant "La Côte d'Or" et nous nous installons en terrasse.


Sans crier gare, Jacques enlève son pantalon ... ce qui fait tourner les têtes et provoque des murmures dans l'assemblée ;-).

Sous le pantalon Gore-Tex, il a pris l'habitude de garder un pantalon léger, en Tergal je crois ...

Celles qui rêvaient de voir l'homme dans toute sa splendeur en seront pour leurs frais.

Ceci dit, son idée est bonne de glisser un pantalon sous le pantalon : c'est certainement plus confortable à tous points de vue ! Et Jacques n'est pas à une originalité près : souvent il enlève même ses bottes pour rester en chaussettes et ... il n'attend pas le plateau de fromage pour le faire ;-))


On n'a pas pris l'apéro contrairement à ce que la photo du jour suggère, nous avons juste brouté une salade de gésiers et une bouteille de Badoit. Ah oui, les photos du jour justement : les voici !


Elles ont "toutes" été prises lors de l'arrêt de midi : je rappelle que nous avions plus de 800 bornes à faire et qu'on n'avait dès lors pas le temps de faire du tourisme !!

A la table voisine, il y avait d'autres belges qui avaient compris, à notre accent, qu'on était aussi de là-bas ;-)

Ils étaient en visite et logeaient chez le fiston qui s'était installé comme boulanger un peu plus au sud.

Il nous a d'ailleurs laissé sa carte de visite en nous invitant à passer à l'occasion ... Bien sympathique même si cette carte de visite est plus que probablement restée sur la table du restaurant car je ne l'ai pas retrouvée !


On a mangé (et bu) léger pour rester "aware" car, si la tendance est déjà à l'assoupissement après un repas, on devait en plus se taper le second tronçon d'autoroute juste derrière, et l'autoroute ce n'est pas notre tasse de thé à nous motards ...

Euh, j'ai comme l'impression que je me répète là, non ??


Et donc, une seconde tasse de thé, plus soporifique qu'une camomille indeed, longue de quelque 87 miles (à vos convertisseurs !) à parcourir sur la A31 jusqu'à la sortie 23 à Ville-Sous-La-Ferté, son église, sa boucherie et son péage : encore 5,80 € sur le relevé Mastercard !


Nouvelle mise à zéro (MAZ) du journalier avant les derniers 265 kilomètres jusqu'à Couvin, sa grand place, la plus belle du monde après celle de Bruxelles et ses frites, les meilleures du monde sans doute aussi !!!


On se dirige vers Bar-sur-Aude par les D396 et 384, on poursuit cette dernière jusque Soulaine-Dhuys et Montier-en-Der pour enfiler ensuite les D12 et D13 jusque Vitry-le-François où nous étions convenus de boire le café au ... café habituel où nous nous sommes arrêtés des dizaines et des dizaines de fois déjà, c'est dire si nous sommes des habitués de l'endroit !!


Et pourtant l'accueil fut plutôt mitigé, mais ceci est une autre histoire ... à suivre !!!!!!!!!!!!


Le retour ... troisième, clap !!!


Voilà un récit distillé plus finement que le meilleur des breuvages !
Et justement, à propos de breuvage :-) vous nous aviez laissés, Jacques et moi, à la brasserie sur la Place d'Armes à Vitry-le-François face à laquelle nous avions planté nos béquilles latérales dans un emplacement prévu à cette fin.

Sauf erreur, vu la taille de la place en question, il y a juste un parking long de 3 mètres tout au plus, réservé aux deux roues, c'est bien maigre, n'est-ce pas François ?


On traverse la rue pavée de bonnes intentions et on s'attable en terrasse.

Le serveur ne tarde pas à venir : c'était l'heure du café mais nous avions grand soif et j'ai demandé s'il était possible d'avoir une grande bouteille d'eau pétillante et ... deux cafés. Pas de grandes bouteilles, uniquement des demis bouteilles ! Qu'à cela ne tienne, Etienne, on va prendre deux demis alors et deux cafés, merci !


On allonge nos guiboles sous la table et on s'étire comme on peut en attendant les boissons.

Le gars se pointe avec deux bières et deux cafés.

Mais ce n'est pas ce que nous avons commandé, m'sieur !?!

Ben si qu'il dit l'autre là, deux demis et deux cafés.

Mais non m'sieur, on a commandé deux demis BOUTEILLES D'EAU et deux cafés.

En France, un demi c'est une bière qu'il rétorque l'autre : il fallait préciser !!

On vous a demandé de l'eau, m'sieur, pas de la bière !!!
Il grommelle un truc entre les dents, dépose les deux cafés et repart en continuant de grommeler des trucs entre les dents ...

Pas content le gars !
Il se pointe à nouveau quelques minutes plus tard et, avant même de déposer le plateau, dit : "Vous n'êtes pas d'ici vous ?"

 

Et là, ce n'est pas trop dans mes habitudes, est-ce la fatigue déjà ou quoi ou qu'est-ce, mais je suis parti au quart de tour : "Ecoutez m'sieur, ça suffit là ! On vous a demandé une grande bouteille d'eau, vous avez dit que vous n'aviez que des demis, on vous en a donc commandé deux demis, c'est logique non ?

Il fallait préciser "deux demis bouteilles d'eau" parce qu'en France ...

Ben on n'est pas français m'sieur, on est des cons de belges voyez ?

Je n'ai pas dit ça, vous devenez vulgaire qu'il me dit ...
Vulgaire ?!? vous vous rendez compte ?
Il était moins une qu'on en vienne aux mains !

Je lui ai dit qu'il ferait bien d'être un peu plus à l'écoute de sa clientèle et surtout plus aimable. Un vrai connard je vous jure !!


Du coup, c'est Jacques qui est allé payer à la caisse pour éviter qu'on se croise avec ce classieux serveur en short et chemise à carreaux : est-ce que c'est une tenue de travail ça hein ?
On a encore un peu profité de la terrasse ensoleillée avant de retourner aux motos et d'attaquer les 180 bornes qui restaient pour Couvin.

 

Nous sommes montés sur la N44 direction Reims, jusque Châlon-en-Champagne, puis la D977 et Suippes.

Quelque part entre les deux, nos témoins de réserve d'essence se sont allumés de concert et nous avions dans l'idée de faire le plein à Suippes, c'est que nous avons de la Suippes dans les idées, voyez ?
Hélas, il y avait bien une pompe AVIA mais elle était fermée et sans terminal bancaire.

On continue quelques centaines de mètres et on voit une camionnette de la gendarmerie sur une sorte de square en ville.

On accoste, Jacques descend de cheval, questionne les pandores qui lui disent qu'il n'y a rien dans le coin et qu'il faut retourner sur Châlon à 12 bornes de là ... soit-disant !
On tire sur les rennes pour un demi-tour gauche et on repart au trot sur Châlon, le témoin de réserve devenant de plus en plus menaçant !!


10 bornes, 12 bornes, 15 bornes, on arrive à une intersection, Jacques s'arrête, il me demande si on essaierait pas d'aller à ...........

Oui mais, s'il n'y a rien là-bas ?? On continue, 20 bornes, finalement au bout de la 24ème borne on y arrive.

Une station ESSO nous tend les pistolets : on choisit chacun sa pompe, la mienne fonctionne sans problème, celle de Jacques refuse obstinément son jeu de cartes complet.

Il range sa GS à côté de la Tiger et une fois mon plein fait, je continue à verser le précieux liquide dans le réservoir de la grosse allemande. Il me donnera directement les 25 € en liquide car, comme le dit la sagesse populaire, les bons comptes font les bons amis.


Ainsi donc, l'aller retour Suippes-Châlon-Suippes nous aura coûté 50 bornes et une bonne demi-heure, comme si on avait le temps de batifoler, j'vous jure !!!


Au retour sur Suippes, on s'est fait rattraper par deux motards auxquels Jacques a fait signe de ralentir, ce qu'ils ont fait, en nous suivant gentiment.

En fait, le fourgon bleu des Schtroumpfs était en "mission" et communiquait avec d'autres Schtroumpfs sans doute planqués quelque part sur ces interminables lignes droites qui caractérisent la région, lignes droites propices à l'ouverture des gaz en tout grand.

 

 

Après Suippes, suivaient Mazagran, Rethel, Signy l'Abbaye, Rocroi, la frontière belge et Couvin que nous avons atteint à 20 heures environ.


A suivre ... on arrive au bout, rassurez-vous !!

 


Le retour, IVème, clap !!!!

Arrivée à Couvin !!

Alors que reste-t-il à dire alors que nous étions de plain-pied et depuis belle burette en Belgique après plus de 800 bornes de routes et d'autoroutes ?


D'abord, on peut commencer par signaler qu'arrivés à Couvin, nous avons planté les motos sur la place et que nous avons investi le restaurant qui fait le coin, à droite.


Au départ, nous avions laissé les Tripy et les sacs de réservoir sur les machines mais j'ai préféré aller les rechercher dans la mesure où je leur tournais le dos.
Du coup, Jacques a fait pareil ...


Ensuite, sans tarder nous avons fait notre choix dans la carte : boulettes sauce tomate/frites pour lui et américain/frites pour moi. Pour les nombreux amis français qui me font l'honneur de lire ce blog et pour les autres peut-être, un "américain" belge, c'est en fait un steak tartare français, voyez ? Je ne sais pas comment l'américain est devenu tartare en traversant la frontière et je ne chercherai pas à le savoir, je sais, c'est "pas sport", pfffffffff ;-))


On s'est également pris des bières pour arroser le tout et pas de dessert pour rester légers.


Plus tard, on a fait un long bout de N5 ensemble, en fait jusqu'au rond-point de "Mr Bricolage" où j'ai pris à gauche alors que Jacques continuait jusqu'aux portes de Charleroi pour se mettre en orbite via l'autoroute A54 en direction de Bruxelles ...


J'étais à la maison à 22h00 environ, maison close si je puis dire, dans la mesure où il n'y avait personne : sympa de rentrer chez soi, tard le soir, après 5 jours d'abstinence d'absence et de constater qu'aucune lampe, même d'appoint, n'est allumée pour vous guider, tel un phare sur la côte ... dans la nuit noire.


Ma soeur n'avait rien trouvé de mieux que d'inviter les miens à une petite soirée familiale.

Bon, on ne va pas en faire un fromage, ni un plat car, il y a bien longtemps qu'on ne m'attend plus comme le Messie, mais non !!


Comme d'habitude, je remonte le drap , j'ai directement ouvert le top-case, fait le tri des linges sales et moins sales, c'est dire si j'avais encore de la ressource malgré cette très longue étape, j'ai même chargé les photos sur le pc si j'ai bonne mémoire !


Alors que j'avais pris congé le jeudi, je me suis même levé avant ma Douce pour lancer le café et prendre le petit déjeuner avec elle, c'est dire si j'étais peu marqué par ce "trip à l'arracher" !!


Par contre, l'après-midi du jeudi, je me suis littéralement effondré : je m'étais allongé dans le divan dans le but de soulager quelques raideurs naissantes et finalement j'ai roupillé comme un loir tout l'après-midi !!! C'est dire si j'étais quand même bien fatigué ;-)))

 


Epilogue !  Nan ?  Si, si !!


Et donc, cet épilogue, qu'est-ce qu'il dit ?


Et bien, il dit que je suis revenu ravi de ce périple dans les Alpes.

Certes c'était un peu court, jeune homme, car on aurait pu faire bien d'autres cols en (bête de) somme, mais quel que soit le nombre de jours qu'on y passe, les Alpes valent cent fois le détour comme on dit chez Michelin en ajoutant trois étoiles à ces propos pour bien marquer le coup et les esprits !!
Et comme il ne faut pas abuser des bonnes choses et que j'avais déjà fait la Champagne et la Sardaigne cette année...


Tiens il n'y a pas un département en France qui s'appelle "Champagne-Sardaigne" ?

Et donc, disais-je, comme j'avais déjà fait ... ce département ;-) et qu'on voulait encore se ménager quelques jours de congés en commun avec ma Douce, prolonger le séjour dans les Alpes aurait hypothéqué ce solde restant dû ...


Quant au retour en une traite, je ne le regrette absolument pas et je tiens à remercier ici, publiquement, l'ami Jacques qui a roulé comme un chef.

Il a toujours gardé un bon rythme et même sur la route qui séparait Signy de Couvin par exemple, il ne s'est jamais "laissé aller" à suivre bêtement des caisseux sur le retour : à la moindre ouverture il mettait du gaz et dépassait.

J'avoue que par moment, je me serais contenter de suivre !! En fait, c'est ainsi qu'on reste vigilant, en mettant du gaaaaazzzzzzz !!


Demandez aux pilotes de Moto GP voire de Formule 1, quelle est la meilleure recette pour ne pas commettre d'erreurs, même si on est loin devant, en tête d'une course ...