La DORDOGNE : du 17 au 22/05/2013

Intro : des nouvelles suite au retour !

Bien rentré, hier, vers 20 heures, après 2.651,1 km de routes variées, 42 heures et 24 minutes à dos de moto avec une conso moyenne de 5.0 litres au cent.
Tout s'est bien passé merci.
Je vous raconte par le menu incessamment bientôt : restez tunés !!

 

Tout ceci vous rappelle certainement quelque chose, et pour cause, c'est mot pour mot ce que j'ai écris quand je suis revenu de Bretagne, il y a juste quelques jours à peine ...
Attention, si les mots n'ont pas changé, par contre tous les chiffres, eux, ont été "mis à jour" en fonction de la réalité du terrain et des statistiques de l'ordinateur embarqué dans le petit boîtier qui sert de tableau de bord à la Tiger.
Oui, s'il y a bien un SEUL défaut à cette Tiger, c'est la "riquiquitude" du cockpit comme dirait Sé-Sé-Sé-Ségolène : impossible de voir l'heure sans tendre les nerfs optiques et écarquiller les yeux jusqu'à ce qu'ils sortent du casque pour pouvoir lire les 4 chiffres qui la compose. L'âge moyen du motard ayant presque doublé depuis cette dernière décennie, il serait bien vu de la part des constructeurs de passer à des "fonts" plus lisibles !!
Comme il faudra qu'ils envisagent d'installer des "selles percées" pour les plus vieux d'entre nous ;-))

 

Allez, dans ma grande bonté et puisqu'il me reste encore quelques ressources, voici d'ores et déjà, en exclusivité mondiale et par-delà, les premières photos qui composent les nombreuses pages de l'album dédié à ce périple en Dordogne, périple organisé par CAP MOTO que je remercie d'emblée pour la compétence et le professionnalisme, au nom de tous les participants ... du moins, je présume ;-)
S'il y a quelques mécontents, ils savent qu'ils peuvent directement s'adresser à Paul, les autres sont en train d'applaudir Pierre-Yves !!

Jour 1

Honnêtement, je démarre ce compte-rendu de voyage avec un semblant de ... "lassitude"... car je redoute quelque peu la ... "longitude" ... du travail qui m'attend ;-)
Faut me comprendre : du 1 au 5 mai, voyage en Bretagne, du 6 au 16 mai, compte-rendu sur ce même blog, du 17 au 22 mai, périple en Dordogne et du 23 au "je ne sais quand", narration de ce dernier.

Voilà qui commence à prendre un équivalent temps plein ou presque pour ce qui n'est, au départ, et à l'arrivée aussi d'ailleurs, qu'un hobby !!
Si je comptais les heures passées et que je les facturais à qui de droit (d'auteur), je serais riche à l'heure qu'il est !
Au troisième top, il sera exactement 17 heures, 54 minutes et 55 secondes.
Mais je perds du temps une fois encore ...
Venons-en donc au fait, rien qu'aux faits en fait !

 

Rendez-vous à la maison pour Pierre (Alias Gull, Triumph Speedmaster), un nouveau venu qui se remet aux voyages en moto après 6 ans de balades dominicales, Jacques & Solange (BMW 1200 GS), des vieux habitués, Didier (Yamaha TDM 900), tout aussi vieux et Gabrielle (Peugeot 205 Roule en Carrosse), son épouse qui s'apprêtait à faire la route avec nous mais au volant d'une voiture ...
Le premier est arrivé pile poil à l'heure, les autres ont suivi dans le désordre.
Certains ont pris un café pendant que d'autres s'éternisaient en bavardage sur le pas de la porte, dans la cuisine ou dans l'allée latérale.
Finalement, on a rassemblé tout le monde et on a pris la route qu'il était pratiquement dix heures moins le quart.
Nous avions rendez-vous à 11h00 à Rethel avec Henri et Bernadette (Triumph Tiger 955i) et, peut-être François (Moto Guzzi Breva 1200) s'il n'avait pas décidé de prendre les grands axes jusqu'à Nevers où était fixée l'arrivée de la première étape, longue de 559 km au départ de Aish-en-Refail.
Car il faut savoir qu'on annonçait une "wet race" et que certains avaient déjà envisagé des voies plus rapides et plus pénétrables que celles du Seigneur qu'ont l'habitude de faire suivre les G.O. de Cap Moto ...
C'est Jacques qui a pris les rennes et qui a mené bon train jusque Rethel, tellement bon train qu'on a rapidement perdu Gull, pas habitué à un tel rythme.
On est arrivés au Carrefour des lieux à 11h10, on s'est salués, on a fait les pleins, pour moi 20.96 € ou 137.49 "anciens nouveaux" FrF, on a discuté pique-nique, Henri et Bernadette ayant choisi cette option, mais vu le froid qui régnait, on a finalement décidé de trouver un resto sur la route ... route qu'on a reprise vers 11h30 !

 

Quelques way points plus tard, alors qu'on le croyait loin derrière, on est tombé sur Gull qui pique-niquait adossé à la vitrine d'une boulangerie, tout seul. On s'est arrêtés un instant puis on est repartis. Jacques voulait absolument manger à Sézanne mais Sézanne était encore à plus de 80 bornes et en France, se pointer en nombre dans un restaurant à 13h45, heure estimée de notre arrivée, aurait été pure folie, on aurait certainement trouvé porte de bois même en usant de la formule magique "Sezanne, ouvre-toi !" (ouais, j'ai osé !).

J'ai pris la tête du convoi, le Tripy me donne en effet des ailes d'une envergure sans cesse grandissante, c'est sûr, et quelques bornes plus tard, on tombe sur le "Relais de la Vallée", sur la D9, à Fontaine s/Ay exactement. Je m'engage sur le parking, suivi par les copains. Henri et Bernadette plantent la béquille de la Tiger noire un peu à l'écart, à l'abri des regards, pour grignoter leur pique-nique, pendant que nous investissons bruyamment les lieux, Didier en tête comme souvent quand il s'agit d'investir ... l'homme étant un homme d'action(s) !


Encore une fois, pour 12,50 € il y avait une formule menu avec entrée buffet froid, plat et dessert. On a un peu panaché la formule, Solange se contentant du buffet, pendant que les autres prenaient des pâtes carbonara ou du filet de cabillaud avec supplément pommes vapeur gratuites mais il a fallu insister pour les avoir : struggle for life, indeed !
Boissons et cafés en prime, on s'en est tiré pour 11 € à tout casser, chacun bien sûr !!

Le service extrêmement rapide ne nous a pas fait perdre trop de temps et nous sommes repartis, le ventre plein et le coeur léger. Chouilly, Pierry, Moussy, Brugny, Montmort-Lucy, Etoges, Congy, Saint-Prix, Soizy, (cherchez l'intrus jusqu'ici !) puis Sézanne, Marcilly-sur-Seine, Romilly-sur-idem, Avon-la-Pèze, Planty, VUlaine, Molinons, Les Sièges et Cerisiers au way-point 76 pour les uns ou "60 16" pour les autres !!
Comme j'avais une forte envie de café, que je l'avais signalé à un moment à Didier qui roulait devant, que lors de la traversée de quelques uns des patelins inscrits en bleu ci-devant, il n'avait rien trouvé, il me fit signe de passer devant et de dénicher un bistrot moi-même vu que c'était moi qui voulait ... offrir le café !


On arrive à une intersection et, alors que le Tripy m'intime, à voix basse, l'ordre d'aller tout droit, je tourne à droite pour m'enfoncer dans Cerisiers où, après quelque 200 mètres, je tombe sur une place, encombrée par une foire et des auto-tamponneuses, où je parque la Tiger. Il y avait là un bar qui s'appelait "Au cheval blanc" et ça "tombait bien" qu'on s'y arrête car il a commencé à tomber des cordes, des hallebardes, des chats et des chiens comme diraient les anglo-saxons et on était bien contents d'être planqués-là.
D'autant que le gars derrière le comptoir s'est avéré être un sacré personnage qui aurait valu à lui seul le détour ! Il était intarissable et plein d'humour et de gentille dérision : il a été jusqu'à me laisser une carte de visite sur laquelle il a apposé un timbre en me faisant promettre qu'on lui enverrait une carte postale de Dordogne ... ce que Solange s'est normalement chargée de faire, je pense, alors que c'est Jacques, qui s'est chargé de la note de bar !


On continue, plein sud, dans l'espoir sans doute de dénicher le soleil, via Toucy jusqu'à atteindre le Château de Guédelon dont je vous invite à parcourir le site pour tout savoir sur cette aventure un peu folle qui a été inspirée par je ne sais quel esprit ... euh ... bâtisseur ;-)
Il est 17h45 environ et il est exclu d'envisager une visite qui nécessiterait au minimum 1 heure au pas de course et une journée en prenant véritablement le temps de s'imprégner de l'ambiance et de discuter avec tous les artisans qui sont occupés sur le site !!
Personnellement j'ai visité le site en 2006 lors de mon séjour en Bourgogne et donc, je n'ai pas regretté qu'on zappe l'affaire ...


On s'est enfoncés un peu plus encore dans la France profonde jusqu'à rejoindre le village de Dampierre-sous-Huy où François questionna un passant qui passait pour lui demander où l'on pourrait trouver de l'essence. Droite toute pour tomber quelque cent mètres plus loin sur une petite station service Chez Kiki où nous faisons les pleins de Super 98, François, Jacques et moi : le prix de 1.677 € au litre se justifie sûrement par le côté local de la production de ce précieux liquide, vieillit en fût de chêne centenaire, plus que probablement ;-))


On retrouvera les autres une quarantaine de kilomètres plus loin, alors qu'ils faisaient le plein dans une sorte de "Tricatel" du combustible, pouah !!


A ce stade, nous n'étions plus très loin du but, sans doute 60-65 bornes tout au plus. L'hôtel qui avait été réservé était le Brit Hotel Magdalena de Varenne Vauzelles, dans la périphérie de Nevers, Nevers et demie ... mais il était bien plus tôt quand nous y arrivâmes !!
Nous étions logés avec ma Douce au 4ème étage, heureusement avec ascenseur, mais un ascenseur qu'il fallait appeler sans crier et qu'il ne fallait pas trop charger par respect pour ses rhumatismes articulaires ...


Après le repas, qui ne m'a pas laissé un grand souvenir, non pas parce que ce n'était pas bon, mais plutôt parce que ma mémoire défaille, et après un mini speech tenu par Pierre-Yves, on est allé dehors pour prendre le frais, le très frais même et compter les motos.
Si François ne s'est pas trompé, ce qui lui arrive aussi parfois, c'est un être humain comme vous et moi, il y en avait là 35 dont 14 BMW, un rapport bien plus équilibré que chez Moto 80 où l'on compte pas moins de ... 80 % de ... BMW, j'exagère à peine ou si peu !!
J'ai pris la précaution de mettre le bloc disque dans la mesure où, quoi qu'on en pense, c'est moi qui ait la plus belle moto, na !!
On était tous bien fatigués après cette longue chevauchée et, sans demander notre reste, nous avons tous gagné nos chambres pour un repos bien mérité !!
Demain, deuxième étape pour rejoindre notre lieu de villégiature proprement dit au Domaine des Fargues à Sainte Foy de Longas dont voici les coordonnées GPS à défaut d'une adresse précise : N 44°55'24" E 00°47'05", coordonnées à noter une fois pour toute dans vos "P.O.I." tant l'endroit est à recommander chaudement, surtout en été, car là, on n'a pas bruni c'est sûr ;-)))

 

Jour 2

Une étape de 423,725 km cette fois ... soit ... si je compte bien ... 2.966,075 km ...
Hein ?
J'ai pas écrit qu'on devait la parcourir SEPT fois mais CETTE fois ! Faudrait voir à pas trop déconner non plus, hein !!
Une journée marquée sous le sceau ... saut ... d'eau car, plus qu'hier et moins que demain, espérons-le en tout cas, il est à nouveau tombé des cordes, des hallebardes, des chats et des chiens et même des grenouilles qui avant de s'écraser au sol poussaient de grands Brekekekex coax coax ...
La journée avait pourtant bien commencé, par un copieux petit déjeuner buffet où il ne manquait rien d'essentiel ni de superflu d'ailleurs. Petit détail, Jacques s'est juste amusé à déplacer une veste qu'un hôte avait accrochée à une des chaises de la table que nous avions occupé la veille. Le gars est venu trouver le Jacques pour lui faire comprendre que ce n'était pas un truc à faire, sur quoi j'ai dit que la table était réservée, suite à quoi le gars m'a jeté un regard torve ...
M'en fous, j'ai des grands amis dans ma bande de jeunes ;-)
On a quitté Varenne Vauzelles parmi les derniers, comme souvent et arrivés à hauteur du circuit de Magny-Cours, alors qu'une fois encore j'étais devant, j'ai pris l'option d'y aller en prenant sur la gauche et en passant sous le tunnel, suivi par Jacques & Solange ainsi que par Didier. S'agissant d'un arrêt facultatif, François et Henri qui n'en avait apparemment rien à faire, ont continué le road-book, tout droit.
Comme la pluie commençait à s'intensifier, j'ai marqué l'arrêt sous le tunnel et j'ai proposé qu'on enfile les scaphandres, ce que nous avons fait. Je sais très bien qu'il est dangereux de s'immobiliser dans les tunnels mais il s'agissait plus ici d'un pont et il n'y faisait guère sombre, pas plus qu'à ciel ouvert, si je puis dire, dans la mesure où il était en train de se boucher complètement !
En plus de ça, ce fût une belle occasion d'assister à un défilé de voitures extraordinaires. En effet, on ne comptait plus les Ferrari, Lamborghini et autres Mac Laren dont les pilotes prenaient parfois un malin plaisir à faire rugir leurs V8, 10 ou 12 ...
Une fois recouverts de plastiques, de pied en cap et, que dis-je, en péninsule, nous avons poussé un peu plus loin, juste le temps de voir quelques autres spécimens rouler sur la piste du célèbre circuit !
Après ça, nous sommes repartis, en suivant fidèlement le road-book jusque Saint Désiré et son église du même nom.
Hélas ça tombait tellement dru qu'il était pratiquement impossible de prendre des photos d'extérieur et comme l'église était fermée, on n'a pas non plus prendre quelques photos au sec !
Une dame qui passait par là s'est mise en quête du curé mais sans succès, parti qu'il était sous d'autres cieux, plus cléments sans doute, dans un "paradis" fiscal quelconque !
Au moment de partir, la Twingo de la dame en question n'en voulait plus. Jacques, Solange et Didier ont poussé la voiture jusqu'à ce que son moteur daigne s'ébrouer ...

 

Jour 2, suite !

La météo laissait donc à désirer et c'est d'ailleurs là, à Saint Désiré, que j'ai arrêté le récit de nos aventures "tripydentes" de ce deuxième jour.
Nous venions de quitter la Place de l'Eglise, du gnègnème siècle je vous le rappelle, sous une pluie quasi diluvienne ...
Pour info, le centre géographique de la France, et par conséquent du Monde diront certains chauvins, se trouve quelque part là-bas ...
Quelques kilomètres plus tard, nous avons retrouvé le trio François, Henri & Bernadette qui s'étaient abrités dans un bistrot. On s'y est abrités à notre tour, autour d'un bon café chaud, et on a discuté le coup de savoir si on continuait le road-book contre vents et marées ou bien si on prenait les grands axes (nationales & autoroute) pour rejoindre le Domaine des Fargues dont vous connaissez tous les coordonnées GPS maintenant que vous les avez gravées à vie dans vos "P.O.I.", tant le lieu est hautement recommandable. Ok, j'insiste, peut-être lourdement, mais j'ai négocié une "com" substantielle à chaque fois que j'évoque ... le Domaine des Fargues ;-)))
Avant d'aller plus loin, voici les photos du deuxième jour : il n'y en a que 17 parce que mon Canon n'est pas étanche !!

 

Petite réflexion avant de reprendre la route ...
Lorsqu'il s'agit d'improviser un nouvel itinéraire, c'est toujours François qui s'y colle, sans doute parce qu'il se porte volontaire, mais aussi parce qu'il trimballe avec lui, outre son Tripy de première génération, un GPS de marque Garmin (je crois) qui permet de définir un autre tracé, chose qu'interdit le Tripy I sauf à y aller à la boussole. Or, et c'est là qu'intervient ma remarque pertinente, nous sommes 3 à posséder le Tripy II qui permet également de s'écarter du road-book originel mais apparemment aucun d'entre nous n'y pense, préférant sans doute se faire guider. Venant de ma part, ça se conçoit car j'ai jusque là fonctionné comme ça, mais venant des autres, voilà qui m'étonne un peu. La prochaine fois, promis juré, je me porterai volontaire, si on m'y autorise bien entendu ;-)). Je ferme la charentaise et remets les bottes de cuir et le casque melon !!
Ouille, ouille, autre charentaise concernant les casques, de marque SHOEI en particulier : aujourd'hui, au magasin RAD de Zaventem, entretien + vérification gratuits de votre cax SHOEI avec des remises jusqu'à 15% sur tous les accessoires de la marque ...

 

Ainsi donc, après un rapide tour de table, il fut décidé à l'unanimité et très logiquement, d'emprunter d'abord la N145 puis l'autoroute A20 jusque Brive .
François s'est calé devant et nous, derrière !
Nationales limitées à 110 et autoroute limitée à ... 110 également vu qu'il pleuvait. On s'est donc retrouvés au milieu du trafic des voitures, un exercice très déplaisant à mon goût, fait de dépassements et de retours incessants sur la voie de droite, avec un regard permanent sur les rétros, mais c'est à ce prix qu'on respecte les limitations de vitesse. Perso, j'aurais calé le compteur à +/- 130 et j'aurais été de l'avant mais, comme je ne savais pas trop où et quand on allait sortir de l'autoroute, j'ai rongé mon frein et pris mon mal en patience ...
Pour l'anecdote, sachez qu'on s'est arrêtés vers 12h45 dans une station service AVIA à Saint Sulpice Le Gueretois , qu'on y a fait les pleins et qu'on y a mangé de la bouffe industrielle genre "tartines triangulaires garnies" et soda, le tout debout, dans un coin du shop ...
Après un péage facturé 0,60 € à la sortie Mansac , on a donc quitté l'autoroute jusqu'à la station suivante et, alors que le soleil était miraculeusement revenu, on y a un peu musardé, le temps de sécher, juste un peu !
Là encore, discussion à bâtons rompus pour savoir comment on allait appréhender les 89 kilomètres restant à parcourir pour atteindre ... le Domaine des Fargues, que vous connaissez tous maintenant puisque ... ok, ok, j'arrête !!
François a confirmé maintes fois qu'il allait continuer à suivre son GPS, Henri allait suivre François, alors que les autres, dont j'étais, choisissaient de se recaler sur le road-book qui passait à +/- 10 bornes de là, et de finir sur les petites routes locales.
Si c'est ce que nous avons fait, Henri qui était derrière nous mais devant François, a fini forcément par nous suivre alors que François est parti avec son sale Garmin, droit devant ;-))
Par contre, nous avons donc repris des petites routes aussi sympathiques qu'étroites et nous avons atteint Saint Léon sur Vézère à 10 kilomètres de Montignac où nous avons marqué l'arrêt pour le "4 heures" comme disent les élèves qui fréquentent l'école buissonnière ...
L'Auberge du Pont nous a accueilli en son sein, fait de vieilles pierres et de gourmandises alléchantes, les photos parlant d'elles-mêmes, non ?
Près de la caisse, à la sortie, il y avait une cage avec deux magnifiques perruches aux couleurs vives : j'ai appris qu'on les appellait des "inséparables" parce qu'elles ... le sont effectivement. D'ailleurs, à les regarder, malgré l'espace relativement exigu, elles se suivaient partout ! C'est pas comme les gars qui composent notre petit club, hein François ;-)


Après Montignac, Thonac, Campagne, Le Bugue et Sainte-Foy-de-Longas .
On y était vers 18h30 me semble-t-il, deux heures après François, qui a ainsi enfin trouvé le temps de se doucher à s'n'aise ...
Avant de prendre le verre de bienvenue en terrasse, Olivier, un des tenanciers, nous a conduit à nos chambres où nous avons pu déposer notre barda. Sans vouloir Paul & Mickey, mais afin de ne dire que la vérité, toute la vérité, sans parti pris, j'avoue tout de même que la découverte fut plutôt décevante. Pourquoi donc :
1/ parce que les chambres ne fermaient pas à clé
2/qu'il y avait une salle de bain pour 3 chambres
3/ et qu'une forte odeur de peinture fraîche envahissait les lieux.
Limite du tolérable, même si on est motard et qu'on en a vu d'autres. 

Il faut toutefois se rappeler que pour ce qui concerne Didier et moi, nous attendions également nos belles, qui suivaient en voiture et, lui comme moi, ne présumions rien de bon quant à leur réaction face aux points noirs précités.
Didier avait en plus un souci de lit et de matelas mais en dire plus serait révéler des choses qui relèvent du strict domaine privé et ... cela ne nous regarde pas, tout-à-fait Thierry !
Résultat : alors que j'avais déjà rangé tout mon bazar, j'ai dû le transférer dans une chambre voisine. Rien de grave assurément, pas de quoi fouetter un chat !


On est passés à table vers 20h30 et là encore, je ne sais plus trop ce qu'on nous a servi, mais ce que je peux dire c'est que c'était bon. C'est ici que j'attends l'équipe pour me rafraîchir la mémoire, voyez ?
Question "rafraîchissements" justement, c'était "vin à volonté", en l'occurrence du BERGERAC Tradition, Domaine de Siorac, sélectionné par le guide Gilbert & Gaillard, c'est dire s'il était bon et c'est dire aussi si l'ambiance y est allée crescendo !
Au moment d'aller au dodo d'ailleurs, ça n'a pas été sans poser des problèmes car nos chambres étaient très proches de cette grande salle où tout le monde parlait haut et fort et s'esclaffait à qui mieux mieux ... 

C'est qu'il y a des couche-tôt dans notre groupe, des sensibles de l'oreillette et il est tout-à-fait concevable que ce vacarme et ce brouhaha les incommodent. Sans compter que les lieux étant mal "répertoriés" certains personnes allaient et venaient dans le couloir à la recherche de toilettes ... n'hésitant pas à utiliser NOTRE SALLE-DE-BAIN ! Il aurait été bien simple d'apposer, de ci de là, des plaques sur les portes pour indiquer ce qui se trouvait derrière, non ? Sans doute les gestionnaires n'ont-il pas trouvé le temps car il semble que la restauration du domaine ne soit pas totalement arrivée à son terme et qu'il y ait eu d'autres priorités ...
Ah oui, en plus de ça, pas de chauffage dans les chambres où il régnait un foie froid de canard : rien pour mettre nos frusques à sécher et rien pour nous réchauffer si ce ne sont nos compagnes !!!
Reste que, perso, j'ai bien dormi, du sommeil du juste, comme un loir ou presque ...
Ne restait plus qu'à attendre le lendemain pour une première boucle dans la région !

 

Jour 3, 1ère boucle

Au menu du jour une boucle de plus de 250 bornes avec comme spots touristiques à voir absolument sous peine d'amende :
- le jardin panoramique de Limeuil : KM 18
- la Grotte du Grand Roc : KM 37
- Les Eyzies-de-Tayac-Sireuil : KM 39
- l'Abbaye de Cadouin : KM 72
- Villefranche-du-Périgord : KM 117
- le Château de Bonaguil : KM 147
- le Château de Gavaudun : KM 165
- le Château de Biron : KM 176
- la Bastide de Monpazier : KM 184
- la Bastide de Molières : KM 207 et, last of the list
- le Château de Manquais Lanquais ... Encore un château, ça manquait !!!
Voici, d'entrée de jeu si je puis dire, les photos du jour . Oui, je dis d'entrée de JEU car il était possible de participer à un concours comportant 10 questions dont les réponses étaient éparpillées tout au long du parcours avec, à la clé, un seul et gros lot, à savoir un panier garni de produits locaux ... éparpillés tout au long du parcours avec, à la clé, un seul et gros lot, à savoir un panier garni de produits locaux ... ah ah ah, vous vous êtes faits avoir n'est-il pas ? Attention, il n'y avait pas un panier garni à gagner par jour mais il fallait attendre la deuxième volée de questions du lendemain pour espérer l'emporter !

 

A noter pour les pressés qui n'ont jamais le temps de rien : les comptes-rendus de François et d'Henri sont déjà en ligne, des comptes-rendus qui vont droit au but ! Je vous invite dès lors à vous rendre sur leurs sites respectifs et vous saurez déjà toute la vérité, rien que la vérité, je le jure, sur ce voyage en Dordogne !!

 

Pour les autres, les gourmets, les épicuriens, les pensionnés, les amateurs d'à-peu-près et de ... réalité virtuelle, ces pages restent ouvertes encore ... un certain temps avant le fin mot de l'histoire avec un tout petit "h" ;-)

 

Jour 3, 1ère boucle, deuxième !!

Je vous ai fait la liste des spots touristiques incontournables, liste transmise par Pierre-Yves et Paul, qui malgré les apparences ne sont que deux, comme les trois mousquetaires qui en réalité étaient quatre ... et qui étaient soudés comme les cinq doigts de la main !
Voilà pour les chiffres du jour ;-)
Les lettres maintenant !
Si Gull, qui a un autre rythme que nous, s'est retrouvé par intermittence dans notre petit groupe au hasard du parcours, Alain lui, s'est joint à nous pour la boucle du jour.
On l'avait rencontré en Sardaigne. A l'époque il roulait sur une Yamaha Super Tenere 1200, la fameuse "grosse bleue" qui avait fait craquer plus d'une jolie corse, rappelez-vous !
Et bien là, il a troqué sa grosse bleue contre une superbe TRIUMPH Tiger 1050 dans sa toute nouvelle version "Sport" et dans sa livrée rouge qui lui sied à merveille. Elle existe aussi en blanc si je ne m'abuse, la couleur mode par excellence. Son concessionnaire, Yamaha à la base, a ajouté la marque anglaise à son enseigne et lui a donnée à l'essai. Apparemment, l'essayer c'est l'adopter car ... c'est ce qu'il a fait. Il l'a trouve bien plus "fun" à piloter que la grosse Yam et de fait, il tient bien mieux le rythme !
Et donc, voilà, après un copieux petit-déjeuner, nous avons pris la route et nous sommes arrêtés aux jardins panoramiques de Limeuil , KM 18 du road-book du jour, pour un pit photos et réponse au concours pour ceux qui avaient décidé d'y participer.
On continue, on zappe la Grotte du Grand Roc, car il y a d'autres grottes au programme de la boucle 2 du lendemain, on traverse le village de Les Eyzies-de-Tayac-Sireuil presque taillé et en tout cas imbriqué dans la roche, et on atteint l'Abbaye de Cadouin .
Nouvel arrêt où l'on s'abrite et se recueille dans l'abbaye puis où l'on se réchauffe et s'abreuve au café d'en face ! La visite s'éternise, Jacques le Curieux et Didier la Science, ayant décidé de concert de visiter le cloître ...
Je ne suis pas sûr qu'on les ai attendus, à moins que nous les ayons laissés sur place en ouvrant un peu plus grand les gaz et en nous amusant enfin un peu sur la route jusqu'à atteindre un patelin nommé Saint-Cernin-de-l'Herm sur la D660 où nous tentons une approche au Relais de la Menaurie afin de savoir s'il est possible d'y casser la croûte. François a laissé sa belle MG ostensiblement au bord de la route pour que les retardataires voient bien qu'on avait planté là nos béquilles latérales ...


Sympa l'endroit : la cuisinière est venue sur le pas de la porte pour nous faire l'article. Elle a d'abord fait l'inventaire de son frigo et puis elle est venue nous dire ce qu'elle pouvait nous mitonner et à chacun de choisir en levant la main. Genre, j'ai 3 foies de jeunes bovins, qu'y qu'en veut ? Et Alberto, de lever la main, voyez ? Ainsi de suite jusqu'à ce que tout le monde ait fait son choix. Dans le même genre, au moment du café, la serveuse demande : Qui ne veut PAS de café ? Et de semer la confusion évidemment car en général on n'utilise pas la forme négative pour questionner les gens, non ? Du coup il a fallu 5 minutes avec au final des crampes dans les bras pour savoir combien de cafés devaient être servis ;-)
Pendant que nous étions là, d'autres motards ont tenté une approche, mais là encore nous avons agité les bras pour leur faire comprendre que c'était complet, qu'il n'y avait plus rien à becqueter là et qu'ils aillent se faire cuire un oeuf ailleurs, non mais !! On en a juste toléré un, sur Honda CBF 1000 rouge qui avait l'air moins affamé que les autres et plus sympathique malgré ses lunettes noires : il a partagé notre table et est parti bien avant nous sans payer la tournée générale, l'ingrat !!


Plus tard, alors qu'on photographiait le Château de Bonaguil , on a été rejoints par deux gars en BMW, une GS 1200 hyper-accessoirisée, et un modèle de tourisme plus ancien. L'un d'eux (trois quatre) avait fait la Trans Tunisia en 1997 avec Didier qui se souvenait de la femme du gars, une sportive qui courait à côté de la moto, lorsque le terrain était trop meuble ou incertain, pour leur éviter l'ensablement ...
Le gars a fait un demi-tour au frein à main, puis est repassé, debout sur les cale-pieds avec une caméra au point pour filmer le petit groupe, béat d'admiration devant l'aisance avec laquelle il chevauchait une machine aux allures pachydermiques mais presque !
S'il me lit ou si quelqu'un me lit qui le connait, qu'il fasse passer le message : on aimerait avoir les images !!


On fait dix bornes encore et hop, encore un château, le Château de Gavaudun . Dix bornes plus loin, devinez sur quoi on tombe, je vous le donne en mille, un château, celui de Biron . Alors que j'avais prévu d'aller plus loin avec les autres, le fait d'y croiser Josée et Gabrielle, m'a laissé sur place et comme Didier et Jacques avaient déjà payé la visite par je ne sais quel biais d'ailleurs, je me suis retrouvé à visiter le château de fond en comble avec eux. Rien à regretter, le site vaut bien le détour. Beaucoup de choses à y voir, qui couvrent plusieurs siècles et qui les ont traversés. J'en ai ramené l'essentiel des photos du jour, c'est dire !
La visite a duré longtemps, très longtemps et j'avais hâte de remonter sur la Tiger, oubliée sur la petite place depuis longtemps, trop longtemps ...
C'est pour cela d'ailleurs que j'ai zappé la visite suivante. Imaginez en effet qu'à peine 8 bornes plus loin, autre site à ne louper sous aucun prétexte, la Bastide de Monpazier . J'y suis arrivé, j'ai fait un premier tour du parking en attendant les autres qui sont arrivés et qui, sans hésiter, se sont désapés pour faire la visite. Je les ai salué, leur ai expliqué que j'avais trop envie de rouler, de prendre un peu mon pied et je les ai laissés là. Il faut dire aussi que l'heure avançait grave, qu'il restait plus de 80 bornes à abattre et qu'il y avait au bout, une dégustation de produits locaux au Domaine des Fargues, prévue à 19h30'.
C'est qu'on a beau ouvrir les gaz en grand, c'est miracle si on arrive à des moyennes de 50 à l'heure sur ces petites routes de l'arrière pays, voyez ? Le calcul était donc vite fait : pour déguster il ne fallait plus tortiller ou alors tortiller vite !
Je me suis bien fourvoyé autour de la Bastide de Molières dont j'ai fait au moins deux fois le tour de la place, où j'ai fait rire un groupe de motards qui prenaient le soleil, j'ai bien marqué l'arrêt devant le Château de Bannes d'abord et de Lanquais ensuite, mais je me suis surtout focalisé sur ma moyenne pour finalement atteindre le domaine vers 19h15. 

Le temps d'enfiler la tenue civile que je me joignais déjà à mes amis pour tâter des produits locaux, des produits de bouche bien sûr, de terroir bien entendu, liquides comme solides, et croyez-moi, ça valait vraiment la peine de se presser sur la fin du road-book. Du rosé, du blanc, du rouge, du foie de canard et d'oie étalés sur un pain de Dieu le Père, après quoi on est passés à table déjà passablement éméchés et ça s'est terminé dans la joie et la bonne humeur dans une cacophonie insupportable ;-)
De ce fait, la nuit a été un peu agitée ... mais bonne, mais agitée !
Bonne nuit et à demain pour la seconde boucle !!

 

Jour 4, 2ème boucle, première !

Table des matières bien plus étoffée encore que lors de la première boucle puisqu'au lieu de 11 "spots" touristiques incontournables, ils ne sont pas moins de 17 cette fois ! Il y a :
- la Grotte de Rouffignac
- le Château de Losse
- les Grottes de Lascaux
- la Roque-Saint-Christophe
- la Maison Forte de Reignac
- les abris de Cap Blanc
- le Château de Commarque
- puis celui de Puymartin
- Sarlat-la-Canéda
- le Château de Beynac
- le Château de Bergiguières
- celui de Milandes
- et pourquoi pas le Château de Castelnaud, hein ?
- et La Roque-Gageac
- et la Bastide de Domme, gottferdom (une fois !)
- et Belvès
- et le Cingle de Trémolat, tralala !!!

Oui, 6 "spots" en plus, pour éclairer encore d'avantage notre lanterne concernant cette région qui regorge de la Vézère de richesses touristico-culturelles !
Six spots en plus certes, mais cinq kilomètres de moins tout de même !!

 

Voici en attendant le lien vers les photos du jour et leurs légendes : de quoi vous faire patienter j'espère ;-))

 

Jour 4, 2ème boucle, deuxième !!

17 spots pour 253 kilomètres, ça vous en met un tous les 14,882 km, soit, en supposant une moyenne optimiste de 60 km/h, tous les quarts d'heure et ça implique juste un arrêt photo et un redémarrage sur les chapeaux de roues ... à défaut de quoi, voilà une boucle qui aurait pu prendre 3 journées à elle seule !!
Autant dire donc qu'il fallait faire des choix ...
Pour ce qui est de notre petit groupe de motards, on s'est un peu appuyés sur la connaissance de la région qu'en avaient Jacques et Solange, pour y avoir séjourné à quelques reprises me semble-t-il.
Par contre, pour Gabrielle et Josée, qui ne faisaient pas la même ronde que nous, ce matin-là et comme chaque matin ou presque d'ailleurs, après le petit déjeuner, s'est tenue une courte réunion présidée par Pierre-Yves, qui les a conseillées sur ce qu'il fallait voir en priorité et sur la manière la plus appropriée de s'y rendre : encore merci à lui d'avoir consacré un peu de son temps à nos compagnes.
Le matin, nous n'étions jamais à table en même temps. Certains s'y pointaient dès 7h30 tandis que d'autres montraient le bout du nez vers 8h15-8h30, de sorte qu'on n'a jamais discuté le coup sur ce que nous allions voir ou pas sur le parcours. Cette petite phrase anodine prendra toute son importance le lendemain matin, "vous l'allez voir tout à l'heure" comme le dit au curé Thérèse Pança, la femme de Sancho, au chapitre XLIV du roman de Cervantès, Don Quichotte de la Manche, page 287 de l'édition de 1837 ... à peu près !
Et donc, nous voilà partis, toujours les mêmes, toujours accompagnés d'Alain qui nous a adoptés pour le voyage, toujours près à enfiler les plastiques même si le ciel est plus dégagé ce matin et si les pronostics quant à la météo du jour sont plutôt dans le "beau" que dans le "variable" !
On fait quoi ... 25 bornes à tout rompre et on atteint la Grotte de Rouffignac . Dans un premier temps, Henri et Bernadette s'arrêtent avec nous puis prennent congé de nous parce qu'ils préfèrent aller voir la "Maison Forte" de Reignac. En fait, qu'ils me contredisent si je me trompe, mais je pense qu'eux aussi connaissent assez bien la région et qu'ils ont déjà visité cette grotte ou celle de Lascaux ...
Nous avons donc planté les motos face à l'entrée de la Grotte, nous nous sommes acquittés des 6.50 € en échange du ticket d'entrée, puis avons attendu sagement le train sur le quai 9 3/4 pour un voyage dans la préhistoire ...
Au début, les commentaires, énoncés d'une voix monocorde et "numérisée", semblaient sortir tout droit d'un enregistreur ou d'un robot, mais en réalité, nous avions bien un guide en chair et en os, équipé d'un micro et qui débitait son savoir de façon un peu automatique dirais-je. Mais au fil des hectomètres, le discours est devenu plus intéressant jusqu'à arriver sur les lieux mêmes ou nos ancêtres, 14.000 ans plus tôt, s'étaient amusés à graver ou dessiner divers animaux sur les parois plus ou moins friables de ces grottes façonnées par des rivières souterraines ... Alors, pourquoi s'être enfoncés si loin dans les entrailles de la terre pour laisser libre cours à leurs talents artistiques, jusqu'à parfois ramper dans d'étroites galeries pour en peindre les plafonds ? Mystère et boule de gomme !! Ce qui est sûr, c'est que c'était la meilleure façon de conserver ces oeuvres à l'abri ... des regards et du temps !!!
Il a été dit également qu'ils avaient une parfaite connaissance des animaux qu'ils ont dépeints : la preuve avec un mammouth dont l'artiste a parfaitement représenté le "trou du cul", ce n'est pas moi qui le dit, c'est notre très sérieux et très compétent guide qui a employé ce terme. Il a trouvé ce point particulier tellement intéressant qu'il s'est lancé dans une parfaite traduction en anglais, en employant le terme "anal clapet" si j'ai bonne mémoire, et tout le monde de pouffer ... Il faut dire que sa prononciation valait, presqu'à elle seule, le déplacement, n'est-ce pas, Solange ??
Ouais, Solange ne lit pas mon blog, ni Jacques d'ailleurs. Je leur ai dit que c'était probablement le DERNIER voyage que je faisais avec eux s'ils ne mettaient pas un commentaire en bas de l'un ou l'autre épisode de ce compte-rendu !!!
La visite terminée, nous sommes revenus à ciel ouvert et je dois avouer que l'air et la lumière commençaient déjà à me manquer ... C'est pourquoi, une fois encore, je suis parti devant. Je suis arrivé le premier à la Côte de Jord où, m'a-t-il semblé, il n'y avait rien à voir, juste un parking en forme de rond-point et en sous-bois, sauf peut-être à s'en écarter pour accéder à un point de vue ? J'ai donc fait le tour du rond-point et j'ai repris le chemin en sens inverse, où j'ai croisé mes amis motards. Sans les attendre, j'ai continué jusqu'au Château de Losse , de l'autre côté de la rivière et j'ai rangé la Tiger un peu plus loin. J'en suis descendu, j'ai pris le Canon dans le top-case Givi, j'ai marché quelque 50 mètres, j'ai pris une première photo, puis une deuxième, puis une troisième ... J'ai attendu mes acolytes, j'ai attendu, attendu, ils ne sont jamais venus, zaï zaï, zaï, zaï ... J'en ai conclu qu'ils s'étaient encore éternisés au spot précédent, me suis dit qu'à ce train de sénateur là, on ne serait pas rendus avant la nuit tombée et, ni une ni deux ni trois, je suis remonté en selle, sur mon fidèle destroyer destrier, j'ai donné un petit coup de rênes à la Tiger et hiaaaaa hiaaaaa, j'ai repris la route, le mors aux dents !!
Je suis arrivé à La Roque-Saint-Christophe , un village troglodyte à voir absolument : là aussi j'ai fait deux fois le tour du parking, j'ai même vu qu'il y avait l'un ou l'autre motard du groupe de Cap Moto, j'ai vu qu'il était possible de se restaurer à l'ombre des arbres ... et j'ai continué ma route, sans trop savoir si je n'allais pas y revenir !
Trois bornes plus loin, face à un parking rempli de camping cars, se dressait la Maison Forte de Reignac , un site assez impressionnant que j'ai eu envie de visiter. J'ai rangé la Tiger à côté d'un mobile home dans l'embrasure de la porte duquel est apparue une dame qui a engagé la conversation après mon poli "bonjour" !
Elle a vu "BAILLEUX" sur la plaque de la moto et elle a cru que je venais de "Baileux", voyez ? En fait, il y avait là comme une "concentre" de belges qui faisaient le tour de France en camping car. J'imagine que ça doit être assez sympathique comme mode de déplacement même si ça fait souvent tache dans le paysage. Un camping fait souvent tache dans un paysage mais un camping car, c'est une tache mobile, voyez ? Mais bon, rien à dire, chacun prend son plaisir où il veut, n'est-ce pas ?
Et bien moi, j'ai pris plaisir à visiter cette vaste demeure gagnée sur la roche, pleine d'objets hétéroclites qui ont sans doute chacun une histoire, d'escaliers de pierre ou de bois qui grimpent sur plusieurs étages ...

En cours de visite, je reçois un SMS de Jacques qui me dit : "Miam, miam chez les troglodytes. A+"
Je réponds : "Suis à Maison Forte"
Il me dit : "Sadique ! Nous on mange. On te retrouvera à maison forte."
La visite dure une bonne heure. J'ai la dalle. Je me dis que j'aurais peut-être dû les rejoindre pour casser la graine avec eux mais je ne voulais pas non plus bâcler la visite ... Je la termine donc. Y a rien à becqueter à la boutique. J'achète une bouteille de San Pellegrino que je descends plus vite que les escaliers qui me restent à dévaler pour rejoindre la moto. Je taille une bavette avec quelques sexagénaires en goguette qui s'apprêtent à visiter à leur tour la bâtisse. Je me prépare doucement : tour de cou, bouchons dans les oreilles, fermeture de toutes les tirettes-éclairs ... Pas de Jacques, de Solange, de François, d'Alain ou de Didier à l'horizon. Je ne vais tout de même pas rebrousser chemin, bon sang !
C'est décidé, je reprends la route sans demander mon reste, ciao !!
On dit que "ventre affamé n'a pas d'oreilles" mais il semble qu'il n'ait pas d'yeux non plus car je n'ai pas jeté un oeil au Château de Commarque , ni même à celui de Puymartin qui se trouvaient sur la route aux KM 97 et 107 !
Je suis donc arrivé à Sarlat-la-Canéda vers 15 heures, la vessie pleine mais le ventre désespérément vide ...

 

Jour 4, 2ème boucle, troisième !!!

Ouais, je sais, déjà rien que de lire le titre, c'est fatigant ! Mais bon, il faut bien numéroter les chapitres pour donner une suite logique au récit, non ?
J'arrive donc à Sarlat-la-Canéda (ça fait bougrement espagnol comme nom de patelin, hein ?), je parcoure quelques rues à pas d'homme, le centre ville semblant bien plus dédié aux piétons flâneurs qu'aux engins motorisés en tous genres et en tous lieux ...
Au bout d'une rue faite de pavés couleur "terre de France", j'atteins une place envahie par un tas de motos. Je n'ai toutefois que l'embarras du choix pour planter ma Tiger, ce que je fais. Je reste en selle quelques instants, le temps de décider si, oui ou non, je reste là ou bien si je continue le road-book.
Finalement, pressé par ma vessie, que je n'ai jamais prise pour une lanterne, même dans les nuits les plus noires, je me consulte et décide de rester là.
Je range le Tripy, les gants et le tour de cou dans la boîte à pains comme dit Jacques, j'accroche l'appareil photo autour du cou et je me dirige vers le haut de la ville, direction les jardins publics où je comptais prendre un peu le frais (?) et quelques photos de verdure. Fortuné, je tombe à pieds joints sur des toilettes publiques, ce qui fut j'avoue un grand soulagement ;-))
Après ça, je suis redescendu et me suis mis à arpenter quelques rues au milieu d'une foule relativement dense, jusqu'à entrer dans l'église du coin.
Quelques photos plus tard, qui je vois près des fonds baptismaux ? Le grand Gull ! Il était en compagnie d'Henri et de Bernadette. Nous sommes sortis de l'édifice et quelques secondes après, qui c'est qu'on voit apparaître sur la place ? Nan, pas la Madone, les miracles c'est pas ici !! Non, c'est François qui émerge de la foule avec un grand sourire !! Les grands esprits se rencontrent comme on dit, et les petits s'entrechoquent, n'est-ce pas Didier ?
Et donc, voilà, nous étions au grand complet ou presque. Sans se donner le mot, le groupe s'était reconstitué.
Il ne restait plus qu'à fêter ça autour d'un excellent 4 heures !
Mes amis ont tous pris une glace, j'ai préféré une crêpe vu que je n'avais rien mangé depuis le petit-déjeuner. J'ai tout de même eu droit à une boule de crème et à de la Chantilly que je n'ai pas pu laisser dans le plat : je suis contre le gaspillage, quel qu'il soit !!
Le gars qui a fait la Trans Tunisia en 1997 avec Didier ainsi que son inséparable acolyte se sont joints à nous.

Repus, nous avons rejoint la place qui n'était qu'à deux pas de là, pour récupérer nos machines.
Alors que la boussole du Tripy indiquait clairement qu'il fallait filer à l'ouest, Henri partit dans le sens opposé aux aiguilles d'une montre ;-)
Pas contrariants pour un sou, nous l'avons gentiment suivi sur deux ou trois-cents mètres, le temps qu'il se rende compte qu'il fallait faire demi-tour, ce que nous avons tous fait de concert ...
Je n'ai pas de photos des châteaux de Beynac et de Berbiguières qui se trouvaient respectivement à 12 et 26 kilomètres de Sarlat, sans doute nous sommes nous contentés de leur jeter un oeil distrait en passant : pensez, des châteaux, on en a vu d'autres, des plus grands, des plus beaux, des plus délabrés, des plus originaux ...
Pour celui des Milandes , situé à Castelnaud-la-Chapelle, nous avons toutefois fait une exception. On y a marqué l'arrêt, pour voir où avait vécu, pendant un temps, Joséphine BAKER, dont la plupart d'entre nous n'a retenu que la ceinture de bananes, à son grand dam ...
Il s'y donnait parait-il un beau spectacle avec des rapaces qui attrapaient des souris au vol mais, une fois encore, impossible de tout voir sans déborder de toutes parts du planning !!
Je suis devant, on arrive à Domme gottferdom, je me fourvoie et que fait François ? Alors que, sauf erreur, je devais m'être trompé pour la première fois du séjour, il en a eu assez qu'on se trompe manifestement. Entre Jacques plusieurs fois dans la journée, et Henri au moins une fois au sortir de Sarlat, s'en était apparemment trop pour lui, et dans ces cas-là, il s'en va, la tête dans la bulle !!
J'ai un peu tournicoté dans Domme et suis retombé sur le parcours quelques hectomètres plus loin, tout au plus. Tout les autres, à savoir Henri et Alain, m'ont suivi sagement et avec compréhension, et nous avons donc continué encore 60 kilomètres à bon rythme. Rien vu de Belvès ni du Cingle de Trémolat , taratata !! 

A un moment, j'ai été relayé par Henri qui a très bien maintenu le rythme aussi, pressé qu'il était de regagner le Domaine des Fargues pour le dernier repas du soir en ces lieux !
Peut-être était-il au courant des délices qui nous attendaient après tout ?
Car, outre l'accueil avec force boissons, alcoolisées ou non, et autres amuse-gueule, au menu du soir, il y avait des magrets de canard, cuits au feu de bois. Il faisait d'ailleurs tellement froid ce soir-là, qu'en plus de cuire les magrets, le feu de bois a été le bienvenu pour réchauffer les convives pendant l'apéro pris à l'extérieur.
Avant de gagner les tables, avec Bernadette nous sommes allés prendre livraison de sa commande de vin et de boîtes de foies, que nous avons rangée dans notre chambre.


Après, les tables étaient appelées une à une et on faisait la fille pour les magrets, puis les oranges en sauce et enfin les pommes de terre : un régal et même deux régals puisqu'on a pu y retourner ;-)
La soirée a continué avec le résultat du concours car quelques uns ont trouvé le temps de répondre à l'essentiel des questions si pas à toutes. Le panier garni a été emporté par ... je ne sais plus qui. J'avoue que je n'ai suivi l'histoire que de très loin ! En tout cas, félicitations à ceux qui ont pris la peine d'y participer et bravo à la gagnante ou au gagnant, voilà qui est dit !!


On a aussi eu des bonnes nouvelles de l'accidenté du voyage. Et oui, un voyage moto sans incident, accident ou panne, ne serait pas un voyage moto. Il y avait là un couple, Monsieur (Didier) et Madame (Virginie) qui roulaient tous deux sur KAWA Z800, noire pour lui, verte pour elle. La veille, au détour d'un virage même pas méchant, Monsieur a fait un tout droit, direction le fossé. Heureusement, le fossé n'était pas profond et il semble qu'il se soit arrêté suffisamment tôt pour ne pas plonger avec la moto, celle-ci s'étant immobilisée contre un arbre. Là je fabule peut-être car personne n'a relaté les faits avec précision, j'ai juste "brodé" autour des quelques photos disponibles sur le site de Cap Moto ...
Au final, il se retrouve malgré tout avec une jambe cassée et quelques broches métalliques. Démoralisée par l'accident et une météo qui s'annonçait à nouveau maussade pour la journée du lendemain, Virginie a fini le voyage en camionnette avec Paul, les deux Kawas chargées sur la remorque. Dommage, dommage ... Ce sont malheureusement des choses qui arrivent.
L'an dernier c'est Bernadette qui finissait la jambe dans le plâtre et qu'on rapatriait de Sardaigne avec Henri après seulement 3 jours de voyage ! Une Bernadette qui, un an après, malgré une soixantaine de séances de kinésithérapie, claudique encore, même si très légèrement ... J'en profite pour souhaiter à tous les éclopés, graves ou légers, de ne garder aucunes séquelles de leurs mésaventures osseuses.

 

Et donc, quelque part, le voyage touchait déjà à sa fin, puisque le lendemain matin nous rebroussions chemin pour rentrer en Belgique !
Afin de gagner un peu de temps, j'ai commencé un empaquetage partiel de mes petites affaires après avoir choisi ma tenue du lendemain ;-)
Dans le même souci de ne pas (faire) perdre trop de temps, j'avais également décidé de prendre le petit-déjeuner déjà équipé de la tenue motard (sauf le casque) pour ne pas encore devoir me changer ensuite et ne pouvoir "clôturer" les bagages qu'en dernière minute !!
Voyez comme je suis organisé et soucieux de ne pas me faire attendre ...
Oui mais, car ... il y a un mais !
Vous l'allez voir tout à l'heure ;-))
Bonne nuitée et rendez-vous incessamment pour la suite à l'écran ?
Allez, ça diminue, on touche au but ou presque !!

 

Jour 5

Nous y voilà à ce fameux cinquième jour !
Comme je l'ai dit, j'avais "anticipé le départ" dans la mesure où j'avais pris un peu d'avance la veille en bouclant pratiquement mes bagages ...
Le problème, pour peu qu'on puisse le qualifier comme tel, c'est que ma Dulcinée n'en avait pas vraiment fait autant.
Après un petit-déjeuner qu'elle et Gabrielle ont pris avec un ... "léger" décalage par rapport à d'autres qui l'avait déjà avalé à 7h32', après le briefing habituel avec P-Y auquel j'ai assisté, et alors que j'étais prêt depuis fort longtemps, je me suis senti en devoir d'aider à charger leurs bagages dans la Golf ainsi que les produits achetés par Henri et Bernadette au soir de la dégustation ...
Avant cela et étant entendu que la météo s'annonçait exécrable, j'avais été demander à François, puis à Alain, qu'elles étaient leurs intentions concernant le trajet vers Bourges. François, qui n'avait même pas planté le Tripy I sur le guidon de la Breva, comptait suivre son Garmin alors qu'Alain avait juste indiqué la destination Bourges sur son Tripy orange ...
Quant aux autres, les couples Solange & Jacques ainsi que Bernadette & Henri, qui logeaient un peu à l'écart dans d'autres bâtiments, je ne savais absolument pas ce qu'ils comptaient faire. Ils n'ont pas pris la peine de venir jusqu'au grand parking pour en discuter.
Jacques a bien passé la tête à un moment pour gueuler un bon coup afin que je m'active, mais c'est tout !
Quand je suis arrivé en queue de cortège et que je me suis aligné, ils ont tous taper les bras en l'air en dodelinant du chef de gauche à droite, ce qui a eu le don de m'énerver un peu plus encore car je l'étais déjà passablement vu qu'aucun d'entre eux n'était venu en renfort : bonjour la convivialité ...
En ce qui me concerne, j'avais allumé le Tripy et j'avais chargé le road-book du jour ... au cas où ... mais je n'avais pas encore pris de décision : j'attendais de voir ce qu'allaient faire les autres, comme souvent !!
Il n'a pas fallu attendre longtemps. Dès qu'on est arrivé en bas de la toute petite route, ils sont TOUS partis à droite alors que le Tripy indiquait de tourner à gauche. J'ai donc tout de suite compris qu'ils avaient choisi d'aller droit au but, façon TGV plutôt que de monter dans le tortillard ;-)
J'ai hésité 3/4 de seconde tout au plus et, n'écoutant que mon instinct primaire, j'ai pris à gauche !!!
J'ai fait un geste pour les saluer mais très discrètement, de peur qu'ils changent d'avis et se mettent à me suivre ;-)
Sans doute avais-je besoin de solitude ? Finalement, je suis un solitaire ... Il faut dire que la plupart du temps, un motard est tout seul dans son casque, face à la route et il peut rester ainsi, de longues heures sans échanger quoi que ce soit avec qui que ce soit. C'est bien un plaisir solitaire à la base. Après, c'est vrai, à l'étape, il faut composer avec les autres solitaires ;-))

 

Ainsi donc, malgré une météo de merde, il ne faut pas avoir peur des mots, surtout quand ils ont le mérite d'être clairs, je suis parti TOUT SEUL pour un road-book de 410 bornes, road-book qui, je le savais par avance, allait tournicoter dans tous les sens jusqu'à en perdre le nord, le sud, l'est et le reste !!
A côté de ça, celui des copains a été on ne peut plus simple : N21, A20 et N151, via Périgueux, Limoges et arrivée à Bourges prévue à l'Hôtel Brit du Lac Val d'Auron à 15H00 et restauration rapide sur le bord de l'autoroute !!
Très peu pour moi !!
Je n'aime pas du tout ces retours "bâclés" sous prétexte qu'on n'a pas trop le temps ou qu'il fait mauvais.
Une petite charentaise tout de même pour m'excuser, mais à peine à peine, de les avoir fait attendre si longtemps pour finalement leur fausser compagnie après 1 ou 2 kilomètres de parcours commun !!
Avant d'attaquer la suite, que diriez-vous de taper un oeil sur l'album photos du jour ?

 

Jour 5, suite.

J'ai préféré saucissonner le compte-rendu de ce 5ème jour, pour qu'il ait l'air plus court !
410 bornes donc, à se taper tout seul dans son froc et dans son casque, sous une pluie qui n'a de cesse de tomber et encerclé parfois par une brume épaisse qui empêche de voir à plus de 20 mètres ...
Mais que suis-je venu faire dans cette galère ?!?
Pourquoi n'ai-je ... Quoi ? De la neige ? En plus ? Mais non !! Pourquoi n'ai-je donc pas suivi les copains plutôt que de n'écouter que ... la petite voix qui m'a soufflé à l'oreille de n'en faire qu'à ma tête de mule !!
Tant pis, mon gars, maintenant tu assumes !!
Et donc après quelques routes roulantes, je suis entré dans le vif du sujet : Saint-Maime-de Péreyrol > Montanceix > Marsac-sur-l'Isle - attention route étroite :-( > crochet par l'Intermaché de Chancelade pour un appoint de 22.08 € d'essence > Bourdeilles et Brantôme - WP 27 - pour le premier arrêt PCP, (photos, café, pipi), café que je prends en terrasse car le bistrot est surchauffé et alors qu'il est déjà 11H00 et que j'ai parcouru tout juste 88 kilomètres : une moyenne de 40 à l'heure, génial !
Je repars direction Champagnac-de-Belair, Saint-Pardoux-la-Rivière, Nontron, Piégut-Pluviers, aah ça, pour pluvier il pluviait c'est sûr ! Marval, La Chapelle-Montbrandeix, La Mazaurie, Cussac, Oradour-sur-Vayres, "Rochechouart" et DOLMEN à babord toute !
Et bien non, la "roche n'a pas chu" : le dolmen tient sur ses pattes, près à bondir ;-). Je tourne autour, le prend de tous côtés, le Canon sous le manteau pour qu'il ne prenne pas l'eau !
Il est 13H00 et j'ai rajouté 95 bornes au compteur, la moyenne augmente, c'est déjà ça !
J'ai la dalle et je n'ai vraiment pas envie de sauter un repas, comme je l'ai fait la veille. Je continue donc une dizaine de kilomètres même pas, et j'arrive au WP 57 à Saint-Victurnien . Il y a là un bistrot, sur la Place du Chanoine Merlin, au numéro 1. Je plante la Tiger, enlève le casque, passe la tête dans l'embrasure de la porte que j'entrouvre et demande s'il reste quelque chose à becqueter pour un "pauvre motard égaré et affamé".

 

Jour 5, suite et fin ... peut-être !

Attention quand je dis "fin ... peut-être", ne croyez pas que vous vous en tirerez comme ça. Si je termine effectivement le récit du 5ème jour, il restera encore celui du sixième. Et, priez le Seigneur que, dans l'élan, ou le caribou pour mes amis canadiens, je n'en invente pas un septième !!

 

Une pizza, ça irait ? me demande la demoiselle derrière le comptoir, la casquette bleue vissée à l'envers sur la tête ...
Parfait ! que je lui rétorque avec un sourire jusque là !
Je demande l'autorisation de retourner à la moto pour décrocher le sac de réservoir non sans avoir préalablement dévissé le pied du Tripy pour le mettre à l'abri.
Je réintègre le bistrot, me débarrasse de la veste en plastique et du blouson, pose mes gants sur le radiateur qui n'est même pas tiède, mais bon ... et commande un soda brun pour patienter.
C'est à ce moment-là que je découvre que le bistrot est "fumeurs friendly" et l'odeur âcre de tabac envahit mes petits poumons sevrés depuis belle burette ...
J'en ai presque la nausée mais je résiste : ce n'est qu'à ce prix que j'aurai droit à ma pitance. La pitance contre la pénitence, en quelque sorte ...
Du coup, je choisi la pizza "Royale", qui coûte 50 cents de plus mais qui est garnie d'olives. C'est donc ça, la pitance contre la pénitence au jardin des oliviers, vous voyez la cène d'ici je suppose !!!
Je patiente donc, le temps de la confection et de la cuisson en regardant la télévision.

 

Justement, tiens, à propos de télévision, c'est l'heure de l'émission "On n'est pas des pigeons !" sur la RTBF ...
Permettez que je vous laisse un moment ? Merci !!

 

Voilà, après les pigeons, les infos ! Justement, que je vous parlais de tabac là, c'est aujourd'hui la journée mondiale sans tabac. Ainsi donc, un fumeur sur deux meurt à cause de la cigarette : le voilà averti, et comme un homme averti en vaut deux, l'autre l'est aussi et tant qu'à faire, nous voilà tous avertis car on meurt tous un jour ... ou l'autre. Autant l'autre comme disait ... l'autre !!!
Pfffffffff ...

 

Et cette pizza alors ? Elle arrive ??
Ben ouais, qu'elle arrive !
Et alors, ça valait la peine d'attendre ??
Ben ouais, ça valait, valet !!

Oh, c'était pas la pizza "della mamma" ni de la "bella mamma" mais vu les circonstances et l'endroit, il n'y avait vraiment pas de quoi se plaindre et quand la fille à la casquette à l'envers m'a demandé si c'était bon, je n'ai pas menti en lui répondant par l'affirmative. Après ça, j'ai bu un café "ristretto", j'ai remercié, j'ai salué la compagnie, dont un VRP qui connaissait la Belgique et Charleroi pour sa fantastique équipe de basket-ball. Et oui, Charleroi n'est pas connu que pour ses terrils  !!
Le temps était toujours aussi maussade, comme on dit dans les services secrets israéliens et même pas dix bornes plus tard j'arrivais à Oradour-sur-Glane . Voilà bien un site qui mérite mille fois la visite pour le devoir de mémoire qu'il entretient mais en la circonstance, pour l'avoir déjà arpenté lors d'un précédent voyage d'une part, à cause de cette météo aussi triste que l'endroit d'autre part et enfin, parce qu'il restait encore 200 kilomètres à parcourir pour atteindre Bourges , j'ai juste fait le tour du parking où j'ai vu la camionnette d'assistance de Cap Moto d'ailleurs, et je suis reparti vers d'autres ... Cieux , pas plus cléments hélas, puis Vaulry, Le Châtain, Châteauponsac, Saint-Hilaire-la-Treille, Arnac-la-Poste (!), Saint-Agnant-de-Versillat, Saint-Germain-Beaupré, La Chapelle-Baloue, Crozant, Saint-Jallet, La Jarrige, Orsennes, Montchevrier, Le Magny, La Châtre, tous des noms de patelins qui auraient pu chanter à l'oreille mais qui pleuraient plutôt, tant ils étaient ensevelis sous un ciel si bas qu'un motard se serait perdu ...


Plus encore qu'en d'autres "temps", le pilotage d'une moto dans ces conditions nécessite une attention extrêmement soutenue et sans doute cela empêche-t-il de penser à quoi que ce soit d'autre, de sorte qu'on ne s'ennuie absolument pas. A un moment j'ai rejoint deux autres motards qui se sont rangés quelques secondes pour admirer le paysage (?) et qui sont repartis juste après, à mes trousses. J'ai pris plaisir à forcer un peu le rythme jusqu'à ce qu'ils lâchent l'affaire ... Je sais, c'est un peu idiot, mais voilà qui m'a fait gagner un peu de temps ;-))
A La Châtre, j'ai osé quitter le road-book, voyez comme je m'émancipe n'est-ce pas, pour atteindre un SUPER U et faire le plein de super 95 pour 21,84 €.


A ce stade j'avais atteint le "way point" 104 et autant dire que je touchais presqu'au but, Dieu merci et Mbokani aussi ;-))
En fonction de l'E.T.A. affiché par le Tripy, j'ai un peu baissé la garde et j'ai commencé à flâner. Je me suis arrêté tout près de Venesmes pour prendre en photo un four à chaux du 19ème siècle mais finalement je n'ai pas trouvé un angle de prise de vue satisfaisant et déçu, je me suis un peu enfoncé dans la campagne pour me soulager contre un arbre séculaire ou presque ;-)
Plus tard, je me suis à nouveau écarté quelque peu du road-book pour planter la Tiger devant la Basilique Notre-Dame-des-Enfants à Châteauneuf-sur-Cher , un édifice qui a une bien belle histoire qui vous est contée si vous prenez la peine de suivre le lien.
A ce moment là, j'étais à un jet de goupillon de l'hôtel, quelque 25 bornes à vue de nez et j'y suis arrivé vers 18h45 si je me souviens bien ...


Lorsque j'ai rangé la Tiger toute crottée dans l'alignement des autres motos, j'ai entendu qu'on m'appelait mais j'ai fait la sourde oreille, juste un peu, pour marquer le coup, et puis j'ai dit à François, Henri et Bernadette, qui prenaient le frais en terrasse : "Tiens, vous êtes déjà là, tizautes ??" et j'ai été à l'accueil où on m'a donné le numéro de chambre qu'on avait allouée au couple mythique mi-raisin que nous formons depuis 33 ans, ma Tendre et moi ...
J'arrive à l'étage, je frappe à la porte, personne ne répond. J'insiste. La porte de la chambre d'à côté s'ouvre, un gars passe la tête, je le questionne, il me dit que ma Tendre n'est sûrement pas dans la chambre en question, vu que c'est un pote à lui qui l'occupe mais qui n'est pas là pour le moment. Je me gratte les cheveux ... Je frappe à la porte d'en face, presqu'au hasard, pas de réponse non plus ! Pfffffff ... Même pas fichu de me souvenir d'un numéro de chambre, c'est dire si j'ai la tête bien vide et que je suis bien fatigué !! Je redescends à la réception. On me redonne le numéro, le même à priori ;-) et me voilà reparti. Je répète le numéro sans cesse dans ma tête tout au long du trajet et, miracle, je frappe à la bonne porte pour enfin tomber dans les bras de ma Josée qui s'inquiétait un peu, il faut bien le dire ...


Le repas du soir, initialement prévu à 19h30 a été reculé à 20h30 dans la mesure où les quelques équipages qui avaient effectué le VRAI road-book du jour sont arrivés au compte-goutte. Lorsque nous avons été invités à passer à table, le garçon nous a bien précisé que le buffet, bien garni de belles choses, n'était pas pour nous !
On a donc sagement attendu qu'on nous apporte d'abord le feuilleté de patates caché sous sa feuille de salade, puis la cuisse de lapin et sa purée Mousseline, petits pois et enfin, le cake au chocolat et son coulis de grenadine. Voilà qui n'a même pas gâché notre bonne humeur, contents que nous étions d'être à nouveau tous réunis autour d'une bonne table !
Pierre-Yves a de nouveau pris la parole pour le debriefing du jour et le briefing du lendemain, il a invité tout le monde à envoyer ses photos pour qu'elles soient mises en ligne sur le site de Cap Moto et il a gentiment fait référence à mon blog en disant que j'avais "une belle plume" ... Il a d'ailleurs mis un lien vers mon blog sur le site, ce dont je le remercie.
Et bien voilà : encore une de faite ! Une que les boches n'auront pas !!

 

Demain, 22 mai, dernière ligne droite, toute faite de virolos, direction la casbah !!!
Ah oui, j'oubliais : lors du repas, on a voté à main levée pour savoir qui faisait le road-book le lendemain et tout le monde a tendu le bras en l'air, voire les deux en ce qui me concernait ...

 

Jour 6


Ainsi donc, nous étions à Bourges ville bien connue pour son printemps, le fameux "Printemps de Bourges" !!
Et de printemps, il en était finalement bien question ce matin là car, comme le dit François dans le début de son rapport du jour, "C'est inespéré : il fait beau !" Lustucru ??
Comme le dit aussi François, le petit-déjeuner n'a pas laissé de souvenir "imputrescible" ... contrairement aux fruits "frais" qui avaient tous une toute petite mine, comme s'ils avaient fait la bringue toute la nuit !
Mais bon, on va pas faire la fine bouche : ça reste un hôtel étape, rien de plus ... avec sèche-cheveux dans la chambre tout de même. Je sais ça n'émeut pas les chauves ;-))
Et donc, comme à chaque fois, j'ai aidé au chargement de la Golf qui a aussi transporté un sac souple appartenant à Solange & Jacques.
Avant de quitter les lieux, j'ai graissé la chaîne de la Tiger. Je sais, on est censé faire ça à chaud mais la veille, j'ai été trop fade pour le faire. Henri m'a aidé à la mettre sur la béquille centrale et il a aussi tapé du pied sur le pneu pour qu'il tourne et que je puisse ainsi généreusement badigeonner les o-rings !
Il n'y avait plus qu'à lever le camp. Le road-book affichait 416.9 kms jusqu'à Vervins et puis ... plus rien.
Il est vrai qu'à partir de là, la Belgique étant tellement vaste, chacun pouvait bifurquer vers le Nord ou le Nord Nord Est ou le Nord Nord Ouest pour regagner son lieu de résidence ...
Dernier point avant de partir pour de bon. Il n'y avait qu'un "spot" touristique prévu cette fois et c'était "BOURGES au kilomètre Zéro". Autant dire qu'on l'a zappé, d'autant que François, Didier, Jacques et Solange, arrivés 3 heures avant moi la veille à l'hôtel, avaient visité la ville à pied, de part en rempart ... Hein ? Y a pas de remparts à BOURGES ? Ho, hé , c'était juste pour le jeu de mot(s), saisissez ça ??


Et donc, nous voilà E-N-F-I-N partis, pour de bon cette fois et tous ensemble. Ouais mais nan ... Pas tous ensemble puisque le Grand Gull a opté pour les voies rapides. Il m'a avoué qu'il était sur les rotules. Et pourtant, même comme ça, il me dépassait encore d'une tête ;-)))))
Faut dire à sa décharge :
1/ que ça faisait des plombes qu'il ne roulait pas de façon aussi intensive
2/ que les gars de Cap Moto ont oublié de charger son "masque respiratoire" dans la camionnette, un truc qu'il utilise la nuit à cause des nombreuses apnées dont il est sujet. Donc là, il avait très mal dormi et il était d'autant plus dans le gaz !
Quelques noms de patelins pour vous situer ? Non ?? Allez ouiiiiii !!
Fussy, Menetou-Salon, Henrichemont, Ivoy-le-Pré-et-le-bonheur-dedans, Les Naudins, Oizon, Châtillon-sur-Loire, Briare, Ouzouer-sur-Trézée, Breteau et Bléneau où nous marquons le premier arrêt "PCP" !
Nous sommes rejoints par la camionnette d'assistance qui, pour rappel, tire une remorque sur laquelle deux belles Kawa Z800 prennent la pause.
Paul, le chauffeur et un des organisateurs ainsi que Virginie, la femme de Didier, l'infortuné qui a fini au fossé, se joignent à nous pour boire la tasse.
L'histoire ne dit pas si Paul et Virginie furent heureux et eurent beaucoup d'enfants, mais je présume que non, toutes les histoires ne finissent pas forcément bien ;-)))
On repart : Villeneuve-les-Genêts, Champignelles, Charny, Villefranche, Saint-Martin-d'Ordon (alors que frère Jacques sonne les mâtines, sonne les mâtines, ding ding don ...), Bussy-le-Repos et Villeneuve-sur-Yonne au WP 45, 162ème kilomètre du road-book !
Rue du Commerce, Place du Marché, on range les motos. le "Bar Restaurant de la Halle", au n°27 fait face à la place. Le gars refuse (poliment) de nous accueillir pour plein de mauvaises raisons et il nous conseille un autre restaurant au bord de l'Yonne. On récupère nos brêles. On descend jusqu'à la rivière. Le restaurant affiche complet. On refait un tour gratuit et on se rappelle qu'il y avait un autre restaurant dans cette même Rue du Commerce. L'ANNEXE qu'il s'appelle. 

On s'inquiète et la patronne nous invite cordialement à prendre place, enfin !! Pourquoi le type de tout à l'heure ne nous l'a pas conseillé, là est la question. En tout cas, on n'a très probablement pas perdu au change. On y a très bien mangé, entrée, plat, dessert et boisson pour "pas un rond" ou presque !! En plus la patronne était sympa, une casquette façon "Titi parisien" vissée sur la tête et les lieux étaient propres et décorés de ci de là d'objets de caractère, madame nous avouant qu'elle aimait chiner.
L'établissement est relativement nouveau dans la mesure où sur "Google Earth - Street View" il est toujours en attente d'affectation ...
Temps mort pour les photos ? les photos du jour
Tout au long de notre périple qui longeait régulièrement des rivières, nous avons pu remarquer qu'elles étaient souvent gorgées d'eau (ben tiens !) et prêtes à sortir de leur lit. La dame du restaurant nous a d'ailleurs dit qu'on en était là parce qu'on les retenait sinon Paris serait noyé ... J'avoue que j'ai pris cela pour argent comptant ...
C'est 140 bornes plus tard que nous avons marqué l'arrêt PCP suivant, à Châtillon-sur-Marne et pas à Châlons-sur-Marne comme le dit François erronément, au Bar "Urbain II" du nom du Pape qui avait succédé à, hum, Urbain Ier ou Urbain TouTCourt ou LeBref (?), de toute façon on s'en fout, n'est-ce pas ?
Quand nous sommes arrivés sur les lieux, nous avions, si je ne m'abuse, le choix entre plusieurs bistrots mais la tenancière, très urbaine, a eu l'excellente idée de sortir des chaises en terrasse : autant dire que nous nous y sommes précipités !!
Au moment de quitter les lieux, comme personne ne semblait se décider à partir en premier, j'ai pris la tête du convoi, droit sur la selle comme le "i" de la Tiger, le panache SHOEI blanc et orange au vent, fier comme Bar Tabac, merci Fernand ;-))
A un moment, Alain s'est porté à ma "hauteur" pour me dire qu'il avait besoin de carburant. On a bien roulé jusqu'à la périphérie de Laon jusqu'à ce qu'il se perde peu à peu dans mes rétroviseurs. J'ai compris qu'il ralentissait l'allure pour économiser de l'essence mais à ce point là, il aurait tout aussi bien fait de couper son moteur et de continuer à pied, flanqué de sa superbe Tiger 1050 Sport rouge ...


Justement comme on était en périphérie d'une grande ville, j'étais sûr qu'on trouverait son bonheur et c'est l'Intermarché du coin qui l'a sauvé. Il m'a dit que le compteur affichait une autonomie restante de "Zéro" et j'ai donc mieux compris son désarroi. Tant qu'à faire, nous avons tous fait le plein. Moi-même je venais juste de passer en réserve, ce qui me laisse quelque chose comme 75 à 90 bornes de rabiot en fonction du mode de conduite ...
35 bornes plus loin nous mettions un point final au road-book. Nous nous sommes rangés sur le bas côté et nous sommes salués. Alain, Didier, Jacques et Solange, ainsi que François je suppose, tiraient tout droit vers Mons via Maubeuge, pendant qu'Henri, Bernadette et moi, nous penchions plus vers Chimay. A Macquenoise, nous nous sommes arrêtés une fois de plus pour nous saluer à nouveau. Après ça, j'ai pris Chimay, puis Virelles, Froidchapelle, Cerfontaine, Silenrieux et Walcourt, un dernier bel enchaînement de routes à motards, pour finir en beauté. Je dis ça mais pour ce qui est du tronçon à partir de Silenrieux, ça devient limite scandaleux. Le milieu mais surtout les bords de la route commencent a être infestés de nids-de-poules. Moi qui aime "soigner mes trajectoires" et qui "plonge à la corde" mieux que personne, me voilà vraiment en danger. J'ai l'air de rigoler, comme toujours diront certains, mais non, il n'y a vraiment pas de quoi rigoler : ça devient vraiment dangereux. Il faut bien se maintenir au 2/3 droit de la chaussée à défaut de quoi on risque sa peau, c'est sûr !!
C'est vraiment dégueulasse de voir l'état dans lequel sont nos routes. Quand je vois le pognon qu'on nous suce, je viens de remplir ma déclaration d'impôt c'est vous dire comme j'ai les idées claires à ce sujet, et bien quand je vois ça et quand je vois l'état de ... notre Etat et des institutions qui vont avec, il y a vraiment de quoi se poser des questions et, pour en revenir à notre sujet particulier, tous ces motards en colère ont bien raison de l'être et ils ont tout aussi raison de le montrer !!
Ces derniers kilomètres m'ont quelque peu mis de mauvaise humeur mais ... passagère ... même si je suis toujours seul sur ma selle ;-)
J'étais à la maison à 20h30, avant Josée et Gabrielle, ce qui était relativement inquiétant, mais cela est une TOUTE AUTRE HISTOIRE ...

 

Et bien voilà, on est arrivé au bout du bout les gars : c'est pas beau ça !!
Il reste encore l'un ou l'autre truc à dire mais ça fera l'objet du compte-rendu du septième jour, comme annoncé, hé hé, l'épilogue quoi !!!

 

Le huitième jour ... (?)

C'est vrai, ça, même l'Autre-là, le Grand Manitou qui a tout manigancé, il s'est bien démené les six premiers jours, même si, entre nous hein, que ça ne sorte surtout pas d'ici, il n'a pas été jusqu'au bout et n'a pas tout parfait, mais après, arrivé au septième jour, il n'a plus rien branlé : il a acheté quelques billets d'avion et "qui m'aime Me suive", il s'est envolé vers d'autres cieux !!
Ainsi donc, repos le septième jour d'où l'idée du titre qui rappelle en outre l' excellent film de notre Jaco avec Daniel Auteuil et le surdoué Pascal Duquenne ! Copain Harry !!!
Et donc ce huitième jour, c'est un peu comme une troisième mi-temps : après le match, on sort les stylos, on rediscute tactique, on refait la partie et après quelques chopes, on refait un monde ... plus-que-parfait : on finit le travail de l'Autre-là !!
J'ai comme l'impression de boucler, non ?
Bon, j'ai le titre, j'ai le stylo à bille, y a plus qu'à épiloguer, comme promis. Le truc, c'est que je ne sais pas trop ce que je pourrais ajouter à ce compte-rendu déjà extrêmement long et extrêmement fouillé ...

 

Vous noterez, une fois encore diront certains, la parfaite I-N-U-T-I-L-I-T-E de cette note ... Attendez ?!? Si on y va par là, quid de "l'utilité" de ce blog tout entier, alors ?
M'en fous ! Si on supprimait tout ce qui est inutile, on vivrait sûrement plus heureux, dans des cavernes ...

 

Le huitième jour ... Happy Log !

Extraordinaire François qui a tout compris : l'inutile est essentiel. On est bien d'accord là-dessus d'autant que l'essentiel est une notion à géométrie variable et que du coup, l'inutile a toute sa place et tout autant le droit de citer !
Après ce préambule plein de bon sens, me semble-t-il, j'ai pensé que cet épilogue pouvait éventuellement prendre l'aspect d'une espèce de sorte de bilan avec les "plus" d'un côté et les "moins" de l'autre à la grande différence qu'un bilan doit être équilibré avec, au total, l'actif qui doit être égal au passif, n'importe quel comptable, même non expérimenté, vous le dira ;-)
Ici, s'agissant d'un voyage à moto, vous pensez bien qu'il y aura comme qui dirait un défaut, un déséquilibre et que les "plus" prendront le pas sur les "moins". Si ça n'était pas le cas, il y a belle burette que j'aurais laissé tomber, vous pensez bien !!
Et donc voilà.
Pour ce qui est des plus :
+ rouler à moto : où qu'on aille et, à la rigueur, quel que soit le temps, sous le soleil, sous la pluie ou entre deux murs de neige, ça reste un plaisir absolu, en tout cas aussi loin que je sois concerné; On vient de faire près de 4.500 bornes et, croyez-le ou non, si rien ne me retiendu je repartira, ou presque;
+ les copains qu'on retrouve et avec lesquels on sait par avance qu'on ne se prendra pas la tête à discuter de choses essentielles ;-)
+ les coins qu'on traverse. Dès qu'on quitte les autoroutes ou les grands axes de transhumance, on n'imagine pas tous les endroits sympas qui se cachent dans les villages les plus reculés. Un petit square ombragé suffit souvent pour faire le bonheur d'un petit groupe de motards en goguette ... Une Leffe pour Jacques, une bière sans alcool pour François, un Perrier rondelle pour Henri, un Ice Tea pour Didier, un Coca pour moi et un petit blanc du cru pour Solange et Bernadette : le bonheur guette, guette, guette ... S-A-T-I-S-F-A-C-T-I-O-N !!!
Et puis il y a toujours ce fameux "PPDA" ... Rien à voir avec le présentateur à l'élocution approximative mais le fameux Petit Parfum D'Aventure ;-))

 

You know what ? Je vais en rester là. Je n'ai vraiment pas envie d'être négatif. Je pourrais me plaindre du climat à moitié pourri que nous avons subi au cours de ce voyage. Je pourrais me plaindre des hôtels de passage pas toujours au top. Je pourrais me plaindre du Domaine des Fargues pour les problèmes de clés inexistantes et de bruits persistants. Je pourrais me plaindre des libertés que certains s'octroient au lieu de respecter la route tracée par de sympathiques et gentils organisateurs. Je pourrais me plaindre des road-books un peu trop "tordus" parfois, c'est vrai, mais tellement ... bucoliques. Je pourrais me plaindre de certains copains qui se trompent trop souvent de route alors que d'autres ne pensent prioritairement qu'à leur petite personne et que d'autres encore, conservent toujours les mêmes travers.
MAIS JE NE LE FERAI PAS, parce que voilà bien une chose INUTILE qu'on fait à longueur d'année à cause du temps, du boulot, du boss, des collègues et des clients, du traintrain quotidien et de tous les jours, des voisins qui font des travaux même le jeudi de l'Ascension, des enfants qui vous oublient, des grands-parents qui vous accaparent. Par chance, je n'ai pas (encore) de petits enfants, mais la cigogne passera forcément un jour au-dessus de nos maisons. Voyez, la liste est longue, très longue, trop longue.
Alors, pour les quelques jours de répit où l'on peut s'évader, se changer complètement les idées, on va pas s'emmerder à se PLAINDRE, non mais !!!
You know what else ? Vivement l'Île de Man en août !! Et si possible, quelques virées dominicales d'ici là !!!
Faudra quand même que je m'attèle un de ces soirs à décrotter la Tiger, toujours en l'état depuis mercredi dernier ... Faudra aussi que je me décide à prendre rendez-vous pour le gros entretien des 20.000 km car elle en a un peu plus de vingt-et-un au compteur !

 

 

FIN DU VOYAGE !