Le Beaujolais 2013

Du 21 au 24 septembre


Comme si on y était (déjà) !


La mode est au "teasing" : succombons-y !
Mais contrairement à la pratique générale où on ne fait que suggérer et où il faut tout deviner, vous aurez droit, ici, à bien plus qu'un semblant d'ébauche de début de voyage !
Sachez donc, d'ores et déjà, qu'il se décomposera en 4 jours :
1. descente en 525 km jusqu'à Villié-Morgon
2. Première journée sur place : boucle titrée "Les villages dorés" : 216 km
3. Seconde journée "Boucle dans le Maconnais" : 171 km
4. Retour (déjààààààà !?!) vers Couvin : 536 km.
Que dit
Wiki de cette belle région vinicole, Nicole ?


Pour la première fois sur ce blog (quoi que, je me demande si je n'ai pas déjà fait le coup à l'occasion ...), je vais tenter un compte-rendu AVANT le départ. Une façon, la seule sans doute, d'ENFIN prendre François de vitesse ;-)))

 

 

Jour 1 : rendez-vous à Couvin où je retrouve François et les autres. Broum-broum, miam-miam, et glou et glou : excellent ce Chiroubles !
Jour 2 : beaux villages dorés et belles campagnes aux tons automnaux ... Ah ah ah, au tonneau ... Un délice ce Juliénas, hein ?
Jour 3 : Maconnais bien ici, hein les gars et les gonzesses ? Broum-broum, miam-miam ... On reprend une bouteille ? Un Brouilly s'il-vous plait ! Hic !!
Jour 4 : Pffff, on n'a pas goûté un p'tit Saint-Amour ? On va pas partir comme ça. Ouais, mais au p'tit déj, ça le fait pas ! Bah, c'est pas pour une fois ! Garçon ?!!? Un Saint-Amour et des croissants siouplai !! Broum-broum, miam-miam : aahh des bonnes grasses frites bien de chez nous et une Leffe blonde pour ponctuer ce beau voyage !!

 

 

Epilogue : chouette voyage, chouette ambiance, quand est-ce qu'on remet ça ??? A propos, Chef, un p'tit verre on a soif !!!

 


Faut pas confondre balade et ballade


Cette erreur est Trop Souvent commise ...
Alors, au pire, en cas d'hésitation, pourquoi ne pas mettre 3 "L", ou 4 comme chez Renault avec sa "4L" ??
Voici, pour commencer, et en guise d'introduction au voyage dont je suis revenu sain et sauf, comme vous pouvez le remarquer, voici donc une BALLADE, celle des pendus, de François VILLON, poète du Moyen-Âge. Pourquoi diantre cette ballade macabre, me direz-vous ? Tout bêtement, parce que l'hôtel qui nous a hébergés (allemands ou bretons, c'est selon !) pendant 3 nuitées n'était autre que "Le Villon" (à Villié-Morgon) et que la ballade dont question était affichée dans le hall de réception !
La voici, en bleu mais dans toute sa noirceur :

Frères humains, qui après nous vivez,
N'ayez les cœurs contre nous endurcis,
Car, si pitié de nous pauvres avez,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six :
Quant à la chair, que trop avons nourrie,
Elle est piéça dévorée et pourrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre.
De notre mal personne ne s'en rie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Se frères vous clamons, pas n'en devez
Avoir dédain, quoique fûmes occis
Par justice. Toutefois, vous savez
Que tous hommes n'ont pas bon sens rassis.
Excusez-nous, puisque sommes transis,
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l'infernale foudre.
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

La pluie nous a débués et lavés,
Et le soleil desséchés et noircis.
Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés,
Et arraché la barbe et les sourcils.
Jamais nul temps nous ne sommes assis
Puis çà, puis là, comme le vent varie,
A son plaisir sans cesser nous charrie,
Plus becquetés d'oiseaux que dés à coudre.
Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Garde qu'Enfer n'ait de nous seigneurie :
A lui n'ayons que faire ne que soudre.
Hommes, ici n'a point de moquerie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !

Pour que vous ne restiez pas "suspendus" d'avantage, sachez que tout (ou presque) s'est bien passé, qu'en 4 jours j'ai parcouru 1.587,9 km alors que le temps de roulage, si j'en crois l'ordinateur de bord de la Tiger, a été de 24 heures 18 minutes pour une consommation globale de pile 5 litres au cent.
Voilà pour les chiffres, les lettres suivront, votre compte est bon !!


1er jour



Première et très longue journée qui nous voyait quitter Couvin pour rejoindre Villié-Morgon avant le soir ...


Les organisateurs n'ont pas cédé à la facilité de nous faire emprunter l'autoroute.

Même pas le moindre mètre.

Seules des nationales et des départementales étaient au menu du jour et, les françaises sont là pour le dire, on les fait mourir de plaisir , il est parfois des départementales qui offrent beaucoup de plaisir aux motards un peu pressés par le temps ;-)


Mais commençons par le commencement, voulez-vous ?


Je suis arrivé à COUVIN vers 8h30 comme demandé.

Il y avait là déjà pas mal de motos sur la place et l'organisation nous attendait "A la ruche", un des nombreux cafés qui encadrent l'endroit !


J'ai décliné mon identité et j'ai reçu le road-book papier, que j'avais déjà pris la peine d'imprimer à la maison.
J'ai pris un café, pas offert par Moto 80, un peu décevant pour le coup, puis j'ai rejoint mes habituels acolytes à table.
On est partis vers 9 heures 15 je crois direction ROCROI.
Voici les
quelques photos de ce premier jour ...

Vu qu'il y avait beaucoup de kilomètres à abattre, on a tracé : on a traversé Signy-l'Abbaye, Rethel, Juniville, Pontfaverger, Bethenville, Saint-Martin-L'Heureux, Mourmelon-Le-Grand, La Veuve, Châlon-en-Champagne, Vitry-la-Ville, Loisy-sur-Marne, sans jeter le moindre regard en arrière, sans même soulager l'une ou l'autre vessie, 217 bornes d'une traite, jusqu'à arriver à Brienne-Le-Château, où nous avons planté nos béquilles dans le parking du Bar Restaurant "Le Saint Jean", un estaminet qui semblait sympathique mais il a bien fallu déchanter.

 

Vous me direz, vaut mieux déchanter que déjanter et je ne pourrai que vous donner raison !


N'empêche, au vu de la carte, il n'y avait pas grand choix et les prix n'étaient pas ce qu'on a l'habitude de voir dans les restos routiers sympas que nous fréquentons le plus souvent !


Il n'y avait rien à moins de 15 € et aucun menu "biker's friendly" !

Il y avait bien de la choucroute, c'était d'ailleurs la fête de la choucroute à Brienne, 4 tonnes de choux et de croutes étaient d'ailleurs prévues pour le week-end !

Mais un plat de choucroute à 22 €, avouez que ce n'est pas des plus engageant !!

Henri a pris un pavé de saumon alors que François et moi, avons jeté notre dévolu sur de l'andouillette ...

J'avoue que je ne savais pas trop ce que c'était et j'ai été assez rapidement fixé.

Une saucisse à base de tube digestif de porc : voilà bien un "truc" qui ne me fait pas peur.

J'en ai vu d'autre en temps de guerre ;-)

Autant j'ai apprécié (à sa juste valeur toutefois, on n'est évidemment pas là dans la haute gastronomie), autant François pas !

On a payé chacun notre dû, certains se laissant aller, comme d'habitude, à un copieux dessert gourmand.
On est repartis sur Dienville puis Bar-sur-Seine où nous sommes passés sur le road-book 01.b.
Direction Polisot sur la D452 jusque Les Riceys, puis Laignes, Montbard, Semur-en-Auxois, Précy-sous-Thil et Saulieu où nous décidons d'un second arrêt.

 

Un café où l'on s'est parfois déjà arrêtés lors de nos nombreuses descentes et/ou remontées de Belgique en France et Lycée de Versailles ...
Non loin de là, le restaurant de Bernard LOISEAU, un haut lieu de la gastronomie française où nous aurions certainement été déjeuner si nous y étions arrivés plus tôt ;-))
On a bu le café au "Bar du Nord" ...

Depuis que je le bois sans sucre, je l'apprécie de moins en moins, le café, d'autant qu'on se demande parfois ce qu'on y met dedans, le café ...

Là, on aurait dit qu'il avait séjourné une dizaine d'années dans le filtre ...
Il restait quelque 160 bornes à parcourir et on avançait ma foi très bien !
Pas une raison suffisante pour s'endormir sur ses lauriers. On connait la fable du lièvre et de la tortue, cette dernière se trouvant fort dépourvue quand la bise fut venue ... Ouais, pas sûr, mais bon ...ça remonte à si longtemps !!!


Saulieu, Autun, Montcenis, Blanzy, Cluny, Tramay et La Terrasse de Chiroubles, endroit surplombant toute la vallée du Beaujolais d'où l'on a pu voir le Mont Blanc qui se dessinait clairement à l'horizon.
Trop bien l'endroit, on y serait bien restés quelque temps encore mais il fallait rejoindre l'hôtel où nous étions tous attendus !


On y était vers 18h30 environ ce qui nous donnait le temps de s'installer, calmement, le repas du soir étant prévu à 20h30, heure locale ;-)


Chambre 313 au deuxième étage, déception : étriqué, l'espace se rapprochait de celui d'une cabine de ferry, idem pour les espaces de rangement.

Heureusement François est plutôt conciliant de ce côté là dans la mesure où il emporte bien moins de fringues que moi, moins coquet qu'il est ;-))

Pas de sèche-cheveux non plus !

Bon, nous on s'en passe plus ou moins mais il y avait quand même une bonne dizaine de couples et les épouses ont paraît-il dû se partager un ou deux de ces appareils qui circulaient dans l'hôtel ...
On a parfois été habitués à mieux, c'est indéniable !!


Nous sommes descendus au bar pour boire une bière en attendant qu'on nous invite à rejoindre la salle de restaurant. Henri a répété, haut et fort à qui voulait l'entendre, qu'une chope à 3.50 € c'était proprement du vol, un scandale, beaucoup trop cher !!

Tout au long du voyage d'ailleurs, il n'a pas arrêté de se plaindre du prix des choses, à croire qu'il a vécu toutes ces dernières années sur un garde-manger qu'il a constitué avant la guerre, sans savoir laquelle ... 


On a retrouvé nos amis Jacques et Solange qui étaient descendus en 2 étapes, accompagnés de Willy et Magda ainsi qu'Edwin, the best !!
Menu 3 services avec, en plat principal ce soir là, du poulet fermier, arrosé par un Saint-Amour dont les bouteilles étaient débouchées lorsqu'elles furent amenées à table, de quoi faire douter les éternels sceptiques sur le contenu desdites et des dives bouteilles évidemment.


Perso, le vin, je le bois, mais je ne prétends aucunement y connaître quoi que ce soit. Je le trouve juste meilleur au fur et à mesure que je vide les verres ;-))


Promenade digestive dans le parking de l'hôtel et traditionnel décompte des BMW par rapport "au reste du monde". Cette fois nous avons dénombré 24 bavaroises contre 28 "autres" dont je n'ai pas fait le détail. En fait ça fait 52 n'est-ce pas mais, ce soir là, il n'y avait que 51 motos sur le parking ...


Vous voulez savoir le pourquoi du comment ? Restez scotchés et vous le saurez !!


2ème jour !


On commence par les photos du jour , comme ça c'est fait et ça donne d'emblée une bonne idée de la beauté de la région.
Au menu du jour, un road-book de 216 kilomètres titré "Les villages dorés" !


216 km, une "bouclette", pas de quoi se lever à l'aube !


Rendez-vous à 8h00 pour le petit-déjeuner.

Au buffet, il y en avait pour tous les goûts.

J'ai chaque fois commencé par quelques céréales nappées de lait, suivies par de la baguette jambon/fromage et un fruit frais pour terminer le repas : "Mens sana in corpore sano" ! Le soir ce sera plutôt "In vino veritas" mais bon ... le vin, y a que ça de vrai n'est-ce pas ??


J'avais cru comprendre que nous roulerions avec Jacques, Solange, Willy, Magda et Edwin et, ne les voyant pas de la fenêtre de la chambre, j'ai pris tout mon temps.

J'ai même allumé ma tablette Samsung et j'ai visité les quelques sites habituels ...

 

C'est quand je me suis ENFIN décidé à rejoindre François et Henri au parking, que j'ai appris que nous n'allions roulé que tous les 3, Jacques et Solange se partageant entre leurs amis et nous pour les 2 boucles, un jour oui, un jour non ...


On démarre sans eux, pas d'omelette donc, et c'est là que je constate que je n'ai pas chargé le road-book du jour.

Je m'arrête. Mes potes s'arrêtent un peu plus loin pour m'attendre.

Je passe devant, guidé par mon fidèle TripyTwo !
Les D68, D43, D49, D504, D19, D120, passent par CERCIE, ODENAS, COGNY et nous conduisent jusque OINGT, un village classé parmi les plus beaux de France, un joyau du Beaujolais des Pierres Dorées !!

Pas le temps de descendre de moto que je me fais agresser parce qu'apparemment "je roule idiot" comme on dit dans le jargon motocycliste.

Il y avait en effet un tas d'endroits où j'aurais pu et dû m'arrêter pour faire "LA photo" de l'année !!

Là, stop, je dis non : on a chacun son sens du "beau" et je ne suis pas censé savoir que tel ou tel point de vue plaira plutôt qu'un autre, 200 mètres plus loin.

Je sais, par expérience, qu'on s'arrête parfois à un endroit et que sitôt reparti on se dit : "Merde, j'aurais dû rouler encore ... 200 mètres, la vue était plus belle ici !!"
Et puis, Merde quoi : quand Jacques le juge bon, il s'arrête, il prend sa photo et il ne fait chier personne. On l'attend juste quelques secondes (ou pas) et on repart de plus belle !

Là, non : je suis devant, donc JE ROULE IDIOT !!

Combien de fois n'ai-je pas suivi mes potes "droit devant" en me disant que "merde, là, si j'avais été seul, je me serais arrêté, il y avait LA PHOTO du siècle à faire, bon sang !!"
Petit coup de gueule en passant, voyez ?
Coup de gueule que j'ai poussé ce jour-là aussi, c'est dire si j'étais et suis toujours d'ailleurs plutôt "à fleur de peau" pour le moment, n'est-ce pas ?
J'ai même dit aux amis de rouler sans moi, comme ça ils pourraient s'arrêter tout leur saoul où bon et où beau leur semblait !
Phrase que j'ai (presque) regrettée au moment de la prononcer mais que j'étais prêt à assumer totalement ...


On a visité le village séparément, à bonne distance, et je suis certain d'avoir pris les plus belles photos ;-))


J'ai croisé le "groupe de Jacques" auquel j'ai failli me joindre mais cela aurait impliqué un second tour gratuit du village, ce que je n'étais pas vraiment prêt à concéder.

J'ai donc rejoint la Tiger et j'ai vu que François et Henri m'attendaient en souriant ;-))
Ouf, on va reprendre la route ensemble une fois encore, comme on le fait depuis plus de 13 ans maintenant !
Ce n'était toutefois que partie remise ...

 

A suivre !

 


2ème jour, suite !



Je viens de me rappeler que dans ce beau village de OINGT, dont les habitants s'appellent des Iconiens et des Iconiennes, il y avait sans doute plus de touristes que de locaux. Notamment, un imposant groupe d'américains à en juger par leur allure et ... la langue qu'ils parlaient.

 

D'ailleurs, au détour d'un sentier, alors qu'un couple s'apprêtait à en photographier un autre et pendant qu'ils comptaient, "one, two, three ..." j'ai ralenti le pas en continuant à compter avec eux "four, five, six ..." de sorte qu'ils se sont tous tournés vers moi et que j'ai dit "Don't look at me ! Look at the photographer !"

On a échangé quelques mots et, pour la peine, ils m'ont demandé de les prendre tous les 4 en photo, ce que je fis avec plaisir !

Ils m'ont proposé de me prendre en photo à mon tour mais j'ai remercié en disant que "I'm here with some friends who can do it !" et d'ajouter "Have a nice journey !!"


Plus loin, je suis entré dans un atelier où une peintre exposait ses oeuvres : toujours intéressant de discuter avec des artistes ... et ce qui les motive.
Plus tard, j'ai donc rejoint les amis qui m'attendaient pour reprendre la route.


Après OINGT, sur la D120, LE BOIS-D'OINGT, SAINT-ROMAIN DE POPEY où François, qui roulait intelligemment devant, marqua l'arrêt pour immortaliser sur pellicule le Château d'Avauges, puis BESSENAY, SAINT-LAURENT DE CHAMOUSSET et enfin TARARE où, comme le suggérait le road-book papier, il était possible de déjeuner (ben oui, on est à l'heure française, il ne faut pas l'oublier !)


Là, guidés par le GPS Garmin de François, nous nous sommes légèrement écartés du road-book pour atteindre un très haut lieu de la gastronomie non pas française mais mondiale ... et peut-être même interplanétaire.

J'ai presqu'envie de taire l'endroit tant il est convoité et tant il propose des plats pratiquement sans concurrence question rapport qualité/prix ! A ce stade, je me contenterai de vous donner l'adresse postale : il est situé sur la N7, Avenue Edouard Herriot, à Tarare donc ...

 


2ème jour, suite et ... fin (?)


Alors, vous avez sorti vos guides gastronomiques ?

Vous avez trouvé l'établissement qui a pignon sur avenue à Tarare ??

Ne cherchez plus !!

Si je vous dis qu'on est là, face à la Formule 1 de la restauration ?

Que l'enseigne comporte le nom d'un très célèbre canard, ami de Mickey, dans le monde de Walt Disney ?? Alors ??? C'est bon, vous avez trouvé !! Bravo !!!

 

On a fait la queue, on a commandé et on est sorti avec nos plateaux pour nous installer sur des bancs en bois, en terrasse.


Bon, évidemment, comparé au récit que nous firent Jacques et consorts sur le petit resto qu'ils dénichèrent plutôt tardivement et dont le cuistot leur mitonna un truc absolument délicieux avec ce qui restait en cuisine (sic !), on n'en menait pas large au moment de raconter qu'on avait bouffé un big burger au Mc Do de Tarare mais ... on a quand même assumé !!

Il est vrai que pour moins de 10 €, on a quitté le banc rassasiés, ce qui est l'essentiel, non ?

Non ??

Bon !!
Par contre, question café, sur le conseil de François, qui connait mieux la Maison que nous, il a été décidé d'aller le boire ailleurs ...

On est donc partis, direction ailleurs, en passant par JOUX, les D79, D64 et D131 jusqu'à un patelin appelé LES SAUVAGES, 23 kilomètres plus loin.


On a planté les motos devant le "Mot Bar" au fort relent de "Joe Bar Team" question enseigne devant lequel, d'ailleurs, trônait une splendide TRIUMPH jaune et noire.


Le patron des lieux se pointe, cheveux blancs, barbe hirsute, très longue et très fine tresse dans les cheveux, plutôt le genre qu'on verrait sur une HD voyez, mais non, il a fait un meilleur choix, lui ;-)

On a bu un café.

Entre charentaises, "LES SAUVAGES", on se demande bien pourquoi ce nom, hein ? Et de "meuhmeuhmer" le fameux Born to be wild des Steppenwolf ...
Ouais, bon, nous, on est plus "wise" que "wild" mais ça ne nous empêche pas d'abattre des ... "bornes" !!


Le petit José (1m60 en tirant fort) nous a rejoint avec sa "bouilloire" (GS à l'eau) et nous avons parlé de l'engin d'une part et de philosophie motocycliste d'autre part.

Je le rejoins quand il dit qu'on achète pas une moto pour "l'amortir" sur les années en spéculant sur ses coûts (achat, entretien, revente) mais que c'est juste POUR SE FAIRE PLAISIR, c'est d'ailleurs essentiellement UN OBJET DE PLAISIR sauf pour les navetteurs peut-être et encore, c'est qu'ils y trouvent plus de plaisir que de s'enferrer dans les bouchons inextricables de TOUTES les grandes villes !

 

Il n'a pas mâché ses mots concernant la GS qui semble faire quelques maladies "de jeunesse" malgré son grand âge ... Par exemple, pour ce qui le concerne, la répartition "automatique" du freinage se fait à concurrence de 30% sur l'avant et 70% sur l'arrière, de sorte ... que sa moto ne freine quasiment pas évidemment, et qu'il est obligé de se traîner et de changer ses plaquettes arrières tous les matins ;-)

Il semblerait que Luc (Paquier) ne soit pas non plus très satisfait du nouveau modèle qu'il étrennait également pour l'occasion mais là, je ne sais pas en substance le pourquoi du comment ...


Mais bon, la route nous rappelle, mec !

Salut et merci pour l'accueil ... accueillant !!


VALSONNE et 17.000 mètres plus tard TERNAND, "autre joli village des "Pierres Dorées", dont le vieux bourg, situé en hauteur, n'est autre qu'un village médiéval fortifié" ...

Des fois j'ai l'impression de parler comme un livre, je dirais même plus, comme un road-book !


On se range sur le parking à l'entrée dudit bourg.

Henri décide de faire l'impasse sur la visite, dixit "un village doré en cachant un autre", et nous annonce qu'il reste là à garder les motos.

Comme il fait bougrement chaud, on en profite pour laisser casques et vestes pendus à nos rétroviseurs et on entreprend la visite au pas de course pour ne pas le faire trop attendre.

 

Arrivés devant l'église, on fait d'abord une photo extérieure et puis on investit les lieux en faisant la génuflexion.
Le bedeau (sans doute) nous questionne d'abord puis, comme il a le temps, nous intime de nous asseoir pour écouter ce qu'il avait à nous dire sur les lieux et notamment sur la crypte souterraine découverte sur le tard et dont un artiste s'est consacré à tenter de reproduire les fresques qui devaient s'y trouver, sous la forme d'un triptyque dont j'ai aussi tiré le portrait à voir dans l'album ...

Oufti, je reprends ma respiration après une bien longue phrase !
Un bedeau aux formules oratoires très sympathiques et au sens du devoir accompli !9

On a continué la balade sur les quelque 60 kilomètres qui restaient via le COL DE LA CROIX DE THEL, SAINT-JUST D'AVRAY, GRANDRIS, LAMURE-SUR-AZERGUES, le Col de la Croix, MARCHAMPS et QUINCIE-EN-BEAUJOLAIS avant de regagner l'hôtel.


La 52ème moto était entretemps arrivée. SOuvenez-vous, je vous disais qu'il en manquait une le premier soir. Il s'agissait justement du "cokoteur" d'Henri qui avait donc passé la première nuit TOUT SEUL.

 

Le gars, un certain Jean-Noël, roulait sur une HONDA Transalp et effectuait là son premier voyage à moto.

Il n'était équipé d'aucun guide électronique, entendez par là aucun GPS, et roulait donc avec le "boules et flèches" papier.

Compréhensible qu'il ait été contraint de faire la descente en 2 jours dans ces conditions.

Il avait logé à AUTUN la veille.

Après la douche, nous l'avons retrouvé au bar et avons bu une bière ensemble et grignoté quelques morceaux de couenne de porc grillée, miam miam ;-))


Comme il restait du temps à tuer avant de gagner le restaurant de l'hôtel, nous sommes descendus en ville pour faire le tour du parc à gibier et du Caveau de Villié, une promenade apéritive en quelque sorte !


A table, nous avons retrouvé les mêmes, à savoir Willy & Magda, Jacques et Solange ainsi que le gars de l'assistance et son épouse. Il me pardonnera j'espère car j'ai oublié leurs prénoms ...

Le plat principal était fait d'un filet de saumon à la Beaujolaise.

Perso j'ai trouvé le mariage poisson/vin rouge plutôt improbable mais j'dis ça, j'dis rien, comme toujours car d'autres ont bien apprécié.

Bières pour Henri et François, eau et vin pour moi.

 

Nouveau petit tour sur le parking, histoire de s'aérer un peu puis on a regagné nos chambres.

On a demandé le mot de passe WI-FI à la réception.

On avait chacun le sien qu'on a dû encoder en s'enregistrant sur un site. J'ai surfé quelques minutes avant de, parait-il, tombé comme une mouche dès l'extinction de la tablette : ça c'est François qui me l'a rapporté.

La faute au vin sans doute ...


Au programme du lendemain, une plus petite bouclette encore, de 171 km exactement, dans le Maconnais, ponctuée par une dégustation chez Remy et Dominique PASSOT entre 17h30 et 18h30 ...

 


3ème jour !!!



Mine de rien, la moitié du voyage est déjà derrière nous alors ... c'est comme l'histoire du verre à moitié vide ou à moitié plein, sans s'inquiéter ici de savoir ce qu'il contient même si, pour l'occasion, on verrait bien un petit vin du cru ;-))
C'est sans doute parce que le kilométrage était fort élevé pour l'aller et le retour que les organisateurs ont ménagé des "bouclettes" sur place, pour nous éviter une indigestion kilométrique.
Tout le monde n'avait en effet pas le "loisir" de descendre en 2 étapes et de remonter pareillement.

Il aurait été mal venu de vouloir tout faire et tout voir en deux petits jours sur place.

Et ça, je crois que les organisateurs l'avaient bien assimilé.

 

Pour autant qu'il m'en souvienne, autant le road-book du premier jour nous fit emprunter des routes roulantes, faites de grandes courbes où la recherche de la belle trajectoire n'est pas un ... vain mot (hic!), autant ce second road-book ressemblait plus à ce qu'auraient pu nous pondre les gars de Cap Moto voyez, tout en "tournicoti tournicota", et passait presque exhaustivement par toutes les petites routes que comportaient la région et ses environs !!

 

Quelques photos pour illustrer le propos ...


Après le petit-déjeuner buffet à l'hôtel, on a cette fois été rejoints par Jacques et Solange, pour la balade du jour.

 

Un premier arrêt intelligent après quelques kilomètres pour mettre le paysage en boîte une énième fois, le même paysage d'ailleurs que nous avions vu l'avant veille, à la Terrasse de Chiroubles, mais cette fois couvert de brume, de sorte que le Mont Blanc s'était effacé de l'horizon ...

 

Plus loin, l'électronique infaillible de la GS de Jacques lui indiqua un souci de pression du pneu arrière et, de fait, il n'avait pas l'air en forme.

Nous nous mîmes donc à la recherche d'une station service équipée d'un gonfleur et nous nous écartâmes quelque peu du road-book pour la trouver, de sorte que nous nous perdîmes de vue quelque temps mais c'était pour mieux nous retrouver un peu plus tard.

 

Nous franchîmes quelques cols de troisième ou quatrième catégorie, le Col du Pavillon, le Col de la Buche, le Col de la Cepée, puis AIGUEPERSE, SAINT-BONNET-DES-BRUYERES et enfin MATOUR, un patelin propice au "regroupement" puisqu'il y avait une grand place pour planter les motos, une église pour la photo et surtout, surtout un bistrot avec une belle terrasse pour prendre l'apéro.

Oui, j'ai notamment vu des Ricard à la table où je m'invitai avec d'autres. Il n'y avait pas de chaises pour tout le monde, la tenancière ne s'attendant certainement pas à ce que son bar soit envahi par une telle cohorte de motards belges.

On a trainé là un "bon moment", c'est le cas de le dire, il faisait beau, les conversations s'alimentaient au fur et à mesure des départs et des arrivées de nouveaux petits groupes, de sorte qu'on n'a pas vu le temps passer et qu'il était presque l'heure de penser au repas de midi.

Certains ont réservé des tables à un restaurant tout proche, le road-book repassant à quelques kilomètres de là un peu plus tard ...

Nous avons préféré continuer à la recherche d'autre chose. On a chargé le second road-book du jour et on n'a pas été bien loin, à peine 16 bornes, jusque DOMPIERRE-LES-ORMES, où se trouvait le K Fé de l'Orme.

 

Renseignement pris, on pouvait avoir des sandwiches au pâté ou alors ... des sandwiches au pâté. Une longue discussion s'en suivit pour savoir ce que nous allions choisir et nous optâmes tous pour une bonne bière en accompagnement.

 

Pendant que madame s'affairait en cuisine, ce qui devait sans doute être son compagnon, nous entretint jovialement : il étrennait un fort accent du sud très très sympathique.

Il y a des gens qui chantent en parlant !!


A signaler en passant : on a remarqué que les guêpes étaient une fois encore de la partie. On n'a jamais été envahis mais où que nous nous trouvions, il y en avait toujours quelques unes pour nous tourner autour et vouloir goûter à nos plats ou nos verres !!!


TRAMBLY, TRAMAYES, SOLUTRE-POUILLY et sa célèbre Roche, médiatisée dans les années 80 par François Mittérand qui l'escalada tout au long de son mandat, haut lieu de la préhistoire et curiosité géologique.

Nous nous y sommes arrêtés, le temps de prendre quelques clichés pendant que Jacques engageait la conversation avec des jeunes gens qui avaient rangé là leur camping-car sur le parking : des hippies des temps modernes.

 


3ème jour, deuxième !!


On quitte la roche Solutré par la D54 jusque DAVAYE, D209 à droite vers Pouilly et CHAINTRE, on poursuit sur la D209 et LE BOURGNEUF.

D31 à droite, puis D186 à gauche vers PLATRE DURAND, D95 à gauche vers PONTANEVAUX, N6 à droite vers Villefranche et LA MAISON BLANCHE !!

500 mètres plus loin, on arrivait au site "Le hameau du vin".

 

Avant d'aller y jeter un oeil, comme des gamins, on s'est précipités sur la vieille loco qui trônait sur ses rails, accompagnée de quelques wagons plus ou moins d'époque. Belle restauration, même si comme Jacques a dit, on aurait préféré la voir en mouvement pour décortiquer le fonctionnement de toute cette mécanique juste propulsée par de l'eau bouillante ...

C'est ça hein ? Je ne dis pas de conneries ??


Nous sommes convenus de ne pas faire la visite du Hameau, un prix prohibitif en étant la cause. 18€70, même ramenés à 16€40 sur présentation du road-book Moto 80, ça fait de la thune, hein !

Alors, sans doute la visite en valait-elle la peine mais nous nous sommes fixés une barrière "psychologique" de 10 € maximum pour ce genre de "musée" et encore, on envoie souvent Didier pour négocier une réduction pour VIPO qu'on n'obtient ... jamais ;-)

On s'est contentés de prendre quelques photos de la "fausse" gare et du restaurant, à la décoration très réussie, pas étonnant dans la mesure où elle a eu le bon goût de réutiliser des matériaux de l'ancienne gare, qui lui donnent un air "1900" très classieux.


On s'est installés à l'extérieur et, alors qu'au départ, on n'avait envisagé qu'une simple boisson, je ne sais pas à l'initiative de qui, on a demandé la carte des glaces à la serveuse.


Les hommes ont pris une glace alors que Solange a fait un meilleur choix : "un café gourmand" que j'vous dis pas comme il était gourmand.

Il était accompagné d'au moins 4 petits gâteaux et autres galettes. Elle a bien mollement demandé de l'aide mais on l'a laissée se débrouiller et, sauf erreur, elle en est venue à bout toute seule !!


Jean Noël nous a rejoint un peu plus tard.

Sur le côté il y avait une grande vasque sous laquelle un filet d'eau s'écoulait étrangement. Rien en effet ne pouvait expliquer le phénomène, la vasque étant totalement vide. Nous avons fait notre devoir en le signalant à l'équipe qui a répercuté plus haut sans doute ...

Par précaution, nous avons levé le camp avant les grandes eaux ;-)


Il faut dire que nous étions attendus à 17h30 au "Domaine Remy et Dominique PASSOT" sept kilomètres plus loin, après un petit bout de D119 et de D68.

Si la plupart d'entre nous y sommes arrivés à moto, d'autres, revenus plus tôt de la balade du jour, étaient venus avec le véhicule de l'assistance, certains sur la remorque parait-il !! Il faut dire qu'il n'y avait que 2 kilomètres entre le Domaine et l'hôtel. Quelques courageux sont probablement venus à pied.


Petite cave de passionnés, qui ne travaille que le Gamay, ils nous ont fait goûter du "Fleurie", puis du "Régnié", puis encore du "Chiroubles" et enfin du "Morgon" mais j'ai fait l'impasse sur le dernier flacon ... parce qu'on m'a oublié ;-) et c'était mieux ainsi !

On a beau ne faire que déguster, ça fait malgré tous quelques gorgées alors qu'on n'avait pas grand chose sur l'estomac, voyez ?

Malgré les quelques verres dans le nez, c'est comme ça qu'on déguste le vin, en le humant, d'où l'expression sans doute, j'ai réussi à grimper sur la haute Tiger qui a parcouru sagement les deux kilomètres qui nous séparaient tous les 2 de l'hôtel.


Arrivés dans la chambre, François a enfilé sa tenue civile et est reparti tout aussi vite.

Perso, j'ai d'abord un peu cuvé, allongé sur le lit, la tablette sur les genoux, puis j'ai pris une douche, puis je me suis rasé, puis je me suis remis au lit : la position horizontale n'est pas la pire après des heures de moto ...

J'ai tellement trainé dans le silence et le calme de la chambre que François est venu me chercher !


Pas de passage au bar pour l'apéro, j'ai gagné directement ma place à table, à côté de Solange ...


Navarin d'agneau en plat principal, bien meilleur que le saumon à la beaujolaise de la veille.

Le vin a coulé à flot ce soir là :

1/ avec un jour d'avance, c'était l'anniversaire d'Edwin, The Best, et c'était donc sa tournée !

2/ le club Moto 80 a offert des bouteilles à qui en voulait ...

 

Ouais, mais nan, en fait, la distribution profita au plus assidu voyageur du groupe, à la plus jeune pilote du groupe, et à d'autres encore pour des motifs qui m'échappent à l'heure à laquelle j'écris ces lignes.

L'assistance aussi a reçu deux bouteilles pour le travail ... qu'elle n'a pas eu à fournir, c'est en général ce qu'on attend d'elle n'est-il pas ?

Comme le gars était à notre table, il a offert la tournée ! Autant dire qu'une fois de retour dans la chambre, plutôt que d'attendre 3 ou 5 heures du matin et un réveil fait d'aigreurs à l'estomac et de palpitations, j'ai descendu un dernier verre d'Alka Seltzer suivant le principe "il vaut mieux prévenir que guérir" !

Il est minuit docteur Seltzer, bonne nuitée !!!


Même pas remballé mes affaires, j'ai laissé ça au lendemain contrairement à mes habitudes, François m'ayant rassuré sur l'heure de départ et sur le fait qu'ils ne partiraient pas sans moi ;-)))


J'ai quand même plutôt mal dormi, la faute au vin encore une fois mais aussi à cette foutue couette beaucoup trop chaude quand on la tirait sur soi alors que sans elle, on avait limite froid !

D'où sans doute la crève que j'ai ramenée du Beaujolais et qui m'a "empêché" de bosser le mercredi ...


Avant ça, il y a bien sûr eu le mardi, jour de la remontée sur la Belgique mais c'est une autre histoire !!

 


4ème et dernier jour !!!!



Et oui, quatrième et dernier jour déjà : un voyage à l'arraché mais organisé comme tel et prévu pour les gens actifs qui n'ont que très peu de jours de congés annuels !!


Cela étant, il était évidemment possible de saucissonner l'aller comme le retour, comme l'ont d'ailleurs fait Jacques et Solange ainsi que Willy et Magda et leur ami Edwin ...

 

Cette formule avait l'avantage d'alléger les trajets de liaison mais l"inconvénient d'alourdir le budget : deux nuitées en plus à l'hôtel sans compter les repas supplémentaires !


Aussi loin que je sois concerné, comme on dit en bon franglais, les comptes étaient vite faits, d'une part, une économie substantielle de 2 jours de congé, soit 10% du pécule annuel total, d'autre part, les trajets faisant 2 x 600 bornes, les couper en deux, n'aurait représenté que 300 kilomètres journaliers, de quoi arriver à l'hôtel en tout début d'après-midi, en traînant en route en plus !!!

 

D'ailleurs, ce jour là, je suis arrivé à Brienne-sur-Aube autour de 12h30 et Brienne était la ville étape choisie par Jacques et sa bande !!!

 

Mais ne brûlons pas les étapes, procédons avec ordre et méthode !!

 

Alors que nous étions plus ou moins convenus avec François et Henri de prendre le petit déjeuner à 8 heures et de démarrer à 9 heures, ne voilà-t-il pas que François se réveille à 6h45, passe sous la douche, empaquète ses petites affaires, s'habille, et quitte la chambre à 7h15 pour aller manger.

Etant entendu qu'Henri est un "lève tôt" invertébré, j'étais persuadé qu'il était au restaurant dès son ouverture à 7h00 !! A ce stade, j'étais déjà légèrement contrarié, d'autant que j'avais plutôt mal dormi et qu'en général, je suis plutôt du pied gauche au dernier matin d'un voyage ;-))


J'ai donc un peu précipité mon lever, j'ai emballé mes brols plus ou moins soigneusement en laissant la trousse de toilette pour la fin et je suis descendu au rez pour me joindre à la table habituelle et pour le menu habituel.

Au départ, il n'y avait que mes 2 acolytes ainsi que Jacques, les autres sont arrivés au compte-gouttes.

J'ai un peu trainé à table j'avoue ce qui m'a permis de saluer tout le monde avant le départ.

Henri et François étaient prêts depuis belle burette et, comme toujours, ils ont dû m'attendre patiemment sur le parking de l'hôtel. On est partis qu'il devait être +/- 8h45 par là ...

 

Je prends la tête du convoi, je me dis qu'on a tellement de kilomètres à parcourir, qu'on ne m'en voudra pas si je roule sans arrêts fréquents ;-)
FLEURIE, le COL de FONTMARTIN, OUROUX, direction St-Mamert et TRAMAYE puis CLUNY.
Au rond-point, je me goure, je vais tout droit au lieu de continuer à droite.

La direction affichée par le pictogramme indiquait DROIT DEVANT mais, en effet, il n'y avait pas de petit "2" pour "deuxième sortie", il fallait donc prendre la première !!


Le temps de faire demi-tour, je me suis retrouvé très longuement derrière un motard qui hésitait à dépasser un gros camion. Il faut dire qu'il y avait un épais brouillard, que le poids lourd filait à un constant 90 à l'heure et que la départementale ne comportait que deux voies ...

N'y tenant plus, je me suis imposé poliment entre le motard et le camion et à la première ligne droite un peu longue, j'ai mis mon cligno , j'ai fait mon signe de croix et j'ai mis du gaaaazzzzz.

Il est vrai qu'il y a encore des "@|^§¨[µ`£!!!" d'automobilistes pour rouler sans phares dans de telles conditions climatiques ...

Mais bon, ça c'est bien passé, j'ai même été poussé au cul par un couple sur une Pan European qui m'a laissé sur place juste après ce dépassement !
Comme disait l'autre "il faut vivre dangereusement" mais de là à ... "mourir bêtement" il y a de la marge, je vous le concède !!


Dans les environs, il y avait le
Château de Cormatin à voir, on en avait d'ailleurs discuté la veille avec Jacques & Solange.

Nous n'avions toutefois pas le temps de ... le perdre en visites touristiques.

Je "rattrape" mes potes à GIVRY où ils m'attendaient (une fois de plus !). Je m'y arrête pour prendre quelques photos : il faut bien en ramener quelques unes, bon sang !!

Trop souvent en effet, lors des retours de voyage, on zappe l'affaire, on oublie l'appareil photo au fond du top-case ou de la poche du blouson.

Pourquoi ?

Allez savoir !

Sans doute pour ne pas perdre de temps !

Je constate même qu'exceptionnellement on ne respecte pas de la même manière les limitations de vitesse dans les nombreux villages traversés, même s'ils sont fleuris ou estampillés parmi les plus beaux de France et donc du Monde ...


GIVRY : je mets pied à terre et je prends deux ou trois clichés au hasard : la poste, la maison communale, le monument aux morts, ça nous fera des souvenirs !!


Je repars devant à nouveau et ... un peu plus tard, je me trompe à nouveau.

A un "Y" je pars à gauche au lieu de continuer à droite.

Je vois mes potes partir à droite.

Je continue, cherchant l'endroit propice pour faire demi-tour mais la route est étroite et je dois continuer quelques hectomètres encore.

Je rebrousse chemin et je prends à droite mais c'était oublier que j'avais passé un second "Y" entretemps !

Je me goure encore !!

Au final, j'y suis arrivé, rassurez-vous sinon je serais encore égaré quelque part dans la campagne bourguignonne, mignonne !!


Et là, je roule, je roule, je roule, je traverse quelques sites qui auraient mérité une photo mais je ne vois personne, plus de François et plus d'Henri ...

Je les ai peut-être loupés ?

Ils se sont peut-être arrêtés pour prendre un café au détour d'une place de village ?

Je continue ma route pendant plus d'une heure et demie sans jamais tomber sur eux.


IVRY-LA-MONTAGNE, LUSIGNY-S/-OUCHE, BLIGNY S/OUCHE, PONT DE PANY, le gros témoin jaune s'allume, signalant que je bascule sur la réserve de carburant, MALAIN, je poursuis vers Baume la Roche, D10, D16, SAINT-SEINE-L'ABBAYE et LAMARGELLE.


Là, je m'arrête et demande à une demoiselle où je pouvais me procurer du carburant.

C'est là aussi que je vois Henri qui klaxonne pour m'avertir de sa présence, s'approche de moi, me signale que François est entré dans un parking un peu plus loin, sans doute pour se renseigner également sur la station service la plus proche.

 

Informé, je n'écoute que mes oreilles, je fais demi-tour et prends la direction de la pompe providentielle à un kilomètre de là. J'y arrive. Je suis rejoins quelques secondes plus tard par Henri d'abord et François ensuite.

Je fais le plein, Henri termine le sien, alors que François entame le remplissage.


Et là, j'ai fait ma tête de cochon.

Je me suis dit que comme ils avaient bien roulé plus d'une heure et demie sans s'inquiéter de mon sort et en tout cas sans m'attendre, ils pouvaient très bien continuer comme ça et que je pouvais me passer de leur compagnie pour le reste du voyage.

J'ai enfourché la Tiger, j'ai lancé le trois pattes, j'ai eu le temps de voir Henri se précipiter sur une clôture même pas masquée pour pisser un bon coup, et je suis parti sans demander mon reste !!!
Je ne les ai plus vus jusqu'à la fin du voyage !!

Après LAMARGELLE, ce fut la course à l'ECHALOT, puis LEUGLAY et BAR-SUR-AUBE où je décidai de trouver de quoi becqueter.

J'entrai dans le centre ville et trouvai un restaurant, "Le jardin des délices".

Je demandai s'il était possible de manger (ben ouais, j'y allais pas pour un tennis, connard !!).

On me demanda si je voulais manger en terrasse et j'acquiesçai.

Je pensais me retrouver sur la rue (il y avait en effet quelques tables devant l'établissement) mais on m'indiqua l'arrière du bâtiment.

Une charmante cour intérieure, ombragée et entourée de verdure.

Je m'installai.

Je pris la carte.

Je choisis le menu du jour, le menu express à 9,40 € pour ne pas perdre trop de temps et ne pas sortir trop lourd de table ! Ouais ... Je ne suis même pas arrivé au bout de ma copieuse choucroute ...

Ben ouais, je l'avais "loupée" à Brienne-le-Château en descendant, souvenez-vous il y en avait 4 tonnes à écouler, je ne pouvais décemment pas passer à côté en remontant ;-))
Et un p'tit café pour agiter le tout avant de repartir, un !


Je remercie, je sors et ... devinez sur qui je tombe qui finissait son assiette à la terrasse ... de devant ?? Allez, devinez quoi !?!?!
Voici "en attendant"
les quelques (dernières) photos prisent sur la route du retour ...


4ème et dernier jour, suite et fin ...


Bar-sur-Aube, Le Jardin des délices, il est autour de 14 heures, je quitte le restaurant et sur qui je tombe ?

Vous avez deviné ??

Jean Noël, le cokoteur d’Henri.

Il terminait son repas.

Il me demanda si je connaissais bien « cet engin » en me tendant le Tripy II que les organisateurs lui avaient prêté pour lui faciliter la vie …

Il avait bien chargé le second road-book du jour qui partait justement de là sauf qu’il indiquait qu’il ne restait qu’une soixantaine de kilomètres pour arriver à destination.

Sans doute, le signal GPS n’était-il pas suffisant.

Je lui ai dit de ne pas s’inquiéter, qu’il le remettrait sur le bon chemin sitôt qu’il reprendrait la route. J’ai même hésité un instant à l’attendre pour qu’on fasse la route ensemble mais … j’avais définitivement envie de ROULER SEUL ce jour-là !!


Tiens, je me suis rappelé de la réponse qu’il avait faite alors qu’on était au Hameau du Vin et qu’on lui demandait ce qu’il pensait du Tripy.

Il avait dit que ça faisait 80% de stress en moins. Il a vu juste, je dirais même qu’il est en dessous de la vérité, mais c’est sans doute parce qu’il l’utilisait pour la première fois …


Et donc, j’ai rejoint la Tiger qui somnolait au soleil, attachée à un arbre, et j’ai quitté la place après avoir chargé le « RB Beau13 04b » : il restait 288 kilomètres pour atteindre Couvin et encore 40 pour toucher au but ! C’est dire s’il ne fallait pas s’endormir au guidon ;-)


Départementale 384 vers SOULAINES-DHUYS et MONTIER EN DER suivie de la D13 qui conduisait jusque VITRY-LE-FRANCOIS, 66.5 km plus loin.

Je contourne la place et je vois au loin le casque fluorescent de François. Ils arrivaient juste ou bien ils s’apprêtaient à quitter « notre bar habituel », je ne sais pas.

Deux secondes d’hésitation avant de poursuive ma route sur la Nationale 44 et CHALON-EN-CHAMPAGNE.

Echaudé par une expérience passée où, avec Jacques, nous avions frôlé la panne d’essence sur les interminables lignes droites qui menaient à SUIPPES et sa suite, je décidai de faire un complément de carburant à la première station venue.

Je n’ai pas « tortillé » comme nous le faisons parfois pour trouver la pompe la moins chère pour économiser 50 cents …


J’ai ensuite poursuivi sur SUIPPES où je me suis arrêté pour faire une photo du vaste cimetière militaire et MAZAGRAN où j’ai immortalisé la Nécropole de Nazarin …

Tous ces « braves » ne sont pas morts pour rien, c’est la seule consolation qu’on puisse trouver à ce monstrueux gâchis !!

Si j’avais eu plus de temps, je me serais perdu entre les tombes par respect pour toutes ses âmes meurtries …

Parfois, lors de crises mystiques mi-raisin, je me demande dans quel état se trouve la mienne ;-))

Impossible en effet d’en faire une échographie !

Bah, on verra au Jugement Dernier, en espérant qu’on puisse lui faire confiance et que les Juges soient totalement impartiaux …


Mais revenons sur terre …

 

Tiens, vous avez vu ce patelin appelé « VILLE-SUR-TERRE » sur la D384 au sortir de Bar-sur-Aube ?

Je me demande quel nom portent ses habitants … et s’il attire plus d’OVNI que la moyenne mondiale ;-)


D946 jusque RETHEL puis la sympathique D985 qui n’ondule pas encore beaucoup mais bien plus que la D977 et la 946 précitée et qui passe par SIGNY-L’ABBAYE.

Il restait alors 88 bornes et la question s’est posée de savoir si j’allais aller jusqu’au bout sans plus m’arrêter … ou pas !!

Arrivé au rond-point à « LE PIQUET », j’ai freiné des 3 disques, j’ai rangé la Tiger sur le parking et suis entré dans le petit café du coin.

En plus du café, j’ai demandé s’il y avait un p’tit truc à grignoter. Le gamin de la maison m’a fait l’inventaire et j’ai opté pour un pain au chocolat, beaucoup trop cuit, soit dit entre charentaises, limite brûlé, voyez ?!


Je me suis installé en terrasse et j’ai engagé la conversation avec un marchand ambulant dont l’échoppe étalait de beaux fruits mais qui se plaint du maigre chiffre d’affaires et de l’invasion de guêpes. Il se demandait même comment il allait ranger tout ça dans sa camionnette sans qu’elles s’invitent pour le voyage !!


J’ai vu passer François, seul. J’ai pensé qu’il allait voir la Tiger et qu’il allait piller mais non, il étrennait sans doute ses œillères et était trop pressé d’arriver à la maison avant la tombée du jour. Il faut dire que l’éclairage de la Cagiva est extrêmement … euh … discret, c’est le moins que l’on puisse dire.


J’ai repris la route non sans jeter un œil distrait et poli à un Can Am rouge Ferrari qui s’était arrêté là aussi.

 

ROCROI , frontière nationale et COUVIN où j’ai vu de loin qu’il y avait déjà quelques motos rangées devant le même café qu’au départ.

J’étais si près de l’écurie et la Tiger l’a sentie aussi, de sorte que nos regards se sont croisés et, sans qu’on échange le moindre mot, on s’est entendu pour continuer, droit devant, jusqu’à la maison, douce maison !!

 


Epilogue


Que dire de plus après un compte-rendu presque plus long que le voyage en lui-même ou tout a déjà été dit ??
Rien me direz-vous !! Et vous aurez foutrement raison ...
J'en resterai donc là !

...

 

Un petit addendum quand même pour remercier l'équipe de Moto 80 car, même si le parcours n'a probablement pas été reconnu "sur le terrain" par l'un ou l'autre membre du Club très récemment, les road-books étaient impeccables.

Le "mix" proposé entre routes roulantes et routes bucoliques était, à mon humble avis, parfait.

Les sites touristiques à voir "absolument" étaient bien renseignés. La région choisie était très belle. Aucun reproche à faire si ce n'est les chambres de l'hôtel un peu étriquées, mais où le personnel très sympathique et la cuisine très décente répondaient totalement à l'attente.

 

 

Très heureux donc d'avoir fait le voyage même si, avec les copains, le baromètre n'a pas toujours été au beau fixe : à chacun de mettre un peu d'eau dans son vin, que ça soit du Fleurie, du Régnié, du Chiroubles ou du Morgon d'ailleurs ... C'est souvent ainsi dans les vieux couples comme dans les bandes de vieux copains : s'il n'y a pas de tension parfois, c'est que ce n'est pas de l'amour ou de l'amitié !!

 

Avec ce voyage, le rideau tombe sur la saison 2013

 


Photo envoyée par le Club Moto 80