Champagne

Circuit des Ecuyers à Beuvardes

Court jus ...

"Le Droit de la ferme", "Le double", "Le pif-paf", "Les associés", "L'épingle", "La parabolique", "Le bois de Chôt", "Les chicanes", "Le gauche sans fin", "Le bois des écuyers", "Le S", "Le droit des stands" ... Tous ces noms ne vous disent rien ? Faut pas avoir fait "math sup" pour comprendre qu'il s'agit de noms de virages ! Alors, si ça ne dit rien à certains, ça parle à beaucoup d'autres ;-)
Et bien sachez que, mis bout à bout, ces virages forment le "Circuit des Ecuyers", à Beuvardes à un 0-100 km/h de Château-Thierry en Champagne !!
J'en parle aujourd'hui parce que, d'une part, ça se passe les 27, 28 et 29 avril, c'est-à-dire demain ou presque et, d'autre part, parce que les gars de Cap Moto nous ont envoyé toutes les infos utiles pas plus tard que ce matin ... Pas su attendre, à midi, j'ai déjà transféré les "trb" sur le Tripy et ouvert les 3 fichiers !!!
Près de 350 bornes pour rejoindre l'hôtel à l'aller, c'est dire si on va y aller ... par 4 chemins !!!!
Au point que les G.O.'s préconisent de prévoir le pique-nique et les jerrycans tant l'itinéraire s'écartera de toute civilisation en allant là où la main de l'homme n'a jamais mis le pied et où le motard lambda n'a jamais planté sa béquille ;-)

Par contre sur place, ça ne tournera pas autour du pot mais ... autour du circuit : le court (d'où le titre, voyez ?) pour les "premières expériences" dont je fais partie, le moyen pour les ceusses qui sont déjà été au moins une fois et le long pour les confirmés qui n'ont plus besoin que de taper des chronos. Cela étant, quel que soit le niveau, tout ce petit monde tournera l'après-midi sur la grande boucle qui fait 3.5 kms et qui comporte tous les virages énumérés en introduction ...
Même si Pierre-Yves m'avait bien briefé une fois qu'on était sur le ferry qui nous ramenait de l'Île de Man, en me disant et redisant que ce genre d'évènement n'avait rien à voir avec de la compète, et que l'esprit bon enfant dans une bonne classe bien disciplinée prédominait, j'avoue que j'ai malgré tout un petit stress !
Déjà le fait de devoir signer une décharge absolue "au casou" et "encaque" aux :
- propriétaires du circuit;
- organisateurs de l'activité;
- autres participants et utilisateurs du circuit;
- propriétaires ou détenteurs de véhicules participant;
- préposés ou tout autre assistant, bénévole ou non;
- assureurs des proprios, des préposés, des assistants du site. Voilà qui fait beaucoup de monde et beaucoup de décharges, non ? En plus, y a intérêt à être en ordre de mutuelle et, à la limite, on a tout intérêt à pouvoir prouver qu'on a pris ses dispositions testamentaires ...
Et vous trouvez ça drôôôôôôôôôôôle ???
Ouais, bon, y a pas de raison de stresser. Faut juste essayer de garder la tête froide même si le reste du corps transpire ...
On quittera le circuit à 18h00, on passera à table à 19h30 et, le lendemain, retour avec cette fois à peine 220 bornes par des voies plus directes, histoire de rentrer tôt chez soi pour se remettre de ses émotions !!
Il me tarde, il me tarde !!
Pour tout savoir sur le circuit, cliquez
ICI . Faut que je l'imprime quelque part dans ma tête ;-)

 

Cirque, oui !

A suivre demain, en Moto2, notre Xavier Siméon qui est sur la première ligne, en 3ème position, en moto3, notre petit Livio Loi, 9ème sur la grille et tout juste 17 ans demain, et bien entendu, en catégorie reine, Marc Marquèz, l'incroyable Marquèz pour lequel aucun qualificatif n'est assez fort tant il est ...trop ... fort : ce gamin est en train de mettre la grosse claque à tout le monde, au point qu'on a l'impression qu'ils courent tous en catégorie Open !!
Perso, mon bagage est fin prêt ou presque : demain départ pour la Champagne, ses vignobles nobles et son circuit, cuit ;-)

 

Podium

Livio termine 4ème et Xavier 2ème : je suis moralement obligé de finir sur le podium demain :-))
Sinon à part ça je vais bien merci ! Avec Gull que j'ai rejoint à Signy-l'Abbaye, on a mangé au Gibergeon, puis on a fait un long arrêt au bar-pmu de Saint-Martin-d'Albois où le tenancier nous a offert le second (!) et on est arrivés au Campanile de Château-Thierry vers 18 heures. Grâce à mon Video Pass sur MotoGP.com, on a tous pu regarder les 15 derniers tours du Moto GP via le portable de Paul et le beamer de Pierre-Yves.
Demain c'est NOTRE course ;-))
Bonne nuitée à toutes et tous
Soyez prudents en traversant !!

 

Les Ecuyers

Pas de blabla cette fois, en tout cas, pas là, pas pour l'instant. On vit une époque où l'image est reine et où le verbe n'a plus le droit de citer, ni dans les campagnes ni dans les cités, et donc, voici l'album de cet aller-retour en Champagne avec, en point d'orgue, la journée sur le circuit des Ecuyers à Beuvardes ...
Juste un mot, un premier mot, avant le flot qui suivra, c'est que ce fut une expérience E-X-T-R-A-O-R-D-I-N-A-I-R-E que je signerais à nouveau à deux mains.

 

Les Ecuyers, suite !

On continue avec d'autres images. Puisées dans les volumineux albums mis en ligne par Paul sur le site de Cap Moto, j'ai usé de 2 critères :
- je suis dessus (ben tiens !)
- je suis "en mouvement" (ce sont celles que je préfère).
Voici le LIEN
Si j'ai usé de 2 critères, sachez que j'ai aussi usé de la gomme. Avant le stage, les pneus Continental Trail Attack présentaient un profil plutôt carré, voyez, avec une bande centrale plate et des flancs quasi neufs ! Là, j'ai finalement pu arrondir les angles et il ne reste plus aucun "poil" en caoutchouc sur les flancs !! Difficile, voire impossible, d'atteindre un tel résultat sur route ouverte ...

A ce sujet, faut bien entendu que je vous raconte d'abord l'aller.
Alors que Gull avait proposé qu'on se retrouve quelque part sur le road-book, à Monthermé ou à Signy-l'Abbaye par exemple, j'ai préféré monter sur Aische-en-Refail, lien de rendez-vous fixé par les organisateurs pour le départ du mini-trip.
J'avoue que ce n'est pas la meilleure idée que j'ai eue. Même si j'estime qu'il faut s'en tenir aux road-books proposés par les organisateurs, ne fusse que par respect pour leur travail et pour LEUR facilité à gérer le groupe des participants, ce matin là je me suis finalement tapé près de 50 bornes d'autoroute pour atteindre la station Q8, juste pour faire un petit coucou à Pierre-Yves et à Paul qui nous attendaient là, pour ensuite replonger vers le sud pendant plus de 30 kilomètres d'autoroute jusqu'à la sortie 19, direction Spontin et Dinant pour retrouver des routes un peu plus "biker friendly"...
32 kilomètres plus loin, je me suis arrêté à hauteur d'un vieux poste frontière entre la Belgique et l'Hexagone où j'ai pris les premières photos du voyage. Deuxième étape au détour d'un village où la couleur "or" ou "terre de France" de ses maisons et de son église ont attiré mon objectif : Saint-Marcel et son église du même nom. Il ne restait alors que quelques kilomètres pour atteindre Signy-l'Abbaye où le road-book renseignait une station service à laquelle je m'arrêtai pour faire le plein. J'étais sur le point de continuer ma route mais me souvins que Gull avait proposé ce lieu de rendez-vous. Arrivé au rond-point je vis le panneau renseignant le restaurant "Le Gibergeon" qui me rappela ... à son bon souvenir. Nous nous y sommes déjà arrêtés quelques fois lors de balades avec le R.A.T. notamment.
Je m'enfonçai donc dans la ville et que vis-je, plantée non loin du restaurant en question ? Mmmhhh ?? Une BMW 800 ST, celle-là même qui appartenait à l'ami Pierre, alias Gull !!
Devant l'estaminet, je vis sa grande silhouette qui m'attendait. Je rangeai ma monture à côté de la sienne et le rejoignis.
Nous nous installâmes et ne tardâmes point à passer notre commande. Nous fûmes rejoint un peu plus tard par un couple de motards qui avaient la même destination que nous, l'un et l'autre coiffé d'un même casque rouge fluo, d'une même combinaison d'un gris délavé assez particulier, comme si on l'avait traitée à la Javel ...
Nous découvrîmes plus tard leurs prénoms : Rachel et Réginald, madame et monsieur roulant chacun sur une relativement vieille BMW d'un gris délavé assez particulier qu'on aurait dit traité à la Javel ... J'ai parfois l'impression de me rép
ėter ...
Nos plats arrivèrent assez rapidement : un steak/frites pour Pierre et une salade de gésiers pour moi. Très bonne cette salade composée de lardons autant que de gésiers. Un cocker un tantinet envahissant autant qu'attachant (?), passait de table en table autant pour la caresse que pour le bout de gras. En fin de repas, j'ai commandé un café. Pierre, surpris par le froid qui régnait ce matin-là est allé au vestiaire pour enfiler la doublure de son pantalon Gore-Tex qu'il n'avait pas estimée nécessaire mais qu'il était bien heureux d'avoir emportée avec lui "au cas où". Si, contrairement aux prévisions météorologiques, nous n'avons pratiquement pas eu de pluie, il faut avouer que les températures n'étaient pas estivales, même si tout-à-fait supportables !
Il restait un peu plus de 170 bornes à parcourir pour atteindre Château-Thierry lorsque nous quittâmes Signy vers 14h15 ...

Les Ecuyers, suite de la suite !!

= Ici avec la regrettée Neyla ... =

C'est bien vrai qu'on a quitté Signy sous un ciel gris souris et un fin crachin, j'avais failli l'oublier. Et c'est vrai aussi que la pluie allait crescendo en nous accompagnant mais pas au point de prendre la décision de s'arrêter pour enfiler les plastiques car, au fur et à mesure que l'horizon se rapprochait (??), les éclaircies s'annonçaient !!
Rethel, Perthes, Aussonce, Epoye et Sillery où nous nous arrêtons devant la Nécropole et où Gull y va d'un "jet d'éléphant d'Afrique saoul d'avoir bu 50 litres de Krotembourg"", ce n'est pas moi qui le dis, c'est lui ! C'est qu'il a une belle défense descente l'ami Gull !!
Nous y croisons un des participants sur sa 700 GS qui s'inquiète de savoir si nous sommes dans les premiers ou les derniers ...
Nous le retrouverons lors de notre arrêt suivant, au détour de Verzenay, de son moulin et de son phare. Nous y marquons un bref arrêt pour prendre la pause. Les lieux ont déjà été visités, de la cave au grenier, lors d'un précédent mini-trip dans la "Montagne de Reims"en 2012 avec les copains ...
On continue sur Verzy, puis Louvois, puis Pierry et Saint-Martin-d'Albois situé au WP 68 du road-book.
Nous étions convenus d'un arrêt "café" et plutôt que de continuer à gauche, nous avons pris à droite, en direction du centre, à la recherche d'un bistrot ...
Je suis passé devant le Bar Tabac sans vraiment le voir et c'est Gull qui me l'a signalé au moment de faire demi-tour. On a planté les motos sur le trottoir et sommes entrés à l'intérieur dedans ;-)
Perso j'ai pris un café alors que Pierre a demandé s'il y avait une bière spéciale. Il a pris une "Troll" que je ne connaissais pas j'avoue ... alors qu'elle est brassée chez nous, près de Lessines à l'en croire. Vérification faite c'est à Pipaix (!!) que ça se brasse, non loin de Leuze-en-Hainaut.
A notre grande surprise, le patron nous offrit la seconde tournée ! Plus tard, il vint avec un tas de bibelots, des surplus de tombola si j'ai bien compris dont notamment des porte-clés avec des trèfles à 4 feuilles, des bracelets en plastic, des bouchons à bouteille de Champagne et ... une balle en mousse de forme ovale que je m'empressai de lancer au Jack Russel qui gambadait dans le bistrot ! Marrant le cabot et bien dressé : il faisait des roulés-boulés sur commande ...
On est repartis avant d'en faire autant ;-)


Après Orbais L'Abbaye et Lebreuil on a marqué l'arrêt devant le Château de Condé-en-Brie. La grille en était masquée par une énorme banderole que j'ai dû habilement contourner pour lui tirer le portrait. J'ai aussi fait une photo sur le pont qui enjambe la Dhuys qui traverse la charmante bourgade.
Nous touchions au but. Il restait 34 km et 418 mètres pour atteindre l'hôtel. Etant donné que le circuit se trouvait à michelin mi-chemin, nous y avons marqué l'arrêt un instant. Si on avait pu, on aurait été le reconnaître en cachette pour l'appréhender avant les autres débutants ;-))
Restait à traverser Bézu-Saint-Germain pour atteindre Château-Thierry, à la périphérie duquel se trouvait "Le Campanile". 


Alors que j'investissais le parking, je vis que Gull s'était arrêté à la station service juste en face, comme préconisé par les organisateurs de sorte que j'en fis de même : on est disciplinés ou on ne l'est pas !!
Retour au parking, déchargement des bagages, sac de réservoir et top-case, l'un comportant les chaussures et les vêtements de pluie alors que l'autre contenait le reste !
Installation sommaire, toilette sommaire et direction le bar où on n'attendait plus que nous ou presque ;-)
Nous avons appris qu'un des participants était à l'hôpital de Reims après une chute sur la route : y en a qui n'ont pas de bol vraiment !!
Comme j'en avais parlé au matin à Aische avec Pierre-Yves, il a fait tout leur possible pour qu'on puisse regarder la course de Moto GP d'Argentine sur l'Autodromo Termas de Rio Hondo. La mise en place a été un peu difficile (pas de câble HDMI, connexion Wifi laborieuse, interface PC portable / beamer compliquée) mais il y est arrivé. Il a juste fallu que j'accepte de donner le "sésame" d'accès au site de MotoGP.com auquel je suis abonné via "Video Pass", ce que je fis de bonne grâce ... sous peine de me faire lyncher ;-)))


Nous sommes ensuite passés au buffet pour les entrées. Nous avons reçu le plat à table : un ragout de porc tiède au curry accompagné de "penne" plus tièdes encore, pas de quoi casser trois pattes à un canard à l'orange ou laqué, c'est vous qui voyez. Heureusement, nous étions en bonne compagnie, de quoi faire oublier ce ... mauvais moment. On s'est rattrapé sur le vin et les desserts, plutôt variés et savoureux.
Nous avons gagné la chambre vers 22H15/22H30 après avoir compté les motos. Le truc c'est que je ne me souviens pas plus que ça de ce point particulier. Etait-ce 12 BMW pour une trentaine de motos ? J'ai des doutes ...
Ce qui est sûr, c'est que nous avons passé une bonne nuit de repos et que nous avons réglé les réveils matin sur 7H00. Nous étions attendus au circuit entre 8h30 et 8h45. Il était hors de question de se mettre en retard !!!

 

Journée sur le circuit, matin !

Faut absolument que je raconte cette journée inoubliable avant de tout oublier ;-))
Je resitue le truc ? Journée de "détente mécanique" organisée par Cap Moto sur un circuit situé en Champagne, loin des bouchons !!
Nous sommes le lundi 28 avril, il est 7H00, le réveil sonne. Je me réveille à côté de Gull avec lequel je partage la chambre pour l'occasion. Passage sous la douche avant d'enfiler la tenue. Sans doute pour la 1ère fois en 14 ans de moto, je glisse le pantalon DANS les bottes. Depuis toujours en effet, je laisse le pantalon par dessus. Mais là, je me suis dit que si je venais à chuter et glisser sur le bitume, le pantalon maintenu dans la botte ne se retrousserait pas. Voyez l'état d'esprit dans lequel j'étais ... En même temps, il vaut mieux prévenir que guérir, n'est-il pas ?
Après un petit déjeuner varié on a pris la direction du circuit des Ecuyers à Beuvardes aidés par le road-book téléchargé sur le Tripy.
D'une longueur totale de 3,5 km, on le doit à un gars du cru qui exploitait un haras et/ou un manège avant de convertir le site en circuit : après les chevaux de chair, les chevaux de fer comme on appelle parfois nos motocyclettes !! Voilà pour l'explication de l'appellation.


Au moment de remplir le bulletin d'inscription à l'évènement, il fallait indiquer s'il s'agissait
- d'un premier stage sur le circuit (première expérience)
- d'un second (voir +) stage auquel cas une formation correspondante était souhaitée
- d'un "gnègnème" stage avec, dans ce cas, la possibilité de rouler librement et d'être coaché par un instructeur (ou pas !)
Comme on était en France, pays peuplé de ... tricolores comme dirait Rémy TISSIER, on avait les 3 couleurs à notre disposition : le bleu pour ... les bleus, le blanc pour les "formations" et le rouge pour les "libres" !
Perso, j'ai beau avoir 14 ans d'expérience en 2 roues, à part 2 ou 3 tours à Mettet lors d'un "Télévie", je ne les ai jamais posées sur un circuit. Il était donc normal de rejoindre le rang des bleus. De toute manière, Pierre-Yves m'avait déjà dit qu'en fonction du niveau "réel", il était toujours possible de monter en catégorie ou, pour les présomptueux, d'en descendre ...


Ainsi donc, après la distribution des stickers bleu, blanc, rouge, chacun gagna sa monture pour l'y coller avant l'écolage ;-)
Pendant que les blancs et les rouges prenaient d'assaut 2,3 des 3,5 kilomètres du circuit et avant de nous lancer sur le kilomètre 200 restant, Serge, un des instructeurs, nous expliqua l'intérêt de ce stage. En gros, contrairement à ce que d'aucun pourrait penser, ce n'est pas pour bêtement "ouvrir en grand" mais à notre niveau de débutant, c'est essentiellement pour mieux appréhender les trajectoires les plus "safe" comme on dit en français et pour acquérir plus d'aisance et de "mobilité" sur la moto ainsi que la fameuse "technique du regard" dont tout le monde parle sans jamais l'avoir vue ;-)

 

Premier exercice. Dans le bout de ligne droite qui nous était dévolu, une série de cônes sont placés à bonne distance les uns des autres : à nous de slalomer d'abord en inclinant simplement les épaules et, dans un second temps, en accompagnant ce mouvement avec le bas du corps. 

Combien de motards restent figés, droits comme des "i" majuscules sur leur machine dans ce qu'ils croient être la bonne posture ! Ce n'est pas parce qu'on est 99,99% du temps sur route ouverte, que ce genre de fantaisie est interdite. Elle est notamment bien utile sous la pluie car, autant vous augmentez VOTRE angle par rapport à la moto, autant vous réduisez SON angle par rapport à la route en gardant ainsi un plus grand contact pneu/bitume, non ??
Cela dit, perso, autant les épaules ça passait, autant j'ai eu du mal à "danser" sur la bécane. J'avais même l'impression que de balancer ainsi d'un côté à l'autre de la selle avait plutôt pour effet de la déstabiliser, voyez ... Mais sans doute était-ce parce que je restais trop "accroché" au guidon.
Deuxième exercice. Dans le premier des 2 virages appelés "Les associés", les maîtres de stage avait placé d'autres cônes ... un peu en dépit du bon sens, sans doute justement pour nous faire travailler "le regard". Il s'agissait d'arriver sur les cônes en freinant, puis de plonger à la corde dans un angle fort fermé ... en préparant le mouvement. Plus tard, ils nous ont expliqué l'intérêt de faire "vroum vroum" avant de descendre une vitesse, cela afin d'adoucir la liaison moteur/transmission. Si cela semblait tout naturel pour certains, d'autres ne l'ont pas saisi à mon avis. Cela étant, avec les DCT, quickshifter et autre seamless actuels, cette "technique" se perd complètement !! Là, perso, pour faire "vroum vroum", pas de souci ;-))
On nous a laissé faire quelques tours ainsi, le circuit toujours parsemé de cônes pour nous faire travailler ces points particuliers. Au bout de la ligne droite, Pierre-Yves se dandinait d'un pied sur l'autre pour nous inciter à bouger sur la moto pendant que Serge tendait l'oreille pour ... voir (?) si on faisait bien les vroum vroum, tandis que plus loin, Dimitri et un autre acolyte, surveillait notre approche des cônes et de la corde au virage I des Associés. A un moment, il m'a fait des grands signes pour que je m'arrête et il m'a gentiment engueulé !! En fait, l'angle était tellement serré à cet endroit que je sortais la jambe ... intérieure (?) au virage (!) pour ... me rassurer, genre : "si je glisse, je me rattrape et je redresse la mob à la force du mollet", voyez ?? Autant dire qu'après sa remarque, j'ai bien gardé le pied sur le repose-pied en essayant de serrer bouger les fesses pour réduire l'angle ...


A 10h30 environ, on a fait une pause pour calmer les esprits et se remettre de ces premières et nouvelles émotions ...
Il y avait toutes sortes de boissons NON alcoolisées (ben tiens !!) à disposition ainsi que des encas pour les petites fringales.
Pendant la pause, les instructeurs ont enlevé tous les cônes de sorte que, lorsqu'on a repris la piste, on a pu aller droit au but et prendre E-N-F-I-N les bonnes trajectoires sans tortiller ;-))
A un moment, un mesquin crachin s'invita sur le circuit et on craignit pour la suite des festivités mais il ne dura heureusement que peu de temps et n'eut même pas le temps de mouiller la piste, ouf !!


Après quelques tours, les quelques virages qui agrémentaient ce "mini tronçon" de 1.2 km n'avaient plus de secret pour les plus francs. Le pif-paf notamment était fort sympathique et permettait de faire la différence sur les plus frileux ;-)). S'il avait été recommandé de ne dépasser qu'en ligne droite, la tentation de faire les intérieurs ou les extérieurs était très grande. Cela a dû en effrayer l'un(e) ou l'autre car je fus témoin d'au moins une mise au point entre R et N par exemple. C'est qu'on se prend vite au jeu hélas ;-))
Avec tout ça, le temps passa à la vitesse grand
V et il était déjà midi : l'heure était venue de ranger les machines et de se restaurer !!


Il y avait toutes sortes de sandwiches à disposition; confectionnés par au moins deux bénévoles que je remercie au passage !! Il y avait également des fruits et des boissons jusqu'à plus soif ! Je me suis retrouvé assis à côté d'un gars qui avait des traces vertes sur sa veste. J'ai d'abord naïvement cru qu'il s'était allongé dans l'herbe pour une courte sieste mais ... il n'en était rien. Il ne s'était pas allongé mais vautré dans l'herbe. Il nous a raconté l'épisode avec une telle bonne humeur que nous en avons beaucoup ri tout en compatissant, c'est évident !!

Avec son pote, il nous en a racontées d'autres, tout aussi ... dramatiquement drôles ;-)) Quelques bouts de "scotch" plus tard, sa K1600 était +/- rafistolée et il a repris la piste comme si de rien n'était : bravo à lui !!


Les hostilités reprenaient à 14 heures. Cette fois chaque groupe allait avoir accès à toute la piste à raison de 20 minutes par heure. L'honneur étant donné d'abord aux rouges, puis aux blancs et enfin au bleus, nous allions devoir attendre jusqu'à 14h40. Nous en avons donc profité pour faire un semblant de sieste : c'est que ces quelques heures passées sur la piste au matin, ça nous avait bien entamé l'adrénaline ;-))

 

Journée sur le circuit, après-midi !!

Entre 14h00 et 14h40, on a laissé rouler les rouges et les blancs pour qu'ils préparent le terrain, qu'ils laissent de la gomme sur le bitume et nous le rende plus adhérent ;-))
14H40 : un instructeur prend la tête du convoi des bleus et, à l'instar de la pace car en F1, nous montre le chemin à suivre, à petit rythme, histoire de chauffer les pneus et de faire connaissance avec la piste. A la fin du deuxième tour, il fait mine de rentrer au stand et lâche la meute des enragés que nous sommes ;-) Ben ouais quoi : on a dû ronger nos freins pendant 7 longs kilomètres à un train de sénateur ou presque !!
Un peu comme des lapins effrayés par un coup de fusil, on part dans tous les sens et toutes les trajectoires sont bonnes pour se frayer un chemin !!
On avait tourné jusque là sur 1/3 du circuit et on avait plus ou moins pris nos marques avec des trajectoires de plus en plus léchées, focalisés sur les points de corde matérialisés par des cônes de couleur rouge et les vitesses de passage n'avait cessé d'augmenter ou presque ...
Là, d'un coup, nous découvrions plus de 2 kilomètres supplémentaires, faits d'un tas de nouveaux virages, parfois très ouverts, parfois très fermés, avec des dénivellations plus ou moins importantes et une "nouvelle" et relativement longue ligne droite au bout de laquelle il fallait estimer la vitesse et le freinage avant de plonger dans le virage à droite ...
A ce régime là, autant dire que les repères qu'on avait plus ou moins acquis sur la "petite boucle" se perdirent dans le paquet des nouveaux points de corde qu'il fallait "viser" ! Autant dire aussi que pendant le premier run de 20 minutes on vit un peu tout et n'importe quoi, chacun occupant la piste un peu comme des écoliers dans une cour de récré, voyez ? Perso, j'essayais bien de me concentrer exclusivement sur les cônes rouges mais ça n'était pas évident ...
Au sortir du "S", drapeau rouge : les 20 minutes étaient déjà passées !!
You know what ? Même si je commençais "tout doucement" à prendre mes marques, la pause était la bienvenue !! C'est que si on prend la peine de s'impliquer, le pilotage c'est quelque chose de très exigeant ... même et peut-être surtout pour un débutant !!
Debriefing, café, eau, re-café, coca-cola, vidange et c'est à nouveau à notre tour. Il est 15h40 et on remonte sur la piste ! Ne pas se jeter d'entrée à corps perdu dans l'arène !! Pensez à faire un tour +/- pépère, le temps de faire monter les pneus à température et le corps pareillement !! Je fais un deuxième, puis un troisième tour, je me fais rejoindre et dépasser par Dimitri, un des instructeurs avec lequel, entre charentaises, on avait "fait" la Sardaigne en mai 2012 ...
Il me fait signe de le ... suivre ou, en tout cas, d'essayer !! Je hausse le rythme, en tout cas, j'essaye ;-)
Je commence à faire grimper l'aiguille du compte-tours et à taper des rapports, deux fois en bas, une fois en haut en n'oubliant pas les vroum vroum de circonstance !
Je vois qu'il se retourne et qu'il est obligé de m'attendre ... Et merde ! Y a du chemin à faire !! Mais bon, je suis un bleu après tout, non ?

 

Journée sur le circuit, épilogue !!!

Fin du deuxième run de 20 minutes ... Je retrouve Dimitri à la pause. Il me demande pourquoi je tricote autant de la boîte. Il me dit que le 3 pattes est bien assez souple pour ne pas être martyrisé de la sorte. Il sait de quoi il parle le veinard : en plus de sa Street Triple ...

 

Et oui, le Dimitri là, comme son prénom l'indique, il est friand de tri-cylindres, d'ailleurs je propose qu'on le rebaptise Dimitricylindres !!
Il a donc une Street Triple avec laquelle il était venu ce jour là et, entre autres motos, il a également en magasin une Tiger XC800, celle avec le cadre rouge et une peinture "noir volcanic" qui n'a de noir que le nom puisqu'à la lumière il semblerait qu'elle renvoie des reflets rouges également ...
Il est donc revenu sur mon "pilotage" en critiquant cet abus de la boîte de vitesses, ce tricotage ayant pour effet de brusquer la moto avec des cabrages et des plongées inutiles autant que déstabilisantes, ce qui ma foi, n'est probablement pas faux même si ça fait plus "sportif" ne fusse que par le bruit du pot dans les oreilles ;-)
Autant dire qu'au run suivant je me suis appliqué un peu plus à ce niveau là et c'est sans doute pour cette raison que j'ai mis un tour à presque tout le monde ;-)))
Bon, je vais être honnête, il faut bien avouer que la concurrence était rare. Il y avait juste deux ou trois autres "bleus" qui se débrouillaient plutôt bien dont le Réginald que j'ai eu du mal à "me faire" après l'avoir suivi pendant 2 tours et avoir constaté qu'il ralentissait beaucoup dans le dernier droit avant la ligne droite ... Il y en avait un autre qui déhanchait drôlement mieux que moi mais peut-être au détriment de l'efficacité. Car, entre nous, avec les vitesses somme toute modérées que nous avons atteintes avec nos trails et autres machines de tourisme, était-il bien nécessaire de poser le genou et le coude ?? Etait-ce même possible ??? Quand je vois la hauteur à laquelle la selle culmine et la longueur de mes guibolles, j'ai du mal à imaginer, voyez ?!?! Plus facile pour un géant sur une pocket-bike, c'est ... quasi sûr !!


A la fin du 3ème run, il était environ 17h10 et, comme il fallait rendre les clés du circuit à 18h00, il n'était plus question d'une dernière ronde de 20 minutes. C'est pourquoi après un ou deux sandwiches arrosés d'un soda et le feu vert donné par les instructeurs à ceux qui le voulaient d'aller faire quelques derniers tours tous ensemble, je me suis remis en selle pour en profiter jusqu'au bout du bout ! Pierre-Yves m'a mis en garde car c'est souvent à ce moment là qu'on veut "trop en faire" et qu'on se met au tas dans le tout dernier tour. En fait, il faut se dire qu'on va encore faire 5 tours mais s'arrêter au 4ème !!
Et c'est vrai que la tentation est forte d'essayer de suivre les blancs et les rouges mais on a "vite" fait de comprendre que ... ça sera pour une prochaine fois ;-))
Faut vous dire, Monsieur, qu'il y avait des gars qui étaient en R1 voire en machines de compète même pas immatriculées dites-donc !!
Quand le drapeau rouge est sorti, j'avoue que je suis rentré au stand avec un goût de trop peu. J'aurais bien fait quelques tours encore ... D'ailleurs, au repas du soir, j'ai proposé qu'on y retourne. Tiens, z'auraient eu l'air malins les gars avec leurs machines de compète sans plaque et sans éclairage ;-))
Au moment de quitter le site, Pierre-Yves est venu me réexpliquer la fonction "chronomètre" sur le Tripy. En fait il suffit de l'activer à un point "X" du circuit, soit à l'arrêt soit en roulant, et le "tour" est joué !! A chaque passage au point en question il affiche le chrono ... Si j'ai bonne mémoire je me souviens de ses temps qui tournaient autour de 2'20" environ à bord, il est vrai, d'une bien vieille "B6" (Suzuki Bandit 600) qui avait fait toutes les guerres pour être aussi "ridée" aujourd'hui, qui avait fait toutes les guerres de la vie, et des circuits aussi ...
Je suis allé voir le record du tour : il est à 1'46" si j'ai bonne mémoire !!
J'ai aussi regardé une vidéo "on board" d'un gars qui a fait un truc comme 1'55". Le mec, il a tout fait en 2ème sauf la ligne droite où il a tapé la 3ème, c'est dire si le circuit est LENT, non ?? Au bout de la ligne droite il était à 215/220 km/heure, alors que moi, je n'ai pas dépassé les 160/165 en 4ème avant de couper les gaz et pourtant j'ai poussé la 3ème à pppfffff tours/min !!


Je quitte le circuit ... 

Je constate que j'ai oublié mon sac de réservoir. Je fais demi-tour. Je le récupère. J'entends l'équipe de la Protection Civile qui se plaint qu'on ne l'a pas prise en photo. Qu'à cela ne tienne, je propose de le faire. P-Y me dit que ce n'est pas grave et que ça sera pour une prochaine fois. Je repars. Je regagne l'hôtel en me félicitant de revoir à nouveau des paysages car, sur circuit, à part les cônes rouges, il n'y a aucun autre "P.O.I.", voyez ? Je passe sous la douche ...
Au moment de commander une boisson, j'attends mon tour poliment. J'entends que la grande bière est à 6,80 €, un prix tout bonnement scandaleux. Je prends un petit Tonic. Puis on passe à table. Buffet entrées. Plat TOUT BLANC : du poisson blanc avec du riz blanc et une sauce blanche, le tout incolore, inodore et presque insipide. Buffet desserts plus colorés et plus sucrés. On prend rendez-vous le lendemain pour le petit-déjeuner avec Virginie, Philippe son mari et Jacques le jardinier du circuit ;-) avec lesquels nous convenons de faire la route du retour le lendemain ...

 

Stage de détente mécanique en Champagne ...

Pour rappel, le stage durait 3 jours, du dimanche 28 au mardi 30 avril. J'en étais resté à la soirée du 29 et au repas "plus blanc que blanc" qu'on aurait cru qu'il était sponsorisé par de la poudre à lessiver ...


Après les desserts et le café, quoi de plus normal pour certains que de prendre le pousse, puis le pousse-pousse, puis le dernier pour la route, les chambres n'étant pas bien loin ... 

Je reviens là-dessus parce que Pierre m'a rappelé cet épisode. Si je me suis plaint du prix prohibitif de la grande bière, pratiquement un prix de marché noir lors de la prohibition voyez, il y en a qui ont profité d'une jeune serveuse la veille au soir ... nan, j'ai pas dit "de la vieille serveuse à jeun au soir" !!
En fait 3 ou 4 piliers de comptoir, amateurs de troisièmes mi-temps, s'en sont mis plein derrière le coltard et ont descendu une bouteille de grappa en 3 verres chacun tant les verres étaient remplis à ras bord façon Perrier par la demoiselle inexpérimentée. Ils ont même sifflé des fonds de bouteille gratuitement : ils l'ont sans doute convaincue que c'était pratique courante Outre-Quiévrain mais de l'autre côté bien entendu ...
Mais ce soir, nada. Jacques est allé jusqu'en cuisine pour discuter le coup, mais il est revenu bredouille ou presque. Je dis presque parce j'ai quand même vu tourner des verres d'alcool mais ... remplis comme il fallait. J'ai poliment refusé car si je tiens plutôt mal le vin, je ne tiens pas du tout la gnôle, toute bonne soit-elle, ainsi soit-il !! Non, même pas le vin de messe ;-))
Dernière anecdote avant de quitter définitivement l'hôtel et prendre la route du retour ...
Je voulais évoquer l'épisode "chute de Jacques" que j'ai abordé précédemment. Il faut savoir que le gars était équipé d'une veste avec airbag. Carrément !
Si je ne me trompe pas, c'était un système avec cordon de sécurité qui relie la veste à la moto. Le système a manifestement bien fonctionné et contrairement à ce que je pensais, le tout est parfaitement réutilisable. On attend quelque 20 secondes, le temps que les airbags se dégonflent, on remet une bonbonne de gaz en place et on repart comme en 40 ... Avouons qu'il faut être drôlement gonflé pour repartir aussi sec (à propos, encore un p'tit coup ?) et encore faut-il que la machine n'ait pas trop souffert de l'incident.
Je pensais naïvement que cet attirail ne servait qu'une fois voyez ? C'est dire si le sujet m'avait fortement intéressé jusque là !! Faut dire aussi que lorsqu'on débourse dans les 500-600 € voire plus pour cet équipement de sécurité, on ne s'attend pas à le "jeter" à la première occasion ... A en croire le Jacques, qui le fait bien d'ailleurs, (soit dit entre charentaises), cela aura sauvé la vie d'au moins un de ses compagnons de route.
Les gars qui l'ont vu tomber racontent qu'ils l'ont vraiment vu rebondir sur le bitume. Et moi d'en remettre une couche, j'en tenais probablement une petite, en disant qu'il rebondissait toujours à l'heure où l'on parlait et qu'on l'avait surnommé "la balle magique" !!
Bon, sur ce, je promets de raconter le retour demain sans faute. En attendant sachez qu'on a pas préparé les valises la veille en se disant qu'on aurait largement le temps de le faire le lendemain matin : la procrastination a du bon !!
Bonne nuit !!!

 

Le stage, les Ecuyers, le retour !

Une toute toute dernière chose concernant la journée sur le circuit avant de remonter sur nos brêles et sur la Belgique ...
En 3 ans de pratique de la Tiger, je ne me souviens pas avoir jamais raclé le bitume avec les repose-pieds ! C'est peut-être arrivé une ou deux fois et encore, à l'insu de mon plein gré.
Là, sur le circuit ça n'a pris qu'un ou deux tours pour faire crisser le métal !! Imaginez ma surprise et aussi mon effroi ... malgré les chaleurs sous le cuir et le t
extile ;-))

Ben voilà, j'ai compris pourquoi je suis revenu avec un rhume : un chaud effroi !!

Au début, ça raclait uniquement dans les virages très fermés mais petit à petit, la confiance aidant, le "métier" rentrant, le genou et le coude sortant, juste un petit peu pourtant, ça commençait à racler un peu partout et n'importe où ...
Tiens je me demandais et ...je demande à mes copains ingénieurs, physiciens, informaticiens de premier ordre, tous férus de mathématique, quelles données seraient nécessaires pour déterminer quel angle j'ai pu prendre avant de "faire du bruit" ... Je suppose que la garde au sol, pilote à bord, en fait partie et sans doute la largeur de la machine d'une extrémité du repose-pied à l'autre ? Cela permettrait déjà de se faire une petite idée ??

 

Bon, je laisse de façon définitivement provisoire cette expérience sur circuit en vous rappelant les 3 liens vers les albums photos :
- le mien
- celui de Kick , près de 1.000 photos prises autour du circuit
- ceux de Paul sur le site de Cap Moto, 16 albums compilés tout au long du voyage.
Vraiment de quoi s'en mettre plein les yeux et de contenter les plus exigeants !!

 

Les Ecuyers, le retour du retour du come back !!!

On a pris le petit-déjeuner sur des hauts tabourets, pas ce qu'on fait de plus confortable mais l'important n'était pas là, il était au buffet ... Comme prévu, nous avons mangé en compagnie de Virginie, Philippe et, un peu plus tard, Jacques, les 3 participants au stage avec lesquels nous étions convenus de faire la route du retour.
On a ensuite regagné la chambre pour ramasser, rassembler et empaqueter nos affaires : vite fait, bien fait et par conséquent vite prêts. Nous sommes descendus au parking pour arrimer les top-case, les sacs de réservoir et les valises ...
Nous sommes passés à la station service toute proche pour faire les pleins. Je me souviens d'une nouvelle Clio à bord de laquelle se trouvaient deux jeunes types, pas tibulaires mais presque, qui est arrivée à fond la caisse et à contresens et d'un coup de frein à main, s'est remise dans le bon sens pour venir se planter à hauteur des pompes ... Débiles les gars, c'est sûr !! Mais c'est qu'on oserait pas leur faire la leçon, on risque de se prendre des baffes alors qu'on devrait plutôt être donneur en la circonstance ...
Quand je pense qu'à côté de "ça", il y a des stations services bardées de caméras de surveillance où il faut, en plus, payer avant d'aller se servir. Suis sûr que les gars en question le referait juste pour passer à la télé !! Plus bêtes que méchants sans doute ...
J'ai demandé si je passais devant et Philippe a dodeliné du chef ... Je pensais qu'il aurait préféré rouler devant pour imposer le rythme car je signale, pour rappel, que Virginie, sa femme, roule "de son côté", lui sur GS1200 2014, elle sur la F800R, bien belle machine entre charentaises. Me voilà donc parti devant, fier comme bar tabac, d'abord à petit rythme, puis en accélérant par paliers pour constater que ça suivait sans problème. Nous avons traversé Verdilly, Epieds, Limé, Braine, Brenelle, Presle-et-Boves, Cys-la-Commune, Chavrenne, Soupir et son pont (?) jusqu'à arriver au WP19 où la route continuait sur la droite mais où le road-book signalait un point d'intérêt, un Cimetière Italien à voir en l'occurrence. J'hésite, m'engage à gauche suivi par Philippe et Pierre mais pas par Virginie et Jacques qui, apparemment, continuent sur la route principale ... Je m'arrête, constate rapidement que le point d'intérêt n'en a pas véritablement, questionne et Philippe me dit de continuer sur cette route secondaire car elle rejoint le road-book quelques kilomètres plus tard. Je pense qu'il utilisait un Garmin qui a l'avantage d'afficher directement la carte. Ouais, je sais, le Tripy II en fait autant mais j'oublie systématiquement comment l'afficher et surtout comment la zoomer pour y voir clair !! J'obtempère donc et nous roulons ainsi jusqu'au changement de direction suivant. On s'arrête. On attend. On attend ... On ne voit rien venir. Philippe fait l'aller-retour et revient bredouille. Pierre décide de repartir pour trouver de quoi étancher sa soif. Je salue à mon tour et propose qu'on se retrouve plus loin ... sinon ... à une prochaine fois !!


Au WP23, à Cerny-en-Laonnois, je m'arrête pour faire quelques photos du lieu-dit "Chemin des Dames" et 3 kilomètres plus loin, je vois Pierre (Gull) qui me fait des grands signes. On est à Chamouille et c'est là qu'il s'est arrêté pour boire un coup. Pas le temps de s'installer que déjà arrivent nos 3 comparses, bientôt rejoints par Didier, Virginie, Muriel, Neyla et Paul, puis un autre motard qui roule avec une Tiger 1050 bleue dont je ne connais malheureusement pas le prénom. Malheureusement parce que, figurez-vous qu'au moment de payer, la tenancière nous a dit qu'il avait TOUT réglé ! Un tout grand
merci  à lui pour cette belle générosité, devenue rare par ces temps de disette ... On était bien là, au soleil. On avait sorti toutes les chaises encore empilées à l'intérieur de l'estaminet et on avait rapproché les tables et les conversations allaient bon train comme on dit à la SNCF !
Hein ? Pourquoi la SNCF et pas la SNCB ?? Parce qu'à la SNCB on n'a pas le temps de bavarder Monsieur, on travaille !!


A la limite, l'heure avançant, on aurait même pu manger là mais il n'y avait rien, aucune petite restauration. Notre petit groupe est donc reparti, toujours guidé par votre serviteur, un oeil rivé sur le Tripy, un autre sur le rétroviseur et le troisième droit devant !! Il était question de rouler 1/2 heure, 3/4 d'heure et de dégoter le petit resto sympa mais ... il a fallu attendre 78.877 km pour en trouver un après avoir traversé des tas de patelins comme Bruyère-et-Montbérault, Athies-sous-Laon, Sarmonssy, Marle, Berlancourt, Marfontaine, Lemé, La Vallée-au-Blé et même Marly-Gomont , village presqu'aussi connu que Bergues depuis que Kamini l'a rappé ...
Et donc, on est arrivé à Le-Nouvion-en-Thiérache et sa providentielle pizzeria "Bonne Mine" devant laquelle nous avons planté les motos, l'estomac dans les talons et la salive aux babines !!!

Bonne mine ...

Pour rappel, plus de 70 ont été nécessaires pour tomber sur cette pizzeria, c'est dire si les routes empruntées évitaient soigneusement tout centre urbanisé, ne traversant que des petits villages paumés, même pas connus de Jean-Pierre Pernot, comme le chante Kamini !
Quel soulagement dès lors de tomber sur cette bonne mine. Entre nous soit dit, vaut mieux tomber sur une bonne mine que de sauter sur une autre ...


Nous étions donc 5 à nous attabler et à nous empresser de dévorer ... la carte pour, vite, vite, passer notre commande tant nous étions affamés. Si je me souviens bien, personne n'a pris de pizza, si on admet qu'une flammekueche n'en est pas une en tout cas car au moins deux des convives se laissèrent tenter par cette tarte aux lardons et au ... maroilles, incontournable dans ces contrées où on en mange au petit déjeuner, trempé dans le café ! Plus classiquement, je me suis rabattu sur une bavette/frites, ces dernières tout autant incontournables ... dans toutes les contrées ;-)
Les conversations tournèrent autour des kiens chiens de nos amis Virginie et Philippe ainsi que Jacques, tous propriétaires de ces meilleurs amis de l'homme ... et de la femme. Il y allèrent chacun de quelques sympathiques anecdotes à leur sujet. Je me demande si Virginie n'a pas demandé un doggy bag justement car, de mémoire, elle n'a fait que picorer dans son assiette : elle a tellement peu mangé qu'on aurait dit qu'il y en avait plus dedans après qu'avant qu'elle ne l'entame ... 

C'était pourtant très bon et voilà une adresse à recommander si vous êtes de passage dans le coin car le rapport qualité/prix est plutôt favorable.
Nous nous sommes salués au sortir de l'établissement, nos routes se séparant à cet endroit, certains remontant presque tout droit vers le nord alors que d'autres bifurquaient nord-est ... Je pensais avoir des nouvelles car j'avais insisté sur l'existence de ce blog et sur la manière de le trouver mais je n'ai rien vu venir. J'avoue être un peu déçu mais bon ... ça ne m'a pas vraiment empêché de dormir !
Et donc, Gull et moi, nous sommes repartis avec l'idée de respecter le road-book ... jusqu'à un certain point, en fait jusqu'à ce qu'il s'écarte exagérément de notre ... trajectoire idéale ;-)
On a donc d'abord continué sur Beaurepaire-sur-Sambre, puis Cartignies, Etroeungt, Sémerie, Sart-Poteries, Dimechaux jusqu'à arriver à une route barrée, vraiment barrée par d'imposants engins de chantier qui ne laissaient aucune échappatoire contrairement à ce qui se passe souvent quand on roule à moto et qu'on peut se faufiler entre deux barrières ...
Gull a fait demi-tour avant moi et il a pris la direction des opérations, sans plus respecter le road-book, fatigué qu'il était sans doute de tourner autour du Pô comme on dit dans la plaine ...

 Si au début, ça m'avait un peu agacé, dans la mesure où je m'en tiens généralement aux routes qui sont proposées par les organisateurs, certains diront "de peur de me perdre", j'ai fini par "accepter" la situation en me disant qu'on serait d'autant plus vite à la maison et que ce n'était finalement pas une mauvaise chose. On s'est quitté au sortir du R3, à deux pas de nos pénates respectives ...
Voilà, je suis arrivé au bout de ce compte-rendu et je suis déjà bon pour embrayer sur celui de notre Herpigny Day de ce dimanche, bon sang de bonsoir !!

 

Juste une petite réflexion pour conclure, c'est que cette première expérience sur circuit m'a "botté grave" et que si c'était à refaire, je le referais sans hésiter et ... les yeux fermés ;-)
Ouais, comme technique du regard, y a mieux, je sais !!

 

 

Fin du récit !