Le Luxembourg 4 au 6 juillet 2014 avec CAP MOTO

La Petite Suisse Luxembourgeoise

C'est reparti mon quiqui !
Demain matin, rendez-vous avec Pierre à 8 heures à Couillet pour une étape en direction de Wanlin où nous attend la sympathique équipe de Cap Moto.
Le Luxembourg est plus qu'un voisin pour nous, au point qu'on peut se demander pourquoi y aller pour 3 jours avec des frais d'hôtel à la clé.
Il ne faut pas "sous-estimer" cette sortie car, en comptant les kilomètres pour aller sur le lieu du départ et ceux qui seront nécessaires pour revenir de Marche-en-Famenne dimanche, ça va nous faire plus de 1.000 kilomètres à ajouter au compteur ! Il y a des motards qui ne font pas ça sur l'année toute entière ;-))


Autant dire que j'attends cette sortie avec impatience. La météo s'annonce capricieuse avec des orages en fin de journée demain, des pluies éparses samedi et des cieux un peu plus cléments dimanche, mais tout cela ne me fait même pas peur et n'altère en rien mon envie de bouffer du kilomètre d'autant que les routes là-bas sont aussi lisses que virevoltantes ...
Je vous raconterai !!
A lundi !!

 

Petit Luxembourg helvétique

Pour vous faire patienter, voici les 156 photos que j'ai ramenées de ce petit trip dans le grand Duché .

 

Le Luxembourg ...

Est-ce le hasard ou bien les gars qui oeuvrent au sein du site "Le repaire des motards" consultent-ils mon blog ? Quoi qu'il en soit, ils consacrent un très long article au Grand-Duchė. Voici le LIEN à suivre ...


Un autre lien à suivre c'est celui qui vous conduit tout droit vers l'album photos de notre précédent trip au Luxembourg, un trip organisé par "Didier La Science" à l'époque, en 2006 pour être plus précis, et auquel nous avions offert le "dernier repas" de midi au retour pour la peine !!


Mais retournons au futur à présent, à savoir le voyage de 2014 avec l'équape de Kip Moto ... Hein ? L'équipe de Cap moto, sorry !!
Le rassemblement était prévu à la Station Total de Wanlin sur l'E411, Namur-Luxembourg ... Comme j'y descendais avec Pierre, alias Gull, celui-ci m'avait donné rendez-vous au "Carrefour de Couillet" auquel je me suis présenté avec 1/2 heure de retard !

Du coup, pas question de tortiller sur des routes bucoliques, on a pris les N5, puis N40 et enfin N911 en passant par Philippeville, Givet et Beauraing jusqu'à Wanlin où nous sommes montés sur la E411 pour sortir à la Station Total où nous n'arrivâmes pas par hasard, comme le suggère la publicité !


Je pense que tout le monde était déjà là.  Pierre-Yves avait établi son quartier général sur une table de pique-nique, à l'extérieur du bâtiment. Nous y avons retrouvé Henri ainsi qu'Alain (1200 GS Adventure) et Dominique (Tiger 1200 Explorer).  Nous étions convenus par e-mail de faire la route ensemble. Henri, qui avait consulté la météo, avait repéré un magasin d'accessoires sur le parcours, à Izel, par lequel il comptait crocheter pour s'acheter un pantalon de pluie. Vérification faite il s'agit d'une importante concession multi-marques et ça s'appelle Collard Motos SPRL


Nous voilà partis, Henri loin devant, moi, Pierre, Dominique et Alain. Au hasard des dépassements, Dominique s'intercale entre Henri, encore plus loin devant, et moi alors que Pierre souffre un peu à l'arrière d'un peloton qui roule un peu vite pour lui ...

Finalement, arrivés à hauteur de Izel, nous avons continué sur le road-book. Henri nous rejoignit plus tard, à Marbehan où nous avions décidé d'une halte pour nous désaltérer au "Café du Centre" qui faisait face à l'église du village. Particularité : un jeu de quilles automatique, sans doute l'ancêtre du bowling, et qui valait quelques photos ... 

Les 2 gars qui officiaient là étaient bien sympathiques et n'avaient pas la langue dans leur poche. Les gens qui entretiennent les conversations deviennent de plus en plus rares. La plupart se contentent de faire leur taf et basta !!  Dommage ...
Il était 11h00-11h30 et Henri en profita pour avaler les 2 petits pains garnis qu'il avait amenés avec lui dans un souci d'économie et de rapidité et d'économie :-)


Nous sommes repartis en nous fixant "13 heures" comme dead hour pour trouver un endroit où casser la graine. Nous sommes arrivés à Virton, nous nous sommes engouffrés en son centre alors qu'Henri continuait bien évidemment sa route ... Nous avons choisi "La Maison Verte", une pizzeria qui n'offrait d'ailleurs pas que ça à la carte ... J'ai pris un hamburger-reblochon, frites. Pourquoi "La maison verte" alors que tous les châssis étaient bleus et de conclure que le patron était daltonien !

Nous nous étions d'abord installés au soleil mais il tapait si fort que nous nous sommes réfugiés à l'ombre un peu plus tard. L'atmosphère était lourde, chargée d'humidité et les températures frisaient les 30 degrés. Nous avons quitté Virton vers 13h45. Trois quart d'heure plus tard nous marquions l'arrêt pour enfiler les plastiques. La pluie s'était en effet invitée et les gros nuages noirs au loin n'annonçaient rien qui vaille !! Un quart d'heure plus tard, le Fort de Fermont fut le bienvenu pour nous mettre "définitivement" à l'abri de cette pluie qui était devenue averse et vice-versa ;-))


La visite guidée du Fort ne commençant qu'à 15h30, sur le conseil du conservateur (?) nous nous sommes rabattus sur le musée juste en face. Nous avons laissé nos frusques à la buvette, décidés d'y retourner après la visite, et avons parcouru en long, en large et en travers le musée. Quand on voit le mal que les français se sont donnés pour construire cette ligne Maginot et quand on voit comment les Allemands l'ont contournée en bafouant au passage la neutralité de notre petit royaume, on reste ... perplexe, c'est le moins qu'on puisse dire.

Il était presque écrit qu'il en serait ainsi, non ? Quand on voit comment Hitler avait renié sa "parole" avec l'Autriche et la Pologne par exemple ... Enfin, l'Histoire avec un grand "H" ne nous apprend rien, c'est bien connu, et on renouvelle les mêmes erreurs, siècles après siècles !!
La visite terminée, on a campé à la buvette pour un long moment. On n'avait pas envie de "replonger" dans nos scaphandres de plastic et on a donc attendu la dernière goutte pour reprendre la route, sous un soleil presque retrouvé.
Vers 17h00, on a fait les pleins à la première station annoncée par le Tripy. C'était une "Total" une fois encore. L'EuroSuper y était affichée à 1,362 €, à comparer au +/- 1,60 chez nous, une ineptie économique si on y réfléchit un peu, juste un peu Messieurs les Ministres, mais c'est déjà trop vous demander !!

On est arrivés à l'hôtel vers 18h30 si j'ai bonne mémoire. Henri y était déjà depuis plus de 2 heures ...
Gull s'est juste changé pour se précipiter ensuite dans une des salles du restaurant de l'hôtel où trônait un grand écran plat. Il avait enfilé sa perruque "noir, jaune, rouge", les couleurs du drapeau belge mais aussi celles du drapeau allemand. L'hôtel étant situé chez nos voisins germains, il avait beau jeu de supporter l'équipe teutonne face aux "tricolores", entendez par là, nos autres voisins et néanmoins amis, français ceux-là.
On connait le résultat du match, le même qui vit notre équipe éliminée le lendemain par les argentins, Tintin !! Mais n'anticipons pas ...
On est passé à table à 20 heures. Au menu, une carte rédigée tout en allemand mais avec Henri à mes côtés qui maîtrise très bien le flamand et un peu l'allemand, je n'ai pas été surpris lorsque les assiettes sont arrivées ;-)
Une soupe aux tomates, bien épicée en entrée, des blancs de poulets et des légumes en plat et une crème brûlée (en français dans le texte) en dessert, le tout de "bonne tenue" comme on dit quand on veut bien se tenir ;-)) Non, sans blague, c'était très correct !
La journée ayant été bien longue, on ne s'est pas éternisés à table et on a gagné nos chambres autour de 22h30 tout au plus. Très bien les chambres, entre charentaises ! Très spacieuses, avec beaucoup d'espaces de rangement, une grande terrasse dont nous n'avons pas profité faute de temps, un frigo-bar, une télévision et, last but not least, un sèche-cheveux. Si les chauves ne s'en émouvront pas, les autres considéreront qu'il s'agit bien là d'un plus à souligner !! A défaut de cheveux, il aura permis d'accélérer le séchage des gants par exemple ;-))
Allez, bonne nuit !!!

 

Luxembourg, bourg, bourg, bourg ...

Au programme du deuxième jour de ce mini-trip, une boucle de 282 kilomètres avec, comme "points of interest" :
au km 56, la ville d' Echternach ;
au km 85, le château de Larochette;
au km 152, à Ettelbruck, le musée Patton;
au km 167, le château de Bourscheid;
au km 199, un autre château, celui de Brandebourg et enfin
au km 228, un dernier pour la route, le château de Beaufort .

 

Vu le kilométrage à effectuer et la météo improbable, Gull avait tracé quelques raccourcis optionnels sur le road-book ...
Pour les mêmes raisons, le petit-déjeuner fut avancé à 7h30.
Il y en avait pour tous les goûts au buffet, il était même possible de manger à l'anglaise, c'est dire ...
C'est Dominique qui a pris l'initiative ce matin-là, prenant la tête du petit convoi que nous formions, avec Alain, Gull, Henri et moi. 

Autour du WP 15, après avoir emprunté une route en travaux, on s'est retrouvé face à un barrage en béton. On était sur un plateau plus ou moins désertique, barré d'une multitude de petites routes étroites et de croisements sans indication de direction et on n'en sortait pas. Arrivés dans le village en contrebas, on est pratiquement partis chacun de son côté. Me croyant plus malin que les autres, j'ai choisi de ne pas revenir sur mes "pas" et, un moment, j'ai cru que c'était la bonne option puisque, à nouveau, le Tripy affichait des boules, des flèches et des distances. Mais au bout de quelques hectomètres, je me suis rendu compte qu'il était passé du WP 15 au WP ... 105 !!! Là, j'étais mal ! Je m'arrête. Je tripote le Tripy pour revenir au WP 15 ou 16 ... Je fais quelques hectomètres de plus, le bidule bascule à nouveau sur le WP 102 ou 103 ... Je me vois déjà obligé de court-circuiter le road-book et me retrouver à l'hôtel ... avant midi !!
Heureusement, deux bornes plus loin je tombe à nouveau sur les copains qui avaient eu la gentillesse de m'attendre. On est reparti ensemble pour nous arrêter un peu plus tard et faire le point. La pluie s'étant invitée à nouveau, on en a profité pour enfiler les plastiques. Grâce au Tripy I d'Henri, qui permet de lister les villes et villages que traversera le road-book et au Garmin d'Alain qui permet de piocher dans cette liste, on a pris la direction d'Echternach. Entre charentaises, le Tripy II permet également de faire ce choix et il aurait tout aussi bien permis de sortir du road-book et de lui demander, poliment, d'aller à la note suivante !! Mais, comme beaucoup d'utilisateurs, nous ne maîtrisons pas vraiment l'outil.
D'ailleurs, le soir même, nous en avons discuté avec Pierre-Yves qui confirme la chose, qui rajoute que c'est pareil pour les utilisateurs de Tom Tom et autres Garmin, et qu'il a dans ses cartons, le projet d'organiser si pas plusieurs mais en tout cas une session d'information pratique.
Il n'en reste pas moins qu'on devrait tous investir un peu de notre temps à plancher sur les fonctions de nos appareils et d'en parcourir le mode d'emploi !!!!
Aussi loin que je sois concerné, si j'ai bien imprimé le mode d'emploi de l'appareil et du logiciel "road tracer", je n'ai consacré que quelques minutes à leur lecture.

 

Echternach !  A tes souhaits ...

Petite mise au point (d'intérêt) concernant l'affolement du Tripy ... S'il est passé à brûle-pourpoint (d'intérêt toujours) de la note 15 à la 105, c'est parce que le road-book décrivait une espèce de double 8, un 88 en quelque sorte, et que du coup, avec la fonction "recalcul automatique" activée, il cherchait le point le plus proche géographiquement ...
Dans ce cas de figure, il est donc vivement conseillé de demander d'
ětre déposé à la note suivante !! Pour procéder, ouvrez votre manuel å la page 79, Verset 5.6, b. ! Pourquoi ne pas plastifier toutes les pages et trimballer ce mode d'emploi en permanence, mmmhhh ?
Ainsi donc, après quelques égarements, nous sommes arrivés sur la place d'Echternach et sous une pluie qui avait redoublé d'intensité. On a trouvé à s'abriter à la terrasse d'un café où nous avons été rejoints par Gull, jamais très loin lorsqu'il s'agit de s'arrêter à la terrasse d'un café ;-)
Je suis allé voir l'ancien palais de justice de plus près car il faisait l'objet de 2 questions du concours. Cap Moto improvise parfois ce genre de chose, histoire d'agrémenter la virée et d'imposer des arrêts culturels ... A la clé, il y avait cette fois des bouteilles de vin à gagner !
Un cappuccino, une Diekirch 50cl, un Strongbow, un Coca et un café plus tard, nous sommes repartis en direction du Château de Larochette, une ruine datant du XIème siècle, partiellement restaur
é et que personne n'avait envie de visiter. Par contre, lorsque nous sommes arrivés devant la friterie "Mr Goufy" à Colmar-Berg, tout le monde a été d'accord pour visiter les cuisines ;-)

 Cet établissement est une institution dans la région. Les gens faisaient la file jusqu'au dehors : en général, c'est un bon signe quant à la qualité des produits proposés. Cela étant, par les temps qui courent, la "mal bouffe" à petit prix a, depuis belle burette à huile frelatée, pris le pas sur la gastronomie à prix astronomique, et ça s'explique aisément !

 J'ai pris des "wings-frites-Coca-mayonnaise" à 8,50 € TVA et service compris. Service aussi rapide que sympa, malgré le coup de feu du moment. On s'est glissé avec une certaine difficulté entre les tables et les bancs disposés à l'extérieur, sous abri. On est resté là ... un certain temps et on est reparti vers 14h25.

20 minutes plus tard, on arrivait à Ettelbruck devant le General Patton Museum. On était là ... On se tâtait ... On visite ? On visite pas ?? C'est combien l'entrée ??? 5 € !?!?!? Et ça vaut le coup et/ou coût ?????? Pierre-Yves arrive. Il nous interpelle. Alors, vous visitez ? Il entre. Revient. J'ai négocié un prix de groupe nous dit-il fièrement. C'est 3 € par tête de pipe !! 
Plutôt mal à l'aise au début, dans une aile dédiée à la montée du fascisme, ses symboles et son leader, j'ai ensuite sorti l'artillerie légère avec mon Canon Ixus calibre 95 IS pour fixer quelques images, faits, photos et objets de l'époque. Pour tout savoir sur le Général, rendez-vous ICI . Il est sûr que ce musée méritait qu'on lui consacre plus de temps tant les trésors qu'il recélait étaient nombreux mais, au vu du programme chargé qu'avaient concocté nos gentils organisateurs, il fallait procéder sous peine de louper d'autres "spots" touristiques ...


Avec tout ça, on marinait toujours entre pluie dehors, sueur dedans, protégés par nos plastiques parce que, entre deux averses, il pleuvait, voyez ? Entre charentaises, c'est fou le nombre de synonymes qui existent pour définir ces gouttes d'eau qui tombent des nuages, hein ?? Cela permet aux prévisionnistes de ... noyer les pigeons que nous sommes ;-))
Inutile de souligner que ces routes mouillées ont grandement gâché le plaisir qu'on peut prendre à piloter. C'est d'autant plus dommage que leur revêtement est généralement parfait, ce qui en temps normal, entendez par là SEC, aurait été vachement plus drôle. Ouais, vachement drôle ... comme le fromage du même nom ;-)

 

Petits suisses luxembourgeois !

Ben ouais, après "La Vache qui rit", il était ... hum ... logique de démarrer avec ce titre, non ??
Nous étions au Musée Patton à Ettelbruck que nous avons visité en même temps que Pierre-Yves qui avait négocié les entrées pour nous. En sortant, nous avons croisé un couple de motards qui nous questionnèrent sur l'intérêt de la visite. Je leur ai suggéré de dire qu'ils appartenaient à notre groupe pour bénéficier du tarif préférentiel : jamais avare en tuyaux l'Alberto, hein ? Je suis comme ça, toujours prêt à partager ... l'argent des autres ;-))
Je me suis un peu planté en sortant d'Ettelbruck et je suis retombé presque par hasard sur Alain qui s'était arrêté pour s'inquiéter d'un couple en Honda Goldwing : leur moto s'était mise en travers sur une chaussée particulièrement glissante. Une fois encore, plus de peur que de mal, la Goldwing ne se couche parait-il pas, tant elle est large et tant le centre de gravité est situé extrêmement bas, plus bas encore que celui de la GS si on en croit les "on-dit", le "flat six" de la japonaise flattant bien plus le regard que le "flat two" fané de la teutonne, cela dit en passant bien entendu ;-))


Tiens, un petit break musical de circonstance avant de continuer sous la pluie luxembourgeoise qui ne nous lâchait pas ce samedi 5 juillet de l'an de grâce 2014 : écoutez ceci . Cela me fait penser aux "pluies de beau temps" qui font tout le charme de la Bretagne ;-)) Quelque part, la pluie c'est aussi dans la tête, non ??


Après le musée, il n'y avait "plus que" des châteaux au menu des points d'intérêt. Tout d'abord, celui de Bourscheid où nous avons marqué l'arrêt Alain et moi avant d'être rejoints par Dominique et Henri que nous avions perdus à Ettelbruck. Ensuite, 32 kilomètres plus loin, celui de Brandebourg qui nous toisait du haut de son promontoire et que nous avons par conséquent ignoré. Enfin, au détour d'un virage plongeant, celui de Beaufort qui dressait ses tours comme des bras tendus vers le ciel, implorant qu'on lui tire le portrait. Bien beau site qui aurait sans doute aussi mérité la visite même si, comme disait l'autre, "quand on a vu un château on les a tous vus" ce qui est totalement faux, vous en conviendrez n'est-ce-pas ? En même temps, quand on est équipé comme on l'est, cuir ou Gore-Tex dessous, plastique par-dessus, il n'est pas simple de se lancer dans des visites interminables qui ont le don de nous faire suer comme des boeufs ... et la vache d'en rire de plus belle ;-))


A ce stade, alors qu'il était 17h18 environ, il restait pas loin de 60 bornes à négocier par monts et par vaux. Autant dire que les uns allaient être en retard pour la dégustation de vins locaux et les autres allaient rater la première mi-temps du match Belgique-Argentine. Et de fait, nous sommes arrivés à l'hôtel vers 18h30. Certains, dont Gull, avaient coupé court, par les nationales, fatigués par le temps un peu pourri et pour ne rien perdre de la prestation de nos diables rouges. D'autres étaient attablés dans un coin de la salle de restaurant et sirotaient des fonds de verres de vins du cru. Perso, je me sentais sale et ... de fait, je sentais mauvais. J'ai filé dans la chambre, j'ai libéré le putois qui s'était glissé dans ma combi pluie et j'ai profité d'une longue douche qui m'a réconcilié avec l'eau d'une part et les bonnes odeurs d'autre part ;-)) J'avais également allumé la télé pour constater que nos diables étaient menés 1 à 0 : pas encore de quoi s'affoler par conséquent, certains pessimistes ayant pronostiqué qu'ils allaient se faire étriller par les hommes de Sabella ... Quand on voit comment les ibères ont été laminés par nos voisins hollandais et comment, plus tard, les brésiliens ont été ridiculisés par nos autres voisins, teutons ceux-là, on pouvait certes le craindre d'autant que nos nationaux n'avaient pas été très convaincants jusque-là, même s'ils avaient gagné tous leurs matches de poule !


Une fois récuré de pied en cap, j'ai gagné la salle annexe à celle du restaurant pour regarder la dernière demi-heure du match. J'ai sauté de ma chaise plus d'une fois dans l'espoir de voir nos joueurs égaliser mais ... en vin vain ! Comme l'a dit "Big Dan" lors de l'interview d'après match : "Fait chier !" traduisant la pensée générale car pour le même prix, on méritait au minimum de pousser l'Albiceleste aux prolongations, voire plus si affinités !!
Rendez-vous dans 2 ans pour l'Euro !!


Après ça, on est passé à table. J'ai bu un premier demi-litre de bière suivi d'un quart-de-litre pour clôturer la soirée. J'ai été voir les photos sur le site de Cap Moto pour vérifier ce qu'on avait au menu ce soir là mais Paul n'a pas jugé ... bon de photographier son assiette ! Je pense qu'on a mangé du poisson mais je ne mettrais pas ma main dans l'aquarium plein de piranhas ... Ce qui est sûr, c'est que Gull a négocié une seconde portion de dessert avec la serveuse du soir.  J'ai également essayé mais mon charme n'a pas opéré  : je vieillis !!
Quand on a regagné nos chambres, vers 22h30, j'ai déjà replié mes affaires, en triant le grain de l'ivraie et avec Gull, on a regardé le 2ème match en buvant ... de la bière et de l'eau pétillante, trouvées dans le mini-bar. J'ai payé la note le lendemain matin, n'en doutez pas !
Bonne nuit !!

 

Derde dag, troisième jour, le retour !!

Faut terminer le compte-rendu, c'est dans la logique des choses même si ça n'intéresse probablement que quelques irréductibles, gaulois pour la plupart ...
On a pris nos aises pour le petit déjeuner : j'ai succombé au breakfast à l'anglaise alors que je m'étais promis de rester léger, une fois pour changer ;-))


Le road-book, qui décrivait une sorte de double "Z" s'arrêtait à Marche-en-Famenne et comptait 255 kilomètres, c'est dire s'il faisait la part belle aux routes bucoliques et "tournicotantes" comme on disait dans le Manège Enchanté. Pour confirmer la chose et vérification faite, même en prenant l'option "découverte" sur le site du pneu français que tout le monde connait, et qui, entre charentaises, deviendra le fournisseur officiel de boudins sur les courses de Moto GP en 2016, en lieu et place des nippons de "Pont de Pierre", on arrive à peine à 165 kilomètres. Cap Moto en a trouvé 90 de plus pour le même prix !!
Pour le même prix, c'est le cas de le dire parce que avec la super95 au prix du diesel, on peut rouler tout son saoul pour pas plus cher. Ce jour là j'ai encore fait un plein pour 17 € et des gouttelettes ...
On a roulé sans désemparer jusqu'à Vianden, Henri ayant pris la direction des opérations cette fois. Arriv
és sur les hauteurs de la ville, le château s'offrait au visiteur tel une carte postale des plus réussies. Personne ne s'arrêta pourtant ... sauf moi qui tombai ... en admiration devant le panorama offert. Quelques photos prises sous un certain angle, puis demi-tour (et ouais une entorse au règlement) pour remonter un peu plus haut et prendre d'autres clichés, avec la satisfaction du travail bien fait !
Je continue la descente vers le centre ville, je vois mes amis attablés à la terrasse d'un café. Ils m'indiquent avec force gestes où ils ont plantés les motos. J'y arrive en empruntant une route barrée pour cause de travaux. Je décroche le Tripy, le glisse dans le sac de réservoir avec les gants, emporte le-dit sac (on n'est jamais assez prudents) et les rejoins.

 

Vianden, Clervaux, Marche, Maison !

Bien belle ville que Vianden qui mérite qu'on s'y attarde ... C'est ce que nous avons fait puisque nous nous sommes installés à la terrasse d'un café dont le tenancier était très probablement hollandais ainsi que la jolie serveuse qui vint s'enquérir de notre commande que nous avons dû passer dans la langue de Vondel !
Bonne idée que d'opter pour une grande bouteille d'eau pétillante plutôt que de la bière ou du café. Je l'ai descendue "quatre à quatre", un peu comme un escalier qu'on est pressé de monter ... Hein ? Quel rapport ?? Sais pas ... Ce qui est sûr c'est que l'expression "grimper un escalier 4 à 4" existe bel et bien et que je ne vois pas pourquoi on ne la détournerait pas pour exprimer ce qu'est le blues cette même idée de vitesse mais ... dans l'autre sens et dans un autre contexte ! Pas d'objection ? On continue donc ;-)
A souligner que, jusque là, on a roulé AU SEC et sous des températures caniculaires ou presque !
On arrive à Clervaux, juste le temps de trouver un endroit pour se garer que la pluie s'invite à nouveau, et pas qu'un peu, mon neveu !! On s'est précipité dans le Rhino Steakhouse à l'entrée du piétonnier, comme dans un refuge ! Vu qu'on était là, pas tout-à-fait par hasard, on n'a pas fait un tennis, hein ? C'est pour manger ?? Non, connard c'est pour un tennis ;-))
Alors, tu mets : un duo de tartares pour Domi, une truite meunière pour Alain, une napoletana pour Riri et un spareribs ibérique pour Bibi et tu arroses le tout avec 2 Coca Cola, un grand Sprite et une Goldsteiner 0.50L, s'il te plaît bien. Et tu prends ton temps, hein ? On repartira pas tant qui f'ra pas sec ! Nous nous en allerons quand les vents tourneront, comme disait l'autre !!
C'était bien bon même si 22 € pour quelques centimètres carrés de bidoche farcie d'os, on ne peut pas dire que c'est donné, hélas ... Quand nos restaurateurs s'inspireront-ils sur ce que font leurs homologues français ? Peut-être qu'avec l'instauration des caisses enregistreuses électroniques et inviolables, ils devront baisser leurs tarifs pour diminuer d'autant leurs plantureux bénéfices ... non déclarés jusque là !!! Mais, non, tout le monde sait que ça va très mal dans l'horeca : ça eut payé mais ça paie plus !!
Justement, au moment de payer, tout le monde fait ses comptes et dépose des billets de toutes les couleurs et des pièces en or et en bronze sur le tapis ... Comme je ne savais pas récupérer la monnaie sur mon gros billet, j'ai payé avec ma carte bancaire après avoir raflé toute la mise ;-)
On est remonté sur nos destriers sans visiter la ville pour au moins photographier son château, direction Marche-en-Famenne, dernière étape prévue au road-book.
Chemin faisant, à un moment j'entends un coup de klaxon, je regarde dans mon rétro et je vois Henri qui me fait un signe de la main, façon "Danse des canards", signe que j'interprète comme une "invitation" à m'arrêter pour qu'on prenne des photos. Et de fait, on était sur les hauteurs de Laroche-en-Ardennes et le paysage valait assurément qu'on y prêta attention ;-) Cela nous a valu 2 ou 3 beaux clichés de plus.
Pour la petite histoire sachez juste qu'en réalité son geste, pour rappel l'imitation du crabe qui ouvre et referme une pince, signifiait que j'avais oublié d'éteindre mon clignoteur ... Voilà qui nous arrive à tous. Je ne sais pas si certaines machines de haut de gamme sont équipées d'un arrêt automatique ou d'un rappel sonore, façon voiture voyez ?
On est arrivé à Marche aux environs de 15h30 si je ne m'abuse et on s'est éparpillés sur le parking en face du café "Le vieux moulin".
On s'est installé en terrasse sur des banquettes en bois autour d'une table du même matériau. On a passé notre commande. On a été rejoints par d'autres motards dont Jacques, celui qui avait fait un tour dans l'herbe sur le circuit des Ecuyers.

 

Viande de Vaux, Marché, Maison ... Hein ??

Purée, c'est pas possible ! ... Toujours pas clôturé ce compte-rendu de "voyage" au bout du monde !!
Je pense n'avoir jamais fait aussi fort en matière de saucissonnage de reporting, de surcroît pour un trip aussi court ...
Bah, ça me permet de continuer à voyager dans ma tête et plus je vieillis, plus je prends plaisir à vivre de petites anecdotes heureuses du passé !!
"Je sais me contenter de petites choses à présent" comme le chante Stephan EICHER dans Tu ne me dois rien , extrait de son album ENGELBERG ...
Tiens, je terminais la note précédente en évoquant Jacques. En faisant un petit tour sur le site de Cap Moto tout à l'heure, j'ai trouvé une photo de lui et de son "éternel" compagnon de voyage ... Pour une fois, ils sont habillés "en civil" et non avec leur combi motard surmontée de gilets airbags ! Des gais lurons, n'est-il pas ? Ils sont en Ecosse à l'heure qu'il est ... Enfin, à l'heure locale qui est légèrement différente !!
Les hommes savent pourquoi ils préfèrent la "Jup" !!
Je crois que NOTRE ami Didier S. est du voyage également mais j'ai beaucoup de mal à l'imaginer en habit folklorique ;-)) Comme disait l'autre, c'est pas parce qu'on porte une jupe qu'on est forcément de la jaquette !! Oh, oh, oh ... Vous imaginez sur la piste de danse : Jacques et ses Jaquettes !!
Non mais ! Tu vas le finir ton compte-rendu à la con ? Oui ou merde !!!
Ok, ok, j'y retourne !!

 

Nous étions donc à Marche, au Vieux Moulin. Avant de nous quitter, le Jacques et les autres nous ont confié un Tripy qu'un de leur condisciple, déjà reparti, avait eu en prêt. C'est une facilité qu'offre le club aux participants, soit pour simplement suivre plus facilement les road-books qu'en version papier, soit pour donner un aperçu des possibilités de l'engin, un "placement de produit" comme on dit maintenant, avec au final le "secret espoir" de voir l'utilisateur passer commande, Pierre-Yves étant revendeur officiel de la marque.
Petit imbroglio au moment de payer la note, la serveuse nous comptant les verres consommés par les gars qui étaient partis. Certains s'énervaient déjà mais, vérification faite, ils avaient bel et bien réglé leurs consommations mais le type à la caisse n'avait apparemment pas sorti ou remis les tickets. Petit détail : j'avais demandé un grand café et j'en ai eu deux petits ! Les choses étant rentrées dans l'ordre, je suis entré dans le bar et j'ai remis le Tripy en prêt au gars derrière le comptoir en donnant les instructions qu'ils a transcrites sur un bout de papier pour ne pas les oublier !!
Petit conciliabule avec Henri et Gull sur le parking, pour savoir quelle route on allait prendre pour rentrer à la maison. "Secouage" de mains avec Domi et Alain. Départ avec Gull devant et moi derrière. On a roulé tout le temps comme ça, jusqu'à Gerpinnes sous un ciel gris qui a commencé à lâcher des gouttes, d'abord insignifiantes au point qu'on pouvait les compter une par une, puis, entre Gerpinnes et la maison, ce fut la grosse drache avec les hallebardes, les cordes, les chats et les chiens !!! Je n'allais pas me mettre à l'abri et réenfiler tous les plastiques alors qu'il ne restait que 7 ou 8 bornes à couvrir, hein ?
Suis évidemment arrivé bien trempé par ... endroits ... malgré l'étanchéité annoncée par les étiquettes cousues ici et là à l'intérieur des vêtements Gore-Tex, mais c'est de bonne guerre sinon à quoi serviraient les survêtements de pluie, hein ??
J'ai donc pendu le tout sur la corde à linges et, comme d'hab, j'ai immédiatement fait le tri des fringues mis/pas mis, sales et moins sales, directement dans le panier ad hoc, comme un mari drillé que je suis ... devenu ... à l'insu de mon plein gré ;-)))


Fin de l'histoire !!!