L'Auvergne 13>19/09/15

Préparatifs ...

The show must go on ...
C'est ainsi que, la veille du "Touring Day" à Forest, nous avions reçu toutes les infos utiles pour notre voyage en Auvergne du 13 au 19 septembre ...
Charentaise à propos de ce Touring Day : alors que les grands moyens avaient été sortis (des photographes, un drone et paraît-il même un sous-marin dans la Zenne toute proche !!), on a eu aucun retour d'images de cet évènement presqu'aussi important que celui qui avait vu l'homme fouler la lune du pied en 1969 !!
Il n'est pas trop tard, mais ça commence doucement à bien faire même si je n'en voudrai absolument à personne si rien ne filtre, à huile, à café ou à particules !


Et donc, dimanche, le rendez-vous est fixé à +/- 8h30 à Wanlin. Voilà qui suppose que je quitte la maison à 7h30 et que je me lève une heure plus tôt, histoire de ne pas trop stresser et de prendre le temps de faire ... ce qui restera à faire avant de décoller. Autant dire que la nuit sera aussi courte qu'agitée !!

Petit aperçu de ce qui nous attend ?
Jour 1 : Wanlin - Avallon (443 km) avec passage quasi obligé par l'abbaye de Fontenay
Jour 2 : Avalon - Clermont-Ferrand (381 km) avec traversée du Morvan
Jour 3 : la route des Puys (187 km)
Jour 4 : Clermont-Ferrand - Issoire (301 km alors que ces 2 villes sont distantes de 30 bornes ^^)
Jour 5 : "Cap Moto Trophy" (+/- 220 km) : un jeu de débrouille et d'orientation amusant nous attend. Autant dire que je ne pars pas gagnant ;-)
Jour 6 : Issoire - Avallon (344 km) avec traversée de la Saône et Loire puis de la Bourgogne
Jour 7 : Avallon - Bouillon (374 km)
On est autour de 2.250 km sans compter les étapes jusque Wanlin à l'aller et au retour de Bouillon, de quoi satisfaire l'appétit des gros rouleurs que nous sommes !!


A ce stade rien n'est prêt ou presque. J'ai juste chargé les road-books dans les entrailles du Tripy, imprimé le descriptif papier du voyage ainsi que les road-books boules et flèches juste pour user de l'encre et quand on voit le prix des cartouches c'est vraiment de l'inconscience (!!)

J'ai aussi changé de top-case : j'ai décidé de prendre le gros (55litres) afin d'être "à l'aise" plutôt que de calculer au plus juste avec le top de 33 litres ... Avec 22 litres de plus, il y a de quoi assouvir sa soif, non ?
Enfin, j'ai été acheter un nouveau pantalon de pluie car l'ancien prenait l'eau. Et à priori, on va en avoir besoin, dès dimanche d'ailleurs, car on annonce une météo plutôt pluvieuse et ... plus tard pluvieuse aussi !!


A ce stade, en Auvergne, il pourrait faire beau sauf s'il ne fait pas beau, oh oh oh !!

 

Jour 1 (13/09)

Entre charentaises, si je démarre ce compte-rendu c'est bien que j'en suis revenu sain et sauf, voyez ?
Plus d'inquiétude à avoir donc, vous voilà rassurés !!
Quelques chiffres pour commencer :
- 48.035 km au compteur de la Tiger;
- 2.547 km pour ce qui concerne le voyage en Auvergne;
- 41 heures 44 à dos de moto soit +/- 6 heures par jour
- conso moyenne 5 litres/100 km
- vitesse moyenne : 63,6 km/h ce qui avec les routes "à la Cap Moto" représente presqu'un exploit me semble-t-il ;-)


Pour ce premier jour, il fallait d'abord rallier WANLIN et sa station service.
Si je m'étais uniquement appuyé sur le Tripy, je n'y serais jamais arrivé, celui-ci m'affichant "destination ou trajet impossible", sais plus. J'entends déjà d'ici les mauvaises langues dire que si je ne suis pas foutu de me rendre à WANLIN, faut s'arrêter là et ne pas pousser le bouchon plus loin.
A ceux-là je répondrai derechef que
primo : c'est un jugement pour le moins hâtif et j'aurais mille exemples à énumérer pour leur faire comprendre leur erreur (mais là j'ai pas le temps, sorry !)
twingo : ça sert à quoi un GPS si on doit d'abord compulser une carte pour savoir où on va ?
et tripot : euh ... y a pas de tripot !
Heureusement donc que, la veille, j'avais consulté le site incontournable pour connaître la distance et le temps qui me seraient nécessaires pour rejoindre le point de départ : merci Michelin et sa copine Micheline !


Je suis passé à la station Esso Express pour faire le plein d'essence puis à la station Q8 pour faire l'appoint d'air, bien moins chère même si bien plus vitale que l'essence, curieux n'est-il pas ? 

Pas de bol, le gonfleur soufflait dans le vide, 3 kilos c'était sans doute trop pour lui sitôt le matin et, comme je n'étais pas à l'avance, j'ai décidé de faire l'impasse sur ce point de la check-list et suis monté sur l'autoroute sans plus tarder !
Je vérifiais régulièrement si le Tripy s'y retrouvait dans ce dédale d'échangeurs et autres voies rapides et ce n'est qu'une fois passé NAMUR et avoir embranché la E411 en direction du LUXEMBOURG qu'il a daigné activer les quelques neurones qu'il contient dans sa mystérieuse boîte parallélépipédique, affichant ENFIN les boules et flèches habituelles et les kilomètres restant à parcourir ...

Reste que c'est plutôt bizarre ce "retard à l'allumage", non ?? Le ciel était certes très couvert mais ceci explique-t-il cela ? N'aurait-il pas pu se frayer un chemin vers les satellites ad hoc via ... le trou dans la couche d'ozone par exemple, hein ??
Je suis arrivé à 8h37 environ à la station service où j'ai retrouvé François qui était là avant tout le monde puisqu'il n'y avait encore PERSONNE quand il est arrivé à 8h09 approximativement.
On a échangé quelques mots avec les têtes connues et on a pris la route vers 9h14'30" ...
On avait fixé rendez-vous à Pierre (Gull) et Henri au McDo de BAR-LE-DUC aux alentours de midi, ceux-ci ayant préféré descendre via Couvin, Rocroi, Charleville-Mézières, Stenay et Verdun.
Avant d'aller plus loin, voici les photos du jour, au nombre de 29.


Le road-book Cap Moto, lui, prenait la direction de Wellin, Gedinne, Gembes, Graide, Naomé, Merny, Carlsbourg, Rochehaut, Bouillon, Florenville, Stenay (où nous aurions pu retrouver nos amis mais c'était plus hasardeux qu'un long point de chute comme celui prévu pour le repas de midi), puis Verdun, Charny-sur-Meuse et BAR-LE-DUC donc ;-)


Rien de particulier à signaler pour ces 133,2 km parcourus si ce n'est que François, qui a roulé devant tout du long, tenait un bon rythme sur sa HONDA Deauville fraîchement acquise et qu'il semblait déjà prendre plaisir à la balancer de virages en virages, esquissant des petits mouvements de corps pour l'aider à s'y inscrire ...


Nous sommes arrivés au McDonald's une petite demi-heure avant nos acolytes et nous ne les avons donc pas attendus pour manger : un double oignons pour François, un double bacon pour moi, des frites pour tout le monde et un soda suivi plus tard par un café, le tout pour 9,50 €, ce n'est pas donné mais c'est le prix à payer pour manger ... vite !


Quand ils sont arrivés, Pierre et Henri se sont installés à une table voisine (4 gabarits comme les nôtres ne tiennent pas sur une table "normale" et Henri m'a fait la surprise de m'offrir, pour mon anniversaire, un "buff" de marque TRIUMPH en disant "Tu vois, je sais aussi être gentil et ... je ne l'ai jamais porté". Ces deux précisions étaient-elles bien nécessaires, là est la question car, du coup, j'ai eu un double doute ;-)
Tiens, à propos de "buff", voyez un peu ce petit film très instructif au moment de le manipuler. Il sera sans doute nécessaire, aux cerfs-volants, de le visionner au ralenti ;-)
 

Après, pour les spécialistes, il y a aussi le buff bourguignon, le buff mironton et le buff strogonoff mais on n'est pas là pour parler popote (au feu) !!

 

On est parti de Bar-le-Duc et on a roulé ainsi jusque CHÂTILLON-SUR-SEINE quelque 150 bornes plus loin. Il était 15h30 lorsque nous nous sommes arrêtés au Café de la Porte de Paris pour étancher nos soifs. Nous préférons toujours nous installer en terrasse (sauf lorsqu'il fait dégueulasse) mais il n'y avait plus de place, hélas ! 

Nous avons aussi raté le Moto GP alors qu'on aurait pu peut-être faire en sorte de se retrouver devant un café à l'heure du départ de la course mais ... il n'en fut point ainsi, tant pis !


Nous avons repris la route via MONTBARD, TOUILLON pour atteindre l'Abbaye de Fontenay vers 17H00. Nous l'avions déjà vue ... en d'autres temps mais cela valait la peine de s'y arrêter à nouveau pour fixer quelques images supplémentaires et compléter ainsi l'album du jour. À ce moment là, nous n'étions plus que François et moi, les autres ayant préféré zapper l'abbaye.
Le temps commençait sérieusement à se gâter : les nuages se faisaient menaçants en même temps que le vent se levait de plus en plus. Il ne fallait plus tortiller pour gagner l'Hôtel Vauban à AVALLON .
C'est ce que nous avons fait et c'est sans trainer que nous avons parcouru les derniers 50 kilomètres qui nous en séparaient. Sauf erreur, nous avons toutefois dû enfiler les plastiques pour éviter d'arriver tremper comme des grenouilles et jusqu'aux ... oreilles ^^
Au passage, nous avons vu une moto par terre mais comme il y avait déjà attroupement et que la police et une ambulance étaient déjà sur place, nous avons préféré laisser faire les professionnels.


Plus tard, à l'hôtel, nous avons appris qu'un automobiliste distrait avait embouti la moto d'une des rares motardes qui roulent dans le groupe. Accompagnée de son mari, sur GS, ils ont finalement décidé, contraints et forcés, de renoncer au voyage alors que, sauf erreur, c'était le premier qu'ils entreprenaient ensemble, chacun sur sa monture ...
Aux dernières nouvelles, ce n'est toutefois pas bien grave : elle s'en tire avec de fortes contusions au genou. La moto également n'a pas trop souffert, il suffit de voir les photos que j'ai discrètement prises ... 

D'après Pierre-Yves, c'est grâce à son gilet airbag qu'elle n'a pas eu plus de bobos : à méditer assurément au moment de choisir entre un pot Arrows ou un gilet airbag !!! 

Tiens, Claude, le tien est toujours à vendre ??


Nous avons pris le repas du soir au restaurant "Le Relais des Gourmets", à 50 mètres de l'hôtel et ce fût très bon : un buffet d'entrées, un plat bien assaisonné et une énorme part de vacherin en dessert, le tout arrosé par un vin du cru pas dégueu, que demander de plus ?
Comme à chaque fois, avec Pierre nous séparions bien les lits et il installait son appareil respiratoire CPAP à l'aide de clous et de ficelles : sans ça, il est victime d'apnées à répétitions ...
Coup d'oeil aux choses de la vie via la tablette SAMSUNG, conversations écrites via "VIBER" avec ma douce moitié et dodo bien mérité après 540 bornes abattues à vitesse soutenue.

Jour 2 (14/09)

Voici en entrée les photos du deuxième jour de ce périple qui nous voyait partir d'Avallon pour rejoindre CLERMONT-FERRAND après 381 km si l'on en croit le descriptif transmis par nos G.O.'s.
Petit-déjeuner pris en compagnie de Pierre dans la seconde salle de l'hôtel, loin du brouhaha et des conversations qui allaient déjà bon train dans la salle principale. Suis bavard certes mais "pas trop du matin", il me faut un ... certain temps, pour mettre toutes les lettres de l'alphabet ensemble, voyez ?
Nous sommes partis avec de bonnes intentions puisque nous étions tous les 4 au départ avec Pierre, Henri et François.
Ce dernier m'invita à rouler devant en me prévenant au passage que si je roulais "trop vite" il ne suivrait pas.
Cette phrase mérite un petit retour en arrière.
La veille au soir, à l'apéro, Henri lâcha une de ses petites phrases assassines dont il a le secret ...
Il s'était retrouvé derrière moi lors de notre 1ère étape et constata que "je freinais beaucoup et souvent avant les virages" ! Que lui ne freinait pratiquement pas et que patati et que patata ... Ce n'est pas trop le truc à dire concernant le pilotage d'un "copain", non ? Jamais, je crois, en 15 ans je ne me suis plaint OUVERTEMENT de la manière dont l'un ou l'autre se trainait devant moi, l'éternel suiveur frustré !! Et pourtant Dieu sait que j'aurais pu le faire en maintes occasions.
Du coup, échaudé par ses propos, j'avais prévenu les autres QUE JE NE FREINERAIS PLUS, d'où la réflexion de François au départ de cette 2ème étape, voyez ?
Et donc, on n'avait pas fait 3 ou 4 bornes, j'étais au cul d'une camionnette qui s'engageait dans une série de lacets annoncés par le panneau marqué d'un "Z qui veut dire ViraZes", que j'ai mis un gros coup de gaz et que je n'ai plus revu mes copains avant ... longtemps !!
 un moment, j'ai rejoins un trio de motards qui roulaient à un très bon rythme, au point que j'avais du mal à le tenir, surtout dans les petites routes piégeuses serpentant dans les sous bois, routes tantôt sèches parce qu'en plein soleil, tantôt humides et noyées dans l'ombre, des conditions que je n'apprécie pas outre mesure !!
À un autre moment, parfait pour le timing, un bar est apparu à nos yeux au sommet d'une colline qui offrait un joli panorama sur le lac et ses berges sablonneuses. C'est l'endroit que choisirent mes nouveaux compagnons de route pour marquer l'arrêt.
Une fois les casques ôtés, je reconnus Philippe (que j'ai rencontré à Beuvardes avec sa femme Virginie), Georges (avec lequel j'étais revenu de Forêt Noire) et Noëlle (que je venais de quitter après le Touring Day à Forest).
La tenancière a sorti la serpillère le torchon pour essuyer la table et quelques chaises et nous nous sommes installés en terrasse malgré un vent très fort, au point qu'
il emporta un des parasols qui finit sa course en contrebas dans le potager ...

Plus tard, François passa et ne me vit pas, puis plus tard encore ce fut le tour d'Henri et de Pierre qui, eux, s'arrêtèrent.
C'est là aussi que nous avons taillé une bavette avec un horticulteur spécialisé en sapins qui nous expliqua son métier avec passion : quand je lui ai demandé si je pouvais le prendre en photo, il accepta et me dit qu'elle deviendrait un "collector" ;-) À la réflexion, on finit tous par sentir un peu le sapin ...
Plus loin, arrêt prolongé le long du Canal du Nivernais et son Echelle des 16 écluses . C'est là que j'ai juste eu le temps d'enfiler les plastiques pendant qu'une grosse averse accompagnée de grêlons s'abattait sur nos casques. Alors que Noëlle, Georges et Philippe s'abritaient sous les arbres, je fis demi-tour dans l'herbe, cherchant les emmerdes et l'embourbement, pour repartir de plus belle.
J'ai rejoins Pierre qui avait continué son petit bonhomme de chemin sans désemparer (comme la tortue de la fable) et nous avons roulé de concert jusqu'à atteindre Chevagnes au WP 52 du road-book. Alors qu'il fallait prendre à gauche vers Dompierre , je tapai un oeil à droite et vis une terrasse, des chaises et une enseigne "Restaurant Le Cheval Blanc".
À priori nous étions partis pour un repas léger mais quand on a vu que le menu 4 services était à 13 €, on s'est laissé tenter. Entrée buffet ... à volonté : j'avoue qu'à ce stade, si j'avais été raisonnable, j'étais déjà rassasié. Que dire alors quand le plat qui débordait de frites est arrivé !! Autant dire qu'on a sorti le joker pour le fromage qu'on a zappé pour passer directement au dessert : un cône pour moi (un cornetto en français) et une tartelette aux fruits pour Pierre.
Quand je suis sorti pour prendre l'appareil photo j'ai vu 2 couples sur 2 motos avec une plaque "IRE" et quand j'ai dit que nous étions là en juillet, un des gars m'a demandé "Did you get wet ?"
Au moment de payer, lorsqu'on a dit qu'on continuait jusque Clermont-Ferrand, la serveuse nous a dit qu'on avait vu le plus beau et qu'il était inutile d'aller plus loin. Pierre, Don Giovanni De La Moto, lâcha : "En effet, surtout après vous avoir vue !"

Trente kilomètres plus loin, nous sommes montés au Puy Saint-Ambroise d'où nous avions une vue splendide sur la vallée qui s'étendait à perpète. Nous y avons retrouvé là notre druide Pierre-Yves, solitaire, assis sur un banc et qui finissait son pic-nic après avoir fait une longue marche sur les nombreux GR qui découpent le plateau en tous sens.


Longue route ensuite passant par Lapalisse, Saint-Prix, Saint-Christophe (CUSSET), Isserpent, Châtel-Montagne, Le Mayet-de-Montagne, Dieu-Que-la-Montagne-est-Belle, Ferrières-sur-Sichon, La Chauprillade, Pont-de-Dore, Couleau jusqu'à atteindre RAVEL et son château. Vu que je roulais depuis plus de 120 kilomètres et, vu aussi, qu'il était proposé de faire un crochet par le château, je me suis enfoncé dans les ruelles de la ville jusqu'à le dénicher, perché tout en haut et ... inaccessible via le parking fermé. Jusqu'au-boutiste jusqu'au bout ;-), j'ai découvert un chemin en pierraille que j'ai franchi à pied jusqu'à une palissade au travers de laquelle j'ai glissé le SONY pour tirer quelques clichés volés, façon pas parasite mais presque ;-))
Il ne me restait alors plus qu'une trentaine de kilomètres à parcourir pour rejoindre Clermont-Ferrand et l'Hôtel de Puys planté en plein centre ville sur la Place Delille. 

Les indications étaient tellement claires que le road-book m'a mené jusqu'à la porte du parking sans que j'hésite une fraction de seconde : juste parfait quoi, non mais allo !!


A l'eau quoi : ben oui, passage sous la douche !!
Déballage intégral du top-case vu qu'on passait 2 nuits dans cet hôtel ...
Puis, apéro, souper, vin(s) compris s'il-vous-plait (!!), et ... projection privée du Moto GP de Misano Adriatico grâce à mon abonnement à MotoGP.com, au matériel fourni par Pierre-Yves et à l'écran gracieusement prêté par l'hôtel.
Podium totalement inédit avec certes Marc MARQUEZ sur la plus haute marche mais Bradley SMITH sur la deuxième et Scott REDDING sur la dernière : celui qui a trouvé le tiercé dans l'ordre est sans doute devenu scandaleusement riche !
Avec la chute de LORENZO et la 5ème place de ROSSI, celui-ci possède maintenant 23 points d'avance sur son coéquipier au classement alors qu'il reste 5 grands prix à disputer et pour être disputés ils seront disputés ^^ c'est sûr !


Il ne nous restait plus qu'à replier le tout et aller nous coucher en remerciant une fois encore les G.O. pour la logistique et le dévouement sans borne, que dis-je 1000 bornes voire plus encore !!

 

Jour 3 (15/09)

Je reviens un instant sur l'histoire des freins si vous voulez bien ...
J'étais en délicatesse avec eux parce que figurez-vous que je n'avais plus de frein arrière. Chaque fois que j'effleurais la pédale, ça faisait un couinement qui me faisait mal aux oreillettes et aux ventricules en même temps qu'aux oreilles. Et de fait, vérification faite à Châtillon avec Pierre-Yves, force fut de constater qu'il n'y avait plus de garnitures !!
Alors tout motard un peu sportif, mais surtout ignorant de la chose, vous dira que le frein arrière ne sert à rien ou presque et il est évident que l'essentiel du freinage se fait sur l'avant pour des raisons purement physiques de transfert de masses. Reste qu'en situation délicate, quand la route est piégeuse, entendez qu'elle manque d'adhérence, le fait de mettre un petit coup sur l'arrière en même temps que sur l'avant permet de mieux "asseoir" la machine. C'est une des raisons pour laquelle j'étais moins franc à l'abord de virages et que j'anticipais d'avantage, voyez ?
La veille au soir, on était convenus avec François d'aller jusqu'à Aubière, dans la périphérie de Clermont-Ferrand, moi chez le concessionnaire Triumph pour acheter des plaquettes que Pierre-Yves s'était fort aimablement proposé de monter, François pour un problème de "ratatouillage" de la Deauville dès qu'elle circulait sous la pluie et sur des routes trempées ...
Ce long préambule pour expliquer les premières photos de ce 3ème jour .
Au programme, il y avait "L'Aventure Michelin" suivie d'une boucle de 187 km baptisée "La Route des Puys".
Mais il fallait avant tout qu'on file à Aubière pour nos problèmes mécaniques respectifs ...
Encore heureux que François avait reconnu le trajet sur carte avant de partir car, une fois encore, le Tripy fut incapable de nous guider, le message "destination impossible à trouver" s'affichant systématiquement à chaque tentative que j'effectuais au fur et à mesure qu'on avançait sur le trajet. Ce n'est qu'à un jet de clé de 13 qu'il a ENFIN montré la voie même si ça n'était plus très utile car, en plus, la faculté d'indiquer le N° dans l'avenue n'étant pas disponible, il a fallu y aller à tâtons en le cherchant et en guettant les enseignes : pas top le Tripy dans ces conditions, c'est sûr !!
Que soit, on y arrive quand même après quelques tours et demi-tours sur l'Avenue Cournon.
Pendant que je me dépiaute, François, beaucoup plus rapide que moi à la détente, pénètre dans la concession. Quand j'y entre à mon tour, j'entends que le gars au comptoir explique à François qu'il lui est matériellement impossible de s'occuper de sa Deauville avant jeudi au plus tôt, sans savoir par ailleurs s'il aura la solution à son problème, etc ...
Au moment où mon tour vient, il vérifie s'il a les plaquettes en stock et confirme qu'il peut les monter tout de suite. Sur l'entre-fait, François demande où se trouve la concession HONDA et s'en va en me disant que ça risquait d'être long et qu'il comprendrait très bien qu'une fois les plaquettes changées, je retourne directement sur Clermont pour la visite du site Michelin ...
Avec le gars de chez TRIUMPH on a discuté de la version "LOW" de la TIGER, une version dont les débattements de suspension ont été réduits de 40 mm sur l'avant et de 7 mm sur l'arrière et dont le dessin de selle a été revu, histoire d'en faire "l'adventure" la plus basse du marché. Voyez d'ailleurs l'article que lui consacre Moto-Net justement aujourd'hui ... Quand je lui ai dit que ça pourrait très probablement être "ma prochaine" il m'a judicieusement fait remarquer que si j'en sortais avec la version "normale" il valait mieux m'y tenir car le jour où je déciderais de revendre la "LOW" je n'aurais que des amateurs de petite taille. Pas con, le mec !!
Cette intervention ne m'aura coûté que 34,81 €, pièces, main-d'oeuvre, court essai et TVA 20% comprises : une toute bonne surprise. Vu la rapidité de l'intervention, j'ai décidé d'aller retrouver François 2 ronds-points plus loin.
Pendant qu'il attendait patiemment qu'on jette un oeil à la Deauville, j'ai fait un tour dans le magasin DAFY juste à côté. J'y ai croisé Marc MARQUEZ, plus petit que nature, et je me suis souvenu qu'Henri avait demandé qu'on lui achète une bombe de graisse pour chaîne. Il y avait une promo : à l'achat de 2 bombes ça faisait dans les 30% de réduction. Autant dire que j'en ai profité !! Retour près de François qui désespère un peu mais qui insiste en suivant partout le chef de garage ;-)) Finalement un mécano est désigné et il rentre la machine dans son atelier. Anglais le mécano, un gars prénommé Mick ou Nick je sais plus. Ils ont baragouiné des trucs dans la langue de Shaskespeare, puis le gars a ressorti la Deauville en disant qu'il avait serré/desserré le capuchon de bougie et badigeonné le tout de WD-40 et que ça devrait normalement aller. Quand François a demandé combien il devait et malgré son insistance, il a dit que c'était bon comme ça . François qui est plus honnête que le plus honnête des gars honnêtes que je connaisse, c'est dire s'il est honnête ^^ est retourné dans la concession pour demander ... combien il devait. Quand il est revenu, Mick ou Nick était parti essayer une autre bécane sinon il lui aurait donné un "pourboire", c'est sûr. Il s'est d'ailleurs promis qu'il repasserait le lendemain pour le lui remettre !!
Avec tout ça il était plus de 10h30 et c'est vers 11 heures que nous sommes arrivés à L'Aventure Michelin


Pas de temps imparti pour la visite mais comme écrit sur le descriptif de notre trip l'histoire du pneu, l'évolution des techniques, la création des cartes et ses permanentes actualisations, les divers services offerts aux automobilistes depuis 120 ans, les courses automobiles, l'histoire de cette célèbre famille ... tout cela nécessitait dans les 2 heures de visite, libre et enrichissante !!
Et de fait, c'est vers 12h45 que nous nous sommes retrouvés sur l'immense parking. Nous avons envoyé un SMS à Pierre qui était toujours à l'intérieur. Il a répondu "Déjà ??" et nous a rejoints rapidement.


Guidés par François, avec Pierre et Didier nous sommes allés jusqu'au restaurant du volcan de Lemptégy à Saint-Ours .
J'y ai mangé un tripou de bonne facture accompagné de frites et d'un soda. Pierre avait commandé la même chose mais avec la prise de sang qu'il trimballe, dans le rouge partout, et une crise de goutte dont il a encore le souvenir douloureux, il a eu un remord et s'est rabattu sur une salade auvergnate, à peine plus diététique à mon avis.


Au moment de repartir, le temps n'étant pas trop au beau, Pierre décidait de rentrer alors que François se tâtait juste un peu et envisageait un petit bout de chemin avec Didier et moi qui étions par contre fermement décidés à abattre les quelque 160 kilomètres du road-book qui restaient à parcourir et qui promettaient de belles vues panoramiques !!
On était un peu à cours de carburant et alors qu'une station service était annoncée au rond-point 3 kilomètres plus loin, elle n'y était en fait PAS : la station comme l'essence se sont probablement volatilisées ! 

Il a fallu attendre 20 bornes de plus pour remplir les réservoirs et soulager les esprits. Entretemps, François avait rebroussé chemin et nous nous sommes retrouvés Didier et moi, seuls, comme à l'habitude finalement !!
On a roulé comme ça dans les 100 kilomètres avec un arrêt sur un parking entre Les Ancizes et Saint-Priest-des-Champs pour profiter d'un beau panorama puis à Manzat où nous avons une fois encore "violé" une propriété privée pour prendre quelques photos d'un lac aux eaux tranquilles plutôt que de marcher jusqu'au Gour de Tazenat comme proposé dans le programme ...
22 kilomètres plus loin, nous sommes arrivés à Volvic où nous avons un peu tourné en rond jusqu'à la source pour constater qu'il n'y avait rien autour ! Pas de bar, pas de restaurant, pas de Casino comme à Spa, rien, nada, bernique !! Même pas la possibilité de déguster cette eau presque miraculeuse : "Un volcan s'éteint, un être s'éveille" comme disait le slogan mais à en croire un local, que nous avons rencontré au "Bar des volcans", intarissable quand il s'est agit de nous parler de sa ville, y a tout qui s'éteint à Volvic, la ville se meurt, la faute à Danone qui possède Volvic et à son maire qui est un mou, mou ... On a dû s'arracher sinon on serait encore là à l'écouter, ce brave homme !


Il restait 50 bornes pour rentrer à l'hôtel ... Quand on est passé par Chamalières, ce patelin a sonné à mes oreilles comme un nom connu. Vérification faite à l'instant, il semblerait que Valéry GISCARD D'ESTAING en fut le maire en soixante-quatorze ou en septante-quatre, (un doute subsiste auprès des historiens) et ce serait du balcon de la mairie qu'il aurait déclaré son intention de se présenter à la candidature de Président de la République ! Sauf erreur, à l'heure où je vous parle, son fils Louis, serait toujours maire de cette petite bourgade riante ...


A l'apéro, j'ai offert ... la bombe de graisse pour chaîne à Henri pour lui montrer que, moi aussi, je pouvais être gentil et généreux à mes heures : c'était une façon de lui rendre la pareille suite au buff qu'il m'avait offert l'avant-veille.
Le soir, avec Pierre et Henri, nous avons fait une bien longue promenade dans le centre de la ville, jusqu'à la place de Jaude illuminée de milles feux.


Dans la mesure où nous repartions sur Issoire le lendemain, de retour à l'hôtel j'ai commencé à empaqueter mes frusques pour ne pas me faire trop attendre le matin ...
Tablette, "Viber" avec madame ^^, coup d'oeil aux nouveaux articles sur "GP Inside" et ... dodo à la revoyure !!

Jour 4 (16/09)

Les G.O.'s de Cap Moto
N'en font-ils pas
Parfois
Un peu de trop ?
Alors que 30 bornes séparent
Clermont-Ferrand d'Issoire
Le road-book en comporte
Trois-cent une de porte à porte !!
Cela dit, je ne m'en plaindrai pas
Car j'étais là pour bouffer du kilomètre
Et pas pour faire les cent pas
Dans ma chambrette !!


Voici les photos de ce 4ème jour.
Tout d'abord petit-déjeuner au 6ème étage de l'Hôtel des Puys avec vue imprenable sur le buffet bien garni et sur les toits de Clermont-Ferrand : le ciel est dégagé et on ne va pas tarder à en faire autant !!

 

Jour 4 (suite)

301 kilomètres alors qu'Issoire est distante de 30 km de Clermont-Ferrand, autant dire qu'on allait nous en faire voir, des routes auvergnates !
Arrivé au -1 où étaient rangées les motos, si celle de Didier et la mienne étaient là où nous les avions laissées la veille, il n'y avait par contre pas de trace de la Deauville de François ni de la DL650 d'Henri. Ils avaient pris la route bien avant nous qui sommes toujours dans les derniers à partir ... mais comme quelqu'un a dit "Les derniers seront les premiers", je ne vois pas pourquoi se presser finalement !
Un peu de mal à nous extraire de la ville ce matin là : je n'étais pas encore trop bien réveillé, ni la Tiger d'ailleurs, qui a calé au feu rouge au moins une fois. Il faut dire que l'attaque de l'embrayage est tellement courte qu'il faut être très précis sur les gaz en les ouvrant au moment opportun et ... pas trop tard :-)
Ainsi donc, nous avons quitté la ville pour emprunter des petites routes bucoliques jusqu'à arriver une cinquantaine de kilomètres plus loin à Saint-Nectaire qui n'est pas qu'un fromage AOP (appellation d'origine protégée) mais aussi un village avec "le-haut" et "le-bas" planté d'une splendide église romane du XIIème siècle (après Jésus-Christ, cela va sans l'écrire !). Bien que de petite taille, elle tente de rivaliser avec les plus grandes cathédrales par la richesse de ces chapiteaux notamment, certains conservant leurs couleurs d'origine (?) et recèle un trésor à un euro ...
Je n'ai jamais compris de quoi il s'agissait et prie l'un ou l'autre d'éclairer ma lanterne à ce sujet.
Encore une petite chute à déplorer semble-t-il, une des drôles de dames qui roulait en Versys je crois, mais rien de bien méchant heureusement. On avait rejoint François à ce moment là et on est reparti ensemble ...
Pas pour longtemps car lorsqu'on s'est arrêté, 31.3 km plus tard, pour admirer l'un des nombreux panoramas que nous offrait le Parc des Volcans d'Auvergne dans les Monts Dore, on n'était de nouveau que Didier et moi. J'ai souvenir d'un vent très violent à cet endroit, au point que mon ingénieux copain s'était longuement appliqué pour mettre sa TDM dans le bon axe pour éviter qu'elle tombe. Bien lui en pris car, un peu plus loin sur le parking, on a entendu un grand "Ohhh" lorsque la lourde RT d'un des couples de motard s'est couchée sur le flanc. Cela dit, ces motos sont tellement larges qu'elles ne se couchent finalement qu'à moitié et qu'il est donc relativement aisé de les remettre sur roues : merci au flat-twin qui se révèle facile et se relève facilement, jouant en même temps le rôle de béquille ;-)
Je viens de me rappeler que si "on a perdu François" c'est parce qu'en réalité, après Saint-Nectaire, il est allé saluer une de ses tantes qui habite dans la région. Voilà pourquoi lorsque nous sommes arrivés au sanctuaire de Vassivière , altitude +/- 1300 mètres, il n'était pas avec nous. 

Pour arriver là, Didier avait pris la tête et il roulait "comme un malade" : il aurait voulu semer Henri qu'il ne s'y serait pas pris autrement ...
J'ai aussi remarqué qu'il freinait beaucoup avant les virages ... mais sans doute était-ce parce qu'il y arrivait trop vite ! Si on roule à un train de sénateur, il n'y a en effet aucune raison de freiner avant de négocier un tournant, ça paraît logique et ceci explique peut-être aussi cela !!
Au sanctuaire, avec l'heure qui avançait, on a finalement décidé de s'inquiéter de savoir ce qu'il y avait à la carte.
Lorsque nous avons questionné la charmante dame qui tenait la cantine, il s'est avéré qu'il ne restait plus grand chose à se mettre sous la dent creuse. Alors que je commandais une belle assiette auvergnate, "un plat d'homme" comme l'indiqua la blonde de service, les chochottes qui m'accompagnaient ont opté pour une espèce de "muffin" à la tome et un bout de tarte aux myrtilles, les 2 s'étant révélés sans saveur, inodores, incolores et pour tout dire, insipides ce qui était loin d'être le cas de la manne céleste que j'avais reçue ;-))
Jacques (lunettes rondes, toque blanche), qui s'était joint à nous pour le repas, j'allais oublier "Merci Seigneur", est redescendu avec nous jusqu'au moment où, trompé par son GPS, il s'est arrêté et a fait demi-tour sans raison, les voies du Garmin étant définitivement plus impénétrables que celles du Grand Prêtre Souverain !!


On a traversé un tas de petits villages, reliés par un tas de petites routes, plus étroites les unes que les autres et on a vu ainsi Besse-et-Saint-Anastasie, Saint-Pierre-Colamine, Saint-Diéry, Saurier, Valbeleix, Compains, Saint-Alyre-ès-Montagne, Mazoires, Ardes et ... Rentières.
Direction Boudes via Saint-Hérent et arrivée à Dauzat-sur-Vodable où le Tripy affichait la silhouette d'une église et d'un oeil, signe qu'on était ... "prié" de s'arrêter et de zieuter !!
Nous avons rangé les motos en bas du promontoire rocheux et avons entamé la montée à pied. A gauche deux dames en train de deviser. Je questionne : "L'église est bien là, oui ?" Elles me rassurent et je rajoute : "Faut pas aller jusqu'au ciel, hein ?". Je passe sous une ficelle tendue en travers de la route et, quelques hectomètres plus haut, elle est effectivement là avec un cimetière comme parterre. La vue y est imprenable : quelle chance ils ont ceux qui reposent là en paix. Ce doit être un plaisir de venir les saluer, on se rapproche en même temps de l'Intemporel !!
Je croise Henri qui est accompagné de son nouvel ami Roland, en DL aussi. Il ne nous attendra à nouveau pas mais cela aussi, ça devient une (saine) habitude ...
Au moment de redescendre, je rejoins un groupe de motards dont celui qui roule en YAMAHA R1 est presque allongé par terre tant il n'en peut plus d'arpenter d'aussi petites routes avec son bolide plutôt pensé pour le circuit.
Je lui dis que chez Cap Moto c'est (presque) toujours comme ça et au moment où je lui demande s'il n'avait pas des amis dans le groupe qui l'avait prévenu, il a répondu : "Je croyais !!", sous-entendu que les amis étaient des faux amis ! Je sais ce que c'est !!
Imaginez-vous qu'il a hésité entre une ...Varadero et la bête qu'il avait là : rien à voir pourtant, n'est-il pas ???


Bon après ça, j'ai comme un doute, je ne sais plus très bien, j'ai la mémoire qui flanche mais ...
Il me semble qu'on a fait un arrêt à Champeix pour boire un coup. Sur la place une fête foraine s'installait et nous avons dû nous frayer un passage entre les baraques pour parquer la Tiger et la TDM à vue. On s'est installé au soleil, à la terrasse d'un café qui s'appelait "La Couze toujours", un truc comme ça, la "Couze" étant une rivière qui coule en Auvergne. On a commandé deux Perrier menthe et on a échangé quelques mots avec un gars accompagné de son grand chien auquel le tenancier avait amené une écuelle pleine d'eau ...
Un mono-volume était en défaut de stationnement, une dépanneuse était là pour l'enlever mais le passage était trop étroit pour qu'elle procède. 4 ou 5 flics (au moins !) étaient là à palabrer avec les forains, le dépanneur et quelques riverains sans qu'on sache où était le conducteur du véhicule apparemment. Finalement le dépanneur est parti et le monospace est resté là !! Que de forces monopolisées pour RIEN et qui c'est qui paie tout ça, hein ??


30 bornes plus tard nous atteignions Issoire, sans histoire et garions nos motos dans le parking de l'hôtel " Le Pariou ".
Douche, mise en charge des Tripy, descente au bar et passage dans la salle de restaurant : petit speech de la chef, Patricia, qui nous accueille.
Très bon repas arrosé d'un vin du cru.
Long speech de Pierre-Yves qui nous présente la journée du lendemain et le "Cap Moto Trophy", un jeu de débrouille et d'orientation amusant : 220 km d'après le programme, largement sous-estimé d'après moi mais ... je ne suis pas le seul ... mais ... on en reparlera ;-))


Il fallait bien lancer le "Trophy" (3 jeux au programme) et Pierre-Yves nous expliqua la première épreuve qui consistait à rejoindre la ville de Billom à prononcer Billon (comme millions ou billions voyez ?) en faisant LE MOINS DE KILOMETRES POSSIBLES) tout en passant par Busséol et son château ET en évitant de reprendre 2x le même chemin ainsi que la D229 !!!!
Autant dire que les plus "joueurs" ont sorti les Tom Tom, Garmin, sextants, boussoles, stylos, surligneurs, petits rapporteurs et tutti quanti pour élaborer ce fameux trajet.
Avant ça, nous nous étions amusés à essayer de faire des petits bateaux, des chapeaux et des cocottes en papier avec les feuilles de menu mais là, ça devenait autrement plus sérieux.
Pendant que François compulsait la carte, je notais ses instructions et les patelins qu'il fallait traverser.
Après vérification, merde, nous constatons que nous avons oublié le crochet par Busséol et de refaire le tracé sans noter quoi que ce soit cette fois : autant dire que ça me jouera des tours le lendemain car j'ai roulé "de mémoire" et, comme elle est pleine de trous et de méandres, ça l'a pas fait comme on dit mais ... on en reparlera !!


De retour en chambre, Pierre s'est à son tour penché sur la carte pendant que je "viberais" avec ma tendre et consultais les dernières news ...
Nuit encore relativement agitée, la faute au vin (que mes boyaux ne supportent pas trop bien en général) et à ces foutues couettes toujours BEAUCOUP trop lourdes pour la saison malgré qu'on dormait la fenêtre ouverte. Finalement on se découvre et au petit matin on a froid et c'est comme ça qu'on chope la crève ... ou pas !!
Bonne nuit et à demain !!

Jour 5 (17/09)

Nous étions donc au "Pariou"  et cette journée était une journée particulière puisqu'il n'y avait pas de road-book, pas de "points of interest" conseillés, rien quoi ! A priori on pourrait croire que nos G.O.'s n'ont rien foutu, un peu comme ces voyagistes qui vous donnent une journée libre pendant un séjour, voyez ?
Or, il n'en est rien dans les faits, car ils ont certainement passé plus de temps que jamais à concocter cette journée ludique.
Mais commençons par le commencement voulez-vous ?
Voulez-vous (ah-ha)
Take it now or leave it (ah-ha)
Now is all we get (ah-ha)
Nothing promised, no regrets
Voulez-vous (ah-ha)
Ain't no big decision (ah-ha)
You know what to do (ah-ha)
La question c'est voulez-vous


Au cours du petit-déjeuner, Pierre-Yves a fait le tour des tables et nous a distribué les enveloppes Joker qui comportaient toutes les réponses aux questions de la 3ème épreuve, longue de 8 tronçons avec, à chaque fois, une adresse GPS à découvrir et à laquelle se rendre pour passer à la suivante ...

Ouvrir cette enveloppe signifiait évidemment qu'on renonçait à la victoire, à la gloire, au gros lot et au grelot !! J'ai été désigné comme le "gardien de l'enveloppe", équivalent du "précieux" dans la saga "Le Seigneur des Anneaux", voyez ? C'est dire si on m'avait confié une lourde responsabilité, comme celle du Petit Poucet auquel on aurait confié le sac avec les petits cailloux blancs pour sauver ses grands frères d'une mort certaine !


On est donc parti vers la grande
Aventure du Cap Trophy avec ... moi en tête de convoi. J'avais retenu le nom du premier patelin vers lequel il fallait se diriger : Orbeil ! Après ça, j'étais déjà un peu paumé et c'est par un coup de klaxon de Didier que je fus rappelé à l'ordre car je n'avais pas vu qu'il fallait embrancher à gauche dans la direction de Saint-Babel.

Plutôt que de mener le groupe, Didier laissa Henri passer devant et je me retrouvai bon dernier. Après Saint-Babel il fallait je crois viser Vic-le-Comte par les petites routes et continuer jusqu'au croisement de la D225 sur laquelle nous étions (déjà par erreur !) et la D229 qu'il fallait éviter comme la peste bubonique sous peine d'être envoyés directement en prison sans passer par la case départ et toucher la prime de 4.000 francs ...
Voilà qui me rappelle vaguement un jeu de société où il est question d'acheter des terrains, des rues, des maisons, des hôtels, et de se faire un max de blé sur le dos des autres ;-))
Et donc, on croise la D229 qu'on laisse derrière nous et on fonce sur la D225, tête baissée derrière la bulle jusque ... beaucoup trop loin.

Henri, toujours devant, s'arrête une première fois, questionne un passant et repart. On traverse un marché en slalomant entre les barrières Nadar.

Il s'arrête une deuxième fois 2 ou 3 bornes plus loin, compulse la carte sur le sac de réservoir et repart de plus belle. Il fait quelques hectomètres en plus et se range une troisième fois, compulse à nouveau la carte, avec Didier à ses côtés et ... on repart, toujours sur le même axe (la D225) jusqu'à arriver à un feu rouge.  Je me porte à la hauteur de François. Je descends le carreau de la portière Je relève la visière et lui dis : "Perso, je prendrais à droite !"

Il me répond : "Moi aussi l", or, devant moi, aucun cligno ne ... s'agite ni chez Henri ni chez Didier. Le feu pour aller tout droit est rouge, alors qu'une flèche orange clignotante m'invite avec insistance à prendre à droite.

Ni une, ni deux, ni trois : je mets les gaz et fiche le camp à droite !!

J'entends un grand coup de klaxon (c'est la TDM de Didier) et puis plus rien. Sans doute s'inquiétait-il que je sois parti avec le "précieux" ?

J'ai appris plus tard que François avait fait de même, quelques secondes plus tard, mais comme j'étais parti comme un coup de fusil, un peu comme une balle perdue sortie d'un canon, c'est probablement une des raisons pour laquelle il ne m'a jamais retrouvé ;-)
Je n'ai pas eu trop de mal à dénicher Busséol et son château dont je tirai le portrait après m'être rangé sur le bord de la route.
Par contre, pour trouver Billom ce fut beaucoup plus, mais alors là, beauuuuuuuuucoup plus compliqué !!


Tiens, c'est peut-être le moment de vous montrer les photos du jour que vous pouvez allègrement feuilleter pendant que je cherche désespérément mon chemin !!

 

Après quelques égarements et quelques "4 chemins" sans indication aucune, je suis "tombé" sur un groupe de motards (Scrambler, Gladius, DL, Crossrunner, MT09 je crois, etc ...) auquel je m'accrochai. Là aussi, premier arrêt pour compulser la carte, puis second arrêt pour faire le point et se diriger "tout droit" vers un chemin de terre. Un des membres du groupe part en éclaireur pendant que les convoyeurs attendent, attendent, attendent.
JE SAIS PAS ATTENDRE, ATTENDRE, ATTENDRE, moi !!

Je préfère ROULER, ROULER, ROULER.

Du coup, je fais demi-tour, au nez et à la barbe de tous, et je taille la route !! J'arrive à un carrefour et je vois l'indication Manglieu . Ce nom me disait quelque chose. Je l'avais écrit la veille au soir lorsque nous préparions l'itinéraire avec François. Sans vérifier sur la carte, pourtant ouverte devant moi dans le sac de réservoir, je fonce, serein, sur Manglieu, certain d'avoir ENFIN trouvé une "ouverture" comme on dit ! Et je m'amuse, sur les petites routes, à épouser les virages, travailler mes trajectoires, à respirer quoi !! J'arrive à Manglieu et là je commence seulement à me poser des questions :  "D'où viens-je ? Qui suis-je et où vais-je ainsi ??"

Coup d'oeil sur la carte ...


Bordel de shit !! Je suis parti plein sud-est alors que Billom était plein nord-ouest, voyez ? Totalement à l'opposée !!! C'était pas "au plus court" qu'il fallait faire, hein Ducon ??
C'est là que je me suis ENFIN décidé à m'arrêter à mon tour, à ENFIN réfléchir juste un peu, à ausculter ENFIN la carte (une loupe aurait été la bienvenue tiens !) et à me diriger ENFIN en étant attentif où j'allais et pas comme un poulet auquel on vient de couper la tête et qui court, tel un fou, dans tous les sens !!


Et donc, c'est via La Beauté, Martre et Les Coins (ça ne s'invente pas, vous n'avez qu'à vérifier sur la carte !) que je suis ENFIN arrivé à BILLOM, sur la Place des Halles, où l'on m'attendait !
Je devais y être pour 10h00 d'après le planning et j'y étais vers 11h20 environ. Je n'étais toutefois pas le dernier et j'étais précédé de peu car :
- primo : le groupe qui avait buté sur le chemin de terre est arrivé bien après moi;
- twingo : Paul était attablé avec 2 gars (un en GS, l'autre en APRILIA Mana, sorry mais j'ai pas les prénoms). (N.D.L.R. 21/02/2023 : Pascal et Marc en vérité !)
Malgré mon retard déjà énooooooorme, j'ai pris le temps de boire un petit café serré et d'offrir un chocolat chaud. Après quelques explications, on m'a remis un road-book "boules et flèches" dont la particularité était qu'il ne comportait aucune indication sur les distances entre chaque pictogramme. On savait juste que le parcours comportait 37 kilomètres (si j'ai bon souvenir). Il suffisait donc d'être A-T-T-E-N-T-I-F aux pictos, aux panneaux sur les routes et ça devait se boucler en 2 coups de cuillères à pot, de miel, de confiture, de sirop d'érable (bonjour les amis canadiens !), c'est suivant les goûts !
Au bout, "quelque part" à Saint-Dier-d'Auvergne, Pierre-Yves était censé nous attendre et nous remettre les infos pour mener à bien la 3ème épreuve du Trophy ... Ah, au passage, sachez que le plus court trajet ISSOIRE > BILLOM devait comporter dans les 30 bornes et que j'en étais déjà à 69 après cette première étape, sans faire de tête-à-queue !!
Sans doute déjà un record ...

Jour 5 (suite)

J'ai préféré découper le J5 en deux, histoire d'alléger le récit.
Je vous préviens, vous aurez été prévenus : je ne finirai pas le récit du jour ... aujourd'hui !
D'ailleurs ma Douce m'appelle pour l'aider à faire le lit !

Le lendemain matin ...

Comme on fait son lit, on se couche !!
Littéralement, ce proverbe signifie que si on ne prépare pas bien son propre lit avant de se coucher, on encourt le risque de passer une mauvaise nuit dans un lit mal fait.


Et donc, je suis à Billom : je glisse le road-book "muet" par-dessus la carte Michelin dans le sac de réservoir et quitte les lieux, les autres étant restés sur la place.
1er picto : un feu rouge et une station-service sur la gauche. J'arrive bien à un feu mais je ne vois AUCUNE pompe à gauche et j'en déduis donc, fort logiquement, que c'est un piège et je continue en suivant toutefois la direction proposée.
2ème picto : prendre la direction de Vic-le-Comte avec un dessin de carrefour qui ressemble vachement à ce que je vois à un moment sur ma gauche.
Toujours à l'affût du 1er picto, je me dis que c'est un second piège  et j'attends toujours désespérément de tomber sur le carrefour avec le feu et la station-service, suivez ??
La route sur laquelle je suis ondule tellement agréablement que je me laisse emporter par elle, et que je zigue et que je zague jusqu'à arriver à un rond-point où, manifestement, plus rien ne correspond à rien et où, ENFIN, je me décide à faire demi-tour et à revenir sur le carrefour avec la direction de Vic . Au retour, je croise un groupe qui, comme moi, s'est laissé berner ...
J'embranche vers "Vic" et cherche la prochaine bifurcation "Notre Dame de la Roche" je crois (j'ai plus le r-b sous les yeux !!) que je ne trouve pas.

Demi-tour à nouveau et je "re-croise" le même groupe ! Je m'arrête et décide de le suivre et là, comme eux, je vois le fameux panneau "N-D", un truc marron qu'on utilise pour indiquer des points touristiques et ... que je n'avais pas vu, trop occupé à abattre aveuglément du kilomètre !!
Remis sur le droit chemin, merci les amis, et voyant que le groupe s'arrêtait une gnègnème fois pour faire le point sans doute, je suis reparti, bille en tête, et j'ai été beaucoup plus attentif à partir de ce moment-là. Je ne me suis plus trompé et suis arrivé à Saint-Dier-d'Auvergne en ayant parcouru encore une fois une ... trentaine de kilomètres de trop : second nouveau record plus que certainement !!
Pierre-Yves était absorbé par un problème de logistique qu'il m'a expliqué mais dont j'ai oublié la raison.
Le groupe est arrivé un peu plus tard et je me suis bien gentiment fait chambrer : ne dit-on pas "Qui aime bien, châtie bien" ? J'aurais pu (dû) les attendre pour entamer la 3ème épreuve mais ils se sont mis à manger leurs sandwiches alors que le gars en Scrambler avait un souci avec le circuit de freinage de sa belle italienne et cherchait une clé Torx pour y remédier ...
Avec la réponse à la 1ère question, j'ai tapé les premières coordonnées GPS (N 45°46'29" - E 3°30'07") et suis parti sans demander mon reste ...

Pierre-Yves m'avait montré comment rejoindre le 1er point en utilisant le mode "boussole et carte" du Tripy II mais j'ai préféré l'option "voie rapide", choisissant ainsi la facilité. Un de mes défauts ça, de choisir la facilité, faut dire que c'est tellement plus ... euh ... facile !!
J'arrive donc ainsi au Château d'Aulteribes sur la D223 et plante la Tiger face au parking de l'autre côté de la route. Il y a là quelques panneaux sur lesquels j'espère trouver la réponse à la question n°2 mais n'y vois rien. Je reprends la Tiger et entreprends l'allée qui mène droit au Château. Je replante la Tiger et cherche à nouveau. En désespoir de cause, je finis par sonner à la porte au départ de laquelle les visites sont possibles mais personne ne répond. Je repars sans avoir l'info et prends la route ...

Mais où vais-je bon sang ? J'espérais retomber sur un groupe mais il n'y avait personne à l'horizon. C'est là que j'ai décidé ... d'ouvrir l'enveloppe. Qu'auriez-vous fait à ma place, hein ? Hein ?? En fait, tous ces détails c'était pour justifier de ce geste sans retour, l'ouverture du "Précieux" !!
A partir de là, évidemment, tout devint plus facile, pendant un certain temps en tout cas ... "Vous l'allez voir tout à l'heure" !
Quelques encablures avant le deuxième WP (le Château de Vollore) je remarque un café-restaurant et j'entends qu'on m'appelle. Didier et Henri sont là, en terrasse de "L'épicurien", en train de siroter quelque chose. Moi je n'avais encore rien mangé et je crevais un peu la dalle. Il y avait le "menu du jour" à 12 ou 13 € je crois mais il était déjà 14 heures et le gars derrière le comptoir me dit qu'on ne servait plus au delà de 13h30.

Il est toutefois allé voir en cuisine (à l'étage) si on pouvait faire quelque chose pour moi. Finalement il m'a proposé un plat de carbonnades accompagnées de tagliatelle et j'ai dit que ça ferait P-A-R-F-A-I-T-E-M-E-N-T l'affaire. On m'aurait proposé un bout de saucisson et un quignon de pain que j'aurais accepté pareillement ! Didier et Henri sont repartis ensemble, ce dernier ayant oublié son portefeuille à l'hôtel.

J'ai mangé en terrasse contrairement à 4 autres membres du groupe qui étaient attablés à l'intérieur. Un maigre chat noir, qui miaulait sans arrêt, m'a tenu compagnie et je me suis senti obligé de lui sacrifier quelques bouts de carbonnades après quelques grattouilles, pour qu'il ne me porte pas malheur ;-)
Crochet par le Château de Vollore où je croise à nouveau la GS et l'Aprilia, arrêt photo, intro des nouvelles coordonnées et nouveau départ vers le Col de Béal où ça caille grave (9°C) et où j'enfile la veste en plastique pour couper le vent. "Prenez l'altitude où vous êtes (1390m), additionnez-la à celle de la Pierre sur Haute (1642)m et ne prenez que les deux derniers chiffres ..." Pfff, je lis la question mais vu que j'ai la réponse devant les yeux (enveloppe Joker, souvenez-vous !), je redémarre bien avant d'autres motards qui s'étaient arrêtés là également et qui avaient dû sortir la calculette ;-) Ouais, bon, c'est un peu de la triche mais c'était ça où alors je ne serais pas encore rentré d'Auvergne à l'heure où j'écris !!


Belle descente (j'aime les descentes, c'est bien plus "smooth" que les montées où il faut s'arracher, en plus j'avais à nouveau des freins .. même si on m'avait prévenu que les plaquettes avant n'étaient plus trop fraîches !) vers le 4ème point d'intérêt, le moulin Richard-de-Bas à Ambert.
Je suis descendu voir les vestiges industriels exposés en bas du musée, puis je suis remonté sur la Tiger et j'ai commis une nouvelle erreur : j'ai mélangé 2 coordonnées GPS, le Nord de l'une et l'Est de l'autre, voyez ??

Autant dire qu'au WP suivant j'étais au milieu de nulle part, dans un petit chemin perdu dans une vaste pinède. J'ai regardé ma position et c'est là que j'ai compris que j'étais bien à côté de la plaque et de la Fontaine de Saint-Germain-l'Herm où j'étais censé me trouver !!
Perfectionniste dans l'âme (faut le lire vite, ça passe mieux !), je retape les bonnes coordonnées et repars comme en 40.
J'arrive à la fontaine Saint-Frusquin mais je ne perds plus de temps et tape la coordonnée suivante direction la Promenade vers le château de Nonette et enfin l'avant dernière vers le parking de Usson et la promenade qui mène au point de vue sur la D709. J'aurai ainsi au moins eu la satisfaction de tout faire.
Il ne restait plus alors qu'à rejoindre le bel Hôtel Pariou à Issoire.

J'arrive en centre-ville à l'abord d'un feu rouge et j'entends des grands cris sur ma gauche, malgré les bruits du trafic et les bouchons dans les oreilles.
Je tourne la tête en même temps que le casque (?) et j'aperçois au loin un grand escogriffe (nan, c'est pas un animal d'heroic-fantasy, m'enfin !) qui gueule et qui agite les membres dans tous les sens pour signaler sa présence : c'était Pierre !! Il était en train de boire le coup avec François  sur la grand-place. Je l'ai contournée et suis venu me ranger non loin de la terrasse du pub irlandais où ils étaient attablés.
Je sais pas qui m'a payé le coup mais je le remercie au passage car j'avais grand soif. On échange nos aventures du jour et j'apprends que François avait écourté la rando pour revenir en ville et partager quelques visites culturelles avec Pierre qui était resté à l'hôtel ce jour-là.

A un moment, la serveuse est venue me prévenir que, la place étant un piétonnier, j'avais intérêt à déplacer la moto des fois que la maréchaussée ferait de l'excès de zèle en la voyant. Plutôt que de faire du bruit, je l'ai poussée à la main en me faufilant entre les chaises d'un autre café sur la place, les copains se demandant si j'allais la planquer à l'intérieur du bistrot en question sans doute :-)
François m'a indiqué comment rejoindre l'hôtel qui n'était plus qu'à un jet de pierre (nan, on n'a pas jeté Pierre, m'enfin, vous le faites exprès de rien comprendre ou quoi !?!). Avant d'y aller j'ai poussé plus loin jusqu'à la station-service pour faire le plein. Finalement on est arrivé ensemble à l'hôtel, eux à pied et moi à moto.
Ensuite, comme d'hab, douche, bar et restaurant. Sans doute ce soir là avons-nous eu droit à de la truffade , un plat typique de la région. Sauf erreur, ce soir-là aussi c'est Didier qui a fait mettre le vin sur sa chambre (la 404) mais il nous a réclamé 5 € à chacun, en tendant la main, histoire de rentrer dans ses frais ... Cela ne s'appelle pas "phéroNoMe", ni "phéromone", ni même "Ferrodo" mais ... faire l'aumône (allusion très fine à une discussion que nous eûmes un soir concernant l'attirance entre êtres humains). ;-)


Le clou de la soirée fut le "debriefing" d'après Trophy. On nous a tous réunis dans une grande salle annexe dans laquelle nos G.O.'s avaient installé le matériel de projection. Ils avaient auparavant pris soin de collecter les infos sur les Tripy qu'on avait bien voulu leur remettre ...
Ce qui devait arriver arriva.

J''étais celui qui avait abattu le plus de kilomètres ce jour-là, 315 exactement alors que les plus affûtés (Xavier et Bob me semble-t-il) n'en ont parcouru que 239, les autres se "baladant" entre 250 et 290 bornes.

Qui est le petit joueur là-dedans, hein ??

Autant dire que j'ai eu droit à ma seconde minute de gloire après celle que j'avais connue lors de la projection du MotoGP à Clermont-Ferrand.

Autant dire aussi que j'assume complètement mes égarements et que si c'était à refaire ... je regarderais quand même d'un peu plus près où je vais.


Après ça, avec le grand Philippe, on s'est promis de faire équipe la prochaine fois et on a échafaudé des plans pour tromper tous nos adversaires : fabriquer des trompe-l'oeil, déplacer les panneaux de déviation, soudoyer Pierre-Yves pour qu'il balance des citrouilles en bas de la camionnette, tracer des lignes blanches au sol menant tout droit dans le fossé, la "Grande Vadrouille" 2.0 en quelque sorte !!! Franche rigolade tout au long de la soirée en tout cas !!!
Elle s'est prolongée avec des questions plus pointues adressées à Pierre-Yves concernant le Tripy et le logiciel Road Tracer et les améliorations que tout le monde attend mais qui tardent à venir ...


De retour dans la chambre, Pierre et moi avons commencé à rassembler nos affaires et à préparer nos paquetages dans la mesure où nous quittions l'Auvergne le lendemain pour entamer notre remontée vers la Belgique : 344 kilomètres nous attendaient pour rejoindre Avallon et le même hôtel dans lequel nous avions séjourné à l'aller ...
Après ça, nous avons dormi du sommeil du juste.

 

Jour 6 (18/09) - Retour sur la Belgique

Voici les photos du jour.
Vous constaterez d'emblée qu'il a fait très beau pour l'essentiel de la journée et qu'on a encore profité de la remontée pour visiter quelques hauts lieux touristiques.

Ce matin là, François nous quittait pour rejoindre la Bretagne, son père et sa fille dont c'était l'anniversaire.
Alors qu'Henri est encore une fois parti sans demander son reste, Philippe, Georges et Noëlle ont proposé que je roule avec eux et j'ai à mon tour proposé qu'on convie le petit vieux, Didier, probablement encore une fois l'ainé des participants, comme en Irlande, à se joindre à notre petit groupe.


J'avais déjà eu l'occasion de rouler avec eux et constaté qu'ils roulaient tous les trois bon train. Souvenez-vous, j'avais même trouvé que Noëlle roulait admirablement sur les petites routes piégeuses de l'arrière pays auvergnat, au point qu'il était courageux d'essayer de la suivre ! D'ailleurs, Philippe m'a confié qu'elle l'avait affranchi, lui qui était timoré dès que les conditions étaient plus piégeuses et malgré sa GS !!


Certains d'entre nous sont allés faire le plein à la station-service toute proche et puis nous sommes partis et, malgré la réputation que je m'étais faite pas plus tard que la veille auprès de celles et ceux qui ne me connaissaient pas encore, on m'a laissé aller devant, signe de grande confiance ou d'inconscience, c'est vous qui voyez !
On est passé par Orbeil puis ... Manglieu et ça ressemblait jusque là à un remake de la veille justement, ouille ouille !

Mais cette fois nous n'étions pas obligés de crocheter par Busséol et son château ni de faire au plus court : il suffisait de suivre gentiment un road-book parfaitement élaboré et étalonné avec des pictogrammes "léchés" et d'une précision remarquable !
Après Manglieu, on est passé par Brousse puis Saint-Jean-des-Ollières puis Saint-Dier-d'Auvergne, Saint-Flour, Sauviat, Vollore-Montagne, Vicscomtat et Chabreloche .

A un moment, je ne sais pas où j'avais la tête ... Hein ? Dans le casque ?? Bien sûr dans le casque, c'est malin !!  Alors que la flèche indiquait très clairement qu'il fallait prendre à gauche, je suis parti

à droite toute !!
Didier, qui me suivait, me lance un coup de klaxon et prend la tête du convoi. Il se met alors à nouveau à rouler "comme un malade" au point qu'après quelques virages, il disparaît à l'horizon. Je mets à mon tour un peu de gaz mais je constate que mes amis se font doucement décrocher. Finalement j'ai remarqué qu'ils roulaient presqu'aussi vite sur les petites routes piégeuses que sur les grands axes dégagés, par respect pour les limitations.
J'ai donc "coupé mon effort" et me suis maintenu à un 90-95 km/heure alors qu'en général, dans ces conditions, je pousse un peu plus fort. Quelques kilomètres plus loin, Didier s'était rangé sur le trottoir et quand il nous a vu arriver il a repris sa place de "second". Il avouera plus tard qu'il avait roulé "comme un con" et que s'il avait fait un tout droit dans le fossé on serait peut-être passé à côté sans même le voir ...
Et oui Didier, on sait très bien que, malgré ton "grand âge", tu es encore très fringuant et on espère tous secrètement être encore aptes à faire de la moto au rythme auquel tu la pratiques quand on aura soixante-dix voire septante ans !!
On a fait notre premier arrêt après 111,6 km de route, à La Chabanne . Si l'un ou l'autre motard s'est également arrêté là après nous, d'autres qui arrivaient sur ce carrefour à 5 voies se trompaient régulièrement au point que Noëlle s'est sentie l'âme d'une gendarmette et qu'il s'est fallu de peu qu'elle ne coiffe la casquette, sorte le sifflet et montre la bonne voie aux égarés : elle a dû se faire violence pour rester sur sa chaise ;-)
On est resté là un long moment avant de repartir sur Saint-Nicolas-des-Biefs, Saint-Bonnet-des-Quarts et LE CROZET quelque 28 kilomètres plus loin où il était conseillé de s'arrêter pour visiter cette cité médiévale de caractère ...

C'est vrai que le village valait qu'on s'y attarde.

Comme d'autres j'ai grimpé en haut de la tour pour jouir pleinement d'une vue imprenable sur les environs et par-delà : ça valait la peine de gravir les 42 marches qui y conduisait, ne fusse que pour se retrouver au niveau du clocher de l'église toute proche !


Comme l'heure avançait nous nous sommes dirigés vers la seule auberge ouverte pendant que d'autres restaient dans le village à grignoter les sandwiches qu'ils avaient ... hum ... "empruntés" à l'hôtel au petit-déjeuner.


Petite charentaise à ce sujet concernant un comportement "coupable" dans la mesure où si tout le monde faisait ça, il faudrait prévenir les hôteliers que le groupe n'est pas de 40 mais de 80 personnes pour faire en sorte qu'il y ait de quoi prendre ET le petit-déjeuner ET le déjeuner !! Est-il utile de rappeler que le prix du voyage inclus une DEMI-PENSION et pas un "all in" ??


Bon, cela dit, si j'avais su que les frites avaient été aussi sèches et dures, peut-être aurais-je fait pareil, car la dinde sautée qui l'accompagnait n'était pas non plus du meilleur tonneau ... Cela dit aussi, je ne vais pas faire la fine bouche car on n'était pas chez Maxim's.
On est reparti tous ensemble sur Sail-les-Bains, Montaiguët-en-Forez, Le Donjon, Saligny-sur-Roudon, Diou, Dompierre-sur-Besbre, Beaulon, Garnat-sur-Engièvre ...
J'espère au moins que vous suivez sur une carte sinon je ne vois pas pourquoi je m'escrime et me décarcasse à énumérer tous ces patelins aux noms à rallonge !!!


J'en étais où, moi ? Ah oui : Garnat-sur-Engièvre, Gannay-sur-Loire, Fours, Vandenesse, Limanton, Brinay, Tamnay-en- Bazois ...
Ok, ok, j'en jette plus.

On a roulé comme ça entre 2 et 3 heures non stop jusqu'à ce qu'on aperçoive une enseigne, une terrasse, des tables et des chaises.

On s'est précipité ainsi au bar "Le Napoléon". J'ai cherché à retrouver le nom de la localité mais en vain. Ce n'est pas du vin que nous avons bu si je ne m'abuse ... Ce qui est sûr c'est que les toilettes étaient situées dans un cabanon à côté du café et que la porte ne fermait pas.


Nous sommes repartis et suite à une petite confusion à un moment sur le parcours, Noëlle s'est retrouvée devant, on a perdu Philippe et Georges loin derrière, on a décroché Didier un peu moins loin derrière et j'ai roulé à une vitesse supersonique pour essayer de rattraper notre amie qui continuait de disparaître à l'horizon ...

Apparemment, elle a cru que Philippe était devant et elle a sorti toutes les tripes du 4 cylindres de la Bandit pour le rattraper jusqu'à ce qu'elle se rende compte que ... ce n'était pas Philippe !!
Quand nous sommes arrivés à Vézelay il a commencé à pleuvoir.

J'ai été le seul à parcourir à pied les 700 mètres qui séparaient le parking, en bas de la ville, de la basilique , en haut de la ville. Georges, comme Philippe, se sont bien arrêtés à ma "hauteur" pour me proposer un lift mais j'ai refusé poliment. Il y avait un office et on n'a pas pu trop s'approcher avec nos appareils photos pour ne pas le perturber. On a ensuite attendu un peu que les cieux arrêtent de déverser leur bile sur nous, pauvres pécheurs, avant de redescendre.


Il ne restait alors plus que 16 kilomètres à couvrir pour rejoindre Avallon et l'Hôtel Vauban dans lequel je suis entré par le porche plutôt que par le parking comme il aurait fallu. Petit détail qui aura son importance le lendemain matin : lorsque Georges est venu ranger sa GS, il a tapé dans le rétro de la Tiger avec son top-case parallélépipédique ...
Pas de souvenir particulier concernant la soirée sinon que j'ai mangé en compagnie de Philippe, Georges, Didier, Pierre, Henri en fond de table ainsi que le propriétaire de la seule KTM du groupe me semble-t-il.
Pierre a offert le vin mais j'ai fait l'impasse, lui préférant un Coca-Cola : au moins on sait ce qu'on boit (?) et on n'est jamais déçu :-)))
En allant au lit, je ne savais pas encore si, pour la dernière étape, j'allais faire le road-book proposé par Cap Moto jusque Bouillon où si j'allais couper au court avec celui que Pierre avait aménagé et qui ramenait, plus en ligne droite, sur Couvin : ça dépendrait en outre de la météo et de ce que ferait les autres ... même si j'avais déjà ma petite idée.
Bonne nuitée !!

"L'ange et le démon"

Jour 7 (19/09) Le retour du retour ...

Voici pour commencer les 13 photos qui illustrent le propos du jour ...
Ce matin-là on a commencé à prendre le petit-déjeuner en tête à tête avec Pierre, la salle principale étant pleine et l'annexe n'étant pas encore occupée.
On a mangé, tranquilles, peinards et on s'est ensuite croisé dans les couloirs et l'ascenseur, le temps de charger les top-cases, valises latérales et autres sacs de réservoirs ...
J'étais fin prêt et je jetai un coup d'oeil autour de moi : pas de Didier, pas d'Henri et pas de Pierre à la ronde ...
Je salue Noëlle, Georges et Philippe et je pars, tout seul, comme un
grand !
Je remarque que le rétro gauche est mal ajusté, je m'apprête à le régler et le voilà qui pivote sur lui même. Je tente plusieurs fois de le caler en butée mais pas moyen ! Pffff !! Je reviens sur l'hôtel et c'est là que je croise Henri que je salue d'un discret hochement de tête et le couple de liégeois que j'entends encore rire d'îîîîîîci : faut dire qu'on s'était justement croisé plusieurs fois l'avant-veille, autant de fois que je me suis trompé de chemin en fait, et que c'était en effet très drôle de se croiser à nouveau juste au sortir de l'hôtel !!
Faux départ donc et je reviens dans le parking. J'explique mon problème à Georges-le-Fautif (et ça veut pas dire qu'il porte une moumoute, hein !) que j'avais un Pépin(-le-Bref) avec mon miroir, miroir !!
L'ami Bob, qui a suivi la scène, intervient et demande à Xavier s'il a une clé plate de 12 ou 13 sous la main après quoi, vite fait bien fait, il dépiaute le bitoniau, desserre la bobinette, ajuste le bidule et resserre le tout en moins de temps qu'il faut pour l'écrire, de sorte que la bobinette ne choit plus.

Je me suis pris un instant pour ROSSI qui rentre au stand entouré de ses mécanos qui s'affairent autour de lui pour peaufiner les derniers réglages ;-))
Je remercie chaleureusement malgré la fraîcheur ambiante et m'apprête à repartir quand Didier arrive ENFIN ! Il faut dire qu'il était logé, seul, à l'écart dans un vaste studio au fond des bois, un Didier qui a mis d'autant plus de temps à effectuer les préparatifs d'avant départ qu'il n'avait personne pour le houspiller.
On est donc finalement parti en tandem et on a pris la direction de Sauvigny-le-Bois puis de Noyers et Tonnerre . Je me perds dans Tonnerre à la recherche de la Fosse Dionne et lorsque je trouve à me ranger, Didier se porte à ma hauteur et me dit, texto : " On s'en fout de la Fosse Dionne ! "
Ah, bon !?! Je ne le reconnais plus, là ! Lui, si avide de voir et de savoir et qui n'en rate pas une quand il s'agit de compulser le Guide Vert et nous renseigner sur les sites touristiques incontournables, IL S'EN FOUT !!!
On repart donc ... même si j'en reste un peu frustré !
Et François-le-Sadique qui remue le couteau dans la plaie ... (Voir son commentaire !!)
On prend la direction de Bar-sur-Seine en passant par Les Riceys , joli petit village qui ... ON S'EN FOUT !! ... et poursuit sur Gyé-sur-Seine jusqu'à arriver à Essoyes où Didier connait une sympathique auberge où il s'arrête souvent avec Gabrielle lorsqu'il ... ON S'EN FOUT pas et ON S'ARRÊTE au bar-restaurant "Les berges de L'Ource" à ne pas confondre avec "La verge de l'ours" qui d'après une expression bien de chez nous n'est pas bien vaillante puisqu'on dit "Fade comme une bite d'ours" ... mais je m'égare, je m'égare.


Pendant qu'on sirotait notre café on a vu passer quelques motards "à nous" qui n'ont pas remarqué cet endroit idyllique. Ce ne fut pas le cas de Paul qui voit tout derrière la visière protectrice de sa Pan European.  Il s'est joint à nous et c'est à trois que nous sommes repartis par Vendeuvre-sur-Barse, Brévonnes, Blaincourt-sur-Aube, Lesmont, Chalette-sur-Voire, Jasseines, Dampierre, Lhuître, Trouans et Poivres .
On s'est retrouvé devant une route barrée et plutôt que de l'emprunter malgré tout et d'être obligé ensuite de faire demi-tour, j'ai suivi la déviation. Au passage, je remarque un "Bar-Restaurant-Grill" sur la gauche alors que mes acolytes sont plutôt attirés par une vaste étendue plantée de tentes militaires juste en face. Alors qu'il fallait repiquer à droite, je continue tout droit et j'entends directement le klaxon de Didier comme un rappel à l'ordre. Je fais demi-tour, s'ensuit un petit conciliabule et plutôt que de plonger à droite je signale que j'ai repéré un endroit où on pouvait manger, quelques hectomètres plus loin : suivez-moi les gars !!


Curieux endroit : dehors un vieux bus délabré, dedans une énorme salle avec un comptoir surmonté d'un tas de drapeaux et des tables à perte de vue, comme dans une cantine en fait. C'est là que les militaires qui séjournent en face viennent pour la tambouille.

Passée la surprise, on s'installe ... au hasard et on prend la carte : tout était donné ou presque tant les prix étaient démocratiques. Notre choix fait, on s'est dirigé vers le comptoir et on a réussi à se faire comprendre, la cuisinière parlant un français aussi sympathique qu'approximatif. Le patron par contre était extrêmement volubile et il nous a expliqué le pourquoi du comment de ce camp militaire juste en face.


Ils sont en train de construire une usine de déminage à grands frais et sans grand génie puisqu'ils ont dû repartir de zéro après avoir déjà englouti 2 millions d'euros dans des travaux foireux ...
Apparemment ils sont maintenant en train de construire une usine identique à celles déjà exploitées en Belgique notamment ...


On était sur le point de terminer notre repas quand Paul et Chantal (Tiger 1050 bleue) sont arrivés et nous ont raconté qu'une sortie de route avait eu lieu qui impliquait un couple (Carina et Jean-Marc si je ne me trompe pas), que tout était sous contrôle, que le pilote n'avait rien mais que la passagère avait quelque chose de cassé à la jambe et qu'elle avait été embarquée par l'ambulance ...

Je me suis rappelé d'un tronçon extrêmement piégeux qui était certes signalé par le panneau "Graviers" mais comme ils n'étaient présents que par "intermittence" on avait vite fait de les oublier et de reprendre un rythme normal. Comment peut-on laisser les routes en pareil état, je me le demande !!
Soit dit en passant et entre charentaises, toujours aucune nouvelle de MA glissade du 31.10.2014, n'est-ce-pas !!

On était quelque part au 46ème WP du road-book de Cap Moto. On est reparti par Soudé, Dommartin-Lettrée, Fontaine, Vitry-la-Ville, Pogny, Courtisols, Bussy-le-Château et Suippes.


Avec Didier, on s'est arrêté pour faire le plein. Si le garage était ouvert, la station-service n'ouvrait qu'à 15h30 et on est donc repartis en passant devant l' Ossuaire de Navarin .

Au rond-point du WP 65, alors que le road-book "original" partait sur la droite vers Vouziers puis Sedan, nous avons continué tout droit vers Charleville et Attigny.
Un peu plus loin on a trouvé une station-service où je nous suis acheté une petite friandise en prévision d'un prochain arrêt "café" et où j'ai aidé Didier à enlever son pantalon ... de pluie qu'il avait gardé depuis Avallon.

Faut vous dire, Monsieur, que le temps a souvent été incertain ce jour-là même si, de mémoire, on n'a pas essuyé une seule goutte de pluie, sauf peut-être au tout départ de l'hôtel (?).
On est arrivé à Rocroi et Didier est passé devant pour m'indiquer qu'on allait y prendre le dernier café. On a bu le coup et mangé le Kinder Bueno sur mon compte avant de repartir. Plutôt que de filer sur Couvin, prendre la N5 et arriver sur Charleroi, il a été question à un moment de contourner par Chimay et de revenir par la belle route des Barrages mais finalement on a fait au plus direct et on s'est séparé à l'entrée de la ville.


Comme d'hab, plutôt que de procrastiner, j'ai graissé la chaîne, trié les linges, déjà échangé les top-cases, alors que le soir même je transférais la plupart des photos en tentant de les légender car, comme le dit le proverbe, il faut battre le fer tant qu'il est chaud !

Happy log !

Et oui, j'embraye directement sur l'épilogue ainsi ce sera définitivement plié !
"Happy log" en considérant que, s'il faut déplorer quelques chutes et probablement quelques fractures, rien de bien grave n'est arrivé et nous sommes rentrés à bon port, salut !!
Je pourrais en rester là car terminer par un "fromage", n'est-ce pas la meilleure façon de clôturer un bon gueuleton ?
Oui, mais non, il faut l'arroser d'une rasade de bon vin, hein ?


Merci à chacun des participants qui d'une manière ou d'une autre, à un moment ou à un autre, a apporté sa petite pierre (qui roule) à Lady Fizz simplement par un rire, un sourire, un petit coup de clé à molette ou un jeu de mot facile ;-)
Merci à tous les hôteliers, et au personnel qui les assiste, et qui ont dû supporter la bande d'écoliers indisciplinés que nous sommes restés, toutes et tous ...
Merci à la Tiger qui m'a une fois encore supporté et épaté par son fantastique potentiel à voyager loin, confortablement, avec une fiabilité toute nippone et du caractère dans les artères ;-)

La saison touche à sa fin, snif !
Il y aura encore l'Automnale ce 11 octobre et peut-être l'une ou l'autre sortie si le temps s'y prête mais l'essentiel est derrière nous, hélas (3x)

Addendum, nom di dum, Bibendum !!

Je m'en voudrais :
1/ de ne pas vous donner le lien vers le récit de François ;
2/ de ne pas en faire de même concernant les divers albums photos consacrés au voyage sur le site de Cap Moto;
3/ et enfin, de ne pas ajouter quelques photos extraites de l'album de Pierre qui en compte 356 !!
Bon, là je crois que j'ai fait le tour et, hum, sauf erreur ou grosse omission, je ne reviendrai plus sur le sujet ... normalement !

 

"Sad log" ou "La prune et la blonde !"

Je pensais inviter ma Douce pour le souper Cap Moto du 14 novembre mais avec ce qui est arrivé au courrier vendredi, je n'en ai plus les moyens ^^
Déjà qu'il est pas donné le souper, pensez : 45 € sans les boissons, on n'est pas loin d'un repas de Réveillon, non ?
Bon, il y aura du foie gras, des noix de St-Jacques, de la crème de potiron, de la bisque de homard, des noisettes d'agneau, des pavés de boeuf, du cheese cake et une pièce montée en glace, mais il faudra choisir car c'est l'un ou l'autre et ça ne sera pas "à volonté" ;-)
Et donc, vendredi, au courrier, il y avait une lettre de la Belle Marianne coiffée de son bonnet phrygien, qui me fait plus penser à la Schtroumpfette qu'à aut'chose mais bon ...
De sa plus belle plume, elle m'a rappelé que la Liberté, l'Egalité et la Fraternité ne sont pas des vains mots.
De un, si la
Liberté
de circuler existe bel et bien, il est manifestement interdit de le faire à n'importe quelle vitesse. Si la limite est fixée à 50 kilomètres à l'heure, il est bien fou de s'aventurer à un dangereux 57 car, même corrigé à 52, il vous en coûtera la bagatelle 90 € ... si vous payez dans les 45 jours. Attention que si vous le faites entre le 46ème et le 75ème jour, la prune gonfle d'elle-même à 135 €. Et si, d'aventure, vous ne contestez pas et que vous dépassez le 75ème jour, la prune se transforme en énorme citrouille et c'est 375 € qu'on viendra vous réclamer.
De deux, cette arnaque pure et simple, se pratique en toute l
égalité.
Je précise que ça se passe à Warcq , sur la RN43, dans la direction de Charleville-Mézières vers Hirson.
En fait, s'il y a bien un panneau "RADAR", il y a aussi un panneau "70", suivi à quelques mètres du panneau "Agglomération" derrière lequel se cache l'appareil "210C-MESTA-04014" qui m'a pris en flashant délit !
Il faut bien admettre que ce genre d'engin est plus souvent là comme JackPot pour extorquer de l'argent aux pauvres et faibles usagers de la route que nous sommes plutôt que pour sauver des vies, non ? Et il semble bien qu'on n'a pas fini de rigoler avec tout ça, voyez plutôt ce que nous préparent nos amis français, avec même un "permis virtuel à points" pour les étrangers de passage dans cette terre d'accueil où l'on vous cueille !!!
Et quid de la
fraternité dans tout ça ? Ben, en fait, euh, il reste juste à se "consoler" en se disant qu'on n'est pas tout seul à s'être fait arnaquer, que d'autres amis motards, de retour d'Auvergne ou d'ailleurs, de Grèce par exemple, se soient également faits prendre au tirage au sort ...
N'empêche, 90 € pour 2 km/heure, même corrigés, c'est de l'escroquerie organisée, mafia ma foi !!

Avec tout ça, sachez que
-primo : je me suis inscrit à "L'Automnale" organisée par Cap Moto ce 11/10;
-twingo : idem pour le souper dînatoire (ça c'est pour nos amis d'Outre-Quiévrain afin qu'ils comprennent qu'on ne soupe pas qu'avec de la soupe !?!) du 14 novembre à "Thorembais-les-Deux-Eglises" ou à côté;
- trio : je suis passé chez Performance Bike. (chez qui, entre charentaises, on a volé une splendide THRUXTON pas plus tard qu'hier matin, avis donc, car c'est une pièce U-N-I-Q-U-E - si vous la voyez, appelez soit la police soit la concession SVP). Moi j'y suis passé vendredi en 8 et on m'a confirmé qu'il fallait changer les plaquettes avants ... après quoi j'ai été faire un tour jusqu'à Lompret, histoire de ne pas sortir pour rien.

Hier, j'ai sommairement passé un savon au félin pour lui redonner visage humain, car si UNE mouche, c'est joli sur un visage (voir ci-dessus), c'est moins bien quand il y en a plein ;-))

PS : à noter que ma Douce moitié a pris la même prune, au même endroit, en descendant en Dordogne avec Gabrielle, l'ange gardien de Didier, en mai 2013 : c'est dire s'il est aisé de tomber dans ce piège tendu à l'aller comme au retour. Doublement normal de considérer qu'il ne s'agit pas de prévention, n'est-il pas ?

THE END !!!