L'IRLANDE 2015

Du 14 au 26 juillet

================

Préambule °°°°°

Pourquoi déjà ? Parce qu'on a reçu toutes les infos concernant ce voyage qui nous verra prendre le ferry à Calais le matin du 15 juillet pour revenir le dimanche 26 juillet autour de 19h10 !!
Pour rappel, nous ferons partie de la deuxième fournée, avec les températures actuelles on serait même tentés de dire la "deuxième fournaise", le premier groupe étant parti ce 1er juillet.


Entre charentaises, ça n'a pas commencé de la meilleure façon qui soit pour les premiers "migrants". Figurez-vous qu'ils ont trouvé porte de bois quand ils se sont présentés au port. Une grève, encore une, en bloquait l'accès ainsi que celui de l'Eurotunnel. Sans savoir quand la situation reviendrait à la normale et pour ne pas hypothéquer tout le reste du séjour, il a été décidé de transférer tout le monde sur Cherbourg pour une longue nuit de traversée jusqu'en Irlande sans passer par l'Angleterre donc ! Un moindre mal car s'ils ont dû parcourir dans les 450 bornes supplémentaires pour atteindre le nouveau port de départ, ils ne devront pas traverser l'Angleterre de Douvres à Fishguard. Il n'empêche que comme souvent, les grèves ne tombent que rarement à point et qu'elles prennent en otage de "pauvres touristes" qui ont trimé toute l'année pour pouvoir se payer quelques jours de répit qui sont gâchés par ce genre de mouvement. Merci donc à la centaine de marins de la compagnie MyFerryLink qui sont à la base de ce blocage complet du port. 


Quid donc de la nuitée d'hôtel prévue à l'Heritage Park Hotel de Trehafod (UK) ?  

Et du surcoût de la traversée autrement plus longue au départ de Cherbourg ?? 

Et de ce beau road-book qu'ils avaient soigneusement reconnu pour traverser tout le sud de la Perfide Albion ??? Aux oubliettes ! 

To the dungeon !! 

What a pity !!! 

Quelle pitié !!!!
Souhaitons que les négociations ne tombent pas à l'eau et que les revendications, très certainement légitimes, soient pleinement entendues : c'est d'ailleurs très probablement déjà le cas étant entendu ... qu'on n'a plus rien entendu !


Et donc, voilà, on a tous les détails du voyage de 12 jours en direction de cette île qu'on croit connaître car elle est "voisine" mais qui garde malgré tout pas mal de mystère à nos yeux de pauvres continentaux.


Sans compter l'aller/retour maison/Calais/maison, et sans compter les "rallongis" qu'on risque de faire pour profiter plus encore des innombrables points d'intérêt qui jalonnent le très beau parcours dessiné par les road-books, on est déjà à 3.628 km soit de quoi LARGEMENT voir du pays !!


La Tiger est parée, le passeport renouvelé, la chambre à Calais réservée, il ne reste plus qu'à dormir quelques fois avant de préparer les affaires, sac, valise, paquetage, barda, malle et autre balluchon (ouais, j'ai consulté le dico des synonymes) !!

 

Prochaine destination !

C'est à Calais, c'est l'hôtel "B&B" situé au 55 de la Rue de Lille et c'est Didier qui l'a réservé pour nous. 

A moins de partir en plein milieu de la nuit de la maison pour rejoindre l'embarcadère, réserver un hôtel "au pied du port" était certainement la meilleure solution ! En tout cas la plus confortable !! Le hasard faisant bien les choses, l'hôtel se situe juste en face du "Motoland" de Calais, et même si on n'aura pas le temps d'y faire un tour, il sera d'autant plus facile à repérer avec cette grande enseigne :-)


Les choses se précisent ...


J'ai retrouvé quelques Livres Sterling qui pourront servir lors de notre traversée sur le sol britannique entre Douvres et Fishguard, j'ai remis la main sur la prise spéciale à 3 broches, indispensable si on veut utiliser le courant alternatif de là-bas, j'ai échangé les top-cases, du 33 au 55 litres, histoire de ramener des bouteilles de Jameson, je n'ai pas oublié de switcher la clé du jeu de doubles, j'ai fait une toilette sommaire à la moto et au casque et j'en suis resté là.
Je ne "ferai les bagages" que mardi matin très probablement, car je ne prendrai le départ vers Calais que tard dans l'après-midi ... A moins que je décide d'emprunter les routes touristiques mais je doute !

 

Left is right, right is wrong !!

Vous la connaissez tous cette phrase, non ?
Quand on pose les pieds ou les roues sur le sol britannique, c'est "THE SENTENCE" qu'il faut toujours avoir en tête et, entre nous, elle n'est juste là que pour semer un peu plus la "confioujeune" !
Dans ce même état d'esprit, voici un e-mail que vient de m'envoyer Pierre  (entre charentaises, quand je suis sur la Tiger, c'est toujours le "white spirit" qui m'anime, pfffff) :
Ok, c'est bien
Je vous souhaite du beau et bon temps.
N'oublies pas qu'on roule à gauche et que tu dois changer tes clignoteurs, quand tu actionnes le bouton du cligno droit, c'est le gauche qui doit faire bip bip, c'est très important dans les ronds-points car comme tu tournes dans le sens des aiguilles d'une montre, si tu sors le bras droit c'est pour faire signe à celui qui te suit et pas pour sortir et le bras gauche c'est pour l'embrayage; il y en a certains qui préfèrent aussi permuter les poignées, c'est plus facile, il paraît ............

Ce serait pas plus simple de mettre le guidon à droite finalement, comme dans les bagnoles ?

 

Day Zero : Home > Calais 14/07

Pourquoi "day zirouw" ? Parce qu'il a bien fallu aller jusqu'à Calais le mardi soir pour être à pied d'oeuvre le mercredi matin à l'embarcadère du ferry de la compagnie P&O à 8 heures.
Voici les quelques photos de notre passage à Calais.
Avec Didier, nous avons trouvé plus intelligent pratique de réserver un hôtel sur place plutôt qu'à 35 bornes du port, ce qu'avait fait Henri soit dit entre parenthèses, cela afin de se lever un peu plus tard, de prendre son petit-déjeuner à l'aise et surtout, d'éviter le trafic du matin aux heures de grande affluence ...


Dans la mesure où j'avais quitté la maison vers 15h15 par là, j'avais dans l'idée de faire un petit "rallongi" via la côte d'Opale, au moins partiellement.
L'autoroute étant ce qu'elle est pour un motard, à savoir, un truc extrêmement barbant, je me suis arrêté vers 17h00 dans une aire de service, histoire de boire un café et de manger un petit pain au chocolat. C'est à ce moment très précis, que j'ai reçu un SMS de Didier qui me disait, en substance, qu'il était déjà arrivé à l'hôtel !
Du coup, mon projet de côte d'Opale est tombé à l'eau. J'ai repris la route et j'ai gagné le B&B de Calais dans les meilleurs délais.


Etant donné qu'il faisait beau, nous avons décidé de partir à pied pour faire un tour en centre ville et dénicher un endroit pour becqueter.
Chemin faisant, alors que nous arrivions à un carrefour, une classieuse MERCEDES décapotable avec des sièges en cuir brun, s'arrête au feu rouge avec à son bord un jeune gars "BCBHG" (Basané Crépu, Bagnole Haut de Gamme) et, se rappelant de son ancien boulot d'inspecteur des finances, l'ami Didier ne peut s'empêcher de lâcher "Alors, la drogue, ça marche ?"
Autant vous dire que j'ai fait mine de ne pas le connaître et de continuer mon chemin en sifflotant et en regardant si le ciel ne devenait pas tout à coup ... menaçant !!
J'ai entendu la réaction du jeune gars, offusqué, ainsi que le crissement des pneus de la voiture allemande au moment où le feu est passé au vert !
J'ai ensuite sermonné le petit Didier qui n'a décidément pas la langue dans la poche et dont l'attitude méritait là quelques qualificatifs peu reluisants ... Si le "BC" avait été "blond clair", sans doute aurait-il pensé qu'il s'agissait là d'un jeune gars de bonne famille !


Mais n'épiloguons pas là-dessus et continuons à traverser la ville qui recèle quelques hauts lieux d'architecture post-moderne ... Hein ? Je sais, ça ne veut sans doute rien dire en matière d'architecture mais je trouve que ça sonne bien ;-)
Au passage, on est entré dans une brasserie qui annonçait un jardin-terrasse et on a réservé pour la demi-heure qui suivait.
On a continué sur l'avenue des Champs Elysées du coin et on a croisé un couple de motards en TRIUMPH Tiger 800 XC blanche, ce qui dénote une connaissance certaine de la chose motocycliste doublée d'un bon goût tout aussi certain ^^
Lui était originaire des Pyrénées et elle de l'Avesnois. Ils faisaient une espèce de tour de France ...


Au retour, on s'est donc arrêtés à la brasserie où Didier a mangé des moules à la Provençale pendant que j'optais pour une bavette à l'échalote.

A l'hôtel, nous avons remarqué qu'un autre participant au voyage avait choisi d'y dormir également et grâce à la plaque et au listing nous remis par les organisateurs, on a même pu savoir qui il était !
Extinction des feux vers 22h30 et réveil réglé à 6h45.
Bonne nuit !

 

Day One : Calais > Douvres > Trehafod (15/07)

Au matin, on a suivi Roger, puisque c'est de lui dont il s'agissait, et on a un peu ramé dans le dédale de la ville pour rejoindre les quais.
Finalement, tout le monde a répondu présent à l'appel et on était tous sur le pont à 8h00 en attendant l'embarquement pour Douvres.
Voilà les images du jour ...


Dès 8h10, j'étais enregistré et nous nous sommes dirigés vers les quais sur la "Lane 171" où nous avons attendu le feu vert pour entrer dans le ventre de la baleine. Pas toujours facile de sangler les motos quand les attaches sont récalcitrantes, le tout étant de ne pas s'énerver et de procéder avec ordre et méthode. Si ça ne suffit pas, on peut toujours faire appel à un ami, voire à l'équipage du bateau ...


Quelques miles marins plus tard, nous attaquions la terre ferme et les 439 bornes qui nous attendaient entre Douvres et Trehafod, dans la région de Cardiff :
ON ROULE A GAUCHE !!


Comme d'habitude, François nous a servi de guide pour nos premiers tours de roue. Dois-je rappeler qu'il a séjourné dans la banlieue londonienne pendant quelque temps, de sorte qu'il appréhende plus naturellement la conduite à gauche.
Il avait si bien préparé notre débarquement, qu'il avait pris soin de repérer un bon restaurant sur la route entre Douvres et Winchester, première ville qu'il était conseillé de visiter. C'est donc à l'auberge "The Wheatsheaf" qu'il nous a mené pour le repas de midi.


Si Didier, François et moi, avons opté pour un
ploughman platter à 7£95 si j'ai bonne mémoire, Henri s'en est tenu à un sandwich qu'il a mangé un peu à l'écart avant de nous rejoindre pour boire le pot avec nous. Il en fera de même plusieurs fois lors de ce périple ...


On a repris la route jusqu'à Winchester qui se situait +/- à mi-chemin mais on n'a pas pris le temps de visiter la ville : on a juste béquillé les motos pour la pause café (amélioré par un bout de gâteau pour certains) avant de repartir de plus belle.


Petit intermède pour souligner que, malgré sa méconnaissance absolue de la musique de variété en général, l'ami Didier insistait pour dire qu'il se souvenait d'une chanson qui s'appelait "Winchester Cathedral", qu'il prétendait des Beatles et qu'il essaya bien de fredonner mais sans que ça ne fasse TILT chez aucun d'entre nous. 

Perso, je connais tout le répertoire des "Fab Four" par coeur et ce titre ne me disait absolument rien.
Vérification faite après que le WI-FI soit disponible à l'hôtel, il s'est avéré que cette chanson existe bel et bien et qu'elle a même connu plus qu'un succès d'estime dans les années 60 : écoutez donc
ce morceau d'anthologie qui, une fois qu'on l'a en tête, n'en sort plus !! Combien de fois, depuis lors, ne me suis-je pas surpris à siffloter cet air (de rien) dans mon casque !! Bon, ce n'est certes pas les Beatles qui ont commis ce "truc" mais ... ils auraient pu en être les auteurs, leur répertoire ne manquant pas de ce genre de bluette primesautière ^^.


On est revenu sur le road-book et par Andover et Marlbourough, nous avons atteint le pont sur la "Severn River", dont le passage était gratuit pour les motards. Plus loin, on est arrivé à Caerphilly, un très large espace vert réservé à son Château du gnègnème siècle ainsi qu'à d'innombrables oies qui caquètent et cancanent, jacassent et jasent, papotent et bavardent, babillent, commèrent et gloussent à vous assourdir !!


Il ne restait plus qu'une quinzaine de kilomètres à parcourir pour rejoindre l'hôtel "Heritage" à Trehafod.
Nous n'avons eu que le temps de décharger les motos et de nous asperger de déodorant avant de rejoindre le restaurant. Pierre-Yves nous avait envoyé le menu dans lequel nous avions dû faire notre choix dans les entrées, les plats et les desserts : une organisation sans faille qui s'avèrera impeccable tout au long de notre long séjour !!
Ce n'est que le lendemain que nous allions (enfin) gagner l'Irlande !!

 

Day Two : Trehafod > Fishguard > Rosslare > Ennicorthy  (16/07)


Au programme : 197 km pour rejoindre le port de FISHGUARD, traversée de la Mer d'Irlande (4H30 environ) et une 40aine de kilomètres pour atteindre l'hôtel Treacy's à ENNISCORTHY, dans le comté de Wexford.
Comme chaque matin, c'est mon GSM réglé la veille à l'heure souhaitée qui nous réveillera.
Comme chaque matin, alors que je m'étais promis de ne pas me laisser tenter, histoire de ne pas prospérer encore d'avantage au niveau du "belly", je vais me laisser tenter par un petit-déjeuner anglais : le bacon, les eggs, scrambled or not, les saussages, les tomatoes, les potatoes, les puddings noirs et blancs sont définitivement TROP TENTANTS, t'entends !?!
Comme chaque matin, Pierre-Yves et Paul vont devoir charger la montagne de bagages dans la camionnette.
A noter qu'on se demande parfois ce que trimballent certains motards et couples de motards : à croire qu'ils emportent avec eux toute leur garde-robe !! Si je ne m'abuse POURTANT, la consigne est bien d'emmener UN SAC SOUPLE par "tête de pipe". Ce matin-là, et celui-là uniquement, je les ai aidés à mettre le tout dans le bahut. Ils faut qu'ils fassent comme chez RYAN AIR : imposer un format et/ou un poids maximum, sinon, ils vont devoir investir dans un semi-remorque !

Je pense que chacun doit investir dans une bagagerie adéquate en fonction de ... sa coquetterie, voyez ?
Ainsi, moi, dans mon top-case de 55 litres, savez-vous que j'ai casé 2 pantalons, un short, 8 slips ainsi qu'une dizaine de paires de chaussettes, 5 chemises, 3-4 tee-shirts et 2-3 polos ainsi que la trousse de toilette et la tablette tactile de 10" ? De quoi me changer (et me laver et surfer sur le Net) TOUS LES JOURS.
Dans le sac de réservoir : l'unique paire de chaussures, la graisse pour chaîne, tous les chargeurs et câbles pour gsm, appareil photos (inclus dans le sac), tablette, Tripy, le tout surmonté par les vêtements de pluie !
Y a des gars qui ont 3 valises (top-case+ 2 latérales) et qui ont besoin d'un sac de plus qu'ils remettent aux organisateurs. Et ce ne sont pas forcément ceux-là qu'on voit avec une tenue différente chaque soir !! Je ne comprends pas bien ...


Ce long chapitre consacré aux bagages a été rédigé à la demande de Paul qui a insisté pour que je pousse un coup de gueule en son nom !
Après cette grande preuve de courage de SA part, voici les photos du jour.
Que retenir de cette journée ? Qu'en traversant le Pays de Galles on a déjà eu un semblant d'aperçu de ce qui nous attendait de l'autre côté de la Mer d'Irlande, avec ses collines d'un vert pétant parsemées de petites tâches blanches qui se déplacent sur 4 pattes et, au bout, la mer !
On peut dire aussi que la traversée s'est faite "en cabine" dans la mesure où, dehors, il pleuvait, ventait et gelait ... presque ! Un avant-goût également de ce qui, peut-être, nous attendait sur l'autre côte.


Et, comme de fait, au débarquement, il a bien fallu se rendre à l'évidence : il était impératif et "imperméablatif" de s'emballer dans les plastiques tant la météo était, euh, typique !!


Heureusement, nous n'avions qu'une 40aine de kilomètres à parcourir, toujours en étant attentifs à rouler "babord toute".
Nous sommes arrivés à Enniscorthy juste à temps, une fois encore, pour nous changer vite fait, mal fait, et gagner le restaurant. Pour la 2ème fois déjà, entre autres choix il est vrai, le poulet farci au boudin noir était au menu ...
Après le repas, nous avons été invités à un petit spectacle organisé en notre honneur dans la salle qui jouxtait le restaurant. Il y avait là un trio de musiciens dont 2 chanteuses et un flûtiste ainsi qu'un joyeux groupe d'ados et de pré-ados aussi sveltes sur leurs jambes que "tchantchès", la marionnette liégeoise bien connue ... à Liège et par-delà.
Si je reste sans voix (si, si) sur la performance physique que cette danse folklorique représente, je pourrais être beaucoup plus volubile quant à la "grâce" qu'elle dégage ... Mais j'en resterai là pour ne pas heurter les amateurs de cette "sauterie". On ne m'empêchera pas malgré tout de souligner qu'en matière de claquettes, Fred Astaire, Gene Kelly et les quelques  partenaires qui les ont accompagnés dans leurs pas de danse, m'ont laissé de bien meilleurs souvenirs !! Je sais, ça n'a rien à voir, mais bon, c'est moi qui raconte, na !!


Après le spectacle, François et moi sommes allés faire un tour en ville où il a pris quelques photos "by night", promenade au cours de laquelle nous avons repéré une pharmacie : Didier avait oublié son dentifrice et j'avais oublié un peigne ou une brosse. Il était question qu'on répare cet oubli le lendemain matin ...

PS : pour satisfaire les amateurs de "sauterie irlandaise", voici 2 liens à suivre
- le premier
- et le second



Day three ! (17/07 - Enniscorthy > Leenane)

Autant d'Irlande il n'avait pratiquement pas été question jusque là, autant cette journée allait lui être LONGUEMENT consacrée, puisqu'elle nous voyait la traverser de part en part : entre Enniscorthy à l'est et Leenane complètement à l'ouest, à hauteur de Dublin et aux portes du Connemara, il y avait non moins de 400 bornes à abattre !!


Une longue étape de liaison qui allait être "récompensée" par un séjour prolongé dans le même hôtel dans la mesure où nous allions y séjourner 3 nuits, de quoi vider les top-cases et autres sacs de réservoir pour faire respirer les linges et s'organiser pour n'emporter que le nécessaire aux boucles qui suivront ! 

Cela permet, entre autre, d'avoir de l'espace pour ranger le casque, les gants et toutes ces sortes de choses, pour visiter des sites touristiques par exemple !


Au nombre de ceux-ci, l'Abbaye de Conmacnoise, le château d'Ashford et le village de Cong où fut tourné le film The Quiet Man avec John Wayne et Maureen O'Hara (et pas "Martine au haras" ?) étaient suggérés par les gentils organisateurs !


Le "Leenane hotel" est une de ces bâtisses qui évoque la "vieille époque" : du parquet et du bois partout, des escaliers et des couloirs recouverts de tapis et de moquette épaisse, avec les craquements que ça implique et la vie que ça suggère. Avec aussi un dédale de corridors dans lesquels on pourrait se perdre. A ce sujet, je trouve important de soumettre l'idée de transmettre les PLANS de ces hôtels afin qu'on ne s'y perde pas : idée à creuser les gars ;-)
Les fenêtres à guillotine et à simple vitrage n'auguraient rien de bon question isolation mais nous n'en avons pas souffert d'une part parce que l'hôtel était "perdu" au bord d'un fjord où régnait un calme olympien et, d'autre part, parce que les lits étaient pourvus de couettes sous lesquelles on ... crevait de chaud !!


Avant de vous conter cette longue journée, voici les
photos .
Entre charentaises, elles me semblent de piètre qualité face à celles de François que je viens de visionner. Est-ce le fait que je les ai transférées en réduisant le format ou est-ce le fait de mon incompétence à utiliser les fonctions avancées de mon appareil photos ? J'ai bien peur (I'm afraid) que les 2 faits soient liés !
En même temps, je me suis senti obligé de réduire le format d'autant que j'ai dû racheter de l'espace pour charger ce nouveau lot de 570 photos tirées lors de ce périple ...

A suivre ...

 

Day three, suite !

J'aurais pu continuer la note précédente mais vous n'auriez peut-être pas vu qu'il y avait une suite ...
Et donc, aujourd'hui, 17 juillet 2015, le programme était relativement chargé puisqu'il nous fallait parcourir 400 bornes par monts et par vaux, par collines et par moutons, en remontant d'abord sur Dublin pour ensuite traverser la grande île d'est en ouest jusque Leenane.


Les motos étaient stationnées dans le parking en face de l'hôtel, parking gardé par une barrière, barrière que nous avions habilement esquivée la veille en suivant l'exemple de François : nous n'avions pas le code pour la lever !


En attendant Didier, toujours prêt le dernier, sauf quand c'est moi qui le suis et qui par conséquent ne le précède pas (Hein ?), je suis allé au pas de course jusqu'à la pharmacie que nous avions repérée la veille mais elle n'ouvrait qu'à 9 heures.


Nous avons pris le départ ensemble (ce qui sera très rarement le cas dans les jours qui suivront) et, après quelques tronçons d'autoroute parcourus à 112 km/h au compteur (70 miles étant la limitation s/les highways), nous avons marqué l'arrêt à la cascade de Glenmacnass, WP13 du road-book, au 89ème kilomètre de celui-ci.
Il a fallu attendre le WP36, au 245ème kilomètre, pour atteindre l'abbaye de Clonmacnoise . 

Je présume que ça ne se prononce pas "CLON MAKE NOISE" car ce n'est pas l'endroit idéal pour faire du bruit ^^, entouré qu'il est, de tombes qui imposent le respect et qui ramènent directement aux films d'épouvante ... Un lieu de recueillement à ciel ouvert et ... oui ... mes biens chers frères ... le ciel sera ouvert à ceux qui auront suivi les voies divines ... toutes impénétrables qu'elle soient ... ainsi soit-il !!


Après s'être gavés de nourritures spirituelles, nos estomacs se firent entendre à leur tour et ... au détour d'une tour ... nous découvrîmes la cafétéria des lieux !
Derrière les maigres comptoirs des jeunes filles s'affairaient pour servir les rares clients. A voir la photo, j'ai constaté que j'ai pu/su me contenter de peu, Seigneur : une quiche, une salade, un morceau de cheezecake et un soda pour tout potage ! J'ai remarqué aussi que Didier n'était pas de la partie et me suis rappelé qu'on l'avait planté au bord de l'autoroute.


Explication : la pluie s'intensifiant, je décidai un peu précipitamment de gagner une aire de parking le long de l'autoroute, ce qui surpris un peu tout le monde et Didier en particulier, qui passa outre et s'arrêta dangereusement un peu plus loin, sur le bas côté. Nous avons enfilé les plastiques, nous étions tous les 3 prêts, nous avons patienté un ... certain temps, et voyant qu'il se débattait toujours avec ses frusques, je décidai de reprendre la route, suivi par François et Henri. S'il avait été avec nous, je l'aurais certainement aidé mais là, il était trop loin. Je ne sais pas où nous l'avons retrouvé, à l'hôtel sans doute (?). Oui, ça doit être ça car j'ai souvenir que lorsque nous y sommes arrivés, sa TDM était sur le parking et il a passé la tête par la fenêtre-guillotine pour me donner le numéro de chambre.


Après Clonmacnoise, le road-book continuait son savant mélange de tronçons d'autoroute et de routes plus pittoresques sur lesquelles, avec les amis, nous mettons un point d'honneur à respecter au mieux les limitations de vitesse. Il faut dire que la limitation à 100 km/h sur certaines portions est ... impossible à atteindre tant ça tournicote, monte et descend, comme sur des montagnes russes ;-)
Quant aux villages et villes, nous les traversons à l'allure imposée, ce qui est loin d'être le cas pour certains des participants : attention, j'ai les numéros de plaques et j'ai une connaissance qui a travaillé à la Police, qu'on se le dise !!!


C'est sous la pluie et emballés dans nos plastiques que nous avons continué. 120 kilomètres plus loin, nous sommes littéralement entrés dans la propriété du Ashford Castle entouré par un terrain de golf et un lac. Très belle propriété qui aurait gagné à être vue en plein soleil plutôt que dans la grisaille, ses murs gris ne la mettant définitivement pas en valeur. 

Deux WP plus loin (56 et 58), nous sommes arrivés dans le village de Cong où fut tourné le célèbre film (?) "The Quiet Man" dont vous savez déjà tout étant entendu que je vous ai déjà donné le lien. Sachez juste que la statue de bronze qui représente Maureen O'Hara dans les bras de John Wayne est toute récente puisqu'elle n'a été inaugurée qu'en janvier 2014, voyez plutôt . Ce titre de film m'a rappelé qu'il y a près de 45 ans maintenant, j'avais un prof de français qui m'appelait de temps en temps "l'homme tranquille" sans que je sache pourquoi si ce n'est la fine allusion à mon nom de famille : maintenant, je sais (comme dirait Jean Gabin, un autre "monstre sacré" du 7ème art) !
Entre charentaises, ce village aurait pu servir également pour ... je sais pas moi ... raconter les épisodes de la vie d'un roi et le titre du film était tout trouvé : "King Cong", voyez ? Sorry, je le referai plus !!


A propos de "plu", les éléments se sont un peu calmés, même si les plastiques sont restés de rigueur jusqu'à l'arrivée au Leenane Hotel : dans ces cas-là, il vaut mieux prévenir que guérir, les évènements (et les éléments) pouvant se ... hum ... précipiter et bardaf c'est la grosse ondée et vous arrivez trempé jusqu'à la couenne !!
Comme déjà dit, Didier était déjà là. Je lui ai dit qu'on l'avait longuement attendu à l'abbaye, qu'on y avait même mangé, mais il m'a affirmé qu'il n'avait pas vu l'indication sur le Tripy qui proposait de la visiter ...


Après le repas, comme chaque soir, Pierre-Yves a fait son petit discours précédé par des tintements de verres. 
Vu qu'une boucle de 230 km était au programme du lendemain, il nous a annoncé qu'il y aurait un petit jeu concours mais qu'il ne distribuerait les questions que le lendemain, juste avant le départ, histoire qu'on ne dégote pas déjà quelques réponses sur la Toile !
Il ne restait plus qu'à faire sécher son linge autant que possible et à faire la danse du soleil (ça existe ça ?) pour qu'il ait le courage de se montrer, ce planqué !!
A noter que la chambre était impeccable, spacieuse, la literie confortable et que nous n'aurons qu'à louer les organisateurs tout au long du voyage pour l'excellent choix qu'ils ont fait en matière d'hôtels. En ce qui concerne la cuisine, pas de quoi se plaindre non plus si ce n'est la présence systématique de purée, choux blancs, brocolis et carottes vapeur en accompagnement des plats ...

 

Day four : boucle sud Connemara (18/07)

Voilà déjà les photos , histoire que vous vous "imprégniez" de cette journée placée sous le sceau seau d'eau !!
Boucle sud du Connemara, 230 km ...
On était censé voir
- la terre brûlée au vent
- les landes de pierre
- les nuages noirs qui viennent du nord et qui colorent la terre, les lacs, les rivières ...
- Maureen (O'Hara ?) qui a plongé nue dans le lac ^^
- l'église en granit de Limerick (?)
- les Connor, les O'Conolly, les Flaherty du Ring of Kerry ...

et en fait
on n'a rien vu DU TOUT !!!
Ainsi, donc, il n'y aurait à priori rien à dire sur cette journée aussi maussade que les services secrets israéliens ...
Et bien détrempez-vous, euh ..., détrompez-vous, il y a malgré tout de la matière !!
Ainsi, par exemple, dès le départ, on s'est retrouvé à deux, Henri et François étant partis sans nous attendre.
On est arrivé au kilomètre 26 du road-book et on a sorti la feuille-concours pour répondre à la première question qui était : "Que s'est-il passé ici en 1827 ?" On a traversé la route pour vérifier les inscriptions sur le monument qui se trouvait là, on s'est tous questionnés entre nous pour savoir si quelqu'un avait trouvé la réponse à l'énigme, sans succès. On est entré dans une boutique pour s'inquiéter auprès de l'un ou l'autre vendeur. L'un d'entre eux, nous a affirmé qu'on s'était un peu moqué de nous, dans la mesure où il ne s'était absolument RIEN passé en 1827 !!
Il nous a aussi priés de quitter les lieux car on dégoulinait de partout sur la belle moquette de son beau magasin ...
Autant dire qu'alors que j'avais l'intention d'acheter un souvenir pour ma Douce, sa réaction m'a ôté toute envie !

En s'abritant comme on pouvait, on a attendu à l'extérieur que la pluie se calme un peu car il était écrit qu'elle ne cesserait pas !


On a définitivement renoncé à répondre aux 8 autres questions du concours. Je me voyais mal m'arrêter tous les "x" kilomètres pour sortir le papier de la poche car il aurait immanquablement fini en ... pâte à papier !
Dommage car ces questions permettent de s'arrêter, de se dégourdir les jambes, de tailler une bavette avec l'un ou l'autre, de lier connaissance avec, au bout, une "carotte" (encore !!) consistant en un lot dont on ne connait pas la nature !


Nous roulions donc en duo depuis près de 70 bornes sous une pluie parfois intense, souvent diluvienne, moi devant, Didier derrière ... 

Entre la buée qui finit malgré tout par envahir le pin-lock de sorte qu'il fallu relever la visière et les lunettes qui se couvrirent à leur tour de pluie, je n'y voyais PLUS GOUTTE !! Mon rythme sur la route devenait inversement proportionnel à mon rythme cardiaque. Je ralentis de plus en plus, en faisant comprendre avec force gestes (dont je suis friand n'est-ce pas François ?) que je n'y voyais plus rien.
Didier qui, malgré ses bientôt 70 ans, voit toujours très clair (au propre comme au figuré d'ailleurs !), est venu à ma rescousse en prenant les devants, tellement bien que j'avais du mal à m'accrocher à son feu rouge dont je distinguais vaguement la lumière : l'image d'un phare et d'un bateau en perdition me traversa un instant l'esprit ...


Heureusement, quelques kilomètres plus tard, il quitta la route principale pour entrer dans l'arrière-cour d'un pub qui était "Ouvert" apparemment ! Les portes étaient pourtant bien fermées et les volets baissés. Nous sommes restés là un moment puis Didier s'est forcé à se diriger vers la TDM pour prendre la carte d'Irlande et étudier un itinéraire "bis" afin de rentrer plus rapidement à l'hôtel.


Une voiture arriva sur le parking et nous avons pensé qu'il s'agissait du tenancier des lieux.
C'est à ce moment que nous avons entendu du remue-ménage à l'intérieur du pub jusqu'à ce qu'une charmante brunette vienne ouvrir les portes. Le gars était aussi un client en fait. Nous sommes entrés et avons demandé s'il était possible de manger. Une autre dame est venue nous faire le détail de ce qu'il y avait en magasin ... 

Nous avons été choyés, jugez plutôt, waf waf : une bonne soupelette bien chaude et bien crémeuse, suivie par trois petits sandwiches généreusement garnis, le tout arrosé par une grande cafetière de café qui nous a définitivement réchauffés. 

A ce propos, elles ont aussi chargé un petit poêle au bois (ou à la tourbe ?), histoire de chasser l'humidité ambiante. Encore un moment à "marquer d'un trèfle vert" tant nous y avons trouvé le réconfort !! 

A la limite, ça me fait penser à cette chanson de Brassens qui parle d' un Auvergnat et d'une hôtesse qui lui ont donné du bois pour se réchauffer et du pain ...
Là on a eu deux hôtesses irlandaises !! Et ça ne nous a coûté que +/- 9 € chacun !!

On a quitté l'endroit à regret pour  replonger dans le road-book.

Cette fois, je suivais ! Arrivés à un "T", on a longuement marqué l'arrêt sans savoir qu'elle direction prendre jusqu'à ce qu'on décide de taper "LEENANE" sur le Tripy en lui demandant de nous y ramener dans les meilleurs délais, tant qu'à faire par voie rapide (et séche SVP) en le remerciant d'avance !! Nous avons donc fait demi-tour car manifestement nous nous en éloignions plutôt que l'inverse ...
A quelque 15 kilomètres de l'hôtel, alors que la météo était bizarrement devenue plus clémente, nous avons choisi de retourner sur Kylemore Abbey dont nous avions un excellent souvenir de notre précédent voyage (en 2011). 

Après les photos "obligées" pour essayer de ramener le plus beau cadrage de cette splendide abbaye noyée dans un décor tout aussi splendide ^^, et vu qu'on avait encore pas mal de temps devant nous, nous sommes allés jusqu'à la cafétéria des lieux et nous nous sommes régalés d'un énooooooorme capuccino en devisant héritage, mariage, on est là à tous les étaaaaaages ;-)) (air bien connu des Inconnus !!)


On a ensuite bouclé le dernier tronçon d'une belle route toute en courbes sensorielles jusqu'à l'hôtel. J'ai pris une douche rapide pour laisser la salle de bains à Didier qui aime à se prélasser dans un bain d'eau chaude quand il en a le temps. Je suis descendu mais plutôt que de me saouler (de bruit et d'alcool) au bar, je me suis installé à l'écart, dans une grande salle, genre bibliothèque, pour envoyer un long e-mail à ma douce. Apparemment, j'étais un des seuls à avoir des problèmes de réseau car il m'a été impossible d'envoyer des SMS ou de téléphoner. Après coup, j'ai constaté qu'en retirant et en remettant la carte SIM, tout est rentré dans l'ordre !


J'étais assis en face de Pierre-Yves au moment du repas du soir. J'ai assisté à la correction des bulletins réponses qui étaient 14 si je ne m'abuse, soit un nombre très respectable, au "vu" de la journée pourrie que nous avions connue !

Certains s'étaient amusés à répondre totalement à côté de la plaque avec beaucoup d'humour. Je pense qu'un certain Jean-Pierre aurait pu gagner un lot de consolation !!


Les sites les plus consultés ce soir là furent ceux consacrés à la météo du lendemain et ... on pouvait se montrer optimistes et ... rêver mieux, mais était-ce bien difficile ??

 

Day five : boucle nord Connemara (19/07)

Un G.O. sur Pan


Et oui, les temps changent et en l'occurrence LE TEMPS change !

Ce matin il fait presque grand beau au point qu'on se demande si on est bien réveillé !! On se pince, Monseigneur ??

Voyez plutôt les photos du jour, comme elles sont pleines de couleurs, comme un arc-en-ciel après la pluie !!!

Au programme du jour (dixit le dossier de presse) :

"Boucle Nord du Connemara, 234 km dans le comté de Mayo"

Parcours agrémenté de notre amusant jeu touristique traversant le BALLYCROY NATIONAL PARK et la côte atlantique, une des plus longues routes côtières du monde ! Petit arrêt suggéré dans la jolie ville typique de Westport.


Petit-déjeuner à 8h00, distribution du bulletin de participation au jeu-concours, départ aux environs de 9h00 pour la boucle Nord. Cette fois, François nous attend alors qu'Henri part devant, fier comme bar-tabac, droit comme un "I" majuscule sur sa DL, avec son Kit(e)Kat dans le top-case comme encas ...

On ne fait pas 5 bornes qu'il faut déjà marquer l'arrêt pour répondre à la première question. On est sur un pont, on prend les premières photos. Un autocar de touristes canadiens est là aussi. Je questionne un sympathique vieil homme qui s'enquiert auprès de leur guide et qui me ramène la réponse : il s'agit de la rivière ERRIFF . Notez qu'il suffisait de pousser un peu plus loin la curiosité pour trouver le panneau qui l'indiquait mais ... on ne peut pas toujours voir clair et ... après tout, pourquoi ne pas compter un peu sur l'amabilité des gens plutôt que de chercher tout seul les réponses !

On repart, on fait 20.133 mètres et on arrive à CREGGANBAUN où se trouve un tombeau mégalithique dont il faut donner l'âge. Didier, qui est à la recherche d'une "dernière demeure" digne de sa ... stature, n'a pu s'empêcher de le visiter et en est sorti assez satisfait. Il ne manquait qu'une baignoire pour qu'il signe le compromis mais il était prêt à faire des concessions ;-)

On a profité des murets qui entouraient les lieux pour s'y asseoir et enfiler les plastiques car le ciel, à l'horizon, montrait de plus en plus les dents !

5 km plus loin, on est arrivé au "BUHLAMINCH CLAPPER BRIDGE" où il était question, pour les plus téméraires, de franchir un gué. Seul le couple en KTM Adventure, en vrais baroudeurs, a osé le faire : il faut dire qu'avec les pluies qui étaient récemment tombées la profondeur dépassait le pied (la mesure anglaise voyez ?) et comme je n'ai déjà pas le pied marin, et qu'en plus je ne sais pas nager, j'ai préféré faire demi-tour, comme le suggérait également le road-book. Sauf erreur, je pense quand même que le gars a envoyé madame en éclaireuse pour sonder les fonds marins avant de s'aventurer à les traverser, mais ce n'est peut-être qu'une rumeur ... Pour l'anecdote, sachez que le mot "clapper" signifiait "planche" et qu'il était originaire du SUSSEX (and sun ?) .

Au WP18, 45 km plus loin, arrêt obligé dans "l'abbaye du jour", puisque, sauf erreur, on en a certainement vue une quotidiennement, celle-ci s'appelant "BURRISHOOLE Abbey". J'ai parcouru l'article de Wiki pour me remémorer l'objet de la 4ème question. En fait, fondée en 1469, elle ne fut reconnue qu'en février 1486 par les autorités de Rome. Pour en savoir plus, "yakawiki" comme dirait SHAKIRA !!

Perdu au milieu de nowhere, le ROCKFLEET Castle, où du moins ce qu'il en reste, faisait l'objet de la question suivante dont la réponse était "The Pirate Queen" . Lors de notre précédent séjour, nous avions eu l'occasion de visiter la "Westport House" où nous avions vu la belle Grace O'Malley en ... chair et en os. Je ne comprends pas pourquoi la visite n'était pas au programme.


Une grosse lieue plus loin, le Tripy affichait un verre garni d'une rondelle de citron, synonyme de restauration. En tapant un oeil furtif à droite, on constata (... yoyo, qu'est-ce qu'y a sous ton grand chapeau ?) que quelques motos étaient déjà béquillées devant le "Nevin's" de NEWFIELD.
Notre petit groupe reconstitué, nous avons décidé de manger en terrasse contrairement à quelques autres qui s'étaient enfermés dans un local typique certes mais noir et obscur, obscur et sombre au point que je ne suis pas sûr qu'ils ont vu clairement ce qu'ils mangeaient !! On y viendra peut-être un jour (ou alors une nuit) partout, avec des restaurants où l'on dégustera des insectes grillés ;-)


La question N°6 portait sur la superficie en km2 (square miles) du Parc National de Ballycroy. Seul Henri a consacré un certain temps à l'exposition qui se tenait dans le grand bâtiment moderne érigé là.
En 1937, Robert LLOYD PRAEGER, naturaliste, écrivain et libraire irlandais (1865 +1953) écrivait ceci sur cette région :
"La chaîne de montagnes Nephinbeg est en effet, selon moi, l'endroit le plus reculé de ce pays, car les collines elles-mêmes sont encerclées par cette vaste étendue de tourbe déserte ... J'avoue trouver cet endroit vivifiant, et non déprimant ou isolé. On y est à la fois renvoyé à soi-même et au mystère et à la majesté de la nature".

No comment !
Nous avions hâte de répondre aux 2 dernières questions ^^ et c'est en prenant la direction de Bangor puis de Ballina que nous avons atteint le "Bellacorrick Musical Bridge". Je n'ai pas bien compris pourquoi il était qualifié de "musical" : je sais juste que "pour en jouer" il fallait frotter une pierre sur son parapet, le pet pouvant sans doute être musical ;-)))


L'étape suivante était la ville de WESPORT dominée par la statue de St Patrick (question N°8). Nous y avons d'abord (longuement) bu un verre avant de nous balader dans ses rues aux nombreuses boutiques très colorées !! J'en ai profité pour ... ne rien acheter. François par contre a fait quelques emplettes et nous a très gentiment offert à chacun des autocollants avec 3 trèfles à trois feuilles, emblème du pays. Justement, ce trèfle faisait l'objet de la question N°9, la question subsidiaire qui demandait ce qu'était un "shamrock". Après une explication que ... je ne comprenais pas bien, j'ai même demandé à la serveuse de nous en dessiner un ! La discussion porta ensuite sur le nombre de feuilles de l'emblème officiel qui sont bien au nombre de 3 et non de 4 !!!(!) Il serait en outre question de la "Sainte Trinité", voyez ? ou comment mêler religion et superstition !


On n'était pas au bout de nos peines : il restait quelque chose comme quarante-trois kilomètres et six-cent septante-deux mètres à parcourir avant de regagner l'hôtel et, si je compte bien, près de 20 bornes étaient faites de routes étroites et dégradées, une spécialité des G.O.'s de Cap Moto qui fuient les belles routes larges et lisses comme la Grande Peste ;-))
A leur décharge, il faut savoir qu'ils laissaient le libre choix de les emprunter ... ou pas(s) car au WP 42 il était possible soit de prendre à droite en direction du "SHEEFFRY PASS", soit de continuer directement sur la route principale. Quelques uns ont renoncé paraît-il : je n'ai pas les noms sinon pensez bien que je les aurais publiés ;-)) 

Une qui n'y a pas renoncé et qui mérite LE RESPECT de nous tous, c'est Marie-Rose qui, avec une machine pas vraiment adaptée (une Harley Davidson) n'a reculé devant aucune difficulté tendue par ses diables de G.O.'s. Pour que vous vous fassiez une idée des 20 bornes en question, voyez la petite vidéo qu'a filmée François à l'insu de notre plein gré et que j'ai découverte en lisant son compte-rendu ...


Après ça, il restait quand même une quinzaine de kilomètres de descente où on a pu sortir les genoux et les coudes, histoire de rattraper le temps perdu ;-))))
R.A.S. pour le soir, je n'ai souvenir que de la belle promenade que nous avons fait, Didier, François, Henri et moi après le repas. On est allé presque jusqu'au village (?) et même qu'Henri avait envie de boire un coup dans un pub mais les sages que nous sommes, avons préféré rentrer sans plus trainer ...
Perso, vu qu'on quittait le Leenane Hotel pour le Kilmurry Lodge de LIMERICK le lendemain, j'ai commencé par décider de ma tenue motard que je mettrais dès le matin au petit déjeuner, et j'ai remballé l'essentiel de mes affaires, histoire de ne pas trop me faire attendre ;-)

 

Day six : (20/07 - Leenane > Limerick)

Avant d'aller au dodo, l'album photos
Belle journée en perspective, n'est-il pas ?

Reste qu'elle a débuté sous une légère pluie. De sorte qu'au WP 7 qui nous invitait à sortir du road-book pour aller voir le "Quiet man bridge", j'ai ausculté mes rétroviseurs dans lesquels je vis que ni Didier ni François qui me suivaient, ne manifestèrent l'intention de quitter la route principale. Quant à Henri, une fois encore il était parti devant et devait probablement se trouver derrière par je ne sais quel tour de magie ...


Nous sommes arrivés devant le DUNGUAIRE Castle où je décidai de me garer juste en face, à un emplacement relativement dangereux d'ailleurs, alors qu'un spacieux parking se trouvait à quelques longueurs à peine, parking que je ne vis qu'en repartant. Après une courte hésitation, François qui se souvenait l'avoir déjà vu en 2011 continua son chemin ... Didier et moi, nous fîmes le tour des lieux et prîmes, en prime, quelques photos du paysage environnant qui s'offrait à nos yeux !
Plus loin, nous avons croisé François qui s'inquiétait de notre sort et finalement, nous nous sommes retrouvés tous les trois au port de Kinvara, au Gentian Café, à déguster un SCONE
pour ... deux. François en avait envie mais "n'osait" pas, j'en avais envie également mais pas plus que ça, j'ai donc proposé qu'on en prenne un pour deux.
Servi avec du beurre, de la crème fraîche et de la confiture, nous l'avons tous les trois accompagnés d'un bon café. Didier s'est contenté de la "part du pauvre" en ramassant les miettes au fond de l'assiette et en léchant les pots de crème et de confiture ;-)))


Plus loin, le Tripy nous invitait à marquer l'arrêt pour admirer la région de "Black head".
J'ai bien pris quelques photos mais je pense être passé à côté de la magie (?) des lieux car en lisant quelques articles consacrés à cet endroit, il semblerait qu'il soit particulièrement remarquable, jugez plutôt :

« Pas assez d’eau pour noyer un homme, pas assez de bois pour le pendre, pas assez de terre pour l’enterrer » : voici comment Ludlow, bras droit du sinistre Cromwell, a décrit le Burren. Un vaste plateau calcaire au nord du comté de Clare, un désert de pierre, un paysage presque effrayant … Mais surtout un des paysages les plus fascinants d’Irlande !
Le Burren désigne la région dans le nord du comté de Clare, grossièrement située au nord d’une ligne tracée au niveau de Doolin, jusqu’à la baie de Galway. Cette région se caractérise par des paysages calcaires exceptionnels, de vastes étendues de blocs karstiques argentés, les clints, parcourus par d’étroites fissures, les grykes.

Pauvres Greeks dont l'économie se fissure de partout ...


Il était temps de manger et rien sur la route ne nous avait convaincu ...
C'est à ce moment que François prit l'initiative de s'écarter du "droit chemin" pour se diriger à toute vapeur sur DOOLIN où il était certain que nous trouverions de quoi nous sustenter !
C'est au Mac Diarmada's Dubhlinn aussi connu sous le nom de McDermott's qu'on a planté les machines, face à un "mur de fleurs" et on s'est installé à la terrasse couverte du pub-restaurant. On en a profité pour enlever les plastiques et les faire sécher au vent. Je ne sais plus trop ce que les autres on prit, mais perso j'ai opté pour une simple "SHOWDER", une soupe de poissons accompagnée de pain et de beurre qui m'a comblé d'aise.


Avant de reprendre la route, on a fait quelques photos du pont et de la rivière qui passait dessous, le pont de la rivière Aille !!
Quelques bornes plus tard, nous sommes arrivés sur le site des CLIFFS of MOHER que nous connaissions déjà pour les avoir vues en 2011 mais que nous étions d'avis de revoir tant le site est impressionnant, comme d'ailleurs le vent qui souffle sur l'endroit et qui emporte casquettes, moumoutes et prothèses dentaires si on reste trop longtemps bouche bée de fascination devant la "grandiosité" majestueuse de ces falaises abruptes (214 m au point le plus haut et 8 kilomètres d'étendue face à l'Océan Atlantique) !!

Comme on était embêté avec nos casques, le sympathique gars qui roule en Harley (désolé, je ne connais pas son prénom) nous a prêté son câble antivol pour que nous les attachions à la TDM de Didier. Comme il repartait, il nous a laissé la clé que nous lui avons rendue le soir. Quelque part dans le garage, je dois avoir un antivol de vélo qui pourrait sans doute servir dans ce cas de figure : il faut juste que je remette la main dessus ...
Entre charentaises, j'ai fait retaper ma vieille bicyclette (1997 - à grands frais) dans l'idée dans refaire mais ... il faut que je trouve le courage, et le temps, et l'envie, et que sais-je encore !! Si seulement elle avait un moteur à la place des pédales ...
Encore un détail qui m'est revenu à l'esprit pendant que je vaquais quelques instants à d'autres occupations : Didier n'a pas eu besoin de négocier le prix d'entrée aux "Cliffs". Il aime à revendiquer son état de "senior" en certaines circonstances mais là, on a tous un droit à un tarif préférentiel de 4€ au lieu des 6€ annoncés sur le Tripy ... Sans doute était-ce le prix pour les motards ?

On est reparti en suivant les directions de Ennistimon, Galway, puis Kilfenora jusqu'à arriver à un "gnègnème" château en ruines qu'on avait d'ailleurs déjà vu (dans le même état) 4 ans plus tôt, et devant lequel nous n'avons pas traîné, puis toujours en suivant d'autres directions telles Tubber, Gort, Scarriff, Bodyke, Kallaloe, Ballina, Nenagh et Birdhill, nous sommes d'abord arrivés au Pepper's Bar de Feakle où nous avons marqué un long et sympathique arrêt en compagnie d'Alain, Patrick, Inge, Dominique, Jean-Marc et les autres, puis avons finalement atteint l'hôtel KILMURRY LODGE de Limerick "relativement tôt" dans l'après-midi ...


Cela nous a donné le temps de ... prendre notre temps. Comme presqu'à chaque fois, j'ai branché la bouilloire électrique pour nous faire soit un café instantané soit un thé, une bonne formule plutôt que de se gonfler de bière ou de cidre avant de passer à table, isn't it ? On s'est retrouvé à plusieurs à tourner autour des motos dans le parking de l'hôtel. Il y avait notamment là Dominique, Jean-Marc, Alain, Patrick, et encore d'autres dont le grand gaillard en KAWA Versys 1000 qui se plaignait d'entrées d'eau dans son réservoir ... Finalement, il n'y a pas que les italiennes qui prennent l'eau, n'est-ce pas François ? A un moment, j'ai vu une camionnette VW Caddy dont le chauffeur est descendu pour faire le tour de MA Tiger et j'avoue que si dans un premier temps j'ai trouvé cela plutôt sympa, j'ai ensuite été rechercher mes clés pour la verrouiller avec le bloque-disque ... Bon, on sait tous que ça ne sert pas à grand chose mais c'est ... hum ... toujours mieux que rien sinon expliquez-moi pourquoi on vend des bloque-disques, hein ?
N'empêche, j'ai sans doute inconsciemment moins bien dormi cette nuit là.


Je n'ai pas grand souvenir de la soirée. Est-ce au cours de celle-là que Pierre-Yves a distribué des petits autocollants à l'effigie du pays ? Sans doute ... Encore un "petit plus" de la part de Cap Moto qui pense à tout ;-)

 

Day seven : Limerick > Sneen (21/07)

Si le septième jour, j'en connais Un, et pas des moindres si on en croit l'histoire, qui s'est reposé, il n'en va pas de même des communs des mortels que nous sommes ...
Et on appelle ça des V-A-C-A-N-C-E-S !!
Pas le temps de squatter les penderies, faut repartir.
On était à Limerick (Limerique, Limerique, je veux la voir et je l'aurai : chanson bien connue de Joë BASSIN, ben ouais, tant qu'on est dans les à-peu-près, autant pousser le bouchon !) et on devait aller à Sneem , 323 bornes plus au sud, dans le comté de Kerry, où nous devions loger au Sneem Hotel, comme par hasaaaaaard ...
Selon une saine habitude voici les 83 photos du jour, déjà légendées histoire que vous sachiez de quoi il retourne. J'entends déjà d'ici : Pff, il n'est pas encore parti que déjà il retourne !

 

Septième jour, 21 juillet : 323 kilomètres au programme et pas de concours. Ceux-ci ne sont prévus qu'en cas de "boucles", ce qui parait logique finalement !


On quitte Limerick et on monte sur la M7 pendant une douzaine de kilomètres. C'est toujours un peu curieux pour nous continentaux de monter sur l'autoroute en clignotant à droite ;-) On s'insère dans le trafic et on se cale souvent le plus à droite pour dépasser le tout venant ...
Sortie N°2 "Listowel" pour une N69 qu'on emprunte pour une soixantaine de kilomètres.
On pousse une pointe jusqu'au
CARRIGAFOYLE Castle

Avec Didier, on entame la grimpette dans l'escalier tout en pierre et en colimaçon jusqu'à atteindre un palier duquel on a une vue imprenable sur les landes de pierres, les lacs, les rivières, c'est le décor, etc etc ... et pas seulement du Connemara ! En redescendant j'ai compté les marches histoire de ne pas oublier la table d'addition (?) : ça en faisait 82 tout de même. Quand on peut faire un peu d'exercice autant en profiter, non ?
Près de 70 kilomètres plus tard, le deuxième "POI" (qui se dit "PEA" en anglais) consistait en l'
Abbaye du jour, dans le village de ARDFERT
. Didier et moi l'avons visitée alors qu'Henri et François filèrent vers d'autres cieux, moins catholiques : nous n'avons définitivement pas ou plus les mêmes valeurs ;-) 

Bon, à leur décharge, il faut avouer qu'une fois qu'on en a vue une, on les a toutes vues ou presque même si chacune a son histoire mais encore faut-il y trouver un intérêt ... Perso, les vieilles pierres me parlent quelque part et, comme je suis poli, je les écoute, sans toujours les comprendre j'avoue. Oui, tout cela est un peu ésotérique et raque et patatrac !

On a continué à longer la côte et on est arrivé à Fermoyle Beach (WP 23 du R-B). 

J'étais devant (comme de + en + souvent, c'est à noter) et je cherchais un pub où s'arrêter. Aussi loin que ma vue pouvait porter je ne vis rien sur la plage et je continuai donc jusque dans une rue à l'intérieur du village où je garai la Tiger en biais le long du trottoir, suivi par Didier et François qui firent de même. Henri de son côté, pas convaincu, se demandant pourquoi je n'avais pas été du côté de la plage, fit un aller et retour pour constater qu'en effet, il n'y avait pas de pubs là-bas mais il en profita pour faire les plus belles photos de plage qu'il soit donné de voir ^^.
Nous sommes donc entrés dans le FLAHIVES de Ballyheigue. Henri et François se sont occupés de la commande qui a un peu tardé à arriver mais on avait le temps. 

On aurait presque pu manger là (il était pas loin de midi) car à un moment un gamin est arrivé avec un tas de baguettes de pain ...
On a finalement poursuivi la route et après cet épisode urbain, on s'est rapidement retrouvé au milieu de nulle part à nouveau, dans le
Connor Pass où la nature, sauvage, reprend tous ses droits.
Descente sur
DINGLE où nous cherchons un espace pour ranger les motos, espace que nous trouvons pile poil en face d'un restaurant que nous choisissons, que nous investissons et dans lequel nous consommons repas et boissons ;-)
The Goat
qu'il s'appelait. Didier a pris une "showder", François une salade au chèvre et moi un risotto aux fruits de mer. Il m'en a coûté 23 € soit l'équivalent de presque 6 jours en formule "pic-nic" !! Mais on n'est pas là pour compter, n'est-il pas ? On est là pour profiter des bonnes choses de la vie, n'est-il pas ? On n'en a qu'une, n'est-il pas ? Quoi ?? Vous en avez deux, vous ??? Bollocks !!

Une heure plus tard nous sommes arrivés à KILLARNEY et nous avons visité la
Sint Mary's Cathedral : pas de la vieille pierre cette fois, du "neuf" (+/- 1850), du costaud, parfaitement restauré entre 1972 et 1973, c'est à dire hier encore !! Et pas du flamboyant rococo ! Du sobre et du beau, voyez les photos !!

Plus loin, petit aller-retour vers le
Ross Castle
. L'endroit était bondé : il y avait là autant de gens que de canards et de calèches tirées par de placides chevaux. En d'autres temps, il aurait pu être très bucolique avec ces canaux ombragés qui berçaient nonchalamment des barques colorées et son château, dressé au milieu de ses eaux claires ... Quel poète cet Albertino, hein ?

8.837 mètres plus loin, autre "spot" touristique avec les Torc Waterfall . On laisse les motos sur le parking et on grimpe le long d'un sentier pour au bout, apercevoir une cascade d'une vingtaine de mètres de haut. On redescend. On attend Didier qui est lui aussi parti en exploration et qui, comme d'habitude, cherche LE meilleur angle pour faire LA meilleure photo que PERSONNE d'autre n'aura captée ... 

Pendant ce temps-là, avec François, on s'est tapé une bonne glace qu'on a achetée chez "Mr Cool", la glace à l'italienne avec le "99 flake" planté dedans, miam, miam !!
Quand Didier est revenu de son safari photos, on a bien vu qu'il se doutait de quelque chose (il me restait peut-être un peu de crème sur le bout du nez ?) et que ça ne lui aurait pas déplu de s'en taper une à son tour. Mais on lui a dit qu'on avait pas le temps et qu'il fallait impérativement qu'on reprenne la route sous peine de ... euh ... Hein ??

Pas le temps, oui, pas le temps de souffler qu'on se retrouve à nouveau devant des panoramas splendides, les
Ladies View . Nan, on s'est pas mis à reluquer de splendides gonzesses avec nos grosses jumelles. Le nom viendrait from the admiration of the view given by Queen Victoria's ladies-in-waiting during their 1861 visit , dixit wikipydjama ! Et de fait, on ne sait plus où donner de l'objectif pour saisir la beauté saisissante du panorama qui s'offre à nous.

...
J'avais roulé jusque là avec le couvre sac de réservoir pour le protéger de la pluie et ce sac, en se gonflant d'air, me masquait partiellement la vue sur le compteur de la Tiger.
Je ne me suis aperçu qu'à ce moment là que le témoin de réserve était allumé et que le niveau de celle-ci était déjà entamé de moitié !! Comme j'étais à l'arrêt, lorsque j'ai demandé l'autonomie restante, il n'affichait que deux traits horizontaux ... Il y avait bien de l'autre côté de la rue la camionnette de Pierre-Yves qui buvait le coup avec un tas d'autres motards attablés au bistrot du coin, même s'il n'y avait pas de coin en fait car pas de carrefour à l'horizon !


Je ne me voyais pas lui demander 1 ou 2 litres d'essence en dépannage. A posteriori, je ne vois pas pourquoi je ne l'ai pas fait car j'ai bien gâché les 30 bornes de belles routes sinueuses qui suivaient !!
Ce truc m'a tellement perturbé que je suis reparti "à droite toute" ! Quand j'ai vu la FORD Mondeo m'arriver dessus je me suis dit : "Mais qu'est-ce qu'il fout là cet abr ....!!" 

Autant que possible, trouvez un stationnement à GAUCHE : ça aide quand on redémarre ;-))


Si Henri et François sont partis devant, Didier est resté sagement derrière moi qui me traînait comme jamais sans doute je ne me suis trainé sur la route, évitant de dépasser les 2500 tr/min pour économiser la moindre goutte d'essence. Quand la route descendait, ce qui était heureusement et souvent le cas, je débrayais carrément.
Car, oui, si après quelques centaines de mètres, le compteur a bien affiché qu'il me restait ... 12 puis 11 puis 10 km d'autonomie, il fallait en réalité tenir près de 29 très loooooooongues bornes pour atteindre la pompe la plus proche.
10, 9, 8, 7 puis les 2 traits puis ... la moto a continué a rouler jusqu'à la station service ... qui était fermée !!! Mais il y en avait une seconde quelques hectomètres plus loin où François terminait son plein d'ailleurs. Ouf, j'ai eu bien chaud ! Bon, Pierre-Yves n'était pas loin et j'aurais été dépanné dans le 1/4 d'heure mais bon, voilà une petite aventure qui est venue pimenter la fin de parcours. Ceci dit, je n'ai mis qu'un petit 17 litres dans le réservoir qui en compte 19 normalement, allez comprendre !


Belle surprise lorsque nous sommes arrivés à l'hôtel de Sneem. Il y avait là des tas de jeunes gens tous et  toutes habillés comme des princes et des princesses. On a d'abord cru à un mariage mais, renseignements pris, il s'agissait d'un "bal des débutantes" pour fêter entre autre la fin des examens.


On y était là pour 2 nuits, de sorte qu'on a cette fois vidé les top-cases.
J'ai pris quelques photos de la chambre pour que vous voyez l'espace qui nous était alloué et l'accueil qui nous était réservé avec la boîte en bois contenant divers types de thé, du café, du lait, du sucre et la bouilloire qui va avec pour chauffer l'eau !


Lors du repas, Fête Nationale Oblige, Mimi (un sacré morceau de fille comme on dit chez les Britons) a entonné la Brabançonne et on s'est tous levés ou presque, la main sur le coeur pour l'accompagner.


Après le repas, je suis allé écouter un peu de musique. Il y avait un guitariste, un percussionniste et une chanteuse qui interprétaient quelques airs connus ainsi que quelques balades irlandaises soporifiques ;-)
Je me suis ensuite installé dans le patio et j'ai feuilleté un livre plein de belles images consacrée à cette île un peu mystérieuse.
Ainsi se terminait cette belle journée, après qu'on ait tapé un oeil sur la météo et sur la ronde prévue le lendemain dans le Kerry ...

 

Day eight : Ring of Kerry - 241 km (22/07)



Alors ? On va parler de l'alliance de John KERRY, c'est ça ??
Et non, pas de politique ici, que de l'anecdotique !!
Et donc ce "Ring of Kerry", kesako ? Une boucle de Sneem à Sneem, longue de 241 km ou de 222,5 km pour ceux qui avaient le pied marin ...
Qui dit boucle, dit ... dit ... C-O-N-C-O-U-R-S, évidemment et conséquemment, distribution des bulletins de participation lors du petit-déjeuner.
Potatoes, tomatoes, eggs, saussages, bread and butter, bacon, coffee and some fresh fruits to close the "gap" actually !!
Crochet par les toilettes "publiques" pour éviter d'embaumer la salle-de-bains, (je vous dis tout, hein ^^ ?), retour à la chambre pour enfiler la tenue ad hoc. 


Après un court examen du ciel, on est sûr de ne pas devoir enfiler les plastiques mais on les emporte dans le top-case, tant le temps peut-être changeant ...
Henri part devant et nous le retrouvons 925 mètres plus loin devant un monument à l'effigie du
Général de Gaulle qui a séjourné là. Cet arrêt faisait l'objet de la question n°1 du jeu-concours auquel nous avions décidé de participer, appâtés par le gros lot qui nous attendait à l'arrivée et dont nous ne connaissions absolument pas la nature ;-)
Comme on s'était arrêté le long de la chaussée, on est tous les 3 repartis devant et on a roulé bon train jusqu'au
Fort de Staigue
, 18 bornes plus loin. Nous en avons fait le tour pour prendre toutes les mesures nécessaires (hauteur, diamètre, épaisseur des murs, nombre de cailloux le constituant, etc ...) pour répondre à la question N°2. Au détour des murs, on croisait l'un ou l'autre : c'est ainsi que je croisai Inge qui avait escaladé la façade nord et qui me dit qu'elle faisait des signes désespérés à Patrick pour qu'il la prenne en photo. J'ai donc pressé le pas et joué les "Passe-Muraille" (fine allusion au nain connu de Fort Boyart) pour l'en avertir : j'espère que la photo est réussie ;-)
Avant de rejoindre la côte, nous avons continué à grimper en passant par le col appelé
Coomakista Pass
du sommet duquel on a pu prendre quelques splendides panoramas.
Justement, je me rends compte que cette fois, contrairement à l'habitude, je n'ai pas donné le lien vers les photos du jour
, et voilà qui est réparé !
Retour dans la vallée et 4ème arrêt déjà alors qu'on n'a pas fait 43 kilomètres !! Je conçois dès lors que certains esprits "échaudés" décident finalement d'ouvrir en grand et de passer leur chemin ...

On est à Waterville, devant la statue de Charlie CHAPLIN, sculptée par Alan Ryan HALL qui a réussi son coup puisque la ressemblance est frappante ;-) Il y en a même qui prétendent que je lui ressemble (?). S'ils m'avaient connus "avant", quand j'étais muet, ils comprendraient pourquoi je suis devenu un "grand bavard" ...
La famille CHAPLIN avait une résidence de villégiature à Waterville, ceci explique la présence de cette sculpture dans cet endroit qu'on pourrait trouvé insolite.
S'il y en a qui font leur "B.A." tous les jours, nous on a fait la "B.I." (l'abbaye voyez ?) du jour en s'arrêtant au Ballinskelligs Priory. Encore des vieilles pierres, des vieilles tombes me direz-vous, certes, mais sur un splendide fond de verdure et de bleu azur, j'avoue que ça donne envie de s'y arrêter ... pas pour toujours, Dieu nous en garde, mais si je devais reposer un jour définitivement, ce qui risque sans doute de m'arriver, je me verrais bien gésir dans un tel endroit : je risquerais d'avoir plus de visites que dispersé sur une pelouse commune autant qu'anonyme ... 

Au XIIème siècle, des moines venus de Skellig Michaël (une des 2 îles de l'archipel de Skelligs) ont fondé ce prieuré à la gloire de St Michaël, le "Roi de la Pope", ah ah ah Hiiiiiiiiii Hiiiiiiiiiiiiiii
On a ensuite joué à saute-moutons, entre collines et vallons, jusqu'à atteindre PORTMAGEE, un petit port sympathique au large duquel un drame se joua en 1910 (question N°7) avec le naufrage du Crompton. A lire cet article il semblerait que le capitaine et son staff aient été responsables de l'accident et que le "Master" s'est vu retirer son permis pendant 3 mois ...


Tiens, qu'en est-il du Commandant Schettino du Costa Concordia ? Sans attendre la réponse qui ne serait de toute façon pas venue, j'ai lu vite fait qu'il avait "écopé" de 16 ans et un mois de prison ... Sans doute pas assez pour toutes ses vies perdues et ses familles endeuillées !


Si la question 7 concernait le naufrage, la question 6 portait sur le nombre de marches qu'il fallait gravir pour atteindre le Monastère sur l'île de Skelligs Michaël. Didier consulta son Guide Vert qui parlait de non moins de 2.300 marches alors que le panneau sur le parking du port renseignait "Over 600 steps".
Evidemment, il a été question de "la bonne réponse" et de la réponse qu'attendait Pierre-Yves, les deux n'étant pas forcément les mêmes, etc, etc ! En fait, il a bien fallu se rendre à l'évidence que les 2.300 marches concernaient TOUTE l'île et pas juste le sentier vers la Moinerie !


Alors qu'on finissait nos consommations sur la terrasse du Bridge Bar, François qui s'était éclipsé un moment, est revenu avec son pique-nique. 

Quelle bonne idée ! 

Nous lui avons demandé où il l'avait dégoté et avec Didier nous avons fait une cinquantaine de mètres jusqu'au O'Connells Foodstore où j'ai acheté 2 petits pains, 4 tranches de rôti de boeuf préemballé, un soda et un fruit. Au retour à la terrasse du café, François a piqué quelques sachets de mayonnaise, histoire d'ajouter le sourire de la crémière à un panier qui promettait déjà ;-)
Il faisait beau ! On aurait pu rester là pour manger mais ... on ne squatte pas la terrasse d'un café comme ça, ça ne se fait pas. On est donc reparti et on a fait quoi, 3 kilomètres tout au plus, pour arriver à BRAY HEAD (WP26) où nous avons rangé les motos dans un parking "aménagé". Après un bon quart d'heure, le préposé au parcmètre est venu poliment nous demander de nous acquitter d'1€ par moto pour l'utilisation des "facilities"... offertes. S'il est vrai que le sol était bitumé ^^, de "facilities" il n'y en avait pourtant guère : ni poubelles, ni pissotières à un kilomètre à la ronde.


J'ai souvenir par contre d'avoir refusé de m'acquitter d'une somme que me demandait le cher Henri pour l'utilisation de son couteau. Pas plus compliqué que ça d'ouvrir un petit pain avec les doigts !
Nos top-cases ont donc servi de poubelle pour l'occasion et, pour ce qui est des toilettes, j'ai été un peu à l'écart pour soulager un léger besoin qui était devenu trop pressant : la Nature, il n'y a que cela de vrai pour ce genre de choses.

 

Day eight : suite !

Formule pique-nique, sympa, au soleil, pour pas cher, sur le parking à BRAY HEAD.
BRAY HEAD ... 

Comment dire ... 

C'est comme Bray-Dunes si vous voulez mais pas vraiment. 

Notez que le verbe "To Bray" veut dire "Braire" et tout le monde sait maintenant, depuis "Bienvenue chez les Ch'tis" que "Braire" ça veut aussi dire "pleurer" et que quand on vient à Bray-Dunes, c'est comme à Bergue, on brait deux fois : la 1ère fois quand on arrive et la seconde quand on repart ...
Mais pourquoi je raconte ça moi maintenant ? Ah oui, c'est en attendant qu'on m'appelle pour le souper, c'est du remplissage (de page) avant de me remplir la panse ;-)
Ceci dit, autant j'étais motivé jusque là pour vous raconter ce périple en Irlande, au point que toutes mes "longues soirées d'été" y passaient, autant là je m'essouffle.
A force de vouloir légender toutes les photos, de reprendre les road-books en les suivant quasi WP par WP, d'essayer de me souvenir de choses que François n'a pas rapportées dans son compte-rendu (qu'il a par ailleurs déjà bouclé !), je finis par me décourager, voyez ?
Et donc, on a quitté BRAY HEAD et avant de rejoindre la ville de KNIGHT's TOWN où nous pouvions prendre le bac pour revenir sur PORTMAGEE et continuer le road-book sur la terre ferme, nous avons encore profité de splendides panoramas. 

Le road-book prévoyait un crochet vers une petite route qui plongeait vers la plage et un phare ("Light House"), petite route que je pensais être le seul à prendre et où je fus rejoins par  François et d'autres encore.

A KNIGHT's TOWN, il y avait une balance à charbon devant laquelle Pierre-Yves avait un moment rangé sa Speed Triple. A noter que l'ami P-Y s'est légèrement vautré lors d'une des étapes précédentes sous la pluie, endommageant le sélecteur de vitesses de la TRIUMPH. Il a dû faire appel à son côté Mc Gyver ainsi qu'à quelques colliers Colson pour faire en sorte de pouvoir tricoter du levier. Heureusement le tricylindres anglais jouit d'une grande souplesse et permet de rouler en troisième entre 0 et 240 km/heure ;-)).
En fait, ce n'est pas la seule chute à déplorer. Sur le parking du Sneem Hotel, j'ai notamment vu une GS à laquelle il manquait le rétroviseur gauche. Il y en a eu d'autres, notamment sur le bateau du retour, mais toujours sans gravité et sans qu'aucune moto ne soit immobilisée. C'est dire si on est prudent chez Cap Moto ou bien qu'on sait choir, car c'est un art de choir mais attention car qui a chu choira.


Alors qu'on se baladait sur le port avec François, on a vu Henri partir sans demander son reste. Il n'était pas là pour "faire du bateau mais de la moto", sic !


Nous, on a attendu le bac qui est arrivé quelques instants plus tard et on a quitté Valentia Isle à son bord en s'acquittant de 3€ chacun. Encore une petite expérience bien sympathique qui nous a évité de rebrousser chemin sur une vingtaine de kilomètres (déjà parcourus dans l'autre sens) et qui nous a fait quelques photos souvenirs !!


Après ça, on a pu rouler "entre terre et mer" c'est-à-dire, en ne s'éloignant jamais trop loin de la côte mais en ayant également l'impression d'être dans la petite montagne, voyez ? On a tenu comme ça un peu plus de 58 kilomètres jusqu'à atteindre ROSSBEIGH, une très large dune de galets où nous avons stationné quelque temps. 

Je me suis allongé dans les cailloux ce qui m'a permis de faire une photo avec une perspective plutôt intéressante où l'on voit François le Géant et Didier, beaucoup plus petit qu'il n'est en réalité ;-) Je rappelle juste, en passant, que tout petit qu'il soit, il me toise d'un bon centimètre malgré tout !! Petit extrait de Wikiwiki concernant ROSSBEIGH : "In 2008, a 1200 ft sand dune disappeared into the sea. The Rossbeigh Strand Tower, which had been a landmark to Castlemaine Harbour for over 100 years collapsed in February 2011.
In 2013, it was reported in The Irish Independent newspaper that since the 2008 collapse, five million tonnes of sand have been lost".
Comme quoi le Monde bouge ...


On continue en direction de GLENBIEGH, KOLLORGRIN, le CARAGH LAKE en empruntant des routes étroites et plus étroites encore (les secondes étant renseignées sur le Tripy mais pas les premières !) et on arrive aux abords d'un pont sous lequel coule la rivière Caragh et où est planté le panneau qui affiche la réponse à la question n°9 : "Avec quelle région d'Ecosse GLENCAR est-il jumelé ?". J'avoue que je ne le sais plus et, pour le coup, j'ai eu beau chercher sur le Net, je n'ai pas trouvé la réponse !!
Y a quelqu'un qui m'a dit que la réponse était GLENCOE.
J'ai vérifié et j'ai trouvé ceci sur un site "beezers.org" : "Glencar , The Kerry Highlands, twinned with Glencoe, Scottish Highlands - Not quite equals, but the similarities were obviously there."
Les 27 kilomètres qui ont suivi comportaient encore des routes étroites ou alors des routes plus étroites ET dégradées mais les points de vue qu'ils nous ont permis de voir, valaient 3 étoiles au Guide Vert, notamment lorsque nous sommes arrivés au GAP OF DUNLOE. L'endroit et le moment étaient idéaux pour un break "five o'clock" même s'il n'était que 16 heures environ. François Didier nous a menés tout droit dans le parking du Moriarty's Heather , où nous avons consommé en terrasse, entourés par un splendide jardin parfaitement entretenu et un silence tout aussi parfait, juste entrecoupé par quelques ronrons de moteurs de motos qui passaient sans s'arrêter ...
François nous y a régalés d'un excellent café accompagné d'une pâtisserie flanquée d'une boule de crème glacée.  


A noter aussi que Moriarty était le pire ennemi de Sherlock HOLMES mais j'avoue que le personnage ne m'a jamais fasciné et que, du coup, ses ennemis encore moins : je sais, c'est une de mes innombrables lacunes ...
Il restait 55 kilomètres pour regagner l'hôtel et les G.O.'s ont encore réussi à nous faire emprunter des "routes" tracées au milieu de nulle part, des étroites (L=2144 mètres - 2442 mètres) et des étroites et dégradées (L=2652 mètres - 7.284 mètres) au point qu'il semblerait que certains aient tout simplement renoncé à s'y risquer. C'est vrai que ce n'est pas toujours facile de zigzaguer à 20-30 à l'heure entre rochers et bas-côtés, parfois en duo et sans savoir si on ne va pas croiser un autre véhicule. Car (hum), même nulle part, on croise parfois du monde !!

La Moto Guzzi V7 de l'ami François

Heureusement, les 25 derniers kilomètres étaient beaucoup plus roulants et on s'en est donné à coeur joie avec François. J'ai bien essayé de le semer ... mais il n'a jamais quitté mes rétros malgré la puissance modérée de sa Moto Guzzi V7 II Stone, rosso impetuoso ... Comme quoi, hein !! C'est pas la puissance qui compte mais l'habileté !! Certes, j'aurais peut-être pu ouvrir plus grand dans le rectiligne mais ce n'est pas mon genre. A la limite, je préfère aller vite dans le sinueux et me traîner dans les lignes droites, c'est ça aussi l'expérience du circuit ;-))


Il y avait une question n°10 au WP54 qui demandait dans quelle vallée on entrait. Je présume qu'il s'agissait de la
Killarney Valley et je n'ai pas envie de vérifier sur la carte ;-)
Et bien non, c'était la "Black valley" et je me suis effectivement souvenu du panneau une fois que François m'a soufflé la bonne réponse dans son com ... comme quoi il aurait mérité le prix !!
Comme souvent, il n'y aurait à priori rien d'anecdotique à raconter sur la soirée qui aurait pu se passer comme toutes les autres entre entrées, plats et desserts, repas arrosé par un Merlot chilien selon une habitude qui s'est installée avec Didier. Mais ce soir là, grâce à François, je suis arrivé placé, dans le tiercé, obtenant le 3ème lot au jeu-concours.
Pourquoi grâce à François ? Parce qu'il a pris un bulletin vierge, qu'il a copié les réponses que j'avais inscrites sur le mien et qu'il a participé en son nom mais pour mon compte au tirage au sort. Comme son nom est sorti du chapeau, il m'a offert le lot : un box de 4 petites bouteilles (5cl) de whiskey irlandais.

A posteriori, j'ai comme le sentiment de lui avoir un peu volé "la victoire" car, pour le coup, il s'est arrêté à chaque endroit où les questions étaient posées et il aurait tout aussi bien pu compléter le formulaire et, par conséquent, gagner ! Cela dit, je n'ai pas vraiment de remords et ça ne m'empêchera pas de dormir parce que je sais que :
- primo, ça lui a fait plaisir de me faire plaisir ^^
- twingo, il ne boit jamais d'alcool !!
S'il est vrai que Didier a dit qu'on le boirait lors de la prochaine crêpes-party, il est tout aussi vrai qu'Henri a bougonné qu'on n'en faisait ou ferait plus, ce qui me dispense heureusement de les conserver jusque là et m'autorise à les boire ... à ma santé !!
Pour clôturer la soirée, j'ai un peu trainé sur le parking puis je me suis à nouveau installé dans le patio pour surfer sur ma tablette.
Sans doute ai-je ensuite gagné la chambre pour déjà préparer les "valises" car le lendemain nous quittions les lieux pour une nouvelle étape en direction de CORK.

 

Day nine : Sneen > Cork - 332 km (23/07)

Ce matin-là "Flappy" était bien plus alerte qu'avant hier soir.
Hein ?
C'est comme ça que j'avais surnommé le chien qui somnolait, roulé en boule, dans un coin du parking du Sneem Hotel, le soir où nous étions arrivés.
Et là, il gambadait joyeusement, aboyait bruyamment, passant d'une moto à l'autre et faisant mine de courser les premiers partants ...


Avant de prendre la route, voici les photos du jour. Vous aurez vite fait de constater que la journée s'est passée sous un beau soleil avec des températures de canicule puisqu'elles ont atteint (ouais, comme la tarte, pffff !!) les 20-21 degrés. Perso, je trouve cela parfait, voire juste "plus-que-parfait" puisque 18.5° est pour moi la température idéale ;-)


Ainsi donc nous devions rallier CORK à 332 km de SNEEM.
A vol d'oiseau et à une hauteur suffisante pour éviter de devoir contourner les hauts lieux et les hauts monuments qui jalonneraient les deux points A (Sneem) et B (Cork), cela ne représentait en réalité que 120 km approximativement.
C'est dire si les G.O.'s nous ont à nouveau mitonné un road-book de derrière les fagots, les ruissos, les virolos, les montagnos, les étroitos et les dégrados pitites routos, empruntant tous les spotos touristico-culturo-géographico-intéressants suivant un inventaire méticuleux transcrit lors de la reco ;-))


Il y a en fait 3 espèces de sortes de péninsules pour atteindre le point extrême sud-ouest de l'Irlande, séparées dans l'ordre par la Kenmare River, la Bantry Bay et la Dunmanus Bay.
On a d'abord refait "à l'envers" un morceau du Ring of Kerry en suivant la côte jusqu'à
Kenmare. On a continué à la longer jusqu'à Coornagillagh puis, plutôt que de pousser jusqu'à l'extrême pointe de la péninsule de Beara, on a coupé par le Healy Pass sur la R574 jusqu'à rejoindre Adrigole puis Trafrask sur la côte avec laquelle on a flirté pour atteindre ... Glengarriff où nous avons fait le plein d'essence. 

J'en ai profité pour acheter le pique-nique du jour : toujours 2 petits pains, 4 tranches de rôti (le même !), un Soda-Cola et une banane et cette fois je n'avais pas oublié de prendre mon "couteau-3-suisses". Plein compris, je n'en ai eu que pour 29.50 €. La formule pique-nique est bien la plus économique et, quand le temps est magnifique, c'est aussi la plus sympathique s'il n'y a pas de hic ;-))) 

On a continué sur Bantry où nous avons retrouvé nos amis flamands déjà attablés au "Snug", un des nombreux pubs du coin. Il y avait également un gars du même coin, qui a pris notre ami François en sympathie et qui a entamé avec lui une espèce de sorte de monologue pendant une vingtaine de minutes. J'ai bien fait mine de m'intéresser à un moment où un autre mais en fuyant prudemment son regard pour ne pas qu'il me prenne à mon tour à témoin de ses élucubrations ...


Il y avait là aussi un papy qui promenait ses deux petits enfants qui tournaient autour des motos. J'ai demandé au gamin "Which is the beautifulest ?" (ouais, même pas foutu de sortir 4 mots sans me gourer, tout le monde sachant que dès qu'il y a 3 syllabes on dit "most beautiful" et pas "beautifulest", voyez ?).
Reste qu'il m'a compris et qu'il a directement montré la Tiger du doigt, na !!
Le papy est venu vers moi et j'ai compris qu'il aurait apprécié qu'on les prenne en photo, ce que j'ai fait de très bonne grâce. Il m'a ensuite tendu sa carte de visite pour que je la lui envoie par e-mail. Faudra que je l'accompagne de quelques mots que je soumettrai auparavant à François pour qu'il me corrige, vu la pauvreté de mon anglais face à la richesse de mon tailleur ...


Tiens, savez-vous par ailleurs que le chapeau de ma tante est plus petit que le jardin de mon oncle ??


Après Bantry, on s'est enfoncé dans la deuxième péninsule. On s'est arrêté au sommet d'une petite route (étroite et dégradée, vous pensez-bien !) et en plus de la statue de la Vierge que nous avons prise d'assaut et de tous les côtés, on a également mitraillé les panoramas qui s'offraient à nouveau à nos yeux.
On a ensuite poussé jusqu'à Kilcrohane et, au moment de prendre à gauche vers
Ahakista (WP20), le Tripy indiquait "Sheep's head" à droite ... "Tête de mouton" me dis-je ? Moi qui trouve ces quadrupèdes particulièrement sympathiques, je n'ai hésité qu'une seconde et suis parti à droite plutôt qu'à gauche comme Didier, François et probablement Henri qui était sans doute avec nous ... ou pas.


J'ai roulé comme ça 3 ou 4 kilomètres jusque Ballyroon avant de tomber sur le panneau "Sheep's head 7Km". Sans savoir où ça me menait et pour voir quoi au juste, je vous le demande, j'ai rebroussé chemin en espérant retrouver les autres rapidement. Au retour, j'ai croisé la camionnette de Pierre-Yves qui doit bien évidemment tenir compte de l'éventualité que l'un ou l'autre motard du troupeau s'égare vers des WP suggérés par les road-books qu'il trace.
Vérification faite,
Sheep's Head ou Muntervary, c'est la pointe extrême de cette péninsule sans nom, pointe qui se voit plantée d'un phare ! Avec ma chance, il aurait été éteint en plus !!
J'ai donc "mis du gaz" pour essayer de revenir sur les copains mais je me doutais que je ne rattraperais pas +/-6 bornes en 3 coups de cuillères à pot d'échappement ! Du coup, après quelques kilomètres le couteau entre les dents et le drapeau à tête de mort hissé haut à l'abordage des ... petites routes irlandaises, j'ai un peu baissé pavillon pour rouler de manière plus "appropriée" et en harmonie avec les paysages environnants.


C'est là que 3 furieux me sont arrivés dessus avec Dominique en tête sur son Explorer 1200 bleu mécanique, comme l'orange mais en bleu voyez, un Dominique suivi comme son ombre par la GS de Jean-Marc et la Kawa Versys ... du grand à lunettes. Ils m'ont proprement déposé sur le bord de la route. Un peu vexé par cette attitude pour le moins téméraire, j'ai remis un grand coup de gaz pour recoller au train. Quelques hectomètres plus loin, on a fondu sur un motard en goguette, un motard tout noir, un motard tout seul qui traçait sa route en père peinard. Les 3 furieux l'ont déposé, je m'apprêtais à le faire également, je le faisais d'ailleurs lorsqu'il s'est mis à klaxonner à tue-tête en me demandant de m'arrêter : c'était Henri !!!


Il m'a expliqué que les autres étaient sortis du road-book pour chercher un endroit où pique-niquer, que lui n'avait rien prévu pour ça, qu'ils étaient derrière, à quelques kilomètres et il me montra du doigt un petit coin tranquille avec un banc qui se trouvait juste là, à quelques mètres à peine, juste après les ruines d'une tour de château où les 3 mousquetaires s'étaient d'ailleurs arrêtés pour la prendre en photo.

Du coup, j'ai fait demi-tour pour tenter de retrouver Didier et François. J'ai fait, quoi, 1 ou 2 kilomètres et j'ai vu arriver Didier, seul : à n'y rien comprendre ... jusqu'à ce qu'il m'explique ce que vous lirez par ailleurs sur le site de François !
On est donc revenu sur le "petit coin de paradis" que j'avais découvert et on a squatté l'endroit sans trop se poser de questions, la maison qui faisait face à la crique et au jardin auquel on accédait par une petite barrière marquée "Castle House" semblant inoccupée ...
On était là, tranquilles, peinards, face à la mer, dans un décor de rêve, à grignoter nos sandwiches quand un bruit de moteur se fit entendre ... En tendant le cou, nous vîmes une PORSCHE Cayenne qui semblait vouloir emprunter l'allée dans laquelle nous avions planté Tiger et TDM. Un peu penauds, nous nous sommes excusés en disant qu'on cherchait une "beautifull place to pic-nic" et une des charmantes personnes qui occupaient le gros 4X4 nous répondit "You find it !!". En fait, il s'agissait de deux anglaises (pas irlandaises) qui séjournaient là sans doute pour les vacances et qui ne nous ont par conséquent pas fait d'histoire : à la réflexion, elles auraient pu nous inviter à prendre le café, tiens !!


Une demi-heure plus tard, nous nous pointions à
MIZEN HEAD, le point le plus au sud-ouest de l'Irlande et qui méritait sans doute qu'on s'y attarde, c'est du moins ce qui ressort du C-R de François qui lui a consacré 3/4 d'heure ... Avec Didier, on a surtout cherché des poubelles pour se débarrasser des déchets qu'on avait emportés après notre passage à la "Castle House" et on n'a pas trainé là dans la mesure où il n'y avait pas de questions-concours ce qui fait que je n'ai aucune info "culturelle" à fournir. Pour vous dire, je ne sais même pas si, hélas, l'hélice que j'ai photographiée appartient à un avion ou à un bateau, même si à priori, la taille est plutôt celle d'un aéroplane ...
Et que dire du tas de cailloux empilés 21 km plus loin, il y a de cela entre 3.000 et 2.000 ans avant J-C,
Altar wedge tomb par quelques anonymes et qui servait encore jusqu'au 18ème siècle d'autel ? Intéressant, certes !!

Avec Paul, on s'est arrêté à SCHULL à la "Bunratty Inn" où on a pris un café offert par Didier.
Comme souvent en Irlande, le pub était divisé en 2 zones bien distinctes séparées par des cloisons : le côté bar ... d'un côté et le côté repas de l'autre côté, oui je sais ça fait 4 côtés que j'ai mis côte à côte et alors ??

Plus loin encore, près de Glandore, nouvel arrêt à
Drombeg Stone Circle , le Stonehenge version "miniature" qui attire les mêmes illuminés qui attribuent à ces lieux des pouvoirs "mystiques, mi-raison, mi-molette" et qui ne soulèvent chez les communs des mortels qu'une polie curiosité mêlée d'incompréhension ...


A ce stade, nous avions parcouru dans les 240 bornes et il en restait donc un peu plus de 90 pour atteindre la destination du jour.
On n'a pas visité la Timoleague Abbey : j'ai juste pris le beau village coloré qui l'entoure alors qu'on était de l'autre côté de la berge, lors d'un arrêt éclair.
On ne s'est pas non plus arrêté à Kinsale, une petite bourgade touristique au bord de l'eau comme il y en a tant, pour pousser jusqu'au village de Summercove où il était question de visiter le Charles Fort . Il était malheureusement fermé lorsque nous sommes arrivés à ses portes par conséquent closes ^^.
A en croire Dominique et ses acolytes que nous avons croisés à cette endroit, l'intérieur ne valait pas l'extérieur, bien mieux conservé et/ou rénové ... Pas de regret donc, on a pu terminer le road-book en empruntant la R600 jusque CORK et l'hôtel MALDRON !!
Si je ne me trompe pas, il commençait à pleuvoir quand nous y sommes arrivés. Nous avons d'abord tous essayé d'entrer dans le parking principal, devant la porte d'entrée de l'hôtel mais un gars en est finalement sorti pour nous dire qu'il y avait un parking un peu plus haut à droite, à une petite centaine de mètres de là. Et en effet, je me suis pointé devant une grande porte sectionnelle noire qui s'est ouverte comme par magie une fois qu'elle a "vu" la Tiger ;-)


De nouveau, pas de souvenirs particuliers de l'hôtel si ce n'est que le garage se trouvait à l'entresol, entre le rez-de-chaussée et le 1er étage. J'avoue que j'ai un peu "ramé" les premières minutes pour retrouver mon chemin entre la chambre qui était au 2ème je pense et le garage pour récupérer mon top-case.
Il faut dire qu'on vieillit tout doucement et que le fait de changer d'hôtel et de numéro de chambre presque tous les jours, ça n'aide pas à s'y retrouver. En plus, quand on se réveille la nuit pour un pipi par exemple, on ne se souvient pas toujours si la salle-de-bains est à gauche en entrant ou à droite en sortant voyez ? Et pour peu qu'on dorme dans le lit de gauche ou de droite, ça n'arrange pas les bidons. Ah, quelle belle époque que celle où on glissait le vase de nuit sous le lit ;-)) Perso, j'ai le GSM sur la table de nuit et il me sert de discrète lampe de poche pour me faire un chemin dans le noir, même si je suis relativement nyctalope, voyez vous ? Non ?? Attendez, je vous éclaire !!!


Après le repas, on est sorti avec Alain. Henri avait envie de terminer la soirée dans un pub où il y avait de la musique.
On a marché ainsi une petite demi-heure jusqu'à ce qu'il commence à pleuvoir. Si Henri et Alain sont effectivement entrés dans un pub, Didier, François et moi, sommes rentrés à l'hôtel.

Il est probable que j'aie décidé pour la 1ère fois cette nuit-là de mettre des bouchons dans les oreilles, les mêmes que j'utilise quand je roule. Comme je suis un peu plus lent à m'endormir, cela permet d'atténuer les ronflements de l'ami Didier qui pourtant prend un médicament pour les éviter. Cela dit, ils ne m'ont pratiquement jamais ennuyé tout au long du séjour en tout cas.


Alors ? Quid du programme du lendemain (vendredi 24 juillet) ?? A vue de nez, avec les cartes en couleur et au format "JPEG" que j'ai imprimées avant le départ, ça va encore consisté en un savant mélange de routes "de montagne" entre Midleton et Tramore et de routes côtières entre Cork et Midleton en début de parcours puis entre Tramore et Rosslare en fin de road-book. Long de 316 kilomètres, il est certain que "sur papier", il promet encore plein de sensations.
C'est aussi la dernière journée en Irlande puisque samedi, on prend le ferry pour Fishguard et on regagne l'Angleterre ... mais ne nous précipitons pas !!

 

Day ten : Cork > Rosslare - 316 km (24/07)

Voici avant toute chose les photos de ce vendredi 24 juillet 2015 ...
Sachez d'emblée que "les vieux démons irlandais" sont réapparus ce jour là avec leur cortège de nuages bas et de pluies plus ou moins intenses qui ne nous ont quitté qu'en toute fin de journée !! En même temps, l'Irlande sans pluie, ça ne serait pas l'Irlande, comprenez ça (avec l'accent bruxellois) ??

 

Et donc, on est à Crok Cork, on quitte l'hôtel où les motos étaient rangées dans un parking couvert et fermé en ayant pris la précaution d'enfiler directement les plastiques car, dehors, il pleuvine. Perso, comme j'avais juste pris mon blouson "d'été", sympathiquement aéré, il aurait été imprudent de partir sans ajouter une couche de protection imperméable et, comme le bas, entendez le pantalon, n'est pas des plus étanche, autant s'équiper de pied en cap, que dis-je, en péninsule, et les péninsules ce n'est pas ça qui manque en Irlande !!


Et donc, nous voilà partis (enfin soupirerez-vous !) par les rues de la ville puis quelques rocades pour ensuite enfiler des routes déjà plus sympathiques jusqu'au port de
COBH
quelque 25 kilomètres plus loin.
On s'y est presque tous arrêtés sauf Henri semble-t-il à en croire le C-R de François. Il y avait là le
White Star Line Musuem
à visiter moyennant 9.5 € mais il fallait attendre un bon quart d'heure avant la "séance" qui durait, elle, trois-quarts d'heure. Je me voyais mal perdre une grosse heure sur place, même si la visite m'intéressait.
Notez que si on connait peut-être mieux le film de James CAMERON avec le beau Leonardo DI CAPRIO et la sémillante Kate WINSLET, que la réalité des faits tels qu'ils se sont passés à l'époque, la fin ne change pas, elle !!

Didier nous a envoyé le ticket d'embarquement qu'on lui a donné à l'entrée du musée et il a joint le mot suivant : c'est mon ticket d'embarquement sur le Titanic à Queenstown. C'est un ticket de 3ème classe comme celui de 120 des 123 passagers irlandais (la plupart donc émigrants) qui se sont embarqués sur ce bateau le 11 avril 1912. J'ai vérifié : le porteur de ce ticket n'a pas été sauvé"


Evidemment, je n'étais pas là pour lui sauver la vie cette fois-là : on ne peut pas être partout et tout le temps !!
Et donc, Didier est entré dans le musée. François n'a fait que 2 ou 3 photos du port alors que j'y suis resté plus longtemps, emportant une moisson de belles photos qui aurait été bien plus belles encore sous le soleil !
J'ai donc quitté COBH et j'ai pris la route seul cette fois. Les contours de l'île étant extrêmement découpés il a fallu plus de 20 kilomètres pour atteindre le "spot" suivant, à
Midleton pourtant seulement à 2 cm sur la carte au 1/400.000ème. 

A Midleton, il était possible de visiter la Jameson Distillery ce que je me suis préparé à faire en enlevant les plastiques, les bouchons, le casque, les gants et le reste ! Quand je suis arrivé à l'entrée et que j'ai vu qu'il y avait beaucoup (trop) de monde , j'ai finalement décidé de juste ajouter quelques photos à mon album avant de me glisser à nouveau dans le scaphandre pour repartir de plus belle. De toute façon, j'avais un bel échantillon de 4 marques de whiskey irlandais dans le top-case, n'est-il pas ?


Après ça, je suis parti me perdre dans la "montagne" d'abord en suivant la direction vers
Fermoy, puis la belle R666 (ouais, mieux que la R66 américaine, fieu !) jusque Lismore, puis la R668 où je me suis arrêté pour rendre grâce à la Sainte Vierge Marie qui, de la haut, a prié, prie encore et priera toujours pour nous, pauvres pécheurs. J'en ai profité pour fixer quelques splendides panoramas sur "pellicule" sans m'essayer au format "panorama" que je rate systématiquement d'ailleurs !

Plus loin j'ai voulu faire copain copain avec un de ses moutons à cornes extravagantes tant elles sont longues et en colimaçon. Je me rappelle d'un geste que j'ai fait avec les deux mains qui tournoyaient longuement dans l'air pour expliquer leurs formes et François d'essayer de deviner en disant "Escargot ?" et moi, toujours prêt au jeu de mot foireux, de répondre "EscarGOAT" ... Oui, tout le monde sait bien qu'une chèvre ce n'est pas un mouton mais avouez que, tant qu'à inventer un animal, autant qu'il ... n'existe pas !!


Je roulais comme ça depuis, oh, 115 bons kilomètres et l'heure avançant, je commençais à ressentir une petite faim. Comme je n'avais pas de pique-nique dans le top-case cette fois, je me suis dit qu'au prochain pub, et Dieu sait que sur ces routes "in the middle of nowhere", ils n'étaient pas légion (étrangère vu qu'on est pas chez soi, voyez ?), je m'arrêterais !
Au WP31 j'ai bien vu quelque chose qui ressemblait à un pub devant lequel il y avait quelque chose qui ressemblait à une moto, toute seule et, troublé, j'ai continué tout droit au lieu de prendre à gauche en direction de "Nire Scenic Drive". Demi-tour droite et correction de la trajectoire vers les WP suivants, 32, 33, 34, 35, 36, etc ...
Au prochain pub, par la porte ou par la fenêtre, même si elles sont toutes les deux fermées, je m'arrête et j'entre, y a pas à sortir de là !! (Hein ??)
A chaque WP, je m'attendais à un carrefour et qui dit carrefour dit "café des 4 bras" ou "bar du coin". Et bien non ! Il a encore fallu attendre 38 bornes pour tomber sur un autre pub devant lequel une Land Rover était stationnée. Je frappe, j'appelle "Is there anybody in here ?", je refrappe, je reformule le Sésame, rien ne bouge. Je vois ensuite un panneau qui indique que le pub n'ouvre qu'à partir de 5:30 pm. Je fais signe à un couple qui arrivait en BMW que ce n'est pas la peine de descendre de machine et ils repartent sans m'attendre !!
J'ai donc continué, toujours seul, décidé à attendre de rejoindre la côte, plus touristique, moins sauvage et où ce serait bien le diable si je ne trouvais pas de quoi becqueter ... quitte à chasser la mouette !!!
A suivre ...

 

TRAMORE : il est près de 14h15. Je roule seul depuis Midleton, j'ai parcouru 185 bornes "non stop" sur des routes humides dont 10% qu'on appellerait "ruelles" chez nous et j'ai très faim !!!

Au roundabout, au lieu de continuer tout droit comme le dit l'ami Tripy - seul véritable compagnon de route finalement puisque toujours là quand il faut et jamais un mot plus haut que l'autre ^^ - je prends à droite dans une avenue qui mène tout droit vers la mer et un énorme espace aménagé pour une fête foraine, à la recherche d'un endroit où manger. J'avais bien évidemment repéré d'entrée le "Mistys" mais j'espérais quelque chose d'autre, plus en phase avec ... ce qu'on attend d'un pub. Mais à part un tea-room, il n'y avait rien d'autre.
J'ai planté la Tiger devant, j'ai ôté mon casque et suis entré. Je me suis installé à une table, j'ai commandé le "spécial poulet-frites-petits pois+soda" à 9.95 € et j'ai bêtement cru que je devais en même temps commandé ... un café. Je n'ai même pas eu le temps d'aller et revenir des toilettes que l'assiette était là avec le soda et ... le café : vous avez dit "fast food" ?!? Il était tellement chaud (le café) qu'au final, il était buvable après que j'ai consommé tout le reste !! Assez déçu par les petits pois : à la réflexion, je n'en ai jamais eu de vraiment bons, à croire que les irlandais n'ont pas le même art de la cuisson du pp que les britons !! Point positif du "Mistys" : quelques belles photos vintage au mur et un fond sonore du même cru, plutôt sympathique pour des gens de ma génération, un peu "aware" malgré tout de la chose musicale en général, et de la variété commerciale en particulier !


Avant de quitter le mystique Mistys, je suis repassé aux toilettes pour essuyer la visière du Shoei XR1100. Tiens, petite remarque concernant le casque. Après l'expérience "douloureuse" vécue lors d'un autre jour de pluie, j'avais enlevé le "whisper strip", cette espèce de membrane qui permet de calfeutrer le dessous du casque pour limiter les remontées d'air par le bas. Je n'ai pas de point de comparaison précis puisqu'il n'a plus ... plu autant que cette fois-là, mais je présume que ça pouvait aider !

J'ai longé la mer le long de la fête foraine et j'ai repris le road-book quelques centaines de mètres plus loin. J'ai suivi Waterford puis Dunmore East et j'ai roulé ainsi encore 22.5 kilomètres jusqu'à atteindre le bac qui traversait un long bras de mer jusqu'à la rivière Barrow. Sans ce bac, on aurait dû boucler 50 bornes de plus pour arriver à Ballyhack.  On a payé 3€ pour cette croisière de quelques minutes et, au débarquement, il nous restait une soixantaine de kilomètres à parcourir. A la relecture du road-book et la "revoyure" de la carte, je suis étonné que Pierre-Yves et Paul ne nous ai pas fait pousser une pointe jusque "HOOK HEAD" en passant par Duncannon et Templetown : il y avait là un phare qu'on a raté !! Ok, je rigole, faut pas abuser des bonnes choses et il y a déjà assez de participants pour se plaindre d'étapes trop longues, donc ... on roule et on ferme sa "potatoes trap" !!
Direction "Ring of Hook", puis Puncannon, puis Wexford, Kilmore Quay, puis enfin la R736 jusque ROSSLARE. On y était logé dans 2 hôtels différents et en passant devant le premier, on a vu qu'il était à vendre. Heureusement, les hôteliers ont malgré tout honoré leur contrat et nous avons tous été casés, qui au "Rosslare Port Lodge", qui au "Rosslare Hotel", ce dernier étant le nôtre et nous recevant tous pour le repas du soir !!
Mon compagnon de chambrée avait des tas de choses à me raconter ce soir là dont :
- son expérience "sur le Titanic",
- sa conversation avec le couple qui roulait en K1600, elle indonésienne, lui ayant travaillé là-bas, l'ayant rencontrée là-bas et l'ayant ramenée à la maison, lui ne connaissant étonnement pas le moindre mot d'anglais, un couple très sympathique malgré leur monture quoi ;-))
- les 2 "frayeurs" qu'il s'est faites en élargissant un virage jusqu'à continuer sa course dans l'herbe par exemple, et son presque face à face avec une camionnette qui s'était engagée alors qu'il était occupé à doubler une voiture sans vérifier qu'il y avait une intersection non loin de là et que quelqu'un pouvait en déboucher ... A la limite, il reprochait aux automobilistes d'avoir freiné alors que c'est une réaction tout-à-fait NORMALE dans ce genre de circonstance !! Entre charentaises, les carrefours "à venir" sont bien représentés en Irlande où le panneau (noir sur fond jaune) précise clairement la configuration de ceux-ci.
Je crois que ces deux "expériences" l'ont définitivement convaincu de me faire confiance et de me laisser très souvent l'initiative de rouler devant, prudemment ;-))


Après le souper (dont je n'ai pas de souvenir non plus !) on s'est retrouvé à quelques uns dans le petit salon, très cosy, à discuter de choses et d'autres et à surfer sur nos supports multimédias respectifs.
J'ai regagné la chambre en catimini pour ne pas réveiller mon cokoteur (attention, belgicisme !) qui ronflait déjà joyeusement ...
L'hôtel étant à un jet de "pierre qui roule" de l'embarcadère, il n'y avait pas lieu de s'inquiéter pour être à l'heure au bateau. D'ailleurs, on le voyait au travers des vitres de la salle de restaurant !!

 

Day eleven : (25/07 : Rosslare > Fishguard > Hereford 238 km)

L'Irlande est désormais derrière nous, snif ! (qui se dit "Sniff" dans la langue de Shakespeare)
Nous prenons le petit(mais copieux)-déjeuner et sommes tous prêts (ou presque) à embarquer à l'heure sur le ferry de la compagnie Stena Line. J'étais de nouveau là en "back up" de l'ami Didier dont les documents avaient pris l'eau au travers de son sac de réservoir, pas vraiment étanche. Toutes les notes avaient "fondu" et ses numéros de réservation avec !!
Petite charentaise à ce propos : je me souviens d'un voyage, Outre-Manche également, avec un "concurrent" qui avait prévu des road-books boules et flèches (pas de Tripy à l'époque) et des notes dans un papier résistant à l'eau, (waterplouf en anglais) allo quoi !! Non, ce n'était pas avec Moto Tachtig (du gendarme ...)
Bon, voyons les photos du jour si vous voulez bien !

Pour vous dire s'ils font bien les choses chez Cap Moto : alors qu'on voyait le bateau de l'hôtel où on était, nos "papas-poules" Pierre-Yves et Paul ont enregistré un road-book de non moins de 5 way-points (pour 1.684 mètres en tout) avec en fin de parcours : "Préparez vos papiers !!" 


Alors que le folder de présentation du voyage annonce 238 km, le Tripy en renseignait 344,6. C'est en fait qu'il intégrait également le "sea-book", à savoir les 62.9 miles qui séparaient le port de ROSSLARE de celui de FISHGUARD au Pays de Galles, tiens !
Traversée tranqu'huile qui est vite passée malgré les 4 heures qu'elle a duré : entre des conversations et/ou des petites siestes sur le pont et un énorme gobelet de café au deck 8, on n'a pas vu le temps passer.
Au débarquement, certains se sont fait surprendre par un sol extrêmement glissant : à croire qu'on avait vidé des boîtes à sardines de leur huile et leurs aromates sur le pont où étaient entreposées les motos. Juste devant moi, il y a eu 2 chutes à l'arrêt à cause de ça, chutes sans aucune conséquence bien heureusement, ni pour les gens ni pour les machines !


C'est François qui a pris l'initiative au sortir du ferry et, arrivé à Newport, il s'est enfoncé dans la ville pour se mettre en chasse d'un restaurant qu'il a déniché rapidement : le "Golden Lion" que ça s'appelait.
J'ai donc rangé la Tiger face au Lion, entre félins ça pouvait le faire, et les autres en ont fait de même. Plutôt que d'entrer par la ... porte d'entrée et demander si on pouvait s'installer, Didier a soulevé le crochet de la petite barrière qui donnait accès à la terrasse et a posé son casque sur une des tables. Il a encore des choses à apprendre à son âge, notamment en matière de savoir vivre ;-)).
Et oui, on a beau approcher chaque jour un peu plus de la mort, rien de tel que de cultiver son savoir vivre !!


On a parcouru la carte, on a passé commande ... à François qui est parti dans le bâtiment et qui s'est occupé de tout. Je me demande même s'il ne s'est pas mis aux fourneaux car pour se couper en 4 et rendre service, il n'a pas son pareil au sein de notre petit quatuor. 

Mon choix était fait avant même d'ouvrir la carte : je voulais un " fish and chips ". Si je ne me trompe pas, c'est la seule et unique fois que j'ai mangé ce plat national par excellence et j'avoue que je n'ai pas été déçu : le poisson débordait de l'assiette, les frites semblaient artisanales et la garniture était là pour la couleur, tout y était en somme.
Au moment de quitter l'endroit, alors qu'on était en train de s'équiper on a entendu un grand bruit. 

On se retourne et on voit Henri, toujours prêt le premier, par terre et la DL pareil, par terre également ! En fait, le parking était en pente et à cet endroit, le bitume était un peu défoncé, de sorte qu'Henri s'est retrouvé la jambe gauche dans le vide et ... bardaf, ça ne rate pas : on sent la moto partir et on ne sait plus rien faire ! En général ça arrive aux petits comme Didier et moi qui choisissent une moto trop grande pour eux ... Là, il ne pourra en tout cas pas dire que c'est la faute à Bernadette ou au Tripy !!


Au final, plus de peur que de mal (bien qu'aux avant-dernières nouvelles il ait une côte fêlée et que la DL ne soit définitivement plus vierge de petites griffes). Un motard, un fort gaillard qui était là, nous a aidé à relever la moto (en fait François dit qu'il l'a fait tout seul !). Nous avons attendu un peu, qu'Henri se remette de ses émotions et de sa douleur passagère, puis il a demandé à rouler devant, pour qu'on puisse le garder à l'oeil au cas où ...

On a roulé longtemps comme ça, traversant le Pembrokeshire Coast National Park, jusque Carmarthen, passant par Meidrin, Llangynnwr, Flairback, Gwaun-Cae-Gurwen et, après 115 km, nous sommes arrivés dans la Black Mountain où le Tripy nous signalait des chevaux en liberté !!
Si j'ai bonne mémoire, la vitesse était limitée à 40 mph, l'équivalent d'un petit 65 km/heure chez nous. François, qui était juste devant moi et qui, en général, respecte ce genre de panneau, a "mis du gaz" et Didier, qui était derrière, m'a soudainement dépassé, ouvrant ainsi la poignée plus que de raison. 

Perso, j'ai continué à flâner, l'endroit s'y prêtant à merveille. Je m'attendais également à ce que des troupeaux surgissent de nulle part et je gardais deux doigts sur la gâchette de frein ! Un peu plus loin il y avait justement quelques chevaux, grands et petits, devant lesquels je passai sans m'arrêter. Plus loin encore, je vis mes acolytes arrêtés à un endroit qui ne me semblait pas propice pour faire de belles photos et je continuai donc, en les ignorant presque, et en m'arrêtant plus bas, dans un parking aménagé d'où l'on avait une vue imprenable sur la superbe vallée à l'horizon et où un couple d'anglais en TIGER 800 XC orange (aaarrrggghhh !) vint se ranger au côté de mon tigre blanc ...
Convaincu qu'il manquait quelque chose à mon album du jour, je fis demi-tour et je revins à l'endroit où j'avais croisé les chevaux auparavant. Je suis resté assis sur la moto et j'ai tiré le portrait aux quelques placides équidés qui paissaient là en paix ;-)
S'en suivait une très belle descente où ... hum ... j'ai un peu oublié le côté bucolique de l'endroit j'avoue et puis j'ai essayé de cravacher, le terme est choisi n'est-il pas, pour rattraper les 3 gaillards qui avaient filé devant !


J'étais tellement occupé à peaufiner mon pilotage (ah ah ah) que je suis passé outre le WP 46 une première fois et, après un demi-tour droite, une seconde fois avant d'enfin comprendre qu'il fallait juste sortir du road-book sur quelques hectomètres pour voir le Tretower Castle dont les portes venaient de se fermer et où je retrouvai Didier, François et Henri qui nous fit le point sur son état de santé, plutôt réconfortant.
On a roulé ainsi, 35 km de concert, jusqu'à atteindre l'Angleterre. Et oui, le Pays de Galles, ce n'est pas l'Angleterre. Sans chercher le fin mot, j'avoue que l'Angleterre, les Îles Britanniques, le Royaume-Uni, tout ça m'échappe un peu et si je trouve le temps, je me pencherai sur la question, car "That is the question" et pas "To be or not to be", you see ?


Petite tension lorsque nous arrivons à l'hôtel "The Green Dragon de HEREFORD où des motards arrivés plus tôt, voyant qu'on rangeait les motos juste devant l'entrée de l'hôtel, s'emballent un peu en disant qu'on ne peut pas rester là. François s'était renseigné auprès de l'hôtesse à la réception qui avait précisé qu'on avait 1/2 heure pour décharger et c'est juste ce que nous avons fait. Une fois les "bagages" dans les chambres, on a contourné l'hôtel, droite, droite, et on s'est rangé dans un parking, à "l'abri", derrière la camionnette de Pierre-Yves.


J'ai fait un tour de la place au pas de course avant le souper, histoire de fixer les quelques belles bâtisses et autres monuments qui l'entouraient. Après le repas, même chose, je suis sorti pour prendre l'air (seul) et j'ai profité d'un feu d'artifice qui a certainement été tiré à notre intention : ces gars de Cap Moto, vraiment, trop forts !!!!
J'ai fini la soirée, installé dans un fauteuil face à la réception dans le hall d'accueil, la tablette sur les genoux, et j'ai vu défiler pas mal de vieilles anglaises et de vieux anglais très "propres sur eux", très distingués et très chics : la classe jusqu'au bout. C'est tout ce que je me souhaite pour mes vieux jours : rester digne et ... propre sur moi ;-))


Dernière nuit de l'autre côté du Channel. On n'a pas fait la fête pour autant. Ah si !! Quand même : on a réuni tout le monde après le souper et les flashes ont crépité !! Il y a notamment une photo de Paul, couché, avec toutes les femmes prêtes à lui sauter dessus, une photo qu'il a certainement fait encadrer !!

 

Day twelfe : (26/07 : Herford > Douvres 358 km)

Dernier jour du voyage et dernières photos aussi !
Le récit suivra incessamment sous peu !

 

Day nine : back to the future ...

Avant de conclure avec le récit du 12ème jour, petit flash back avec cette photo que j'avais prise à Bantry ...
Comme promis, je l'ai envoyée au papy avec un mot d'accompagnement (à peine corrigé par François) que voici :

Envoyé le : 08/08/2015 - 12h34
Objet : BANTRY, 23rd of July 2015 - From a Biker on a Tiger ;-)
Dear Sir,
We’ve met in Bantry on Thursday 23rd of July 2015.
You were in company of your grandchildren, I presume.
You’ll find in attachment the picture I took of you three
I must say that I’ll keep excellent memories of your marvellous country where it never rains or so little …
Thanks for the beautiful smiles
Alberto T.
Belgium


J'avais demandé un accusé de réception et de lecture et j'ai attendu ...
Ce midi, pendant la pose, j'ai reçu la réponse du papy qui a mis sa fille ou belle-fille probablement en copie :

Dear Alberto
Thank you so much for sending the photo of me and my grandchildren
I do hope you enjoyed your visit to our green wet country
Kind regards to you and tour Biker Pals
i wish you all safe travel and good health and Happinness
Brendan M.

Plutôt sympathique, hein ?
Si mon anglais était plus grand que le chapeau de mon oncle, j'en viendrais presque à entretenir une correspondance !

Bon, la suite suit !! Et non, le ferry n'a pas coulé même si on a beaucoup pris l'eau ce dimanche 26/07 ...

PS : nos G.O.'s repartaient dès aujourd'hui pour préparer notre prochain périple avec l'Auvergne pour destination. Pour nous, ce sera du 13 au 19 septembre. Presqu'envie d'écrire qu'on a hâte d'y être mais je ne le ferai pas vu qu'on vient juste de rentrer d'Irlande ...

Day twelfe, last but not least (26/07 Hereford > Douvres (358 km) > Calais > Home (+ 250 km))

Et donc, c'était le dernier, il en faut toujours un n'est-ce pas ?
Quand je suis allé chercher la Tiger, la DL d'Henri et la V7 de François n'étaient plus sur le parking, non qu'on les ai volées, mais plutôt que les oiseaux s'étaient déjà envolés, pressés qu'ils étaient de prendre la flotte qui tombait presqu'à seaux ce matin-là ...
J'étais prêt, j'avais rangé la machine devant la porte cochère qui menait directement à l'hôtel par l'arrière, j'étais capoté de pied en cap, et Didier n'était encore nulle part ou presque ... Je piaffais, tiraillé entre une exaspération naissante et une commisération amicale ;-)
Je me voyais décoller sans lui mais je me serais alors retrouvé seul et , seul, c'est seul, voyez ? J'ai donc pris patience, je l'ai aidé à enfiler sa fichue veste de pluie qui coince de partout ... Il a d'ailleurs juré qu'il s'en offrirait une, plus pratique !


On est donc parti qu'il était dans les 9h17 par là, moi devant, lui derrière comme souvent lors de ce voyage.
Nous roulions ainsi depuis un petit 22 kilomètres et, arrivés à un roundabout à
ROSS-ON-WYE où il fallait prendre la première à gauche, direction "The Midlands", je suis passé outre car j'avais vu une station service juste après. J'avais pourtant fait des signes comme quoi j'allais faire le plein mais Didier ne les a pas vus et, croyant que je m'étais trompé, il est sorti à la première ! Il s'est arrêté quelques instants paraît-il pour m'attendre mais pas assez pour que je fasse le plein, que j'entre dans le shop, que je choisisse une tablette de chocolat, paie (19.13£), remette casque, gants et reprenne la route.


On s'est retrouvé une trentaine de kilomètres plus loin alors qu'il faisait le plein à son tour : on repartira en duo pour ne plus se quitter jusque Douvres cette fois !!
On roulait ainsi depuis plus de 150 bornes et on avait envie l'un comme l'autre d'un bon café, histoire de souffler un peu !
On ne trouvait pas de station service avec shop et du coup, je suis sorti du road-book en direction d'une aire de "Services" comme on dit là-bas mais c'était un énorme shopping-center blindé de gens, de bagnoles, de négoces en tous genres et ... on l'a fuit sans demander notre reste.
Quelques kilomètres plus loin, nous arrivions à
SLOUGH quand nous avons vu des "gars à nous", notamment le couple en KTM Adventure et Roger en GS, qui faisaient le plein à une station service. Nous nous sommes arrêtés, avons échangé quelques mots puis, après un complément d'essence (9.60£ - plus par politesse que par nécessité ), nous nous sommes renseignés auprès de la dame qui tenait la boutique sur un endroit où nous pouvions nous désaltérer.


En fait, quelques centaines de mètres plus loin, de l'autre côté de la route, il y avait un
Costa Cafe
. On a rangé les machines juste devant et on a investit ! On fait la file, on prend des sandwiches emballés qu'on pose sur le plateau, on commande deux cappuccinos et on gagne une table près d'une colonne. Bizarrement, on nous avait enlevé les sandwiches du plateau et on était là avec nos 2 énormes bols de café amélioré à nous demander où ils étaient passés ... C'est qu'on avait payé 16£75 pour tout ça, non mais !!
Quelques instants plus tard, on nous a apporté des petits pains, genre ciabatta, chauds, garnis comme on les avait choisis et bien plus avenants (accortes?) que les trucs qu'on avait pris à l'étalage !!
"Mécompréhension" comme dirait l'ami François dans un franco-anglais dont il a le secret ;-)
Ils pensaient qu'on voulait consommer sur place alors que pour nous, c'était évident, on comptait les emporter. No souçaille, gentlemen : ils nous les ont emballés proprement dans des petits sachets en papier qu'on a glissés dans nos sacs de réservoir et/ou top-case respectifs.

7 bornes plus loin il y avait le Château de Windsor à voir et à visiter. Pour la visite c'était râpé vu le temps imparti et la météo de saison (en Angleterre, hein !) mais je tenais A-B-S-O-L-U-M-E-N-T à ramener quelques photos. Comme je le dis souvent, on a tendance à "bâcler" les retours et on oublie systématiquement de les "cataloguer/étiqueter" pour en garder un minimum de souvenirs, même furtifs ... et même si la lumière n'est pas idéale pour faire de belles photos, tant pis !! Quand je suis revenu à la moto, Didier qui attendait sagement, m'a dit qu'il ne fallait plus traîner là et qu'un policeman avait menacé, avec courtoisie, à l'anglaise quoi, de nous coller une amende ... Il est vrai qu'on était plutôt mal stationnés mais ça n'a pris que 2 ou 3 minutes !!
1.5 km plus loin The Long Walk qui s'étirait à perte de vue aurait mérité un arrêt mais on pensait plutôt à la "long road" qui nous attendait encore : nous avions 207 kilomètres derrière nous et il en restait 150 devant avec, en principe, un arrêt pour manger et l'impératif d'être à l'embarcadère à 16h00 au grand plus tard ...
Quelques kilomètres à peine après qu'on soit montés sur l'autoroute, une déviation nous en faisait sortir, et là je dois dire que j'ai commencé à stresser "a little bit" comme on dit là-bas et "biloute" chez les ch'tis !

Stress d'autant plus qu'à cause de cette déviation, il y avait un flot, que dis-je, une marée, plus encore, un tsunami de bagnoles. Autant vous dire que j'ai fermé les yeux sur quelques lignes blanches continues pour gagner en temps et en espace. Et du coup, voyant que Didier suivait sans problème, sans rechigner et sans tirer la langue, j'ai continué jusque Douvres sans plus m'arrêter !


On est arrivés aux portes du port vers 14h45 par là et une fois là, fini, ça ne bougeait plus !! La police "faisait la circulation" au rond-point. Avec Marie-Rose (HARLEY) et son copain (DUCATI Multistrada), Didier est allé aux nouvelles. Apparemment ça bloquait à ... Calais !! Aïe !! Il y avait des retards et, du coup, pour éviter le chaos ou la cohue aux embarcadères à Douvres, ils ont filtré les arrivées. Finalement on a attendu un gros quart d'heure, puis on a été libérés. Mon ticket d'enregistrement m'a été délivré à 15h12 précisément et on a pu gagner la "Lane 214" où se trouvait la KTM ainsi que l'HARLEY et la DUCATI mais pas les motards censés aller avec ...


Parti en reconnaissance pour des toilettes pendant que Didier gardait les motos, guidé par les indications d'un gars qui travaillait là, sur un chantier, je suis arrivé à un petit centre commercial. Soulagement ! J'ai été avertir Didier et on a rappliqué avec nos petits pains façon ciabatta qu'on a arrosés d'un soda qu'on a acheté sur place. En attendant l'heure H (16h00), nous avons vu défiler un cortège de motards arrivés avant nous et qui embarquaient donc avant nous avec, en tête de gondole, François dans sa tenue fluo et Henri dans sa tenue ... furtive !
A la réflexion, lorsqu'on est arrivés au port, on aurait apparemment pu demander à embarquer plus tôt mais ... on n'y a même pas pensé.
Sur le bateau, on s'est retrouvé avec nos amis flamands avec lesquels on a bu un café et pour l'occasion j'ai sorti la tablette de chocolat que j'avais achetée à Ross-on-Wye : trop bon ce chocolat, je ne l'ai pas retrouvé dans les rayons du Champion ce vendredi ...
On est arrivé à Calais à 19h15, heure française. Didier a tapé sa destination sur le Tripy, moi la mienne sur le mien ^^ et nous sommes partis, toutes voiles dehors, sur l'autoroute ...

 

Calais, 26 juillet, environ 19h30, avec Didier on sort du port. Guidés par les Tripy sur lesquels nous avons laborieusement tapé nos destinations respectives, nous ne tardons pas à trouver l'autoroute vers DUNKERQUE, première ville étape sur le quart de millier de kilomètres que nous allons devoir abattre dans les heures qui viennent ...
Vous aurez remarqué que j'ai écrit "tapé laborieusement" car, non, pas de fonction tactile sur ces "GPS" d'un autre âge : il faut se balader avec les flèches haut, bas, gauche, droite puis pointer avec un "V" chacune des lettres qui compose le nom de la ville de destination. Bien sûr, après quelques lettres, il peut vous afficher une liste mais si vous habitez, par exemple, Château-..., vous êtes partis pour vous balader longtemps dans ce "clavier", sans compter que certains caractères semblent parfois introuvables ! Si ensuite, vous voulez affiner en ajoutant la rue, vous aurez compris qu'à ce niveau d'utilisation, le Tripy a encore une longue route à parcourir ;-)) Ah oui, et pas question de N° de rue, ce n'est tout simplement pas prévu. A cela on vous répond que "ce n'est pas un
bête
GPS" et que pour "ça" faut aller voir la concurrence !!
Ceci dit, ce n'est pas faux mais la concurrence bouge et rattrape rapidement son retard, proposant de plus en plus de fonctions de balades, à choix multiples de types de routes, etc !!
En plus l'est pas exempt de petits bugs le Prity : voyez le commentaire de Didier sous la note précédente ...

On roule comme ça 45 kilomètres environ jusqu'à la périphérie de Dunkerque. Tous les chats ne sont pas encore gris mais on se trouve quelque part entre chien et loup, voyez ?
Avec un temps de chiotte, à ne pas mettre un motard dehors, de la pluie en veux-tu pas, t'en auras quand même, et du vent à couper le souffle ;-)
Comme d'habitude, la plupart des automobilistes sont scotchés sur la bande du milieu et n'en bougent jamais de sorte qu'on passe de la 1ère à la 3ème bande pour les dépasser, puis on se rabat devant eux sur la 1ère à nouveau pour leur faire comprendre que le code de la route prévoit, qu'en toute circonstance normale, il faut serrer le plus à droite possible. A croire qu'ils sont pour la plupart bouchés à l'émeri !!
Avec tout ça, je ne sais pas si JE me suis trompé (en loupant la direction Lille qu'il a peut-être affichée sans que je la vois à cause des conditions décrites supra ^^) ou bien si c'est le Tripy qui m'a trompé en m'imposant l'itinéraire "Ter" mais, au lieu de descendre sur Lille puis Tournai, Mons et enfin Charleroi, comme je l'avais fait en venant, nous avons continué sur l'autoroute vers la Côte belge.
Vérification faite à posteriori, c'est vrai que, sur Michelin.com par exemple, si on tape "Calais > Charleroi", 3 itinéraires sont proposés : celui que je pensais prendre, celui que j'aurais pu prendre (via Lens, Douai, Valenciennes puis Mons et Charleroi) et celui que j'ai effectivement pris !
19 minutes et 29 kilomètres séparent le plus court du plus long, le plus court étant celui que je pensais prendre, le plus long étant, vous l'aurez compris, celui que j'ai pris.
Vous suivez toujours là ou vous voulez un temps mort ??

Quand j'ai vu apparaître les destinations suivantes "Veurne, Nieuwpoort, Oostende", je ne vous raconte pas combien j'étais dégoûté : merde, nous voilà partis sur la route de la Côte et puis ça sera Bruxelles et sa périphérie, aaaarrrrgggghhhhh !! Ce ne sont pas les kilomètres en plus ou le temps perdu qui me faisaient le plus ... euh ... bisquer (comme le homard quoi !) mais je me suis dit que si on était "entrés" dans les terres plutôt que de longer la côte, on aurait probablement eu moins de pluie et surtout de vent. Ceci dit, à la lecture des comptes-rendus d'Henri et de François, qui n'ont CERTAINEMENT pas longé la côte, j'ai constaté qu'ils avaient été "nappés à la même sauce", jugez plutôt :
- Henri écrit :La fin de cet itinéraire je le fis à petite allure vu la pluie et le vent fort. Finalement c'est vers 23h00 que je suis arrivé à la maison
- François surenchérit (nan, c'est pas quand il y a une cerise sur le gâteau, m'enfin !) : Ce dernier jour avec 600 kms sous la pluie n'a pas été le plus amusant du voyage.
(S'il y a des copyrights à verser, voyez mon avocat !)

Ainsi donc, nous étions embarqués vers la Côte. Si ça ne faisait pas trop mes affaires, par contre Didier était sur la bonne voie, navigable pour la circonstance, tant il pleuvait et ventait : pour peu, on aurait attraper des creux dans le macadam, voyez ?? En plus, avec mon protège sac de réservoir qui gonflait avec le vent, je ne voyais même plus mon compteur de vitesse. Du coup, je naviguais au pif, même que Didier a trouvé que je ne roulais pas assez vite par moment et passait parfois devant ...
A un moment, avec les dépassements qui d'un côté, qui de l'autre, et les trombes d'eau soulevées par les camions, je l'ai perdu de vue, ne sachant pas s'il était devant ou derrière.
Arrivé à Jabbeke , je n'en pouvais plus et comme je devais me vider d'une part et remplir le réservoir de la Tiger d'autre part, je suis sorti à l'aire de service. Au retour des toilettes (payantes, avec portique et 50 cents, lavage de main(s) compris), Didier était là, dans le shop (embrassade, accolade)!! Il s'était douté que je DEVAIS m'arrêter là pour le plein sans doute.
A ce stade, on avait à peine 100 bornes dans les jambes et il m'en restait encore 160 à tirer !! On a roulé ainsi, en tandem, jusqu'à la périphérie de Bruxelles où on s'est amicalement salués et où j'ai continué sur le Pays Noir au ciel aussi gris qu'ailleurs, en forçant même le rythme pour gagner quelques secondes. J'étais à la maison à 22h20 exactement. J'y ai retrouvé ma petite femme et mon fiston et s'ensuivirent accolades et embrassades ;-)))
Le lendemain matin, j'ai envoyé un SMS à mon boss pour lui signaler que je prenais la journée : j'étais cassé et j'avais besoin de récupérer. C'est qu'on n'a plus vingt ans savez !!

Pour illustrer un peu cette dernière note (avant un probable épilogue) voici les quelques photos de Cap Moto sur lesquelles j'apparais ...

 

Happy log !!

Je récapèpète depuis le bédut, histoire que vous recadriez ce long périple :

14/07 : Maison
> Calais : +/- 240 km
15/07 : Calais > La Manche > Douvres > Trehafod : 439 km
16/07 : Trehafod > Fishguard > Mer d'Irlande > Enniscorthy : 237 km
17/07 : Enniscorthy > Leenane : 400 km
18/07 : Leenane : Connemara ,boucle sud : 230 km
19/07 : Leenane : Connemara, boucle nord : 234 km
20/07 : Leenane > Limerick : 280 km
21/07 : Limerick > Sneem : 323 km
22/07 : Sneem : "Ring of Kerry" : 241 km
23/07 : Sneem > Cork : 332 km
24/07 : Cork > Rosslare : 316 km
25/07 : Rosslare > Mer d'Irlande > Fishguard > Hereford : 238 km
26/07 : Hereford > Douvres > La Manche > Calais > Maison : 635 km

Sortez pas la calculette, j'ai fait les totaux pour vous !
En fait, non, j'ai juste fait défiler les infos du "Trip2" de l'ordinateur de bord de la Tiger, plus complet que le Trip1 n'en déplaise à certains ;-)
Donc, au final, main-d'oeuvre et TVA comprise on est à 4.144,4 km (bien loin des 4.500 km qu'indique François dans son C-R).
Autres infos disponibles :
- vitesse moyenne : 68 km/h
- conso moyenne : 5 L/100 pile poil
- en selle pendant 65h36' soit une moyenne de 5 heures par jour, ce qui peut paraître peu mais qui est bien assis assez croyez-moi, surtout 13 jours d'affilée.

D'autres chiffres encore, je sais que vous en êtes friands ...
Sans compter celles des G.O.'s (HONDA Pan European (+200.000km) pour Paul et TRIUMPH Speed Triple pour Pierre-Yves), il y avait 34 motos, dont une seule pilotée par une personne du beau sexe. Encore bravo à
Marie-Rose
qui, avec son Harley-Davidson, n'a fait l'impasse sur RIEN et en a épaté plus d'un !!

Bravo également à Inge, Florence, Elena, Mireille, Karine, Carina, Nicole, Anne-Marie, Dominique, Nathalie, aux deux Marie-Claire ainsi qu'à Tina qui ont toutes gardé un radieux sourire malgré le mauvais temps qu'elles ont parfois dû subir !!
Comme j'ai envié Patrick, Xavier, Yvan, Raymond, Jean-Louis, Jean-Marc, Bernard, Carmelo, Jacques (MARTIN), Patrick, Jean-Pierre et Philippe, ainsi qu'Edouard, leurs compagnons respectifs, d'avoir près d'eux leurs moitiés aimantes. Car oui, le fait que Ma Dame se refuse à m'accompagner me pèse après quelques jours et surtout après quelques nuits ;-))) Si elle a fait quelques sorties du temps ou j'avais la Freewind, puis la DL, elle n'a par contre pas encore daigné poser son beau derrière sur la selle de la Tiger : quelle affaire, misère, je désespère ...

Que dire d'autre ? Comme le dit François, il y a peut-être eu quelques frictions dans notre petit groupe mais c'est le fait de l'impatience des uns face à la "cool attitude" des autres. Perso, je pars du principe que JE SUIS EN VACANCES et qu'à partir de là JE PROFITE de TOUS les instants. S'il me faut 5 minutes pour enfiler mes gants, je les prends. Si je dois retirer mon casque parce que j'ai oublié, con, de mettre mes bouchons, JE LE FAIS. Si j'ai un pote qui est ENCORE plus lent à se préparer que moi, JE L'ATTENDS, on n'est pas aux pièces, sans blague, meeeeeeeerde !! Et si j'ai envie d'un risotto aux fruits de mer à 20 €, JE LE PAIE !


Prendre son temps, c'est ce qu'on ne fait jamais à longueur d'année à cause du travail et des impératifs quotidiens et hebdomadaires qui régentent nos vies. Après, s'il y en a pour FAIRE LA GUEULE (avec ou ?) sans raison, pour un oui, pour un non, tant pis pour eux : CARPE DIEM et après nous le delirium tremens !!
Ceux qui sont pressés PARTIRONT devant et grand bien leur fasse !!
Après, que ça serve de leçon OU PAS, quelque part ... hein ?

Enfin, comment ne pas remercier Paul et Pierre-Yves pour leur "know how", leur maestria, leur compétence à organiser un tel déplacement avec un tel contingent, leur abnégation, leur patience, leur disponibilité de tous les instants ...
Je sais c'est ferry bateau de finir avec la brosse à reluire mais ils le méritent !!!!!!!
Ne changez rien, c'est parfait comme ça. Le plus-que-parfait, ça n'existe que dans les Bescherelle ...

Tiens, on ne ferait pas un voyage dans les Bescherelle, hein ??? Je me pré-pré-pré-inscrit !!!!

 


PS : je m'en voudrais de ne pas mentionner l'excellent compte-rendu de MON ami François qui a également comparé notre voyage de 2011 à celui de cette année ...

 


THE END


Paul et ses paulettes ou ... ses poulettes, up to you !!

Ils furent heureux et eurent beaucoup, mais alors beaucoup d'enfants !!!

:-)