La Slovénie 16>26 juin

Slovénie, J1, J2 et J3 : première !

 

Ainsi donc, nous voilà revenus de ce périple qui nous a mené en Slovénie.
Quelques chiffres ?
D'après l'ordinateur de bord on a :
- quatre mille cent cinquante-huit kilomètres et 200 mètres;
- soixante-quatre heures et cinquante-trois minutes à dos de Tiger;
- consommation moyenne de carburant : quatre litres huit;
- septante-et-un kilomètres heures de moyenne horaire.
Avant d'aller dans le détail, voici d'ores et déjà les photos des trois premiers jours. Je les ai regroupés parce qu'ils représentent "l'aller": pour rappel, le premier jour nous voyait quitter Habay-la-Neuve pour atteindre Tuttlingen en Forêt Noire, le deuxième nous faisait rejoindre Nauders en Autriche et le troisième nous permettait d'E-N-F-I-N arriver à la frontière slovène à Kranjska Gora.

Le rocher de Dabo
Le rocher de Dabo

Slovénie, J1, J2 et J3 : deuxième !!

 

Courte nuit, debout à 6H15 et départ une bonne heure plus tard.
Météo mitigée mais j'ai refusé d'enfiler les plastiques d'entrée, meeerde !
Pas fait 4 ou 5 bornes que déjà je suis emmerdé par de la buée dans le pin-lock.
Qu'est-ce qui se passe ? La veille j'avais eu la "bonne" idée de décrocher la visière et de la nettoyer à grandes eaux. Quelques gouttes se sont glissées entre les deux écrans et, avec le chaud-froid généré par les températures extérieures et ma chaleur corporelle et bardaf, c'est la buée assurée !! 

Obligé de rouler en crabe et en roulant ... des yeux pour discerner la route : heureusement que le tronçon entre le domicile et le lieu de départ n'est fait que d'autoroutes, par conséquent pratiquement rectiligne et quasi désert à cette heure matinale. N'empêche, fait chier !!


J'arrive à Habay-la-Neuve à +/- 9 heures. J'y retrouve Pierre-le-Grand qui a dormi à l'hôtel du Truck Stop. J'y retrouve également d'autres, dont Pierre (Explorer 1200), qui compatit à ma douleur et qui entreprend de retirer le pin-lock pour qu'on l'essuie correctement. Je me laisse tenter par un second petit-déjeuner, moins copieux que le premier.


Je pensais prendre la route avec Claude mais il ne m'a pas attendu.

J'en suis à me demander si je n'ai finalement pas pris la route seul car chacun a pris son temps pour s'équiper des plastiques, la pluie ayant fait son apparition, laissant augurer d'une journée pour le moins humide !!


J'ai roulé comme ça jusqu'à Sainte Marie aux Chênes où j'ai fait mon premier plein à 11 heures environ.
J'ai continué jusqu'à Maizières-Lès-Vic où j'ai vu la moto de P-L-G stationnée devant le restaurant "La Table du Saulnois". J'y ai retrouvé le lascar assis en face d'Alain B. à une table pour 2. On a déménagé à une autre table et nous avons ensuite été rejoints par d'autres motards, dont Pierre "Explorer" qui s'est joint à nous. J'ai pris une salade de gésiers puis des "penne bolo", puis un dessert, puis un café et, alors que j'avais pris la "ferme" résolution de faire un effort question bouffe pour ne pas rentrer avec des kilos en plus, je commettais déjà une première entorse au R.O.I. !!


Je n'ai pas souvenir d'un "grand road-book", entendez par là que les routes ne m'ont pas paru très intéressantes alors que, pourtant, la traversée de la Gaume, de la Lorraine, des Vosges, de l'Alsace et du Rhin, aurait pu laisser espérer le contraire. S'agissant d'une étape de liaison, sans doute les organisateurs n'ont-ils pas estimé nécessaire de trop tourner autour du pot ?

 

Le seul point d'intérêt se trouvait être Le Rocher de Dabo par lequel nous étions déjà passés lors d'un retour de voyage très arrosé aussi, et du coup, je n'y ai fait qu'un court arrêt, le temps d'une photo de groupe avec Georges, Philippe P. et quelques autres.
J'ai refait le plein à un peu plus de 18 heures à Hausach, soit à 80 bornes environ de l'arrivée : autant dire que je suis arrivé à l'hôtel et que j'ai juste eu le temps de me changer avant de rejoindre la salle du restaurant.
Bouffe moyenne mais déjà belle ambiance.
Fin du jour 1 avec pratiquement déjà 600 bornes de plus au compteur de la Tiger.

317 kilomètres au programme du deuxième jour : autant dire qu'on pouvait le faire à son aise. Et autant dire qu'il en fut ainsi.

Le passage le long du Lac de Constance, avec une route relativement étroite, limitée à deux bandes et blindée de trafic en tout genre, était presque insupportable et le moindre arrêt était le bienvenu !  On a d'abord visité l'église baroque de Birnau, puis nous avons marqué un long arrêt à Lindau et avons arpenté son artère principale à la recherche d'un endroit pour boire un coup mais sans succès : désespérant !


A midi, j'ai partagé la table avec Alain et Claude dans un restaurant où nous avons pris le "menu du jour" : une bonne soupe avec une espèce de grosse boulette aplatie de viande, puis une salade mixte et enfin des pâtes carbonara. Si vous ne parlez pas allemand, tâchez d'avoir quelques bonnes notions d'anglais lorsque vous voyagez dans ces pays sinon vous serez condamner à manger ... n'importe quoi !!


Après ça, les choses sont devenues plus intéressantes avec l'attaque des contreforts du Tyrol autrichien et, notamment, l'escalade du Hahntennjoch Pass, le plus haut col autrichien, culminant à 1.894 mètres, autrement plus ROULANT que la route du Stelvio, beaucoup plus tortueuse et située 1000 mètres plus haut (!!) qui était au programme du lendemain pour ceux que ça intéressait !


Nous sommes arrivés à Nauders , au Margarete Maultasch, sous la pluie. Le revêtement du parking était en dur d'un côté et en terre + ou - battue de l'autre, de sorte que les retardataires ont dû faire avec cet autre côté. 

Nous avons "assuré" les motos autant que possible en glissant des pierres plates sous les béquilles.


On gagne nos chambres, je traine un peu plus à la salle de bains histoire de retrouver figure humaine et lorsque je sors pour rejoindre les autres au bar, je croise Claude qui me dit que ma moto était tombée sur la sienne !!!

Slovénie, J1, J2 et J3 : troisième !!!

Ouille, ouille, comme dirait "Mouche", une motarde du groupe : déjà que j'ai balafré son casque et là je fais tomber ma moto sur la sienne, je sens que le Claude va m'en vouloir et me dresser un procès-verbal d'autant qu'il a le verbe haut !!


Je retourne à la chambre pour prendre les clés de la Tiger et lorsque j'arrive dans le parking j'apprends, avec un relatif soulagement, que je ne suis pas en cause dans cet incident.


En fait, Roland avait parqué sa DL sur la béquille centrale, à côté de ma moto. A cause du sol meuble et du parking en légère pente, la béquille s'est progressivement enfoncée jusqu'à faire basculer la Suzuki sur la droite où se trouvait ma Tiger qui, à son tour et alors qu'elle était sur la latérale, est partie à la renverse en venant mourir sur la GS de Claude !!


A mon arrivée, les 2 motos étaient déjà relevées et, après un tour du propriétaire et une inspection sommaire, je n'ai constaté aucun dégât, sauf le rétroviseur droit simplement dévissé.
La DL avait quelques griffes, notamment sur la valise latérale et la branche du rétro droit était cassée net..
Dans un premier temps, Claude a constaté quelques griffes sur le cache-culbuteur gauche de la GS et il s'inquiétait du coût de la pièce, déjà pas bon marché du temps des GS à air, et probablement plus coûteuse encore depuis "l'ère liquide" !!


Le lendemain ou le surlendemain, il a remarqué que sa valise latérale gauche était aussi bien griffée, ce qui l'a définitivement convaincu de faire intervenir les compagnies d'assurances ...


Aux dernières nouvelles, je ne devrais intervenir qu'en tant que "témoin", la responsabilité ne jouant pas en cascade comme je le craignais.


Voilà qui a un peu gâché l'avant soirée mais pas outre mesure, les dégâts n'étant finalement que superficiels : seul Roland devait rapidement trouver une solution à son problème de rétroviseur.

 

Est-il utile de rappeler que s'il est important de voir loin devant, il n'est pas inutile de jeter un coup d'œil en arrière de temps en temps, histoire de voir ce qui vient, cette réflexion n'étant pas valable sur circuit évidemment :-)


Souper autour d'une table ronde avec 7 autres convives : au menu, hors-d'œuvre variés, soupe de céleri, rôti de bœuf au Bourgogne, rostis et brocolis.


Il a été question de savoir qui "faisait le Stelvio" le lendemain et des bruits couraient comme quoi il était fermé au sommet et qu'il fallait en redescendre par le même versant. Perso, l'ayant déjà fait une ou deux fois, je ne m'en rappelle pas exactement, j'attendais de voir l'état du ciel le lendemain et de savoir qui entreprendrait l'escalade. Sachant par ailleurs que ses lacets étaient aussi nombreux que serrés, j'avoue que l'ascension ne m'attirait pas plus que ça !
Ce soir là, nous avons été sages et sommes allés nous coucher à une heure décente. Pour rappel, j'ai partagé la chambre avec Claude qui s'est avéré, au fil des jours, un très agréable compagnon de voyage. On ne dirait pas comme ça, hein ?
:-)))))))

Troisième jour !!

367 km au programme "de base" rehaussé par 58 kilomètres supplémentaires pour les amateurs d'escalade ...


On était à peine partis, au sec, il faut le souligner, qu'on arrivait au Lac de Riesa en Italie, lac célèbre pour son clocher englouti. Longue séance photos pour immortaliser à nouveau cette curiosité géologico-historico-catholique assimilable à l'Arche de Noé quelque part !!


Plus tard, au moment où le Tripy proposait d'écarter vers la droite pour affronter le Stelvio, j'ai fait un signe à Claude et on a continué tout droit en restant sur le road-book principal.


Nous apprendrons plus tard qu'il neigeait à petits flocons là-haut ce qui nous fit d'autant moins regretter cette décision ! Les Grandes Alpes nous attendent en septembre avec leurs lots de cols au-delà des 2.000 mètres, il faut juste prendre un peu patience ;-))

 

A propos de patience, les routes étant "mid mid" et le trafic important, on s'est vite fatigués de jouer à saute-moutons avec les voitures et dès qu'on a vu un endroit sympa, soit une heure plus tard environ, on a quitté la route pour monter dans un petit village assez pittoresque avec des hauts murs et des tours en pierres peintes en rouge et blanc. 

Sur une des photos il est question du "Castello di Friedburg" : j'ai cherché des infos sur internet mais en vain ...


 L'équipe me signale qu'il s'agit du village de Colma dans le sud-Tyrol italien : merci l'équipe, grazie, dankeschön !!


Les motards attirant les motards, on en a vite vu arriver un tas d'autres : quelques uns faisaient partie de notre groupe mais beaucoup d'autres pas. L'endroit devenait bruyant et cela nous poussa à le quitter.


Nous avons ensuite poussé jusqu'à St.Sigmund - KIENS (Bolzano) pour nous arrêter au "Café zum TREYEN" où nous avons retrouvé Mimi, Nathalie, Marie-Paule, Raymond, Patrick, Pierre et Gilles entre autres ...


C'était l'heure de becqueter et nous nous sommes contentés d'une bruschetta et d'un soda.


A noter encore une fois qu'il faut se convaincre qu'on est en Italie car rien n'y fait penser, croyez-moi sur parole !
Cette région du sud Tyrol est foncièrement et avant tout allemande. Je me souviens d'une conversation que j'avais eue en son temps avec une réceptionniste lors du voyage dans les Dolomites avec Moto 80, qui m'a confirmé que la région était habitée à 80% par des allemands et que la langue apprise à l'école maternelle était celle de Goethe. Quand vous retournez au pays de temps en temps, comme c'est mon cas, j'avoue que ça la fout mal ...
C'est un peu comme quand on entend parler anversois à Rochefort, voyez, ziet U ??


On a repris la route et on a tracé à travers l'Italie puis l'Autriche pour arriver vers 15h30 à KÖTSCHACH-MAUTHEN où nous avons fait les pleins. Entre charentaises, en Autriche la "Super" est autrement moins chère que chez les italiens : 1,179 € le litre chez les austropithèques pour près d'1,6 € chez les ritaux ;-))
Pendant que je remplissais, j'entendais une jeune femme hurler en italien en direction de son bonhomme qui s'évertuait à mettre ABSOLUMENT 50 € d'essence dans le réservoir de sa Punto blanche ... 

Elle hurlait en disant que ça débordait et l'autre secouait la bagnole pour faire entrer les dernières gouttes : j'étais gêné pour eux ;-)


On s'est attardé et on a bu un café "en terrasse". Puis le gars, qu'avait le nez et les joues bien rouges soit-dit en passant, est venu m'adresser la parole et j'ai pris plaisir à parler I-T-A-L-I-E-N avec lui ...
Avant qu'il ne démarre la Punto qui était stationnée non loin des motos, on a pris la précaution de les bouger et de quitter la station craignant qu'il ne roule dessus ;-))
Manifestement, il n'y avait pas que le réservoir d'essence qui était plein chez lui !!


Plus tard, on est arrivés à la frontière slovène et, contrairement à d'autres, on a directement acheté la vignette valable pour 7 jours au prix défiant toute concurrence de 7,50 €. Si je l'ai ostensiblement collée sur le pare-mains gauche de la Tiger, Claude, lui, l'a discrètement apposée sur le couvercle intérieur de son top-case. L'esthétique raffinée de la GS ne supporterait-elle pas ce genre d'autocollant disgracieux ??
Il ne restait plus que quelques kilomètres pour atteindre l'hôtel RAMADA "II" à KRANJSKA GORA où nous avons E-N-F-I-N pu vider les top-case et autres bagages car nous allions y passer 3 nuits !!!
Courtes les nuits, vous l'allez voir tout à l'heure ou tantôt c'est selon ;-)

Slovénie J1, J2 et J3 : quatrième !!!!

4ème note pour 3 jours : voilà qui promet pour la suite !
Hôtel Ramada : tapis rouge à l'entrée,  Àïda en maîtresse de cérémonie, salons en cuir au rez, ascenseur en verre, luxueuse et spacieuse chambre au 2ème étage. Welcome in Slovenia !!


Après une douche réparatrice, descente au bar pour s'enfiler une tequila sunrise en compagnie de Patrick "le gringalet" entre autre ... 

A un moment, je me suis retrouvé à côté de lui et ... une photo assez impressionnante devrait circuler sur la toile qui immortalise ce moment !


Il y avait d'autres géants dans cet hôtel car une équipe de volleyeurs ou de basketteurs chinois y séjournait en même temps que nous. Moi qui pourrais passer pour "grand" en Chine, vu la taille standard de ce peuple industrieux, pas de bol cette fois avec des gaillards flirtant tous avec le double mètre voire plus : certains devaient même courber ... l'échine (pfffff) pour entrer dans l'ascenseur !

Après le repas, dont je n'ai pas souvenir, on est partis à la découverte des environs pour une promenade dite gestive digestive.
La lune jouait à cache cache avec les montagnes en fond d'écran, entendez par là à l'horizon.


Faut dire que pour beaucoup, qui n'ont pas la chance de pouvoir voyager, l'horizon se limite souvent à leur fond d'écran ...
Si vous le pouvez, "Circulez, y a tant à voir !!"


Et donc, on se promenait avec l"une ou l'autre halte à hauteur des quelques boutiques encore ouvertes, puis pour tailler une bavette avec Marc et Pascal qui sirotaient leur bière à la terrasse d'un café, puis, attirés par un "pub" d'où sortaient des riffs de guitares et des battements de percussion, nous sommes entrés et nous nous sommes installés : il y avait Alain, Claude, Gull, Pierre et moi. Le groupe s'appelait "Sex ... quelque chose" me semble-t-il et il jouait des trucs vachement sympas, du rock bien lourd et quelques morceaux à peine plus soft. On a commencé avec 5 chopes d'un demi-litre, histoire de fêter notre arrivée en Slovénie. Elles ont rapidement été suivies par 5 autres, puis encore 5 ...

Puis certains ont repris "la dernière" chope, Claude et moi faisant l'impasse pour le coup ...
Le chanteur a ensuite mentionné notre présence et on a entendu des "Viva Belgium", puis ... on a entonné La p'tite gayolle provoquant une minute de silence et un moment d'effarement dans l'estaminet ;-))


On s'est aussi levés pour ébaucher quelques pas de danse, façon gilles de Binche, voyez !
Puis la musique s'est arrêtée ...
Puis Pierre a demandé l'addition mais en commandant la der des ders : en tout on a bu quelque chose comme 13 litres de bière ce soir là.


Quand on est rentré, on avait la riante, je vous dis pas : rien qu'à se regarder on se pétait à rire, comme à Boussu des bossus. Certains ont eu l'idée de secouer toutes les GS pour faire hurler les alarmes anti-vol mais le plus sage d'entre nous (?) a dit que ce n'était probablement pas une bonne idée.
Il était 2h30 quand on a regagné la chambre et on pensait déjà à "tantôt" où il faudrait reprendre les destriers, certainement plus fringants que nous !!!
C'est la première fois Seigneur que je me laisse entraîner dans une telle beuverie : d'habitude, avec les copains ... habituels, c'est dodo à 22h00 au plus tard, sans passer par la "case Bar", voyez ?
Purééééée, qu'est-ce que ça va être demain, euh ... tantôt, quand il faudra reprendre la route !?!?!

Slovénie, Jour 4, première !

Si on commençait par les photos du jour , mmmhhh ??? Elles sont au nombre de 49 et ... reflètent bien (surtout celle du lac, pfff !) le caractère bien trempé de cette journée baptisée "Boucle Est" et longue de 285 kilomètres !
Au menu du jour :
- arrêt au bord du petit lac de Planšarsko, si !
- tour du lac de Bled
- passage par la ville de Kranj (visite conseillée) et les gorges de Vintgar.


Je vous le dis tout de suite : au réveil, je n'avais pas la gueule de bois. 

Je ne me sentais pas "frais frais" mais pas plus que ça, voyez ? 

Après un bon petit-déjeuner, il n'y paraîtrait plus, c'était certain !
Et il en ... fût ainsi ... soit-il !!
Finalement, la bière, y a que ça de vrai ... et ça c'était avant de découvrir la Radler qui désaltère, mes frères, autrement que les sodas, da !!

Slovénie, Jour 4, deuxième !!

La Slovénie, on connaissait : il y a 6 ans de cela, on avait été rincés copieusement tout au long du séjour.
Il paraît qu'il y pleut 140 jours par an soit un jour sur deux et demi.


Là, on avait bien pris la veille et on pensait, statistiquement, y échapper.
On avait pas fait 20 bornes qu'il fallait bien s'y résoudre. Dans un petit village, aux abords d'une ferme, je marque l'arrêt pour enfiler la combi plastique 2 pièces et je suis rejoint par Claude, Alain qui s'arrête par solidarité puisque sa tenue en "nubuk" de chez BMW semble totalement imperméable et d'autres encore ...
Après +/- 80 bornes, on arrive au bord du splendide petit lac de Planšarsko Jezero où l'on s'arrête un long moment pour profiter des 50  nuances de vert et du jeu des reflets entre le ciel et l'eau et le ciel et l'eau.


Malheureusement, il fait froid et humide : certains en profite pour boire un bon café, perso je bois une espèce de coca slovène, plus sucré encore que celui qu'on connait dans nos contrées ...
On joue alors entre les frontières autrichiennes et slovènes, et dans une descente sur le mouillé, je laisse Alain et Pierre sur place et je m'apprête à en faire de même avec Claude qui était plus loin devant.  Sans doute me voit-il fondre sur lui dans la descente et, par orgueil sans doute aussi, il remet du gaz. Du coup, il poursuit sa route et saute un way-point, oubliant de plonger dans une petite rue à droite.


A un moment, je me suis arrêté pour refermer mon top-case : ça m'est souvent arrivé au cours du voyage de repartir après avoir rangé l'appareil photos sans bien refermer la "boîte à pains" !
Alors que je m'étais abrité dans une aubette, j'ai vu repasser Pierre, puis Alain qui s'est arrêté pour s'inquiéter de savoir si tout allait bien. 

J'ai attendu encore un peu mais toujours pas de Claude. Je ne l'ai revu qu'à l'hôtel et il a expliqué qu'il avait continué la -trop-  belle descente pour 7 kilomètres encore avant de rebrousser chemin et revenir sur le road-book.
J'ai donc repris la route jusqu'à arriver à Luče où j'ai vu les motos de Marily, Didier, Patrick et Nathalie, Raymond et Mimi, Michel, Gilles et du vétéran du groupe (76 ans). Je m'apprêtais à ajouter la Tiger à la belle brochette de machines déjà présente(s) mais une dame est sortie de la boutique à côté du parking et malgré mon slovène très rudimentaire, j'ai bien compris son agacement, que le parking était privé et qu'elle allait appeler la Police.

J'ai donc été ranger la belle anglaise dans une rue perpendiculaire avant de rejoindre les autres et les avertir qu'ils risquaient tous un PV, la prison et la confiscation de leur bien le plus précieux, probablement.
Du coup, tous les pilotes sont retournés à leurs machines pour les ranger sagement à l'arrière du restaurant où se trouvait un grand parking réservé à la clientèle !! 

J'ai été récupérer Blanchette pour la ranger pareillement, avec les autres.


J'ai partagé la table avec Roger et j'ai mangé des "ocvrti lingji" avec des "pomfri" et j'ai bu du "Coca Cola stek.", le tout pour 11,40 € que j'ai payé en "gotovina" !
On a quitté l'endroit à 14h15 environ et on est repartis, certains se rééquipant des plastiques, alors qu'il faisait sec : perso, je les ai rangés dans le top-case, convaincu qu'ils ne seraient plus nécessaires. 

Une fois n'est pas coutume, les cieux me donneront raison puisqu'il ne pleuvra plus jusqu'à la fin de la boucle.


Après avoir suivi quelque temps Roger, extrêmement prudent dans les villages, au point que nous avons longtemps été suivis par deux gars en scooters dont un équipé d'un toit façon C1 de BMW, je me suis arrêté au milieu de nulle part pour profiter d'une nature préservée et silencieuse à souhait : à la longue, même avec les bouchons, les bruits que génèrent la machine et le vent dans le casque, deviennent parfois lassants ... et le silence presque absolu devient un bien précieux.


On s'est ensuite retrouvés (avec les mêmes qu'à midi) vers 16h00 pour une halte dans le joli village de Kropa.

On y a fait quelques photos, j'ai bu à l'eau de la fontaine, Marie-Paule a enfourché la Tiger pour juger de la hauteur de selle qu'elle a estimée inférieure à sa 700 GS. Du coup j'ai grimpé sur la GS et, perso, j'ai plutôt estimé le contraire, à savoir qu'elle était moins haut perchée. Boh, on a probablement tous les deux raisons quelque part, la différence étant sans doute infime !!

 

Après ça, je suis arrivé autour du Lac de Bled.

Alors que Patrick et Nathalie me faisaient signe pour m'indiquer la terrasse où ils avaient choisi de marquer l'arrêt, j'ai continué en pensant que Paul nous avait trouvé un way-point avec vue imprenable sur le lac.

Il n'en était rien :-( et, du coup, j'ai fait demi-tour pour les rejoindre en croisant au passage Yvan et Nathalie (sur GS) qui, tout au long du voyage ou presque, ont été sur un autre ... rythme que tous les autres : j'ai pensé au surnom de "Bled Runners" ;-))
Et donc, j'ai goûté au gâteau de Nathalie, qui en était à sa deuxième portion du jour après celle avalée à Planšarko !
Trop bon le gâteau et pas mauvais le café que j'ai bu avec ...
Au moment de reprendre la route, un groupe de touristes attendaitent l'autocar et nous a questionnés sur nos origines et notre périple. Encore une fois, mon pauvre anglais m'a servi à échanger quelques mots et c'est toujours sympa d'échanger quelques mots avec des étrangers.


Je repars donc et m'arrête au bord du lac où des départs en barques étaient organisés. Je plante la Tiger, je vais faire quelques photos et, au retour, je vois une jeune dame chinoise qui pause à ses côtés pendant que monsieur les mitraille.  

Je m'approche, ils me voient et le gars me fait signe de me mettre à côté de madame et voilà qu'il nous tire le portrait : ils avaient l'air enchantés tous les 2 et m'ont félicité de posséder une si belle moto, le pouce en l'air.
Je vais être connu jusqu'en Chine, c'est sûr !!

Lac de Bled
Lac de Bled

Slovénie, Jour 4, troisième !!!

Nan, c'est pas le jour le plus long ... Quoique !
La journée était déjà bien avancée au sortir de Bled et de son lac : faut dire qu'on s'y est éternisés !
En plus de la séance photos avec le couple de chinois, je me suis arrêté un peu plus loin pour immortaliser la petite île sur le lac plantée de son clocher.

 

Quelques kilomètres plus loin, il y avait les gorges de Vintgar à voir également et absolument !
Lorsque j'y suis arrivé, il était déjà 18h30 par là. J'ai quand même été jusqu'au guichet et j'ai acheté mon ticket pour la visite. 

C'est après coup que je me suis dit qu'il était bien tard, que j'ai vu que d'autres arrivés en même temps que moi ont renoncé à la visite pour ne pas arriver trop tard à l'hôtel, que j'ai demandé s'il était possible soit d'être remboursé soit de pouvoir utiliser le ticket le lendemain car ... le road-book passait à nouveau dans les parages.
Mais la dame du guichet est restée intraitable : pas question ni de rembourser ni de valider le billet pour le lendemain, ce à quoi je lui ai dit qu'elle n'était pas "very kind". J'étais sur le point de renoncer quand j'ai croisé Noëlle et Philippe qui m'ont exhorté à y aller, que d'autres membres du groupe étaient toujours sur le parcours, etc.


Cela a fini de me convaincre : j'y suis allé au pas de course, blouson en bandoulière car il faisait chaud et, chrono en main, ça m'a pris un peu plus d'une demi-heure. J'avoue que je n'ai pas été au bout du bout et lorsque j'ai vu que les eaux devenaient presque tranquilles, j'ai rebroussé chemin. 

Au passage devant l'accueil, j'ai salué la bonne dame avec un grand "bye-bye", c'est que je ne suis pas rancunier, moi !!

Il ne me restait plus, après cette visite éclair, qu'à rejoindre l'hôtel situé à +/- 34 kilomètres de là.


Lorsque je suis arrivé, je me suis gouré d'hôtel. Faut savoir qu'il y avait 2 "Ramada" distants de +/- 200 mètres. C'est quand j'ai vu toutes des plaques "NL" (hollandaises) que j'ai compris mon erreur. Si j'avais suivi le Tripy, j'aurais vu qu'il ne m'annonçait l'hôtel qu'à +/- 200 mètres !!


J'étais donc probablement l'avant-avant dernier (?)  à le rejoindre et j'ai rangé la Tiger tout près de la barrière marquant la fin du parking, à côté du scooter Honda Integra d'un des participants au voyage.


Je me suis lavé comme un chat, vite fait, mal fait et j'ai rejoint le bar de l'hôtel où je me suis contenté d'un Coca cette fois avant de rejoindre le restaurant. 

De nouveau, pas grand souvenir de cette heure passée à table si ce n'est qu'elle a plus que probablement été ponctuée par un "speech éclair" et par quelques franches rigolades ;-)


Fin du repas, on est retourné au café qu'on avait quitté même pas la veille, juste quelques heures auparavant, tantôt quoi !!
Plus de groupe de rock cette fois (il n'y jouait que les vendredi et samedi), or nous étions dimanche !
N'empêche, alors que j'avais juré tous les saints que je ne boirais plus JAMAIS, on y est encore allés de quelques tournées en compagnie des mêmes ainsi que de Paul et d'Yvan et Nathalie : faut dire que la bière là-bas était bien légère et terriblement désaltérante, surtout à partir du moment où l'on s'est mis à la Radler, encore plus légère et encore plus désaltérante !!


On est encore rentré "aux petites heures moins le quart" et je me suis promis que le lendemain je ne boirais plus jamais et que j'irais me coucher tôt, tôt !!!
Paroles d'ivrognes diront certains et ils auront tort, tôt ou tard et le tort tue, ninjaaaaaa !!

Slovénie, jour 5 !!!!!

Boucle de 292 kilomètres baptisée "Le Parc National de Triglav".
Il était donc, entre autre, possible de voir et/ou revoir les gorges de Vintgar puis de traverser le parc national de Triglav, de longer le superbe lac de Bohinjsko pour atteindre les cascades et chutes d'eau de Savica.
L'album du jour, peut-être ? Il n'y a qu'à demander !!
1er arrêt à un jet de pierre qui roule du beau lac de Bohinjsko.
Il fait beau ce jour, pas de plastique, grand soleil et limite trop chaud car les températures grimpent !!
Nous aussi d'ailleurs, car après la halte au bord du lac et la traversée des sous-bois où régnait une agréable fraîcheur, nous avons atteint le site de Savica et ses célèbres cascades et autres chutes d'eau. Je ne les ai pas comptées (je fais ça toute l'année, alors pensez !!) mais j'ai lu quelque part qu'il y avait 533 marches pour atteindre le point de vue imprenable !
Autant dire qu'on est légèrement déçus quand on arrive au bout : "tout ça pour ça" aurait-on tendance à dire.
En même temps, j'étais assez content de l'avoir fait et d'être arrivé au "sommet" sans trop de mal ce qui tend à prouver que les marches que nous effectuons avec Ma Douce servent à maintenir une certaine forme pour ne pas dire une forme certaine.


Et puis on a croisé des bonzes amis lors de notre grimpette. Il y aurait quelque chose de religieux qui tournerait autour de ce site que ça ne m'étonnerait qu'à moitié ...


Plus loin, avec Claude, après avoir évité quelques centres névralgiques blindés de motards et autres touristes en goguette, on a dégoté un petit resto bien sympa, appelé "Pr'Pristavc", à Bohiunjska Bistrica où on a mangé d'excellentes poitrines de poulet accompagnées de tout aussi délicieuses pommes frites et de crudités, le tout pour trois fois rien.


On a vu passer quelques agriculteurs affairés qui circulaient à bord d'étranges machines, sortes de croisement entre un kart et une faucheuse, voyez ? Des gens bien sympathiques qui saluaient au passage, sans doute amusés de se faire photographier.


Une heure plus tard on s'arrêtait dans un village ... sans nom (?) où Claude a pris un "gnègnème" cadran solaire en photo. Je crois qu'il fait un concours avec des potes et c'est à celui qui ramènera le plus de photos de cadran solaire, ou alors faut qu'il m'explique.  Cela dit, il m'a peut-être déjà briefé à ce sujet mais j'ai dû zapper !!
Plus tard encore, on est tombé sur un groupe de furieux, composé de Philippe (GS 1200), d'Olivier (GS1200) et de Noëlle (Tiger 800 ^^) qui roulaient comme des malââââââdes ...
Avec Claude, on aurait bien voulu leur montrer de quoi on était capable mais Noëlle bouchonnait un peu en queue de convoi et donc on a dû freiner nos ardeurs et se contenter de suivre en tirant la langue ;-))))
Nan, sans blague, je serais incapable de tenir un tel rythme trop longtemps d'une part parce que c'est ... hum ... trop rapide et, d'autre part, parce qu'à ces vitesses là on ne profite plus vraiment du paysage me semble-t-il.


On s'est arrêté pour se désaltérer à un bistrot où se trouvait déjà Gull, puis Claude comme moi, nous avons choisi de manger une bonne glace. Quand j'ai questionné nos trois acolytes sur leur rythme justement, ils m'ont soutenus qu'ils se "baladaient". Graves, les mecs !! Quant à Noëlle, elle a bien du mérite de s'accrocher à ce genre de "loco" ... (qui veut dire "fou" en espagnol, soit-dit en passant) !!
Cela dit, je suis persuadé qu'on est tous le "loco" de quelqu'un d'autre, dans la mesure où chacun adopte le rythme qui lui sied le mieux. C'est d'ailleurs pour ça qu'en général ça me convient plutôt bien de rouler seul même si je ne rebute pas à partager la route avec l'un ou l'autre, pour peu qu'il prenne plaisir à enrouler et à mettre du gaz de temps en temps, comme je le fais parfois !!


Cette charentaise fermée, on continue sur le road-book jusqu'à atteindre le W-P 35 qui annonce un pont suspendu à voir absolument. 

Je freine des 3 disques, range la Tiger sur le bas côté et entreprend d'arpenter le pont.
Et il est bien suspendu le pont, croyez-moi : s'il offre une splendide vue sur une rivière aux couleurs presque irréelles tant elles sont paradisiaques, il vaut quand même mieux s'accrocher à l'espèce de rambarde pour éviter le mal de mer.
A ce petit jeu, Marc et Pascal se sont mis à deux et ont réussi à me faire décoller d'au moins 30 centimètres : pour un peu, je bascule dans le vide et adieu veau, vache, cochon, couvée ;-) Il parait que Claude a fait la même chose avec le classieux couple composé de Philippe et Virginie.


Plus loin on a attaqué le col de Vrsic qui culmine à 1.611 mètres et dont la particularité est que ses épingles sont constituées de pavés. En fait il y a une histoire là derrière, une histoire avec un grand "H" en l'occurrence que je vous invite à lire.
Il y a 6 ans, on s'était retrouvés dans ce col alors qu'il pleuvait comme vache qui pisse : je ne vous raconte pas comment on l'a descendu, avec tous ces pavés luisants, au point qu'à pied on aurait fait plus vite !!


On a fait le tour de la chapelle russe, toute faite de bois, chargée de la même histoire, puis on a continué la descente et on a regagné l'hôtel qui n'était plus qu'à quelques kilomètres de là.

Ce soir là, les participants au Grand Voyage en Amérique du Sud (organisé par Cap Moto en fin d'année 2015) ont eu la bonne idée de proposer un petit film, d'une durée d'une demi-heure environ, à ceux qui étaient intéressés.
On s'est retrouvé à une vingtaine autour du projecteur et devant l'écran tendu à cette fin.
Si je reste admiratif devant la splendide expérience humaine que cela a pu représenter, je suis plus perplexe quant au plaisir que cela a pu apporter en matière de pilotage par exemple, or c'est un peu cela aussi que je recherche lors de voyages, voyez ? Après, pouvoir dire "J'étais là !", ça reste quelque chose de grandiose bien évidemment !!

Après la projection, on est de nouveau sortis pour pinter, chose que je ne ferai plus JAMAIS comme d'habitude, n'est-ce pas !!
Il était plus de minuit encore lorsque nous sommes revenus à l'hôtel et c'est ce soir là je crois, que certains se sont amusés à "emballer" la blanche Goldwing d'un des participants à l'aide des banderoles qui servaient à délimiter notre zone de parking : quelle bande de gamins, j'vous jure !!


J'ai quand même entrepris de déjà rassembler mes petites affaires (expression qui sied à merveille pour un homme de petite taille, n'est-il pas ?) car nous quittions définitivement Kranjska Gora pour gagner le sud du pays, direction Portoroz le lendemain matin.
Mais là, c'est déjà "tantôt", le sixième jour ... et à chaque jour suffit son compte-rendu.
Bonne nuit donc !!

Kanal
Kanal

Slovénie, Jour 6 !!!!!!

Les photos du jour ...

Y a pas trois jours on vient m'annoncer que la Tiger est tombée et, ce matin, le grand Philippe , le frérot à Pierre-Yves, me croise dans la salle du petit-déjeuner et me dit qu'elle perd de l'huile ...
Normal jusque là pour une anglaise, me direz-vous ? Mais c'est pas de l'huile courante, c'est de l'huile de fourche !
Apparemment le joint spi a spitté et le bourrage a bourré !
Meeeeerde !!
Qu'est-ce que c'est encore que ce binzzz !!!
J'ai d'abord cru à une mauvaise blague et j'ai continué à manger sans perdre l'appétit. Puis, je suis allé au parking pour constater que le bruit s'était répandu comme une traînée ... d'huile et qu'un attroupement s'était formé autour de la belle anglaise.
Meeeeeeeeerde : c'était vrai !
Il y avait une tache au sol d'une dizaine de centimètres environ et les mâchoires de freins étaient bien ointes, voyez !!
Ouiiiiiiiiiiinnnnnnnn !!


Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Toutes sortes de conseils ont fusé bien évidemment, le plus sage étant de trouver un concessionnaire dans les parages qui trouverait le temps d'effectuer la réparation. Autant croire aux cigognes qui apportaient soit-disant les bébés !
Finalement, après conciliabule avec Claude et Pierre, je suis allé chercher des serviettes en papier à la table des déjeuners pendant que Pierre demandait des colliers de serrage à l'Assistance Technique. 

Ensemble on a confectionné ce que vous voyez sur la photo, l'objectif n'étant pas de colmater la fuite mais d'absorber l'huile au maximum pour qu'il ne finisse pas sur le disque de frein avec les conséquences que vous imaginez aisément.


Ne resterait plus alors qu'à surveiller les "tampons" et de les changer périodiquement et aussi souvent que nécessaire. Evidemment, il fallait aussi surveiller le comportement de la machine face au revêtement du sol, pas toujours des plus lisses dans ces contrées ... mais les propos des uns et des autres étaient plutôt rassurants et ont réussis à me rassurer en tout cas !


Je dois dire que la veille, lors de certains freinages bien appuyés, l'avant faisait parfois un bruit inhabituel mais sans que ça ne m'inquiète outre mesure. 

J'ai pris l'option de continuer à rouler comme si de rien n'était, en faisant juste un signe de croix avant chaque départ, un peu comme Andrea IANNONE en Moto GP ;-))

Cette réparation de fortune, en plus d'avoir monopolisé quelques bonnes âmes que je remercie publiquement ici, nous a coûté du temps et retardés quelque peu. J'ai payé ma conso de la veille à l'accueil et nous avons fait les pleins à la station "Petrol" (1,217 €/Lit) : nous sommes partis aux alentours de 9h30, 9h45.
Après une courte incursion de 22 km 627 en Italie, nous sommes revenus en Slovénie.


Moins de deux heures plus tard, nous nous sommes arrêtés à Kanal, à un café d'où nous avions une vue superbe sur le fleuve Isonzo et sur le village aux maisons colorées. Nous y avons retrouvé Christine et Jean Claude (Super Tenere 1200) qui se sont goinfrés des appétissantes pâtisseries qui faisaient de l'oeil au comptoir, pendant que nous nous contentions d'un Schweppes et d'un Coca ...
Un peu plus tard, c'est à Postojna que nous avons planté la GS et la Tiger à l'ombre avant d'investir une pizzeria "Gostlina Pizzerija Minutka" où Claude a commandé un "calzone" et moi un "risotto" aux champignons, le tout de bonne facture et en tout cas, le bienvenu !!
Au moment de repartir, j'ai cafouillé un peu dans la ville et j'ai vu apparaître le kangourou sur le Tripy qui annonçait qu'on venait de sauter une dizaine de way-points (27 > 37 je crois). J'ai jeté un oeil dans mes rétros et j'ai vu que Claude suivait gentiment. J'en ai conclu qu'on pouvait continuer notre chemin sans revenir en arrière pour raccrocher les points perdus ...
Du coup, on a zappé la Grotte de Postojna , un moindre mal puisque nous avions décidé de ne pas la visiter, mais aussi le château de Predjama, et là, c'était impardonnable !!

Entre charentaises, concernant la Grotte de Postojna, faut savoir que je l'avais visitée en 2010 : faut dire qu'il faisait tellement dégueu dehors, qu'on avait préféré se mettre à l'abri. Faut dire aussi que Bernadette avait insisté sur le caractère incontournable du site et qu'on aurait vraiment commis une erreur de ne pas le visiter !!


Quant au château, je n'ai pas souvenir de l'avoir vu à l'époque mais je peux me tromper. Il faudrait pour cela relire le compte-rendu, ce que je vous invite à faire si vous n'avez vraiment rien d'autre à faire : pour rappel, il démarre le 15/09/2010 pour s'éterniser jusqu'au 30/09 très probablement ;-)

Lorsque nous sommes arrivés à Portorož , il devait être 17h30 environ.
Nous avons immédiatement rangé les motos dans le parking couvert et avons rejoint la réception avec, déjà, une partie de nos bagages. 

Les deux hôtesses qui nous ont enregistré à l'accueil du grand complexe touristique de "Vile Park" ont apprécié notre bonne humeur en ne manquant pas de dire que ça devenait rare dans la clientèle !! A ce moment là, elles n'avaient pas encore vu le reste de la troupe assurément !
Car il faut bien avouer qu'une fois tout le groupe installé, les critiques acerbes autant que croates, ont fusé de toutes parts concernant le côté "sous Club Med" de l'endroit, de la propreté des lieux avec même un cafard dans une des salle de bains, du manque de fraîcheur des peintures, de la dispersion des chambres et de leur éloignement par rapport au parking. D'ailleurs, il ne s'est pas fallu longtemps avant de voir des motos éparpillées un peu partout sur le site : affligeant par moment !!

Je parie que certains les ont même rentrées dans les chambres ...


Bon, faut dire qu'en vieillissant on s'attache de plus en plus au confort ouaté des hôtels Cinq Etoiles mais, on est des motards ou on est des chochottes en goguette, meeeeerde ?!? On roule en Adventure mais on veut un baldaquin au dessus de son lit, c'est ça ??


;-)))) Je rigole hein, faut pas braquer avec ça, même si j'estime que lorsqu'on voyage ainsi, en moto, faut quand même un peu fermer les yeux une fois qu'on a fini de fixer les virolos avec, voyez ??


Ouais, après ça, c'était les quolibets concernant la "cantine" de l'hôtel.

Perso, j'y ai trouvé mon compte si pas mon bonheur. Il y avait certes du monde, on ne réapprovisionnait pas forcément au fur et à mesure et certains, plus lents que d'autres, n'ont parfois pas eu telle ou telle entrée, tel ou tel dessert mais, dans l'ensemble, c'était plutôt varié et relativement bon, non ?? Les plus "fines bouches" sont allé manger à l'extérieur, grand bien leur fasse ...


On a réussi à faire du trafic avec quelques bouteilles de vin rouge le premier soir mais on a réussi aussi à attiser la méfiance du serveur qui s'occupait de notre aire de repas et qui n'était déjà pas trop souriant dès notre arrivée : on ne peut pas tout avoir ;-)


La soirée s'est terminée autour d'une grande table, à siroter des bières en veux-tu, en bois-là ! mais, promis juré, c'est la dernière !!!!!
Une fois dans notre chambre (la 203, comme la Peugeot d'époque), avec Claude on a plongé la tête la première dans la carte de Slovénie pour voir par où passait le road-book du lendemain afin de voir à quel endroit exactement il fallait le quitter pour aller voir ce fameux château de Predjama : une fois l'endroit trouvé, on a mis nos pyjamas molletonnés et on s'est pioncés. 

A noter encore une fois, ces foutues couettes souvent bien trop chaudes et même pas un drap pour dire d'au moins se couvrir un minimum : ça devient récurrent dans tous les hôtels et c'est navrant !!

PS : à noter que c'est ce même complexe industrielo-portorozo-touristique qui nous avait accueillis en 2010 lors du trip organisé par Thomas Cook ... Le littoral slovène fait quelque chose comme 46 kilomètres, il est très certainement possible de trouver mieux mais aussi plus cher sans doute même si j'ai entendu dire que certains clubs motards tarifaient "moins pour plus". A confirmer mais j'ai des doutes !

Slovénie, le 7ème jour !!

Le septième jour, Dieu se reposa !
D'autres ont "fait" de même ce jour là qui sont restés à l'hôtel pour ... nager et ... boire !
Comme je ne tiens pas la distance dans un cas comme dans l'autre, en fait je nage saoul l'eau en quelque sorte, j'ai préféré prendre la route une fois encore à la découverte du Pot aux Roses et de ses environs.
La boucle du jour comportait 205 kilomètres et, avec Claude, on avait décidé de quitter le road-book à Pivka pour aller voir et sans doute visiter le Château de Predjama et puis revenir sur nos pas pour réemprunter le trajet concocté original : cela ne représentait qu'un supplément d'une trentaine de kilomètres.
Avant ça, bien entendu, on a pris un copieux petit déjeuner. Autant souligner qu'en la matière, on n'a jamais (???) eu à se plaindre du buffet matinal, copieux à souhait, continental ou pas, avec des fruits frais ou des macédoines, enfin de quoi satisfaire tout le monde cette fois... De toute façon, le bureau des plaintes est en congé !!


Petit coup d'oeil à la fourche de la Tiger avec des mâchoires de freins toujours au sec ...
Pas de souci à se faire donc, on pouvait mettre les voiles : au départ d'un port, ça tombait bien, avouez !!


Voici l'album photos du jour que je vous invite à feuilleter, bonnes pâtes que vous êtes !
Après une quarantaine de kilomètres de routes quelconques, on est arrivé à l'église en ruine de Hrastovlje

Si je me suis sagement garé en bas, non loin de deux autres motards qui avaient marqué l'arrêt là aussi, Claude s'est engagé dans la petite route puis le chemin escarpé qui menait pratiquement à ... l'autel ! 

Du coup, le notaire motard eu l'idée de le copier et de s'aventurer pareil jusqu'à planter sa GS pile poil devant l'église. Si Claude a pu faire une visite éclair, agrémentée de quelques photos normalement interdites, visite gratuite de surcroît alors qu'il fallait normalement s'acquitter d'une somme de 3 €, l'autre visiteur s'est retrouvé face à la guide du site qui lui a proprement claqué la porte au nez : et on parlera, après ça, de charité chrétienne ;-))
Il y avait là également une espèce de sorte de "bar", dont la superficie avoisinait les 5 mètres carrés, qui n'était pas en service et qui s'appelait "žgabucin". Il existe un mot en italien "sgabuzzino" qui signifie "débarras, cagibi" : comme quoi le slovène a aussi des origines latines en plus de slaves ...

On a poursuivi la route jusqu'à Kozina pour s'arrêter dans une auberge à la terrasse ombragée garnie de longues tables entourées de bancs en bois, Gostilna Križman : qu'il doit faire bon y manger le cochon de lait à l'occasion !! 

Nous on a pris un Schweppes. Le prenant pour un Orangina en voyant de la pulpe au fond de la bouteille, j'ai entrepris de la secouer en obstruant le goulot du pouce. Autant dire qu'au lâcher dudit doigt, ça n'a pas fait un pli mais un gros schhhppppllliiiiiiiiiiiiiiiit, façon podium d'arrivée, voyez ?
Claude s'est bien fichu de ma pomme alors que je retournais au comptoir pour demander une serviette pour "esponger" !

Une heure quart plus tard, nous sommes arrivés au Château de Predjama mais aussi près de Postojna ;-) à 9 kms en fait.
La visite "valait" la peine paraît-il, c'est pourquoi il fallait compter 11,90 € pour la faire. 500 balles ça ne se trouve pas sous le sabot d'un lipizzan et plutôt que d'errer dans les contreforts du château, on a préféré investir la Gostilna Pozar pour assouvir nos faims et nos soifs : des côtes de porc ("svinjska zarebrnica") + un demi-litre de bière de grotte ("Lasko") pour Claude et chevreuil sauce chasseur ("srna po lovsko") + un Coca ("Cola") pour le petit, .
"Jesti" et "piti"
comme on dit là-bas !


Au retour sur le road-book, on s'est arrêté au "Park of Military History" de PIVKA et on a mitraillé des chars avec nos appareils photos jusqu'à se qu'on se perde de vue. 

En repartant, je ne savais pas si Claude était devant ou derrière, du coup j'ai roulé sur un ... faux rythme, ne sachant pas si je devais temporiser ou mettre du gaaaazzzzzzzzzzzz. Finalement, il était devant et s'est arrêté pour m'attendre.
On est arrivé à Lipica où se trouve "quasi le plus célèbre haras du monde" et finalement ... on est passé à travers en devinant en effet quelques chevaux au loin mais sans plus.  Certains s'y sont arrêtés et se sont faits accompagnés pour une visite guidée et des démonstrations qui méritaient assurément le détour : c'est qu'en plus d'être le meilleur ami de l'homme, le cheval est un bien bel animal ma foi.
Piano, piano, on est arrivé à Sečovlje , une ville connue semble-t-il pour ses Salines.
Nous on s'est juste arrêtés pour boire un coup. On a rangé les machines le long du trottoir, sur la piste cyclable, à moins que ce soit sur le piétonnier ou alors carrément sur la route, on sait toujours pas à cette heure ...
Ce qui est sûr c'est que "ça sentait la morue jusque dans le coeur des frites" : en fait, j'avais choisi une espèce de mini-snack dont la spécialité unique semblait être le poisson frit, ceci expliquant cela ! 

Du coup, on ne s'est pas éternisés. J'ai payé les consos et on est repartis, les doigts ... pinçant le nez.
Comme toujours (ou plutôt presque toujours, vous comprendrez plus tard pourquoi je précise "presque"), lorsqu'on quitte un endroit, je me palpe aux endroits stratégiques (nan, pas comme Rossi !!) pour vérifier si j'ai bien mon portefeuille et mon GSM. Là, je constate avec effroi que ma "poche de coeur" est désespérément vide.
Je klaxonne pour avertir Claude et, ni une, ni deux, ni trois, je rebrousse chemin, sur le trottoir et en sens interdit au nez et à la barbe d'un policier qui était de faction à l'intersection !! Moi je l'avais même pas vu, c'est Claude qui me l'a dit après, j'étais trop inquiet d'avoir perdu mon précieux ...
Rien sur la terrasse, rien dans le snack ("Have you seen my wallet ?") : finalement, je l'avais rangé dans la poche droite de mon froc, pffffffffff !! Pour le même prix, je me serais payé une prune d'anthologie : merci à l'agent qui n'a rien voulu voir !


On est arrivé à l'hôtel relativement tôt. On a commencé par siroter des bières en regardant le match "Hongrie-Portugal" qui s'est terminé par un joli 3-3.

On pensait voir le match des belges (à 21h00) sur la "grand place" de Vile Park mais il y avait une réception à cet endroit et on est finalement retournés à la même terrasse pour regarder le match "Suède-Belgique".


Gull s'était équipé de pied en cap aux couleurs de la Nation : déjà qu'on le remarque par sa taille de Gulliver (comme été d'ailleurs) mais avec ses accessoires multicolores il était impossible de le louper.
D'autant qu'il a fait mine de s'échauffer avant le match en courant d'avant en arrière pour essayer ensuite de lancer des "olas" mais sans aucun succès hélas (3x) ...


Si on a gagné ce soir là c'est grâce à lui, Gull le géant mais aussi grâce au Nainggolan, Radjaaaaaa !!
Je ne sais plus à quelle heure on a levé le camp mais il n'était pas tôt et comme dirait Kermit, il était tard !!
Bonne nuit ? Bonne nuit !!
Demain, huitième jour, incursion en Croatie : akuna matata !!

Slovénie, Jour 8, première !!!!!!!

8ème et, déjà, dernier jour en Slovénie puisqu'on attaquera la "remontée" le lendemain !
D'entrée voici les photos de cette journée longue d'un quart de millier de kilomètres qui nous voyait faire une petite incursion en Croatie dont la frontière n'était qu'à 9 bornes de Portoroz.


Alors ? Croatie ?? Pas Schengen et pas Euro !!!
Du coup, les douaniers, font de l'excès de zèle, des deux côtés de la frontière.
Raymond et Mimi sur Pan European, en tête du groupe, en ont fait les frais les premiers. Pourtant Raymond n'a pas une "sale gueule", bien au contraire : il est bien propre sur lui, avec la moustache blanche bien taillée et Mimi, sa sympathique compagne, est toute ... mimi !
Rien à foutre, le douanier slovène : "Papiers s'il-vous plaît ? Rien à déclarer ?? Non ??? Ouvrez-moi un peu ce top-case que je vérifie de visu, vous !"
On arrive derrière : même chose sauf que je tends juste mon passeport international estampillé "Repubblica italiana", ce qui ressemble un peu à un passe-partout vu qu'il ne l'ouvre même pas !
50 mètres plus loin, le douanier croate à Raymond : "Papiers s'il-vous plaît ? Rien à déclarer ?? Des fois que vous auriez acheté des produits illicites entretemps,voyez ??? Ouvrez-moi quand même ce top-case que je revérifie de revisu, SVP !!!
J'arrive derrière : même cirque ou presque. Je redescends de ma monture et je retends mon repasseport international estampillé "Re-repubblica italiana" avec le même effet repasse-partout ...


Vive l'Europe et vive l'espace Schengen et vive la monnaie unique aussi, et tant qu'on y est, vive le Roi, vive la République et vive la France qui arrive en finale de l'Euro 2016 après avoir méritoirement battu la Mannschaft !!


Je sais pas mais les premiers kilomètres en Croatie m'ont donné l'impression de voyager en Italie, pas l'Italie tyrolienne avec ses plumes dans le chapeau et les culottes en peau hein, l'Italie italienne voyez ? Avec son soleil, ses maisons colorées, ses noms de villages affichés en croate et en italien, comme le premier que nous avons visité, Groznjan ou Grisignana justement !!
C'est un village et une municipalité située en Istrie, dans le comitat d'Istrie.
Au recensement de 2001, la municipalité comptait 785 habitants, dont 51,21 % d'Italiens et 26,24 % de Croates; le village seul comptait 185 habitants. C'est une commune bilingue croate/italien. (Merci qui ? Merci Wiki !!)


Il m'a d'ailleurs été agréable d'entendre cette belle langue de Dante au détour des ruelles, comme il m'a été agréable de traduire, même si c'était facile à comprendre, les petits panneaux qui affichaient les tarifs des dames de petite vertu, vendus dans la brocante à l'entrée du village.


On s'est arrêtés à la terrasse d'un café en compagnie de Marie-Paule, Michel, Raymond, Mimi, Pierre et d'autres encore et j'ai descendu une Radler plus vite que l'ombre de Lucky Luke, tellement j'avais soif et tellement il faisait chaud !


Entre charentaises, influencé par Claude et alors que je ne l'avais plus fait depuis des lustres, j'ai roulé avec un simple jeans.
Et heureusement que je l'ai écouté car sans ça, j'aurais grillé, comme ces petits cochons de lait en BBQ, voyez ?? Car on a eu des 34-35° tout au long de la journée !!!

Slovénie, Jour 8, deuxième !!!!!!!!

On était à Groznjan et on sifflait une Radler ...
Trop bon, n'est-il pas ? Oh, ce n'est pas une bière d'homme comme on l'entend généralement, une bière qu'on boit en sachant pourquoi : voyez à quelle boisson je fais allusion ?
Celle-là on la boit parce qu'on a soif, parce qu'elle rafraîchit mille et une fois mieux que n'importe quel soda.
Et même, je pense qu'on pourrait la boire sans soif, comme dirait Haddock !!


On retrouve la GS et la Tiger sur le parking, un peu surélevé par rapport à la route.
Cette fois-là, Claude avait sorti sa longue ficelle antivol et on l'avait passée entre sa veste et la mienne ainsi que nos deux casques, à moins que le mien ait été casé dans mon top-case, ce qui est très probable.
J'avoue que c'est bien pratique car ça évite de se trimballer tout le bazar !!


Sur le conseil de Paul, qui nous l'avait suggéré dans la notice de pré-départ, j'avais pris mon anti-vol vélo avec moi.
Il m'a servi à quelques reprises dès lors qu'il a fait chaud et qu'on visitait.
Il faudra que je pense à l'emporter à chaque sortie finalement !


Vingt-six kilomètres et six-cent-douze mètres séparaient Groznjan de Motovun : on y était quelque 20 minutes plus tard !


Motovun : on arrive en bas, au parking. Le gars nous demande 5 kunas. On ne les a pas. Il nous dit qu'on peut aller sur le parking plus haut mais qu'on devra payer 10 kunas au retour. Ok qu'on dit et on prend la route. Heureusement qu'on n'est pas resté au parking d'en-bas. Il y avait bien deux kilomètres entre les deux et sous cette chaleur caniculaire, on serait morts en route. 

On arrive au second parking. 

On planque les motos à l'ombre. 

On glisse les anti-vols dans les manches et on fait un petit tour du cimetière, histoire de se recueillir un peu et de voir ce qui nous attend au bout du chemin ...
On visite en grimpant de plus en plus haut dans la ville jusqu'à arriver aux remparts qui la cerne de toutes parts.
En passant, je repère le restaurant dans lequel nous avions mangé avec les copains en 2010. Il ne fallait pas le louper car l'accès était presque caché, au bout d'une impasse très étroite.


Au retour, on s'y est installés en terrasse, avec vue imprenable sur les alentours et on a mangé des pâtes à l'huile de truffe ("lazanje s tartufatom"). Boissons comprises (sodas), je m'en suis tiré pour 190 kunas, soit l'équivalent de 25 €.
Je pensais arrondir la note en demandant des kunas (pour payer le parking) mais c'était impossible avec la Visa.


Du coup, j'ai fait comme Claude qui était entré en boutique pour acheter un petit souvenir pour Madame. En échange d'un petit chat en céramique et de quelques euros, j'ai eu les 5 kunas que je croyais ... suffisantes !
On arrive en bas. Les gars au parking nous ignorent. Claude hésite. Limite il s'apprêtait à klaxonner quand un des gars se décide à bouger de sa chaise et lui demande 10 kunas ... par moto. Hein, c'est pas ce qu'on avait compris. On pensait que c'était 5 k par moto pas 10 ! Le mec insiste et montre le tableau avec les tarifs. 

Beh, on les a pas mon gars. On ne va pas remonter et encore acheter un brol pour payer le truc, non mais !! 

Du coup, Claude a fait un geste genre "Circulons, y a rien à voir !" et je lui ai rapidement emboité la roue arrière ;-)
Akuna matata !!


14h30 : on atteint le WP 52 où le Tripy nous invite à marquer l'arrêt pour "une vue imprenable". On est à Plomin (merci Pascal !) et si la vue est belle à gauche, avec ouverture sur un bras de mer, à droite c'est la grosse industrie et les cheminées d'usine.


15h30 : on arrive à un péage avec 4 voies (environ). Je prends celle à l'extrême droite (même si ça va totalement à l'encontre de mes opinions politiques, hein !), Claude celle d'à côté. Pascal, quant à lui, était coincé derrière 4 ou 5 véhicules, le premier de la file étant une camionnette VW qui manifestement NE PASSAIT PAS. 

Les gars avaient sans doute oublié de prendre le ticket quelques kilomètres auparavant. Du coup, tout le monde derrière devait reculer pour qu'il puisse faire demi-tour. Et notre Pascal de vociférer à leur encontre, en disant qu'il n'avait pas de marche-arrière sur sa GS, qu'ils n'avaient qu'à venir l'aider (trop court sur pattes ?) et de leur balancer un cinglant bras d'honneur, ce à quoi j'ai vu que l'un d'entre eux à hésiter à venir ... régler son compte à notre ami. 

Finalement, on a pris la même voie que Claude sans savoir si le portail automatique appliquait bien le tarif "moto" plutôt qu'auto ...


Un peu plus tard, on s'est retrouvés sur une route en travaux. Les ouvriers arrosaient systématiquement le chantier pour éviter les remontées de poussières. 

Au loin, il y avait un feu rouge de chantier. Claude a vu un estaminet et a quitté la "piste", chose que j'ai faite également. On a vu passer Noëlle et Philippe qui ne se sont pas arrêtés. On a vu ensuite passer Pascal qui vociférait encore et toujours et qui, dans un premier temps, a semblé vouloir nous rejoindre, mais qui s'est ravisé et est reparti de plus belle.


C'est là qu'on vu que nos motos avaient bien "trinqué" : elles étaient toutes maculées de je ne sais quoi, des bras oscillants aux fourches avant, en passant par ... tout le reste. Si ça donnait un côté "baroudeur", faut avouer que c'était quand même dégueulasse. Certains sont passés par la case "bike wash" avant de rejoindre l'hôtel assurément.
Nous, on a trinqué pareil que les motos mais à la Radler, pour pas changer ;-))

Cet après-midi là, à notre retour à Portoroz, Claude avait envie d'une glace et pendant que je glandais dans la chambre il est allé nous en chercher deux. J'ai pris citron / chocolat avec le chocolat dessus et le citron dessous pour finir avec du frais. Il a des bonnes idées parfois, le Claude ! C'est comme la Radler sur le pouce et sur le top-case le dernier jour ...
Mais n'anticipons pas !


Ce soir là, nous avons été sages me semble-t-il : pas de sortie et retour en chambre vers 22h30. Comme on quittait les lieux pour remonter sur la Belgique, il fallait quand même prendre un peu d'avance, trier les linges +/- propres et empaqueter le maximum ...
Il ne restait plus qu'à attendre le jour neuf ...

Slovénie, 9ème jour, première !!!!!!!!!

Where are you going ?
To Going !!

Et ouais, on quittait la Slovénie et on entamait la remontée ce matin là, en direction de Going, près de Kitzbühel en Autriche.
Non moins de 382 kilomètres séparaient Portoroz de Going, ce qui en soi n'est pas rédhibitoire et je crois me souvenir d'ailleurs que l'un ou l'autre participant a opté pour un retour par des voies plus rapides et en 2 jours seulement.


Comme il fallait recharger les motos, on est allé les chercher au parking pour les rapprocher et nous éviter ainsi de trimballer nos lourds bagages jusque là. Si je me suis arrêté sur la "place" de Vile Park, Claude, lui, est venu la poster bien plus près en empruntant les allées piétonnières ...
On est là à se plaindre de trimballer un top-case et un bête sac de réservoir alors que Paul doit se taper la corvée bagages à chaque fois qu'on quitte un hôtel et, croyez-moi, des valises de tout poil il y en a en pagaille !! Ils sont peu les volontaires pour lui filer un coup de main. Perso je ne me sens pas trop concerné puisque je n'ai pas de bagages supplémentaires ;-)
Cela dit, peut-être que j'y viendrai aussi finalement mais juste avec un petit sac souple pour me permettre par exemple de ne prendre que mon petit top-case de 33 litres plutôt que le Maxia de 55 litres, beaucoup plus lourd et qui danse un peu beaucoup sur l'arrière de la Tiger. En même temps autant essayer de rester totalement autonome par rapport à ça me semble-t-il, non ? Comment qu'on ferait sans assistance, en partant simplement entre amis par exemple, mmmhhh ?

Voici donc les images du jour, histoire de planter le décor !
Elles sont belles n'est-ce pas ? Retournez-y comme on dit dans le Tournaisis, pour bien en tirer profit comme on dit à Perthes, en Seine-et-Marne et non à Perth, beaucoup plus loin à l'Est, pffffffffffff !!


On a pris la route à 3, Alain s'étant joint à nous pour l'occasion.
On a fait les pleins à la station OMV de Portoroz, Claude vérifiant comme (presque) à chaque fois la pression de son pneu (arrière ?) qui perdait 200-300 grammes quotidiennement, mais de moins en moins au fil des jours apparemment. Si je pouvais en faire autant, je ne serais pas ... le boudin que je suis, hi hi hi !!


On a roulé ainsi, moi devant comme presqu'à chaque fois et j'avoue que ça ne me dérange pas, au contraire finalement, et cela pendant 74 km et demi environ, jusqu'à atteindre le village de štanjel dans la commune de Komen, où nous nous sommes "éparpillés" pour prendre des photos de ses vieux murs et ses vieilles tours. A un moment j'ai entrepris de prendre un escalier pour monter au sommet d'une tour pour avoir une vue imprenable mais après deux ou trois volées j'ai renoncé, la pente devenant trop abrupte et les marches tellement étroites qu'il fallait mettre les deux pieds en canard, c'est la chenille qui redémarre, en voiture les voyageurs, la chenille part toujours à l'heure, mais je m'égare, je m'égare.

Et justement : où sont passés Alain et Claude ? Vous les avez pas vus ?? Je reviens sur les motos et je vois qu'elles sont toutes les 3 là. 

J'ai loupé un épisode ??? Je fais demi-tour, remonte les escaliers puis tourne à gauche et remarque une belle et large terrasse avec devinez qui, attablés autour d'une Radler alors qu'il n'est que 10h30 tout au plus : mes acolytes anonymes, Alain et Claude, qui se demandaient où j'étais passé !! Autant dire que je me suis précipité à l'intérieur de l'établissement pour commander MA RADLER !!!!
Vingt-deux mille huit cent trente-et-un mètres plus tard, on passait la frontière slovène pour entrer en Italie : Buongiorno Italia, buongiorno Maria, Con gli occhi pieni di malinconia [...]
Lasciatemi cantare, con la chitarra in mano, lasciatemi cantare, sono un italiano !!

Slovénie, Jour 9, deuxième !!!!!!!!!


Bonjour l'Italie donc ...
On passe la frontière et on roule quelque chose comme 72 kilomètres sur le territoire italien jusqu'à arriver à Trasaghis où Claude, qui roulait devant suite à une erreur de ma part sans doute, voit un restaurant sur la gauche et plante la GS sur le parking. On fait de même et s'ensuit une courte discussion, à savoir si on restait là car il n'y avait pas de terrasse et l'estaminet ne payait pas trop de mine.
Par contre, il était fort fréquenté ce qui signifie en général qu'on y mange bien et/ou pas cher et/ou les deux, ce qui est encore mieux ;-)
Finalement, on a choisi d'y rester et ce fut un bon choix madame, bon choix mademoiselle, bon choix monsieur !!!
Au vu de la souche, l'enseigne du restaurant était "Al bunker 3", le gérant étant Di Mentil Michele.
La patronne arrive et débite, façon mitraillette, à l'italienne en quelque sorte, les propositions du jour.
Je lève la main, genre "temps mort", je lui dis que je suis quelque part italien mais que nous venons de Belgique et je la prie de répéter en décomposant clairement tous les mots ;-)
Du coup j'ai tout compris ou presque et j'ai traduit au fur et à mesure à Alain et Claude, qui buvaient mes paroles comme du petit lait, ce qui nous permis à chacun de faire notre choix en connaissance de cause. 

En entrée on a tous pris des pâtes avec une sauce tomate à la truite et en second, Claude et Alain ont pris une escalope en sauce pendant que j'optais pour un "mix" de poissons frits, les uns avec des crudités, moi avec des légumes cuits. Evidemment on a demandé s'il y avait de la Radler et il n'y en avait pas. Toutefois la patronne a dit qu'elle pouvait nous la confectionner sans problème : c'est vrai qu'il suffit de taper un peu d'orangeade ou de citronnade et le tour est joué, n'est-il pas ?


On y a croisé des italiens qui avaient travaillé en Belgique, l'un dans le Limbourg qui a commencé à discuter en flamand avec Alain, l'autre à Liège, au Sart-Tillemant, qui s'est entretenu avec moi d'abord dans le restaurant et plus tard, au côté de la Tiger alors que j'y étais allé pour prendre mon appareil photos et qu'il repartait à bord de sa fidèle Vespa.

On avait 169 bornes derrière nous, il nous en restait 220 à parcourir pour atteindre la destination du jour.
Je sais juste vous préciser qu'on est passé par le péage de Lienz à 16h06:42, qu'on a fait un arrêt à Kötschach-Mauthen pour prendre quelques photos de la belle église plantée sur la place du village et qu'on a emprunté le Pass Thurn , culminant à 1.273 mètres au sommet duquel on s'est arrêtés pour la RADLER de l'après-midi !!
On a parlé "applis" avec Alain et c'est à ce moment là que j'ai sorti mon GSM ...


Il restait quelque chose comme 35 kilomètres pour arriver à l'hôtel et j'y suis arrivé largement sur la réserve, un peu avant Alain et Claude que j'avais perdus en route ... 

Roulerais-je trop vite ? Se sont-ils arrêtés une fois de plus pour encadrer un cadran solaire ? Je sais plus. En attendant, comme beaucoup, je n'ai pas bien compris les instructions du Tripy et je me suis retrouvé dans un jardin privé. Philippe, le frère à PYM, m'a entendu et vu arriver et il m'a fait des grands gestes explicatifs pour m'indiquer l'entrée du parking de l'hôtel. Si Alain a fait pareil que moi quelques minutes plus tard, Claude, lui, a fait un peu de "tout-terrain" en escaladant la butte qui le séparait du parking, pour court-circuiter la boucle qu'il fallait normalement dessiner : on a un trail oui ou merde, m'enfin !?!


Je me suis rapidement rendu compte que je n'avais pas mon GSM ! Dans ces moments-là, après avoir fait le tour des endroits possibles où l'on aurait pu le glisser, on regarde à nouveau 3 parfois 4 fois dans la même poche, des fois qu'il réapparaîtrait miraculeusement, un peu comme la Vierge à Bernadette, voyez ?
"La dernière fois que tu t'en es servi c'est au sommet du Col, là, au café, tu te souviens ?" me dit Claude. 

Et meeeeeeerde, c'est vrai ! Applis, Alain ... oui, meeeeeeeerde !! 

Je l'ai oublié sur la table, c'est sûr !!
J'en parle à la jeune fille à l'accueil et elle me demande si j'ai l'adresse du café.
Merde ! Je l'ai pas ! "Ah mais, j'ai fait une photo, je vais chercher mon appareil", dis-je, toujours dans un parfait anglais scolaire. Et de fait, en zoomant, on voit distinctement le nom de l'établissement. Elle me donne le n° de téléphone et j'appelle derechef ! Je tombe sur un gars qui me dit qu'ils ont trouvé le GSM et qu'ils l'ont donné à l'hôtel, juste en face du café. On convient que je passerai le lendemain matin, à partir de 7h30 pour le récupérer.
On passe à table. Je raconte ma "mésaventure" et Pierre, pas Gull, un autre Pierre, celui qui a fait l'Amérique du Sud et qui roule sur une Explorer 1200, un gars éminemment sympathique entre charentaises, qui mangeait à mes côtés, me suggère d'y aller le soir même, histoire de faire une petite virée nocturne. 

Si l'idée n'est pas pour me déplaire - ça manque de sorties nocturnes à moto lorsqu'on voyage - d'autres ne voient pas l'idée d'un très bon oeil, Philippe et Noëlle notamment, qui me proposent de m'accompagner le lendemain matin ...
Mais Pierre insiste tellement, il trouve l'idée tellement chouette, qu'il finit par me convaincre.
Claude, qui pense à tout, me rappelle que je suis largement sur la réserve et qu'il va falloir faire le plein. Pas de souci, il y a une station-service juste en bas, sur la grand-route.


Avec Pierre, on se fixe rendez-vous sur le parking dans le quart d'heure qui suit. Il branche son Garmin et tape l'adresse qu'on m'avait donnée à l'accueil (Pass Thurn, 11 - A-5730 Mittersill) et nous voilà partis !!
Comme il fallait s'y attendre, le GARMIN nous fait tortiller et on zappe la station-service ...
Je sens que ça va se terminer au milieu de nulle part, dans le noir et sans carburant ...
Le décompte de l'autonomie restante tend de plus en plus vers le zéro absolu ...
Finalement, je ne sais par quel hasard, on se retrouve sur la voie principale et on trouve une pompe à essence.
Je prends le pistolet, ça ne vient pas. Je le signale à Pierre qui se dirige directement vers le shop.
Sur l'entre-fait, je comprends qu'il faut taper A si on veut utiliser la carte ou B si on veut payer à la caisse.
Voilà une chose de faite ... le plein !


On peut rouler jusqu'au bout de la nuit Pierre !! En plus il fait tellement plus agréable qu'en journée, sous la canicule !!
Et donc, on a continué, sereins jusqu'à arriver au sommet du Pass Thurn où je reconnais le café incriminé.
On béquille les motos et j'arrive devant la porte de l'hôtel, porte double, en verre, qui ne s'ouvre pas à mon approche.
Tiens ? Comment ce fait-il ?? Faudrait-il sonner ??? Il est vrai qu'il est 22h30 par là ... Mais quoi ? Pas de veilleur de nuit pour un si grand hôtel ?? Dépité, je reprends le n° de téléphone qu'on m'avait donné, Pierre me file son GSM et j'appelle.
Je tombe sur le même gars qui me dit qu'il n'y a personne à cette heure-là.
Comment ça ? fais-je !
Il n'y a personne Monsieur me répond-t-il, je vous avais dit de venir demain à partir de 7h30 !
Mais ? On est devant la porte, là ! On n'a pas fait la route pour rien quand même, insiste-je !
Il n'y a personne Monsieur, désolé, revenez demain matin !!
Puuuuuuuuuuuuutain de meeeeeeeeeeeeerde !!!!!!


Cette fois, pour le retour, j'ai pris les devants pour "partager les risques", en quelque sorte parce que c'est pas toujours évident, malgré l'excellent éclairage de la Tiger, surtout quand il faut couper les gros phares pour ne pas aveugler les conducteurs qui viennent en face. J'ai donc allumé le Tripy qui m'a remis sur le road-book et m'a indiqué la route à suivre pour rentrer.


On est arrivés à l'hôtel vers 23h15 me semble-t-il. Si certains avaient manifesté quelque inquiétude en nous voyant partir, il n'y avait par contre personne pour nous applaudir au retour ;-)))
On a presque réveillé le barman qui avait tout éteint et terminait son taff, et on l'a prié de nous servir ... deux RADLER !!!
J'ai remercié Pierre pour la compagnie et on est allés se coucher.
Claude ne dormait pas encore et je l'ai briefé sur notre rando de nuit.
J'étais bien décidé à me pointer à l'hôtel dès 7h30 le lendemain matin, pour ne pas complétement décaler le départ pour l'avant-dernière étape du voyage !
Et il en fut ainsi mais ... ceci est une autre histoire ;-))

Slovénie, Jour 10, première !!!!!!!!!!

 

Deuxième étape du retour de Slovénie : de Going en Autriche à Bad Mergentheim en Allemagne avec une distance prévue de 407 kms et une arrivée à l'hôtel BEST WESTERN du coin.
Selon une bonne habitude me semble-t-il voici les photos de cette journée : cela permet à certains de zapper directement ma logorrhée souvent indigeste de mots et je sais qu'il n'y a pas que Pierre qui y soit réfractaire ...

Longue journée s'il en fût puisqu'elle a commencé à 6h15 environ !
Souvenez-vous, j'avais oublié mon GSM au sommet du Pass Thurn d'où Pierre et moi étions revenus bredouilles la veille au soir ! L'idée était d'y être à l'heure d'ouverture (7h30) pour le récupérer.
Claude s'est levé en même temps que moi et pendant que je me préparais il est allé changer les langes de la Tiger. Souvenez-vous aussi, on avait effectué une "réparation" de fortune en utilisant des serviettes de tables et de fins "colson" (nan pas caleçon auquel cas j'aurais parlé de strings - fin caleçons - strings, voyez ?). Or Claude m'avait dit qu'il avait des chiffons absorbants et des colliers de serrage plus larges. La veille au soir, on avait remarqué que les mâchoires de freins étaient à nouveau bien grasses ...
Et donc, dès 6h30, il était habillé et s'occupait de renouveler le pansement de ma moto. Au passage, je le remercie encore pour sa sollicitude, si si ça existe, c'est la solitude qui n'existe pas, d'après Nicoletta s'entend ... Mais non elle a pas cent ans, Nicoletta, qu'est-ce que tu racontes Alberto !?!
Pfffffffff ...
Et donc, j'ai tapé l'adresse sur le Tripy et je suis parti seul sans prendre le petit-déjeuner. Evidemment, les premiers kilomètres n'étaient pas les mêmes qu'avec le Garmin la veille au soir. L'expression "Tous les chemins mènent à Rome" n'a jamais autant été d'actualité avec ces gadgets électroniques ,-)
J'étais au sommet à 7h28 et j'ai franchi la fameuse double porte vitrée, celle qui était restée de bois la veille, qui cette fois, a bien voulu s'ouvrir. Personne à la réception.

J'attends une minute tout au plus et puis ... comme c'est drôle ... j'entends la sonnerie du réveil matin de mon GSM (le cocorico compulsif appelé "Rooster" sur le Samsung) !!
Je repère le bruit et comprends qu'il est juste là, derrière le comptoir. J'attends encore. Personne n'arrive. Je fais le tour du comptoir et tords le cou au coq ! J'attends toujours. Personne !! Je prends une feuille A4 dans l'imprimante, un stylo et rédige un mot en anglais pour signaler que j'étais passé, que j'avais attendu, etc ...
Retour à Going où j'ai refait le plein avant de rejoindre l'hôtel pour me remettre à niveau !
J'ai pris mon petit-déjeuner.


Nous partîmes à 2 et nous nous retrouvâmes à trois après quelques égarements et un Pierre qui avait commis la même erreur que nous mais ... avant !
On a roulé longtemps comme ça et à un moment j'ai vu un café-restaurant sur la droite où j'ai marqué l'arrêt. Voyant que c'était fermé, j'ai fait signe à mes compagnons. Nous sommes convenus à ce moment-là d'acheter un truc quelque part et de pique-niquer dès qu'on trouverait un endroit propice. Avant de redémarrer, j'ai vu cette foutue culotte de peau accrochée sur la devanture de l'établissement (fermé) et j'ai cru bon d'en faire une photo. Du coup, j'ai perdu les autres de vue ...


Et c'est le mot car ... il paraît qu'un peu plus tard, Pierre s'était posté à un rond-point pour m'avertir qu'ils étaient sortis là pour acheter un sandwich. 

Il aurait fait des grands gestes mais ... il est à peine plus grand que moi le Pierre et c'est sans doute la raison pour laquelle je ne l'ai pas vu !!


J'ai donc continué ma route, en les cherchant des yeux à chaque centre commercial que nous traversions. Et faut avouer que les routes n'étaient pas top-top avec des ronds-points, des zoning commerciaux, etc ...


C'est au détour d'un de ceux-ci que j'ai vu un Mc Donald's : c'était à EICHSTAETT et, n'écoutant que mon estomac qui commençait sérieusement à gargouiller, j'ai décidé de m'y arrêter ! Faut dire qu'on avait bien et que j'avais surtout bien roulé jusque là puisque j'avais déjà +/- 250 bornes au journalier.
J'ai fait la file et j'ai commandé un "Deutschland burger Mc Menu" et un demi-litre de ... Coca : connaissent pas la Radler les américains, en fait l'alcool léger est interdit contrairement aux armes lourdes !


On était samedi, il était autour de 13 heures et j'ai pensé que ce jour à cette heure se déroulaient les essais du MotoGP de Assen ... 

J'ai demandé s'il y avait de la Wi-Fi et j'ai été cherché ma tablette dans le top-case de la Tiger. J'ai été rejoint d'abord par Alain (GS A) et ensuite par Josiane et Henry (GS). Finalement ils sont repartis avant moi car j'ai regardé les essais jusqu'au bout.
Pour rappel, ça se passait sous la pluie (un présage pour ce qui viendrait plus tard ?) et la grille de départ fut la suivante : DOVIZIOSO, ROSSI, REDDING, MARQUEZ, CRUTCHLOW, HERNANDEZ, P. ESPARGARO, A. ESPARGARO, IANNONE, PETRUCCI, LORENZO (!!) et VINALES. Autant dire que j'étais confiant pour la course du lendemain et que je voyais l'écart fondre entre les 3 premiers du classement général !!
Je suis donc reparti tout seul et j'ai roulé ainsi pendant 115 bornes jusqu'à la station ARAL de ROTHENBURG où j'ai par hasard retrouvé GULL.
On a décidé de visiter la ville ensemble ...

Slovénie, Jour 10, deuxième !!!!!!!!!!

 

ROTHENBURG, Bavière, Allemagne : station ARAL, 16:27.
J'ai fait le plein, (16.76 litres à 1.369 €/L) et j'ai acheté 1 litre de Cola Zero. Entre charentaises, je viens de voir que la bouteille m'a été facturée 0,15 € et que j'aurais dès lors dû la ramener après l'avoir bue. Cela semble être une pratique courante en Allemagne et peut-être également en Autriche. Je me rappelle en effet que c'est Alain qui avait attiré notre attention là-dessus lors d'un arrêt essence/boisson à l'aller ...
Cette pratique encouragerait-elle la propreté ? Quel lamentable spectacle, en effet, de voir toutes ces canettes et ces bouteilles en plastique joncher le sol, en pleine nature, lors de nos balades ADEPS ou FFBMP !!

Ainsi donc, c'est par hasard que je suis tombé sur Gull qui faisait également le plein mais ce n'est pas du Cola Zero qu'il descendait à mon arrivée ...
On s'est un peu enfoncés dans la ville jusqu'à trouver à se garer au pied de l'Eglise Saint Jacques.
On y a planté les motos. J'ai glissé l'antivol vélo dans la manche du blouson Boomerang de Richa et Gull m'a prêté un de ses nombreux petits cadenas pour attacher le Shoei XR1100 à l'antivol vélo.
On avait ainsi les mains libres pour se promener à s'n'aise dans les rues de ROTHENBURG.


Belle vieille ville, c'est un fait : de nombreuses bâtisses de caractère, des monuments aussi imposants qu'intéressants architecturalement parlant ^^, des petites ruelles ombragées côtoyant des places immenses, baignées de soleil et cernées de constructions aux milles fenêtres, de tours et de clochers en pagaille ...
Il y avait là un club de "Lambretta" : ne me demandez pas ce qui différencie une Lambretta d'une Vespa mais ça doit être du même acabit que ce qui différencie Bentley de Rolls Royce, voyez ? Si vous doutez, yaka wiki okay ?
En attendant, ça sentait drôlement l'huile deux temps première pression du kick à froid, et les brêêêêêêêêêt , brêêêêêêêêt raisonnent encore dans ma tête au moment où j'écris ces mots. J'ai bien une petite vidéo mais apparemment elle ne se charge pas au départ de mon appareil photos.
Je me pencherai ... probablement ... un jour sur la notice !!


On est revenu sur la place qui avait entretemps vu débarquer quelques autocars de japonais dont un couple qui semblait attiré par nos motos. Madame s'est approchée de la Tiger pendant que monsieur les mitraillait. C'est à ce moment là que Gull a regardé la jolie nippone et a tapé un coup sur la selle de sa GT pour l'inviter à venir s'asseoir dessus. Elle n'y croyait pas et, le sourire jusqu'aux oreilles, elle a enfourché la BMW, son gars continuant à photographier la scène.
Ils se sont ensuite confondus en remerciements, les mains jointes devant le visage et en hochant rapidement du chef.
Nous, on ne demande que ça au fond : faire plaisir ;-)


Il y avait un café et une terrasse juste en face. On s'y est installés à une table de deux, Gull et moi. Le service tardait, les serveurs semblant équipés d'œillères ou faisant mine d'être débordés ...
On était sur le point de se lever et partir lorsque l'un d'entre eux a enfin daigné venir prendre notre commande.
Sur l'entre-fait, Georges et un autre motard (à la chevelure aussi éparse qu'ébouriffée, vous voyez de qui je veux parler ? Non pas toi Didier S., tu n'étais pas là !!) et se sont joints à notre ... petite table. Puis c'est Yvan et sa cavalière, Nathalie, qui sont arrivés à leur tour. Le serveur nous a invités à passer à une table plus grande.
J'ai pris une RADLER ou deux mais l'orangeade ou la limonade avait apparemment été remplacée par de l'eau tant tout cela paraissait bien clair ! Bah, j'avais plus une soif quantitative que qualitative, je ne m'en suis dès lors pas trop ému.


Nous sommes partis en laissant là Yvan et Nathalie qui, nous l'avons appris après, en ont bu 3 ou 4 (gratuites pour la plupart) en se plaignant à chaque fois du manque de fruité de leur bière ;-)


Pendant qu'on s'équipait, une pluie d'orage s'est abattue sur nous de sorte qu'on a enfilé les scaphandres illico presto subito !! Je suis parti en tête en descendant la rue toute pavée de l'Eglise mais ça ne menait nulle part. Je suis repassé devant la terrasse du café, provoquant le rire d'Yvan au passage, et ça menait à une sortie de la ville mais pas celle par laquelle nous étions rentrés. 

J'ai perdu Gull de vue et suis arrivé sur une route barrée. Quart-de tour gauche, je navigue à la boussole, le décompte est bon jusqu'à ce que la distance par rapport au WP suivant ré-augmente. Je m'arrête. Je fais un quart-de-tour droite, reviens sur mes traces, me ravise, repars dans l'autre sens en quête d'une autre voie à suivre mais la boussole me fait perdre le nord, le sud, l'est et l'ouest à la fois. Je m'apprête à crier au secours mais je ne croise aucun motard du groupe. Je commence à fulminer sous le casque et sous la pluie ... dégoûté par mon incompétence à retrouver mon chemin, une fois de plus : heureusement qu'on ne doit pas rendre les Tripy's en fin d'étape sinon ... hein !!


Après un aller-retour de plus, je bute à nouveau sur la route barrée et là, je vois une dame, sur une bicyclette, qui emprunte un étroit passage, un mètre de large tout au plus, sur le côté qui permet d'atteindre l'autre "rive". 

Au point où j'en étais, à tourner depuis 1/4 heure, vingt minutes au moins, je l'ai suivie !! Mon guidon a buté une fois ou deux sur les bords de la passerelle qui comportait même un dénivelé en bois et lorsque je suis arrivé au bout, j'ai eu droit à des pouces levés de piétons qui s'apprêtaient à la prendre dans l'autre sens :-))


Dès cet instant, le TRIPY s'est remis sur le droit chemin et j'ai pu continuer, soulagé ! Reste qu'il pleuvait beaucoup et que j'étais obligé de rouler visière relevée pour distinguer la route jusqu'à ce que, évidemment, mes lunettes se couvrent à leur tour de gouttelettes de pluie. Les motards binoclards qui me lisent ont certainement déjà vécu cette galère et ils savent que naviguer à vue dans ces conditions devient vite dangereux. Entretemps j'avais été rattrapé par la GS d'Yvan et Nathalie mais, curieusement, il restait derrière, le bougre ... jusqu'à ce qu'il comprenne ma détresse et qu'il se décide E-N-F-I-N à passer. 

Dès cet instant, je me suis accroché à sa roue et on a roulé ainsi pendant une trentaine de kilomètres. A un rond-point il s'est trompé et j'ai repris les devants.
A deux pas de l'hôtel, alors que le feu était rouge, il a plongé à droite et est arrivé avant moi : c'est un des avantages d'avoir un autre GPS en plus ou à la place du Tripy pour court-circuiter le trajet parfois.
A l'arrivée, je l'ai remercié d'être passé devant en lui expliquant que je n'y voyais plus goutte.


Quand j'ai retrouvé l'ami Claude il m'a presqu'engueulé façon "Et alors ? Qu'est-ce t'as foutu p'tit con ?? T'as pas vu Pierre au rond-point qui te faisait des grands signes ???


Il paraît que Pierre n'a pas arrêté de dire cet après-midi là qu'à l'allure où je roulais je devais être arrivé à l'hôtel depuis belle burette ... Ils ont tous deux été surpris de me voir arriver le dernier finalement !!


Le soir on était à une table de 4 qu'on a partagée avec Marc et Pascal.
On n'a finalement plus fait très long feu, la journée ayant été particulièrement longue en ce qui me concernait. J'ai décliné une invitation à transiter par le bar de l'hôtel.


En chambre, j'ai juste choisi ma tenue du lendemain, en espérant que nos effets du jour sèchent, et on a discuté de choses et d'autres avec Claude avant l'extinction définitive des feux.
En fin de repas, Paul nous avait un peu briefé sur la journée du lendemain qui allait être composée à 50% d'autoroute ce qui ne nous enchantait guère même si on sait pertinemment bien que lors d'étapes dites de liaison il faut parfois sacrifier la qualité pour la quantité. L'arrivée était fixée à Saint-Vith, ville à partir de laquelle, il me restait encore 150 bornes avant d'atteindre le domicile ... soit un total de près de 525 kilomètres.
Bonne nuit !!

Y a d'la Radler dans l'air ...
Y a d'la Radler dans l'air ...

Slovénie, Jour 11, le tout dernier !!!!!!!!!!!

Bad Mergentheim - Saint Vith : 372 km
Et voilà : le dernier jour est arrivé et certains d'entre vous sentiront déjà l'écurie ...

Couleur rouge = emprunt d'un texte tiers : en l'occurrence c'est la première phrase du descriptif remis concernant ce dernier jour du voyage ...
A propos de "sentir", petite charentaise en passant :
1/ tout le monde ne s'est pas arrêté à Lipica et je ne vois dès lors pas ce que l'écurie vient faire là ,-)
2/ aujourd'hui j'ai enfilé ma tenue motard pour déposer la Tiger chez Performance Bike et ... pour sûr ... ça sentait !!
Entre le blouson, le casque et les gants, les pluies et la canicule qu'on a connu là-bas, j'ai pris plein d'effluves dans les narines, effluves que je ne qualifierais pas de "délicats fumets", c'est une chose sûre.
J'en ai parlé une fois arrivé à Dampremy et on a un peu discuté du sujet !
Va falloir sortir le VANISH, la brosse à récurer et l'huile de bras !
Tiens, autre petite charentaise, histoire de faire la paire en somme, je suis revenu avec une Tiger 800 XRx en prêt et en version "low". Evidemment je n'ai fait que quelques kilomètres dans un trafic de ouf en plus, donc je n'ai pas pu me faire une opinion bien arrêtée (quoique, presque !) sur cette mouture 2016.


Disons toutefois que je me suis senti (décidément, quel nez !!) en terrain connu, voyez ? Si ce n'est quelques boutons en plus au guidon (cruise control à droite, accès aux infos et aux différentes cartographies à gauche, du moins je crois), un design un peu différent au niveau du tachygraphe, j'étais "comme chez moi" à la différence qu'en effet le "low" n'est pas un vain mot, la moto ayant même l'air plus petite, dans son ensemble, que la Tiger normale. Du coup, elle m'a semblé plus réactive sur la route mais peut-être était-ce dû aux pneus uniquement (des METZELER Tourance Next).

L'injection m'est apparue plus lisse, plus onctueuse à la relance avec une souplesse encore plus grande tout en bas du compte-tours. Par contre niveau "cosmétique" je ne suis pas convaincu : le nouveau carénage de radiateur gris fait un peu "tache", le radiateur élargi nuit un peu à la finesse de l'ensemble, la fourche n'a plus la belle couleur dorée, les jantes sont noires plutôt que grises, les mâchoires de freins pareillement noires, toutes choses qui, pour moi, ne vont pas dans le bon sens en rendant le produit plus "standard". Ce ne sont toutefois que des détails qui ne devraient pas conditionner ma décision si elle devait tomber un jour de changer de destrier ...

Mais revenons-en à nos moutons slovènes, voulez-vous ?

Et une bonne manière pour y revenir c'est de vous envoyer les quelques photos du jour, non ?

Avant de quitter l'hôtel, on était quelques uns à filer un coup de main à Paul pour faire entrer dans la camionnette la tonne de bagages qui étaient empilés dans le hall, un jeu qui s'apparente au "Tetris" tant il faut faire preuve de sens pratique pour tout caser. Comme ça serait drôle que les bagages similaires "disparaissent" au fur et à mesure qu'on les empile correctement, tiens !!
C'est en trio qu'on a quitté les lieux, Alain s'étant joint à nous. Plus tard, on a rattrapé Pierre ...
Comme d'habitude j'ai pris les devants mais après quelques kilomètres mon Tripy a commencé à me jouer des tours. Le contraste s'estompait au point que les images disparaissaient parfois pour revenir normalement ensuite puis disparaitre à nouveau et ainsi de suite jusqu'à ce je me trompe de direction, partant à droite plutôt qu'à gauche. 

Coup de klaxon de Claude qui me signale l'erreur et qui prend la tête. Pendant tout un temps je me suis retrouvé dernier du convoi dont Pierre commençait à décrocher petit à petit et derrière lequel je suis resté sagement puisque le Tripy était devenu ... muet !! Ouais, je sais, il ne parle pas le Tripy, contrairement aux Garmin et autres Tom Tom et c'est justement une de ses qualités, mais ici, c'est une image, voyez ?


Après une soixantaine de kilomètres sur des routes secondaires, on est monté sur l'autoroute qu'on n'a presque plus quittée. Paul avait laissé entendre que la proportion routes/autoroutes était de 50/50 mais, à vue de nez, on était plutôt à 10/90 ou 20/80 me semble-t-il. 

A chaque nouveau picto on "espérait" sortir de ce ruban d'asphalte soporifique mais à chaque fois, c'est un nouveau tronçon d'autoroute qui s'affichait de 50, 60 voire 70 bornes.
Sur un tronçon libre, j'ai vu disparaître les deux GS devant moi, celle de Claude et celle d'Alain, pendant que Pierre se faisait définitivement larguer. Je ne suis pas sûr qu'il sache que l'Explorer 1200 à 140 chevaux dans le moulin ou alors, il n'aime pas la vitesse auquel cas, il a raison d'y aller à son rythme !!
Perso, j'ai juste poussé à 145-150 mais façon "cruise control" de sorte que je suis revenu petit à petit sur les GS's boys et, comme le Tripy s'était réveillé, je suis même repassé devant. Je préfère une allure constante à ce jeu de l'élastique, voyez ?


Plus loin, Claude est repassé devant, il m'a fait le signe "pouce en bas en direction du bouchon de réservoir" et on est sorti à la station Shell de Lautzenhausen . On paie au shop chacun à son tour et Claude retourne dans la boutique pour en ressortir avec 3 RADLER qui ont presque été accueillies avec une "standing ovation" et qu'on a bues goulument à sa santé !!
Il y avait dans le parking une vieille Opel Rekord des années 60 : c'est pas ce qu'on fait de plus beau en matière de "oldtimer" mais il faut avouer qu'on reste sensible à ces machines qui nous rappellent notre tendre enfance ...
J'ai encore marqué un arrêt, +/- 1 heure plus tard lorsque j'ai vu un viaduc en construction dont j'ai voulu immortaliser la genèse ;-) A se demander comment ils font pour jeter ... des ponts dans le vide, entre chaque pilier : ça doit être drôlement impressionnant de travailler sur ces ouvrages de génie !


On est arrivés à Saint-Vith aux environs de 13h15 si je ne m'abuse. Pierre était déjà là. Il était attablé avec Josiane et Henry ainsi que "le notaire" et son habituel acolyte, pas clerc ...
Il a fait mine de venir nous saluer avant de "soit-disant" partir mais finalement il s'est installé avec nous ;-)
Gull est arrivé également peu de temps après et on s'est retrouvé à cinq à compulser la carte et à faire notre choix.

Au moment où nous repartions, Noëlle et Philippe sont arrivés. Noëlle a insisté pour qu'on échange, de façon statique nos Tiger afin que je me rende compte de la différence. 

En effet, elle a fait rabaisser la sienne et elle voulait que je me rende compte de la différence. Mètre en main, j'avoue qu'elle n'est pas flagrante et de l'ordre de 2 cms peut-être. A signaler que j'ai dit à plusieurs reprises qu'à cause du sac de réservoir je ne voyais pas les compteurs de la Tiger mais ce n'est pas tout-à-fait vrai. Je ne les vois presque plus mais uniquement lorsque je recouvre le sac de son étui plastique protecteur qui se gonfle avec le vent et qui masque presque entièrement le cockpit. Par temps sec, sans cet étui donc, je vois parfaitement à quelle vitesse je roule.
Ah mais, j'y pense, c'est peut-être la raison pour laquelle je roule plus vite sous la pluie que sur le sec :-)))

Pour le retour, j'ai choisi de suivre GULL qui avait proposé de revenir par "les petites routes" alors que Pierre (l'homme de Spy) et Claude envisageaient plutôt l'autoroute si j'ai bien compris ...
La pluie redoublant de vigueur, GULL se montrant d'une prudence de Sioux, à un moment j'ai mis les gaz, j'ai rejoins l'autoroute et j'ai roulé longtemps ainsi jusqu'à sortir à hauteur de Naninne pour terminer par des petites routes plus sympathiques ...
Je suis arrivé à la maison autour de 17h30 me semble-t-il. Madame était allée au cinéma avec des copines.
J'en ai profité pour tout de suite fourrer le top-case directement dans la machine et j'ai rapidement embrayé sur le transfert des photos sur le PC. J'avais hâte de commencer le compte-rendu avant de tout oublier en fait !!
Et voilà que je le termine 16 jours (!!!!!!!!!!!!!!!!) après.

Entre la reconnaissance et l'accompagnement Paul fait 2x chaque voyage et moi c'est en le racontant que je le refais !
J'espère que ça vous permet à vous aussi de le revivre même si on n'a pas tout partagé et que vos anecdotes ne sont pas les miennes. Libre à vous de mettre votre grain de sel : les commentaires sont là pour ça aussi !!

Prochain voyage à moto en ce qui me concerne : les grandes Alpes en septembre.
Entretemps j'espère faire quelques virées dominicales, la prochaine étant d'ores et déjà prévue ce dimanche au départ de la concession BMW de Cognelée ...

On s'invite à St Vith
On s'invite à St Vith

Les quelques commentaires reçus au bas des notes relatives au voyage en Slovénie ...

Et oui, moi aussi je balise un peu avec mon tripy 2 quant à la situation sur place en cas de déviation ou autre. J'ai aussi la carte et je vais repéré les tracés journaliers avec un surligneur. J'ai aussi un garmin (vieux) mais qui possède les cartes de slovénie lui . Il reste aussi le smartphone de dernière génération qui , selon le constructeur, est capable de te ramener à bon port même si tu es dans les matitis les plus profonds . On verra , c'est ça aussi l'aventure , non ? Par contre , tu ne l'as pas évoqué dans ton com, mais il y a aussi la possibilité de se faire le Stelvio, perso, je me tâte, car là haut ça doit être bien blanc ( voir les photos de la reco)et toi , tu comptes mener la tiger dans les sommets italiens tant recherchés par les motards de tous poils ? Enfin , pour en revenir à nos inquiétudes primaires, il nous reste encore la possibilité demain de ne pas être fou et de foncer chez média mark acheter un tomtom rider et ainsi tomber lâchement dans les bras de la concurrence

Écrit par : masson patrick | 12/06/2016

 

Pour le Stelvio, je me tâte : je n'aime pas la grimpette en montagne, les lacets (48 parait-il) sont souvent très serrés et donc difficiles à négocier d'autant qu'on sera chargés comme des mulets avec un centre de gravité plus haut ... J'aime par contre beaucoup les descentes mais ... généralement elles n'arrivent qu'après :-)
On verra : ça dépendra du temps et de qui fera cette boucle. Paul m'a dit qu'ils envisageaient d'envoyer quelqu'un en éclaireur pour voir si la route n'était pas barrée au sommet ...

Écrit par : Alberto | 12/06/2016

 

 

Je vous souhaite à tous un bon voyage et j'espère que vous aurez du beau temps, ni trop chaud ni trop humide. Je regrette de ne pas pouvoir en faire partie, surtout après avoir "vu" les routes que vous allez prendre.

Écrit par : Francois | 12/06/2016

 

Pour celui qui n'a jamais fait le Stelvio, c'est à faire une fois comme ils disent à Bxl. Surtout dans le sens venant de Suisse vers la Sicile, en regardant la carte... côté où les lacets sont numérotés.
L'autre flanc a été modifié, de nombreux lacets supprimés, et des pylônes électriques dans tous les sens, devenu moche pour ceux comme moi qui ont connu ce col dans les années 80.
Refait en 2014 avec le voyage BMW Lejeune et déçu.
A côté le Gavia est plus sauvage mais en 2014 visibilité nulle et 3° en septembre. Moins bien aussi, en 80 il n'était pas asphalté sur toute sa longueur, mémorable. Pas rare d'avoir de la neige en août.
Pour en profiter je pense qu'il aurait fallu une étape plus courte...

Écrit par : speed | 13/06/2016

 

Merci François : on espère aussi avoir du beau temps mais, au pire, on aura malgré tout du BON temps ! Je regrette aussi que tu ne sois pas des nôtres.
Merci aussi pour le travail que tu as accompli au niveau des road-books : j'espère que tu as glissé ta signature quelque part, genre "Col Debousurléfrin" ,-)
A bientôt

Écrit par : Alberto | 15/06/2016


Plus que +/- 550 kilomètres et je serai de retour au bercail : ça commençait à faire long, j'avoue ...

Écrit par : Alberto | 26/06/2016

 

oui oui et en même temps si tu rallonges certains roadbook de 160 km , hein Alberto , c'est long , on peut comprendre ;-)

Écrit par : patrick masson | 27/06/2016


Oui mais... Quid de la fuite d'huile ? Tu mets des mouchoirs en papier et c'est réparé ? C'est quoi ce bizzn ?

Écrit par : Francois | 06/07/2016

 

Pièces (dont cache-poussières ?) commandées le 28/06 chez Performance Bike, arrivées hier mais rendez-vous prévu seulement la semaine prochaine ! Apparemment tant que l'huile n'arrive pas sur les disques de freins, y a trop de souci à se faire d'après eux ! Cela dit j'ai plus changé les mouchoirs depuis que Claude l'a fait au petit matin du gnègnème jour du voyage ...

Écrit par : Alberto | 06/07/2016


Ce que tu qualifies de "cheminée d'usine" est la centrale de Plomin, avec sa "petite cheminée" de 340m, ce qui en fait la plus haute construction de Croatie.

Pff, facile de traiter les autres de "trop court sur pattes", quand on est soi-même cul-de-jatte ;-)

Écrit par : T@z | 08/07/2016

 

La Tour Eiffel est donc plus courte que cette "petite cheminée" de Polmin ?
Comme quoi on trouve toujours plus court que soi, n'est-ce pas ?
Merci de t'être ENFIN fendu d'un com' : je te paierai un pot à l'occasion rien que pour ça !
Tu fais les grandes Alpes ?

Écrit par : Alberto | 08/07/2016

 

Nous avions tenté d'évaluer cette magnifique érection croate.
Habituellement, personne n'est modeste pour vanter ses mâles attributs, mais nous fûmes surpris par tant de vigueur et nos estimations furent, pour une fois, loin en deçà de la vérité :-)

Écrit par : T@z | 09/07/2016


et c'est ici que le dicton du jour intervient :
"Trop de radler tu boiras
Trop intensément la serveuse tu regarderas
A coup sûr, ton gsm tu oublieras" mdr

Écrit par : patrick masson | 09/07/2016


J'ai "piqué" la photo dans un album de Claude, à l'insu de son plein gré : merci à lui et qu'il me pardonne !

Écrit par : Alberto | 09/07/2016

 

Pass-Restaurant Alm Stüberl
+43 6562 837767

Écrit par : T@z | 10/07/2016

 

Je suis presque sûr que tu as déjà appelé et que tu n'as pas zoomé que sur le nom du café :-)
Bedit goguin !!

Écrit par : Alberto | 10/07/2016


...

Départ de St Vith avec, étonné qu'il me suive, petit Pierre en direction de Namur par les routes touristiques au tripy. Soit Vielsalm, petites routes jusque Hamoir, Huy et maison. Très vite roulé seul ayant perdu Pierre avant Hamoir sur les petites routes humides.

Écrit par : speed | 13/07/2016


 

Moi, je veux savoir lesquels d'entre vous sentent l'écurie; comme ça, je saurai qui éviter en partage de chambre Twin.
Des noms, des noms !

Écrit par : Francois | 13/07/2016


 =THE END =