Stage "Remise en forme"

Circuit des Ecuyers, Beuvardes ...

Jour 1 : l'aller

Même si l'expression peut paraître exagérée, pour rien au monde je ne raterais cette sortie annuelle sur le Circuit des Ecuyers.

Comme j'essaye d'ailleurs aussi de faire au moins une journée par an sur celui de Mettet.

Ce n'est pas abuser, n'est-ce pas ?  Quand on aime ce genre de sortie, c'est même le "minimum minimurum" suivant une expression souvent utilisée par Monsieur Elio Di Rupo lorsqu'il aborde le sujet délicat du décumul des mandats :-)

 

Et donc, cette fois, le départ de ce trip en Champagne était prévu à SPY.


A l'analyse du road-book, il était facile de voir que le way-point 24 de celui-ci passait à quelque 10 bornes de chez moi.  Il aurait été très censé de le prendre en marche, voyez ?  C'est d'ailleurs ce que me proposait de faire Gull (Pierre) qui voulait carrément embrayer dessus au W-P 45.

N'écoutant que mon courage (?) ... ou ma bêtise (!!), c'est selon, j'ai décidé de partir de SPY, histoire de rencontrer la plupart des participants et de serrer la pince à Pierre-Yves MERCIER organisateur de l'évènement avec toute son équipe, qui s'engage !!

J'ai donc d'abord parcouru les 45 kilomètres qui me séparaient du point de départ.  Sur place, après un prépaiement de 5 €, j'ai fait l'appoint d'essence 95 E10, j'ai planté la Tiger devant le shop de la station-service et j'ai rejoint les participants.

Et donc, j'ai eu le plaisir de retrouver là quelques têtes connues et de partager les derniers potins concernant le Monde du DEUX ROUES, entre autres potins et entre autre Monde !

Par contre, si certains avaient décidé de rouler ensemble, je n'ai trouvé personne qui veuille en faire autant avec moi.  J'ajoute que j'aime bien rouler à mon rythme sans devoir composer avec celui d'autres ...

J'ai donc pris la route un peu après Virginie et Didier et un peu avant le trio composé de Marie-Rose, Alain V. et ... Alain P., tous trois sur Ducâââââââââââti ...

Quelques gouttes se mirent à tomber mais, plic, ploc, voyez ?

 

Après même pas 20 kilomètres, c'est une grosse pluie d'orage qui s'est abattue sur nous.  Le temps de comprendre ce qui m'arrivait et de trouver un semblant d'endroit propice pour enfiler les plastiques que je sentais déjà le fondement de mon anatomie baigner dans une mare bien froide ...

On s'est retrouvés à quelques uns dans la carrière de CARMEUSE à s'équiper de pied en cap et en péninsule, entourés de petits torrents d'eau chargés de boue.

Autant dire que la Tiger,  apprêtée pour l'occasion, blanche comme l'immaculée conception jusque là, a été toute salopée en quelques secondes.

 

Un peu de confusion au départ de la carrière, car ceux qui étaient devant moi en y arrivant s'étaient trompés, de sorte que je suis reparti dans un sens, puis dans l'autre, puis j'ai loupé une petite rue qu'il fallait prendre à gauche, puis demi-tour gauche pour y revenir, et au décompte j'ai ajouté une dizaine de kilomètres au road-book originel, selon une saine habitude qui fait ma marque de fabrique ;-)

 

J'ai continué sur Le Roux, Gougnies, Villers-Poterie, Gerpinnes et Somzée et, en effet, au W-P 24, alors que j'étais à 10 bornes de chez moi, j'en avais déjà parcourues 80 ... 


Si j'avais "coupé" comme la logique l'aurait voulu, non seulement j'aurais épargné 70 kilomètres, mais j'aurais pu rester sous la couette un bon trois quart d'heure de plus et, cherry on the top of the cake, je n'aurais pas essuyé cette pluie d'orage qui m'a niqué ma belle moto !!

Que cela me serve de leçon ... même si je sais par avance que ça ne servira pas : j'aime à respecter l'organisation et m'y plier, yé-yé, je crois que vous le savez déjà, ja ja !!

Une trentaine de kilomètres après la carrière, le ciel semblant décidé à rester au  beau fixe m'invita à m'arrêter pour enlever la combi pluie. 
C'est à Froidchapelle que j'ai procédé et pris quelques photos. 

J'ai continué sur Chimay, puis la France et Signy-le-Petit, Tarzy, Antheny, Champlin, Préz, Marlemont, Signy-l'Abbaye, Launois-sur-Vence, etc ...

Au fur et à mesure que j'avançais j'ai croisé quelques motards qui avaient tous choisi la formule "pique-nique". D'autres avaient trouvé une auberge providentielle (elles sont rares et encore plus rarement ouvertes le dimanche dans la France profonde !), mais il était à peine midi, trop tôt à mon goût pour m'arrêter.


Poix-Terron, Bouvellemont, L'Ânerie, Lametz, Neuville-Day, Semuz et Voncq, avec son beau panorama et où d'autres motards étaient encore attablés, m'invitant à les rejoindre mais auxquels je fis comprendre par gestes que je n'avais rien à bouffer ... 

Ils m'ont dit à l'arrivée qu'ils m'auraient filé un bout de leur pain, merci les gars !!

 

W-P 79,  picto du Tripy : grosse flèche à gauche direction Luxembourg, petite flèche à droite avec la mention Vouziers et par-dessous, une assiette flanquée d'un couteau et d'une fourchette et, en face, une pompe à essence.

 

Voilà qui ressemblait presque, et toutes proportions gardées s'entend, à un mirage en plein désert !! 


J'avais très faim et la Tiger commençait à avoir grand soif.

J'ai d'abord pensé à moi, une fois n'est pas coutume ;-)

J'ai rejoint la grand place de Vouziers et, après avoir demandé s'il était encore possible de manger (il était dans les 13h45 heure locale) je me suis installé à la terrasse du "Paradis" (pour vous dire si l'endroit était providentiel !!), une brasserie, pizzeria, sandwicherie.

J'ai commandé une pizza margherita et un Coca.

Sur la place il y avait 2 gars assis sur un banc qui avaient une radio qui allait à fond et qui diffusait une musique genre "heavy metal" à la limite du supportable.  Il y avait bien un groupe de jeunes à une autre terrasse qui ont hurlé pour que ces zouaves arrêtent le massacre mais sans que cela ait une quelconque incidence environnementale ...

J'ai reçu ma pizza au look plutôt "tarte au riz ... rouge" mais qui était finalement appétissante (faut dire que j'aurais mangé n'importe quoi à cette heure là !).

Les D.J.'s de la place ont brutalement changé de registre avec des vieux tubes de Johnny Hallyday, bien plus agréables et, en tout cas, nostalgiques et quand je suis reparti c'était même du Mike Brant qu'ils passaient ...

Dans un cas comme dans l'autre, j'étais content de lever le camp !

Je suis passé par la station-service et j'ai fait le plein.

Je suis reparti sur Olizy-Primat, Autry, Servon-Melzicourt, Saint-Thomas-en-Argonne, Vienne-la-Ville (pas besoin de se taper l'Autriche donc !), Moiremont, Sainte-Menehould, jusqu'à arriver à Valmy et son moulin .

Je me suis engagé dans le parking pour faire des photos et peut-être faire une visite des lieux, mais quand j'ai vu que le moulin était bien loin du parking, j'ai courageusement renoncé.

Je me suis dit : "Le moulin à vent ?  Et après ??"

 

Auve, La Croix-en-Champagne, Bussy-le-Château, La Cheppe , Les Grandes Loges, Juvigny ...

Des vignobles partout !!  

Je ne cessais pas de me répéter qu'il fallait absolument que je trouve un endroit pour m'arrêter et pendre des photos et je l'ai trouvé un peu plus loin, à  Mareuil-sur-Ay je crois.

J'ai rangé la Tiger à gauche, enlevé casque, bouchons et gants et j'ai commencé à mitrailler à 360°.

J'étais là depuis un petit quart d'heure quand Gull est arrivé sur sa K1200GT.

On s'est raconté notre journée et, d'accord sur le fait qu'il était trop tôt pour gagner l'hôtel qui n'était qu'à 7,6 kilomètres, on a poussé jusqu'à Epernay où on s'est payé une bonne bière du pays.

Gull nous a ensuite ramenés sur le road-book et on est arrivé à l'hôtel Bagatelle de Dizy vers 18h15, après un crochet par la station-service du Leclercq du coin. 


Avant d'aller se jeter l'apéro, on a vidé nos top-cases et valises latérales et on est passé à la douche.


Je vous ai déjà dit que Pierre débordait d'astuces pour notamment ranger ses vêtements car, il faut bien le dire, les penderies et les porte-manteaux font souvent défaut dans certains hôtels. En plus, les systèmes d'accroche des patères en plastique résistent rarement au poids de nos cuirs : du bon vieux bois mesdames, messieurs, s'il-vous-plaît ...

Pour le coup, il avait carrément amené un truc qu'on accroche aux châssis avec 4 ou 5 crochets ainsi que quelques pinces munies d'anneaux !

 

On a pris l'apéro en excellente compagnie avec notamment les ineffables Marc et Alain.

 

C'est Olivier F. et Philippe G. qui nous ont régalé, j'ai bu deux "Barbares" et puis on est passé à table : buffet entrées, plat à table et buffet fromages/desserts.  Outre les classiques, on avait droit à des huîtres et des grosses crevettes, ce qui n'est pas fréquent dans un deux étoiles.

Le faux-filet en plat était cuit aux fers et accompagné de patates sautées, le tout bien savoureux. Il y avait aussi des fromages, des fruits et des gâteaux "en veux-tu, en chocolat" ...


Après le repas, on s'est retrouvé sur la terrasse et on a finit sagement avec une verveine à la menthe. 

C'est dire si on prenait la journée du lendemain au sérieux !

 

A noter qu'on n'a pas eu droit au briefing de Pierre-Yves qui a dû s'occuper d'un motard qui a été victime d'une chute et qu'il a accompagné à l'hôpital. 

Le gars s'en est sorti sans trop de bobos même si son séjour était définitivement compromis : luxation au genoux et à la cheville.

Avec tout ça, à  22 heures, ils n'avaient pas encore mangé ...

 

On a enfin gagné nos chambres et on a réglé le réveil à 6h45, pfffffff


Jour 2 : "Sur place" ...

Le réveil a sonné bien trop tôt.

Beaucoup trop tôt ...

Cela ne m'a pas empêché de me lever d'un bond, James Bond !


J'ai pris un petit-déjeuner salé : baguette, beurre, deux tranches de jambon et une belle portion de Brie, histoire de "brier" sur le circuit (?), deux cafés et l'addition SVP !!


Je suis de nouveau parti seul pour un road-book de 46,9 kilomètres et 15 way-points qui empruntait pour l'essentiel la Nationale 3 et qui nous menait tout droit, ou presque, au Circuit des Ecuyers que je ne vous présente plus.

 

Au bout de quelques kilomètres sans encombres, une route barrée, en direction de Château-Thierry, est venue perturber ma sérénité.

Il était bien mis qu'elle restait autorisée aux riverains mais, n'étant pas du coin, j'ai logiquement dévié ma route.

C'est ce que je n'aurais pas dû faire car, à partir de là, la boussole du Tripy est entrée en action et ne m'a plus lâché pendant un nombre infini de kilomètres.  Aucune route à droite pour recoller au road-book.  Tant que le compte à rebours des kilomètres allait dans le bon sens, je ne m'inquiétais pas outre mesure mais, à partir d'un moment, le décompte a commencé à stagner, puis, pire encore, à augmenter, me mettant tout doucement dans un état second, voire 3ème, au point que j'étais sur le point de faire demi-tour !!

 

J'aurais eu bien tort car, au bout d'un moment, j'ai vérifié combien de kilomètres il restait à parcourir et j'ai vu s'afficher un très rassurant 6,1 kilomètres..  Au final, j'ai probablement rallongé l'itinéraire d'une douzaine de kilomètres soit ... dans les 25% quand même ;-)

 

Après enquête menée sur place, il s'est avéré que certains ont emprunté la route barrée, que d'autres ont d'abord essayé de contourner mais qui, contrairement à moi qui persiste souvent dans l'erreur, sont rapidement revenus en arrière pour se faire passer pour des locaux !  Ceux-là auraient dû être mis à l'amende ... et pas à l'amande comme je l'ai lu quelque part ...

J'étais un des derniers à arriver au circuit.  On était une quarantaine de motards à vouloir bouffer du bitume, un beau succès malgré une formule qui existe depuis une dizaine d'années ...

Et justement, pour l'occasion, Pierre-Yves et son équipe ont revu la formule du bien nommé "stage de remise en forme".

Précédemment, il y avait 3 groupes (les verts, les bleus et les rouges) qui étaient constitués en fonction de l'(in)expérience sur circuit.

Cette année il n'y avait plus que deux niveaux de prévus et j'avoue que je me posais des questions et m'inquiétais même sur l'impact qu'allait avoir ce "nivellement" (par le haut ou par le bas  ?) sur le déroulement de la journée ...


Cette inquiétude fut rapidement balayée par le discours d'introduction de l'instructeur qui parla de niveaux mais aussi de sous-groupes volantes avec les "roule toujours", les "roule moins toujours", les "roule pas toujours" et les "roule toujours pas", ces derniers n'étant pas concernés par le stage bien évidemment ;-)


Entre charentaises, ces notions sont manifestement à géométrie variable dans la mesure où un "roule toujours" peut être celui qui fait la navette quotidienne Ophain-Bois-Seigneur-Isaac -> Neder-Over-Heembeek sur l'autoroute pour se rendre au boulot, ou encore le motard qui fait 10.000 km par an, bourlinguant de frontières en frontières à travers l'Europe, mais pas en toutes saisons, deux expériences qui n'ont strictement rien à voir ...


Et donc, des brassards ont été distribués à ceux-là qui se considéraient comme faisant partie des "roule toujours". 

 

Il y a des mauvaises langues qui ont dit qu'on devrait créer une catégorie pour moi tout seul, le "cause toujours" ...


Bon, avant que j'entame VRAIMENT le compte-rendu de cette journée, allez voir ce qu'en dit l'organisateur sur son site !!

1ère chose à faire : déposer "l'abandon de recours" au guichet de la préposée.  Quelle bonne surprise de voir Virginie (Kawa Z1000 verte) s'acquitter de cette tâche de vérification.  J'ai aussi appris qu'elle allait encadrer le groupe des filles en même temps qu'un moniteur.


Ensuite, 1er briefing avec, tout d'abord, les indispensables rappels relatifs à la sécurité, notamment les drapeaux et leurs couleurs, les dépassements et les retours aux stands, puis les premiers "trucs et astuces" pour bien mener sa moto là où elle doit passer, c'est-à-dire la corde du virage, avec passage en revue de chaque virage, au nombre de dix sur ce circuit.

 

1er run : on fait deux tours pépères derrière le mono, à la queue leu leu, et malgré le rythme de sénateur ou presque, il y en a déjà qui se font décrocher ...

"Va y avoir du sport quand on pourra lâcher la cavalerie, c'est sûr ^^

Je le savais que deux niveaux, ça serait trop court !!"

 

Oh, eh, il va se calmer le petit excité, là ? 

Aucun esprit de compétition qu'on t'a dit !

T'as pigé ou tu veux la punition : 5 tours de circuit à pied et à reculons ??

 

Euh ... bien m'sieur !  Pas de problème !! On est là pour se remettre en forme, on est bien d'accord, m'sieur !!

 

 Je rigole : jamais de "menaces" de ce genre lors de ce stage.  N'empêche, faut pas déconner, c'est tout !!  Respect de l'autre, c'est tout, tout juste comme  Marc MARQUEZ, quoi, exemplaire dans ce domaine ... n'est-ce pas !?!

 

Drapeau rouge pour signifier la fin du premier run. 

"Quoi ?  Déjà !!"

Comme le temps passe vite, très vite, quand on est sur piste.

 

1er debriefing : en gros, y a de bonnes choses mais on peut tous mieux faire.  Tous sauf Marc ou Alain (c'est comme Dupont et Dupond, ils sont inséparables et on ne sait jamais lequel est lequel ^^)  dont l'attitude est parfaite sur sa YAMAHA FJR.

Je ne sais pas si c'est déjà à ce moment-là que le mono a fait défiler quelques images ou si c'est après le 2ème ou 3ème run (il y en a eu tellement !!) mais voilà encore une nouveauté qui permet de bien voir ce qu'il faut faire, ne pas faire et comment corriger pour améliorer sa sécurité en définitive ...

Je dois avoir déjà pris l'un ou l'autre café pour rester sur le qui-vive.

 

Deuxième run : on l'a de nouveau entamé pépère pendant 2 tours sans doute et puis certains ^^ ont commencé à mettre du gaaaaaazzzzzzzzzz.

J'ai fait pareil mais au trois quart, voyez ?

Apparemment, fallait pas trop, c'est ce que quelqu'un m'a dit à la fin du run.
A croire que je n'écoute les monos que d'une oreille.

"Euh ... si je les écoutais des deux oreilles ça deviendrait des stéréos, hein, et pas des mono ! "


Là, j'ai pris une gaufre avec le café, je crois : se sucrer et se réhydrater pour garder tout le potentiel ;-)

 

Pas le temps de souffler, que c'est de nouveau à nous.

Cette nouvelle formule laisse moins de répit que la précédente, forcément puisqu'il n'y a plus que 2 groupes.  Mais ce n'est pas pour me déplaire.  A la réflexion, il y avait trop de temps morts avec la formule précédente.

Les conseils s'affinent au fur et à mesure que les runs s'accumulent.

Ils deviennent même pointus ... au point qu'on commence à rêver de la combi intégrale cuir et de la sportive fine comme un oiseau, hissez haut, les chronos !!

 

Tiens, à ce propos, si on est bien d'accord qu'il n'est pas question de taper des chronos lors de ces stages, Philippe (voir photo) nous a montré une "app" géniale, race tracker  pour smartphone  qui enregistre les temps tour après tour ainsi que le site

serious racing qui permet de gérer et de partager les temps enregistrés par l'application.  C'est gratuit et ça donne d'innombrables informations. 

Il est semble-t-il même possible de connecter le truc à la centrale de votre machine préférée, et vous aurez même les rapports engagés, les vitesses à chaque virage et que sais-je encore ...
A voir et à vérifier bien entendu !

 

Avec tout ça, midi est arrivé et l'extinction des feux avec, règlement oblige : nous avions deux heures pour manger et ... assimiler les conseils prodigués jusque là.   

Au menu, la même chose que chaque année.  Pourquoi changer un menu qui gagne !

Des sandwiches (pâté, jambon, fromage ...), des oeufs cuits durs (pondus par des poules élevées au sol), des crudités (tomates, concombres, cornichons, carottes râpées), des fruits (pommes), le tout d'une fraicheur ... rafraîchissante et des boissons chaudes et froides (café, eaux, Coca, Fanta, Sprite ...), de quoi satisfaire tous les appétits, même grands !!

A la manoeuvre, pour la confection des sandwiches,  Sandrine (à droite sur la photo) flanquée d'Ambie (sa moitié) au milieu et de Jean-Noël, deux moniteurs émérites.

Certains ont profité de la pause pour aller faire le plein à la station la plus proche.

 

Dès 13h30, on est retourné en classe et on a visionné quelques images prises le matin et qui montraient "les niveaux 2" à l'oeuvre. 

Une fois encore, on a vu combien il était possible de mieux faire dans tous les domaines : la technique du regard, la position sur la moto et la trajectoire ...

Pas de mauvais points ici, juste des conseils et des mises en garde pour les moins doués, enclins à "se promener" ou à pencher excessivement leur machine alors que le corps reste droit comme un "i" ... grec !?!?

 

Cours de rattrapage l'après-midi !!

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Vous voulez que je vous avoue quelque chose ?

Si on m'avait dit à ce moment là : "Allez, on en reste là pour aujourd'hui et on va se balader dans la région, entre vignes et clochers" et bien, j'aurais signé à deux mains tant je me sentais déjà "comblé" mais également entamé physiquement ...

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Il ne m'a fallu qu'un run supplémentaire pour y reprendre goût à cette piste pleine de virages variés, avec une Tiger qui en redemandait sans cesse et qui s'en mettait plein la boîte à air dans la ligne droite ... 

Je l'ai surprise à 172 km/heure avant de soulager pour le 1er droit !  Je crois que c'est la 1ère fois que j'arrive à dépasser les 170 depuis que je participe à ce sage stage !

 

Cette fois, je ne me suis pratiquement jamais ménagé.

 

Quand je soulageais un peu, je tapais un oeil dans les rétros et si je voyais un autre "stagiaire" dans le miroir, je remettais du gaz : c'est comme ça qu'on reste concentré qu'il paraît :-)

 

Debriefing !

 

"Allez les gars !  On se concentre à nouveau, la sieste est finie !!"

On se cale au fond de la selle, on se penche sur l'avant de la moto, on se regarde dans les rétros pour accompagner le virage et on vise la corde, voyez !!

Oui mais non, faut voir, on n'est pas là pour faire des chronos, c'est vous qui l'avez dit, !!

Certes, mais il y va de votre sécurité, saisissez ça ?

Faut rester "aware" sur circuit comme sur la route, voire plus encore sur la route car tout peut arriver.

Si votre moto vous accompagne en balade, vous devez aussi l'accompagner dans chaque virage, histoire de bien les négocier !!

 

Pour une fois, entre deux runs, j'ai complètement oublié de participer au debriefing.  J'étais parti en bord de piste pour voir comment roulaient les "niveaux 1".   J'ai pris quelques photos et j'ai longuement discuté avec Philippe, le compagnon de Virginie, qui s'en donnait manifestement à coeur joie sur la piste ...

 

On m'a raconté que le moniteur a parlé de moi en termes dithyrambiques ou presque ^^ dans ma manière d'élargir dans la parabolique avant de plonger à la corde pour doubler intelligemment celui qui me précédait.  Cette manoeuvre je l'ai faite quelques fois et ça m'a pratiquement réussi à chaque fois ... La science de la course, en quelque sorte :-)

Ouille, ouille, Albertino se prendrait-il pour Valentino ?

 

Euh ... écoutez ... pas du tout !

Je m'amuse et je fais juste de mon mieux, c'est tout !!

Et puis, si je tombe sur plus rapide, je n'essaye pas de m'accrocher à sa roue, c'est comme ça qu'on se vautre d'ailleurs.

 

Tiens, j'oubliais !  A propos de vautrer ... cela a failli m'arriver.

Justement, après ce debriefing/briefing raté, je rejoins le départ pour un gnègnème run et je me retrouve juste à côté de Jean-Michel qui me dit que nous devons rouler de front, deux par deux, pendant un tour de circuit en restant, autant que possible, exactement au même niveau.

Interloqué, je pense d'abord à une blague mais force est de constater que le moniteur nous lâche 2 par 2 et que ceux qui me précèdent respectent cette consigne.

Nous voilà donc partis.  Cela se passe plutôt bien, l'un mettant du gaz pendant que l'autre soulage suivant qu'il est à l'extérieur ou à l'intérieur du virage, jusqu'au petit droit avant la "parabolique".  Là je regarde l'ami Jean-Mi pour rester pile poil à sa hauteur et je dévie ... jusqu'à me retrouver dans l'herbe que je fourrage pendant quelques mètres avant de pouvoir retrouver la "terre ferme" sans problème.  Sans problème mais j'avoue que j'ai eu chaud car j'ai été bien chahuté pendant ces quelques mètres ...

Quand je vous le disais qu'il faut toujours être à fond aware !!


C'est comme lors du dernier run paraît-il, celui où l'on met tout ce qui nous reste d'énergie pour terminer en apothéose, voyez ?

A part ça, encore une fois, je suis arrivé sur la réserve et, encore une fois, j'ai tapé l'ami Olivier de 2 ou 3 litres d'essence, comme l'an dernier en fait !

En même temps, il tient une station service quelque part dans le Namurois et c'est un peu normal qu'il rende service, hein :-))

Un jour, ou l'autre, je lui paierai un plein ...

 

Dernier run donc, toujours motivé et toujours "dedans", pas comme lors de parades de fin de journée sur d'autres circuits lors d'évènements si vous voyez à quoi je fais allusion.


Photo de groupe avec tous ceux qui n'étaient pas encore parti et puis départ pour la route du retour vers l'hôtel, par un autre itinéraire qu'à l'aller.

 

Picon vin blanc à l'apéritif en compagnie de Pierre ainsi que d'un sympathique ex-carolo travaillant en Flandre et domicilié à Bruxelles, qui roulait sur une BMW R 1200 R et dont le prénom m'échappe ...


La veille, il y avait un autre groupe de ... touristes qui squattaient la salle principale du restaurant, ce qui fait que nous avions mangé dans une salle annexe, où de longues tables avaient été aménagées.

Le second soir, on a récupéré "notre salle" , plus cosy.

Buffets (entrées, desserts) toujours aussi bien garnis et plat principal à base de poulet en sauce tout aussi savoureux.

 

Après le repas, on a fini dans le parking à faire le petit tour habituel des forces en présence et avant d'aller dodo, je me suis offert une petite coupe de Champagne !


La route du retour n'étant pas trop longue (232 kilomètres), on a mis le réveil matin à 8h00.

Bonne nuit !!


Jour 3 : le retour.

On s'est réveillé naturellement, plus tôt que prévu, et Pierre en premier qui débrancha son appareil respiratoire CPAP ...

C'est quand ça s'arrête qu'on se rend compte que c'est bruyant mais tout-à-fait supportable, mais bruyant ;-)

 

Comme on avait +/- déjà replié nos affaires la veille au soir, on était vite prêt.

J'ai pris le petit-déjeuner à la table de Marie-Rose et Alain qui manifestement ont des tas de choses à raconter tant ils bourlinguent à travers l'Europe.


Pourquoi ne pas consigner tout cela dans un blog ou un site, je vous le demande !!!  Notamment l'histoire de la crevaison sur la Harley-Davidson et son pneu tubeless à chambre à air, qui vaut un bouquin à elle seule !

 

A la table voisine j'ai surpris (en tendant l'oreille, la bonne !) une conversation qui tournait autour de procès-verbaux que 3 gars avaient reçus lors, d'un séjour dans la perfide Albion, pour s'être garés à 3 sur un emplacement réservé aux voitures ...

C'est aussi ce qui est arrivé à 3 de mes potes motards en Toscane (06/2017) : c'était à Lucca exactement et ils occupaient à 3 l'emplacement d'une seule voiture.  Ils n'ont apparemment pas payé sur place mais voilà que, dix mois plus tard, l'un d'entre eux vient de recevoir un rappel par lettre recommandée.  S'il a payé tout de suite c'est par mesure conservatoire mais il a néanmoins contesté en demandant à récupérer les 2/3 du montant. 

On peut en effet trouver logique qu'un seul PV soit dressé à partager en 3.

On peut aussi considérer qu'ils étaient TOUS LES TROIS en infraction et que, par conséquent, il est logique qu'ils écopent chacun d'une amende.

En attendant, on m'a soumis le texte français que j'ai traduit, comme j'ai pu, en italien et il a contesté par e-mail je crois ...

On verra quelle suite sera donnée !

A ce jour, un seul des 3 a reçu le recommandé.  Pourquoi ?  Perchè !!

Peut-être parce qu'il n'habite pas en région flamande ;-)

Avant d'aller prendre le petit-déj, j'ai commencé le chargement de la Tiger.  Un camion de dépannage est arrivé dans le parking et le chauffeur m'a demandé si je savais où était la moto à charger.  En fait, la veille sur le circuit, une BMW 800 ST a dû être évacuée suite à une panne mécanique dont je ne connais pas l'origine ...


Ce matin là j'ai beaucoup trainé à table de sorte que Pierre était prêt bien avant moi à prendre le départ pour la route du retour.

Il m'a néanmoins gentiment attendu et c'est finalement ensemble que nous avons quitté l'hôtel vers 9h08.

Après une erreur au sortir du parking de l'hôtel, j'ai repris la tête du duo.  Un peu plus loin, au détour d'un village, Pierre a disparu de mes rétros.  J'ai ralenti ... de plus en plus, jusqu'à faire demi-tour.

Il est arrivé en me faisant signe qu'il avait eu des problèmes avec son système de communication dans son casque ...et il a continué devant.

Plus loin, je me suis arrêté pour prendre quelques photos dont celles où l'on voit Marie-Rose et Alain P. et j'ai profité ensuite du calme de l'endroit et de la vue panoramique sur les vignobles champenois !

Hautvillers, Fleury, La Rivière, Cuchéry, Ville-en-Tardenois, Romigny, Lhéry, Faverolles-et-Coëmy, Savigny-sur-Ardres, Jonchéry-sur-Vesles, Ventelay, Beaurieux et arrivée vers 10h35 à Corbeny dans l'Aisne, entre La Cuisse et LeTronc (?!?)

Place, Eglise et Hôtel du Chemin des dames avec sa terrasse accueillante. 


On a passé commande au comptoir et on s'est ensuite installé au soleil.

On a échangé quelques mots avec la patronne et lorsqu'elle a appris que nous venions de Belgique (et que nous y retournions !) elle a appelé une des serveuses qui était une compatriote.  Je ne suis pas sûr mais il me semble qu'elle était originaire de Ghlin et c'est en fait l'amour qui l'a guidée là ...

 

On est reparti sur Lappion, Clermont-les-Fermes.

On a marqué l'arrêt à Agnicourt-et-Séchelles pour prendre quelques photos sur le pont de La Serre qui traverse le village ...

On a continué sur Moranzy, Plomion, Chêne-Bourdon, Martigny.

Un peu plus loin, à Vigneux-Hocquet, on a quitté le road-book et on a pris à gauche sur la D966 en direction de Vervins où nous étions sûrs de trouver de quoi manger.


On a planté les béquilles sur la place et on se dirigeait vers le Carrefour, décidés à acheter un bout de pain et de saucisson qu'on aurait mangé dans le parc qui se trouvait juste à côté.  C'était sans compter sur la fermeture du-dit Carrefour quasi sous notre nez !

Pierre connaissait un restaurant dans les parages et, à cause des travaux et des divers sens interdits, on a un peu tourné en rond avant de s'engager dans le parking du "château-hôtel-restaurant" La tour du Roy.

Pendant que Pierre investissait les lieux, je suis resté sur le parking pour prendre quelques photos, l'endroit, comme l'envers, en valant la peine ...

 

La salle du restaurant faisait très château du gnègnème siècle et chaque objet méritait que le regard s'attarde dessus.  Les fauteuils notamment, au dossier très haut et au rembourrage façon Louis XIVXIKSS (?) auraient mérité d'être manipulés par des valets, voyez ?

Après une brève lecture de la carte, on a finalement opté pour un menu du jour qui était constitué du plat et du dessert. J'ai souvenance de médaillons de porcs à l'hydromel et d'un gâteau aux fruits ...

On a arrosé le tout d'une bouteille de Beaujolais Village offerte par Pierre. 

Je trouvais ça déraisonnable (pas le prix, la quantité !) mais finalement, j'ai bu ma part !

La fin du repas a été ponctué par le passage de Mme Annie Desvignes qui officie dans le restaurant depuis plus de 40 ans.

Une dame aussi dynamique que sympathique qui nous a avoué qu'elle traversait souvent la frontière et qu'elle faisait sa publicité en déposant la carte de l'établissement aux tables des abbayes fréquentées par les motards, une clientèle d'exception, bienvenue chez elle. 


Je vous conseille l'endroit pour sa cuisine, son décor et la disponibilité de sa patronne et du personnel.  A noter que cet endroit est ouvert tout le week-end, contrairement à ... tous les autres en France !!  Passage obligé donc !!!!

On a promis à la patronne comme à la serveuse qu'on ferait leur pub et qu'on reviendrait.

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Puisqu'on parle resto, un petit coup de pub également pour "le plus italien des restos belges" situé à La Panne, Nieuwpoortlaan, juste à côté du restaurant "De sloepe", un endroit à l'enseigne très connue et chaudement recommandé par Pierre-Yves dans un e-mail qu'il m'a envoyé tout à l'heure. 

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En fait il ne reste plus grand chose à dire ...

On a quitté "La Tour du Roy" et après quelques kilomètres on a viré à gauche pour d'abord rejoindre l'école où la belle-fille de Gull est directrice.

Encore un moment sympa puisqu'on a un peu perturbé la classe, je pense même qu'on a probablement fait peur aux enfants avec nos cuirs et nos mines patibulaires mais presque ;-)


Après ça, on a été faire un petit à Seloignes et on est rentré par la route des Barrages pour arriver à Gerpinnes où nous nous sommes salués et séparés ...

Epilogue

Je ne vais pas faire l'article mais j'encourage tout motard à participer au moins une fois à ce type de stage sur circuit. 

En ce qui me concerne j'y participe depuis 2014, cela fait donc la 5ème fois.

Si je "pouvais", c'est 2x par an que je m'y rendrais car la même équipe organise un stage +/- similaire en août surnommé "Détente mécanique" avec la participation en alternance de véhicules à 4 roues ...

Que dire de cette 5ème expérience qui ne soit pas une redite, dites !

Que c'est TOUJOURS le même enchantement ?  Certes !

Que le plaisir qu'on prend à s'appliquer pour faire corps avec la piste et la machine est intense ?? Certainement !!

Que la nouvelle formule à deux niveaux est une belle réussite car on se sent mieux encadré (encore) qu'auparavant ???  Assurément !!!

Que les retrouvailles avec les mêmes "fêlés" de la vitesse avec modération est une joie ????  Tout-à-fait, Thierry !!!!

Que j'y retourne l'an prochain ?????  N'en doutez point !!!!!

 

Outre cette intense journée sur circuit, il faut ajouter les balades aller et retour qui ne déméritent pas car elles empruntent des routes toujours bucoliques invitant à la flânerie et qui en sont le parfait contre-pied.