Champagne, Ecuyers !!

Intro

Une fois encore, je me suis inscrit à ce stage de "Remise en Forme" organisé par Cap Moto.


Depuis 2014, année de ma première expérience sur ce circuit, je l'ai renouvelée systématiquement.  

Cela fait donc la 6ème fois consécutive que je fais l'aller-retour en Champagne.  

Par contre, je n'ai encore jamais participé à la session estivale baptisée "Détente mécanique" : je ne désespère toutefois pas ...

Cette année était particulière puisque j'y étrennais ma nouvelle monture dont le rodage n'était pas terminé avant le départ du dimanche 14 avril !

Faut-il rappeler qu'il existe 3 formules pour ce stage ?  Un jour, deux jours ou trois jours.  

De fait, j'ai discuté avec un gars, habitant Gedinne, qui est parti le lundi matin très tôt, qui a fait sa journée sur circuit et qui est rentré chez lui le soir même !  

Je dis "bravo" même si, personnellement, je considère que la formule idéale est bien celle qui consiste :

a) à se rendre en Champagne "par 4 chemins", c'est-à-dire sur des routes très peu fréquentées, 

b) de consacrer son lundi "au sport" proprement dit et 

c) de rentrer le lendemain à son aise.


Après, ça coûte plus cher en jours de congé et en tarif suivant, en outre, que vous partagiez la chambre ou pas.

Personnellement j'ai ET le temps ET l'argent, voyez ?  Des trucs "à l'arracher " ce n'est plus de mon âge !


Jour 1, l'aller !

Cliquez sur les photos pour les agrandir et voir le commentaire

On apprend de ses leçons parait-il ...

Si c'était vraiment le cas, la terre entière tournerait autrement plus rond mais ... là n'est pas le sujet.


Ce que je voulais dire c'est que, contrairement à l'année dernière, où je m'étais rendu au lieu de départ à Spy, j'ai préféré prendre le road-book en marche, histoire de gagner une quarantaine de kilomètres et surtout de rester cohérent par rapport au tracé qui passait notamment par Fosses-la-Ville soit pas très loin de la maison !

 

Autre leçon, celle-là concernant la bouffe !  Pas facile de trouver un resto ouvert le dimanche sur la route dans la France profonde ?  Qu'à cela ne tienne Étienne : j'ai cette fois pris avec moi un pique-nique.  J'avais opté pour le grand top-case, histoire de "voir venir" et la boite à tartines ainsi que les fruits et les boissons y ont trouvé place !

 

J'ai pris la route plutôt... tard !  Il devait être 10 heures environ.

Pas de passage par la station-service : plein fait en cours de sortie précédente et entretien des 1.000 km tout récent et donc pas nécessaire de vérifier la pression des pneus !

J'ai donc atteint le W.P. 15 à Fosses-la-Ville et embrayé sur le tracé du jour.

Il passait par Bossière, Furnaux, Ermeton-sur-Biert, Flavion, Rosée, Gochenée, Vodelée, Gimnée, Vaucelles, avec arrivée en France et petit arrêt à Hierges où j'ai photographié le château.


Il continuait sur Vireux-Wallerand, Monthermé, Deville, Sécheval, Renwez et Montcornet où j'ai marqué le deuxième arrêt photos. 


Entretemps, j'avais été rattrapé par un motard sur une GS, qui s'est porté à ma hauteur (j'aime cette expression, ça me grandit 😋) pour m'indiquer que mon top-case était ouvert.

J'étais pourtant sûr d'avoir vérifié avant de partir 🤔

Et bien ... il avait raison. 

Heureusement, je n'ai rien semé sur la route et le précieux pique-nique notamment était toujours là !!


J'avais parcouru une centaine de kilomètres et, entre Charroué et Handrecy, j'ai fait le plein à la station Total de Cliron qui se trouvait de l'autre côté de la N43 que nous devions traverser.


J'ai poursuivi sur Belval, Thin-le-Moutier, Signy-l'Abbaye, Lalobbe, Wasigny, Chappes, Remaucourt, Le Pavé, Hannogne-St-Rémy, j'ai fait le tour de Le Thour, me suis rué sur Lor, puis La Malmaison !


L'heure tournait, il devait être 13h30 environ, et ne voyant aucun motard en train de pique-niquer sur le bord de la route auquel me joindre, j'ai finalement décidé de manger seul, à hauteur de Bellevue


Je me suis enfoncé dans un chemin de campagne et j'ai mangé debout parce qu'il n'y avait pas de banc d'une part et, d'autre part, pour me dégourdir les jambes !!  

Il faisait bien froid, de l'ordre de 8°C tout au plus.

Entre charentaises, j'ai bien apprécié les poignées chauffantes de la Tracer même si, pour ce qui est du pouce droit, il faut essayer de le caser afin qu'il profite aussi de la chaleur ...


J'ai enfin vu passer quelques motards dont Marie-Rose et Alain, respectivement sur Ducati Monster 821 et Multistrada 1200.


J'ai "accéléré" le mouvement, terminé mon frugal repas et j'ai repris la route au plus vite en espérant les retrouver un peu plus loin pour partager le reste de la route avec eux.


Neufchâtel-sur-Aisne, Brienne-sur-Idem, Roisy, Le Châtelet-sur-Retourne (!), Aussonce, Cauroy, Machault, Semide, Liry, le village de Michael O', Aure, et Sommepy-Tahure.  C'est quelque part là-bas que je les ai retrouvés : ils s'étaient arrêtés sans doute pour se dégourdir les jambes et enlever une couche de vêtements. 


Comme moi, ils espéraient trouver un bistrot pour étancher leur soif.

C'est à Aubérive que nous l'avons trouvé : le café-restaurant de la Place qu'il s'appelait.

Il y avait banquet dans la salle mais malgré la "suractivité" que cela engendrait, la tenancière a accepté de nous recevoir dans une salle à part.  Nous avons commandé 3 cafés.  Dans la foulée, j'ai demandé si on pouvait avoir une petite gâterie, voyez ?  Elle est allée voir en cuisine et finalement on a eu droit à un café ... gourmand extrêmement bienvenu !

Merci encore à Marie-Rose et Alain qui me l'ont offert !


On est reparti ensemble par Mourmelont-le-Petit, Sept-Saulx, Les Petites-Loges, Ambonnay (parait qu'il est très beau de nuit, voyez ?), Bouzy, Fontaine-sur-Py, Avenay-Val-d'Or, Mutigny, Ay et ses ceps et enfin Dizy et l'hôtel Bagatelle avec crochet préalable par la station-service Leclerc du centre commercial où nous avons fait les pleins.

Tout le monde ou presque était déjà là.  Il y avait en tout cas beaucoup de motos sur le parking.  

Certains sont venus avec les motos sur la remorque, comme Virginie et Philippe P. par exemple ainsi qu'Olivier et Philippe G.

Ce dernier m'a rappelé sa mésaventure du mois d'août dernier sur le circuit, où il avait couché sa Tracer (!!) lors d'une session au cours de laquelle il avait essayé de tenir le rythme de Xavier qui venait de le passer ... 

Une chose à ne jamais faire c'est d'essayer de tenir le rythme de plus rapide que soi !

On est revenu sur ma moto et on a parlé précontrainte, détente et compression, si vous voyez ce que je veux dire !

De sa propre initiative, il a saisi la molette de réglage de l'arrière et la resserrée de 13 clics !  Quand j'ai dit que ce chiffre n'était pas apprécié des superstitieux, il en a retiré un ...


On est passé au bar, on a bu une Barbare et puis on a été invité à rejoindre nos tables dans la salle du restaurant.

Au menu du soir, buffet entrées, pavé de saumon, buffet desserts.  Tout était très varié et très bon, comme l'an dernier.

A noter que les boissons (eaux, pichets blanc, rosé, rouge, cafés) étaient compris dans la 1/2 pension, c'est assez rare pour le souligner.

Comme il n'a pas été possible de visionner la course de Moto GP sur grand écran, chacun à notre table, a sorti son smartphone pour le regarder.


Cela n'a pas été sans "surprises" car, suivant le mode ou le site choisi, chacun était décalé par rapport au direct, certains beaucoup plus décalés que d'autres d'ailleurs.

MARQUEZ parti en tête, suivi déjà d'assez loin par ROSSI et RINS, je regardais la course d'une oreille et l'écoutais d'un oeil distrait. (Je sais ça n'a pas de sens, ça s'appelle d'ailleurs du non-sense in english dans le texte !)


A un moment Marie-Rose est venue me dire que Valentino était en tête.

Chute de Marc !  Invraisemblable !!  Il termine à cul d'un scooter direction les stands !!!  Triste ... hum, hum !!!!

Bon, c'est RINS qui a pris le meilleur sur ROSSI, mais ce n'est pas une déception.  Cet Alex là ne démérite absolument pas et sa 3ème place au championnat est 100 fois méritée.

Les 4 premiers se tiennent en 9 petits points, ce qui est parfait pour la suite d'un championnat qu'on voyait déjà ... presque plié !

Il ne restait plus qu'à gagner ma chambre single, une nouveauté car jusque là j'avais toujours partagé avec Gull ou François, un confort que j'ai apprécié à sa juste valeur !!


J'ai réglé le réveil sur 6h45.

Il faut savoir que le Circuit des Ecuyers est situé à 46 kilomètres de l'hôtel et qu'il fallait être sur la pit-lane à 8h30 idéalement.


Courte nuit en vue car j'ai commencé par me remémorer tous les virages et consulté le manuel du propriétaire de la Tracer à la rubrique "Suspensions" afin de mieux comprendre les tenants et aboutissants ainsi que les ressorts dramatiques, en craignant les sournois coups de théâtre ...


Commentaires: 2
  • #2

    Alberto (jeudi, 25 avril 2019 22:23)

    "Les pneus sont chauds maintenant, non ?"
    Ah ah ah, c'est méconnaitre les DUNLOP Sportmax D222 !!
    Bon, on va s'y recoller ...
    Pas à la route hein, ils ne la tiennent pas ! au compte-rendu bien entendu !!

  • #1

    Xavier (jeudi, 25 avril 2019 14:57)

    .. une allure mesurée, la fraîcheur du fond de l'air, la nécessité de reprendre ses marques.. ok. Mais bon, les pneus sont chauds maintenant non?


Jour 2, la journée sur circuit

Quand on a rejoint nos motos ce matin-là, nos selles étaient blanchies de givre.  La température flirtait avec le 0°, ceci étant dit en positivant car on devait être sous le zéro en réalité !!

 

On avait un peu moins de 47 kilomètres à faire pour rejoindre le circuit ce matin-là.

Comme l'année dernière, avec Gull  on s'est retrouvé face à une route barrée et comme l'année dernière, lui comme moi, nous avons emprunté la déviation.

Au décompte on a effectué plus de 65 bornes avant d'enfin pointer notre nez dans les paddocks des Écuyers !!


D'autres, plus "audacieux", sont allés jusqu'aux abords des travaux et, moyennant un petit crochet de quelques centaines de mètres, ont pu reprendre la trace du road-book !  Encore une leçon à retenir !


Et donc, on est arrivé presqu'en retard mais juste devant les inséparables Alain & Marc.  

Gauthier, un des monos, nous a rapidement briefés sur le timing à respecter sinon ça allait être le big bazar !!

Le "Groupe 2" dont je faisais partie à directement dû monter en piste derrière le moniteur qu'on a suivi pendant au moins deux tours sur les 2/3 du tracé me semble-t-il :  premier run donc, entre 9h03 et 9h20 à une allure ... mesurée, la faute à la fraicheur du fond de l'air, à la nécessité de reprendre ses marques, d'autant que le circuit était partagé 2/3 - 1/3 comme déjà signalé et, last but not least,  à  l'adéquation à trouver entre le vieux pilote que je suis et la nouvelle moto qu'est la Tracer !

*


Avant le 2ème, on était tous attendus au débriefing dans la toute nouvelle salle aménagée dans l'intersaison par les propriétaires du site.


Entre nous, j'avoue que je n'ai déjà plus grand souvenir de ce qu'elle était AVANT les transfos !  

Sans doute était-elle cloisonnée car je n'ai pas souvenir qu'elle fut aussi grande !

Gauthier a d'emblée mis le doigt où ça faisait mal en pointant quelques défauts de comportement chez les uns et les autres : manque de mobilité, manque d'anticipation, manque de sommeil (?), manque de potassium (!!) et que sais-je encore ;-)


Mise au point concernant les trajectoires, les points de corde et les points de croix pour ceux qui connaissaient ... en Ternois, etc.


Deuxième run, on se concentre SUR SA CONDUITE et pas sur celle du pilote qui vous précède : celui-ci doit être "transparent" et on ne calque pas !

On ne roule pas non plus en paquet, ça n'apporte rien.  Alors, on se démarque et ... Alain !!

Allez, zou !!

 

Et NON, les pneus ne sont pas chauds : si les esprits s'échauffent doucement, la piste est toujours froide.  

Je n'ai aucun scrupule ^^ à me faire déposer par la plupart des pilotes du groupe 2.  Je me dis que "mon tour (record)" viendra.  

La Tracer m'a l'air de bien coller au bitume, l'excédent de puissance par rapport à la Tiger permet de moins tricoter de la boîte, du coup en restant sur un rapport inférieur, on a plus de pêche et le frein moteur sert de ralentisseur, le tout avec une conduite du coup plus coulée ...

 

Pause café (ou autre) + petit dix heures et nouveau briefing/débriefing.

 

Contrairement à l'an dernier, pas de projections de photos sur grand écran pour montrer les participants à l'œuvre ...

Problème de moyens (?) ou volonté de ne pas stigmatiser ??  A voir ...

C'est un peu dommage me semble-t-il.

Par ailleurs, le plan du circuit se trouve dans notre dos et nous devons à l'une ou l'autre occasion nous tordre le cou à 180 °C pour suivre une explication.

Il y a certes là quelques améliorations à apporter même s'il ne s'agit que de détails et comme chacun sait, on ne critique pas sur un détail, n'est-il pas ?

*

Troisième run déjà !

L'objectif est cette fois de NE PAS FREINER !!  Hein ?  Qu'est-ce qu'il dit ??

On en revient à cette conduite plus coulée que j'évoquais précédemment.

Évidemment, dans ce contexte, on met moins de gaz car on sait très bien qu'un frein moteur n'a jamais remplacé 2 disques de 298 mm de diamètre pincés par des étriers radiaux ; -))


C'est toutefois un bel exercice de maîtrise de soi et de la machine qui permet justement de constater qu'on peut aller vite en étant cool et Lycée de Versailles !

Le truc c'est que le moniteur avait dit qu'on faisait 5 tours de cette manière et puis qu'on pouvait remettre du "gage et du freinaz !!"  


Et là, tout le monde n'a pas compté pareil parce que j'ai vu des stops s'allumer dès le 2ème ou 3ème tour, voyez ?  Y en a qui ont encore confondu vitesse et précipitation.  Mais bon, on ne peut en vouloir à personne, car on finit par faire pareil !!

*

A l'heure qu'il est je ne sais plus si on a fait 4 ou 5 runs ce matin-là.

Il est clair qu'avec deux groupes qui se partagent le circuit par 1/3 - 2/3, on a souvent piste libre et on n'a pas beaucoup le temps de souffler entre deux efforts. Je ne m'en plaindrai pas car ... on est là pour ça !!


En même temps que la technique du double débrayage, on a été amené à creuser la négociation du virage dénommé "Le double" avec freinage prolongé et dégressif plutôt qu'un ... double freinage plus agressif et par conséquent déstabilisant !

 

Et donc midi sonna à la pendule de l'entrée !!

 

En guise de pause dîner (déjeuner pour certains !) voici le lien vers un échantillon des photos qui nous a été transmis par Cap Moto.  On m'y voit à 3 reprises.  C'est là qu'on se rend compte des énormes progrès qu'il reste à faire pour avoir la bonne posture sur sa machine ;-) 

*

Nouveauté cette année avec la présence d'un Food Truck.

Il laissait le choix entre 4 ou 5 sortes de pizzas je crois.

Avec Gull, Alain et Marc on était parmi les premiers à faire le pied de grue pour passer notre commande.

On a été plusieurs à choisir "La Toscane" qui n'avait de toscan que son reblochon 😀 


Commencée en terrasse, on l'a achevée en salle de briefing en compagnie de Marie-Rose et d'Alain notamment.  Comme d'habitude et contrairement à d'autres bien plus grands et bien plus forts que moi, j'ai réussi à aller au bout de la dégustation au point que l'on se demande parfois où je mets tout ça.


Une pause de 12h00 à 14h00 qui est la bienvenue tant le travail sur circuit est exigeant, même à notre petit niveau de perpétuels stagiaires ...


Un peu avant la reprise l'équipe a distribué des numéros et des bandelettes de couleurs à apposer sur les bulles, phares et autres organes non vitaux de nos belles machines.  Gauthier m'a demandé si je me sentais à l'aise parmi "les rouges" (les pros du pot voyez ?) et, si j'ai hésité un instant, Philippe G. était le premier à m'encourager à rester avec lui ... histoire que je lui serve d'étalon (italien), pff pff pff !!! 


On nous a également annoncé qu'on allait prendre la piste toutes les heures dès 14 heures.

Finis les briefings/débriefings entre les runs mais on n'est pas totalement livrés à nous-mêmes pour autant car les moniteurs veillent : ils tournent avec nous, prenant patience derrière chacun pour analyser le comportement et prodiguer des conseils.  Certains sont plantés en bord de piste et nous montrent les bons gestes à avoir ...

 

A la vision des quelques photos que j'ai reçues, il est manifeste que la position n'y est pas !  Je reste pratiquement assis bien droit sur la moto.  Il faut dire que la selle ne se prête pas trop à l'exercice de déplacement : elle s'évase sur l'arrière ce qui est normal, le séant est ainsi fait qu'il s'évase pareillement sur l'arrière n'est-ce pas,  plus chez certains que chez d'autres ceci étant dit en passant, mais les bords de selle sont plutôt relevés, faisant obstacle au glissement, voyez ?  


En plus de ça, on est sur un "hybride", mi-trail, mi-roadster, mi-molette, de sorte qu'il est difficile de se coucher dessus.  Certains, suivez mon regard, estiment même qu'il est plus facile de se vautrer que de se coucher, hein Philippe G. ??

Merci à Sandrine pour les photos et à toute l'équipe de Cap Moto !!
Merci à Sandrine pour les photos et à toute l'équipe de Cap Moto !!

Un autre "problème" chez moi c'est que j'ai la fâcheuse tendance à focaliser sur le virage qui vient et de viser la corde au plus juste en oubliant de regarder plus loin que le bout de la bulle.  

En d'autres mots, pour ce qui est de la technique du regard il faudra également travailler.


Petite anecdote en passant : une fois, sur la route, je regardais un peu trop loin et j'ai failli complètement louper le virage qui arrivait et qui n'était pas anodin, voyez ?  Depuis lors, j'ai l'impression que mon inconscient prend parfois le pas sur ma volonté ...


Et pour en revenir à la position, j'ai eu droit à une démo de la part de Jean-Noël.  Il m'a fait asseoir sur ma Tracer, la béquille latérale sortie, et il m'a expliqué la position à adopter avec sortie du genou, buste penché avec quasi le nez dans le rétro, calage du genou opposé au réservoir pour accompagner le geste, sans compter le mouvement du pubis, etc.


Quand je vous le dis qu'il y a de quoi faire sur une moto pour faire corps avec elle et avec le virage qui arrive !!

 

En fin d'après-midi, un duo de sexagénaires est passé faire un petit coucou sur le circuit.  

Ils roulaient à bord de YAMAHA Niken et en effectuaient le rodage pour les motards et journalistes qui les utiliseront au Tour de France.  Je me suis plus intéressé aux machines qu'aux gaillards et me demande encore comment ils ont hérité de cette ... hum ... corvée !

 

A 17 heures 20 on avait soi-disant fait le dernier run mais on était encore quelques irrésolus et irréductibles gaulois et autres à en vouloir encore et encore. 

On a négocié le coup avec Pierre-Yves qui est parti aux nouvelles et qui a réussi à nous décrocher un rabiot de 10 minutes entre 17h50 et 18h00.

Encore merci à lui qui se décarcasse mieux que Ducros pour la bonne cause.

You know what ? As Drupi I was happy !

Oui, heureux d'être du der des ders des runs et autant vous dire que j'ai déjà virtuellement signé l'abandon de recours pour l'année prochaine 🤩

 

Ce coup-là s'en était définitivement terminé de cette splendide journée sur circuit !

 

A noter que contrairement aux années précédentes je n'ai pas du mendier quelques litres d'essence auprès d'Olivier F.

Cela fait au moins 2 ou 3 fois qu'il me dépanne pour terminer les sessions.

Et bien là, pas du tout : non seulement je n'ai pas abusé de sa bonté mais en plus j'ai sans problème pu faire les 46 kilomètres qui nous séparaient de l'hôtel Bagatelle de Dizy !

A en croire l'ordinateur de bord de la Tracer, la conso moyenne tournerait autour de 4,4 litres soit 0,6 à 0.8 litres de moins aux cents kilomètres que la Tiger.  

Bon, il faut souligner que, jusque là, j'étais en rodage et je n'exploitais jamais le 3 pattes au-delà de 5.500/6.000 tours.

Et, entre nous, sur le circuit, je ne pense pas avoir jamais dépassé les 8.000/8.500 alors que la zone rouge se situe 3.000 tours plus haut !!


A vérifier dans le futur donc mais voilà une bonne surprise.

Je dois à la vérité de dire que parmi les nombreuses améliorations apportées à la Tiger pendant sa carrière, l'une d'elle concernait la consommation justement (grâce sans doute au ride-by-wire) qui aurait baissé de 15%.

 

La question à 1€ est de savoir si j'ai tourné plus ou moins vite avec la Tracer par rapport à la Tiger et la réponse est : je n'en sais strictement rien, dans la mesure où aucun chrono n'est disponible dans un cas comme dans l'autre !  C'est là une des limites de ce stage qui exclut,  faut-il le rappeler, tout esprit de compétition ! 


N'empêche ... j'aurais aimé savoir ! 

Lors du dernier demi-run, PYM m'a rappelé qu'il suffisait d'activer le Tripy mais, tout bien réfléchi, j'ai préféré m'abstenir !

Cela dit, je suis pratiquement sûr d'avoir moins bien roulé pour plein de bonnes raisons et notamment le manque de kilomètres et d'expérience à bord du nouveau vaisseau 😎.

Si je m'y inscrit, le Yamaha Day à Mettet fin juin devrait permettre, d'une certaine manière,  d'étalonner les performances ... même si un circuit n'est pas l'autre et ne présume pas d'une amélioration générale des chronos, suivant qu'il favorise la vitesse de pointe ou la maniabilité, comprenez ?


La seconde question, au même tarif, pourrait concerner mon ressenti par rapport à cette nouvelle machine et ces fameux pneus.

Et bien, au risque de paraître incompétent, je dois dire que tout s'est bien passé.  Bon, c'est vrai que le "feeling" en général n'est pas ... top, top !

C'est sans doute dû au réglage des suspensions à affiner et au retour des pneus qui n'est pas excellent mais, franchement, tout cela tenait très bien ma foi et je n'ai jamais été victime d'écart de trajectoires et le traction control n'est jamais intervenu.  

Pour la petite histoire, je suis resté en mode "standard" et en TC1.  Il sera toujours temps de voir ce que le mode "A" apporte de plus en désactivant le contrôle de traction pour le surplus 😁😎😋🤔

*

Et donc, voilà, il restait à revenir à l'hôtel et c'est en compagnie de Xavier et sa BMW S1000R que j'ai fait la route. 


Sympa de voir enfin défiler autre chose que des cônes ...

On a rattrapé un couple dont chacun des conjoints roulait sur sa propre moto et on est restés derrière tant ça roulait bien.

Arrivés à Dizy, ils ont crocheté par la station-service et j'en ai fait autant.

Par contre Xavier a continué directement jusqu'à l'hôtel, un détail qui a son importance pour la suite de l'histoire, vous l'allez voir tout à l'heure, comme on dit dans la fable !!

*

Il était plus de 19h00, il ne fallait pas tortiller : passage à la douche, puis au bar et installation dans la salle, fissa !!

J'étais à table avec Virginie et Philippe P., Xavier, Gull, Marie-Rose et Alain, etc.

Buffet entrées, en plat un rôti en sauce me semble-t-il, accompagné de frites et de légumes frais, puis buffet desserts.

Lors du repas, il a été question du "pastafarisme". Je ne connaissais absolument pas et avoue que c'est terriblement irrévéren...Cieux !


A noter que "Tarass Boulba", comme je l'ai surnommé, est partout (un grand fort gaillard barbu & chauve, souriant et pas belliqueux comme son homonyme cosaque) : à la réception, au bar, en cuisine et en salle. 

Je le soupçonne même de "faire les chambres" quand il s'ennuie ;-)


Vers 23h00, alors que je sirotais le dernier rhum, il est venu ramasser les verres et de sa voix fluette, il a dit : "Désolé, mesdames, messieurs mais on ferme !"  Aucune protestation, on s'est levé comme un seul homme et on a gagné nos chambres !!

Autant dire que je n'ai pas très bien dormi : l'abus d'alcool nuit !

Je vous la souhaite bonne !!

Réveil prévu à 7h15 pour un retour Dizy-Le Roeulx long de 265 bornes ...

*


Commentaires: 1
  • #1

    Xavier (dimanche, 28 avril 2019 16:30)

    Bravo pour ta mémoire,
    Malgré qu'à partir d'un certain age il vaut mieux battre le fer tant qu'il est chaud, tout comme ses pneus, (ou sa femme, mais euh on s'égare..)
    Et bravo aussi pour ta position que je trouve très bien sur les photos, et je suis certain que tu n'as pas fait de sélection.


Jour 3, le retour !!!

Cliquez sur les photos pour les agrandir et voir le commentaire

J'étais réveillé bien avant 7h15.  C'est souvent comme ça lorsque je voyage, je me réveille avant le réveil, voyez ?


J'étais prêt en 5 minutes chrono et j'ai quitté la chambre 19 en emportant mon top-case que j'ai fixé à la moto.


J'ai ensuite été prendre le petit-déjeuner et je me suis retrouvé face à Jean-Noël et quelques autres.  Il m'a demandé si j'avais mis son enseignement en pratique (position s/la moto) lors du dernier demi-run mais j'ai bien dû avouer que non ...

 

Retour à la chambre, puis passage à la réception pour déposer la clé et saluer Tarass, puis direction le parking pour terminer l'arrimage (!) des bagages (!!).

Gull est venu me voir.  Comme il m'a dit qu'il ne savait pas trop s'il allait suivre l'itinéraire (il a toujours des "bis" et des "ter" sous le manteau), j'ai dit que j'allais rouler seul et/ou à ma main !


C'est alors Xavier qui a posté sa BMW S1000R devant moi et qui a proposé "de rouler avec", ce à quoi j'ai opiné du chef !!

Il est parti devant et j'ai suivi sagement ... à bon rythme.

On a fait, quoi, moins de 20 bornes avant de se trouver à nouveau face à une route barrée !

Plutôt que de tourner à gauche on a donc continué tout droit.

A chaque changement de direction qu'empruntait Xavier, le Tripy et sa boussole m'indiquait la direction opposée malgré le saut de WP que je lui intimais !  Après la énième fois, j'ai failli lui fausser compagnie mais voilà des choses à ne pas faire dès lors qu'on décide de "rouler avec", hein ?

Finalement, le kangourou est apparu sur l'écran noir, 50 nuances de gris et blanc affichant un saut d'une petite dizaine de way-points.

On était donc enfin revenus sur le road-book.   On revenait également sur un motard dont la silhouette diaphane (?) rappelait furieusement celle de Philippe M., le grand frère de Pierre-Yves.

 

A un moment donné, lors d'une bifurcation à gauche, Xavier s'est arrêté.

Il était en manque de carburant (il n'avait pas fait le plein la veille, souvenez-vous !) et, à en croire l'itinéraire qu'on devait suivre, fait de toutes petites routes serpentant au milieu de nulle part ailleurs, il risquait fort la panne sèche.


Il est ainsi reparti tout droit, à là recherche du précieux liquide, pendant que je poursuivais la route tracée, à bord de la Tracer ;-)

Philippe M. s'est arrêté dans un petit village, sans doute pour prendre en photos quelques belles et vieilles pierres dont il est friand, et là aussi, j'ai continué imperturbablement ma route, ne voulant par ailleurs pas lui imposer ma présence ... 

Une toute petite demi-heure plus tard, je suis arrivé dans un de ces nombreux petits villages qui peuplent la France, un de ces petits villages perdus dont même Jean-Pierre Pernaut ne soupçonne pas l'existence, un peu comme Marly-Gomont voyez, mais, là, enfin, sur la petite place, il y avait un bistrot.

Et devant le bistrot, devinez ce qu'il y avait ?  Des motos !!!

Il y avait les deux Z de Virginie et Didier, la Transalp en tenue camouflage de Loïc et la GS ... du gars qui m'avait averti pour le top-case ouvert à l'aller, rappelez-vous !

J'ai freiné des trois disques et jeté la GT sur le côté, derrière les deux Z.

"Le Paradis" qu'il s'appelait le bistrot !  C'était plutôt le purgatoire voire pire en fait, avec des toilettes au fond de la cour et le seau d'eau en guise de chasse.  Mais la patronne était sympa et les cafés ... chauds !  N'est-ce pas là l'essentiel ??  Xavier est arrivé, qui avait repris le road-book,  alors que d'autres sont passés sans s'arrêter ...

 

On est reparti, Xavier devant, suivi par Didier, Virginie, Loïc, Gull et moi.

Pierre-Yves nous a rejoints et m'a dépassé, s'intercalant dans le convoi.


Vers midi, il l'a quitté pour pique-niquer dans un coin tranquille.  Plus tard,  dans une longue ligne droite qui traversait 2 villages, mes collègues n'ont pas vraiment coupé ... leur effort alors que je me calais à 50 à l'heure.

Il n'a pas fallu longtemps pour qu'ils disparaissent à l'horizon.

Je les ai rattrapés à la force du poignet 😋 pour constater que Gull ne faisait plus partie du lot !  Une fois encore il a pris un "bison futé" de son cru !


Nous sommes arrivés à Ohis. 

Un joli pont enjambait l'Oise.

Mon devoir de "petit rapporteur" a refait surface et j'ai planté, non pas le trépied mais la béquille latérale, pour faire quelques photos aux fins de compléter l'album du jour.


Évidemment, les autres, insensibles à la beauté du paysage, en ont profité pour continuer, et non seulement ils ont continué mais en plus ils ont manifestement quitté le road-book pour trouver un restaurant où se ... restaurer, tenez, tenez !!

Du coup, je ne les ai plus vus de la journée...

 

Une fois arrivé à la maison, via SMS j'ai relaté cet épisode à Xavier qui m'a dit que Loïc pensait que j'étais sorti du road-book avec Gull depuis belle burette et moi d'embrayer sur l'usage des rétroviseurs en passant par l'encadrement des jeunes et au partage des infos lors d'un arrêt pour décider de ce qu'on va faire SURTOUT si l'on envisage de quitter le road-book, voyez ??

 

Cette charentaise un peu amère rangée au placard, j'ai continué ma route sur Neuve Maison, Mon Plaisir, Féron, Buissont-Barbet, Zorées, Sémeries, Avesnes-sur-Helpe, Saint Aubin, Dourlers, La Haute Borne, Ropsies, Damouries, L'Agace ... toujours avec l'idée de trouver un resto et les potos qui allaient de soi avec !

Que nenni !!


Sans désemparer, j'ai traversé Ferrières-la-Petite, Colleret sans décolérer 😤, Ostergnies, Rocq, où j'ai fait un twist, Marpent, Jeumont et arrivée dans notre plat pays qui est le sien ...

Toujours rien !!!

*

THIEU : ascenseur à bâteaux et salle des machines
THIEU : ascenseur à bâteaux et salle des machines

Le road-book prenait ensuite la direction de Mons et passait par Peissant et Fauroeulx.

Arrivé aux portes d'Estinnes-au-Mont, je "crevais la dalle" et je me suis rappelé qu'en partant le dimanche matin, j'avais mis une gaufre dans le sac de réservoir ou le top-case.

J'ai profité du bas-côté suivant pour :

1. me soulager la vessie,

2. entreprendre des fouilles archéologiques pour retrouver LA GAUFRE providentielle. Elle était bien cachée mais je l'ai trouvée croquée avec d'autant plus d'appétit !


Le gars à la Deauville bordeaux (ce n'est pourtant pas une moto française à ce que je sache i) est arrivé à ce moment-là. 

On a échangé quelques mots et il est reparti deux minutes plus tard.

 

J'aurais pu raccourcir le trajet du retour en partant sur Erquelinnes et Lobbes mais j'ai finalement été jusqu'au bout et bien m'en prit car cela m'a donné l'occasion de (re)voir les ascenseurs de Strépy-Thieu, un des vieux et, de loin, le nouveau et d'ainsi ajouter quelques belles images pour clôturer l'album du jour !

 

Tout compris, je dois avoir ajouté de l'ordre de 1.000 kilomètres à la Tracer qui en affiche maintenant 2.417.

 

Un dernier et grand merci à toute l'équipe organisatrice de l'évènement et à tous les participants qui, d'une manière ou d'une autre, ont contribué à sa réussite !!

 


Commentaires: 2
  • #2

    Alberto (mercredi, 01 mai 2019 19:50)

    C'est comme la fable de La Fontaine, la cigale et la Fourmies : y en a qui s'en mettent plein la panse et ceux qui vivent de gaufre et d'eau ... tiède !
    Sans rancune camarade même si cette leçon vaut bien un ... fromage ET dessert !!

  • #1

    Xavier (mercredi, 01 mai 2019 10:49)

    Désolé camarade, les rétros ayant l'efficacité qu'on leur connait, je n'ai pas remarqué l'absence de la fin du peloton avant Fourmies où un panneau indiquait la possibilité de se sustenter.
    Après une brève concertation avec ce qui restait de la troupe, pendant laquelle j'appris effectivement que Gull et toi aviez pris les chemins de traverse avec la belle Lurette, nous avons décidé d'y mener une reconnaissance gastronomique en quittant momentanément le roadbook, celui-ci prenant grand soin d'éviter jusque là toute agglomération de plus de 10 habitants. Nous avons, non sans mal, déniché "la Paillotte" où Virgine, Didier, Loïc et moi avons copieusement déjeuné, à grand recours d'andouillettes, welsh et steacks .. Ensuite gaz (merci l'andouillette) jusqu'au Roeulx où nous nous sommes dit adieu autour d'un dessert d'autoroute.
    Merci à toi pour cette trop brève vadrouille et son compte rendu éloquent.