Occitanie

Du 31/08 au 08/09/2019


I. Préambule °°°°°

L'Occitanie, c'est quoi ?

Je cite :

"L'Occitanie est une région administrative française créée par la réforme territoriale de 2014, comportant 13 départements et qui résulte de la fusion des anciennes régions Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.

Le nom "Occitanie" est officiel depuis le 28 septembre 2016.

Son chef-lieu est Toulouse et elle s'étend sur 72.724 km2."

Carte d'Occitanie politique
Carte d'Occitanie politique

C'est donc là notre imminente destination pour le dernier voyage de la saison.

Organisateur compris, nous serons au nombre de 26 pour 21 motos et ... une camionnette + remorque.  Un nombre relativement limité.

Le départ sera sifflé à Couvin ce samedi 31 août à 9h.

Demandez le programme !!

Le voyage s'étend sur 9 jours et comporte un peu plus de 3.000 kilomètres avec 3 jours pour descendre jusqu'à Port-la-Nouvelle, 3 boucles sur place et 3 autres jours pour remonter sur le plat pays qui est le nôtre ...

 

Le jour 1, nous verra atteindre Savigny-le-Bois, tout près d'Avallon après une étape de 377 kilomètres qui traversera les Ardennes françaises, Vitry-le-François, la forêt d'Orient pour atteindre la Bourgogne.

 

Pour ce qui concerne le jour 2, nous franchirons le Parc Naturel Régional du Morvan puis celui du Livradois-Forez.  La visite de Thiers, capitale de la coutellerie est conseillée.

Nous atteindrons Brioude après 344 km.

 

Le 3ème jour, après 419 autres bornes, nous atteindrons notre destination à Port-la-Nouvelle, avec un hôtel sur la plage.

Nous traverserons la vallée de la Truyère (avec le fameux Viaduc de Garabit construit par Gustave Eifel).  Nous passerons par Chaude-Aigues, Laguiole, Le Cayrol, Espalion et Rodez.

 

Une fois sur place nous ferons trois boucles :

  1. la boucle "TERMENES" (217 km) : essentiellement consacrée aux châteaux cathares : Villerouge-Termenès, Arques, Quéribus, Peyrepertuse et Aguilar avec, également, passage par Rennes-le-Château et Cucugnan, village si cher à Alphonse Daudet.
  2. la boucle "Carcassonne" (251 km) : outre la splendide cité, il nous sera donné de voir le beau village de La Grasse et son monastère, la belle vallée de L'Orbiel, le parc Naturel du Haut Languedoc, le village de Minerve et l'Abbaye de Fontfroide ... si le temps ne nous est pas trop compté.
  3. la boucle "Banyuls" (264 km) : la côte occitane avec les villages de Leucates, de Le Barcarès, Argelès, Collioure, Port-Vendre et ... Banyuls-sur-Mer !

Les 3 jours suivants seront consacrés à la remontée !

Passage par Brioude au même hôtel qu'à l'aller puis pareillement à Savigny-les-Bois et enfin ... Couvin pour un retour prévu le 8  septembre.

 

À noter que les road-books du retour ne seront pas les mêmes qu'à l'aller, histoire de découvrir d'autres choses encore comme, en vrac, le village piétonnier de La Couvertoirade, Millau et son superbe viaduc, le plateau de l'Aubrac, la cathédrale de La Chaise-Dieu, j'en passe et non des moindres ...

Il sera alors temps pour moi de vous faire rapport sur ce voyage qui s'annonce très bien sur le papier.

J'aurai peu de temps devant moi car dès le 15 je repartirai pour un voyage avec un Club de Marche ...

Trop dure la vie de  retraité !!


II. Le compte-rendu, jour par jour !

Jour 1 - 31/08 : Couvin > Savigny-le-Bois

1ère étape du dernier voyage de l'année, du moins, accompagné de ma fidèle Tracer qui me "suit" partout autant qu'elle me supporte  !

Le départ étant fixé à un jet de boulon de 13 de mon logis, je n'ai pas dû me lever aux petites heures... 

J'étais sur le pont, à 9 heures, le samedi 31 août, sur la place de Couvin et c'est en compagnie de Daniel, Paul et Patrick (un nouveau venu originaire des Hauts de France ) que j'ai bu le deuxième café du jour au bistrot "Normandy".

François était là pour nous souhaiter un bon voyage.

 

L'inauguration, en grandes pompes, du nouveau tronçon de 8 km entre Couvin et la France est venu légèrement perturber les premiers tours de roues de ce voyage, de sorte qu'on n'a pu prendre la A304 qu'à partir de l'Hexagone justement ...

Ainsi donc, après Rethel, on a continué sur Perthes, Alincourt, Juniville, Pontfaverger, Bétheniville, Aubérive et Suippes.

J'ai fait le plein à Suippes (WP 18) , après +/- 130 kilomètres auxquels il faut ajouter les 40 qui me séparaient de Couvin.


De la sorte, je pouvais sereinement envisager d'arriver à destination, l'étape du jour comportant trois-cent-septante-sept kilomètres et cent-septante-et-un mètres jusqu'à Savigny-le-Bois !


6 WP plus tard, au 24 par conséquent, apparaissait sur le Tripy une icône avec une assiette flanquée d'une fourchette à gauche et d'un couteau à droite, synonymes de resto en vue. 

"C'est pour déjeuner ?  Non connard, on vient faire un tennis !"

Notez que, là, on aurait pu faire un autre sport.

 

Et de fait, en retrait de la rue, dans cette longue ligne droite, il y avait des barrières et une pancarte avec l'inscription Golf La grande Romanie.

Je suis d'abord passé outre, considérant sans doute qu'il était encore tôt mais je me suis ravisé. 

J'y ai retrouvé Muriel (Tiger 800 XCx) et Olivier (GS) qui sirotaient une boisson à l'ombre d'un parasol.

 

Nous sommes finalement convenus d'y manger.


Pour un peu on serait restés plus longtemps pour une sieste ou pour s'exercer au swing, l'idéal étant, à la réflexion, de swinguer dans un hamac.

 

On est reparti vers 13h30 et on a roulé, chacun à son rythme, jusqu'à atteindre une crêperie.


On y a retrouvé Michel qui, en plus d'un Perrier menthe, dégustait une glace qui faisait envie.

Moi j'ai demandé une boisson légère et la tenancière m'a proposé un Vittel Pulco citron qui m'a bien désaltéré et qui n'a aucunement pesé sur mes tuyaux !

 

Plus tard, vers 16h45, je suis arrivé à Commissey, ses écluses et ses maisons éclusières.  J'y a marqué l'arrêt pour compléter l'album !

 

Je suis ensuite parti sur Tonnerre, Aigremont, Nitry, Lucy-le-Bois pour arriver à destination, l'hôtel "Le Relais fleuri" à Savigny-le-Bois vers 18heures.


Ce n'est pas la première fois que nous y logeons.  Les chambres singles sont bâties en enfilade qui permettent de béquiller la moto juste devant le pas de la porte, un "plus" lorsqu'on charge et décharge sa bagagerie.

La chambre est, par ailleurs, spacieuse, aménagée de façon moderne sans ostentation, le tout bien propre et une bouteille d'eau est même posée sur le bureau chaque jour.

 

Il y avait un mariage le jour de notre arrivée.

Nous craignions que notre nuit soit perturbée par les flonflons de la noce mais ce ne fut pas le cas.  A 22h15, lorsque nous avons gagné nos chambres, nous avons même plaint le "D.J." qui n'avait devant lui que quelques marmots qui s'exerçaient à la danse des .. petits ... canards !

Il faut dire que les convives étaient encore tous à table.

 

Avant ça, nous étions bien évidemment d'abord passés au bar, puis en salle de restaurant où une longue table avait été dressée à notre attention.



Jour 2 - 01/09 : Savigny-le-Bois > Brioude

Deuxième étape qui nous voyait rejoindre Brioude, située dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Une étape de 344 kilomètres qui traversait le Parc Naturel Régional du Morvan puis celui du Livradois-Forez.

Lac de Pannecière
Lac de Pannecière

Lever à 7h15 maximum.

Petit-déjeuner entre 8h et 8h30 avec débordement parfois en fonction des convives avec lesquels on le partage.

Départ en général autour de 9h00 après restitution des clés et paiement des consommations.

 

Une route qui  passait par Chastellux-sur-Cure, Lormes, Vauclaix, Montigny-en-Morvan jusqu'à arriver au Lac de Pannecière.

J'y ai été rejoint par Henri et Josiane (GS) puis par Xavier (1200 RS) avec lequel j'ai fait le restant de la route jusqu'à l'arrivée, les autres étant partis devant ...

 

On a continué à 2 sur Corancy, Château-Chinon (ville), puis les D27 et D985, Luzy, Issy-l'Évêque, Bussy et Digoin.

Ensuite vinrent St-Didier-en-Donjon, Neuilly-pareillement-en-Donjon, Lenax, pour arriver vers 12h30 à Montaiguët-en-Forez  était pointé un restaurant (WP47), "Le Bourgogne" qu'il se nommait (pas de site Web, juste une page Facebook ...).

 

Nous avons été installés dans une salle "à part", l'ostracisme vis-à-vis des motards restant ce qu'il est : je plaisante, c'était juste pour une question de logistique !


On s'est ainsi retrouvés à 8 et, aussi loin que je sois concerné, j'ai opté pour une salade de gésiers extrêmement copieuse.

Au comptoir et aux murs, des maximes bien rigolotes étaient punaisées ici et là, qui valaient chacune son pesant de cacahuètes, salées ou sucrées, suivant les goûts !

Nous avons quitté "Le Bourgogne" vers 14h30 et via St-Pierre-Laval, Arfeuilles, Châtel-Montagne, Le Mayet-de-Montagne, Ferrières-sur-Sichon, La Guillermie et Palladuc, nous sommes arrivés à Thiers, capitale de la coutellerie ...

Sur la place où nous avons planté nos béquilles, trônait "Le Jacquemart" que certains ont vu en action pendant que je me promenais dans les petites rues de la ville !!

On est là sur une corniche qui offre une vue panoramique sur le bas de la ville qui n'a ... pas grand intérêt !

Il y a par contre quelques beaux bâtiments de caractère dans le centre et le haut de la ville. 

 

Je vous ferai grâce des patelins traversés après Thiers pour atteindre notre destination du jour l'Hôtel ARTEMIS à Brioude.

Sachez juste qu'on y est arrivé vers 18h15 ...

 

Il y avait un grand lit et beaucoup d'espace pour déposer tout le matos et mettre aux cintres tout ce qui devait y être pendu.

 

Si je ne me trompe pas, le repas initialement prévu à 20h avait été avancé à 19h30 et finalement servi à ... 20h15, la faute à ... personne je crois.  Les uns aiment à trainer au bar, les autres trainant manifestement en cuisine !

Par ailleurs, sauf à être super fine bouche, fin gourmet ou gastronome intransigeant, je dois à la vérité de dire que j'ai très bien mangé dans tous les hôtels qui nous ont accueillis lors de ce séjour avec, peut-être, une mention particulière à cet ARTEMIS justement, avec par exemple, la présentation des plats à haute voix avant d'entamer le service. 

Un détail ?

Pas vraiment car, lorsqu'on passe aux tables pour vous demander ce que vous allez boire, autant savoir ce que vous aurez dans vos assiettes pour faire le bon choix madame, bon choix mademoiselle, bon choix monsieur !!

On a eu droit à

- une assiette de charcuterie

- un pavé de saumon avec des lentilles

- une glace à deux goûts dont un à la verveine.


Jour 3 : 02/09 : Brioude > Port-la-Nouvelle

Viaduc de Garabit
Viaduc de Garabit

Cette 3ème étape, annoncée pour 419 kilomètres, devait E-N-F-I-N nous voir arriver à destination, à Port-la-Nouvelle plus exactement.

Les "gros rouleurs" auraient sans doute pu la rejoindre en deux plutôt que trois jours mais c'eut été alors au détriment de la qualité des road-books : ils auraient fait la part belle aux autoroutes soporifiques sans compter l'absence des quelques points d'intérêts qu'il nous a été donné de voir au cours de cette descente.

 

Nous sommes remontés "plein nord" pendant 11 kilomètres pour embrancher l'autoroute E11, surnommée "La Méridienne".

La bonne surprise fut que nous l'avons quittée après seulement une 50aine de bornes, pour rapidement attaquer les départementales et autres communales, pour notre plus grand plaisir jusqu'à arriver à "hauteur" du fameux Viaduc de Garabit, connu de tous ou presque, avec sa couleur rose. 

Apparemment ce pont compte des billions de boulons !

Pensé par l'ingénieur Léon BOYER, il est l'œuvre de Gustave EIFFEL et sa société qui a pratiquement embrayé dans la foulée sur la construction de la célèbre tour plantée sur le Champ-de-Mars ... à Paris, je crois ? 

 

Arrêt photos O-B-L-I-G-A-T-O-I-R-E pour immortaliser une fois encore cette curiosité ferrugineuse  ! 

On a continué sur Chaudes-Aigues, Lacalm qu'on a traversé tranquillos,  pfffff, jusqu'à s'arrêter à un point de vue  !  

 

On a rejoint Laguiole (prononcé La Gayole chez nous ?) vers 10h30, une belle heure pour se regrouper autour d'une bonne jatte de café dans le premier bistrot que nous avons trouvé.  On y a  vu défiler du monde : Henri et Josiane, Xavier et Olivier, Patrick et Georges, Marc, etc.


Pour me donner bonne conscience, je suis entré chez une marchande de couteaux.  Bien m'en pris car elle avait en magasin le plus grand couteau fabriqué par Laguiole : 1m92 fermé, 3m54 lame ouverte et 192 kilos, pratiquement les mensurations de mon grand cousin Pascal, braguette fermée ! 

On a digressé sur l'interdiction du port d'armes blanches en rue.
Si je me souviens bien, elles sont TOUTES interdites et la règle de la longueur de lame n'existerait pas ... 

A confirmer !

 

On était au WP14 et là, sans tourner autour du pot, je vous emmène directement au 33, à TRÉBAS où l'on s'est retrouvé à partager le repas dans une espèce de snack qui ne payait pas trop de mine. 

Les plats servis confirmèrent cette impression ! 

Par exemple, j'ai pris une omelette : quoi de plus simple qu'une omelette me direz-vous !?  Et bien, you know what ?  Cela m'étonnerait que les œufs utilisés soient sortis du cul d'une poule qui a gambader en liberté SUR LE SOL, qui plus est sur le sol français, Monsieur, voyez ?

Pour rappel, le patelin s'appelait Trébas et je pense qu'on aurait pas pu tomber plus bas ou alors en cherchant bien ;-)

Pour rendre justice à l'établissement, j'ajouterai tout de même que le dessert maison était vachement bon !!

Autre compensation vis-à-vis du village cette fois, :  non loin de là, un pignon de peint de très belle manière avec un paysage pastoral.

 

Plus tard j'ai été rejoint par Xavier et nous avons fait la route ensemble jusqu'à arriver à Saint-Pons-de-Thomières (WP55).

J'aime bien rouler avec Xavier parce qu'on tient + ou - le même rythme, genre "tourisme sportif", voyez ?

 

Et donc, on a bu le coup à Saint-Pons avec d'autres (Patrick, Georges, Olivier, ...) qui étaient de passage et qui sont parfois repartis avant nous alors qu'on y était avant eux !

Tiens, on a vu passer une Renault Spider qui a particulièrement attiré mon attention tant il est rare d'en croiser.

La fiche complète ici pour ceux que l'engin intéresserait !

Petite digression pour signaler au passage qu'à la rubrique "Autres centres d'intérêt", il est question également d'automobiles.  Elle n'est pas très étoffée mais ça pourrait (re)venir.

 

Nous étions à environ 93 kilomètres de la destination finale.

On a continué à rouler en duo avec Xavier, les autres trouvant notre rythme un chouia trop élevé !

 

On est passé par Aigues-Vives, Bize-Minervois, Ginestas, Ventenac-en-Minervois, Canet (comme le pilote de Moto3), Villedaigne, Ornaisons, Montséret, Portel-des-Corbières, Sigeanet enfin Port-la-Nouvelle.

L'approche du port en question est plutôt ... euh ... comment la qualifier ?

Tristounette ?  Un euphémisme sans doute.

On y arrive via une énorme usine ... à gaz (?), faite de très hautes cheminées et de bâtiments industriels ainsi qu'un port tout aussi industriel, où sont amarrés des bateaux qui n'ont rien à voir avec des esquifs de plaisance, voyez un peu le topo ?

Heureusement, après ce passage calamiteux, on accède à la mer, "la Petite Bleue", avec l'hôtel Méditerranée qui lui fait front.

 

On allait E-N-F-I-N se poser quelques jours et donc pouvoir enlever les valises de la Tracer et les vider dans nos garde-robes et autres étagères ...


Et ainsi donc, j'ai gagné ma chambre qui ne donnait pas sur la mer.

Nous étions prévenus de cette possible différence de traitement entre ceux qui la verraient de leur balcon/fenêtre et ceux qui n'en profiteraient pas.

 

Une sangria blanche plus tard, ceux qui voulaient ranger leurs motos ont suivi un vieil homme à bord de son Kangoo (perso en souliers de ville et ... sans casque) jusqu'au garage situé à +/- 300 mètres de l'hôtel. 

 

Nous sommes ensuite passés à table.

Au menu :

  • salade niçoise
  • canard et frites de patates douces
  • dessert ... oublié !

À la terrasse du dessus, il y avait un couple de français qui mangeaient des moules.  Sacha a failli aller à leur table tellement ça le ... démangeait de voir comment ils s'y prenaient pour les déguster.  Ils y allaient avec les doigts, vous imaginez un peu ??

On n'est pas des sauvages ... nous !!

Celle-là a été prise le matin avant départ
Celle-là a été prise le matin avant départ

On a beaucoup ri, comme des bossus de Notre-Dame ou d'ailleurs, ce soir-là, Sacha étant un personnage, voire une multitude de personnages à lui tout seul !

On a fait un beau duo je dois dire et le public a été ravi ;-)

Vivement un lever de rideau sur une pièce comique !!

 

Après ça, avec d'autres, on a fait un aller/retour sur la digue longue d'à peine quelques centaines de mètres.  Des locaux jouaient aux boules.

 

J'ai terminé la soirée en compagnie de Xavier, Jean-Louis et Catherine.  Celle-ci est originaire de la région et lors d'un speech du soir, on lui a donné la parole et elle nous a  présenté la région en évoquant notamment les divers châteaux que nous allions voir sur notre route.  Elle en connaissait manifestement un rayon et nous a conseillé sur ce qu'il FALLAIT voir et ce qui était, disons, facultatif ...

 

J'ai gagné ma chambre et me suis endormi rapidement, du sommeil du juste, Juste LEBLANC comme dans le dîner de cons et ... qui dort dîne !! 

*

Pour ceux qui n'ont pas vu qu'il y avait une page dédicacée à cette fin plus avant dans le compte-rendu du voyage !


Jour 4 - 03/09 : Boucle Termenès

Château de Villerouge-Termenès
Château de Villerouge-Termenès

Le programme est clair :

"Cette journée sera consacrée principalement aux châteaux cathares."

 

Ce sera effectivement le cas avec en entrée, bien qu'il s'agisse en fait d'un plat de résistance, celui de Villerouge-Termenès.  Suivront le Château D'Arques, puis celui de Quéribus, un autre plat de résistance avec le Château de Peyrepertuse et enfin un passage par le Château d'Aguilar en guise de dessert !


Si la distance annoncée de 217 km semblait dérisoire, avouez qu'il y avait tellement de choses à voir qu'il ne fallait pas perdre trop de temps.

Sans compter qu'au menu il y avait également le village de Rennes-le-Château avec son trésor secret de l'abbé Saunière et celui de Cucugnan, cher à Alphonse Daudet !!

Ce matin-là, Sacha s'est appliqué à tendre la chaine de sa Honda Africa Twin.

Je l'ai assisté en ... m'asseyant sur la machine car il faut tenir compte du poids du pilote pour effectuer cette opération.  Comme j'ai à peu de chose près sa corpulence, j'ai servi d'étalon de mesure. 

Il a pris le départ avant moi et, je n'étais pas encore parti que nous apprîmes qu'il était en panne de boîte de vitesses (automatique !) quelques kilomètres plus loin ...

 

Cette fois, j'ai pris la route avec Xavier avec lequel nous sommes convenus de faire la boucle ensemble.

On a pris la direction de Sigean, puis Portel-des-Corbières et Fontjoncouse jusqu'à arriver au village de Villerouge-Termenès.

On a arpenté quelques ruelles du village avant d'investir le château.

Une dame nous a donné quelques infos ainsi que les audioguides qui ont été bien utiles pour en savoir davantage sur les diverses salles que nous avons traversées.  Sauf erreur de compréhension, le château a été "reconstruit" plus qu'il n'a été restauré dans la mesure où il n'en subsistait aucun plan !  Seuls quelques éléments seraient tels qu'ils furent à l'époque.

 

Au sortir de la visite nous avons croisé Paul qui nous a raconté qu'en remorquant Sacha avec sa Pan European, ils s'étaient tous deux rmis par terre.  

Avouez que tendre une "ficelle" entre deux motos, c'était une idée pour le moins audacieuse.

 Résultat : quelques dégâts en plus à la Pan European qui n'en demandait pas tant MAIS ... l'Africa Twin a redémarré après le contact avec le sol, un mal pour un bien en quelque sorte.

Allez comprendre !!

Château d'Arques
Château d'Arques

Avec Xavier toujours, on a embrayé sur la D613 pendant une trentaine de kilomètres jusqu'à arriver au château suivant, celui d'Arques dont vous voyez la photo ci-contre ou ci-dess(o)us si vous surfez sur votre smartphone ...

 

Il y avait un chemin de terre pour accéder au pied dudit château.

Pascale et Patrick étaient assis sur leurs motos respectives et hésitaient à entreprendre la montée.

Jean-Luc, avec sa K1600, n'hésita pas et grimpa en haut du chemin où se trouvaient déjà l'une ou l'autre moto.

N'écoutant que son courage, Xavier se lança à son tour et parvint "au sommet" les doigts dans le nez.  Plus hésitant, j'en fis de même et m'en sorti haut-la-main jusqu'à rejoindre mon acolyte.

 

On a visité tous les étages (au nombre de 4 ou 5) de la haute bâtisse.  Je n'ai pas compté les marches mais on était largement au-dessus de la centaine, c'est sûr.  On a vu quelques concentrations de chauves-souris, phénomène assez étonnant dans la mesure où il régnait une clarté certaine en ces lieux.

 

Tous les autres n'avaient fait qu'une visite du rez-de-chaussée, non payante.

Nous étions donc seuls au moment de repartir bille en tête, la redescente étant beaucoup plus facile !

Le Therminus à Rennes-les-Bains
Le Therminus à Rennes-les-Bains

Une dizaine de kilomètres plus loin, on est arrivé à Rennes-les-Bains.  Devant Le Therminus, quelques motos étaient béquillées.

 

Nous nous sommes joints à la table de Marc.  Le patron de l'établissement, un belge éminemment sympathique autant que bavard, nous apporta la carte.

J'ai opté pour une crêpe salée "avec supplément" comportant 3 ingrédients, la royale en quelque sorte !  Une fois n'est pas coutume, me sentant légèrement barbouillé, j'ai pris un Coca Cola.

On est resté là bien longtemps en terminant par un dessert maison concocté avec amour par Corinne, la femme de Vincent. 

Rennes-le-Château
Rennes-le-Château

La visite de Rennes-le-Château, situé à un jet de goupillon de Rennes-les-Bains, vaudrait pour le mystère de la fortune de l'abbé Saunière.  D'aucuns prétendent qu'il aurait trouvé le trésor cathare à l'origine de sa fortune inexpliquée.

Je pencherais plutôt pour un secret de confessionnal qu'il a exploité après le décès de la vieille et riche rombière qu'il honorait peut-être derrière la sacristie ... mais ce serait sacrilège que de l'écrire.

 

On est reparti, une fois encore, à l'assaut du château suivant.

Il fallait quitter la D14 pour grimper jusqu'à celui de Peyrepertuse.

Nous n'étions que quelques volontaires (et bénévoles) pour entreprendre la visite annoncée comme plutôt "exigeante".  Il est assez "comique" de constater qu'on aménage des parkings pour PMR (personnes à mobilité réduite) au bas de ce genre de site totalement impraticable si on n'est pas bien en jambe avec une bonne condition physique.

 

Un bel exercice physique récompensé par des panoramas à couper le souffle (au propre comme au figuré d'ailleurs) ainsi que par toutes ces vieilles pierres qu'il serait offensant de ne considérer que comme ... des vieilles pierres !!

Cette visite nous a accaparés plus d'une heure certainement.

Château de Quéribus
Château de Quéribus

Retour sur la D14 pour atteindre le Château de Quéribus, sept kilomètres et demi plus loin.

Là, nous nous sommes contentés de lui tirer le portrait avant de redescendre prudemment, les chemins empruntés étant généralement très étroits, très pentus et parsemés de cailloux.

Il fallait être un peu "maso" pour s'y aventurer avec, toutefois, la satisfaction de l'avoir fait !

 

Nouveau retour sur la D14 et arrivée à Tuchan.

 

Je suis parti sur le Château d'Aguilar.

Là aussi, chemin en très mauvais état, aux lacets très serrés, au point que je me suis demandé ce que je foutais là. 

Tant pis, s'il n'en reste qu'un, je serai celui-là. 

Je suis ainsi arrivé au bout du bout du chemin et j'ai tiré le portrait à cette ruine pierreuse autant qu'inaccessible : "a small step for man, a big step for Alberto" !!

Château d'Aguilar
Château d'Aguilar

Pour ce qui est de la visite de Cucugnan, j'ai zappé l'affaire, dans la mesure où l'heure avançait gravement !

En fonction de l'odomètre journalier, je pensais qu'il ne me restait qu'une vingtaine de kilomètres à parcourir mais je me trompais car les divers crochets "facultatifs" que j'ai fait en cours de journée n'étaient pas pris en compte pour le kilométrage total du jour.

Vérification faite, il m'en restait encore plus de 40 à accomplir alors qu'il était déjà plus de 19heures ...

Et comme je n'avais pas étudié l'itinéraire, je ne savais pas où je pouvais le couper pour gagner du temps et des kilomètres.

Boucle du J4 : Termenès
Boucle du J4 : Termenès

On voit bien sur la carte (?) qu'il était possible de couper court sur la D611, au WP42 exactement pour filer plein nord sur Villeneuve-les-Corbières, Durban-Corbières et Ripaud pour recoller au road-book au WP 12 d'après départ.  Cela permettait de gagner une bonne vingtaine de kilomètres et d'emprunter ce qui m'a été décrit comme une très belle route, vert et jaune sur le Michelin pour en attester !!

 

Au lieu de ça, je me suis tapé toute la boucle qui passait par Opoul-Périllos, Feuilla, Fraissé-des-Corbières et Montpezat pour rejoindre le WP 10.

 

À part le sentiment du devoir accompli jusqu'au bout et la plénitude de rouler tout seul au milieu de nulle part avec une belle lumière mordorée de fin de journée qui projette au loin votre ombre et celle de votre fidèle destrier, la route en elle-même était sans grand intérêt

Quoique ...

À la réflexion, elle offrait malgré tout de splendides paysages et quelques beaux virages que j'ai enquillés avec un plaisir à peine émoussé par l'heure qui avançait et la certitude d'être en retard.  Au pire me disais-je, je ne mangerai pas et puis c'est tout !!


Je suis arrivé LE TOUT DERNIER à l'hôtel mais pas bien longtemps après les pénultièmes !

 

Pour ce qui concerne la soirée, j'avoue que je n'en ai pas grand souvenir.

J'ai pris l'apéro, sans doute encore une sangria blanche à laquelle j'ai pris goût. 

 


Jour 5 - 04/09 : Boucle CARCASSONNE

Carcassonne
Carcassonne

Annoncée pour 251 kilomètres, la boucle du jour proposait encore quantité de "points d'intérêts" dont le principal était la Cité de Carcassonne.

Il y avait une centaine de kilomètres pour atteindre la Cité.

Il y avait aussi, à peu près à mi-distance, la possibilité de visiter le beau village de Lagrasse et son monastère. 

 

Je suis arrivé à Carcassonne vers 11h15 et j'ai un peu galéré en cherchant un parking.


J'ai finalement trouvé mon bonheur, un peu en contrebas de la ville sur un emplacement réservé aux motos.

Là, j'ai ôté mes bottes et mes chaussettes que j'ai glissées entre la roue arrière et le garde-boue, j'ai ôté le pantalon pour me retrouver en short, j'ai enfilé mes chaussettes basses et mes chaussures d'été, j'ai attaché le casque au guidon à l'aide de mon antivol vélo et suis parti à l'assaut des remparts de la ville.

 

Après quelques photos des murs d'enceinte, je suis passé sous les grandes portes donnant accès au saint des saints.

Il y avait beaucoup de monde, essentiellement concentré dans la petite rue qui grimpait et qui était bordée d'un tas de boutiques où se côtoyaient l'artisanat artistique et le ... n'importe quoi.  Idem pour ce qui était de la nourriture terrestre !


J'ai fui l'endroit en prenant mes jambes à mon cou.  Vous avez déjà essayé, en courant, ce n'est pas chose aisée !

Finalement j'ai longé les remparts et là, il n'y avait personne ou presque, de sorte que j'ai pu faire quelques photos !!

J'ai dû rester là +/- une heure sans croiser aucun des participants au voyage.

Je suis donc retourné, tranquille, jusqu'au parking, me suis rhabillé de pied en cap, de mes bottes, mon armure et mon heaume, j'ai enfourché mon fier destrier et suis reparti ... comme en 40 !!!!

Belvédère de LASTOURS
Belvédère de LASTOURS

15,5 kilomètres plus loin, après avoir traversé Villemoustaussou, Conques-sur-Orbiel et Lacombe-du-Sault, nous étions invités à "jeter un coup d'œil" au belvédère des 3 châteaux de Lastours qui, si vous regardez bien la photo, sont au nombre de 4 !!!!

J'y étais à 12h25 et j'ai acheté mon ticket (3€) à 12h29 auprès d'une dame qui m'a dit qu'il n'y en avait que pour 2 ou 3 minutes de marche pour profiter du panorama.


Il y avait là 2 hommes, un qui avait calé son œil dans le télescope et l'autre qui était penché sur la rambarde.

Un peu plus tard on s'est retrouvé à 3 penchés sur cette même rambarde à discuter d'abord de ce que nous voyions avec un des gars qui en connaissait un rayon sur le comment du pourquoi de l'existence du ... 4ème château, et ensuite, sur tout et sur rien.  On a parlé de la France, de la Belgique et de ses nids-de-poules, de la région, etc.  Ils m'ont donné 2 ou 3 adresses de bons restaurants et m'ont exhorté à visiter le village de Minerve.

J'en ai presque oublié de faire des photos (une seule en définitive !!) et au lieu de rester là quelques minutes, j'ai passé près d'une demi-heure  à deviser avec eux ! 

Cassagnoles
Cassagnoles

Il était donc 13 heures environ lorsque je les ai quittés pour reprendre la long and winding road, comme disent les Beatles.

 

Je suis reparti sur Roquefère, Pradelles-Cabardès, Castans et Peyrefiche sur des routes juste assez larges pour le croisement de 2 motos sans side-car, des routes qui voient passer 2 tracteurs par jour et encore c'est le même qui va le matin et qui revient le soir.

À un moment, j'avoue que ça pèse un peu même si le mot n'est pas très approprié quand, justement, on crève la dalle et qu'à part manger des racines ou des mûres, il n'y a absolument rien pendant des kilomètres et des kilomètres..

 

Et là par exemple, entre Lastours (WP52) et Ferrals-les-Montagnes (WP61), il s'est bien passé quarante-quatre kilomètres et neuf-cent-cinquante-trois mètres à du 40 à l'heure de moyenne avant que je tombe E-N-F-I-N sur une auberge providentielle avec une terrasse au soleil, qu'on aurait dit une oasis dans le désert qatari (netta belle tchi tchi !!)

Il était 14h15 et je désespérais qu'on me dise qu'il était trop tard pour manger.

J'ai passé timidement la porte et j'ai demandé s'il y avait quelqu'un :

"Y a quelqu'un ??" une première fois.

J'entends bien du bruit dans la réserve à l'arrière mais personne ne vient.  En frappant fort sur la porte, j'ose un second : "Y a quelqu'un ??"

Et là, enfin un gars sort de ... sa réserve et je lui demande s'il est ENCORE possible de manger.

Pas de souci !

Je peux m'installer en terrasse ? 

Pas de souci, bis !!

Il me reste des brochettes et des frites maison, ça vous va ?

Parfait ! 

Et comme boisson ? 

Vous avez quoi comme bière ?

Bla bla et Grimbergen !

Parfait, mettez-m'en une ...

Le gars a nettoyé et rallumé son barbecue.

Comment la cuisson ?

Saignant s'il vous plait !

C'est parti !

Je me suis régalé, en terrasse, dans un silence ... d'outre tombe, parfait après des kilomètres pendant lesquels, malgré les bouchons dans les oreilles, on est toujours agressé par le bruit du vent, de la mécanique, etc.

Un moment de grâce presque.

Après mon café allongé, j'en aurais presque fait autant au cours d'une sieste bien méritée, une sorte de repos du guerrier.

Mais il y avait des bornes à abattre encore et encore

Minerve
Minerve

 

Et j'en ai encore abattu une vingtaine, passant par Authèze, Faveyrolles et Le Bouis avant d'arriver à ... MINERVE, le "fameux" village dont m'avaient parlé les 2 gars à Lastours, vous vous souvenez ? 

Hélas il était tard et il y avait également l'Abbaye de Fontfroide sur le road-book, un autre site qu'il fallait A-B-S-O-L-U-M-E-N-T visiter.

Je me suis donc contenté de prendre quelques clichés après avoir béquillé la Tracer à un endroit très peu académique, à gauche du pont qui réservait l'accès aux riverains.

Abbaye de Fontfroide
Abbaye de Fontfroide

Quelques départementales plus tard et après avoir traversé Azillanet et Olonzac, au WP 83 exactement, l'option était donnée de pousser une pointe jusqu'à l'abbaye en question avec un aller/retour de 2 x 7 kilomètres.

Je n'ai pas hésité, je suis sorti du road-book pour foncer sur l'abbaye.

Même protocole en arrivant sur le parking sauf que, cette fois-ci, j'ai fait passer l'antivol vélo dans la manche de la veste en plus du casque, de sorte que je n'ai pas eu à la trimballer comme je l'avais fait à Carcassonne.

 

Je l'ai visitée de haut en bas et de gauche à droite avec d'abord la Cour d'Honneur, puis le réfectoire des Convers, puis la Cour de Travail, puis encore la Ruelle des Convers ainsi que le Cloître !

Ce fut ensuite le tour de l'Église Abbatiale et ses vitraux, la Chapelle des Morts ou Saint-bernard, la Salle Capitulaire, le Dortoir des Convers, le Cellier et Porte Romane, la Chapelle des Étrangers en terminant par la Roseraie.

J'ai par contre raté les "Jardins en terrasses".

Une vidéo qui vaut surtout pour la musique en définitive ...

Il ne restait alors plus que 37 kilomètres pour rejoindre l'hôtel à Port-la-Nouvelle.

Mais le road-book nous a encore réservé une belle et dernière surprise en traversant les salines de Bages et de Peyriac-de-Mer où nous avons roulé entre deux eaux, "nous" c'est Xavier et moi : heureusement qu'il était là pour qu'on se prenne en photos à tour de rôle.

Retour à l'hôtel où nous avons pris la clé et sommes partis ranger les motos en compagnies d'autres.

Apéro et repas fait d'une soupe de poisson (rouille), un rôti de porc et petits légumes et une tarte aux noix.  J'ai probablement été le seul à prendre un café, comme souvent le soir.

À table on a longuement évoqué le trajet du lendemain avec Sacha qui n'arrêtait pas de déplier/replier sa carte Michelin en encombrant la moitié de la table, mettant pratiquement tous les convives à contribution.

Les salines de Bages ...
Les salines de Bages ...
... et dePeyriac-de-Mer
... et dePeyriac-de-Mer

Jour 6 - 05/09 : Boucle Banyuls

ou "Autant en emporte le vent" !!!

Collioure
Collioure

264 kilomètres au programme du jour qui nous voyait d'abord longer la côte occitane avant de "grimper" vers les vignobles de l'arrière pays et des panoramas exceptionnels non loin de la frontière espagnole, etc.

 

Avant d'aller plus loin, il faut savoir que le vent qui soufflait déjà depuis quelques jours s'est méchamment renforcé à partir de cette nuit-là.

Il venait frapper au volet électrique de la chambre en faisant pas mal de bruit.

J'ai commencé par souhaiter un Joyeux Anniversaire à Daniel qui m'a parlé des problèmes de santé de son épouse.  J'espère pour tous les deux qu'elle s'en remettra au plus vite et qu'ils pourront ranger ce pénible épisode aux oubliettes : finalement, à nos âges avancés, la santé est le bien le plus précieux.

 

Cette journée a commencé par des routes soporifiques avec des grands axes chargés en circulation et truffés de ronds-points.

Le premier arrêt a été effectué à Collioure.


Plutôt que de le visiter, on s'est contentés avec Xavier, Muriel et Sacha de se jeter un petit café sur le bord de mer. 

On a remarqué un ballet de Canadair au dessus de la baie, au moins 4 si je ne m'abuse et on a assisté également à quelques manœuvres de militaires à bord de canots pneumatiques.

On a été rejoints alors par Olivier, Mathieu et d'autres encore pendant que Muriel et Sacha reprenaient la route ensemble.


Un peu plus tard, ce fut à notre tour de la reprendre mais arrivés juste avant Banyuls ou juste après, nous avons croisé Muriel et Sacha qui nous ont dit qu'il fallait faire demi-tour.

Un feu de forêt s'était déclaré plus haut sur le trajet et il était interdit de passer.  On a d'ailleurs vu défiler un long convoi de pompiers à ce moment-là. 

Col du Mollo ... sur les gazzzzzz !
Col du Mollo ... sur les gazzzzzz !

Et donc, on a tous fait demi-tour, non sans mal tant il y avait du trafic le long de la côte.  Que font tous ces automobilistes TOUS SEULS dans leurs caisses encombrantes, hein ??


J'étais le dernier de cordée et, justement à cause de ce trafic démentiel, j'ai perdu mes acolytes de vue, au point qu'à un moment donné, après l'une ou l'autre bifurcation, un doute m'a envahi. 

Où sont-ils ?

Partis à droite ??

A gauche ???

Tout droit ????

 

J'ai donc continué jusqu'à croiser Paul qui avait aussi perdu la trace des autres et qui roulait seul.

On s'est arrêtés au bord de la route, à un endroit plus ou moins sécurisé et il a ausculté son Tom Tom à la recherche d'une échappatoire !!

Zoom sur trajet J6 Banyuls
Zoom sur trajet J6 Banyuls

Il n'y avait pas beaucoup de possibilités pour rejoindre le tracé prévu initialement.

 

Il n'y avait que la D86a, entre Paulille et Port-Vendres qui permettait de recoller au road-book au WP 50 ...

 

C'était LA BONNE IDÉE car la route du Col de Mollo (231m tout de même !!) était le plus beau tronçon du jour et en prenant la D86 on n'en perdait qu'une partie ...

Nous voilà donc partis à la recherche de l'embranchement vers cette providentielle D86.  

Il était très compliqué, l'embranchement je veux dire, car il imposait de prendre un virage en devers à plus de 120° (c'est dire si c'était chaud) et cela sans compter avec un vent qui soufflait à +/- 90 km/heure.

On arrive là.

On est rejoints par Olivier et Michel.

J'étais le dernier et me suis posté juste après le virage pour monter la voie à d'autres motards qui suivaient.

Le vent soufflait très fort et il nous déstabilisait sur nos motos à l'arrêt !

Zoom sur la carte Michelin ...
Zoom sur la carte Michelin ...

On continue et je me retrouve derrière Paul qui menait le convoi tout en n'en menant pas large du tout.

C'est qu'à cet endroit on se prenait des rafales de 120 km/h qui nous poussaient inexorablement vers la gauche, au bord de la route.

 

Sa Pan, plus lourde mais qui prenait plus le vent que la Tracer, louvoyait dangereusement.  Paul a sorti le train d'atterrissage en prévision d'une chute ...

 

Il galèrait de chez Galler et ralentissait de plus en plus.  On était presqu'à l'arrêt.

On allait finir par se ramasser à ce rythme là, c'est pas possiiiiiible !!!


Arrivé à un tout petit élargissement de cette D86a (annoncée comme "parcours difficile et dangereux" sur la carte Michelin ci-dessus), il s'arrêta sur la gauche.

Moi, je passai et continuai en accélérant le rythme.  Ouais, de 5 km/h je suis monté à 20 km/h tout au plus car les rafales continuaient de frapper et plus d'une fois j'ai dû m'accrocher au guidon comme à une bouée de sauvetage pour garder la moto sur l'étroite départementale (2m de large tout au plus !)

J'ai tenu bon et après 300 ou 400 interminables mètres je suus sorti de cette zone de turbulences épouvantables !!!

Ouf !


J'arrive au WP50 et je m'arrête, en me disant que je vais les attendre.

J'attends donc, quelques minutes mais ne voit rien venir à l'horizon.

Le vent souffle toujours et me déstabilise : je dois sans cesse être attentif à corriger la ... verticalité de la Tracer.

Je n'attends plus et décide de reprendre la route.

Sommet du Col de Mollo
Sommet du Col de Mollo

J'ai donc continué sur le Col de Mollo jusqu'à arriver à son sommet.

De là, on avait une vue splendide sur la côte.

J'en ai profité pour prendre quelques photos et puis ... comme le vent, j'ai sifflé tant que j'ai pu, j'ai attendu, attendu, ils ne sont jamais venus, zaï zaï zaï zaï !!!!

J'ai donc entamé la descente et j'ai poursuivi sur le road-book.


À un moment je suis tombé sur Muriel et Sacha qui pique-niquaient à l'entrée d'un village, Fourques je crois.

Ils m'ont dit qu'ils venaient de voir passer Xavier.


Je suis donc reparti en me disant que je le retrouverais bien au premier resto venu.

Et de fait, sur la route, plusieurs panneaux indiquaient que "Le Costelle" n'était plus qu'à une portée de "22 long".

J'ai quitté le road-book pour me diriger vers Tordères.

J'y suis arrivé mais le resto avait l'air fermé.  Seules deux voitures stationnées dans un parking au revêtement herbeux m'ont fait douter.


Je range la Tracer dans l'herbe et entreprend de faire le tour du propriétaire et là, au bout d'un escalier presque caché, je vois une salle de restaurant où quelques personnes étaient attablées.

Je grimpe l'escalier et demande s'il est possible de manger.

Je retourne à la moto pour retirer la clé de contact et ranger le Tripy quand me prend l'idée de vérifier si j'avais des messages sur mon smartphone.

Figues au Byrrh à "La table de Lauro"
Figues au Byrrh à "La table de Lauro"

Et là je vois : "Je suis au wp68 à Lauro.  Arrêt miam miam".  Il a été envoyé par Xavier à 12:57.

C'est tout lui ça : un gars austère et sauvage au langage primitif, ah ah ah.

Je lui réponds à 13:17 : "J'arrive"

 

Hum, je remonte dans la salle du "Costelle" et m'excuse auprès de la tenancière en lui expliquant qu'un "collègue" m'attend plus loin sur la route.  Elle semble marrie, comme le bain voyez avec un "r" en moins, mais je ne me laisse pas attendrir, comme le steak, revoyez ?

 

3 kilomètres plus tard, je rejoignais l'ami Xavier qui était attablé seul, sous le parasol de la terrasse de "La table de Lauro" à ... Lauro !!


J'ai pris la même chose que lui, le menu du jour je crois : de l'araignée de porc accompagné d'une purée de patates douces et de quelques rondelles de courgettes avec, en dessert, des figues fraîches baignant dans le Byrrh à vous damner un saint.


Muriel et Sacha sont également arrivés mais n'ont consommé qu'un café ou une autre boisson, vu qu'ils avaient déjà mangé sur la route.

 

Prieuré de Serrabonne
Prieuré de Serrabonne

Plus tard, on est monté au Prieuré de Serrabonne pour mettre une bougie à "Saint-Frusquin-et-tout-le-Toutim".

Certains étant restés en bas, on n'a pas traîné là et avons renoncé à le visiter.

Pour pallier cette carence, j'ai cherché une vidéo concernant le site et voici ce que j'ai trouvé.

On n'en avait pas fini avec les sites à voir A-B-S-O-L-U-M-E-N-T !!

Au programme il y avait encore celui des Orgues d'Ille-sur-Têt annoncé comme une curiosité géologique exceptionnelle, ainsi que la Forteresse de Salses, témoin de la présence espagnole dans la région.

 

Et donc, 20 bornes après le Prieuré de Serrabonne et après avoir traversé Bouleternère, nous étions à quelques uns à arriver à Ille-sur-Têt.

 

Je ne m'appesantirai pas sur le phénomène géologique mais sachez que "d'apparence figé, le décor est en réalité sans cesse remanié.  De grandes quantités de sable sont emportées à chaque pluie.  Les formes anciennes s'effacent, de nouvelles sont esquissées.  Bref, l'érosion est maîtresse du lieu".

Et donc, si vous y retournez ... euh ... demain ou disons après-demain, et que vous reprenez la photo au même endroit, elle risque d'être différente, voyez ?


Pour le côté pratique, sachez qu'il vous en coûtera 5 € pour la visite (tarif adulte) et que la petite bouteille d'eau pétillante est à 2 €, la préposée proposant systématiquement de prendre une boisson, comme si on allait traverser le désert. 

En repartant, on s'est arrêtés 1.2 km plus "haut" au belvédère des Orgues.

Forteresse de Salses
Forteresse de Salses

Nous avons ensuite formé un trio avec Xavier, Muriel et moi.

 

 

Après un petit 50 bornes, nous sommes arrivés sur le parking de la forteresse de Salses.  Muriel n'étant pas particulièrement attirée par ce genre de bâtisse, elle a proposé de rester près des motos pendant que nous envisagions de faire la visite.  

Il faut dire qu'il y avait un panneau "Attention aux vols !" sur le parking, panneau qui n'inspirait guère confiance ...

Le vent soufflait toujours ... dans les branches de Sassafras !
Le vent soufflait toujours ... dans les branches de Sassafras !

Ainsi donc, nous sommes partis, Xavier et moi  pour la visite de la forteresse.

Hélas, arrivés à la réception, nous avons appris, de la bouche du préposé, motard de surcroît, qu'il était trop tard pour entamer la visite.  Nous avions juste le droit de prendre une photo de l'entrée sans dépasser la ligne jaune sous peine de voir la grille-guillotine s'abattre sur nous, ce à quoi j'ai répondu : "Qu'à cela ne tienne !   Allons quérir nos casques !!"

Vous l'aurez compris, nous avons rebroussé chemin.

Par dépit, nous avons visité la guérite plantée à l'entrée, de fond en comble, na !

On a fini la route tous les trois pour arriver vers 19h00 à l'hôtel.

Étant donné qu'on entamait la route du retour le lendemain matin, j'ai préféré laisser la Tracer en front de mer, je crois du moins car, à la réflexion, peut-être l'ai-je emmenée au garage.  Finalement, quelle importance ?

 

Ce soir-là, j'étais au comptoir pour commander ma désormais habituelle sangria blanche lorsque Mathieu est arrivé et me l'a offerte en même temps qu'il offrait l'apéro à une tablée installée en terrasse.  Merci encore Mathieu.

Pour ce qui est du repas du soir, je me demande s'il n'y avait pas du poisson au menu, vous savez de ces poissons qu'on pose tout entier, tête et pattes, dans l'assiette ...

J'avoue que je n'aime pas trop ça.  Pas que le poisson me répugne, non, mais de devoir passer du temps à le dépiauter et malgré cela devoir, après, trifouiller avec la langue dans la bouche à la recherche de cette put... de bor... de mer.. d'arête qui s'est insinuée au milieu de ce maigre filet de "viande", ça me coupe un peu ET les effets ET l'appétit. 

J'ai de nouveau pris un café et puis dodo ! 


Jour 7 - 06/09 : Port-la-Nouvelle > Brioude

C'était mon anniversaire ce jour-là et mes amis motards m'ont réservé une belle surprise.

J'ai réalisé au fur et à mesure toutes les petites attentions qu'ils m'avaient préparées.

Et donc, outre le fac-similé de gâteau, les mignardises, le journal, la blague du jour que j'ai dû lire à haute et intelligible voix, il y avait aussi une grande feuille sur laquelle tout le monde avait signé !


Jour 7 - 06/09 : Port-la-Nouvelle > Brioude (suite !)

*
La Couvertoirade
La Couvertoirade

L'étape du jour nous voyait entreprendre la remontée vers le plat pays qui est celui du grand Jacques : 396,688 km au programme avec 136 km sur les autoroutes A9 et A75 histoire de nous voir avancer !

 

Si la A9 est une autoroute "classique", la A75 est plus amusante à vivre avec de beaux dénivelés et des courbes seyantes.

 

J'ai maintenant pris la mesure du cruise control de la Tracer et j'avoue que sur ce genre de terrain c'est manifestement un plus.

On le cale sur un 130-132 réels (soit un 139-141 compteur) et on peut se reposer le poignet droit, en posant par exemple la main droite négligemment sur le rétroviseur, voire tout l'avant bras sur le réservoir, pour peu évidemment qu'il n'y ait pas de vent latéral.

Et donc, ces deux facteurs (A75 sympa et cruise control) ont fait que les 136 kilomètres ont été avalés sans qu'ils me pèsent outre mesure.


Sortie à LE CAYLAR et après un peu plus de 6 kilomètres, arrivée à La Couvertoirade vers 10h50.

 

On a rangé les motos dans un petit parking fait de terre et on a été rejoints par des motards français qui roulaient sur de belles machines rutilantes du genre Indian et autres Harley Davidson me semble-t-il ...

 

Comme dit dans le descriptif du voyage, voilà bien "un plus que joli village piétonnier médiéval ... sorti d'une autre époque !"

Et on ne s'est pas privé de le arpenter, de long en large et même en travers, la quarantaine de photos qui lui sont consacrées et qui illustrent l'album du jour en étant la preuve par neuf, le village ne l'étant pas, lui, neuf !  Voyez ?

J'étais en compagnie de Xavier et nous y avons bu le café dans un petit estaminet coquet pendant que les 2 tenancières prenaient le petit-déjeuner ou déjeunaient déjà.

On a repris la route en passant par Le Mas Trinquier, L'Hospitalet-du-Larzac et La Cavalerie jusqu'à arriver, au grand galop, tagaglop tagaglop, à une vue imprenable sur le fameux Viaduc de Millau qui étend ses mâts et ses voiles à l'horizon telles des caravelles en route pour les Indes.

Hein ?

Licence poétique dites-vous ?

Oueille, ce n'est pas le bateau qui est ivre ici, c'est le conteur !

 

Bon, sans rire, voilà un impressionnant ouvrage dont l'Homme avec un grand "H" peut être Fier avec un grand "F".

Lors de notre voyage dans les Cévennes en 2017, j'ai eu l'occasion de l'approcher de très très près.  Alors que la visite n'était pas au programme, avec Paul  nous avions poussé une pointe jusqu'à ses pieds de colosse et nous nous étions inscrits à la visite.  Je vous invite à relire le compte-rendu du 7 septembre de l'époque (2017).

 

Et donc, nous étions quelques uns et quelques unes à mitrailler le viaduc et à lire les panneaux plantés là, au point de vue aménagé pour la circonstance.

Rivière-sur-Tarn
Rivière-sur-Tarn

Plus tard, au WP 46 si j'ai bien compté, nous sommes arrivés à l'Auberge des Gorges du Viaduc à Rivière-sur-Tarn.

Il y avait déjà là Xavier et Paul qui nous attendaient.

 

Nous étions 6 à nous installer en terrasse !

J'ai pris une saucisse-aligot, l'aligot étant une spécialité culinaire rurale traditionnelle française originaire de la région de l’Aubrac, à base de purée de pommes de terre, de tome fraîche ou « tome d'aligot », de crème, de beurre et d’ail.  

 

On reprend la route et ses courbes seyantes.

Nous avons continué sur Le Massegros puis Chanac, plus loin Marjevols, Antrenas et Nasbinals pour atteindre Recoules-d'Aubrac et son "Relais".  On avait parcouru ainsi une petite centaine de kilomètres supplémentaires.


Quel que soit le rythme adopté, on finit toujours par se retrouver aux points stratégiques, comme des animaux au point d'eau, si j'osais l'image.

Bon, il est clair que tout le monde ne se contente pas d'eau fraîche.  J'ai vu passer des cafés, j'ai vu des quartiers de tartes et de gâteaux, j'ai vu des bières, etc.

Viaduc de Garabit
Viaduc de Garabit

Au départ du Relais d'Aubrac, on a convenu de rouler à trois : Muriel, Xavier et moi, dans cet ordre-là je crois, afin qu'elle impose son rythme.

 

Je ne sais pas ce qu'il y avait dans la tisane de l'ami mais à partir de là, à plusieurs reprises, il est sorti du road-book, soit à gauche soit à droite, et je le retrouvais quelques hectomètres ou kilomètres plus tard, surgissant de nulle part, de la droite ou de la gauche, mais toujours DEVANT moi !

En fait, grâce à son GPS, il prenait des chemins alternatifs en sachant très bien où il allait !  Il s'est manifestement bien amusé !!

 

Un quart d'heure plus tard nous étions à nouveau au pied du Viaduc de Garabit mais cette fois, le tracé était différent de sorte qu'on a pu le voir de bien plus haut et de bien plus près.

En repartant, Xavier a pris le contrôle des opérations.

Le rythme qu'il a imprimé à partir de là était plus rapide et, petit à petit, inexorablement, Muriel et moi, l'avons vu disparaître des radars.

 

Au WP 92, un "double droite" marqué d'une panneau "Attention" sur le Tripy, imposait d'élargir vers la 2ème à droite.

Je suis sûr que c'est à cet endroit que Xavier, trompé sans doute par le GPS qu'il utilise, nous a "perdus".

On a suivi la bonne trace "Tripyesque" et, une quinzaine de WP plus tard, nous arrivions sereinement à l'Hôtel Artémis à Brioude.

 

J'ai trouvé le temps de gagner ma chambre, de passer sous la douche, de me changer et de venir au bar pour prendre l'apéro.


Xavier est seulement arrivé à ce moment-là, encore équipé de son gilet airbag fluo, le casque à la main.

Il s'est dirigé vers moi en me demandant ce que j'avais foutu.


Il nous avait attendu plus d'un quart d'heure et il avait même fait demi-tour sur plus de 20 bornes pour nous retrouver.

Je n'ai pas trop compris, j'avoue.

Les traces Tripy/Tom Tom/Garmin ne sont manifestement pas toutes semblables même si elles mènent toutes ... à Rome.

N'empêche, si près du but, il n'aurait pas dû faire demi-tour.

Merci tout de même pour sa sollicitude car il s'inquiétait sans doute ...

 

20ème voyage d'EUROPAMOTO
20ème voyage d'EUROPAMOTO

Le soir, nous nous sommes tous retrouvés assis à la même et longue table.

Après le repas, on a éteint les lumières et, une fois encore, on a fêté mon anniversaire mais ... pas que : il y avait également celui des "20 voyages" d'Europamoto.

 

Il ne restait alors plus qu'à rejoindre la chambre et attendre  le lendemain pour la 2ème étape du retour en direction du Relais Fleuri à Savigny-le-Bois.


Jour 8 - 07/09 : Brioude > Savigny-le-Bois

Deuxième étape de liaison, longue de 376,376 kilomètres (c'est le Tripy qui le dit) qui nous ramenait à l'Hôtel "Le Relais fleuri" aux portes d'Avallon ...

Ce matin-là, sauf erreur, j'ai donné un petit coup de main à Paul pour charger les bagages de tous.  C'est relativement vite fait, il faut juste prendre garde à mettre les plus volumineux et les plus lourds sur le plancher du Transpeed, façon Tétris, et "si Tétris, t'es pas gai" comme disait le carolo de service  !

La Chaise Dieu
La Chaise Dieu

Via Javauges et Cistrières et 36 kilomètres de routes secondaires,

on est arrivé vers 9h30 à La Chaise-Dieu et son Abbaye dont l'histoire remonte à la nuit des temps, si pas la veille au soir, et qui renferme le tombeau du Pape Clément VI à ne pas confondre avec Clément "Tien" en flamand dans le texte sinon le jeu de mot tombe dans l'Escaut !

 

Nous nous sommes retrouvés là à une dizaine de motards et motardes à parcourir les travées de l'édifice.  Une fois n'est pas coutume, j'ai allumé un cierge à la mémoire de mes parents défunts.  

Ils sont partis tous les deux pratiquement en même temps il y a de cela plus de onze ans mais je sens encore régulièrement leur présence, surtout dans ce genre de lieux qui invitent au recueillement.  

Après, j'y crois, je n'y crois pas, là n'est pas le débat !

92 bornes et quelques hectomètres plus loin, aux alentours de 11h15 et après avoir traversé Ambert, Vertolaye, Saint-Pierre-le-Bourlhonne, Le Brugeron, La Chamba, Noirétable et Cervières, nous sommes arrivés à Saint-Just-en-Chevalet !!

 

Il faisait frisquet

à Saint-Just-en-Chevalet

mais le soleil dardait.

 

Il y avait là une terrasse avec des tables et des chaises qui nous tendaient les bras : avec Xavier, on a rejoint Henri et Josiane qui sirotaient leur café tranquillement et nous avons fait de même en devisant sur le beau temps et le beau temps, pas de place pour la pluie, ou alors demain :-)

Entre charentaises, c'était justement l'anniversaire de Josiane.  Elle n'a pas voulu l'ébruiter sans doute pour qu'on ne la questionne pas sur son âge.  Qu'elle sache ... qu'elle ne le fait pas du tout et ce ne sont pas des paroles en l'air !

On a continué ensuite sur des petites routes aussi étroites que bucoliques avec une petite erreur d'aiguillage due au Tripy qui m'a fait emprunter un sentier que même un tracteur n'aurait pas emprunté. 

50 bornes plus tard, via La Tuilière, Lavoine (!), Le Mayet-de-Montagne et Le Breuil, nous sommes arrivés à Saint-Prix.

Sur la gauche, il y avait un restaurant "L'Étape bleue" sur la Nationale 7.

 

Nous étions déjà 7 justement, à questionner pour savoir s'il était possible de s'installer en terrasse pour manger. 

Lorsque Gull et Henri sont arrivés, la serveuse a fait remarquer qu'il n'y aurait pas à manger pour tout le monde, en soulignant que nous n'avions pas réservé et que, par ailleurs, la salle était pleine ...

Étant donné que Gull et Henri n'étaient là que pour boire le coup, on a pu y rester et passer notre commande.

*

Je dois une petite explication aux lecteurs fidèles ainsi qu'aux autres, de passage à Cajarc comme dans le Schmilblick, concernant la présence du duo G&H : alors que nous remontions de notre périple, ils descendaient en Occitanie.  Étant donné qu'Henri a un fils qui crèche près de Narbonne, ils allaient y loger plutôt que d'aller d'hôtel en hôtel. 

10.000 km pour une Tracer qui n'a pas encore 6 mois !!
10.000 km pour une Tracer qui n'a pas encore 6 mois !!

On a attendu "un certain" temps avant d'être servis mais on avait été +/- prévenus.

 

J'ai pris une salade de L'Étape bleue, pas chère et bien garnie, et je n'ai bu que de l'eau d'une bouteille partagée.

On a été rejoint par Georges et Patrick qui ont bu un coup en notre compagnie et qui nous ont quittés ensuite.

 

On est repartis de là qu'il était, pfff, au moins 14h30 à ma montre Polar M430.

Je savais depuis la veille, que j'atteindrais les 10.000 kilomètres ce jour-là et ... c'est arrivé (pas près de chez vous, non !) à 15h15 entre les WP 47 et 48.

J'ai attendu un endroit propice au stationnement pour ranger la Tracer !

Même pas 6 mois et déjà 10.000 kilomètres, c'est plutôt conséquent, n'est-il pas ?  Évidemment, la saison se termine et il est fort probable que d'ici au 13 mars 2020, date à laquelle elle fêtera son premier anniversaire, peu de kilomètres s'ajouteront à l'odomètre.

 

Évidemment, lorsqu'on s'arrête ainsi, sans raison apparente, ça peut entraîner des conséquences fâcheuses, jugez plutôt au commentaire laissé par Xavier sur l'album photo : "Arrêt impromptu.. pendant lequel la fin de la célébration se faisant attendre avec impatience chez certains, un peu plus loin.. lâcheur!"

C'est vrai, j'aurais dû le prévenir que j'allais m'arrêter de façon impromptue pour célébrer la chose ...

Désolé l'ami !  Deux fois en deux jours, c'est pas de bol !!

A Château-Chinon, bistrot "Le Montana" !
A Château-Chinon, bistrot "Le Montana" !

Septante ou soixante-dix bornes plus loin, je ne sais plus, à hauteur de Château-Chinon, j'ai bu le coup au bistrot Le Montana.

Je suis allé payer au comptoir et je ne sais plus trop quel échange j'ai eu avec la tenancière, toujours est-il qu'elle nous a salués en se drapant d'un ... drapeau des "Diables Rouges" !!  Excellent !!

"Le Relais Fleuri" SAVIGNY-LE-BOIS
"Le Relais Fleuri" SAVIGNY-LE-BOIS

Il me restait à parcourir quelque chose comme 66 kilomètres pour atteindre le but du jour, Le Relais Fleuri à Savigny-le-Bois.

 

Si à l'aller nous avons "été témoins" d'un mariage, cette fois, nous sommes arrivés en même temps qu'un club de motards en Harley-Davidson !

Le bruit que ça faisait, je ne vous raconte même pas. 

Cela ne sert à rien que je vous raconte, de toute façon vous ne m'entendriez pas !

Bon, une fois que toutes ces motos aussi rutilantes que pétaradantes ont été rangées dans les enclos, on n'a plus rien entendu.

Pas même de soirée agitée.  Ils étaient dans une salle réservée à leur club et "les voisins" n'ont eu aucune raison de se plaindre de quoi que ce soit.

Je sais, les préjugés volent bas et les idées reçues à peine plus haut. 

 

Je ne crois pas m'être laissé tenter par un crochet au bar en toute fin de soirée.  C'est qu'on avait encore une dernière étape à franchir le lendemain pour regagner nos foyers.


Jour 9 - 08/09 : Savigny-le-Bois > Couvin

Je reviendrai à Montréal, comme le chante Robert CHARLEBOIS
Je reviendrai à Montréal, comme le chante Robert CHARLEBOIS

Cliquez sur l'image et vous entendrez Robert se marier avec l'hiver !!

*

Ainsi donc, ce matin-là, nous entamions la dernière étape du périple, celle qui nous ramenait dans nos foyers ...

Il s'agissait, d'après le descriptif, d'un "grand classique" puisqu'il passait par Montbard, Châtillon-sur-Seine, Bar-sur-la-Même, Brienne-le-Château, Vitry-le-François, Sainte-Ménéhould, Vouziers, Poix-Terron, etc ...

Une étape longue de trois-cent-septante kilomètres et neuf-cent-septante-sept mètres précisément si on en croit Road Tracer qui ne plaisante pas lorsqu'il s'agit de prendre des mesures !

*

Mon pote Xavier était parti dès l'aube bien avant moi qui ait traîné comme d'habitude à me mettre en route, un peu comme Paul qui attend logiquement que tout le monde soit parti.

J'ai donc pris la route tout seul.

Et je suis mal parti car plutôt que de prendre à droite au sortir de l'hôtel, je suis parti à ... gauche ! 

 

En même temps, avouez qu'il y a de quoi se poser des questions quand, quelques kilomètres après le départ, vous voyez un panneau Montréal devant vous avec un Tripy qui vous affiche "Quincy Le Jones" à 14.3 km devant, non ?  On est dans le surréalisme à la belge voire dans la 4ème dimension.  On voit que Paul s'est amusé lorsqu'il a complété certains dessins à afficher sur le Tripy.

Arrêt à Ampilly-Le-Sec
Arrêt à Ampilly-Le-Sec

Ce matin-là, il "crachouillait", genre petit crachin merdique mais très léger et, contrairement à d'autres, plus prévenants que moi, je n'avais pas voulu enfiler d'emblée ma tenue de pluie.

C'est une petite heure plus tard et 60 bornes environ, que je l'ai fait.

Quand j'ai vu le ciel plombé qui s'affichait en fond d'écran et le nom du village "Ampilly-Le-Sec", j'ai fait TILT : si je veux éviter "Tranquilli-Le-Trempé", c'est le moment où jamais d'endosser le scaphandre.

J'ai donc béquillé la Tracer sur le bas côté, ouvert le top-case, sorti le pantalon et la veste en plastique. 

Plus tard, je suis arrivé à un rond-point où une boulangerie-pâtisserie me faisait ostensiblement de l'œil ...

Je ne me suis pas contenté d'un café et me suis offert un délicieux "petit dix heures" fait maison. 

 

Plus loin, alors que j'arrivais à des feux, j'ai vu la camionnette de Paul qui attendait qu'ils passent au vert. 

Il  m'a annoncé qu'il allait monter sur l'autoroute et tracer plutôt que de continuer sur les départementales qui, il faut bien le dire, n'offraient que rarement des tronçons "à piloter" à se mettre sous les roues, mais par contre beaucoup de longues et désespérantes lignes droites ...

On s'est donc séparés là, lui à droite et moi à gauche ... ou l'inverse !

Un peu plus tard, je suis arrivé à Givry-en-Argonne et j'ai vu la ... camionnette de Paul, les feux de détresse activés !

Il était stationné en face du restaurant "Grain de Sel". 

Installé au bord d'un lac il doit faire bon y manger en terrasse lorsque le temps s'y prête. 

Et même si le temps s'y prêtait, avec toutefois des températures un peu basses, on a mangé en salle (de 35°C à Port-la-Nouvelle, on tournait autour de 15°C à ... euh ... Givré(?)-en-Argonne) !

 

J'ai eu un magret ENTIER (coupé bien entendu, pfff), c'est dire si c'était copieux.  Chez nous, ronds-de-jambes à l'appui, on vous met royalement 3 petites tranches pour, pfff, 25 € l'assiette, voyez ??

Une adresse (4, Avenue de la Gare) TOTALEMENT recommandable si vous passez dans le coin et même si vous n'y passez pas, allez-y exprès, rien que pour y manger au bord du lac !!

En fin de repas, on a été rejoint par Georges qui a bu le café avec nous.

On est ensuite passés à la caisse, chacun à son tour, pour payer son dû.

 

Il restait de l'ordre de 150 bornes pour rejoindre Couvin.

Le seul "stress" s'est présenté après que je sois monté sur la nouvelle A304. 

En fait, à un moment j'ai cru m'être trompé en oubliant de sortir là ... où on sortait ... avant ce nouveau tronçon.  Là, évidemment, le Tripy n'était d'aucune aide !

Et de fait, la sortie suivante était la bonne qui faisait revenir sur l'entrée de la ville. 

Une dernière "charentaise" si vous voulez bien : vous avez vu le "couac" d'envergure concernant ce nouveau tronçon ?  Il est limité à 90 km/h à cause d'un béton trop abrasif !!  Espérons juste pour le coup qu'on n'aura pas de nids-de-poules avant des ... millénaires.

 

Le périple s'est terminé à Couvin, au bistrot Le Normandy, derrière un dernier verre !


Occitanie 2019 - Épilogue

Certes on a vécu quelques frayeurs avec des vents à 10 Beaufort (ça fait beaucoup en km/h) sur la côte, on a eu quelques gouttes de pluie lors de la remontée vers le Noooord,  on n'a pas toujours eu les plats les plus raffinés au menu, il y avait quelques petites erreurs (volontaires) sur les road-books, mais la perfection n'existe pas.

 

Je n'ai participé qu'à 8 voyages sur les 20 que Paul a organisés, ce qui n'est déjà pas si mal en définitive, et je serais bien en peine d'en sortir un, deux ou trois du lot !


Commentaire: 3

Tu es champion & médaille 🥇 de l’anantapodoton...  😂😂

 Tu as encore besoin du nom d’un chir > hernie inguinale.? 

 Olivier Sokal 

Cliquez sur le mot pour obtenir la définition de anantapodoton ! Mieux que l'heptathlon et le décathlon, et ce n'est pas le non d'un pharaon méconnu !


Commentaire: 2

Copié/collé également

Merci à vous 2 pour tout le travail effectué et la joie procurée...ca rime!😉☺

Nb: je vais lire tout cela attentivement...

 Amitiés, Georges


Commentaires: 1

En fait, c'est un copié/collé d'un e-mail envoyé par Olivier ...

Alberto un tout grand merci à toi de nous retourner ce bô couteau de Thiers dans ces magnifiques souvenirs ... 

Quel talent... respect 🙏🏻

Tu devrais publier 😉

Même si absent le 9.11... je serai en pensée avec toute la troupe 🏍🏍🏍

A très vite ... évidemment 😉

Bizzz

Olivier Sokal