La Bourgogne

Du 14 au 18 août

Avec le Club Moto 80

13/08/2021

Demain, nouveau départ sur 2 roues pour un voyage en duo avec ma moitié avec laquelle nous formons un tout.

Deux étapes pour s'y rendre avec arrêt à Saint-Dizier avant de rejoindre Beaune.

Deux boucles sur place, chacune comportant +/- 220 km.

Retour d'une seule traite avec 436 km jusqu'à Couvin et la grasse frite ;-)

À l'heure où j'écris ces lignes, si les fichiers Gdb et Gpx sont disponibles depuis mercredi 20h38, seuls les 3 premiers jours le sont au format "trb" pour Tripy : une spécialité du Club de faire attendre les convoyeurs ?!?

En attendant, je suis passé chez Pneus 2000 cet après-midi afin d'être rassuré sur la tension de chaîne qui me semblait trop lâche.

Pas de souci à me faire de ce côté-là. 

Damien a même vérifié et corrigé la pression des pneus (3 kgs à l'arrière et 2.5 à l'avant) et, en plus, il a réglé la précontrainte des suspensions avant pour un meilleur rendu de la route.


Jour 1 : Nivelles -> Saint-Dizier

Voici d'abord le lien vers l'album photos du jour (14/08)

Nous nous sommes levés à 7h00.

Il nous restait à préparer le pique-nique du jour et à clôturer les bagages.

Nous sommes arrivés au magasin RAD à 9h00.

Il y avait des motos un peu partout. 

Renseignements pris nous étions 125 participants. 

Nous avons estimé le nombre de motos à +/- 95 unités dont, vous l'aurez compris, une grosse majorité de GS, 1250 essentiellement mais également de 850 et 750.

Nous sommes passés chez Luc PAQUIER pour obtenir les road-books Tripy des jours 4 et 5 qui nous manquaient ainsi que chez Alice pour recevoir les jolis tee-shirts et, bonne idée, une petite bouteille de gel hydroalcolique.

Au passage, nous avons reconnu quelques têtes mais très peu finalement.

Nous avons grimpé l'escalier pour prendre le petit-déjeuner sur la mezzanine : il y avait des croissants, des pains au chocolat, du café, du jus, etc.

Nous avons finalement pris la route vers 10h00 en direction de Sombreffe, Ligny, Bambois, Saint-Gérard, Morville, Surice(-sur-le-Gâteau), Romedenne, Romerée, Matagne-la-Petite, Vierves, Olloy-sur-Viroin, Fumay, Revin, Renwez, Lonny, Saint-Marcel, Thin-le-Moutier, Launois-sur-Vence où commençait le road-book 1b du jour.

Oui, car il faut savoir que le tracé Tripy était "découpé" en deux parties.

Il semblerait que ce soit lié au fait que d'autres appareils, même relativement récents, ne supportent toujours pas plus d'un certain nombre de way-points et ce serait donc pour des raisons d'harmonisation des road-books.  Ok ?!?

Remise à zéro du totalisateur partiel recommandée et c'est ce que je fis.

Nous avons continué sur Vauzelles, Lucquy, Amagne, Givry et, arrivés à hauteur de Saulces-Champenoises, sur la D43, nous avons trouvé un petit endroit sympa, avec un banc à l'ombre et, derrière, une rivière.

Pique-nique à SAULCES-CHAMPENOISES
Pique-nique à SAULCES-CHAMPENOISES

On a profité du calme de l'endroit, juste traversé par quelques autres motards participant au voyage. 

 

J'ai tout mangé ce qui était au menu, Josée se laissant une petite part pour plus tard, en cas que ou au cas où elle aurait un petit creux !

Nous en avons profité pour nous étendre un peu sur les bancs pour un ersatz de sieste et afin d'étirer nos membres : c'est indispensable après quelques heures de moto.

 

Nous sommes repartis sur Pauvres, Mont-Saint-Rémy, Machault, Sommepy, puis Suippes, Bussy-le-Château, Somme-Vesle, Moivre, etc ...

On parlait souvent des routes "à la Cap Moto" mais je constate avec plaisir qu'ils ne sont pas les seuls à emprunter les routes secondaires, voire tertiaires, buissonnières et bucoliques où l'on ne croise (presque) personne et où l'on ne craint ni les radars ni les pandores, ce qui n'empêche pas la plupart d'entre nous de respecter les sacro-saintes limitations de vitesse, c'est à souligner, voilà qui est fait !!

Parking de l'hôtel à SAINT-DIZIER
Parking de l'hôtel à SAINT-DIZIER

Après Moivre, direction Le Fresne puis gauche vers Bussy et droite vers Vanault-les-Dames.

Nous avons poursuivi sur Heiltz-le-Maurupt, Pargny-sur-Saulx, Maurupt-le-Montois, avons cheminé jusque Cheminon puis, juste avant de gagner l'hôtel de Saint-Dizier, nous avons fait le plein d'essence.

C'est toujours mieux de le faire la veille en arrivant plutôt que le lendemain matin où tout le monde fait alors la file pendant des plombes avant de pouvoir prendre la route.

Car, pour rappel, comme vous le voyez sur la photo et alors que tout le monde n'était même pas encore arrivé vers 17h30, les files risquaient d'être longues devant les stations-services le matin suivant !!

Nous étions logés au 3ème étage dans une chambre relativement petite et qui manquait de penderies, comme toujours dirais-je !

  

Nous avons pris l'apéro devant l'entrée en compagnie de Bernard, un sympathique sprimontois qui roule en 1100 R de 1998, une bien belle moto aux couleurs nostalgiques des premières "R" ...

 

Sur la photo on distingue une camionnette blanche immatriculée en Italie.

Lors de notre comptage des motos, un grand et fort gaillard nous a questionnés sur la présence de tant de motos.

On a continué à discuter en italien : c'était un entrepreneur saint-marinais qui a l'habitude de travailler à l'étranger sur divers chantiers.  Il posséde une "Kappa Ti Emme dodici novanta", comprenez une KTM 1290.

Son rêve : prendre 2 mois sabbatiques et sillonner la Patagonie.  Il y croyait tellement fort en parlant de ce pays lointain dont il parlait avec ferveur qu'il est probable qu'il le réalise un jour ... ou l'autre !  Il nous a aussi dit que les motos étaient beaucoup moins chères à San Marino avec notamment une TVA à 4,5 % si je ne m'abuse.

De là à en acheter une là-bas et la ramener chez nous, même s'il ne s'agit que de passer par quelques tracasseries administratives, il y a un pas que je ne franchirais pas ! 

Il y a des choses à dire sur le repas du soir !

Déjà on a appris un peu par hasard, pour s'être trouvés au bon endroit au bon moment, qu'il y aurait 3 services : un à 19h00, un 2ème à 20h15 et un dernier à 21h30, la salle ne pouvant pas contenir tout le monde en même temps ! 

Comme nous étions en bas à 18h57, nous avons choisi le créneau intermédiaire.

Finalement il n'y en a eu que 2, le 2ème ayant été un peu retardé.

Au menu, une salade d'aubergines en entrée (très bonne), un rumsteak avec des frites qui ont été très diversement appréciés, le terme n'étant pas tout-à-fait approprié d'ailleurs tant il apparaît favorable, et enfin une mousse au chocolat que beaucoup ont laissée dans le ramequin.

Rien de tout ça me concernant : j'ai fait honneur à la cuisine, comme toujours !

 

On a fini la soirée en terrasse avec le même Bernard puis on a rejoint notre chambre et on a éteint les feux, de position, de croisement et les longues portées comme on disait dans le temps ! 


Jour 2 : Saint-Dizier -> Beaune

23/08/2021

Les photos du jour (15/08) au nombre de 61.

 

Après le petit-déjeuner, on a commencé la journée par un petit tour à pied au Cora du coin pour s'acheter un pique-nique : une excellente formule lorsqu'on voyage dans la France profonde et qu'il fait beau temps !

Excellente et pas chère puisqu'on s'en est tiré pour 9,35 €, boissons comprises : un tarif sans concurrence !!

Retour à l'hôtel pour terminer l'arrimage des bagages et départ vers 10h00, direction Joinville puis Cirey-sur-Blaise, Lamothe-en-Blaisy, Juzennecourt, Saint-Martin-sur-la-Renne et Autreville-sur-Idem !

On n'avait que 84 bornes au compteur mais sur des routes où maintenir une moyenne de 60 à l'heure tenait de la gageure, d'ailleurs cela en a étonné plus d'un qui s'attendaient à un tracé plus roulant s'agissant d'étapes.

Et donc, à Autreville-sur-la-Renne, on a vu un petit coin bien sympa et nous nous y sommes arrêtés pour nous désaltérer et nous dégourdir les jambes.

Il n'y avait pas de table pour étaler notre pique-nique et il était encore trop tôt pour cela.  Nous avons été rejoints un peu plus tard par un couple en FJR que nous avions dépassé quelques kilomètres auparavant.  Eux, ont mangé là par contre.  Nous n'avons échangé que quelques regards à ce moment-là.

 

Nous sommes repartis près d'une demi-heure plus tard et c'est via Bricon, Richebourg et Arc-en-Barrois avec une trentaine de kilomètres de plus au compteur, que, grâce à la sagacité et au regard de lynx de Josée, nous avons trouvé un petit coin de paradis à Giey-sur-Aujon, avec une rivière, un joli pont et un beau banc à l'ombre.

Nous craignions d'être remarqués et j'ai donc planqué la Tracer sous des branchages, ah ah ah !!

 

D'autres sont arrivés mais ont trouvé leur bonheur juste de l'autre côté du pont, rejoints d'ailleurs plus tard par Marck PETIT, chargé de l'assistance.

Par contre, un couple de cyclistes est venu s'installer un peu plus tard sur un banc tout proche.

Nous avons longuement discuté avec ces savoyards qui étaient en visite chez la mère de madame je crois et, s'il y avait eu autre chose à boire que de l'eau, nous aurions probablement terminé le début d'après-midi en refaisant le monde ;-). 

Bon c'est pas tout ça mais il y a de la route à tailler !

Il nous restait 150 bornes à faire pour atteindre l'objectif du jour.

On est repartis juste après les motards qui avaient été "un pont trop loin" auparavant et nous sommes passés par Perrogney-les-Fontaines, Praslay, Cussey-les-Forges, Is-sur-Tille, Savigny-le-sec : il faisait chaud, ça tournait autour des 30 degrés Celsius soit près de quatre-vingt-dix degrés Fahrenheit, voyez !?

Et donc, après Darois, Prenois, Malain et Pont-de-Pany, on a été tout heureux de trouver un nouveau "point d'eau" à Sainte-Marie-sur-Ouche !

Il y avait là une petite foule bigarrée, des familles avec leurs enfants qui profitaient de la Ouche pour prendre le frais de la rivière ou la chaleur du soleil qui dardait par-dessus ...

On a fini notre bouteille d'eau sur un banc.

On a poussé jusqu'à l'écluse pour quelques photos et puis on a repris pour une petite quarantaine de kilomètres via Saint-Jean-de-Bœuf, Détain-et-Bruant jusqu'à arriver à Beaune vers 17h30.

Bonne idée que de faire traverser le centre-ville avant de gagner l'hôtel.

Nous en avons profité pour planter la Tracer dans une rue face à la Basilique Notre-Dame.

Nous aurions pu visiter l'Hôtel Dieu (Les Hospices de Beaune) mais il était bien tard. Je vous recommande chaudement de suivre le lien car ce lieu recèle manifestement de trésors que l'entrée par la salle "des pôvres" ne laisse pas soupçonner !

 

Nous avons finalement décidé d'arpenter quelques rues commerçantes avant de nous installer à la terrasse d'un bistrot : nous avions plus soif de liquide que de culture !!

Et bien nous en prit quelque part car nous nous sommes retrouvés coincés d'abord entre 2 dames bien sympathiques (dont une de 96 ans) remplacées ensuite par un couple de touristes suisses à notre gauche et un couple de flamands à notre droite.

Et là, une fois encore, nous avons trouvé "à qui parler" de tout et de rien entre autres choses ;-)

Puis, j'ai demandé au garçon si nous ne pouvions pas avoir une petite "rawette" avec nos bonnes bières (9,80 € les 2 !!)  et, après un moment, il a amené une assiette avec du salami, des olives et du pain grillé aux herbes.

Quand je pense qu'on nous avait interdit l'accès à la terrasse à un bistrot précédent ... sans doute parce qu'ils devaient déjà passer en mode restaurant plutôt que café/bar.

Petit détail : on nous a systématiquement demandé nos "pass sanitaires", de quoi rassurer tout le monde.  Une bonne chose par les temps qui courent et les hurluberlus qui refusent la vaccination !!

Arrivés à Beaune à 17h30, nous sommes repartis aux environs de 18h50.

On a eu quelque mal à sortir du centre mais pas trop !

Quelques minutes plus tard nous faisions le plein à une station BP sur l'Avenue du Général de Gaulle  (20,66 €) juste avant d'atteindre l'hôtel où nous allions passer les 3 nuits suivantes.

Une grande partie du parking nous était réservée, délimitée par une banderole blanche et rouge sous laquelle nous sommes passés en baissant la tête.  Il y avait tellement de motos (je pense que nous sommes arrivés les derniers !) que j'ai été obligé de ranger la Tracer très loin de la réception, juste à côté des containers à ordures :-(

 

Heureusement, le repas du soir était prévu à 20h30, ce qui nous a laissé le temps de nous installer et de nous rafraîchir.

À table, nous nous sommes par hasard retrouvés assis à droite du couple "à la FJR" que nous avions croisé à Autreville-sur-la-Renne.

Imaginez-vous qu'à ma gauche c'est "LE" motard en Nikken qui a trouvé place.

Et donc, nous étions trois pilotes de Yamaha à nous retrouver ainsi, l'un à côté de l'autre, une situation incroyable au sein d'un club composé à presque quatre-vingt-dix-neuf-virgule-nonante-neuf (!?!) pourcents de BMW, n'est-ce-pas !

En ce qui concerne les boissons à table, nous avions droit à 1 bouteille de rouge et 1 bouteille de blanc pour 6 personnes ainsi qu'à de l'eau plate et pétillante, plus le café de fin de repas, le reste venant en supplément.

Pour ce qui est du repas, nous n'avons pas eu droit à du gastronomique, mais plutôt à du "Villages de Vacances en Famille", VVF pour les habitués (94 sites en France) en sachant, en outre, qu'il n'y avait pas réellement de buffet : 3 choix en entrées et 2 en plats, ceux-ci étant disposés dans des grands bacs en aluminium qui les maintenaient au chaud.

Dès le lendemain, certains ont préféré manger à la carte, dans le restaurant au rez-de-chaussée.

Pour être complet sur le sujet, il y avait bien entendu également un choix limité de desserts qui permettait de rassasier les plus gros appétits.

MOTO GUZZI California Jackal
MOTO GUZZI California Jackal

Ce soir-là encore, nous avons fait connaissance du couple Vincent/France qui roulent sur cette splendide MOTO GUZZI California Jackal  : ils étaient là car ils avaient gagné le voyage suite au concours qu'organise chaque mois le magasin RAD sur base de sa newsletter. Vincent n'en revenait pas encore, avouant qu'il n'avait jamais rien gagné, ni au Lotto, ni lors de tombolas scolaires, ni quoi ni qu'est-ce !! C'est en répondant à la question subsidiaire qu'il a décroché le gros lot, vous savez, celle qui demande combien de personnes répondront correctement à la question du style : "Quelle est la couleur du cheval blanc de Napoléon ?".  Le comble, c'est qu'il ne se souvient pas du chiffre qu'il a indiqué et qui lui serait bien utile pour les prochains concours ... 

Ou alors, il n'a pas voulu lâcher le morceau, ce qui serait compréhensible ;-)

Quoi qu'il en soit, je vais m'abonner à nouveau à la newsletter de RAD, des fois que, voyez ?


Jour 3 : boucle "De vignobles en monts"

Voici d'entrée les photos de cette boucle. (16/08)

PULIGNY-MONTRACHET
PULIGNY-MONTRACHET

Descriptif du jour (extrait du R-B papier) : Petit-déjeuner de 8h à 9h, dernier départ conseillé à 9h30.  Déjeuner à Cluny ?  Quelques curiosités au programme de la journée, et une petite visite-dégustation en fin de journée, du côté de Meursault ... à quelques km de notre hôtel !

Comme à l'habitude, nous sommes partis seuls.

Petite charentaise en passant : s'il y a bien 125 participants et une centaine de motos, on ne le ressent pas du tout sur la route.  On a pratiquement toujours roulés seuls, en dépassant parfois et se faisant dépasser rarement.

Il n'y a qu'aux "pit-stops" (terrasses, restaurants, peu fréquents sur les routes secondaires soit dit en passant) qu'on remarque cette affluence.

D'où l'intérêt d'opter pour la formule pique-nique pour gagner du temps et/ou si on est totalement misanthrope !!

Mont-Saint-Vincent
Mont-Saint-Vincent

Premier et court arrêt après une quinzaine de kilomètres à peine , à Puligny-Montarchet, histoire de planter le décor et de préciser que nous étions sur "La route des grands crus", qui l'eut cru !!

Nous avons continué sur des départementales et des communales, D23, D113a, C1, D109, D978, 974, 299, 977, 328, 236 et 33 via Santenay, Valotte, Chassey-le-camp, Chamilly, Aluze, Saint-Léger et Saint-Verain-sur-Dheune, puis Le Puley et Genouilly jusqu'à arriver à Mont-Saint-Vincent !  On avait parcouru un peu plus de 83 kilomètres depuis le départ et le road-book (papier) invitait à faire une petite visite du village.

C'est ce que nous fîmes malgré un temps très frais et un vent assez soutenu.  Nous y restâmes environ trois quarts d'heure avec un crochet par l'église sans clocher, tombé en 1799 pour on ne sait quelle raison.

Nous n'avons pas fait la promenade de l'Arquebuse, faute de temps !

Les D 980 et 15 nous ont ensuite conduits jusqu'à Cluny.

Après avoir rangé la Tracer dans un parking à l'entrée de la ville et vu qu'il était midi et demi, nous nous sommes directement dirigés vers le premier restaurant venu : il s'agissait de "La Brasserie du Nord" sur la place de l'Abbaye.

Il y avait là déjà quelques tables occupées par des participants au voyage.  Nous avons pris une table pour deux et avons passé notre commande assez rapidement : deux bières, deux  tartares de bœuf à l'italienne avec des frites et étant donné que c'était un peu le "désert des tartares" on a terminé avec une petite assiette de fromages.

Après ça, promenade digestive d'une petite heure dans les rues et ruelles de la ville qui recèle, elle aussi, quelques endroits sympathiques autant qu'historiques !

Nous l'avons quittée vers 15h00 et, via Blanot et Prayes, après une trentaine de kilomètres, nous sommes arrivés à Brancion, beau village médiéval, que les organisateurs nous invitaient à visiter pour son église romane, son château et ses halles.

Nous avons répondu à l'invitation et, de fait, nous nous sommes baladés dans les rues du village, comme nous l'avions fait à Mont-Saint-Vincent et ensuite à Cluny !

La marche est l'un de nos autres centres d'intérêts, faut-il le rappeler ?

Là aussi, malgré une présence humaine assez conséquente dont beaucoup d'enfants d'ailleurs, nous avons profité de l'endroit pour nous arrêter devant ses beautés médiévales !

Au moment de repartir, j'ai eu un souci avec la fermeture du top-case.  Un petit groupe du club, essentiellement constitué de splendides Ducati Multistrada, s'est inquiété de mon problème et, grâce sans doute à du décale-tout et à un peu de patience, nous sommes arrivés à bout de la "boîte à pain" comme l'appelle l'ami Jacques G.

Moi qui, juste la veille au soir, tel un vieux grincheux, me plaignais façon "c'était mieux avant !" de la disparition de l'esprit motard, j'en fus pour mes frais d'autant que plus tard encore, j'ai pu profiter à nouveau de cette solidarité, un épisode sur lequel je reviendrai !

C'est sur ce même parking que j'ai pris en photo une autre Moto Guzzi, une V7 aux belles couleurs noir et orange, pilotée par un motard avec lequel nous avions pris le petit-déjeuner le matin même, un motard qui ressemblait un peu au regretté David BOWIE d'ailleurs ! 

Voilà une bien belle machine de "fin de carrière motarde" même si, pour un couple, ça risque d'être un peu juste au niveau performance et confort ...

Il sera toujours temps d'y réfléchir dans un lustre et quelques ampoules !!

Nous sommes repartis sur Collonge, Mancey, Corlay, Sully, Laives, je sais, cette énumération est fastidieuse mais vous n'êtes pas obligés de la lire non plus, hein, Saint-Germain, Givry, Chagny, Demigny et Tailly.

Une dégustation était prévue à 17h00 au Domaine de la Galopière où nous attendaient Vincent et Gabriel FOURNIER.  Lorsque nous sommes arrivés sur place il était plus de 17h30.  J'ai malgré tout investi le parking du domaine : il y avait là autant de machines agricoles que de GS, au point qu'on pouvait les confondre, ah ah ah !! 

Hum, je plaisante bien entendu : respect éternel pour les GS les gars !!

 

Après quelques photos des machines, nous pensions en rester là mais on a quand même poussé la curiosité jusqu'à entrer par une petite porte, presque dérobée, dans le bâtiment.  On s'est retrouvé Josée et moi, derrière une grand porte de garage en plastique, percée d'œillères au travers desquelles quelqu'un nous aperçut et l'ouvrit à la verticale.

 

Nous avions plus d'une demi-heure de retard sur le reste du groupe déjà présent (une trentaine de motos je dirais).

Du coup, on a dû le rattraper et nous avons dégusté 4 ou 5 vins en mode "Benny Hill" ou en "78 tours" si vous préférez.

Pas de quoi nous saouler toutefois, contrairement à cette musique ...

Domaine de la Galopière
Domaine de la Galopière

On a continué sur cette lancée mais avec davantage de modération et moins de célérité puisqu'on avait raccroché la tête de la course ;-)

3 ou 4 dégustations plus tard et après avoir compulsé le catalogue des prix, on a regagné, tant bien que mal, les motos.

J'ai emboîté la roue d'un couple sur une grosse BMW K1600 alors que le Tripy m'indiquait une autre direction ... jusqu'à ce qu'on retombe sur la trace et qu'apparaissent les boules et flèches familières !

De retour à l'hôtel, j'ai de nouveau constaté un problème avec le top-case, plus précisément avec la vis de la charnière gauche qui s'était fait la malle !

Le temps de le dire que Michel, qui avait planté sa fringante BMW GS750 juste à côté, a tenu absolument à m'aider, équipé qu'il était d'un outillage bien plus complet que celui qui est fourni d'origine avec toutes les machines actuelles.

Encore une preuve de cette belle solidarité que j'évoquais tout à l'heure.

Merci à lui pour cette intervention aussi efficace qu'amicale !!

 

Le soir, on a retrouvé presque les mêmes à table avec France et Vincent ainsi que Josiane et Jacques D. (FJR), ce dernier faisant preuve d'un humour  qu'on n'attend pas d'un "ancien" prof de français, désolés pour les profs de français  et ... les profs tout court !

On peut avoir des lettres et ne pas donner la leçon !!  

Il nous a notamment  raconté l'incident avec sa botte dont la semelle s'est fait la paire !   Il a dû se mettre en quête de nouvelles pompes le lendemain avant de se mettre en ... marche !!

 

On a trainé à table jusqu'à 23 heures, c'est dire si on avait des anecdotes à se raconter, et ce n'était pas des monologues ...


Jour 4 : "Le Morvan et Savigny-les-Beaune".

Comme d'hab, voici en premier lieu, les photos du jour (17/08)

SAINT-ROMAIN
SAINT-ROMAIN

À 10h12 et après 14 kilomètres, nous marquions déjà une première pause à Saint-Romain pour photographier le trompe-l'œil que vous voyez ci-dessus.

8 kilomètres plus loin, nouvel arrêt pour tirer le portrait du Château à La Rochepot, perché bien haut : j'aime bien ponctuer le tracé par quelques photos de curiosités ou d'édifices +/- remarquables.

On a traversé Nolay (tiens, quelqu'un a des nouvelles de Claude ?) avant d'arriver à Autun.

 

On a planté la Tracer sur le parking de la Place du Champ de Mars et on est parti visiter la ville. 

On a commencé par le Théâtre et l'Hôtel de Ville puis on est revenu sur nos pas  pour voir l'Église Notre Dame et ensuite, via le beau Passage Balthus, nous nous sommes promenés dans quelques rues "à boutiques".

Au retour, nous nous sommes installés à la terrasse d'un bistrot ("Pass sanitaires SVP !) où nous avons pris un cappuccino (au lait et non à la Chantilly) qui était juste ... tiède : comment est-ce possible ?

 

J'avais raté les stations-service à l'entrée de la ville mais le serveur nous a expliqué qu'il y en avait une juste à la sortie à côté de la gare SNCF. 

J'ai juste dû quitter le road-book sur quelques hectomètres pour faire le plein de la Tracer qui en avait bien besoin : je l'ai entendue soupirer de soulagement au moment où j'ai rangé le pistolet ;-)

 

Retour sur le road-book et, un peu plus de 16 kms plus tard, nous sommes arrivés à Étang-sur-Arroux.  Si j'ai vu une petite épicerie/tabac sur la gauche, Josée avait repéré un Carrefour Express qui était bien caché ... vu que je ne l'avais pas vu !

On a rangé la 900 GT sur le parking et avons investi le supermarché.

On n'a pas lésiné : du caviar (d'aubergines), des mini-cœurs d'artichauts, du jambon de Parme, un saucisson "Le Florézien", un pavé de Comté, du chocolat au lait-noisettes et, bien évidemment, de la baguette et de l'eau pétillante, le tout emballé dans un écosac coton bio !!

Nous étions déjà impatients de trouver un joli coin tranquille pour déguster tout cela, mais ce ne fut pas chose aisée.

Pique-nique dans la Fôret de Gravelle
Pique-nique dans la Fôret de Gravelle

On a pourtant traversé des bois et des forêts à perte de vue jusqu'à arriver au Musée Bibracte d'ailleurs mais nous n'avons pas trouvé l'aire de pique-nique idéale, avec le banc et le ruisseau, voyez ?

Oui : pour ce qui est du Musée Bibracte, nous avons juste marqué une P.P.P., une pause pipi/photos.  Je ne dis pas que la visite est inintéressante, je crois d'ailleurs qu'on l'a déjà faite avec les copains dans des temps reculés.  Mais là, ce n'était pas l'heure.  Un regret peut-être, c'est de ne pas avoir goûté à la cuisine du restaurant Le Chaudron qui semble proposer une cuisine dépaysante, calquée sur ce que mangeaient les gaulois au 1er siècle avant notre ère ...

 

On est reparti alors qu'il était plus de 13 heures.

Ainsi donc, on a continué à travers bois et forêt sans trouver le tout bon coin et nous avons donc décidé de quitter l'asphalte pour un chemin de terre dans lequel nous nous sommes enfoncés sur une ou deux centaines de mètres.  Et là, près de Saint-Léger-de-Fongeret, dans la forêt de Gravelle, nous avons fait bombance !

Un moment fort apprécié tant le pique-nique était bon et tant l'endroit était calme et retiré.  Nous n'avons pas pu nous asseoir, sauf un moment sur une grosse pierre recouverte de mousse, mais ce n'est pas dérangeant après des heures passées assis sur une selle !

Château-Chinon
Château-Chinon

Nous sommes repartis un bon 3/4 d'heure plus tard direction Château-Chinon.

Nous avons commis l'erreur (comme d'autres manifestement) de parquer la Tracer en bas de la ville alors que l'essentiel de l'intérêt de la capitale du Morvan (!) se trouve tout en haut : le panorama du Calvaire et le Musée du Septennat.

Nous pensions grimper jusque là à pied mais la route était bien longue et la pente bien ardue, à tel point que nous avons finalement renoncé et rebroussé chemin.

 

Nous avons mis le compteur journalier à zéro et sommes repartis en direction cette fois du Lac des Settons que nous avons atteint vers 15h30 après 25 kilomètres.

Le road-book ne nous menait pas jusqu'au barrage pittoresque que j'ai également déjà eu l'occasion de voir lors d'un voyage avec les copains. 

Nous en avons profité pour une nouvelle P.P.P. au bistrot en face de l'embarcadère des promenades en bateau.

Dans le parking il y avait la BMW R1100 R de 1998, 75th anniversary de Bernard que nous avons cherché du regard, en vain.  Nous avons appris à l'arrivée que ça ne pouvait pas être lui dans la mesure où il a fait un tout autre road-book ce jour-là ! Sa BM n'est donc pas un exemplaire unique !!

 

Bernard et sa R 1100 R de 1998
Bernard et sa R 1100 R de 1998

Après cette nouvelle pause, nous avons repris la route en direction de Saulieu puis Pouilly-en-Auxois et Vendenesse-en-Auxois jusqu'à arriver au pied du château de Châteauneuf.

 

Si le road-book papier invitait à "un coup d'œil à gauche vers centre au moins !" nous avons plutôt décidé de visiter cet "adorable petit village et beau château".

 

Et nous l'avons arpenté de long en large au point d'y rester près d'une heure : plus d'une trentaine de photos illustrent d'ailleurs notre passage en ses vieux murs. 

 

Château de Savigny
Château de Savigny

Il restait un dernier P.O.I. (Point Of Interest) à "cocher" sur la liste : le Château de Savigny-lès-Beaune.

Il recèle plusieurs collections, dont des avions dans le parc, mais aussi 150 motos dans ses pièces.  À ne pas rater pour les amateurs de vieilles pétoires.

Voilà pour l'info fournie par le road-book papier.

En fait, si on veut être exhaustif et si on se fie au panneau à l'entrée, il y a non moins de 9 collections :

  • 80 avions de chasse
  • 2500 maquettes Avions (1/72ème)
  • 600 maquettes Voitures (1/43ème)
  • 1000 maquettes Motos (1/18ème)
  • 150 motos
  • 36 voitures de Courses "Abarth"
  • 40 tracteurs Vigneron années 1950
  • 20 véhicules de pompiers
  • 150 outils matériels vinaires et viticoles

À en croire les organisateurs, pour tout voir, il fallait compter deux bonnes heures.  Encore eût-il fallu qu'on ne trouve pas "grilles de bois", n'est-ce pas!

Nous sommes donc repartis pour les 7,5 kms qui nous séparaient de l'hôtel.

Nous étions une fois encore les derniers à rentrer au bercail.

Nous avons croisé Luc PAQUIER dans le parking.  Au passage, il aurait pu nous rappeler qu'il y avait un apéritif-tombola à ne pas rater à 19h30.

Car, vous vous en doutez, nous avons complètement zappé l'affaire.

Nous avons gagné notre chambre et nous sommes préparés pour le souper, comme à l'habitude.

Nous avons rejoint nos amis à table.

Jacques et Josiane, nos voisins de droite, ont gagné un kit de nettoyage tandis que Vincent et France qui, pour rappel, avaient gagné le voyage, n'ont décroché aucun lot cette fois : le contraire eut été pour le moins suspect :-)

 

Longue fin de soirée à discuter de tout et de rien avant de regagner les chambres pour notre dernière nuit en Bourgogne.

On a mis le réveil un peu plus tôt car la route allait être relativement longue, puisque annoncée pour 436 kilomètres jusque Couvin. 

Bonne nuit les petits, dormez bien !!


Jour 5 : Beaune -> Couvin

Les photos du jour (18/08)

 

Bure-les-Templiers
Bure-les-Templiers

Longue route en perspective et temps plutôt maussade.

Certains ont directement enfilé les plastiques avant de prendre le départ.

Nous avons préféré attendre et c'est autant le temps froid que la fine pluie persistante qui nous ont convaincus d'en faire autant après une septantaine de kilomètres.

Nous sommes passés par Nuits-Saint-Geirges, Lantenay, Pasques, Prenois, Val-Suzon et Sainte-Foy avant de continuer sur Curtil-Saint-Seine, Saussy, Moloy, Minot, Romprey et c'est seulement après 117 kilomètres, à Bure-les-Templiers que nous avons - enfin - trouvé un bistrot : la France est plus profonde encore qu'on ne le dit !!

Ville-sur-Terre
Ville-sur-Terre

"Le sabot de Vénus" qu'il s'appelait.

Bistrot et restaurant qu'il faisait.

Nous avons pris deux cafés et pendant que nous les sirotions, une idée m'est venue concernant le pique-nique : nous avions suffisamment de restes de la veille (voir détail supra) mais il nous manquait juste le pain.  Du coup j'ai demandé à la serveuse s'il était possible d'en avoir.  Elle est allée voir le cuistot qui justement s'apprêtait à mettre quelques baguettes au four et il en a gentiment ajouté une.

On est reparti une demi-heure plus tard avec une baguette torsadée encore chaude et très croustillante.

 

Il nous tardait de trouver l'endroit parfait pour la manger, garnie de jambon, caviar d'aubergine, etc.

Nous avons roulé encore 80 kilomètres, toujours sous une pluie/crachin, en traversant Recey-sur-Ource, Faverolle-les-Lucey, La Chaume, Veuxaulles, Montigny et Bar-sur-Aube pour arriver à nos fins (faims ?) à Ville-sur-Terre. Oui, car nous n'étions ni dans la Lune ni sur Mars !

Il ne pleuvait plus mais sans savoir comment le temps allait évoluer, nous avons trouvé à nous abriter dans une ancienne cabine téléphonique, juste à côté de la Mairie.  Sympa l'endroit car il y avait des bancs, pas de table mais des bancs, qui sont devenus multiusages pour le coup.

Avant de reprendre la route, nous avons acheté une baguette au distributeur pour le souper.

 

Il nous restait à trouver un endroit à l'écart pour la pause P. et c'est marrant car, quelques minutes plus tard, nous sommes arrivés à une aire de pique-nique et, sur la table en pierre, quelqu'un avait laissé un cubi de vin rosé ... vide (voir photo ci-dessus).

 

Nous avons remis le journalier à zéro (nous avions plus de 200 bornes derrière nous, il en restait un peu plus devant !) et sommes repartis sur Montier-en-der, Giffaumont, Arrigny, Saint-Remy-en-Bouzemont, Blacy, Songy, Pogny, Chalons-en-Champagne, Mourmelon-le-Grand, Saint-Martin-L'Heureux, Juniville et Rethel.

On n'en pouvait plus après une telle énumération et, accessoirement par les 160 kilomètres que nous avons ajoutés au compteur, sans plus s'arrêter, sauf à Gillaumont et à Dontrien pour ajouter des images à l'album,    sur des départementales bien roulantes et bien plus plaisantes que ces satanées autoroutes à péage ou pas ! 

À Rethel, on a marqué un long arrêt (1/2 heure) pour siroter des "belgian beers".

 

72 kilomètres plus tard, via Signy-l'Abbaye, Le Piquet et Bruly, nous sommes arrivés à Couvin.

 

Nous avons vu quelques motos sur la place mais nous avions hâte de rentrer à la maison qui n'était plus qu'à quelque 8 lieues de là pour manger un bon plat de "pasta fatta in casa" !!


Épilogue

Bien beau voyage dans une bien belle région avec +/- 1.750 kilomètres de plus au compteur : tout s'est bien passé, rien à signaler, très heureux de partager - enfin - ces instants avec Josée qui mord de plus en plus à l'hameçon et qui en redemande, satisfait d'avoir renoué avec le Club Moto 80 qui n'a rien à envier à d'autres clubs et s'il y a la "quantité" (125 participants c'est beaucoup !)  ce n'est pas au détriment de la qualité et je ne dis pas ça pour qu'on m'offre le prochain voyage ;-)

Les road-books Tripy sont très complets et réalisés avec grand soin.

 

Il ne reste plus qu'à attendre le prochain voyage qui ne saurait tarder !