La Corse

avec Pulsion Horizon

Du 17 au 29 septembre (version longue !)


Préambule °°°°°°

 

"Normalement", les dates couraient du 18 au 28 septembre.

Cela impliquait toutefois deux très longues étapes à l'aller pour rejoindre Marseille et deux étapes tout aussi longues pour en revenir et regagner nos foyers !

Du coup, avec Josée, on a pris l'option de faire la descente vers la cité phocéenne en 3 étapes (comme il était possible de le faire avec le road-book complémentaire fourni par Pulsion Horizon) mais nous avons fait de même au retour.  Pour ce faire, nous avons dégoté un bel hôtel juste sur le road-book à hauteur de Chaumont-sur-Aire.

Voilà pour le plantage du décor, venons-en au fait !


Jours 1, 2 et 3 : l'aller !

Les photos du jour 1 !

17/09 : Wanlin -> Contrexéville

Une première étape qui consistait en un départ fixé à Wanlin et une arrivée à Contrexéville, à l'Hôtel des Lacs.

Je devais retrouver Michel K. (le beau-frère de Benoît) à Wanlin et finalement nous étions 9 motos à se regrouper à la sortie de la station-service : la bande à Bertrand (alias "Bebert") avec 4 GS et une XR1000,  Chantal et Éric sur une GS toute neuve et à peine rodée, Michel K. sur une GS bien plus ancienne et Guy l'original, qui siégeait fièrement sur une Tracer, comme nous !!

On a d'emblée discuté GS et RT et tous de me dire de ne pas hésiter un instant ... tant la GS était plus meilleure ;-)

 

Nous avons vite compris, très très très vite d'ailleurs, que la BàB (la bande à Bébert, qui adore la 5ème symphonie de Beethoven, papapapaaam ) roulait sur un rythme bien trop élevé pour des gens bien élevés, hé hé !

Arrivés à Avioth, nous étions seuls, ma Josée et moi, à marquer l'arrêt.

Michel nous a appelés et s'inquiétait de nous.

Nous avons donc repris la route rapidement pour rejoindre le groupe qui nous attendait !

Finalement, on a formé 2 groupes : la BàB avec ses 4 acolytes et nous.

Cela tombait même plutôt bien dans la mesure où nous avions eu la même approche en ce qui concernait le repas de midi : resto pour la BàB et pique-nique pour Chantal et Éric, Michel, Guy et nous.

Après une courte pause à Braquis, les uns ont rebroussé chemin pour aller manger à Étain au restaurant "La Sirène" alors que nous poursuivions jusqu'à Fresnes-en-Woëuvre où nous avons dégoté un coin sympa avec quelques bancs à l'ombre.

Nous avons fait un peu plus ample connaissance tout en grignotant nos sandwiches garnis et nos fruits.

Vers 13h30, nous sommes arrivés à Saint-Maurice-sous-les-Côtes où nous avons planté les machines devant l'hôtel, restaurant, bar "Les côtes de Meuse".

Nous sommes restés là un long moment, d'autant plus long que la BàB nous a rejoints plus tard et que les conversations ont repris de plus belle !

Il faut dire que l'hôtelier, d'origine canadienne, n'était pas avare en paroles et qu'il nous a fait l'article pour son établissement, distribuant même des cartes de visite et des flyers !!  Allez-y de notre part, vous n'aurez pas de réduction ;-)

Plus tard, vers 15h30, on s'est tous retrouvés à Badonvilliers-Gérauvilliers pour une petite pause.

Éric était tout en affaire parce qu'il craignait d'être à court d'essence.

Une petit siphonnage plus tard, au cours duquel Bertrand a donné de sa personne et de son réservoir, il n'y paraissait plus et nous avons pu reprendre sereinement la route jusqu'à la station service la plus proche. 

Entre charentaises, ces GSA (version Adventure des GS) ont une autonomie de chameau : il n'est pas rare qu'elles parcourent jusqu'à 600 kilomètres sans voir une oasis.

On ne peut pas en dire autant de leurs chameliers qui, soit dit en passant, ne boivent pas que de l'Oasis, doudou dis-donc ! 

 

Nous avons fait les pleins à Neufchâteau vers 16h30.

Nous étions à l'hôtel vers 18h00.

Certains se sont retrouvés très rapidement pour l'apéritif sur la terrasse pendant qu'avec Josée, nous prenions nos aises, au point que nous sommes arrivés à l'heure du repas !

 

Pas de souvenir du repas sauf qu'on a pris une bouteille de Pouilly-Fuissé qu'on a bu avec modération, même que Bebert est intervenu pour partie !

Une bien agréable ambiance déjà.

D'autres participants nous ont rejoints ce soir-là dont Patrick sur Harley-Davidson, Bernard et Jean-Luc sur GS, Pascal sur K1600 ainsi que Philippe (GSA, klaxon tri-ton, phares additionnels additionnés super pro plus) sans sa Dulcinée qui devait le rejoindre à Marseille par avion.

 

Au sortir de la salle nous avons eu la surprise de voir de superbes voitures (3 ou 4 dont une Ferrari rare, donc chère si on en croit l'adage !). 

Voilà des engins qui doivent procurer bien du plaisir au pilotage même s'il n'arrive probablement pas aux cale-pieds de nos destriers, hé hé !!

Longue étape de 477 kilomètres le lendemain puisqu'elle nous voyait rejoindre Voreppe, dans la périphérie de Grenoble : pas de pousse-café pour nous, merci et bonne nuit les amis ! 


Les photos du jour 2 !!

18/09 : Contrexéville -> Moirans

Nous n'avons jamais été prendre le petit-déjeuner en tenue motard mais toujours en mode relax !

Nous étions au bord du lac à 8h15 pour photographier quelques canards puis nous avons gagné la salle pour un petit-déjeuner très complet avec du sucré, du salé, et le café servi par la patronne.

Nous avons assisté au départ des voitures d'exception vers 8h55.

Nous sommes convenus de rouler avec Michel que nous avons tacitement désigné comme notre guide alors que la BàB volerait de ses propres ailes, rejointe par Philippe et que les autres "ultimo-arrivants" roulèrent de concert.

Ainsi fut-il !

Nous avons roulé ainsi une centaine de kilomètres jusqu'à arriver à Arc-lès-Gray où nous avons pris un café.

Chantal et Josée qui avait repéré un Aldi à 2 pas de là, sont parties faire les courses pour le pique-nique du midi.

On a continué sur Dole (petit arrêt pour fixer la Collégiale Notre-Dame à 12h32) puis, près d'une heure plus tard, Guy, qui avait pris les devants, a trouvé la table et les bancs à Pont-d'Héry. entre les W.P. 48 et 49 !

Après ça, on a roulé longtemps sans plus s'arrêter et c'est au W.P. 101, à Le Pont-de-Beauvoisin, qu'on s'est arrêté chez DD's Burger, un snack ... pas très bien équipé car on a bu nos bières dans des gobelets !

Il restait alors 35 bornes pour atteindre l'Hôtel Campanile de Moirans.

Notre chambre était au premier, à l'arrière du bâtiment.

La salle du restaurant était dans une annexe.

Nous avons retrouvé là Benoît et sa sœur Catherine qui nous ont rejoints.

La cuisine était bonne, avec ses 3 services de bonne facture.

Petit briefing, bref net et précis, de la part de Benoit concernant la journée du lendemain avec l'arrivée à Marseille et les modalités d'embarquement !

Quelques bonnes blagues ont certainement déjà fusé !!


Les photos du jour 3 !!!

19/09 : Moirans -> Marseille

On n'a pas tortillé ce jour-là et bien que le road-book "ne faisait que" 300 kilomètres on a juste marqué un arrêt à La Brillanne pour boire une jatte de café.  C'est que lorsqu'on prend un bateau il faut aussi prendre les précautions d'usage pour arriver à l'heure à l'embarquement.

Autant dès lors rouler un maximum et prendre ses aises une fois arrivé au port.  On dirait du Corneille, non ? Le Cid, vous connaissez ??

"Nous partîmes cinq-cents mais par un prompt renfort,

Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port !!

Et effectivement, en matière de renfort, il y en eut au port mais ... j'y reviendrai !

Et donc, les mêmes groupes se sont constitués et c'est bien après Gap et Sisteron, 35 bornes plus tard environ, que nous avons marqué un court arrêt à La Brillanne.

Avec Josée, on avait tellement faim, qu'on a grignoté presque en cachette un restant de pique-nique de la veille !!

Lorsque nous sommes arrivés à Marseille, vers 14h30 finalement, ça a "chipoté" un tantinet pour trouver le restaurant que nous avions réservé.

Nous y avons retrouvé le fameux "renfort" dont je vous parlais tout à l'heure : il y avait Sandra (la compagne de Philippe), Gabrielle (Africa Twin), Gregory (Kawa Versys  X 300, 40 ch, 2.6 Nm de couple) et Tonton Eddy (Kawa Versys 1000), etc.

On a occupé les tables réservées et on a commandé fissa !

***

Gregory m'a appris une horrible nouvelle : Didier VAN LOO, frère de Dominique, tous deux patrons de la concession Triumph/Suzuki de Charleroi, s'est tué samedi sur le circuit de Croix-en-Ternois lors d'une course de side-cars.

Horrible nouvelle à laquelle j'ai encore du mal à croire en écrivant ces lignes.

Je les ai côtoyés pendant des années avant de passer à la concurrence avec la Yamaha.

Je présente une fois encore mes plus vives et sincères condoléances à Dominique, Daniela et toutes les personnes qui lui étaient proches.

***

On a précipité la fin du repas tant le service a tardé et, dans l'excitation on est reparti en oubliant les lunettes de vue de Josée... qu'on a retrouvées le lendemain au sortir du bateau, coincées dans la poignée de la valise droite de la Tracer : ouf !! 


On a embarqué vers 16h30 sur le Vizzavona de la Corsica linea

Certains, plus que d'autres parce qu'ils ont déjà vécu des problèmes (sellerie dégradée et autres griffes) se sont fort inquiétés de la façon "un peu légère" avec laquelle les préposés ont arrimé leurs machines.

Je précise toutefois que rien n'a filtré concernant d'éventuels dégâts subis. 

 

C'est toutefois et souvent un "calvaire" ces embarquements : on sue, on suffoque, bien aidés par les masques, on se faufile comme on peut, on grimpe de decks en ponts, on trimballe des bagages inutilement, etc !!

Récompense au final : nous avions véritablement une cabine double (la 805), en fait deux cabines juste séparées par une arcade, avec 2 salles-de-bain, deux W.C., etc.  Nous avions certes payé un supplément mais on ne s'attendait pas à une telle ... suite !

 

Après les ablutions, nous avons gagné le pont 10 qui donnait accès à l'extérieur.  Nous avons pris l'apéro offert par Benoit et avons contemplé le coucher du soleil : c'est toujours un spectacle ! 

 

Nous comptions manger au restaurant mais le délai d'attente était d'une heure.  Nous nous sommes dès lors rabattus sur le "snack" où nous avons commandé des pizzas, des desserts, de l'eau et une Pietra ambrée .

Nous avons mangé en compagnie des mêmes au fond de la salle.

 

Nous n'avons pas trop trainé car la nuit allait être plutôt courte avec un débarquement prévu à 8h00, heure avant laquelle il était conseillé d'avoir pris le petit déjeuner ! 


Jour 4 : Bastia -> Saint-Florent 127 km

BASTIA : en route vers Saint-Florent (Photo de H.L.)
BASTIA : en route vers Saint-Florent (Photo de H.L.)

Les photos du jour 4 !!!!

20/09

On a fait chambre à part cette nuit là, cela n'arrive que très rarement dans des circonstances exceptionnelles.

On a bien essayé d'occuper un seul lit, celui de la chambre de madame, au rez-de-chaussée (!) mais l'espace était trop exigu.

Je me suis réveillé en pleine nuit et elle avait disparu, en catimini, pour prendre ses aises dans la chambre d'à côté : je le sais, je suis allé vérifier !

 

Nuit calme sur mer d'huile donc, avec réveil à 6h00. On pensait débarquer à 7h00 et pas à 8h00 ! 

 

On est allé prendre le petit-déjeuner, une formule à 6,50 € comprenant 2 mignardises (croissant et/ou pain au chocolat), le jus de fruit et le café.

 

Branle-bas de combat pour redescendre au pont 3 pour récupérer les machines et rassemblement sur le quai avant le départ !!

Au programme : le Cap Corse !

C'est, en quelque sorte, l'index levé de la Corse, pour peu qu'on la voit comme un poing fermé, voyez ?

Ou comme le gros orteil si on admet qu'elle ressemble à une empreinte de pied ...

Et bien, le road-book du jour se proposait de faire toute la côte de l'index, en le remontant par l'est et en le redescendant par l'ouest, dessinant ainsi une boucle ouverte de 127 kilomètres qui nous amenait à Saint-Florent.

On a commencé par échanger nos GSM avec Jean-Luc pour faire des photos de notre débarquement.

Puis nous sommes partis avec Michel hein, notre guide Michel, presque le guide Michelin, avec Chantal et Éric ainsi que Sandra et Philippe et nous avons marqué un premier arrêt, après 26 km de côte, à Cagnano, histoire de nous imprégner des belles couleurs de l'Île de Beauté !!

Quelques minutes plus tard, nous nous arrêtions à Rogliano pour prendre le café (ou autre chose) dans un bistrot appelé "La Galère" sans qu'on sache pourquoi un tel nom !  Personne n'a posé la question à ce que je sache !!

Plus tard, nous avons poussé une pointe jusqu'à Tollare où le spectacle de la mer agitée était superbe !

Le vent soufflait fort !!

Plus tard encore, nous avons atteint le port de Centuri.

Nous sommes convenus de prendre l'apéro un peu plus loin, à "l'intérieur des terres", chez Marc, avant de retourner au restaurant que nous avions croisé auparavant et où nous avions réservé pour le repas vers 13h00.

Si Google Earth ne me trompe pas car l'image est ancienne, le resto en question était "Le Vieux Moulin" : je ne peux pas le confirmer car je n'ai pas la note (globale et payée cash pour ma part sur l'insistance du caissier).

 

Je dirai juste que les prix étaient (un peu) surfaits pour les amateurs de poissons (un plat à 29 € même pas suffisant pour un Philippe qui a demandé du fromage en dessert) et que, perso, j'ai pris des pâtes "poutargue" (des œufs de poisson -mulet- salés et séchés) qui m'ont également laissé sur ma faim ... de loup ... de mer ;-)

NONZA
NONZA

Une quarantaine de kilomètres plus tard, nous sommes arrivés à Nonza.

 

Nous avons bu le coup au Café de la Tour.  Le serveur était "space" comme on disait à une époque : suite à une hésitation d'un membre du groupe, il a dit qu'il ne servait pas des boissons "du continent" et est retourné à son comptoir.  Il fallait voir ça comme une plaisanterie et c'est ce que nous fîmes !

Pendant que les autres sirotaient leurs boissons, j'ai rapidement fait un petit tour d'horizon des choses à voir, dont l'Église Santa Giulia (le prénom de ma sainte mère) et la splendide vue que vous avez là !

 

Lorsque nous sommes repartis, nous avons dû doubler une longue caravane de 4x4 puants le mazout à plein nez, des belges en plus, qui se trainaient sur la route.  Est-ce là une saine façon de sillonner cette merveilleuse île ?

Notez qu'en matière d'empreinte carbone, nos motos ne sont probablement pas non plus à citer en exemple mais plutôt à montrer d'un doigt inquisiteur ...  Que soit !! Vive l'électricité, Maïté !!

 

Il ne restait alors qu'une vingtaine de kilomètres pour atteindre notre hôtel à Saint-Florent, l'Hôtel Madame Mère où nous n'allions passer qu'une nuitée.

 

À l'apéro camionnette, outre les classiques, il y avait aussi du Limoncello maison (40°) et du pec peket citron moins ... alcoolisé !

Sur le conseil avisé de Catherine,  on a évité le premier plus facilement assimilé en tant que digestif mais bien trop fort en tant qu'apéritif.

Ça n'a pas été le cas de tout le monde car, à table, quelques un(e)s se sont bien fait entendre en poussant très haut la chansonnette, n'est-ce pas Sandra ?

Tiens, comme par hasard, son compagnon Philippe, roule sur une GS 1250 Aventouraaaahhh, comme le couple Stone et Charden !

Cela dit, ce furent des moments très divertissants et nous étions nombreux pour entonner les titres et compléter la chorale !

Plus tard, alors qu'une partie du groupe était sortie pour boire un coup le long de la plage, nous sommes descendus à la réception pour capter de la wifi, indisponible dans les chambres. 

Dans la salle à côté, un duo guitares/voix tentait de "chauffer" un groupe de "vieux" et cela nous a amusés, ma Josée et moi, car ils ont repris quelques standards que nous avions chantés à table quelques instants plus tôt : à croire qu'on les avait inspirés 😉

Voyez comment la voix de Sandra portait fort, ah ah ah !!
Voyez comment la voix de Sandra portait fort, ah ah ah !!

Jour 5 : Saint-Florent -> Porto via Calvi

21/09

Une alternative s'offrait à nous ce jour-là qui passait par Calvi et continuait sur la côte via la D 81b jusque Porto ou qui rentrait dans les terres sur la D 81 via Suare avec, bien entendu, la même destination.

La première étant plus longue de 13 kilomètres, c'est celle que nous avons choisie, comme nos désormais habituels acolytes alors que Catherine, la sœur de Benoit, avait rejoint Michel, notre guide même s'il s'est toujours défendu de l'être, sur la GS Adventure jaune.

La journée a commencé dans la même salle mais les voix se sont cette fois tues, pour le plus grand bien de certaines oreilles, n'est-ce-pas Bertrand ?

 

Il était presque 10 heures lorsque nous sommes partis, les derniers.

 

Premier arrêt dans la montagne pour fixer déjà quelques beaux paysages avant d'atteindre l'île Rousse un peu avant midi.

Par hasard, j'ai planté la Tracer juste à côté d'une RT bleue, histoire de voir la différence de garabit gabarit !  C'est impressionnant !!

 

On était sur une place plantée de platanes.  On aurait pu se croire à Saint-Tropez.  Il y avait même un terrain de jeu de boules ...

Alors que nous nous désaltérions, un brasseur est arrivé pour une livraison au "Café des Platanes" sur la Place Pascal Paoli. 

Si la camionnette de Benoit avait été dans les parages, nous aurions mis en place une chaîne humaine pour "siphonner" le camion de livraison, histoire de nous approvisionner en apéros pour les quelques étapes à venir ;-)

Nous avons continué sur Calvi et avons un peu ramé pour trouver des places de parking. 

 

Au départ j'avais glissé la Tracer dans un trou de souris mais elle gênait un peu l'accès à une cabine de maintenance de la municipalité.  Dans le doute, avec les autres, on a trouvé un emplacement pour ranger nos 4 machines et, vu que la maréchaussée trainait dans le coin, on a pris un ticket de parking (!?!?) qu'on a fixé (à l'élastique) sur le rétro de ma moto et qu'on a photographié comme preuve de paiement.

Entre charentaises, je me rappelle d'une anecdote survenue en Italie il y a quelques années : mes potes avaient fait la même chose en ne prenant toutefois aucun ticket pour au moins en couvrir un, et ils ont chacun reçu un P.V. par recommandé "alla casa" en Belgique ...

 

On s'est installés à la terrasse du restaurant "La voglia di" situé dans la "Descente de la Pardina" au pied de la citadelle.   Les filles ont pris des rigatoni à "la voglia di" et les gars du risotto aux truffes.  Résultat : on s'est tous régalés, chacun ne regrettant aucunement son choix !!

 

Après ça, un petit tour jusqu'au port à un "jet de ski" de là, pendant que Catherine et Benoit, arrivés entretemps, suçaient leur glace ...

Départ à 14h03 et pas de P.V. à l'horizon !!

Notre terrasse à l'Hôtel Corsica
Notre terrasse à l'Hôtel Corsica

Une heure plus tard, arrêt à Osani pour profiter encore de la vue qui ne cesse d'émerveiller ...

C'est vrai qu'on s'arrêterait presque au détour de chaque virage tant il y a des points de vue mais ... il y en a tellement, à donner le tournis d'ailleurs !!

 

Nous sommes arrivés à l'Hôtel Kalliste comme indiqué sur le road-book et le descriptif.  Nous avons planté les machines dans une espèce de garage fort exigu et obscur pendant que Chantal et Josée se rendaient à la réception ...

Elles sont revenues un instant plus tard pour nous dire que ce n'était pas le bon hôtel et d'apprendre qu'il s'agissait de l'Hôtel Corsica situé 500 mètres plus haut et de l'autre côté !

Alors que nous arrimions à nouveau les bagages, elles sont parties à pied mais nous les avons récupérées plus tard car la distance était longue et il faisait très chaud, 30 degrés au moins !

"Petit bug" donc dans le programme mais qu'on pardonnera volontiers à Benoit qui "n'a pas tous les jours facile", car il est bien le seul maître à bord du ferry "Pulsion Horizon".  

En plus on a très certainement gagné au change car, outre un vaste parking situé à l'arrière de l'établissement, notre chambre à l'Hôtel Corsica était splendide autant que spacieuse et agrémentée d'une belle terrasse offrant une vue cinq étoiles sur les environs.

 

"Apéro-camionnette" vers 19h00 avec, au planning, une descente sur la baie de Porto afin d'assister au coucher du soleil.  Il parait qu'on vient du bout du monde pour voir le soleil plonger dans la mer à cet endroit ...

Et bien, on l'a raté.

Il faut dire que ce moment apéro est tellement convivial qu'on en oublie le reste !

De toute manière, comme nous étions là pour 2 nuitées,  dans l'hypothèse bien entendu où le soleil se coucherait encore le lendemain au même endroit, nous nous sommes consolés en continuant de grignoter et siroter !!

Et pendant qu'on devisait benoîtement, Benoit s'est aussi occupé de demander à chacun ce qu'il désirait pour le repas du soir pour ensuite contacter le restaurant Brise de Mer, situé à quelques minutes à pied de l'hôtel. 

"Petite" surprise (de taille) tout de même car lorsque nous y sommes arrivés, les tables avaient été préparées en fonction de "qui mangeait quoi" de sorte que certains couples qui n'avaient pas fait le même choix ont été séparés : un drame pour certains, une aubaine pour d'autres apparemment, d'autres encore tentant de contourner le problème en insistant auprès des serveurs et en obtenant gain de cause !

En ce qui nous concerne, nous avions tous deux choisis ET la soupe de poisson (avec sa rouille, ses quignons de pain et son fromage) ET la marmite de poissons : des produits frais tout droit issus et ramenés par les vagues toutes proches ;-)

On a encore poussé la chansonnette ce soir-là, un peu moins fort, avec les mêmes, toujours prêts, comme les scouts !

 

Petite promenade digestive nocturne à la fraîche, avec retour à l'hôtel et coup d'œil au programme du lendemain.

On avait de nouveau le choix :

  • une "bouclette" d'une centaine de kilomètres de Porto à Cargèse, de Cargèse à la plage d'Arone et de la plage à l'hôtel saucissonnée en 3 road-books (67, 30 et 24 kms) et destinée à ceux qui voulaient profiter de la mer, du soleil et du farniente;
  • un aller-retour Porto-Corte / Corte-Porto, long de 2x 100 bornes avec pique-nique conseillé dans les gorges de la Restonica

Lors de l'apéro-camionnette, nous en avons discuté et sommes convenus avec Guy et Michel de "faire la Restonica".

Il nous tardait déjà d'y être !!


Jour 6 : Porto -> Corte -> Porto

22/09

Et la nuit passa... comme le condor !

D'ailleurs c'est la nuit qu'on dort,

N'est-ce pas ça ?

Nous étions là pour 2 nuitées et sommes dès lors partis sans les valises latérales, avec juste le top-case pratiquement vide, sans même les vêtements de pluie, rangés au placard ! Elle n'était annoncée, et encore, pas par tous les sites météo, que le surlendemain me semble-t-il. 

Nous avions enfilé un short par-dessous les cuir/textile et ajouté des chaussures légères dans la "boîte à pain".

Nous sommes partis vers 9h00, encadrés par Michel et Guy.

Une demi-heure plus tard, à hauteur de Marignana, nous étions confrontés à un troupeau de chèvres qui squattaient toute la route.

Un tableau complété par des gorges et des montagnes qui nous entouraient.

C'est cela aussi la Corse et ce n'est pas du tout pour me déplaire : ça ajoute de la vie, de la vraie vie, à cette carte postale permanente et idyllique qui vous ferait oublier que vous êtes sur terre.

Second retour sur terre une demi-heure plus tard, à 1.467 mètres d'altitude, au sommet du Col de Vergio à Albertacce !

Après les chèvres, voici les cochons !!

Nouvel arrêt photos obligé !!!

 

Nouvelle merveille géologique à Corscia avec le Canyon de la Ruda.

Une demi-heure plus tard encore, nous avons atteint la ville de Corte.

On a commencé par faire les courses : d'abord la charcuterie et le fromage à L'Andatu, une boutique dans laquelle il fallait descendre, comme dans une cave, et où étaient suspendus des centaines de saucissons et de jambons en tout genre et sur les étals, autant de fromages !

On a goûté à quelques uns et on a fait notre marché !!

 

Plus haut, après avoir dépassé la Place Pascal Paoli, il y avait une boulangerie artisanale où nous avons acheté le pain.

Nous sommes ensuite redescendus et avons bu un coup au bistrot, le Café de France, devant lequel nous avions planté les machines.

Nous avons levé l'ancre à 12h45 et nous étions dans le vif des Gorges de la Restonica à 13h05.

 

Michel connaissait l'endroit et y avait déjà pique-niqué.

 

Nous nous sommes "dépiautés" pour être plus à l'aise : shorts et chaussures légères.

Nous avons partagé le bout de gras et avons passé là un très bon moment.

Le pain, la charcuterie et le fromage étaient délicieux. 

Un petit coup de vin frais ou de Pietra ambrée aurait achevé de nous satisfaire mais ç'eut été trop demander, sans doute, Seigneur !

On aurait pu les laisser dans l'eau limpide, le temps que les liquides soient à bonne température.

Ce sera pour une prochaine fois ;-)


Je me suis étonné de voir d'aussi gros rochers sur le cours d'un aussi placide ruisseau mais c'est sans doute sans compter sur un passé beaucoup plus tumultueux : il n'y a qu'à voir ce que la puissance de l'eau peut faire comme dégâts, on l'a encore vécu dans une actualité toute proche. 

 

On aurait pu poursuivre encore quelques kilomètres plus loin semble-t-il mais nous ne l'avons pas fait : la route se rétrécit de plus en plus et manœuvrer y devient difficile, sans compter qu'il faut terminer le parcours à pied.

 

On est donc repartis sur la même trace mais, comme tout le monde sait,

on voit les choses autrement lorsqu'on les parcourt dans l'autre sens : c'est comme le recto et le verso et, la journée avançant, les lumières changent, transformant les décors traversés.  Les montées deviennent des descentes et vice-versa et, je confirme, je préfère de loin les descentes !!

 

On a retrouvé le troupeau de chèvres à Évisa et, cette fois, nous avons assisté à leur nourrissage.

Le berger a retourné les auges et les a remplies avec le contenu de sacs qu'il portait un à un sur son dos et les caprins de se bousculer au portillon pour trouver une place à table.

À la question de Michel, il a répondu qu'elles n'avaient pas toutes un nom mais qu'il les connaissait toutes.  C'est vrai qu'il n'y en avait pas deux les mêmes.

Ce soir-là, on a de nouveau pris l'apéro autour de la camionnette de location de Benoit. 

Outre les boissons, il y avait cette fois les "surplus" du pique-nique avec, par conséquent, du fromage, du saucisson et même du pain qui ont été accueillis avec ferveur !!

Comme cette fois Benoit ne voulait pas manquer le coucher de soleil, on est descendu au pas de course jusqu'à la baie pour ... le rater de peu !

Il était déjà au 3/4 plongé dans la Méditerranée.

Cela ne nous a pas empêchés de profiter du moment immortalisé par Sandra qui nous a mitraillés de photos !

 

Après ça, on a quitté la Marine de Porto pour remonter au même restaurant que la veille.  Je n'ai plus souvenir de ce que nous avons mangé mais je sais que nous avons été plus sages, entendez par là qu'on n'a que discrètement poussé la chansonnette, essentiellement Gabrielle d'ailleurs, pour la bonne raison qu'un autre groupe de clients fêtait l'anniversaire d'un des leurs.

 

Retour à l'hôtel où nous avons +/- anticipé le départ du lendemain en préparant l'essentiel des bagages.  En effet, nous quittions Porto pour nous diriger vers Propriano.

 

Une bien belle journée, parmi les plus belles, à marquer d'une pierre blanche, d'un tas de pierres blanches d'ailleurs, petites et énormes !!


Jour 7 : Porto -> Propriano

23/09

Encore des road-books à la carte ce jour-là.

Il était possible de rejoindre Propriano par la côte jusqu'à Ajaccio et de poursuivre ensuite à l'intérieur des terres via Cauro, Petreto-Bicchisano et arrivée à Olmeto au nord de Propriano après 139 kilomètres.

Comme on pouvait très bien faire du zèle en poussant d'abord jusque Corte, passer par la Restonica et plonger ensuite vers Propriano avec 257 kilomètres à la clé !!

 

Comme nous avions examiné les tracés avec Josée auparavant, nous savions que nous allions emprunter cette belle route qui va de Propriano à Corte pour rejoindre Bastia lors de notre remontée, et c'est ainsi que, sans hésitation,  nous avons opté pour la version courte du jour ! 

Route pas très longue = lever à une heure décente, petit-déjeuner relax et départ à 9h45 !

On est rapidement arrivé sur les Calanques de Piana mais il y avait du monde partout où il était possible de se ranger en toute sécurité, de sorte que nous avons poursuivi notre chemin, gravant juste ces beautés dans le fond de nos yeux ébahis, écarquillés, exorbités !!

En passant, en guise de charentaise, et à propos "du monde partout", des autochtones nous ont confié qu'il y avait bien plus de monde que d'habitude à cette époque de l'année : encore un effet à retardement du "Covid" avec des voyages sans cesse reportés, parfois aux calanques calendes grecques !!

 

Petit pit-stop à Cargèse vers 10h30 pour une pano de la grande bleue !

 

Plus tard, vers 11h00, nous étions à Sagone, (Coggia), au restaurant U Castellu, pour nous désaltérer.  Nous étions les premiers clients d'une très sympathique serveuse dont on a fait le bonheur pour la journée, tant elle a ri de nos facéties, pas encore à 100% éveillée qu'elle était !

Michel a eu contact avec Benoit qui lui a suggéré de s'arrêter à Porticcio (dans la commune de Grossetto-Prugna, sur la rive sud du Golfe d'Ajaccio) pour le repas de midi.
C'est ainsi que nous sommes sortis du road-book sur 6 ou 7 kilomètres pour atteindre cette petite station balnéaire.

 

Après un malentendu avec l'hôtesse chargée de dispatcher les terrasses de resto (tapas, pas tapas = différentes terrasses !) on a trouvé à s'installer au bord de l'eau.

Josée a pris une salade de chèvre chaud alors que Guy, Michel et moi, nous nous rabattions sur une spécialité du coin, ou corner, le hamburger/frites/salade, un classique parmi les classiques qui ne déçoit jamais, même s'il ne faut jamais dire jamais ... ou presque !

 

Nous pensions être rejoints par Catherine et Benoit mais ce ne fut pas le cas.

Nous sommes remontés sur le road-book au WP 13 et la N196 via la D55. 

 

Nouvel arrêt 35 bornes plus tard après avoir traversé Cauro, Apa, Torgia et Bains-de-Taccana pour arriver à Petreto-Bicchisano.

 

Un endroit à première vue "pas terrible" comme dit Josée !

En effet, une station-service était plantée devant le bistrot "La Forge" !


Entre parenthèses, vous avez vu le prix du carburant là-bas ?

1,728 €/L pour la SP95, ce n'est pas donné même si, tout doucement, on y arrive chez nous aussi. 

De quoi donner ou redonner envie de marcher, non ?


Et donc, endroit "banal" mais pas vraiment à y regarder de plus près et surtout en entrant dans le bâtiment avec des armes et des outils accrochés partout sur les murs.

Et même dehors, certes le fait du hasard, il y avait quelques belles voitures anciennes, 2 anglaises et une Alfa Romeo Spider, des engins qui font rêver. 

Lors de notre pause on a d'ailleurs eu l'occasion de voir défiler quelques belles machines d'une époque hélas révolue, avec notamment une Alfa Romeo GTV dont on avait justement parlé avec Guy.

 

Où sont passés tous ces beaux coupés et spiders qui faisaient les beaux jours et l'image de marque de constructeurs généralistes comme Fiat, Ford, Opel, Peugeot,  Renault, et d'autres encore. 

Ils sont tous passés aux S.U.V. sans âme et dédiés aux familles qui ne sont plus que recomposées !  Ouais, ça fait de la progéniture en plus à caser, c'est sûr : les "nombreuses familles nombreuses recomposées !!"

À ce stade, il restait moins de 25 kilomètres à parcourir pour atteindre notre destination du jour.

 

Ainsi donc, nous avons quitté la station-service "Vito" (cliquez pour savoir pourquoi l'essence y est plus chère qu'ailleurs ! Cet article remonte à 2018 ...)  pour rejoindre notre hôtel "Arcu di sole" situé à Olmeto, Route de Baracci (prononcé "baratchi" et pas "baraki" comme on dit à Charleroi) !!

 

Nous y étions vers 17h30 environ.

L'accueil ne fut pas des plus cordiaux de la part de la gérante.

Faut dire qu'un taxi obstruait le passage et que, pour ajouter nos machines aux autres, déjà alignées comme à la parade, nous avons dû fouler le gazon devant l'entrée, ce qui n'a pas été pour lui plaire !

Et Guy de la prendre directement en grippe :-))

Bah, elle s'est rachetée plus tard en étant autrement plus agréable tout au long du séjour, car oui, nous y étions pour 3 nuitées cette fois.


On a pris un premier apéro sur la terrasse avant du restaurant. J'ai parlé à Michel de mon probléme de saturation de stockage de mon GSM : on a copié toutes mes photos sur son PC portable puis sur une clé USB puis on a vidé le téléphone ! J'étais reparti pour un tour !! Et grand merci à lui !!! 

 

On a pris le second apéro dans un parking annexe, à l'heure habituelle, puis on a rejoint la terrasse, juste à côté de la piscine, où une longue table avait été dressée, pour le repas du soir dont je n'ai aucun souvenir sinon qu'il comportait 3 services. Les boissons ont été réglées par Benoit qui s'est ensuite chargé de récupérer les sommes dues auprès de chacun !

Il fait tout cet homme !! 

Et il le fait bien !!! 

Sans se plaindre et sans crier à l'aide pour un oui ou pour un non !!!!


Bonne nuit les amis, bye bye !!!!!


Jour 8 : boucle Propriano -> Porto-Vecchio -> Bonifacio -> Propriano

24/09

Là aussi, on avait le choix :

  • d'un aller/retour par la même route côtière entre Propriano et Bonifacio, soit 2 x 63 kilomètres
  • de traverser l'île d'ouest en est, via Sartène, Granace et Carbini jusque Porto-Vecchio, puis descendre jusque Bonifacio par la T10 et remonter par la T40 jusque Propriano. (158 kms)

Cette fois Chantal et Éric se sont à nouveau joints à nous et nous avons opté pour le circuit le plus long ou le moins court si vous préférez !


Cela dit, et c'est bon de le répéter, tant c'est une maxime qui circule, sauf à rouler "façon Bébert et consorts" bien entendu, les déplacements en Corse se comptent en heures et pas en kilomètres car les moyennes sont généralement très faibles.  C'est dû aux types de routes (15 virages au kilomètre à ce qu'on dit) et au temps "perdu" à s'arrêter pour admirer, celui-là dépendant de chacun !!

Nous étions ainsi 4 motos à nous élancer, presque toujours précédées par l'AMIchel, à l'assaut des montagnes environnantes.

Car si la mer n'est jamais loin, la montagne ne l'est jamais non plus et les cols ne manquent pas avec le plaisir qu'ils apportent à les gravir et les descendre. Nos motos adorent cela aussi et elles le font entendre lorsqu'elles grimpent dans les tours, à la relance comme au frein moteur ! 

 

Il faisait brumeux et presque froid ce matin-là et lorsque nous avons marqué notre premier arrêt après le tunnel de Scaffi d'Orcholo, devant un monument érigé à la gloire de la résistance, ma Josée a endossé une ou deux couches supplémentaires que nous avions pris la précaution d'emporter dans le sac de réservoir.

Nous avons craint la pluie tant le ciel était sombre par endroit mais, comme la bergère de la chanson, elle n'est jamais venue, zaï zaï zaï zaï !!!! 

Nous avons atteint Porto-Vecchio vers 11h30.

Trouver un parking ne fut pas chose aisée et c'est un gars en rue qui nous en a indiqué un, réservé aux motos.

 

Nous avons déambulé, pas longtemps, dans les rues et nous sommes arrêtés à la terrasse d'un café.  À la table d'à côté nous avons surpris un gars en train de nous écouter.  Il avait vécu en Belgique et semblait connaître notre petit royaume.  Au moment de quitter la table, il nous a glissé un "À tantôt" auquel nous avons répondu "À tout à l'heure, peut-être !"

Nous avons récupéré nos machines trois quarts d'heure plus tard et avons pris la N198 en direction de Bonifacio qui se trouvait à +/- 25 bornes de là.

Nous y étions vers 13 heures.

Là aussi, j'ai rencontré des difficultés à trouver le parking mais Guy, qui a de meilleurs yeux que moi, a refait le tour et découvert l'entrée d'un emplacement réservé.

J'ai glissé comme j'ai pu la Tracer entre deux autres motos et, avec Josée, nous avons entrepris un semblant de strip-tease pour nous retrouver en shorts, top et tee-shirt, "slaches" et baskets.  Nous avons pu aussi caser la veste de Chantal dans une des valises latérales.

Arrivés sur le port, on a commencé par chercher un restaurant.

Pas évident tant il y en a sur le quai !  Finalement on a choisi "L'émeraude" et nous avons juste dû attendre 5 minutes, le temps de libérer une table qu'ils ont dressée pour 6.

Moules et dorades royales au menu pour un très bon  repas dans une toute aussi bonne ambiance et pour pas cher en plus : 21,50 € par personne.

Après ça, nous avons dû convaincre nos amis Chantal et Éric de nous accompagner dans l'escalade vers le haut de la ville.  Ils n'étaient pas convaincus de le faire avec tout leur barda ...

Je suis sûr qu'ils ne l'ont pas regretté tant les vues de là-haut sont splendides et qu'un petit tour dans la vieille ville et ses ruelles étroites vaut l'effort !

Certains participants avaient fait le petit tour en bateau et nous l'ont conseillé mais nous avons préféré marcher.

 

Vers 16h00, nous sommes retournés aux motos et sommes repartis, sur la N196 sur un tronçon bien plus plaisant à rouler que celui qui reliait Porto-Vecchio à Bonifacio.  Nous avons parcouru ainsi une cinquantaine de kilomètres via PIanottoli-Caldarello, Roccapina, Orasi et Bocca Albitrina jusqu'à arriver à Sartène ("la plus corse des villes corses") que Chantal voulait visiter !  Elle en avait un beau souvenir d'un voyage passé.

Le problème c'est, qu'une fois encore, nous avons galéré pour trouver un parking, terminant finalement dans celui d'une enseigne de supermarché, relativement loin du centre et des maisons de granit gris construites sur les pentes du Monte Rosso ...

Nous nous sommes finalement contentés de boire un coup sur la place de la ville et, au retour, Chantal a acheté du saucisson pour l'apéro !

Il ne restait alors plus que 13 kilomètres pour retrouver notre hôtel à Olmeto.  Passage obligé sous la douche.  En sortant de la cabine j'ai glissé chef et je remercie encore Chantal et Tonton Eddy, qui m'a filé de la pommade au cannabis, pour leur sollicitude.

Pour le même prix, je me foulais la cheville et bye bye la suite du circuit !!

 

Apéro-camionnette, repas du soir et dodo, après une autre très belle journée avec Bonifacio et ses falaises en point d'orgue !!!


Jour 9 : "Boucle Aiguilles de Bavella"

Celle-ci a été piquée sur la Toile !
Celle-ci a été piquée sur la Toile !

114 bornes au programme du jour, autant dire une paille, avec, en point de mire, le Col de Bavella et ses aiguilles.

Cette fois c'est le couple Sandra et Philippe sur GS qui nous ont accompagnés pendant que Chantal et Éric revisitaient Sartène s'ils n'ont pas changé d'idée à l'insu de notre plein gré !

 

En cours de route on a été rejoint par Grégory sur une Kawasaki Versys 300 qu'il étrennait pour le compte de Casu Motos.

On a traversé Viggianello, Arbellara, Loreto-di-Tallano, Cargiaca, Zénubia et sommes arrivés à Serra-di-Scopamène vers 10h40.

Il y avait là un bistrot, "Caffè A Scopa" avec une terrasse qui surplombait la vallée.

Le tenancier était très loquace  et on a appris pas mal de choses sur pas mal de trucs ;-)  concernant la Corse et les Aiguilles de Bavella, le "Hollywood" du coin !  D'après lui, si on ne les voyait pas une fois arrivé au village voisin, on ne les verrait pas sur place, la faute bien entendu à la couverture nuageuse plutôt basse en ce 25ème jour de septembre.

On a continué sur Sorbollano et la D420, Quenza puis Zonza.

Là on a piqué à gauche sur la D268 et, via Furelli, on a grimpé sur 9,5 kms jusqu'au village de Bavella.

 

On a cherché les Aiguilles comme dans une botte de foin (?) et on ne les a pas vues dans leur plénitude entière et totale : il manquait toujours une tête ou un chas, au bon vouloir des nuages !!

 

Quelques clichés plus tard, on est redescendu avec un arrêt au Belvédère Affaccatoghju et un retour sur Zonza.

Il y avait là quelques restaurants et nous avons choisi "L'Auberge du Sanglier" et sa terrasse ombragée.

Il y avait des "formules menus" et quelques repas à la carte d'où quelques hésitations à la prise de commande et lors du service.

J'ai pris du pâté en entrée, un mille feuilles (ou des cannelloni ?) en plat et un dessert à la pomme, le tout de qualité moyenne mais, comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas un fin gourmet mais un gros gourmand, au point que tout, ou presque, me va !'

À ce propos, il faut savoir que si on était un peu corpulent, l'accès aux toilettes, situées au sous-sol, était compliqué par un escalier en colimaçon terriblement étroit : il fallait rentrer le ventre ou sortir la pioche !

 

On est reparti sur la D268 et avons traversé San Gavino-di-Carbini puis Levie, Mela pour arriver à Sainte-Lucie-de-Tallano.

Michel nous en avait parlé la veille.  Il s'y était déjà arrêté lors de voyages précédents pour acheter des pierres porte-bonheur.

 

Certain(e)s sont entré(e)s dans la boutique d'artisanat sur la petite place près de l'église.  Ma Josée a acheté un bracelet fait de ces précieuses pierres talismaniques (?) ainsi qu'un tee-shirt pour bibi, de quoi matérialiser les souvenirs !

Dernière étape sur la D268 jusqu'au croisement avec la N196 et retour sur Propriano et Olmeto, avec un plein effectué à la station-service Total avant de retrouver le parking de l'hôtel sans passer par la pelouse cette fois !

 

Ce soir-là Benoit a proposé de prendre l'apéro-camionnette au bord de la plage à 4 ou 5 bornes de l'hôtel.  Certains se sont rendus sur place et y ont mangé également, Chez Angèle notamment, d'autres sont allés prendre l'apéro puis sont revenus à l'hôtel pour y manger et d'autres enfin, n'ont pas été à l'apéro et ont attendu l'heure du dîner pour se pointer à la terrasse du restaurant de l'Arcu di Sole.  Ce fut notre cas !

Peut-être n'était-ce pas la meilleure idée de séparer ainsi les participants "le dernier soir" mais cela a permis de changer de cadre et de manger dehors.  Je n'ai toutefois pas eu que de très bons retours des restaurants fréquentés.

 

Notez que le repas du soir à l'hôtel ne cassait pas non plus 3 pattes à un canard boiteux avec un taboulé quelconque, un rôti en sauce accompagné de haricots pas terrible et une terrine de crème plutôt banale.

Le demi pichet de blanc était par contre le bienvenu :-)

Les demi-pensions servies aux groupes ne donnent pas toujours la mesure réelle des compétences des gens en cuisine ...  c'est une chose à comprendre et à accepter ! 


Jour 10 : Propriano -> Bastia

Les photos du jour !!!!!!!!!!

26/09

Cette fois, on y est : on est dans la dernière ligne droite, après d'innombrables virages il est vrai !

Le pitch du jour : quitter Propriano et rejoindre Bastia pour embarquer dans le ferry qui allait nous ramener sur le Continent, à Marseille précisément !!

Embarquement imminent ! Pas de demi-tour possible !!
Embarquement imminent ! Pas de demi-tour possible !!

La pluie, annoncée depuis la veille du circuit vers les Aiguilles de Bavella, était cette fois confirmée.

Certains ont dès lors pris la route plus tôt ce matin là pour essayer de l'éviter mais, en réalité, elle leur est tombée dessus ... plus tôt également même s'il est vrai, admettons-le, qu'ils ont plus longtemps roulé au sec !


L´un d'entre nous, Patrick et sa Harley, est resté là : il ne se sentait pas bien, affaibli par un état grippal, et il allait rentrer via sa compagnie d´assurance assistance.

 

Nous sommes partis, comme d'habitude, vers 9h15, 9h30, avec l'idée de ne pas nous arrêter avant d'arriver tout près du port, toujours dans l'optique qu'il faut se laisser une importante marge de manœuvre au cas où il arriverait quoi que ce soit sur la route qui nous retarderait au point de manquer le bateau !

 

Nous avions en définitive 198 kilomètres à parcourir, le tout sur des nationales roulantes (N196 et N193), ce qui devait être réalisable sans trop se presser.

Et tant mieux car, après une petite cinquantaine de kilomètres, arrivés aux portes d'Ajaccio via Petreto-Bicchisano, Eccica-Suarella, et Bastalicaccia, nous avons rangé les motos sur le bas-côté afin d'enfiler les plastiques car la pluie s'était intensifiée.

Après la N196, nous avons emprunté la N193 pour continuer sur Sarrola-Carcopino, Bocognano et Corte.  À ce stade, nous avions parcouru de l'ordre de 130 kilomètres.

Ces nationales restent plaisantes à suivre dans la mesure où elles offrent des passages fort sinueux. 

 

Par contre, était-ce le fait des premières pluies et des routes encore sales, la Tracer a fait mine de se dérober quelques fois en provoquant chez moi plutôt de l'énervement que de la circonspection : j'ai mis ça sur le compte des pneus, pourtant annoncés comme excellents sur routes mouillées, puis j'ai appris que d'autres avaient eu les mêmes "problèmes" comme Philippe, de la bande à Bébert, qui nous a accompagné un bon bout de chemin (il avait perdu ses potes). 

Et donc, il fallait un peu "lever le pied", une expression qui ne colle pas du tout au monde du deux roues, je vous le confirme !

On a continué sur Piedigriggio, Lucciana, Borgo, Biguglia et Furiani et sommes ainsi arrivés à un jet de ski du port de Toga, à Bastia.

 

Vers 12h45, on est allé sur la Plage de L'Arinella à la recherche d'un restaurant qu'on n'a pas trouvé.

On s'est rabattu sur "Le Kiosque" où d'autres étaient déjà, dont Bertrand, Fred, Jeff, Philippe et Michaël. 

 

Voyez devant quelle belle salade Josée s'est retrouvée !

Moi j'ai pris un "Grilladin" : il y avait de l'agneau et de la saucisse ainsi que des frites, des frites, des frites !!!

 

À la fin du repas, la maison a offert le pousse : j'ai pris un alcool de myrte qui était fort dilué mais tant mieux sans doute !

On a pris des cafés et puis on a attendu, attendu, sur place pendant presque deux heures, en se déplaçant petit à petit afin d'éviter les rayons d'un soleil retrouvé !

Au moment de repartir pour rejoindre le port, je me suis collé au cul de la camionnette de Benoit et l'ai suivi comme son ombre.

 

On est arrivé sur les quais.  On a reçu nos billets et on a fait la file jusqu'à ce qu'on reçoive le feu vert pour grimper dans la baleine.

Même "cirque" pour aligner les motos à la paroi du cétacé, même lutte pour se faufiler avec armes (pas de couteau ?) et bagages entre les machines pour accéder à la porte d'accès aux decks supérieurs.

Même attente pour recevoir les clés de la cabine double, une cabine "normale" et pas avec 2 WC et 2 SDB comme à l'aller mais bien réservée pour 2 alors qu'elle comporte 4 couchages.

On a de nouveau préféré le snack au restaurant et on a pris notre repas du soir en compagnie de Sandra et Philippe.  J'ai fait une seconde fois la file complète pour aller chercher nos desserts (des glaces qu'il valait mieux laisser au congélateur) et j'aurais dû court-circuiter : le civisme c'est bien mais il a ses limites !!  Faut dire qu'on en a profité pour reprendre 2 Pietra et deux mini-bouteilles de vin rouge ...

 

Retour en chambre et sommeil réparateur.  Débarquement à Marseille prévu à 8 heures.

Une très longue étape nous attendait le lendemain : plus de 550 bornes, jusque Mâcon, en fait à Sancé, un peu plus au nord.


Jours 11, 12 et 13 : le retour !!!

Les photos du jour (le + long) 11 !!!!!!!!!!!

27/09 : Marseille -> Mâcon

C'est même 564 bornes que nous devions parcourir pour atteindre Mâcon.

Nous sommes rapidement montés sur l'Autoroute du Soleil pour une section de 105 kilomètres.  Le trafic était relativement dense et les dépassements compliqués par un tas d'automobilistes squattant la bande centrale et obligeant les plus pressés à passer de la 1ère à 3ème voie de circulation.

À un moment, on s'est fait rejoindre et dépassés par Benoit (et Catherine) dans la camionnette et on est sorti en même temps à l'aire de Mornas-les-Adrets.

Benoit en a profité pour faire sa dernière petite vidéo du voyage et nous pour boire un café et acheter notre pique-nique : 1 "gouteux poulet rôti mayonnaise" et 1 "moelleux thon œuf crudités" + un "Lion 2 pack 60G".  Chantal et Éric, Philippe et Michel firent également leur marché.

 

Quant à Guy, lui, il nous a lâchés pour foncer sur Lyon (Villeurbanne plus précisément) : il avait pris rendez-vous chez EMC France afin d'affiner les réglages des suspensions de sa Tracer. 

Photo prise par la Grande Gabrielle, merci à elle !
Photo prise par la Grande Gabrielle, merci à elle !

On est sorti à Bollène et, au lieu de poursuivre notre progression plein nord, on est parti plein nord-ouest sur la route des Gorges de l'Ardèche.

 

On a marqué quelques arrêts photos obligatoires dont l'incontournable "Pont d'Arc" et avons profité des belles routes dont recèle la région !

 

On a pique-niqué quelque part avant Lanarce (désolé, la géolocalisation du GSM fonctionne par intermittence !) où nous avons fait les pleins.

Après ça, Philippe nous a quittés pour rouler plus vite, loin devant ! 

   

On a continué notre remontée nord-ouest jusqu'à arriver à Le Puy-en-Veux-Tu-en-Velay (c'est pas sur la carte !), on a bu un coup à Arlanc,  puis direction Ambert et là, on est reparti nord-est pour rejoindre la périphérie nord de Lyon par les D996, 496, 1089 et 389 !

Le Puy-en-Velay
Le Puy-en-Velay

Il nous restait alors à faire un bout d'autoroute (+/- 35 kms) et on a galéré pour trouver le point d'accès ! 

On a tournicoté dans une cité où la présence de motards en perdition commençait à attiser la curiosité.  Finalement, Michel a reprogrammé son GPS (ainsi que celui d'Éric) et moi j'ai demandé au Tripy de nous conduire au point de départ du road-book du lendemain (pas bête, hein ?) et là, on a trouvé rapidement la station de péage pour y prendre nos tickets et foncer vers notre destination. 

Entre charentaises, j'ai plusieurs fois eu des problèmes soit à obtenir un ticket, soit à effectuer un paiement mais, à chaque fois, une simple pression sur le bouton d'assistance suffisait pour entrer en contact avec un opérateur qui trouvait la solution dans la seconde !

 

Nous  sommes arrivés à destination (l'Hôtel Kyriad de Mâcon-Sancé) alors qu'il faisait nuit noire, à +/- 20 heures.

Nous étions dans la salle du restaurant à 20h37 et avons eu droit à un excellent repas (belle salade en entrée, poisson ou canard en plat et copieux dessert).  Nous étions notamment en compagnie de Pascal et Jean-Luc qui, apparemment, ont souvent navigué à côté de la trace avec leurs Tom Tom ® ou Garmin ®, en utilisant la fonction "sinueux" jusqu'à la destination !


Les photos du jour 12 !!!!!!!!!!!!

28/09 : Mâcon -> Chaumont-sur-Aire

L'étape du jour comportait normalement près de 600 kilomètres pour atteindre Namur, un peu plus encore que la veille.

C'est pourquoi, avant notre départ pour la Corse, nous avions cherché sur la Toile, un hôtel d'étape à mi-chemin, situé autant que possible au plus près de la trace du road-book du jour.

C'est ainsi que nous avons trouvé l'Auberge du Moulin Haut, Hôtel Le Chantoiseau, un logis de France situé à Chaumont-sur-Aire, entre les W.P. 45 et 46, au nord de Bar-le-Duc.

Nous y avons réservé une nuitée (du 28 au 29) avec dîner et petit déjeuner. 

 

Si nous avions fait ce choix, tout le monde n'était pas en mesure de prolonger le séjour, tenu par des obligations professionnelles ou autres !

 

C'est la raison pour laquelle nos compagnons de voyage nous ont tous quittés ce matin-là.  Je pense par ailleurs qu'ils ont fait le choix de "monter sur l'autoroute" et de ne la lâcher qu'aux portes de leurs domiciles respectifs.

C'est bien dommage de devoir ainsi boucler voire "bâcler" une fin de voyage mais on a connu cette époque où nous n'avions droit qu'à une vingtaine de jours de congés et où nous devions faire quelques sacrifices !!

"AUTOUR DU FEU" à Saint-Marc-sur-Seine
"AUTOUR DU FEU" à Saint-Marc-sur-Seine

Rien de tout cela ne nous concerne plus vraiment maintenant et nous avons dès lors profité tranquillement du petit-déjeuner avant de boucler calmement nos valises et partir tout doucement vers notre destination d'étape du jour !

À vue de compas dans l'œil, elle devait faire de l'ordre de 350 bornes tout au plus.

Nous avons commencé par faire le plein de la Tracer à la station BP de Sancé et avons suivi le road-book à la lettre et au point !

 

Après 4 bornes, il nous faisait emprunter l'autoroute que nous avons suivie sur 115 kilomètres environ jusqu'à la périphérie de Dijon.

 

Ensuite nous avons retrouvé les belles départementales françaises qui offrent souvent beaucoup de plaisir à les suivre, n'étaient tous ces villages qui maintenant comportent systématiquement des "Zone 30" avec, à chaque fois, des casse-vitesses imprévisibles tant ils sont divers et variés dans leurs formes, leurs hauteurs, etc.  Attention, je n'ai rien contre les villages, juste contre ces appendices à la limite de la dangerosité !

 

Nous voguions ainsi presque sereinement sur la D971 (ouais, je dis "presque" parce qu'il y a maintenant des avertissements radars sur des dizaines et des dizaines de kilomètres, donc on prend garde !) qui nous conduisait sur + de 80 kilomètres jusque Châtillon-sur-Seine.

Mais une vingtaine de kilomètres avant d'y arriver, on a marqué une petite pause qui finalement s'est avérée être notre pause repas de midi (je n'ai pas envie de dire "déjeuner" ou "dîner" pour ne pas semer la confusion !)

 

Nous étions à Saint-Marc-sur-Seine lorsque nous avons vu cette enseigne "Autour du feu" qui nous a parlé directement car, je ne vous le cache pas, il faisait autrement plus frais que les jours précédents.

Quelle belle surprise !  Cet endroit qui ne payait pas de mine, vu de l'extérieur, s'est avéré être très chaleureux à l'intérieur et les repas qui nous ont été servis étaient aussi simples et bons qu'ils étaient abordables : une pièce de bœuf et un magret de canard (entier !) pour 14 € chacun, avouez que ça le fait !  Une adresse à retenir si vous passez par là !!

On a quitté ce petit coin chaud vers 13h20 et, une demi-heure plus tard, je faisais demi-tour sur la route pour prendre en photo, recto, verso, ce château-d'eau à Sainte-Colombe-sur-Seine.

 

Arrivés à Bar-sur-Seine, plutôt que de partir sur la droite vers la D443 et continuer vers le nord, nous avons décidé, en dernière minute, de pousser une pointe jusque Troyes.

 

Cela représentait un écart de plus de 30 kilomètres par rapport au tracé d'origine mais nous avons estimé que cette ville valait le détour. Et nous n'avons pas été déçus : les photos parlent pour elle !

Et puis, si nous ne l'avions pas fait, ç'eut été la "guère de Troyes"! 

 

J'ai rangé la Tracer le long d'une artère très fréquentée sans même penser à la sécuriser avec au moins le bloque-disque.  J'ai attaché les casques à l'aide de l'antivol pour vélo et nous sommes partis, bras dessus bras dessous, à la découverte des environs.

 

Il y avait beaucoup de choses à voir dans un périmètre finalement restreint à cause du temps qui nous était imparti : l'hôtel de ville, la Basilique Saint Urbain, la cathédrale, les nombreuses petites rues et toutes ces maisons anciennes à colombages.

J'avoue que je ne m'attendais pas à un tel décor.

Au détour d'une ruelle Josée a été attirée par la vitrine d'une bijouterie, L'Écu d'Or : nous sommes entrés et...sortis avec 2 nouvelles montres !

Nos cadeaux d'anniversaire !!

 

On a bu 2 menthes à l'eau puis on est retourné à la moto.

Et là j'ai été pris comme d'une angoisse, craignant tout à coup qu'on me l'ait volée ! Pour rappel, la Tracer est la 6ème moto la plus convoitée par les malandrins en France !!

Nous avons alors pressé le pas et lorsque nous avons croisé un petit groupe de motards qui nous ont demandé si on était troyens j'ai demandé en retour s'ils avaient vu ma moto : leur réponse me soulagea !!! 

TROYES
TROYES

Du coup, après avoir constaté sa présence de visu, on a continué sur l'autre rive du plan d'eau pour voir la cathédrale (masquée par moitié par un impressionnant échafaudage) et la petite statue de "Madame Chapeau !"

On a quitté Troyes, toujours à deux, vers 17h30 et par la D960 et Piney, on est revenu sur le road-book à Brienne-le-Château.

 

La trace continuait sur Louze, Saint-Dizier et Bar-le-Duc et, une vingtaine de kilomètres avant Jouy-en-Argonne, entre les W.P. 45 et 46 comme déjà précisé, on est arrivé à Chaumont-sur-Aire.

 

La nuit était tombée et nous avons un peu tournicoté avant de trouver l'entrée de l'Hôtel : il était situé quelques centaines de mètres après la sortie du village et l'accès se faisait par un sentier caché par une arcade de feuillages.

 

On a juste eu le temps de se rafraichir et de s'apprêter avant de passer à table vers 20h15.

On s'est fait plaisir avec 2 "sélection saveurs" et une bouteille de Bourgogne Aligoté.

Assurément, une adresse à retenir si vous êtes de passage : L'auberge du Moulin Haut !


Les photos du jour 13 !!!!!!!!!!!!!

29/09 : Chaumont-sur-Aire -> Domicile !

Une courte et dernière étape nous attendait ce matin-là, de l'ordre de 220 kilomètres.

Rien ne pressait et c'est à un rythme de sénateur, à l'heure du repas, que nous avons pris notre petit-déjeuner dans une salle qui donnait sur la rivière ...

Hélas, le vent s'est levé et la pluie a commencé à tomber.

 

Nous nous sommes préparés, nous avons réglé la note et, avant de prendre la route, malgré le mauvais temps, nous avons fait "le tour du propriétaire" tant l'endroit était bucolique : les photos en témoignent.

Nous nous sommes bien évidemment équipés pour la circonstance, de pied en cap.  Ce n'est jamais très agréable mais c'est bien utile !!

On est parti sur Verdun via les D1916, D21 et D603 pour ensuite embrayer sur la D964, une bien jolie départementale mais plutôt étroite, très vallonnée et empruntée par un tas de gros camions qui ont tendance à rouler à tombeau ouvert ou, en tout cas, au maximum de la vitesse autorisée.

J'ai rapidement compris qu'il valait mieux raisonnablement attendre d'arriver dans un village et de profiter d'une zone 30 pour s'en débarrasser !

Passage par Stenay et arrivée à Mouzon

Il était un peu moins de midi et un arrêt s'imposait.

Nous pensions d'abord juste boire une jatte et rentrer directement à la maison mais on a changé nos plans.

Une fois les quelques photos faites de la porte d'accès au patelin et de l'Église Abbatiale Notre-Dame, on s'est dirigé vers la boulangerie de la place.

Notre appétit a été aiguisé par les sandwiches garnis exposés dans les comptoirs-frigos.

 

On s'est installé et on les a mangés sur place, arrosés par un grand café.

 

On est reparti vers 13 heures et on a poursuivi sur la D964 jusqu'à Douzy et La Moncelle.

Là, plutôt que de continuer plein nord sur Bouillon, on a bifurqué vers l'ouest et Donchéry puis l'autoroute avec sortie à Couvin.

Il ne restait alors plus qu'à monter sur la N5 et filer tout droit sur la maison où nous sommes arrivés vers 15 heures après une étape de 223 kilomètres qui portait le Grand Total pour ce voyage à 3.611 bornes depuis le départ le 17 septembre.

MOUZON, Place de l'Abbatiale
MOUZON, Place de l'Abbatiale

Épilogue

Voilà encore un compte-rendu bien long qui, en définitive, ne nécessite pas qu'on en remette une couche.

Je voudrais juste remercier tous les participants à ce très beau voyage et en particulier Benoit bien évidemment, qui mérite une "standing ovation" ou une "ola" (non, pas la glace !) pour toute son œuvre en général, et ce voyage-ci en particulier,  son beau-frère Michel, qui nous a accompagnés en nous conseillant les meilleurs "spots", Guy pour sa bonne humeur et son expertise technique, Éric et Chantal, Philippe et Sandra, la bande à Bébert, etc.

J'ouvre ci-dessous une zone "Commentaires" dans laquelle je vous invite à nous faire part de votre ressenti, votre expérience, vos critiques, etc.

Je signale enfin, aux possesseurs d'un compte Facebook, que Benoit a réalisé de courtes vidéos quotidiennes ponctuées de ses petits coucous et de ses bye-bye qui valent leur pesant de chips, cacahuètes et autres amuse-bouches !!

Voilà, voilà ! 

La saison des voyages se clôture ici et les Clubs planchent déjà sur la prochaine : Pulsion Horizon, notamment, nous a déjà envoyé un avant-projet sur lequel il nous demande de nous pencher pour dégager des consensus !


=== THE END ===


Commentaires: 5
  • #5

    Offermann jm (vendredi, 29 octobre 2021 03:25)

    Bonjour à vous tous ,je viens de me replonger d'un le plus beau voyage que j'ai fait en 2015 en regardant ce superbe ,on peut le dire superbe reportage ��� wawww j'ai réellement adoré tout votre récit et les photos bien sûr ,ça m'a rappelé cette superbe expérience que j'ai eu la chance de vivre .en tout cas je remercie Benoît et Michel pour tout le mal qu'ils
    ce donne pour nous faire passer agréable moment et je constate que avec le temps ça n'a pas changé j'en suis ravis
    J'espère refaire cette fabuleuse expérience.

  • #4

    michel.kersten (lundi, 18 octobre 2021 22:12)

    Bonsoir Josée et Alberto,

    Quel beau récit, et en le lisant je me suis rappelé presque tout le voyage.

    Je te remercie pour tes commentaires divers et surtout envers Benoit, qui le mérite amplement :-)

    J’espère que l'on se croisera lors d'un prochain voyage.

    A plus et encore merci de votre bonne humeur tout au long du séjour.

    J'en profite pour faire un petit coucou à tout ceux qui ont fait ce voyage

    Michel

  • #3

    charlier philippe (dimanche, 17 octobre 2021 19:50)

    Super reportage Roberto.
    Je confirme la convivialité pour l'ensemble du groupe.
    La Corse ne peut décevoir tant c'est magnifique.
    Philippe de la bande à Bébert

  • #2

    Van Steyvoort (dimanche, 17 octobre 2021)

    Topissime, merci
    Michaël, un des chameliers de la bande à Bébert

  • #1

    Benoit (dimanche, 17 octobre 2021 17:05)

    Top reportage Alberto merci vraiment ....même moi ca me donne envie d'y retourner vite....merci aussi pour tes notes à mon égard...trop cool!
    A bientôt j'espère pour vous retrouvé avec votre humour top et votre bonne humeur. C'était un plaisir de vous encadrer!!