Les Dolomites

Du 11 au 18 juin 2022

Préambule °°°°°

Organisé par Benoit WARNOTTE, de Pulsion Horizon, pour le compte de Casu Motos (Cuesmes), ce voyage durera 8 jours à peine et comportera 2 jours pour l'aller, 4 boucles sur place et 2 jours pour le retour, le tout annoncé pour +/- 3.000 kilomètres auxquels il faudra en ajouter +/- 300 pour rallier le point de départ à l'aller (Capellen) et rejoindre le domicile à partir du point d'arrivée (Libin).

Cela promet d'être intense !!

 

On pouvait déposer un bagage (par personne) à Cuesmes ou à Geer, mais finalement, on s'est imposés de "faire sans".

On a bien réussi à tout caser dans la bagagerie d'origine (+ gros sac de réservoir) lors de notre périple en Toscane/Ombrie, il n'y avait dès lors pas de raison pour qu'on n'arrive pas à le faire pour un voyage presque 2x plus court dans la durée, même si pas en kilométrage !

 

Le départ est fixé à 8h30 à Capellen.

Il est question qu'on y rejoigne le groupe dont l'ami Guy S. qu'on a connu en Corse, mais comme j'ai émis quelques réserves quant à notre ponctualité, il est possible qu'on soit amenés à rouler seuls pour cette première étape.


"Pre-scriptum !"

Je signale que j'ai déjà "fait" les Dolomites en 2005 et en 2014, les 2 fois avec Moto 80.  Vous avez de la lecture en attendant mon retour !


Jour 1, 11 juin : Home > Capellen > Ulm [620 km]

11/06/2022

On est arrivés à l'heure au rendez-vous et nous étions finalement 15 à prendre la route des Dolomites !

20/06/2022

On commence par les présentations ?

Nous étions donc 15 en comptant Benoit WARNOTTE, notre G.O..

 

4 couples et six navigateurs solitaires même si bien entourés :

  • le couple GOFFE, dont je n'ai que le prénom de madame (Michelle) sur une HONDA Transalp,
  • Fabienne et Pascal, sur BMW R 1250 GS
  • Caroline et Serge, sur BMW XR 1000
  • Josée et Alberto, sur une BMW R 1250 GS Triple Black, flambant neuve ;-)
  • Bernard sur BMW R 1200 GS Adventure
  • Guy sur YAMAHA Tracer 900
  • Jean-Paul sur YAMAHA FZ8 800 Fazer
  • Kevin (de chez Casu) sur HONDA CB 500 X
  • Luc sur BMW R 1250 RT
  • et, last but not least, Patrick sur HARLEY DAVIDSON Road King

5 BMW, 2 HONDA, 2 YAMAHA, 1 HARLEY et ... une KAWASAKI ER5 dans la camionnette de Benoit !

 

Nous avons connu Bernard, Guy et Patrick l'an dernier, lors de notre périple en Corse, quant à Jean-Paul, je l'ai croisé lors d'un voyage avec un autre club il y a plus longtemps.

 

Voici les quelques photos de cette première étape avec pour destination les mythiques Dolomites !!

 

Et donc, oui, à quelques secondes près, nous étions à l'heure au rendez-vous à la station service de Capellen où nous avons fait le plein.

Nous étions venus, nous étions tous là et après de rapides présentations, nous avons pris la route.

Déjà on m'a mis devant le groupe des pique-niqueurs, "ceux qui avaient emmené leurs tartines avec" et, si certains ont pris le large ou sont restés derrière, nous nous sommes retrouvés avec Bernard, Jean-Paul et Guy à tracer la route, je dirais même plus, l'autoroute.

En effet, histoire de se voir avancer, on a ajouté +/- 150 bornes d'autoroute aux 185 que nous avions déjà parcourues pour atteindre Capellen et c'est via Esch-sur-Alzette, Saarlouis, Heusweiler, Höheischweller et Münchweiller an der Rodalb  que nous avons atteint la station Shell de Hinterweidenthal, à vos souhaits !!

Il nous restait alors un quart de milliers de kilomètres à parcourir pour atteindre notre première destination fixée à la périphérie de Ulm, à l'hôtel LeoMar.

 

Nous avons continué sur Wissembourg, Niederroedem, Kauffenheim et Hügelsheim jusqu'à arriver à Baden-Baden à 12h30 nous avons fait le plein à une station Aral-A-ras-le bouchon de réservoir (!) à 2,009 € le litre.

 

Quinze bornes plus loin, arrivés à Forbach, au détour d'un  virage, on a repéré une belle aire de repos à gauche de la route ; on a pilé des 3 disques et on a investi les lieux en squattant deux bancs et une grande table à l'ombre (il faisait déjà bien chaud !).

On a déballé le foie gras et le caviar, le Champagne qui était au frais et on a fait ripaille en faisant ou refaisant plus ample connaissance.  C'est là qu'on constate qu'on fait partie de ce qu'on appelle communément "les tamalous" car on a aussi échangé sur nos états de santé respectifs, certains s'étalant plus que d'autres du fait d'une liste plus longue de bobos, allo maman !

 

On est repartis sur Seewald, Altensleig, Rohrdorf et Bondorf jusqu'à se retrouver devant une route barrée pour cause de travaux.
On a pris la déviation et on s'est un peu fourvoyés dans la campagne teutonne jusqu'à trouver une terrasse dont les parasols nous tendaient les bras : c'était à Rottenburg am Neckar et ça s'appelait au " Bistro Krokodil".

On n'avait pas les crocs mais on avait grand soif !!!

 

Après ça, plutôt que d'essayer de trouver un itinéraire bis, Guy nous a ramenés devant la route barrée et nous l'avons empruntée : il y avait juste une barrière qui n'obstruait pas complètement  le passagebet un tas de mortier qu'il était facile d'éviter.

Quelques hectomètres plus loin, nous retrouvions sereinement la trace originelle, merci Seigneur ;-)

Du coup on a pu continuer sur Tübingen, Metzingen et Blaustein jusqu'à arriver à notre hôtel d'étape.

 

Nous sommes arrivés les derniers et les places de parking étaient comptées.

Il fallait aligner les motos le long de l'allée qui menait à la réception de sorte qu'un véhicule d'intervention puisse y avoir accès "en cas que" et il n'y avait plus de place pour la GS dans la susdite allée.

Je l'ai donc rangée devant la Transalp des "Goffe" et la Honda de Kevin, les deux motos se trouvant décalées sur la gauche.  Je l'ai attachée à cette dernière.

Je n'étais pas trop tranquille car, du coup, elle était bien  exposée le long de la rue mais on a réussi à me rassurer en testant le système d'alarme et en ajoutant un second cadenas.

 

L'hôtel ne comportant pas de resto, on a marché un petit quart d'heure pour rejoindre la pizzeria DEL TUFO,  sur la Bleichßtrabe, au n°9.

Le repas était pris en charge par l'organisation à concurrence de 25 € par personne.

Je ne voudrais pas polémiquer avec ça mais à partir du moment où on partage la note finale en autant de personnes présentes, ce n'est pas équitable, certains ayant pris des apéros, des plats plus chers et du vin ... pendant que d'autres se contentaient de pizzas et d'eau gazeuse.

À revoir pour une prochaine fois car c'est là que commence les problèmes et l'ostracisme ;-))

J'ajoute des " ;-)) " parce que, d'une part ce n'est au final pas bien grave (quoique !!)  et que, d'autre part, on a évoqué plus tard la scène du mariage de Mademoiselle Beulemans (cliquez une fois là contre !) et que tout le monde ne connaissait pas la définition de ce mot !

 

Il ne restait plus qu'à rentrer à l'hôtel et gagner nos chambres.

Rien à signaler de particulier sinon que, comme souvent, voire toujours, les couettes continuent de sévir dans les hôtels et qu'on n'a gardé que la housse après avoir ôté l'intérieur !!

À noter toutefois la proximité d'une route où le trafic était important et le fait que quelques caisseux en manque de sensations passaient et repassaient en faisant "claquer" leurs pots d'échappement pour la frime : une "mode" à surveiller car elle n'apporte rien ! 

On a aussi +/- fixé l'heure du petit-déjeuner ainsi que l'heure du départ, celles-ci dépendant de Josée et moi tant il était tacitement entendu que je mènerais la petite troupe "habituelle" tout au long du séjour ou presque !


Jour 2, 12 juin : Ulm > Campitello di Fassa [410 km]

12/06/2022

2ème étape et déjà plus de 1.000 kilomètres au compteur pour rejoindre notre hôtel Gran Paradis à Campitello di Fassa  au cœur des Dolomites !

 

20/06/2022

Les photos du 2ème jour !!

 

On est arrivés dans la salle du petit-déjeuner vers 8h15, avec le quart d'heure académique de retard et, alors que la plupart des participants était déjà prêts et en "tenue motard", nous étions en short et basket ...

Hum, hum !

C'est les vacances après tout, non ?

Je craignais dès lors qu'on ne nous attende pas et/ou qu'on doive courir mais finalement pas du tout : on nous a laissé tout notre temps et on a même bavardé à table avec les uns et les autres !

Une ambiance bon enfant et très conviviale !!

  21/06/2022

Le road-book commençait par une centaine de kilomètres d'autoroute, d'abord la E43 puis la E532 en direction de Memmingen et Kempten avec sortie à hauteur de Oy-Mittelberg.  On a pris de l'essence vers 9h30, une vingtaine de kilomètres après le départ à Dettingen an der Iller  où la sans plomb était à 2,319 € le quart de gallon environ : quand et où cela s'arrêtera-t-il !?

Nous n'avons pas tardé à atteindre la frontière autrichienne.

Nous savions qu'il nous fallait acheter une vignette mais la station-service étant bondée j'ai ... questionné avec force gestes mes poursuivants tout en continuant mon chemin sans que personne ne klaxonne ou ne marque sa volonté de s'arrêter !

 

C'est plus loin, lorsque nous sommes arrivés au bord d'un joli lac à Haller, que tout le monde s'est enfin inquiété de cette fichue vignette !

 

Avant de boire le coup, qui au rez-de-chaussée, qui en terrasse à l'étage, je m'en suis inquiété auprès de la tenancière du bistrot qui faisait en même temps librairie : elle n'en avait pas et m'apprit qu'il fallait soit rebrousser chemin jusqu'à la frontière (hors de question !!) soit parcourir encore une vingtaine de bornes pour trouver une autre station-service qui en délivrait.

C'est évidemment l'option que nous choisîmes.

 

Petite charentaise pour souligner qu'il y a plusieurs types de vignettes en fonction de leur durée de validité mais que, de toute façon, la moins chère coûte 5,60 € et elle est valable 10 jours.

C'est à souligner car certains ont cru, jusqu'au retour, qu'il en fallait une par jour de présence ou de passage !

 

Après cet arrêt indispensable pour se désaltérer, on a continué sur Weißenbach am Lech, Elmen et Imst jusqu'à arriver à Ötztal-Bahnhof où se trouvait un centre commercial et une enseigne "Pole Position" qui a attiré nos regards et, là où se pose le regard, se dirige la moto, c'est une affaire entendue !!

On a rangé les brêles sur le parking et on est entrés dans ce qui était à la fois un bistrot-restaurant et un grand show-room richement achalandé de véhicules d'exception, les photos en atteste !!!

On a bien mangé : 2 bacon burgers, 2 beef tartare, 1 pulled pork et 1 italian burger, des bières, des eaux et un latte macchiato, le tout pour 130 €.

J'ai payé par carte et chacun m'a versé son dû en liquide histoire de gonfler mon portefeuille.

On a quitté Ötztal à 14h10.

Sautens, Umhausen, Längenfeld, Sölden puis arrivée au Top Mountain Motorcycle Museum à Hochgurgl.

 

Il faut savoir que ce musée a été presque complètement détruit le 17 Janvier 2021, suite à un violent incendie avec pour conséquence la perte de plus de 350 modèles uniques, une perte immense pour la communauté des amateurs de motos et voitures anciennes.
Toutefois, les visionnaires et enthousiastes Attila et Alban SCHEIBER n'ont pas renoncé à leur rêve de toujours.

À peine 10 mois après l'incendie, le musée a ré-ouvert ses portes, exactement le 18 novembre 2021, plus grand, plus spectaculaire, plus documenté et plus excitant encore avec plus d'interactivité et de modernisme afin de plaire à tous les publics, avertis ou non !

Intéressant tout cela me direz-vous, certes, mais nous n'avions pas trop le temps d'en faire la visite.  Ce sera pour une prochaine fois !

 

On a payé 15 € pour avoir le droit de passer outre le péage (sans doute une contribution à la reconstruction du site ?) et peu après ça, on était sur le Passo Rombo (Timmeljoch !) et on franchissait la frontière italienne vers 15h45 !!

Fratelli d'Italia, tralala tralala !!

Quelques noms de patelins traversés ?

Belprato, Salto (Guido ?), Corvara, Moos in Passeier, Sankt Leonhard Passeier, Sankt Martin Passeier (on voit bien ici "l'influence germanique", n'est-il pas ?) puis Merano, Bolzano, Vigo di Fassa, Mazzin et Campitello di Fassa où se trouve l'hôtel Gran Paradis.  Nous nous sommes bien évidemment arrêtés quelques fois pour admirer les magnifiques paysages de cartes postales qu'offre cette région des Dolomites !!

Il était 18h45 lorsque nous avons atteint l'hôtel.

Nous sommes passés à la réception pour recevoir nos clés : nous avions la chambre 415 au dernier étage, une chambre très spacieuse et très chaleureuse, "sous les toits", avec des espaces de rangement en veux-tu en voilà, avec une grande et belle salle-de bain et un petit salon ainsi qu'un frigo bar.

J'ai tout de suite décroché toute la bagagerie car nous y restions pour 4 jours et allions pouvoir voyager bien plus légers à partir de cet instant !!

Le top-case allait devenir la "valise technique" comme je l'appelle, avec les vêtements de pluie, les gilets fluorescents, les cadenas, le kit de réparation et les cartes routières ...

 

Nous sommes passés à la salle de bain pour nous rafraichir et nous mettre en tenue de soirée : un short, un tee-shirt et des baskets (!!).

Le repas était fixé à 20h30 au plus tard.

Nous avons été répartis sur 2 tables relativement distantes ce qui est un peu dommage car on n'a pas pu échanger comme on aurait pu ou dû.

C'est ainsi que Benoit était installé avec le couple Goffe, Jean-Paul, Kevin  et Luc alors que nous nous partagions une autre table avec le reste des participants.  Pour ne pas polémiquer, j'ajouterai toutefois que personne, jamais, ne s'en est plaint.

 

Pour ce qui est du repas il était constitué d'antipasti, d'un primo, d'un secondo et d'un dessert avec un salad bar également disponible.

Je n'ai noté AUCUN détail concernant les repas qui nous ont été servis tout au long du séjour mais je peux vous dire qu'à quelques rares exceptions près on a toujours très bien mangé, avec une belle variété dans l'offre, même si parfois les portions étaient un peu congrues auquel cas on se rattrapait sur le dessert notamment ...

Avec Ma Douce on a tout de même pris ensemble 2 kilos et 300 grammes !

Le service était par ailleurs très efficace et le personnel empressé et souriant à tout moment.

À noter au passage que les boissons n'étaient pas comprises dans la demi-pension, ce qui est tout-à-fait normal.


Jour 3, 13 juin : Ronde dans le Marmolada [221 km]

13/06/2022

2 road-books, A et B, pour une boucle de 211 kms. Resto à  Rivamonte Agordino au bout du A avec une cuisine locale qui a été diversement appréciée !

Paysages magnifiques pour la 2ème partie du tracé.
22/06/2022
Voilà pour le topo du jour, rédigé sur place le soir même du 13.
Et voici le récit dans le détail !
Après les 2 longues étapes de liaison, une "bouclette" de 221 km était la bienvenue !
Cela dit, 221 kms en montagne ça n'est pas à sous-estimer tant les moyennes sur ce type de routes peuvent être aussi basses que les routes sont hautes ;-)
On a commencé par prendre des forces avec un petit-déjeuner au buffet très bien garni et où il ne manquait absolument rien.  Non, je ne me lancerai pas dans une fastidieuse énumération !  Il était par ailleurs possible d'avoir des œufs et du bacon ...
Le road-book était divisé en 2 avec un premier tracé qui comptait 97 kilomètres.
Il passait par Canazei, Rocca Pietore, Alleghe et son lac, San Tomaso Agordino, Cavarzan, Agordo, Ponte Mas, Sospirolo, puis remontée vers Bitti, Lambroi et Tiser.
Nous étions suivis comme une ombre par Guy, puis Patrick, Bernard et Jean-Paul, les mêmes que la veille.
Les routes étaient tellement sympas à rouler et la GS tellement demandeuse et facile que j'en ai oublié de m'arrêter pour fixer quelques images sur la pellicule ...
Ce n'est qu'à +/- 10 bornes du (premier) but, vers 11 heures, alors qu'on suivait de belles et profondes gorges, près de Belluno, que nous avons marqué un premier et long arrêt.
Un peu plus tard, nous sommes arrivés au pied de l'église San Tomaso à Tiser et nous avons chargé le second road-book du jour, long de 124 kms cette fois. 
Patrick se souvenait d'avoir mangé dans un petit restaurant pas très très loin de là (lors d'un précédent et récent voyage ici même) et lorsque je suis passé devant sans le voir, il a activé la sirène de son Harley et m'a doublé en trombe pour m'en avertir.
On a donc tous fait demi-tour et on a planté les machines dans le parking là où la tenancière nous conseilla de les ranger : elle attendait du monde et il ne fallait pas trop se disperser et encombrer abusivement les lieux. 
Et de fait, alors qu'il était juste midi, nous avons vu débarquer des camionnettes et des petits camions chargés d'ouvriers qui venaient prendre leur repas ...

On a commencé par réclamer nos boissons tant nous avions soif !

Après quoi, on a étudié la courte carte.

La première proposition sur la liste concernait des gnocchi !

Et la tenancière de nous préciser que c'était la Saint Antoine (13/06) il qu"il était de tradition de manger des gnocchi !!

En mémoire de mon défunt père Antonio, j'ai donc naturellement opté pour ce plat là.

D'autres ont pris le baccalà ou encore les tagliatelle con funghi porcini ...

J'ai un peu regretté mon choix car le plat manquait de saveur, ce ne sont que des patates après tout : le sel et le parmesan furent les bienvenus pour le relever.

Dommage car il s'agit d'une bonne adresse (Bar Al Molin, Rivamonte Agordino ) et la carte parle aux papilles !  

On est repartis sur Voltago Agordino, puis Cencenighe Agordino, Vallada Agordina, Falcade, Panneveggio et Predazzo où nous avons pris de l'essence. 

Nous avons lâché nos amis Bernard et Jean-Paul qui ont préféré un rythme plus sage, alors que Patrick et sa Harley, qui ne cesse d'étonner,  suivaient le rythme imposé et que Guy Le Fougueux se permettait même quelques échappées en solitaire 😉

 

On a fait un très long arrêt à l'Alpen Café près de Varena.
On s'y est d'ailleurs tous retrouvés pour manger des glaces à 2 et 3 boules et boire le coup, une tournée que j'ai pris en charge quoi qu'il m'en coûte !
On a poursuivi sur Tesero et le Passo Lavazè qu'on a escaladé goulument, un peu comme les glaces et les boissons d'avant qu'on avait descendu pareillement !
Quel plaisir de rouler en montagne lorsque les lacets ne sont pas trop serrés et les descentes pas trop abruptes !!
On a terminé la boucle via Novale, Ponte Nova, Welschnofen, Vallonga puis Vigo de Fassa, Mazzin et Campitello que nous avons atteint vers 17h30.
Une fois n'est pas coutume, cela nous a largement laissé le temps de nous reposer avant de "repartir" d'abord pour l'apéro camionnette qui s'est tenu à distance de l'hôtel, une sympathique pratique qui fait l'exclusivité de Pulsion Horizon, puis pour le repas du soir à la même tablée que la veille.
En fin de soirée, Benoit est venu à notre table pour le briefing du lendemain.
Il nous a proposé d'avancer la boucle du Stelvio car on annonçait du mauvais temps pour le surlendemain.
Le mythique Stelvio n'est déjà pas évident à négocier en temps normal, avec ses nombreux lacets très serrés, il était en effet préférable de ne pas s'y retrouver sous la pluie qui ajouterait à la difficulté !!
Je pense qu'on a tous suivi ce sage conseil ...

Jour 4, 14 juin : Stelvio [383 km]

14/06/2022

Changement de programme aujourd'hui. Étant donné qu'on annonce du mauvais temps pour le lendemain, Benoît a proposé qu'on mette la boucle du Stelvio au menu du jour 4 plutôt que 5. Il en a été ainsi avec une surprise au sommet du Passo di Gavia.

 

23/06/2022

Confirmation du changement pour une très longue boucle en haute montagne !!

 

Voici d'ores et déjà les photos du jour !!

 

Déjà il y avait 3 road-books : un A, un AA (pour les anonymous ?) et un B longs de respectivement 164, 196 et 219 kilomètres.  Nous avons opté pour le A court et le B soit un total de 383 kms comme indiqué dans le titre.  Il y avait du pain sur la planche !!

 

On a décidé de rouler à 2 motos avec Guy qui nous a offert un "lunch packet" (encore merci !) ce jour-là : il était disponible moyennant demande pendant le petit-déjeuner.

 

On n'a pas fait dans le détail et on a foncé tête dans le guidon en direction des remparts du Stelvio via Bolzano, Ponte Adige, Andriano, Marlengo, Naturno et Silandro.  On a juste marqué l'arrêt au "Prato Stelvio", là où se trouve une "galerie d'art à ciel ouvert", faite de bric et de broc devant laquelle je me suis déjà arrêté lors d'un précédent voyage et que je n'ai par conséquent pas arpentée à nouveau de crainte de tomber nez à nez avec l'artiste et son chapeau à plumes ...

 

Ben voilà, on était au pied du mur et on s'est tapé tous les lacets de ce col mythique.  Je me suis appliqué au mieux, jouant de l'embrayage et du frein arrière, dans un dosage savant et d'une finesse rare ah ah ah, à la limite du calage, en essayant autant que possible de sortir du virage sur la droite car la pente était tellement abrupte qu'on ne voyait pas si "quelque chose" descendait de la montagne, en bicyclette pouêt pouêt, en moto, en voiture ou que sais-je encore !! 

 

Soulagement lorsqu'on est arrivés au sommet ... où nous ne nous sommes pas arrêtés tant il y avait du monde qui fourmillait autour des échoppes à souvenirs.  Peut-être qu'on aurait pu se payer un autocollant qu'on aurait fièrement apposé sur la bulle, à côté de la vignette autrichienne !

Mais non, avec Guy on a plongé directement dans la descente et on s'est arrêtés quelques hectomètres plus bas jusqu'à se retrouver au "Bar Kiosk Nazionalpark", au bord de la cascade de Braulio.

Avant d'attaquer la suite du programme on s'est arrêtés au pied du Passo di Gavia.  On a trouvé un petit dégagement plutôt inconfortable à gauche de la chaussée mais, juste en face, de l'autre côté, il y avait un muret à l'ombre où nous avons trouvé refuge et sur lequel on a pu s'asseoir et étaler le contenu de nos lunch packets !

Ils étaient constitués de deux panini au fromage et jambon cru et cuit, de 2 fruits et d'une bouteille d'eau plate : simple, bon et suffisant !!

 

Une petite demi-heure plus tard, nous partions à l'assaut du Passo di Gavia.

Magnifique paysage sur une route très étroite et en mauvais état par endroits mais on a roulé entre des congères ce qui fait toujours son petit effet !

En montant, j'ai cru reconnaitre la BMW de Bernard suivi de la YAMAHA de Jean-Paul, mais ce qui est sûr c'est que j'ai vu Patrick sur sa HARLEY, tous trois redescendant pendant que nous montions !

Eux ne nous ont certainement pas reconnus sinon ils nous auraient avertis !

Oui, avertis car, plus tard, toujours dans l'ascension, nous avons croisé des motards qui nous ont fait signe de faire demi-tour, pointant l'index vers le haut et le faisant tournoyer dans l'air !!

On a poursuivi notre chemin, jusqu'à tomber sur Kevin et le couple Goffe, puis Guy est allé se renseigner et, effectivement, le col était fermé avec l'impossibilité d'emprunter l'autre versant !!

 

Avec Guy, on a entrepris la redescente du Passo jusqu'à retourner au village d'en bas, à savoir Bormio, où nous avons pris de l'essence  (16h10) !

Comme nous étions convenus de ne pas refaire le chemin à l'envers et donc de se taper à nouveau le Stelvio dans l'autre sens, on a cherché une alternative !

On a questionné un marchand de bicyclettes qui nous a longuement et clairement expliqué comment faire pour rejoindre Campitello sans passer par la case Stelvio !

Guy a pris des notes : Aprica, Edolo, Ponte di Legno, Passo Tonale, etc.

Moi je n'ai rien noté !  Pendant qu'il tapait Edolo, j'ai demandé :

  1. au Tripy de me ramener au point de départ par les voies "rapides";
  2. au Tom Tom de me ramener vers "mes lieux" à savoir l'hôtel Gran Paradis.

Tout se passait bien au début, puis à un moment, le Tom Tom m'a proposé de partir sur la droite pendant que Guy continuait tout droit, pensant que j'allais retomber sur la trace quelques hectomètres plus tard, mais ce ne fut pas le cas !  En plus, le Tripy comme le Tom Tom se sont "entendus" pour me faire suivre le même itinéraire.

Il m'a fait passer par deux petits cols extrêmement étriqués avec des lacets compliqués et des routes très étroites ...

 

Guy a essayé de m'appeler.  J'ai essayé de le rappeler.  Il m'a rappelé ... tout cela entre 17h04 et 18h59

Que finalement je suis arrivé à Di Maro et, comme il venait encore d'essayer, je l'ai rappelé immédiatement et on est enfin entrés en contact.

Il n'était pas très loin derrière et j'ai décidé de l'attendre pour qu'on rentre ensemble.  On était encore à 175 bornes de l'arrivée avec un "E.T.A." fixé à   21 heures !!

Du coup j'ai appelé Benoit pour le prévenir qu'on serait en retard pour le repas à l'hôtel !!

Au final, le col fermé nous aura coûté 75 km de plus et c'est après 458 km de route de montagne que nous sommes arrivés au Paradis et que nous avons croisé Saint Benoit dans le hall qui avait prévenu le service de notre retard !!

 

On est allés fissa à la douche, et on s'est pointés à notre table sans rien rater du repas qui était excellent au demeurant une fois encore !!

 

Ce fut probablement la plus belle journée, la plus longue mais la plus belle, mais la plus longue ;-))


Jour 5, 15 juin :  Alpe di Siusi [101 km] & Corvara-Badia [104 km]

15/06/2022

Pas de Stelvio et nouveau changement de programme, toujours à cause du mauvais temps annoncé... qui tarde à venir.

Du coup, Benoît a confectionné 2 "bouclettes" sur base de celles qui étaient programmées pour le jour 6,  raccourcies afin qu'on soit de retour pour midi après la première et qu'on reparte OU PAS pour la seconde en fonction de la météo !
Cela s'appelle un voyage à la carte !
24/06/2022
Je n'ai compris qu'au matin que les 2 road-books du jour étaient nouveaux.
Benoit nous les avait envoyés par e-mail la veille.
Il fallait donc faire les manipulations pour les transférer et importer dans les GPS.  Juste après le déjeuner, au cours du quel j'ai commandé 3 lunch packets (un pour Guy, 2 pour nous), on s'est retrouvés avec Benoit et Guy dans une salle annexe et on a fait le nécessaire.
Finalement, on était bons derniers à s'élancer sur la boucle appelée "Alpe di Siusi", forte de 101,266 kilomètres !
Benoit avait sorti la KAWA et a proposé de nous accompagner.
Il met parfois à profit certaines boucles pour s'offrir quelques libertés mais tout en "travaillant" car il réalise des petites séquences vidéos qu'il poste sur sa page Facebook : en plus de donner des nouvelles, il fait sa promo sur les réseaux sociaux.  Encore une exclusivité du groupe "Pulsion Horizon" par rapport à d'autres organisateurs !

Nous sommes partis ainsi en commençant par faire les pleins d'essence à la première station Agip sur la Via Dolomiti.

À 9h54, je m'arrêtais sur la SS242 pour prendre une photo et attendre que Benoit prenne de l'avance et s'installe pour nous filmer et commenter l'endroit.  Quiproquo avec Guy qui n'a pas bien compris la manœuvre et qui finalement est passé devant ...

Étant donné que Benoit n'avait pas de GPS, on a roulé ensemble, s'arrêtant encore sur une minuscule route dans un petit col qu'on pensait juste fréquenté par des chèvres mais sur lequel nous avons croisé un camion (!).

À Presule, on s'est arrêtés pour prendre le Castel Prösels en peinture !

 

Plus tard, alors qu'on s'était arrêtés à la station de ski "Carezza", on a vu arriver Guy : c'est là qu'on a fait les séances photos bras dessus, bras dessous ;-)

Après ça, on a continué sur Costalunga, Vallonga, Vigo et Campitello où nous sommes arrivés vers 12h20 !

On est allé demander si on pouvait consommer nos pique-niques sur la terrasse de l'hôtel et c'est ce que nous avons fait. 

On a pris les suppléments café en fin de repas !

Il restait alors à décider du programme de l'après-midi, une météo toujours incertaine ne facilitant pas la tâche !!

L'idée était soit de se reposer en chambre soit de faire un petit tour à pied dans le quartier, soit encore d'aller visiter l'espace wellness de l'hôtel et d'en profiter ...

 

Après j'avoue que tous ces plans ne me satisfaisaient pas, alors j'ai joué les enfants boudeurs/gâtés pendant ... de longues minutes au point que, finalement, j'ai eu raison de ma Josée qui s'est rangée de mon côté : on a vu que le temps n'était définitivement pas aussi moche qu'on nous l'avait annoncé et ... vers 16h15 on s'est rééquipés et on est partis, rien que nous deux, pour effectuer la seconde boucle !

Elle commençait tout pareil que la première au point que je me suis demandé si je n'avais pas chargé cette dernière !!

Mais en fait, ça changeait dès le way-point 3, soit après seulement 9,311 km, où au lieu de partir sur la gauche, on a embrayé sur le Passo Pordoi, jusque Arabba, puis Corvara, La Villa, puis sud-est vers Amentarola et Pian Falzarego, puis encore Castello, Cernadoi et Caprile avec le Passo di Fedaia.  Un motard qui faisait partie d'un groupe a lancé un pouce levé vers nous pour nous féliciter d'être là, en couple, dans la brume, au sommet de nulle part ...

Et j'avoue que j'étais très heureux d'être là plutôt qu'étendu sur une pierre chaude dans une vapeur insupportable.

Bon, on marinait tout de même un peu façon sauna dans nos combis plastiques qu'on avait enfilées parce que le ciel était menaçant ...

 

On était à nouveau dans la "Marmolada" et cette fois nous avons pris le temps de nous arrêter pour prendre des photos autour du Lac de Fedaia !

Magnifique !!

 

On a terminé sous une "bonne" pluie et j'ai roulé un peu à vue, entre les gouttes sur la visière et sur les lunettes embuées mais on est arrivés à bon port autour de 19h00 ce qui nous a laissé le temps de nous remettre de nos émotions et de nous préparer pour le repas.

Certains ont eu du mal à croire que nous avions fait cette seconde boucle et j'ai dû montrer les photos pour le prouver !!

 

Excellent repas encore, avec par exemple en "primo" des gnocchi sardi alla salsiccia qu'on voit sur la photo.

Bernard ou Patrick offraient souvent la bouteille de vin, bien que j'en ai offert aussi à l'occasion, et il est arrivé qu'on la termine en terrasse malgré un fond de l'air plutôt frisquet le soir au Paradis.  Si je ne me trompe pas, on était à +/- 1.450 mètres d'altitude.

 

Et donc, au menu du 6ème jour ?

Chè passo ??

En fait, comme on avait zappé le J4, remplacé par le J5 et qu'on avait partiellement roulé le J6, c'est naturellement qu'on est revenus dessus, comprenez-vous ?

Et donc, il s'est agit du "Schattentour" !


Jour 6, 16 juin : SCHATTENTOUR [307 km]

Pique-nique à Vetriolo
Pique-nique à Vetriolo

15/06/2022

Ce seront les road-books du J4 que nous roulerons demain !!

 

24/06/2022

Les quelques photos ...

 

Cette fois, Patrick s'est joint à nous.

La veille, ses potes Bernard et Jean-Paul n'avaient fait qu'une bouclette de 100 bornes (Alpe di Siusi) et aujourd'hui ils envisageaient juste de faire la seconde bouclette de 100 bornes (Corvara-Badia), bien trop peu au goût de notre ami ex-opticien qui ne le voyait pas de cet œil ni ne l'entendait de cette oreille.

Comme nous, il a commandé son lunch packet et nous avons pris la route ensemble, de nouveau, pas trop tôt, les petits-déjeuners étant là pour discuter et se la prendre à la cool !

 

Direction Mazzin, puis Vigo et Nova Levante où nous avons pris de l'essence.  Patrick nous annonce qu'il a oublié son lunch packet sur le parking de l'hôtel !  Je vois des sandwiches au comptoir de la station-service et je lui conseille dès lors d'en acheter : faut que je pense à tout, moi !!

 

On a continué sur Welschnofen, Nova Ponente, Aldino, San Lugano, Altrei et, avant de piquer à droite à 160° en direction de Capriana, on voit un bar avec des parasols, le bar "Al Lago" à Stramentizzo Nuovo.   Il était près de 11 heures, on avait parcouru de l'ordre de 80 kilomètres, il était donc grand temps de faire une pause !!

On y a retrouvé les Goffe et Kevin avec lesquels on a causé un peu avant de plonger à droite en suivant la rivière en direction de Sover puis Bedollo, Palù del Fersina, Orsola Terme, Pergine Valsugana, Vignola-Palesina et Compet (où j'ai pris une photo de compète !) avec une pointe jusque Vetriolo Terme ... terme du road-book "A" du jour !

C'est là, à 1.500 mètres d'altitude, vers 12h30, que nous avons trouvé l'endroit pour pique-niquer : il y avait des bancs, des tables et une vue panoramique imprenable sur les environs, que demander de plus !?!?

Guy, qui estimait qu'on mangeait de trop, s'est mis à l'écart pour grignoter ses barres énergisantes pendant que nous mangions nos sandwiches en écoutant les passionnants récits des tranches de vie de notre ami Patrick, jamais avare en la matière.

 

Au moment de repartir, au lieu de revenir au WP 37, à Compet, (nous étions au 38), on a continué sur la même SP11 pour retrouver la trace un peu plus tard.

Une heure après, en manque de photos pour mes albums, après avoir traversé Caldonazzo, Centa San Nicolo, Lavarone et Levico Terme, j'ai marqué l'arrêt à Roncegno, le long d'une petite route très étroite bordée d'un torrent, histoire aussi de se dégourdir les membres.

Guy Le Sanguin, n'a pas trouvé à ranger correctement sa Tracer et du coup, il est parti.

On ne le reverra que le soir, à l'hôtel.

 

Nous avons encore fait un pit-stop au sommet du Passo Manghen (2047 m) à Castello-Molina di Fiemme puis, dans le Passo Lavazé on a reconnu l'Alpen Cafe' où nous avions déjà bu le coup et mangé la glace lors d'une précédente boucle.

Comme il ne faisait pas chaud chaud cette fois, on a pris un chocolat chaud et deux "laits au café".

Nous avons levé le camp à 17h00.

 

Un peu plus tard, dans ce même col, sur la SS620, on s'est retrouvé derrière une file de voitures et un regroupement de motards s'est formé.

Un pompier immobilisait le trafic et lorsque nous l'avons questionné sur la raison de sa présence, il nous a dit qu'il y avait eu un accident qui impliquait un motard, plus haut dans la montée.  Il fallait soit attendre au minimum une demi-heure soit rebrousser chemin ...

Un motard italien, sur une vieille R 80 GS rouge, qui était sans doute plus proche de l'accident et qui avait fait demi-tour, nous a appris que le motard était décédé, qu'il avait vu une Honda Varadero pliée en deux et qu'un magistrat devait encore descendre sur les lieux ...

Il nous a aussi conseillé de faire demi-tour car l'attente risquait d'être encore très longue.

J'ai trouvé cet article concernant ce malheureux accident ...

Évidemment, il est en italien : il ne nous apprend pas grand-chose sur la personne et sur les circonstances de l'accident mais il semble que le motocycliste ait perdu tout seul le contrôle de sa machine et qu'il se soit retrouvé plusieurs mètres en contrebas ...

Ce sont des choses qui arrivent et il faut juste espérer qu'elles ne nous arrivent pas.  Que dire de plus ?  Paix à son âme et condoléances aux familles.  Bien triste de prendre ainsi la route et de ne plus revenir ...

 

On a discuté avec d'autres motards sur place et quelques italiens nous ont proposé de les suivre dans la mesure où ils allaient plus ou moins dans la même direction que nous.

Les Goffe ont emboité leurs roues, j'ai emboité la roue de la Transalp des Goffe avec derrière moi Patrick et Kevin.  J'avais toutefois pris la précaution de demander au Tom Tom de me ramener à l'hôtel (dont j'avais ajouté l'adresse dans "mes lieux").

 

Alors qu'on mordait notre chique derrière la Goldwing dorée du dernier des motards italiens, et alors qu'ils continuaient à descendre sur Varena et Cavalese, j'ai vu que l'intelligent Tom Tom me proposait de filer sur la gauche : coups de klaxon, appels de phare à l'intention des Goffe et ... plongée à gauche !!

On est passés par Stava, Tesero, Panchià, Predazzo et Moena pour remonter ensuite sur Soraga, Vigo di Fassa, Et cetera !!  On a perdu la Transalp en chemin mais c'est parce qu'elle était à court de carburant et qu'il a fallu trouver une station-service dans l'urgence ...

Avec Patrick, on est passé outre de l'hôtel pour aller faire les pleins à la station Agip quelques kilomètres plus loin.  On était de retour à 19h00.

 

Un apéro-camionnette était organisé sur la petite place en contrebas mais nous n'avions matériellement pas le temps d'être prêts dans les temps : un moment de convivialité que nous avons raté, hélas 3x hélas. 

Nous avons dès lors rejoint les autres à l'heure du souper dans la salle du restaurant de l'hôtel.

Excellent repas, et retour en chambre où, avec ma Douce, on a commencé à préparer les bagages.

Il fallait en effet remettre le tout dans les 3 valises et ne garder que le nécessaire pour la toilette du matin et la tenue du jour 7, première étape de retour vers la Belgique !!


Jour 7, 17 juin : Campitello d/F.  > Colmar [570 km]

COLMAR
COLMAR

17/06/2022

2 longues étapes pour revenir au pays : près de 1.200 kilomètres même s'il y a de l'autoroute au programme, cela risque d'être chaud au propre comme au figuré car on annonce des températures caniculaires dans le nooooooord !

La première nous mènera à l'hôtel Colbert à Colmar.
25/06/2022
26/06/2022
On a avancé l'heure du réveil d'une demi-heure et, à 8h06, je passais à la réception pour régler la note de l'hôtel concernant les boissons consommées pendant les 5 jours.
On a salué Benoit qui rentrait directement et on est partis à 3 motos pour cette longue étape de retour.
Il fallait rejoindre Bolzano, soit 45 kilomètres, avant de monter sur l'autoroute du Brenner et y parcourir environ 140 kilomètres cette fois.
J'ai joué du cruise control en essayant toutefois de garder le plus souvent possible le même rythme.  C'est pratique de le garder ainsi tout en jouant de la manette en la poussant pour ajouter 1 km/heure à la fois ou en la tirant pour réduire sa vitesse d'autant, sans devoir freiner/accélérer et  reparamétrer le système.  C'est pratique mais pas toujours possible quand le trafic est dense.
Et du trafic il y a eu : plus on approchait de la frontière autrichienne et plus les ralentissements étaient violents.
Je n'ai jamais vu de ma vie de tels convois de camions bloqués sur l'autoroute.
L'explication viendrait du fait que tous ces camions sont scannés un par un à la frontière afin d'éviter l'entrée clandestine de migrants aux frontières : l'Autriche étant un pays où l'extrême droite a pris le pouvoir, sans doute applique  et impose-t-elle les contrôles en y mettant du zèle !! 
"Mesdames, messieurs les politocards, mettez-vous un instant à la place de ces chauffeurs de poids lourds qui font juste leur job et vous retrouverez peut-être un semblant d'humanité".
Cela nous a bien énervés croyez-moi et on s'est demandé plus d'une fois si on ne devait pas sortir de ce traquenard : on a utilisé toutes les voies possibles, même interdites, pour se voir avancer.
Si certains automobilistes nous ouvraient la voie en s'écartant, il en était qui nous ignoraient superbement et nous avancions tous feux clignotants et sirène hurlante lorsque Patrick y pensait : une belle épreuve pour les nerfs !!

Dès que nous sommes sortis de là, après Innsbruck, à hauteur de Telfs plus exactement, nous avons cherché et rapidement trouvé un endroit pour boire un coup.

12 kilomètres plus tard en effet, nous étions à Obsteig : il était midi, et on s'est dit que finalement on pourrait manger en plus de boire, histoire de gagner du temps et de mettre cet arrêt doublement à profit !

 

Au menu du  "Wurscht & Durscht", en gros, des saucisses et des frites, avec des sauces plus ou moins piquantes à la demande.

Heureusement, il y avait un grand panneau avec les plats disponibles car sans ça, on aurait sans doute mangé n'importe quoi ;-)

Pour autant que je me souvienne j'ai pris une assiette "rodeo" avec sauce "mittel" piquante und eine Cola.

On est venu nous servir à table avec le sourire.

On n'a pas pris le café, on est passé aux toilettes et on est repartis dans l'heure.

 

On avait accompli un gros tiers du trajet déjà et on a continué sur ReutteKempten (où nous prîmes de l'essence - et des boissons - à une station Shell à 14h15), puis  Leutkirch im Allgäu et Altshausen, sur des routes lisses comme des billards, avec des limitations fréquentes à 100, 80, voire 60 qu'il était difficile de respecter.

Avec Guy, on s'amusait à sauter les voitures une par une, deux par deux, ou plus, en faisant souvent fi des lignes blanches continues qui ne sont là que pour nous faire ronger nos freins à étriers radiaux. 

Patrick avait un peu plus de mal mais il n'était jamais très loin dans les rétroviseurs.

J'espère que des courriers indésirables ne nous parviendront pas d'Italie, d'Autriche ou d'Allemagne, auquel cas on les transférera dans les spams, ni vu, ni lu, ni connu !!

À un moment, Patrick est revenu sur nous, au profit d'une grande ligne droite et il nous a dépassés.  On en a profité pour faire un arrêt pipi et il m'a demandé de réduire un tantinet le rythme tant il avait l'impression de courir après un lapin.

Pas très flatteur, n'est-ce pas ?

Il aurait pu au moins prendre l'image du lièvre ...

Et c'est vrai qu'on roulait un peu trop "façon énervée", laissant tout objet roulant derrière nous !

Il avait déjà pris quelques risques et voulait arriver en vie à Colmar, ce qui m'a semblé légitime.

Et donc, j'ai un peu réduit le rythme et je dois dire que c'est assez inconfortable car on finit par perdre en concentration, on hésite à doubler ("j'y vais, j'y vais pas ?") et ce n'est jamais très bon de rouler ainsi ...

C'est sans doute la raison pour laquelle Guy est parti devant, comme une flèche.  Il nous dira que c'était parce qu'il rêvait de prendre une douche ...

 

On a continué avec Patrick et on s'est arrêtés à Freibourg im Breigsau où on a bu un cola du cru, un Blitz ou un Flitz ou un Fritz je ne sais plus, et 400 mètres avant de franchir la frontière française, à Breisach am Rhein, on s'est à nouveau arrêtés pour prendre de l'essence : il était déjà 19h00 !

 

On est arrivés à l'hôtel Colbert de Colmar alors que certains en sortaient déjà pour se rendre à pied au restaurant "Bistrot des Copains" qui se trouvait à un quart d'heure de marche, sur la Place de la Cathédrale.

 

Deux garages étaient à notre disposition : un à l'avant de l'hôtel et l'autre à l'arrière.  C'est dans le 1er que j'ai trouvé refuge pour la GS en même temps que la GSA de Bernard et la RT de Luc qui sont arrivés juste après nous.

On s'est empressés de gagner nos chambres, de faire une toilette rapide mais complète (!) et, munis d'un plan, avec ma Douce on est partis à la recherche du bistrot qu'on a trouvé assez facilement, merci Google Maps !

Le menu, normalement imposé, était constitué d'une salade mixte en entrée, d'une choucroute en plat et d'une mousse au chocolat en dessert.

Quelques fines bouches ont fait l'impasse sur la choucroute,  pas vraiment adaptée à la saison, lui préférant des hamburgers, plus ...intemporels, mais pas nous qui sommes restés sur les choux !

Les boissons étaient à notre charge.

 

On est rentrés à la fraîche, tranquillement, qu'il était aux alentours de 22h30.  

On a sorti la couette de sa housse et on a rapidement trouvé le sommeil.  Une dernière et très longue journée nous attendait le lendemain.


Jour 8, 18 juin : Colmar > Libin > Home [570 km]

SAINT-DIZIER, Place Aristide Briand
SAINT-DIZIER, Place Aristide Briand

18/06/2022

Seconde longue étape que nous effectuerons en compagnie de Guy pour une courte partie et Patrick jusqu'à l'échangeur de Daussoulx !

On est arrivés à la maison autour de 20heures.
On a ajouté 3.432,8 kms au compteur de la GS qui en affiche maintenant 9.288 ... alors qu'elle n'a que 85 jours !!!
26-27/06/2022
Et donc, voilà, on s'est également levés un peu plus tôt, autour de 7 heures et nous étions dans la salle pour prendre le petit-déjeuner une demi-heure plus tard. Je crois avoir sorti la moto avant même de manger afin qu'elle soit juste devant l'hôtel au moment de la charger.
On est partis avec les mêmes Guy et Patrick, une fois encore parmi les tous derniers sans doute !  Je ne sais pas si tous ont suivi le road-book (il y en avait d'ailleurs deux, un "short" et un autre, à peine plus long qui se distinguait par un passage plus au sud d'Épinal et une variante pour arriver sur Bar-le-Duc  ... avec juste 17 kms de plus !) mais nous avons chargé le plus court sur nos GPS ou smartphone, Patrick utilisant l'appli Calimoto si je ne m'abuse.
On est partis sur Gérardmer et Épinal justement et on a perdu Guy suite à une erreur de ma part (j'en ai commis très très peu tout au long de ces plus de 3.400 kilomètres !). On a continué sur Morville et, arrivés à Saint-Thiébault, on a vu un bistrot et ... une pharmacie.
Patrick tenait absolument à faire un test PCR car cela faisait 2 ou 3 jours qu'il ne se sentait pas bien avec tous les symptômes d'un rhume qu'on assimile facilement maintenant au Covid-19 ... 
Pendant qu'il était là-bas, nous sommes allés au bistrot.
Guy est arrivé à ce moment là car, finalement, il était derrière nous !
Patrick est arrivé à son tour avec ... un masque sur la bouche : test positif !!
Guy a payé les consommations et est parti immédiatement.
On a terminé tranquilles et on a repris la route de la même façon.

On a continué sur Rimaucourt et, arrivés dans la périphérie de Saint-Dizier on a trouvé une Nationale barrée.

Après quelques hésitations Patrick a proposé qu'on aille jusqu'au centre-ville où il connaissait un bon restaurant dans lequel il avait mangé d'excellentes coquilles St Jacques lors d'un précédent voyage ...

Motion adoptée à l'unanimité et direction Saint-Dizier et sa Place Aristide Briand, en face de la Mairie !

Il s'agissait du restaurant L'Indus.  On a rangé nos montures de façon plus ou moins discrète (voir photo !) et on s'est installés.

Si Patrick a persisté et signé avec ses St Jacques, nous avons préféré rester sur des pâtes : tagliatelle carbonara pour Ma Douce et penne romanesca pour moi, le tout arrosé par 2 grandes bouteilles de San Pellegrino, un café au lait et un double café !

À un moment on a vu arriver un cortège de gens +/- bien sapés précédés par une belle mariée : normal, on était samedi et devant la Mairie ...  Cela nous a distraits un peu.

Les St-Jacques étaient de nouveau parfaitement cuites et Patrick a félicité le chef cuistot par le biais du serveur.

On a levé le camp vers 14h30. 

 

On a retrouvé le tracé quelques bornes plus tard et continué sur Ancerville, Bar-le-Duc et Dieue-sur-Meuse où nous avons pris de l'essence et acheté des boissons à l'Intermarché : il était temps  car on était à sec comme la belle américaine de Patrick qui n'aurait plus tenu que 12 kilomètres.

À noter au passage sa belle autonomie avec son gros réservoir de 20 litres. Les réservoirs "goutte d'eau" en contiennent plus qu'on pourrait le croire !  À noter également la grande discrétion de cette machine, c'est bon Dieu donc possible pour une Harley !?!? 

Et pas besoin de porter la barbe longue et les franges non plus !?!?  OMG !!

 

La suite passait par Verdun, Autréville, Saint-Lambert, Douzy, La Moncelle, Paliseul et enfin l'aire de Libin.

La "buvette" étant fermée on a continué jusqu'à Wellin.  Là on a bu le dernier et on s'est quitté à l'échangeur de Daussoulx.

Il ne restait alors que quelques dizaines de bornes à abattre pour rejoindre la maison, douce maison !!!

Oufti, on y est, pas trop tôt !!!!


EPILOGUE

Deux voyages coup sur coup en 5 semaines avec plus de 7.600 kms au total et avec l'Italie comme destination finale, cela peut paraître ... redondant dites-donc et beaucoup voire trop !

 

Mais c'est sans compter sur la complémentarité de ces 2 voyages.

 

Le premier, en compagnie du seul Georges, a été un voyage culturel et gastronomique, avec beaucoup de visites et quelques bons restaurants : il faut dire que les régions visitées s'y prêtaient à merveille.

 

Le second, et néanmoins deuxième de l'année, avec le toit des Dolomites en guise de cerise sur le gâteau, a été davantage dévolu à la pratique intense de la moto, où les visites de villes ont été remplacées par les franchissements de cols.

 

Dans les 2 cas, la GS a fait merveille alliant le "sport" et le confort, au gré du pilote et de la passagère.

 

Et justement, à propos de la passagère, j'ai à cœur de terminer en la remerciant mille et une fois pour sa présence d'abord, sa patience, sa bienveillance et sa science du compromis ensuite !

Je crois qu'ensemble on n'a jamais atteint un tel niveau de complicité et de partage.

 

J'ajouterai enfin les remerciements d'usage à tous les participants au voyage ainsi bien entendu qu'à Benoît qui est toujours présent à tous les étages pour la satisfaction de tous.

Son dévouement est sans borne, je dirais même plus : trois mille bornes et plus !!!!


Quelques vidéos réalisées par Benoit WARNOTTE et disponibles sur Facebook !



Place aux commentaires maintenant !

Commentaires: 4
  • #4

    Alberto (jeudi, 01 décembre 2022 15:40)

    Merci Pascal !
    Nous sommes nous déjà rencontrés/croisés lors de l'un ou l'autre périple avec l'un ou l'autre club ?

  • #3

    Pascal (mercredi, 30 novembre 2022 17:55)

    J’ai tout lu et ça donne vraiment envie…félicitation à vous pour ce beau reportage

  • #2

    michelle (dimanche, 03 juillet 2022 11:32)

    waouh, superbe ce compte rendu , et magnifiques photos
    peut être a bientôt

  • #1

    Benoit Warnotte (vendredi, 01 juillet 2022 15:58)

    Grand merci Alberto pour ce (comme toujours) beau et très complet reportage et merci pour le retour et aussi pour votre compagnie José et toi c'est toujours un plaisir de vous encadrer. A bientôt j'espère pour d'autres aventures.
    BAT