Les Hautes Pyrénées

Du 17 au 26 juin

avec le Club BMW Moto Passion

Le descriptif que nous avons reçu en début de saison évoque la réserve naturelle du Néouvielle, les cirques de Gavarnie, de Troumouse, le Pic du Midi, les grands cols (Tourmalet, Aspin), le canyon d'Ordesa (Colorado Pyrénéen), celui d'Anisclo et la route des lacs de haute montagne, Cauterets-Pont d'Espagne, Lourdes, etc : une dizaine de pages de texte et de photos qui donnent envie !!

Pour ce qui est du retour, normalement prévu les 24 et 25, nous allons prolonger d'un jour, non pas pour saucissonner davantage les longues étapes mais pour aller saluer un ami dans sa résidence à l'est de Carcassonne.

Voilà le décor planté !!


Aller, Jour 1 (17/06) : > Limoges

Pascal HURIAUX, président du club, avait proposé, à qui voulait, de l'accompagner dans la traversée de la France avec un départ prévu entre Mons et Valenciennes mais chacun a décidé d'y aller "de son côté".

J'ai pas mal cogité sur le tracé et je me voyais mal ne faire que de l'autoroute.  Une option était de la quitter après Troyes et de continuer sur les nationales/départementales au moins jusque Châteauroux avant de remonter dessus jusqu'à atteindre Limoges.  D'après Michelin, cela représentait 375 km de ruban soporifique payant par endroit et 325  km de nationales (bien "radarisées") et de départementales plus libres !

 

Départ à 8h30 et donc, 1/2h de retard sur l'E.T.D, "Estimated Time of Departure".

1er arrêt à 10h55 à la station-service Shell de Sommesous.
On a mangé une banane et bu un petit café "maison".
J'ai discuté avec 2 gars de la station au sujet de ma mésaventure de la veille avec le gonfleur de pneus et, comme ils avaient du temps et qu'ils étaient bien sympas, ils ont vérifié à nouveau la pression ! 
Reste que ces gonfleurs sont bien approximatifs : après appoint, les pressions recommandées n'étaient pas encore correctes !
Comme projeté, on a quitté l'autoroute après Troyes pour embrayer sur des nationales/départementales.
2ème arrêt à  12h45 à  Saint-Florentin, sur la N77 pour le pique-nique.
On avait préparé des paninis le matin, on avait aussi du café et des pommes.
On avait projeté de poursuivre sur la N151 jusque Bourges mais finalement, sur proposition du Tom Tom,  on est parti sur Vierzonempruntant ainsi quelques sympathiques départementales (D965 et 926) avec un 3ème arrêt technique à Santranges jusqu'à reprendre ensuite l'autoroute et contourner Châteauroux pour foncer plein sud sur Limoges.
Un nouvel arrêt à Meunet-sur-Vatan pour un petit complément de carburant (à près de 2,1 € du litre), une boisson fraîche et une photo de nous prise par un couple qui revenait d'Ouzbékistan après avoir fait la Route de la Soie, riche idée en soi, alors que nous prenions celle de la porcelaine !!
Dernier run sur l'A20, dernier plein à la Station Service Cora de Limoges Nord en prévision du lendemain et arrivée à l'hôtel vers 18h30 après 686,80 km qu'on n'a finalement pas trouvés trop longs ... même si chaque kilomètre a fait ses 1.000 mètres bien comptés ;-)
Petite parenthèse considérative concernant ces étapes de liaison : s'il y en a pour hurler au loup dès lors qu'on leur impose de poser leurs deux roues sur les autoroutes, je ne suis pas de ceux-là car cela permet de rejoindre la destination et d'en revenir en gagnant deux jours voire plus !
C'est bien joli de se tortiller de départementales en communales dans des sous-bois ombragés à des moyennes qui ne dépassent pas les 50 km/h, sous prétexte de "voir du pays" mais ... qu'est-ce qui ressemble plus à un sous-bois ombragé qu'à ... un autre sous-bois ombragé, hein ??
Sans compter l'économie qu'on réalise : deux nuitées en 1/2 pension pour deux, ça va chercher dans les 300 € et puis, 2 repas de midi en moins, et puis, moins de kilomètres car on va droit au but et donc moins d'essence, d'usure des pneumatiques, des plaquettes de freins, etc.
Voilà pour l'aspect "économique" mais cela a l'avantage également de permettre de profiter de 2 journées de plus sur place, car l'objectif c'est aussi et ... surtout de découvrir la région d'arrivée, non ??
Bon, je sens que je n'arriverai à convaincre que les convaincus !! 
 
On y a retrouvé Pascal, Philippe L. alias "Pierrick", Philippe C. et Michèle, Jean-Louis et Linda. Et oui, nous n'étions que 8, augmentés d'un 9ème, Michaël qui allait nous rejoindre plus tard, à Luz-Saint-Sauveur.
3 couples, 3 singles, 2 "RT" + 1 (le lendemain) et 3 "GS" ... dont 2 "GSA"
À noter que Jean-Louis, qui se déplace depuis quelques années déjà sur une K1600 GT, a dû louer une RT en dernière minute, les pièces pour la boite de la K n'ayant pas été livrées à temps.
À noter également, ce n'est pas banal, que Philippe et Michèle, étaient en camionnette avec la GSA et tous les bagages à l'intérieur dedans !

On est passé à la douche et au dressing et on les a rejoints à l'apéro offert par le Club avant de passer à table.

Plus tard, petite balade digestive d'une demi-heure dans le Z.I. Nord de Limoges pour certains (Pierrick, Michèle, Philippe et nous) avant de regagner la chambre et de rédiger ce petit compte-rendu !!
P.S. : j'ai en effet commencé ce compte-rendu sur place pour les 5 premiers jours mais en allant "droit au but" (je tapais les textes via mon smartphone).
Là, je suis rentré (on est le 27/06) et je complète le C-R au fur et à mesure que je me relis en ajoutant également les liens vers les albums !!!
*****
Commentaires: 2
  • #2

    Alberto (lundi, 10 juillet 2023 18:56)

    100 € pour pouvoir regonfler son pneu n'importe où et n'importe quand ... ça fait cher l'air quand elle est gratuite dans la plupart des stations ... dont les gonfleurs ... gonflent plutôt qu'ils ne mettent à plat !!

  • #1

    Francois (samedi, 08 juillet 2023 19:13)

    Après ma petite mésaventure de 2022 quand j'ai roulé avec un pneu avant gonflé à 0,5 bar en croyant que c'était moi qui avait perdu la main... J'ai acheté chez RAD le AIRMan compresseur portable pour un peu moins de 30 euros à l'époque puis, quelques mois plus tard, j'ai acheté le Bosch Easypump pour 65 euros chez Hubo. Ce dernier fonctionne sur accu et est parfait pour ma Moto Guzzi (j'ai aussi acheté sur Amazon des adapteurs coudés pour la pipette). Donc, même si tu as une crevaison lente, c'est très facile regonfler le pneu n'importe où et n'importe quand.


Aller, Jour 2 (18/06) : > Luz-St-Sauveur

Sur le parking du Montaigu
Sur le parking du Montaigu

2ème étape longue de 440 kilomètres pour rejoindre notre hôtel, Le Montaigu à Luz-St-Sauveur.

Cette fois nous avons roulé de concert.

C'est Pascal HURIAUX qui a mené la troupe tout du long, avec souvent Ma Douce et moi en second, puis Philippe alias Pierrick, puis Linda et Jean-Louis pour fermer la marche.
Nous avons quitté Limoges vers 9h30.
Nous avons marqué un 1er arrêt à Le Bugue vers 11h15 pour
1/ boire un coup et
2/ acheter le pique-nique (il n'est pas rare de trouver maintenant des sandwiches à 7,50€ et on en a même vu à 12,50€ sur des aires d'autoroute !)
Nous avons bu le coup et acheté nos pains garnis avant de reprendre la "long and winding road" jusqu'à trouver un endroit propice à Le Buisson en Cadouin un peu avant 13heures.

Nous étions accablés par la longue route effectuée la veille et la chaleur du jour.  
C'est la raison pour laquelle nous avons rapidement embrayé sur un nouvel arrêt un peu plus tard pour se donner un petit coup de fouet avec des cafés serrés et de l'eau pétillante : c'était à Foulayronnes.
 
À partir de là, le rythme a sensiblement augmenté, faisant fi de presque tous les panneaux de limitations de vitesse et des radars, annoncés ou non, au point de récupérer une bonne demi-heure sur l'E.T.A. annoncé par le Tom Tom.
Nous sommes arrivés au Montaigu à 17h55, ce qui nous a permis de, d'ores et déjà, vider la bagagerie complètement, de ranger toutes nos affaires, de nous rafraîchir tranquillement et de rejoindre les autres pour l'apéro à 19h30.

Le repas fut excellent, les conversations  intéressantes et distrayantes et nous avons discuté du programme qui nous attendait pour les jours suivants. 
Seuls bémols, il semblait que la météo ne serait pas favorable et que, par ailleurs, certains cols seraient vraisemblablement fermés dans le "64" pour des raisons bizarres de contrôles d'entrées de clandestins à la frontière espagnole !

Jour 3, 19/06 : les cirques -  Lourdes

Il pleut ce matin et le programme commence par des routes de montagne. Difficile de motiver les troupes d'autant que notre Président nous annonce qu'il ne roulera pas dans ces conditions et que, comme Michaël, il nous met en garde contre tous les pièges de la route...

Finalement, après que j'aie convaincu Pierrick d'être le "seul single" à se joindre aux couples intrépides, ils seront les 2 seuls à ne pas la prendre, en tout cas lorsque nous décidâmes d'enfiler les plastiques vers 9h45 !
Nous sommes d'abord partis sur Gavarnie et son cirque, plus connu des connaisseurs que celui de Bouglione, puis celui de Troumouse, le premier sous une brume épaisse, le second nous offrant une vue plus dégagée mais sans que nous puissions aller jusqu'au sommet, la petite route y menant étant fermée jusqu'à 17h !
Un 3ème crochet nous mènera vers le Col des Tentes et, dans l'action, alors que nous dévalions à belle allure les pentes vertigineuses, et après nous être réchauffés d'un café à l'Auberge du Maillet, nous nous sommes retrouvés, à l'insu de notre plein gré, à un jet de pierre qui roule, de notre hôtel de base.
Vu l'heure plutôt avancée, nous pensions y prendre notre repas de midi mais ce ne fut pas possible et le tenancier de l'hôtel nous proposant des plans B, C et D ... 
Après une courte pause nous sommes convenus, sauf Pierrick, de foncer sur Lourdes : ce serait miracle si nous n'y trouvions pas de quoi sustenter les pauvres chrétiens (ou pas) affamés que nous étions.
30 bornes plus tard, nous pénétrions les voies du Seigneur et de la ville au lourd passé et présent religieux.
Nous avons trouvé une pizzeria qui a encore accepté de nous accueillir en terrasse (le temps c'était remis de ses émotions !) et nous avons partagé les plats du jour : lasagne/salade et filets mignons de porc. Le serveur a tenté de nous convaincre que c'était bon, mais nous ne lui avons pas confessé nos avis, les nourritures terrestres ne méritant pas qu'on pèche  !
Après ça, on s'est baladés dans les rues et on a visité les 2 ou 3 spots indispensables pour éviter l'excommunication. Une longue procession d'enfants défilait devant la Grotte pendant qu'un prêtre ânonnait au micro des prières en espagnol, une langue très prisée sur le site. 
On croit ce qu'on veut (ou pas) mais il faut reconnaître que le lieu inspire des sentiments pour le moins ... mitigés.  
On a perdu Linda et Jean-Louis dans la Basilique souterraine Saint Pie X mais on a retrouvé Pierrick sur le parvis de celle en plein air !
Nous avons eu le privilège d'assister au début de l'office de 17h avec un défilé de curés en robe et/ou enrobés.
On a terminé à la terrasse d'un café tout près des motos que nous avions plantées le long de la Gave de Pau.
Il est probable que nous écopions d'un PV, le stationnement étant payant sans que nous nous en soyons rendu compte au départ !!
Nous sommes allés faire les pleins d'essence bénite à la sortie de la ville et étions de retour à l'hôtel vers 18h30.
Pascal nous a de nouveau offert l'apéro à 19h30 et nous a briefés sur le programme des jours suivants : les canyons, le Pic du Midi, le train d'Artouste, le Pont d'Espagne, etc.
Nous sommes passés à table vers 20h15 et avons une nouvelle fois bien mangé : une quiche, un tajine d'agneau (un peu sèche) et un bavarois aux framboises, le tout arrosé d'un Merlot à prix très doux.
Retour en chambre et ... compte-rendu en "presque life" !  
Voilà une journée qui s'annonçait plutôt mal à cause de la météo mais qui, ô miracle, s'est déroulée presque parfaitement et qui laissera son lot de bons souvenirs !!

Jour 4, 20/06 : canyons espagnols

Petit déjeuner à 8h00 et, si je ne m'abuse, premier circuit tous ensemble cette fois puisque Pascal et Michaël se sont joints à nous.

Les prévisions météorologiques étaient tout aussi pessimistes mais, histoire de narguer les éléments, nous sommes partis sans enfiler les scaphandres !
On est entré directement dans le vif du sujet puisque nous avons attaqué le Tourmalet sur un petit braquet et sur des routes encore mouillées. Il faut dire que la pluie avait cessé de tomber à 8h30 environ.
Sur notre route nous avons croisé des vaches, des moutons (bleus) et même des alpagas.
Vers 10h, on s'est arrêté chez Ancia Sport, une boutique (sport & souvenirs) qui confectionnait également des sandwiches.  Ma Douce et moi avons choisi le "jambon du pays & fromage de brebis" ainsi que 2 Coca avec et sans sucre.  On est allé boire un 1er coup à  La Campanoise juste à côté.
Nous avons appris que la foudre était tombée sur le Pic du Midi, endommageant probablement par la même occasion le câble du téléphérique que nous devions emprunter le lendemain. 
À les en croire, en fonction de la "radiographie" du câble et des dégâts constatés, il risquait d'être à l'arrêt pour "un certain temps", le même que celui que met le canon pour se refroidir après la sortie de l'obus.
On a continué, sans désemparer, toujours sur des routes exigeantes (étroites, cabossées, semées de graviers et/ou de petites pierres tombées des flancs de la montagne) jusqu'à arriver en Espagne.
La route des canyons était tout autant étriquée et exigeante et c'est vers 13h que nous avons dégoté l'endroit idéal pour
1/prendre les photos des canyons et
2/ nous installés pour pique-niquer.
  
Nous étions là, sur un très vaste parking en gravillons, devant une grande maison aux volets tous baissés et flanquée d'une belle terrasse remplie de tables et de chaises.  Il y avait là un vieux 4x4 Suzuki et on entendait des voix à l'intérieur de l'habitation...
Du coup, on n'a pas osé nous y installer, tout en campant autour, n'est-ce-pas, mais personne ne s'est jamais montré sur le pas de la porte pour nous demander de déguerpir : bizarre autant qu'étrange !!   
Vérification faite sur Google Maps, il apparaît qu'il s'agissait du restaurant "As fuebas de Patricio" mais aucune enseigne n'était visible...
On y a croisé un teuton qui roulait en solitaire sur une splendide GS 1150 de 2002.
 
Comme on avait un peu le sentiment de squatter les lieux, on a rapidement avalé nos petits pains et on a continué notre route, route qui s'est élargie et lissée pour nous permettre de remettre du gaz et profiter du plaisir incommensurable de piloter un deux roues motorisé 😁
Un peu plus tard, on est arrivés dans le village de Broto où nous avons planté les BM's face à la terrasse du Casa Vallès pour boire un coup : une Tensina (bière locale) pour moi et un tintouin verano (vin, soda, citron) pour Giusi.
On est reparti de là vers 14h30.
 
Pascal a pris les devants pour s'inquiéter de l'organisation de la journée du lendemain (téléphérique, train d'Artmouste, Mountain kart) pendant que nous nous dirigions vers une station service Repsol pour faire les pleins, l'essence étant de 20 à 30 cents moins chère au litre qu'en France !
Ce fut chose faite à 15h26 exactement !!
On est reparti de plus belle, les ventres de nos montures pleins à ras bord, direction la France !
La question s'est posée quelques fois d'enfiler ou non les plastiques mais on a apparemment conjuré le sort en ne le faisant pas, le temps allant même en s'améliorant.  En fait, la pluie nous suivait mais n'a jamais réussi à nous rattraper 😅
Faut dire qu'au moment de franchir le sommet de l'Aubisque nous étions AU DESSUS des nuages !!!
Il ne restait plus alors qu'à se laisser griser par la descente sur Luz-St-Sauveur où nous sommes arrivés à 18h00.
Petite demi-heure de décompression, de calme et de silence avant de passer à la salle de bain pour se refaire une beauté et rejoindre nos compagnons de voyage pour l'apéro à 19h30.
Débriefing du jour et briefing pour le lendemain avec changement de programme, puis direction la salle du restaurant.  
Encore une fois, on a très bien mangé : œufs brouillés, tomates fraiches, aneth en entrée, veau cuit à basse température, sauce aux cèpes et tagliatelle en plat, crème brûlée en dessert.
On s'est super marrés ce soir, tout le monde était au top, on a encore atteint des sommets dans la rigolade : le Tourmalet, l'Aubisque et l'Aspin ont été escaladés 2x ce jour-là !
Avec Ma Douce, on a fait un petit tour dans le village ce soir-là, histoire de ne pas oublier que nous sommes également des marcheurs ;-) 
317 kilomètres de plus à l'odomètre de la GS. Depuis le départ samedi, on doit flirter avec les 1.650 bornes ...
La bonne nouvelle fut que, en définitive, rien ne viendrait perturber nos plans, le téléphérique étant déjà opérationnel !

Jour 5, 21/06 : le Pic du Midi

Le téléphérique du Pic du Midi
Le téléphérique du Pic du Midi

Programme du jour : tracé jusqu'au Pic du Midi (+/- 50km) avec montée en téléphérique et visite du site suivie d'une balade courte ou longue ou encore retour à l'hôtel pour un après-midi de repos !

 

Petit-déjeuner à 8h00 et départ à 9h00.
Il fallait compter +/- 3/4 d'heure pour rejoindre le point de rendez-vous mais il fallait aussi être présent 1/2 heure avant "l'embarquement" prévu à 10h30.
Suite aux divers arrêts photos, le groupe s'est scindé et nous nous sommes retrouvés juste avec Philippe et Michèle.  
Emportés par les belles routes, on est passé outre et on avait déjà entamé la descente quand mes acolytes ont klaxonné, se sont portés à ma "hauteur" et ... on a fait demi-tour pour revenir au Pic !! 
Pour un peu on faisait la nique au Pic, dis-donc !!
On a d'abord rangé les motos devant les ... poubelles mais on s'est ravisés car elles étaient pleines et on ne voulait pas que le camion fasse un "ramassage global" !  
On s'est ensuite dirigés vers la "gate ad hoc" !
Il y avait là toute une ribambelle de petits et grands écoliers, plutôt remuants au point que Pascal a usé de son sifflet pour les rappeler fermement mais gentiment à l'ordre ;-)
Ils nous ont pour la plupart précédés jusqu'à ce que nous soyons autorisés à accéder à la cabine avec certains d'entre eux.
On partait de 1.800 mètres d'altitude environ pour atteindre finalement les 2.877 mètres, cela en 2 étapes : il faut respecter les paliers de (dé)compression !!
On n'était pas à 100% rassurés après l'incident survenu 2 jours plus tôt avec la foudre qui était tombée sur le câble mais nous avons appris qu'un test grandeur nature avait été effectué avec, à bord d'une cabine, plusieurs membres du staff.  Quel sens du sacrifice !!
En même temps, toutes les analyses avaient été faites et toutes les précautions prises, de sorte que le téléphérique a été finalement remis en service très rapidement.
Quelques petits cris ont toutefois été entendus au moment de franchir les paliers marqués par les pylônes, avec une sensation de se trouver dans de très grandes balançoires.
Les portes se sont ouvertes sur le site et on a eu accès à une série de salles aux niveaux 4 et 5. 
Pour tout savoir sur le site, cliquez ICI !!!
Pour les passionnés d'astronomie et d'autres sciences apparentées , il y a moyen d'y passer des heures, sans compter que certaines salles vont plus loin dans l'approche scientifique ... moyennant supplément.
Nous on a visité fissa les quelques salles accessibles, puis on a fait le pied de grue pour accéder au "Ponton dans le Ciel" (avec une photo en mode "radar" qu'on ne sait pas encore comment l'obtenir via le site "Sky-machin-chose", puis avec Pierrick, Michèle et Philippe, on est allé voir la carte du resto "Le 2877", puis celle du snack avant ... d'entreprendre la redescente par le même téléphérique (ben oui, le croirez-vous, on a renoncé aux skis à chenilles et/ou au parapente).
Une fois de retour mille mètres plus bas, et après avoir questionné un autochtone sur le meilleur endroit pour casser la graine, on est allé au restaurant "Le Schuss" !
Les gars (Philippe, Michaël et moi) ont jeté leur dévolu sur une tartiflette pendant que les filles prenaient une salade de chèvre chaud, en tout cas, aussi loin que Ma Douce soit concernée !
À ce moment là on a essuyé quelques gouttes de pluie, de sorte qu'on a déménagé de la terrasse à ... un autre coin de la terrasse, sous abri !
Pour éviter le sketch à la Muriel ROBIN, j'ai payé par carte et chacun m'a remboursé son dû en liquide.
Au moment de repartir, ça ne s'est pas trop bien passé car, si Michaël avait décidé de rentrer directement à l'hôtel, avec Philippe on se demandait si on n'allait pas faire "la longue" et/ou "la courte"
Une scène de ménage assez tendue s'en suivit et finalement ... on a ... raccourci la courte !!
En fait, lorsqu'on laisse le choix aux participants, on se retrouve devant ce genre de situation : souvent, sans être le moins du monde machiste, les messieurs veulent rouler un max pendant que les dames (qui ont déjà supporté 2.000 km à dos de moto lors des 4 jours précédents, il est vrai) préféreraient "la faire courte", voyez ?
Après quelques mots doux, on est parti sur la boucle courte et, à un moment donné, on a plongé sur Lourdes pour ... prier pour la paix des ménages : nous étions Michèle, Philippe, Giusi et moi à arpenter quelques rues commerçantes avant de nous arrêter d'abord juste pour un café ou une eau mais, finalement, tentés par le Diable, n'est-ce-pas, également pour une bonne glace artisanale (?).  Merci à nos deux nouveaux amis  !!!

Et donc, ce jour là, on a fait de l'ordre de 160 km tout au plus mais les tracés étaient tellement plaisants, entre cols et routes lisses et très sinueuses, qu'on ne se plaindra finalement de rien !!
On est rentrés "volle gaz", à croire que Lourdes aussi vous donne des ailes,  et on était à l'hôtel à 17h00 environ.
Et c'est vrai qu'un peu d'intimité, de relaxation, de silence, de calme, ça fait aussi du bien pendant ... un certain temps !

Suivant une saine habitude, on s'est retrouvés pour l'apéro autour de 19h30, un apéro qui pouvait durer 1/2h, voire 3/4h avant qu'on ne se dirige vers la salle du restaurant.
À table on a un peu discuté de l'effet de la promiscuité lorsqu'on roulait ainsi en groupe, avec les dérapages que cela occasionne parfois et Michaël d'ouvrir un débat sur le sujet et les effets que cela peut avoir sur chacun et de la relativité de la perception et du ressenti : merci à lui pour cette intervention bienvenue qui n'a fait que nous conforter dans une démarche de pacification générale ;-))
À bas la guerre, à bas la guerre !!!

Jour 6, 22/06 : le Pont d'Espagne

Au programme : le Pont d'Espagne.

Petit-déjeuner à 8h00.

Le buffet ne manquait de rien.

On a pris la route à 9h00 et on est passé à Sazos, Grust, Bédéret, Chèze, Soulom puis sud-ouest vers Cauterets.

En montagne, tous les chemins ne mènent ni à Rome ni au Pont d'Espagne, on est obligé de contourner l'obstacle car, c'est connu, on ne déplace pas les montagnes !!

 

On est arrivé au "Refuge de la Raillère" vers 10h30.

Il fallait encore parcourir quelques hectomètres pour rejoindre le parking qui nous donnait accès au téléphérique.

À 11heures, on montait dans la télécabine d'abord, 4 par 4 (Michaël étant resté le matin à l'hôtel), puis sur les télésièges 2 par 2 ou 1 par 1.

Il faisait plutôt frisquet là-haut !

On n'a évidemment pas manqué de fredonner l'air mythique, mi-raisin, de Jean-Claude Dusse (dans "Les Bronzés font du ski" : "Quand te reverrai-je, pays merveilleux ..."), le télésiège semblant vouloir d'ailleurs s'arrêter ou, à tout le moins ralentir, pour coller au plus près au scénario, mais il nous a en définitive menés cahin-caha, bon gré mal gré, jusqu'à "l'étage suivant".

De là, ce n'était pas fini : il fallait encore marcher un long moment avant d'atteindre le Lac de Gaube (altitude : 1725m, superficie 19ha, profondeur moyenne : 40m).

Celle longue équipée "en cordée", valait vraiment la peine tant le site est magnifique, les photos en attestent même si rien ne remplacera jamais l'œil humain et le cerveau qui est derrière ... chez certains ;-)

 

Par contre, en ce qui concerne "L'Hôtellerie du Lac", je ne serai pas aussi dithyrambique.  Pas de sourire, impossibilité de manger en terrasse, sandwiches quelconques (7.50€) et/ou portions de frites pareillement quelconques à 5 €.  Bon, après, on ne peut pas non plus faire la fine bouche, s'agissant d'un établissement isolé, perdu à 1800m d'altitude et dont la fréquentation consiste probablement plus en des pique-niqueurs qui préfèrent squatter la terrasse que de consommer !

Demi-tour gauche et retour au télésiège pour la 1ère partie de la descente.

 

On a attendu Pascal au palier inférieur et, plutôt que de prendre la télécabine, on a fait la descente à pied.

 

Cela nous a permis de voir ce fameux Pont d'Espagne pour lequel nous avions entrepris notre sortie du jour.

Fantastique !

Y a pas d'autre mot !!

Cette masse d'eau qui déboule telle une furie dans un vacarme assourdissant, c'est impressionnant !!!

Et c'est beau aussi !!!! 

Les courtes vidéos donnent là aussi une idée, mais juste une idée, de ce qu'on voit et entend !!!!!

 

On a bu un coup à l'Hôtellerie du Pont (en manque de personnel) puis on a rejoint le parking où nos motos nous attendaient patiemment, sans piaffer.

 

Alors, là, on a discuté le coup et Pascal a proposé que nous retournions au Cirque de Troumouse pour la bonne raison que la fois précédente, on n'avait pas été au bout du bout et qu'on ne l'avait finalement pas vu !!

Comme la montagne était toujours là, on a pratiquement fait le même chemin, inverse, et on est passé au pied de l'hôtel Montaigu, au grand dam de nos belles qui, si elles avaient su, auraient préféré qu'on les dépose dans le village pour qu'elles fassent un peu de shopping !

 

Oui, car une fois arrivés là-bas, elles ont bien vu qu'on y était déjà venus, voyez ?  Et en plus, comme on voulait prendre la petite route qui conduit jusqu'au sommet pour profiter pleinement du spectacle, il a fallu attendre plus d'une demi-heure avant qu'elle soit ouverte.  Car, en journée, elle est utilisée par un tracteur qui sert de loco à quelques wagons transportant des touristes, revoyez ??

 

Elles ont refusé de nous accompagner tout là-haut et c'est donc à trois, Atos, Portos, Aramis, alias Pascal, Philippe et Alberto, que nous avons gravi les derniers lacets, gradins, qui nous menaient au Cirque. 

Et là aussi, quel spectacle les amis ! 

Dieu, que les montagnes sont belles !!

 

Retour auprès de nos donzelles qui nous ont mitraillés non pas du regard mais de leur smartphotophones !!!!

 

Retour à l'hôtel !

Douche !!

Apéro !!!

Resto !!!!

Un groupe de cyclistes espagnols extrêmement bruyants partageaient la salle avec nous de sorte qu'on a dû hurler ce soir-là pour se faire entendre.

Hein ?  Qu'est-ce qu'il dit ??  Sais pas ! 

On débriefera pendant le pousse-café !!

Okkkkkay !!!

 

Au final, petit kilométrage une fois encore, de l'ordre de 111 bornes mais on n'a pas "roulé idiot" et c'est bien là l'essentiel, avec un bilan très positif tant on s'en est pris plein les mirettes !! 


Jour 7, 23/06 : le train d'Artouste

Deux jours plus tôt, Pascal nous avait quittés un moment pour s'occuper des réservations pour la sortie de ce jour.

Il s'était également inquiété de la disponibilité des "moutain karts" sans toutefois les "bloquer" étant entendu que, si aussi loin qu'il soit et que je sois concerné, nous étions sûrs de les prendre pour dévaler les pentes du col, autant les autres hésitaient encore, craignant de se faire mal juste à la veille du retour et de devoir rentrer ... en hélico !

 

Et donc, une fois encore, après un déjeuner complet, fait de protéines, de saccharine et de caféine, entre autres "ine(s)", on a pris la route un peu plus tôt car il y avait plus de 80 km d'approche.

En montagne, on compte plus souvent en heure qu'en kilomètres ...

Après la montée des Cols du Soulor et l'Aubisque, sur des départementales (D918, D934) offrant tout ce qu'un motard attend des ... départementales ... de montagne (!), on est arrivé au pied de la Station d'Artouste.

 

Pascal s'est rendu au guichet et nous avons appris que tous les karts étaient réservés, de sorte que nous avons dû ramener nos "survêtements" aux motos.  Il faut savoir que la descente traversait des passages boueux et/ou humides et qu'il était vivement conseillé de prendre des tenues de rechange ...

 

La télécabine nous a emmenés jusqu'à la gare où nous attendait le petit train et les wagons y accrochés à bord desquels nous sommes montés.

 

Le conducteur a dû s'y prendre à plusieurs reprises avant que le vieux diesel de la loco accepte de s'ébranler !

On est alors passé dans un long tunnel très étroit et très sombre avec l'impression d'être à bord d'un suppositoire géant, voyez l'image ?

Toutefois, "au bout", il y avait de la lumière et un spectacle splendide !!

On a crapahuté ainsi pendant près d'une heure à bord de ce petit train, nous arrêtant ici et là pour en croiser un autre, tout cela entre ciel et terre, avec parfois des passages vertigineux entre rochers et ... vide abyssal et, à chaque détour, un nouveau paysage à couper le souffle.

 

Nous sommes arrivés au terminus qu'il était midi et demi environ, le moment parfait pour manger.

Il y avait là Le Restaurant du Lac qui offrait quelques menus repas et boissons.  Chacun a fait la file pour passer sa commande et attendre ensuite patiemment qu'on l'appelle par son prénom pour en prendre possession.

Ma Giusi a pris "l'assiette du randonneur" (jambon du pays, oeuf, frites, fromage de brebis) pendant que je prenais +/- la même chose sauf pour le jambon remplacé par de la longe de porc. 

Franchement, cela valait bien la peine d'attendre : le grand air aiguise l'appétit, c'est sûr !

Le Lac d'Artouste
Le Lac d'Artouste

Après ça, de 2 choses l'une : soit on  attendait patiemment 14h45 pour prendre le train et redescendre à la station, soit on poussait une pointe jusqu'au Lac d'Artouste.

Renseignements pris, il fallait compter un bon quart d'heure, "comptez 20 minutes" d'escalade sur un sentier escarpé et ... sur une bonne forme au regard du dénivelé plutôt conséquent. 

Ni une, ni deux, ni trois, nous sommes partis bille en tête avec, toutefois, quelques arrêts pour admirer la vue et souffler un peu, avant de poursuivre jusqu'à atteindre le fameux lac.

Nous avons croisé Pierrick, seul autre participant au voyage à avoir fait la même démarche !  

La descente fut effectuée au pas de course et nous étions largement dans les temps pour prendre le train qui nous ramena au point de départ.

Le plus haut train d'Europe !
Le plus haut train d'Europe !

Nous étions 6 à reprendre la route (Pascal, Philippe & Michèle, Pierrick et nous), la même qu'à l'aller avec un arrêt à Eaux-Bonnes.

À l'aller, Pascal avait remarqué qu'il y avait là une série de vieux hôtels laissés à l'abandon et il avait envie de s'y arrêter au retour pour prendre quelques photos.

 

Arrivés là, on a investi la terrasse du "Richelieu" et, renseignements pris auprès de la tenancière du riche lieu, il semblerait qu'un investisseur ait racheté plusieurs établissements dans l'intention de relancer l'activité touristique autour du thermalisme ...

Affaire à suivre comme on dit dans ces cas-là.

 

Le retour à l'hôtel Montaigu s'est fait "volle gas" avec un Pascal qui a mis le turbo, moi derrière qui essayais de ne pas trop me faire distancer et derrière encore, Philippe, obligé de tempérer ses ardeurs sur injonction de Michèle !!

Vite, c'est bien ! Très vite, c'est mieux !! Trop vite, c'est te veel !!!

Après, chacun son rythme, hein : les road-books (et les gps) sont de toute façon là pour qu'on ne se perde pas en chemin et qu'on se retrouve tous à son bout !!

 

Ce soir-là, on a un peu décalé l'heure de l'apéro qui a été offert par Pierrick : grand merci à lui ... Tous les français ne sont pas des ingrats, demandez à Macron 😉.  (Je ne l'ai pas dit ?  Pierrick est français - immatriculé comme tel - non pas Guillaume, m'enfin - et résidant à Dunkerque).

 

Ce soir-là aussi, on s'est fait un semblant d'adieux dans la mesure où, si la majorité du groupe prenait le lendemain la route du retour via Limoges, au même hôtel qu'à l'aller, Michaël remontait, lui, par un  itinéraire plus touristique, alors que nous allions retrouver un ami qui possède une résidence à l'est de Carcassonne, à La Redorte exactement.

 

Une fois encore, est-il utile de le souligner, nous avons bien mangé (voyez le menu en photo).

À souligner également : la carte des vins qui proposait des bouteilles à 9 et 14 € par exemple sans qu'on trouve à redire sur la qualité du breuvage, à moins d'être un œnologue coincé dans ses préjugés ;-)

On a bu un dernier verre ce soir-là, encore une fois offert par le club, et on a notamment évoqué les prochains voyages ! 

 

Nous étions convenus de prendre le petit-déjeuner tous ensemble avant que chacun ne reprenne la route dès qu'il serait prêt.

 

Nous avons gagné notre chambre (la 112 - tiens, il y avait l'A112 à une époque lointaine, une bien sympathique petite Autobianchi) et nous avons empaqueté l'essentiel de nos affaires avant de plonger dans le sommeil du juste, sans avoir besoin de compter les moutons et autres bestiaux !


Jour 8, 24/06 : Luz-S-S > La Redorte

Le château de La Redorte
Le château de La Redorte

Dernier repas ensemble donc !

Dès 7h, certains s'affairaient déjà autour de leurs machines et pourtant, pourtant, nous étions tous là à 8h pour prendre le petit déjeuner.  
Il faut dire que la route du jour n'était pas bien longue, aussi bien pour ceux qui s'arrêtaient à Limoges (+/-440 km, par l'autoroute très probablement même si un r-b plus sympa était disponible), que pour nous, qui  avions La Redorte comme destination (+/- 320 km).
Ainsi donc, nous avons laissé partir nos amis et avons pris la route quelques instants plus tard.
À un moment, j'avais pensé choisir un "itinéraire à sensations" comme le permet le Tom Tom mais en définitive nous avons choisi le parcours le plus rapide, afin que notre ami ne nous attende pas trop longtemps.  
C'est ainsi que d'après l'E.T.A., nous devions atteindre notre destination à 13h, une belle heure pour se retrouver autour d'une table et manger ensemble. 
Là encore, l'essentiel du parcours fut effectué sur autoroute, dessinant un triangle entre Toulouse et Carcassonne avec, pour seules distractions, 3 arrêts aux péages (5 + 1 + 5,50 €) et quand même les premiers kilomètres pour atteindre l'autoroute et les 20-25 derniers sur la D610 plutôt plaisante même si sans relief pour arriver au château de La Redorte !
Nous y étions pile à l'heure et n'avons pas tardé à partager le pain, la charcuterie et la salade avec nos hôtes.  
Alors que nous nous attendions à dormir sur le canapé, notre ami nous avait réservé une chambre au château : un vaste espace de style avec terrasse et tout le saint-frusquin !
Après notre installation, on est retourné à sa résidence et nous avons pu allègrement profiter de sa piscine, après quoi, nous sommes partis pour la visite de Caunes-Minervois et de son abbaye ainsi que de l'écomusée du marbre et du terroir
Le soir, on a gobé de bien grosses et excellentes huitres et bu du  Champagne jusqu'à plus soif, la vie de chââââteau en quelque sorte !!
Ne restait plus alors qu'à regagner nos appartements et à se fixer rendez-vous à la terrasse du château pour un petit-déjeuner prévu à 9h30, l'heure des gourmets matinaux !!

Jour 9 (25/06) : La Redorte > Limoges

Nous sommes descendus par le grand escalier à 9h32 !

Nos amis (Jacques et sa cousine Michèle) nous attendaient dans le hall...
Comme nous devions libérer la chambre pour 11h, on n'a pas trop trainé en terrasse, même si on a bien profité de ce moment privilégié en leur compagnie.  On a ensuite rassemblé nos affaires qu'on a emmenées chez eux.
Ne restait plus alors qu'à deviser en attendant d'à nouveau casser une petite graine, puis à nous équiper et lever l'ancre, ce que nous avons fait vers 14h00.
On a commencé par faire le plein à la station-service de l'Intermarché avant d'embrayer sur la D610 et le long ruban d'asphalte qui nous attendait, +/- 400 bornes en passant par Toulouse, Montauban et Cahors, sans les voir : juste des panneaux sur le bord de l'autoroute évoquant leurs attraits !
J'ai roulé au cruise control 
mais ce n'est pas toujours drôle !
Il y a d'incessants changements de limitations de vitesse, entre 130 et 110, voire moins encore, suivant la configuration des lieux (rectiligne ou "sinueux" notamment) et le contournement des grandes cités.
Puis il y a les automobilistes et les routiers, sympas au demeurant, qui déboitent parfois inopinément, les uns ne mettant ni le clignoteur ni le petit coup de gaz pour se rabattre rapidement, les autres créant des files derrière eux ...
Mais bon, c'est le prix à payer (sans compter les péages of course) si on ne veut pas tortiller dans les sous-bois ombragés 🤣😂 de certains road-books de campagne !
Je comptais faire un arrêt essence/détente à mi-chemin mais j'ai dû parcourir plus de 50 km supplémentaires, les stations-service n'étant pas légions dans cette région reculée de la France profonde : gaffe à ne pas vous retrouver à sec !!
C'est dans une station Avia, à Cœur-de-Causse qu'on a fait une pause essence/air/bagdad/banane/café !
Nous sommes arrivés à Limoges vers 18h30.

On a prévu de prendre le repas du soir à 20h00 ce qui nous a laissé le temps de nous poser un peu.

 

Nous avons mangé en terrasse.

L'entrée, délicieuse, était faite de ricotta di Bufala avec du jambon cru, des tomates séchées et une salade bien fraîche.

Cela aurait presque suffi d'autant que ce qui a suivi n'était plus du même acabit : des paupiettes de saumon et du riz blanc ... que j'ai tout mangé sans problème quand même hein !

En dessert, j'ai eu droit à un moelleux au chocolat et sa crème fraîche pendant que Ma Giusi choisissait une glace (un petit pot d'Häagen Dazs).

 

Après ça, on a fait une balade dans le zoning, un peu comme celle que nous avions faite à l'aller avec Pierrick comme guide.

On est repassé devant la moto et j'ai mis l'anti-vol sur la roue avant.

Entre "charentaises", je le faisais à chaque fois devant l'Hôtel Le Montaigu et il m'est arrivé, une fois, une seule fois, d'oublier de l'enlever mais sans conséquence, sans doute parce qu'il fallait reculer (tout doucement donc) avant de prendre la route. 

Réveil à 7h et dodo !


Retour, Jour 10 (26/06) : > Casa Nostra

La Loire
La Loire

7h, le réveil sonne, on tarde un peu à se lever ... c'est souvent comme ça ;-)

En fait, on n'a plus de compte à rendre à qui que ce soit dès lors qu'on est retraité et ... qu'on roule seul !

On est allé prendre le petit-déjeuner en "civil" dans une salle pleine de couleurs flashy et de dessins un peu partout : ambiance sympa !

Il y avait de tout au buffet : sucré, salé, œufs, etc. et on ne s'est privé de rien.

 

Retour en chambre, clôture bagages, arrimage à la BM et départ aux environs de 8h45.

L'itinéraire prévu était le même qu'à l'aller.

On avait de l'ordre de 180 km d'autoroute à abattre, en passant par Châteauroux et en sortant à Vierzon.

On a embrayé alors sur la D926, traversé Neuvy-sur-Barangeon, Santranges, Beaulieu-sur-Loire et, en arrivant sur le pont qui enjambait la rivière, on a été arrêté par des bergers qui faisaient traverser le pont à un grand troupeau de moutons. 

J'ai profité de cet arrêt inopiné pour béquiller la moto, avec Giusi dessus, et faire quelques photos de la Loire et de ses berges ... pendant qu'une longue file de voitures se formait derrière les laineux quadrupèdes !

On a ensuite terminé l'enjambée et on s'est arrêté à Bonny-sur-Loire où nous avons acheté notre pique-nique dans un "Bi 1" : baguette, saucisson, Comté, eau et soda et basta !

Pique-nique à Montigny-la-Resle
Pique-nique à Montigny-la-Resle

On a poursuivi de l'ordre de 80 kilomètres encore, sur la D965 cette fois, histoire de contourner Auxerre, d'atteindre la moitié du kilométrage total,  jusqu'à  Montigny-la-Resle où il y avait une place ombragée, une église et des enfants qui jouaient sur l'esplanade : parfait pour pique-niquer à l'aise !

 

Il y avait aussi une petite maison qui jouxtait l'église, l'ancienne maison du curé sans doute.  Des travaux étaient en cours.

Lorsque j'ai montré mon nez à la porte de l'annexe, j'ai vu une vielle moto de petite cylindrée.

J'ai demandé si je pouvais approcher mais le gars m'a dit qu'il fallait demander au propriétaire des lieux.

En fait, il s'est montré quelques minutes plus tard et ... il nous a demandé si nous désirions un café !!!

Nous n'avons pas dit non même si nous étions un peu gênés !

Et puis on a discuté avec Olivier, le proprio qui nous a fait l'historique de son achat, nous a parlé de son passé de parisien, des autres vieilles motos qu'il possédait dont cette R12 de 1937 qu'il était occupé à (faire) restaurer ...

Je le salue au passage !!

Voilà une rencontre bien sympathique.

Ce doit être la toute première fois qu'un gars qu'on ne connait ni d'Eve ni d'Adam, nous offre ainsi le café. 

Elle est à toi cette chanson, l'ex-parisien qui sans façon

Nous a donné 2 tasses de café quand à Montigny on s'est arrêté 

 

Finalement, avec tout ça, on n'a plus avancé pendant une heure entière !

N77 direction Troyes, contournement par le sud, et autoroutes A5 puis A26 jusque Châlons-en-Champagne, puis A4 jusque Reims N51 jusque Rethel, puis A34 jusque Charleville-Mézières, et enfin  A304 et N5 jusqu'à la maison avec petit arrêt à la station DATS pour faire le plein d'essence et pas d'air !!!!!!!!!

Un itinéraire long de 671,5 km qui s'est terminé vers 18h00.

On n'était pas mécontent de franchir le seuil croyez-moi.

 

Au total, nous aurons parcouru 3.413,8 km.

La BM affiche maintenant un total de 18.759 km et le service maintenance est imminent.  Rendez-vous est d'ailleurs déjà pris afin qu'elle soit fin prête pour le prochain voyage !!!


Épilogue

Drôle d'habitude que d'ajouter un épilogue alors que tout est déjà dit dans le détail et que c'est déjà bien bien long !!

Je ferai donc court et je me contenterai de remercier tous les participants à ce très beau voyage, Jean-Louis et Linda, Philippe et Michèle, Michaël et Pierrick, tous éminemment sympathiques avec un énorme MERCI à Pascal, le président du club, qui a été présent sur tous les fronts, qui a œuvré à la totale réussite de l'expédition et qui, comme un chef d'orchestre, a veillé à ce qu'il n'y ait aucune fausse note tout au long de cet opéra que nous avons joué de concert ;-)

 

Un petit cadeau "Bonux" avec une compilation des quelques photos que nous avons échangées sur le compte Whatsapp créé pour l'occasion !


Libres à vous d'ajouter vos commentaires en bas de ça !!


Commentaires: 4
  • #4

    joel (Jocol) (lundi, 24 juillet 2023 13:26)

    Je me suis permis de copier/coller 2 commentaires que Joël (alias Jocol, administrateur du groupe Fb "Motardsympas") a laissé après que j'ai donné le lien vers ce c-r sur ce réseau social 1/
    "Joel CollignonAdmin - Meilleur contributeur"
    c'est super les commentaires�, même l'épilogue.� je n'ai lu qu'en diagonale, mais j'approfondirai plus tard avec plaisir. ✌️
    2/
    "Joel CollignonAdmin - Meilleur contributeur"
    j'ai tout lu. c'est super, avec un humour génial.� "les motos devant les poubelles", "quand te reverrai-je pays merveilleux", "a112", etc... y a même du Brassens. �✌️

  • #3

    joel (jocol) (dimanche, 23 juillet 2023 20:37)

    super agréable a lire.

  • #2

    Francois (samedi, 08 juillet 2023 20:40)

    Je crois que ça m'aurait bien plu, ce voyage... à part les kilomètres de marche à pied.
    En 2002, je n'avais fait que l'aller-retour et je n'avais donc pas pu faire du tourisme dans les Pyrénées.
    A lire ton compte-rendu et à voir tes photos, j'ai vraiment envie d'y aller.

  • #1

    ds (mercredi, 05 juillet 2023 12:35)

    Nous senommes descendus à Gavarnie en mai 2002, mais tu n'étais pas libre à l'époque. J'avais fait la plupart des roadbooks papier (pas de GPS) et François, Henri, Bernadette,Philippe , Jacques et son copain français en Ducati etaient de la partie. Il y avit de la neige et on s'était réfugié en Espagne où les routes sont très roulantes. Ce sont de bons souvenirs malgré que Philippe se soit abimé un scaphoide en freinant sur la neigne à la sortie d'un tunnel. Voir les sites d'Henri et de François et se rappeler que la montagne n'est praticable qu'à partir de fin juin..