6h00 du mat'
J’ai pas d’frissons
Fait chaud dans la cabine ...
Faut s’lever ! Le resto est ouvert pour le p’tit déj.
On a eu un ticket-cadeau d'une valeur de 7,50 € et qu’est-ce qu’on a eu pour ça ? Un croissant (fourré ou pas) et un café, circulez !
Le bateau manœuvra et accosta, comme dirait Pedro 😉
Autorisation d'accéder aux ponts inférieurs.
On rejoint nos motos qu’on charge et libère de leurs liens puis on dévale la rampe et sort par la grande gueule de la baleine.
On se regroupe sur les quais, on salue et remercie chaleureusement Benoit qui remonte en direct et on prend la route.
Il faut d’abord sortir de la ville et aller chercher l’autoroute.
Une fois embranchée, on est parti pour plus de 200 bornes dessus.
Ce n’est certainement pas ce que nous préférons, nous les motards, mais quand on veut se voir rapidement avancer, c'est une solution efficace. En outre, selon Benoît, les belles routes touristiques ne sont pas légions dans la région, et donc, on avance, on avance.
À noter qu’il y avait 2 road-books pour monter sur Pavia : un "full autoroute" (423km, 4h04) et un "panaché" (474km, 7h34 !) avec quelques petites routes.
Ils étaient communs jusqu'à hauteur de Modène (+/- 230 km), l'un continuant sur le long ruban soporifique, l'autre le quittant vers Colombaro, etc.
C'est ce second road-book qu'avait choisi le groupe que nous formions avec Pascal & Fabienne, Thierry & Christine, Bernard, Michel, Olivier, Pascal et Philippe.
On a marqué un 1er arrêt à hauteur de Poggio, après environ 193 km dont 176 sur l'autoroute : une station-service "IP" flanquée d'une supérette à l'enseigne SARNI.
On y a fait les pleins.
Plus difficile que JAMAIS d'avoir un café.
Il fallait d'abord payer et donc faire la file à l'autre bout du magasin, avant de faire une autre file au comptoir pour pouvoir le commander. Ensuite, c'était vraiment du "sur mesure" avec plus ou moins d'eau, plus ou moins de lait et, au final, on a obtenu ... plus ou moins ce qu'on voulait !
On est reparti pour une petite soixantaine de kilomètres encore sur l'autoroute et on est sorti à "Modena Sud".
Après quoi, on s'est farci de toutes petites routes sur plus de 80 kilomètres, en passant par tout un tas de petits patelins (Colombaro, Villalunga, Scandiano, Albinea, San Polo d'Enza, Felino, ...) jusqu'à arriver à Sala Baganza où nous repérons ce qui semble être une sandwicherie.
On s'arrête tous et on m'envoie en "éclaireur-intérprète".
La demoiselle est manifestement ... perturbée par l'arrivée de cette bande de motards, patibulaires mais presque comme dirait Coluche, Elle me dit qu'elle n'a que de la charcuterie (pas de fromage ou autres ingrédients pour sandwiches) puis elle ajoute, entre ses dents, qu'il est très probable qu'elle n'ait pas assez de pain pour tout le monde. Je distille le message au fur et à mesure pendant que certains s'installaient déjà ...
Finalement, elle nous a indiqué une trattoria-pizzeria, à un jet de pierre de lave de là ;-)
Nous avons ré-enfourché nos destriers et sommes allés voir plus loin si nous y étions et, de fait, nous y étions. On est arrivé à La Sevra (voir photo ci-dessus) où nous avons été invités à nous mettre à table, enfin !!
Autre chose que des sandwiches, jugez plutôt : des délices de Parme (2), des tagliatelle aux champignons (3), des ravioloni farcis (2), un rôti de jambon, des pizzas (3), crudo, delicata & calabrese) et des boissons (vin, bière, café, etc. ), le tout pour 197,50 € : chacun a mis son dû en liquide sur la table, et Giusi et moi nous avons raflé la mise et payé par carte !
On est reparti et on a franchi le pont sur le Taro, entre Fornovo di Taro et Ramiola puis on a poursuivi sur des routes plutôt tortueuses jusqu'à arriver à la périphérie de Piacenza.
De mémoire, c'est à partir de là que les choses ont commencé à se compliquer fortement.
Sur ... je dirais, les derniers 50 kilomètres, ce fut l'enfer, car oui, il existe vraiment : des lignes droites et des ronds-points à l'infini, avec à chaque fois un trafic épouvantable, des files interminables de voitures qui roulaient au pas ! Ce dernier tronçon, auquel on ne s'attendait pas, a vraiment usé nos nerfs : il a fallu plus de temps pour faire ces derniers kilomètres que ... le temps passé sur l'autoroute en début de parcours.
C'est très probablement une trace à modifier ou alors il faut faire le "full autoroute" : Patrick et Christian, "les petites cylindrées" (700 & 800), sont arrivés à l'hôtel Excelsior, tenez-vous bien, à 14h00 alors qu'en ce qui nous concerne, il était plutôt 18h45, vous imaginez ?
Il doit y avoir un moyen de trouver quelque chose d'intermédiaire ...
J'y reviendrai si j'y pense !
Et qu'on ne vienne pas me dire que c'est à cause du resto à Sala Baganza, SVP car, en définitive, ce fut un des meilleurs moments de la journée ;-)
Nous avons été mettre les motos en sécurité dans le grand garage en sous-sol.
On s'est changé et on a demandé conseil à l'hôtelier pour un restaurant.
En fonction de la non réservation et du nombres de personnes, il nous a fait 2 ou 3 propositions. Nous avions 700-800 mètres à faire à pied. Nous avons dû enfiler les vêtements de pluie, car oui, il pleuvait !
Nous sommes arrivés au "Molto più" et avons été installés à l'étage.
"Molto più" se traduit par "Beaucoup plus" et j'avoue qu'il y avait du choix, les gastronomes et autres œnologues en herbe ou en barbe blanche, s'y sont fait plaisir !
Perso, je n'ai pas fait le meilleur choix : ce n'est pas la 1ère fois que je prends du poulpe ou du calamar et, si je ne suis pas déçu question saveurs, je reste souvent sur ma faim quant aux
quantités, voyez ? Heureusement, Ma Biche m'a filé quelques tranches de jambon cru et de la burrata, tant elle en avait à prosciutto profusion !!
C'était le second excellent moment de la journée ;-))
Petite promenade digestive pour regagner l'hôtel.
Direct au dodo en passant par la case popot, pfffffffffffff
Allez, bonne nuitée les gars et les gattes.
Sioux tomahawk !!
Le topo du jour :
"Pavia > Lons-le-Saunier" : départ tôt le matin pour cette étape de 563 km (possibilité d'aller en direct 489 km) qui au début (+/- 100 km) prend un mixte de route et autoroute pour ensuite entrer dans le Alpes et les cols via Aoste - Bourg-St-Maurice - La Thuile et Annecy
(5h06 par l’autoroute et ... 11h05 par la montagne sans les arrêts !!)
Voilà pour la théorie ...
Et, en pratique ?
Vous noterez que le message a circulé dans les rangs comme quoi il valait mieux monter sur l'autoroute et ne pas la lâcher car faire 558 km en passant par les montagnes impliquait apparemment près de 12h de route sans compter les arrêts ...
J’ai mis ci-dessus les traces "Tripy" pour que vous ayez un aperçu du parcours mais, en fait, je ne l'ai pas pris pour ce voyage.
Pourquoi ?
1/ Essentiellement parce qu'en ce qui concerne les pays visités, les cartes ne sont pas intégrées au Road-Tracer : ni la Croatie, ni la Bosnie-Herzégovine, ni le Monténégro, ni la Slovénie me semble-t-il. Par conséquent, si les traces existent bel et bien, les (plutôt rares) way-points n'incluent pas le dessin "boules et flèches" indispensable pour se diriger.
2/ Aussi parce que j'ai acheté un support étanche pour smartphone et qu'en cas de besoin, j'avais les fichiers GPX (joints à un e-mail) que j'aurais pu charger sur l'une ou l'autre application, Bike GPX, Osmand, 68 degrés, Qualiméro ;-) etc.
Le mieux étant l'ennemi du bien (?), j'ai laissé le Tripy à la maison avec, il est vrai, une certaine ... nostalgie !
Le constat est flagrant et un peu navrant aussi : la plupart des clubs et autres tour-operators abandonnent le Tripy parce qu'il nécessite un énorme travail de mise en forme des tracés.
Le nouveau Tripy (III) devrait répondre à ce problème ...
Wet and Sea ;-))
Vu la route Tatayet (?) on est très probablement parti plus tôt.
Petit-déjeuner à 7h00 je crois ...
C'est le même groupe, auquel c'était joint Joachim, qui s'est constitué.
On a traversé des patelins comme Carbonara al Ticino, (ce n'est pas une recette locale), Cascina Cascinino, Viverone, Torredaniele, Mont-St-Martin et, vers 10h15, entre Echallod et Arnad, après +/- 150 bornes, on a marqué un 1er arrêt.
On avait froid et on en a profité pour remettre une couche ou deux : gilets et coupe-vent(s) ! Joachim nous a quittés à cet endroit.
Un peu plus tard on s'est arrêté à Chatillon dans une station-service IP.
On a fait les pleins puis on est allé au "My Chef" où nous avons acheté le pique-nique soit 2 "sfilatini torino" et 2 "coca-cola" ;-)
On a bu un "caffè bel caldo con latte" aussi, histoire de se réchauffer une rawette !
À ce stade, je me demande si on n'a pas pris un bout d'autoroute ou bien si on a poursuivi sur les routes secondaires, un panaché des 2 road-books, peut-être. Quoiqu'il en soit, on s'est arrêté à Pré-St-Didier pour la pause pique-nique : on a mangé debout, c'est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup, etc. etc ...
Très belle anecdote à ce moment précis du récit !
Un peu plus tôt, lors d'un arrêt à un feu pour cause de travaux, nous nous étions postés devant une file de voitures et le 1er automobiliste s'est mis à faire des signes à Olivier, qui les a interprétés comme des "remontrances" : il agitait en effet l'index au bout de son bras en le balançant de gauche à droite comme pour dire : "Non, ça ne se fait pas !" ,voyez ?
Oui mais non ...
Plus tard, lorsque nous étions en train de pique-niquer, voilà le type qui vient se garer près de nous et qui descend de sa voiture !
Même pas peur, surtout qu'on était en bande et, qu'en plus, le gars était un "petit vieux" tout maigrichon avec la peau sur les os ...
Et puis le voilà qui nous demande où l'on va et qui nous dit que le Col du Petit Saint Bernard (vers lequel nous allions) était fermé depuis le 22/09 et que le Tunnel du Mont Blanc, vers lequel nous aurions pu bifurquer, était lui aussi fermé depuis le 1er septembre.
Que faire dès lors ?
Il nous a expliqué en long et en large, en prenant tout le temps qu'il fallait, que nous allions devoir revenir sur la ville d'Aoste et partir ensuite sur le Grand Saint Bernard, monter au sommet, descendre de l'autre côté vers la Suisse mais rejoindre la France vers Martigny puis Chamonix au plus tôt afin d'éviter (ou pas ?) de devoir payer la vignette à 40 CHF, soit +/- 40 € ...
Franchement, qui aurait imaginé un seul instant qu'un vieil homme, en voiturette, allait ainsi prendre beaucoup de son temps (avec carte à l'appui) et expliquer à une bande de motards, patibulaires mais presque, comment sortir de ce traquenard ?
Un énorme merci à lui qui mérite la médaille d'or de la courtoisie et de la gentillesse !!
Je vous le disais que c'était une belle anecdote, hein ?
Et bien voilà !
On termine nos sandwiches et on fait demi-tour gauche sur Aoste (la ville) qui se trouvait à 27 bornes en arrière !
On embraye ensuite sur Gignod, Étroubles, St-Rhémy-en-Bosses et on attaque la montée du Grand Saint Bernard ... (2469m)
Magnifique !
Court arrêt au sommet (14h40).
Une fine neige tombe, il fait dans les 5°C tout au plus et Philippe nous balance des boules de neige.
Un moment de grâce.
Descente endiablée avec Pascal J. qui se défoule un p'tit coup, aaaahhhh !!
En bas c'est ... la Suisse !
On n’a pas la vignette !!
Qu'est-ce qu'on fait ? Demi-tour ?? Hein ??? Quoi ???? On remonte ?????
Ben non, on continue et on verra !!
Bourg-St-Pierre, Sembrancher, Martigny-Combe, le Col de la Forclaz et ... la frontière Suisse-France !
Y a des douaniers !!
Merde !!!
Demi-tour, on achète des vignettes et on revient ?
C'est qu'on risque une amende de 200 CHF en plus des 40 !
Bah, à la grâce de Dieu !!
Ils nous font signe de passer, tranquilles !!!
Ouf !!!!
On repart, le sourire jusque là !!!!!
On poursuit sur Vallorcine puis Argentières et Chamonix.
À partir de là on a embrayé sur le road-book plus court (celui de 485 au lieu de 558 km) et il nous restait encore dans les 180 bornes à abattre en tout, avec de l'autoroute jusqu'à la sortie Oyonnax et puis la suite sur départementales (+/- 50 km) jusque Lons-le-Saunier et Le Nouvel Hôtel !
On l'avait fait ! On était heureux !! On s'est tous congratulés !!!
Il y avait un road-book Lons-le-Saunier > Capellen, long de 412 km avec l’autoroute à partir de Nancy via Dole, Bèze, Perrancey-les-Vieux-Moulins, Mont-lès-Neufchâteau et Metz.
Personnellement, comme souvent lorsque nous revenons de voyage, j’aime à respecter les "dernières volontés" 🙏de l’organisateur, et donc j’emprunte le plus souvent le parcours qu’il propose !

T@z (jeudi, 09 octobre 2025 16:18)
Et dans le Gers, il y a Condom sur Baïse.