En fait, c’était soit un plat de résistance soit un dessert : une pièce montée ! 2757 mètres d’après la Police et 2758 suivant les organisateurs !!
Et donc, après ce bon repas, on a repris la route en direction de Eira, Trepalle, Campaccio, Amoga, San Carlo, Producena-Teola, Valdidentro, Molina et on a attaqué les premiers lacets
d'abord épars puis plus fréquents et plus serrés de Sa Majesté, le Stelvio !
Les guides avaient précisé que pendant l’ascension on pouvait oublier les consignes de roulage en groupe et, enfin, "se lâcher" avec toutefois regroupement au sommet.
Ce fut pour moi un des meilleurs moments du séjour. Autant j'avais appréhendé cette escalade, autant, finalement je l’ai bien négociée, lacets après lacets, sans difficulté particulière, en
gardant bien ma droite au sortir de la courbe, en jonglant avec l’embrayage et le frein arrière tel un acrobate ;-)
Bon, ce n’est certes pas le "numéro" que je préfère car plutôt fan des grandes courbes rapides, mais je m’en accomode et, perso, je préfère de loin les descentes aux montées, ce qui en étonne
plus d’un !
Arrivés au sommet, nous avons fait une pause photo pour la "postériorité". Patrice estimant qu’on n’était pas encore haut assez est monté sur une échelle afin d’avoir une vue plus plongeante sur
le groupe : rien ne l’arrête !!
Au début de la descente, alors que certains suivaient respectueusement un troupeau de Porsche aussi larges que basses, dont les borborygmes des échappements ... flattaient leurs V6, j’ai dépassé
tout ce beau monde : c’est plus fort que moi, Monsieur le Juge !
Je pensais en outre que d’autres motards du club étaient devant mais ... il n’en était finalement rien. Certains avaient trainé au sommet soit dans les boutiques de souvenirs soit dans les
bars et nous étions partis chacun à sa guise.
Et donc j’ai continué ainsi en enchaînant les très nombreux lacets, dans un slalom digne du grand Alberto TOMBA, jusqu'à arriver tout en bas. Nous avons atteint un petit village (?)
où j’ai planté la GS sur le bas-côté et nous avons croisé les bras en attendant le groupe. Ne voyant rien venir, on a partagé notre position et j’ai appelé Patrice !
Ils sont arrivés quelques minutes plus tard et je suis rentré dans le rang, en avant-dernière position, devant Karl.
On est revenu +/- sur les mêmes routes qu’à l’aller vers Resia, Nauders, Pfunds, Tosens, Prutz, Landeck, Pettneu, etc.
Au décompte on a fait pas moins de 365 kilomètres ce jour-là sur des routes 4 étoiles et ... 5 lacets !!!!!
Retour à l’hôtel de La Poste.
Repos, douche , tenue du soir, apéritif au bar puis repas en salle, toujours en aussi bonne compagnie.
À gauche, Didier & Éric W., les inséparables, jamais à cours d’anecdotes personnelles ou en commun, avec un bel accent bruxellois et qui possèdent chacun une mythique V-Max,
c’est dire s’ils sont originaux !
À droite, Marc et Raymond, plus sérieux mais aux propos toujours intéressants et ouverts aux débats d’idées ainsi que sur la technique.
Après le repas, nous sommes partis en amoureux pour un nouveau petit tour du village, à la fraîche comme on dit.