Jour 5 : Stelvio

L'album photos du jour !!!!!

 

Réveil à 7h00, en salle à 7h30 pour le petit-déjeuner !

Outre les classiques avec toujours d’excellents pains, il y avait aussi le chaud avec des œufs, des saucisses, du bacon.

La carte des menus du soir, au nombre de 3, circulait afin que chacun fasse son choix : il y avait toujours un potage et un plat, l'entrée et le dessert étant disponibles au buffet.

Le départ était prévu à 9h00.  

Si les 2 premiers jours Karl s’était occupé d’ouvrir la route pendant que Patrice la fermait, ils ont ensuite échangé leurs rôles.  

Je crois que c’était le fait de problèmes que rencontraient Karl avec son système de navigation et les erreurs que ça impliquait, provoquant quelques égarements et  demi-tours. 

Nous voilà partis vers Flirsch, puis Landeck avec, déjà, un premier arrêt à Pfunds.
On passe en Suisse, dans le canton des Grisons, Zernez, La Punt-Chamues, Samedan, puis l’Italie ("Buongiorno Italia  buongiorno Maria") et Livigno, avec un arrêt obligé pour faire le plein.  S’agissant d’une "zone franche" l’essence affiche un prix "dérisoire" de 1,1 € le litre.  

A posteriori, en tapant ces lignes, la question m’est venue de savoir pourquoi la Belgique, petite zone coincée entre plusieurs pays, n’est pas franche ... 
La faute à un tas de politicards hypocrites et mesquins (pléonasmes redondants me direz-vous), de sorte qu’elle est plutôt une zone franche...ment surtaxée.  
Comme dirait Mr Pierre-Yves Jeholet, "Si ça ne vous plait pas, vous n’êtes pas obligé de rester en Belgique !"
Les élus du MR deviennent les rois des punchlines racistes, ça semble plaire de plus en plus et ils s’en délectent.  Tout cela est prémédité et non punissable.  Circulez, y a pas à discuter.  
Je m’égare, MAIS GARE !!!!
Livigno disais-je.
On a planté nos grosses machines sur un grand parking et on s’est dirigé vers le restaurant "Alegra".
J’ai questionné un serveur quant à l’unique "L" de l’enseigne et il m’a répondu que c’était sans doute parce qu’ils n’étaient pas si allègres que ça !
On a tous nos problèmes 😉
Beaucoup ont pris des pizza alors que nous avons pris des pâtes.  
Bien qu’italien d’origine, je vous avoue que je suis perdu devant l’infinité de types de pâtes qui existent ... dont certaines sont connues internationalement mais d’autres purement régionales avec parfois des noms différents d’une région à l’autre.  
Les spaghettis, c’est simple ?!?!
Oui mais non : vous avez aussi les spaghettini, plus fins, les capellini, plus fins encore ainsi que les spaghettoni, de plus gros calibre  ceux-là...
Bien plus compliqué de s’y retrouver, par exemple, que pour les frrrrites, une fois !!
Quoique ... il y a aussi des variantes : allumettes, classiques, steakhouse, ...
Mes pâtes étaient moins fines qu’escompté avec une petite sauce au goût d’anchois.
C’était en tout cas bien bon même si la portion était plutôt congrue pour un gros mangeur comme moi qui en reprend souvent 2x plutôt qu’une à la maison 😊
Mais le plat de résistance n’était pas là aujourd'hui, il était plus loin et bien plus haut !!!
En fait, c’était soit un plat de résistance soit un dessert : une pièce montée !  2757 mètres d’après la Police et 2758 suivant les organisateurs !!

Et donc, après ce bon repas, on a repris la route en direction de Eira, Trepalle, Campaccio, Amoga, San Carlo, Producena-Teola, Valdidentro, Molina et on a attaqué les premiers lacets d'abord épars puis plus fréquents et plus serrés de Sa Majesté, le Stelvio !
Les guides avaient précisé que pendant l’ascension on pouvait oublier les consignes de roulage en groupe et, enfin, "se lâcher" avec toutefois regroupement au sommet.
 
Ce fut pour moi un des meilleurs moments du séjour.  Autant j'avais appréhendé cette escalade, autant, finalement je l’ai bien négociée, lacets après lacets, sans difficulté particulière, en gardant bien ma droite au sortir de la courbe, en jonglant avec l’embrayage et le frein arrière tel un acrobate ;-)
Bon, ce n’est certes pas le "numéro" que je préfère car plutôt fan des grandes courbes rapides, mais je m’en accomode et, perso, je préfère de loin les descentes aux montées, ce qui en étonne plus d’un !

Arrivés au sommet, nous avons fait une pause photo pour la "postériorité". Patrice estimant qu’on n’était pas encore haut assez est monté sur une échelle afin d’avoir une vue plus plongeante sur le groupe : rien ne l’arrête !!

Au début de la descente, alors que certains suivaient respectueusement un troupeau de Porsche aussi larges que basses, dont les borborygmes des échappements ... flattaient leurs V6, j’ai dépassé tout ce beau monde : c’est plus fort que moi, Monsieur le Juge !
Je pensais en outre que d’autres motards du club étaient devant mais ... il n’en était finalement rien.  Certains avaient trainé au sommet soit dans les boutiques de souvenirs soit dans les bars et nous étions partis chacun à sa guise.
Et donc j’ai continué ainsi en enchaînant les très nombreux lacets,  dans un slalom digne du grand Alberto TOMBA, jusqu'à arriver tout en bas.  Nous avons atteint un petit village (?) où j’ai planté la GS sur le bas-côté et nous avons croisé les bras en attendant le groupe. Ne  voyant rien venir, on a partagé notre position et j’ai appelé Patrice !
Ils sont arrivés quelques minutes plus tard et je suis rentré dans le rang, en avant-dernière position, devant Karl.
On est revenu +/- sur les mêmes routes qu’à l’aller vers Resia, Nauders, Pfunds, Tosens, Prutz, Landeck, Pettneu, etc.
Au décompte on a fait pas moins de 365 kilomètres ce jour-là sur des routes 4 étoiles et ... 5 lacets !!!!!

Retour à l’hôtel de La Poste.
Repos, douche , tenue du soir, apéritif au bar puis repas en salle, toujours en aussi bonne compagnie.
À gauche, Didier & Éric W., les inséparables, jamais à cours d’anecdotes personnelles ou en commun, avec un bel accent bruxellois et qui possèdent chacun  une mythique V-Max, c’est dire s’ils sont originaux !
À droite, Marc et Raymond, plus sérieux mais aux propos toujours intéressants et ouverts aux débats d’idées ainsi que sur la technique.

Après le repas, nous sommes partis en amoureux pour un nouveau petit tour du village, à la fraîche comme on dit.