Cantal-Aubrac 2020

Du 4 au 12 septembre


I. Les photos


En ce qui nous concerne, cela représente un total de 2.809,40 kilomètres et porte le kilométrage total de la Tracer à 20.640, presque trop élevé déjà pour la revendre aux yeux de certains !

Je n'en ai aucunement l'intention soit-dit en passant !! 


II. Le compte-rendu


C'est l'heure du grand départ !!
C'est l'heure du grand départ !!

Préambule °°°°° et Jour 0 : Home > Dizy (04/09)

Avant de rejoindre la Champagne, un préambule s'impose !

L'expérience des précédents voyages (Cotentin et Alsace) a révélé un relatif manque de confort de la Tracer qui n'accueille pas la passagère dans les meilleures conditions.  Par ailleurs, les kilomètres parcourus dans l'entre-temps, ont fait grimper le compteur à + de 18.000 kilomètres.  Deux raisons pour contacter les frères Pellegrinelli et me rendre à la concession pour en discuter.  Pour ce qui est du confort de la selle, comme par hasard, Rudi qui roule également sur une Tracer 900 GT a équipé la sienne d'une selle confort ... dont il n'avait que faire pendant la période couverte par le voyage en Cantal-Aubrac.  De là à lui demander un prêt/échange pour ces quelques jours, il n'y avait qu'un pas à franchir, que j'ai franchi et auquel il a répondu favorablement. Encore merci à lui pour ce beau geste.

Pour le reste, un rapide coup d'œil à la machine n'a révélé aucun problème particulier, les plaquettes de freins (à l'avant comme à l'arrière) étant encore bonnes pour le service et pour quelques milliers de kilomètres.  Rudi a simplement procédé à une légère tension de la chaîne, après quoi il m'a souhaité un bon voyage.  J'ai appris par ailleurs que Jean-Louis a été frappé par une vilaine maladie, qu'il est en cours de traitement et je lui réitère mes plus vifs souhaits de prompt rétablissement !!

 

Toujours en matière de confort, j'ai retrouvé dans mes froufs un coussin que mon beau-père utilisait comme appuie-tête supplémentaire en voiture et qui a trouvé une nouvelle vie entre le bout de la selle et le bas du top-case, comme appuie-fesses en quelque sorte ! 

 

Petit paragraphe concernant les bagages : avec le top-case de 55 litres, les 2 valises latérales de 22 litres ainsi que le sac de réservoir (+/- 15 litres), ma Douce et moi avons trouvé suffisamment d'espace pour ranger tout le nécessaire pour tenir 8-9 jours, sans encombrer l'assistance de lourdes valises, avec l'avantage d'être totalement autonomes.

Croyez-moi, on s'est changé TOUS LES JOURS (ou presque) et notre garde-robe a fait des envieux et des envieilles, ah ah ah !!

Y a des gars qui roulent seuls, qui embarquent top-case, valises, sacs, qui déposent en plus des brols dans la camionnette de Paul et qui, tous les soirs, ont le polo Europamoto sur le dos : j'exagère à peine, hé hé hé !!

 

Voilà pour le préambule °°°°°

Explication du "Jour Zéro" maintenant ! 

Normalement, le départ du voyage était fixé à Rethel, le 5 septembre entre 9h45 et 10h15.

Cela nous aurait obligés à nous lever très (trop) tôt, à parcourir les 115 kilomètres qui nous séparaient du point de départ et ensuite de nous taper les 410 kilomètres qui constituaient la 1ère étape de liaison vers notre destination du jour.

Gull nous avait avertis qu'il partirait la veille (4/09), en début d'après-midi, et qu'il pousserait jusque Dizy (51530) pour séjourner à l'Hôtel Bagatelle, celui-là même qui nous accueille depuis un certain nombre d'années lorsque nous effectuons le "Stage de Remise en Forme" avec Cap Moto en avril.

Réflexion faite, Josée et moi, avons décidé de faire de même, histoire de partir à la cool et de réduire le "jour 1" d'autant de kilomètres, une septantaine en définitive.

C'était la bonne décision car cette journée a fait partie intégrante du voyage avec un road-book de 224,5 km qui faisait la part belle aux petites routes plutôt qu'à un tracé morne et rectiligne.

Nous sommes passés par Thuin, Beaumont et Fourmies.  Nous nous sommes arrêtés en catastrophe pensant avoir oublié la pochette bleue avec les médocs que nous avons retrouvée après avoir fouillé ... partout !  C'est toujours comme ça quand on part : on fait, dans sa tête, le tour de tout ce qu'on a préparé et puis ... on doute : ai-je bien pris ceci ?  Où ai-je mis cela ??  Et quand on part à deux, ça multiplie d'autant les questions !!

 

Nous avons perdu Gull une première fois, l'avons attendu pour apprendre qu'il s'était arrêté consécutivement à l'allumage d'un témoin au tableau de bord, de sa K1200.  Il a potassé le manuel sur le bord de la route pour en arriver à la conclusion qu'une ampoule du feu arrière ne fonctionnait plus.

Nous l'avons perdu une seconde fois suite à une de ses accélérations fulgurantes dont il a le secret, aidé par les 160 chevaux de la bête ;-)

Nous, on a continué "pépère", sur un rythme tourisme rapide, par Harcigny, Coucy-lès-Eppes, où nous avons fait des photos autour de la Guêpe qui trône au détour d'un virage, et nous avons atteint "La Caverne du Dragon" au W.P. 66 du road-book.

Gull était là mais alors qu'il espérait faire la visite des lieux, il apprit qu'elles étaient terminées, la dernière commençant à 16h je crois ...

Nous n'avons même pas pu nous y désaltérer, c'est pourquoi, un petit quart d'heure plus tard, nous avons planté les machines devant le Bar-Tabac "Mon Plaisir" à Beaurieux pour étancher nos grands soifs : faut dire qu'il faisait près de 30 degrés sous le soleil exactement à ce moment-là !

 

Il nous restait une cinquantaine de kilomètres à parcourir pour atteindre l'hôtel et c'est via Jonchéry-sur-Vesle, Sarcy, Nanteuil-la-Forêt et Hautvillers que nous y sommes parvenus. 

Nous avons fait les pleins avant de gagner le parking de l'hôtel.

Il y avait là les motos de Philippe P. (GS 1200) et Virginie R. (R 800) entrelacées comme à l'habitude par une lourde chaîne.

Gull pensait que nous serions plus nombreux à faire escale à cet endroit et il avait conseillé à l'hôtelier de réserver +/- 4 chambres single ...

 

Philippe et Virginie étaient à la terrasse et sirotaient leur apéritif.

Ils ont eu la courtoisie de nous attendre et c'est ensemble que nous avons dîné. 

La formule buffet entrées et desserts ainsi que le choix entre 3 plats pour le principal, est excellente et permet à tous les coups de trouver son bonheur.

On a passé une toute aussi excellente soirée en leur compagnie.

 

Nous sommes convenus de faire la route ensemble le lendemain et nous devions logiquement "retomber" sur le road-book officiel au W.P. 17, entre Chouilly et Oiry.

 

Petit mot sur la chambre où il ne manquait rien.  Toujours ces satanées couettes trop chaudes.  Nous n'avons gardé que la housse d'ailleurs malgré une climatisation fixée à 21°C.

Bonne nuit et à demain !

 

Rappel du lien vers les photos du J0 : Home > Dizy

 


Jour 1 : Dizy > Saint-Amand-Montrond (05/09)

130 € la demi-pension en chambre double à l'hôtel Bagatelle.  Il semble que le fait de stipuler qu'on effectue une "étape motard" revienne légèrement moins cher mais ... au diable l'avarice et les avaricieux et puis Dieu nous le rendra au centuple. 

 

Nous sommes donc partis ce matin-là en compagnie de Philippe et Virginie et nous avons marqué un premier arrêt à Marigny-le-Châtel vers 11h15 au bistrot "La Renaissance". 

2 heures 30 plus tard, nous étions au Mc Do dans la périphérie d'Auxerre, en dehors du road-book, après un détour qui ne valait pas les 3 étoiles du Michelin mais qui permettait une restauration rapide, ce qui a son côté pratique lors de longues étapes de liaison.


Toujours cette formule de commande par bornes et enlèvement au desk et à la criée, derrière des masques !

Je ne m'étendrai pas sur la qualité des plats (toujours égale à elle-même) et ne relèverai que la présence massive de guêpes et l'empathie de Virginie à leur égard : j'en avais assommée une qu'elle a délicatement ramassée avec une serviette pour la déposer plus loin, à l'abri des "wasp serial killers" !

Au moment de repartir, il restait alors 178 kilomètres à parcourir.

Nous sommes passés par Pourrain, Toucy, puis au pied du Château médiéval de Guédélon dont nous avons fait 2x le tour du parking avec Gull sans y trouver de buvette, puis Myennes et Sancerre où certains ont grimpé dans les hauteurs pour faire quelques belles photos panoramiques.

Plus loin, vers 16h00, c'est à Baugy que nous avons trouvé de quoi nous désaltérer à la terrasse du café "La croix d'or".  Il y avait là 2 gars qui avaient de forts accents mais qui ont reconnu les nôtres : alleïï, une fois ! 

Je crois pouvoir affirmer sans me tromper que c'est là que j'ai bu pour la toute première fois, tout-toute première fois, une "Floreffe" !! 

Cela change des 1664 et autres Kronenbourg, inodores, incolores et pour ainsi dire insipides. À bien y repenser, j'en ai d'ailleurs bu une seconde tant j'avais soif.

Nous étions en compagnie de Bernard et Carine (sur Doucââââti Moultistràda) et avons vu défiler quelques participants au voyage dont François qui n'a pas repéré nos motos sur la place ...  

27 bornes plus tard nous sommes arrivés dans le centre-ville de Dun-sur-Auron où l'entrée du château méritait d'être fixée sur pellicule.

Nous n'étions plus alors qu'à une vingtaine de kilomètres de l'objectif du jour, l'Hôtel "Le Noirlac", Route de Bourges 215 à 18200 Saint-Amand-Montrond.

C'était sans compter sur la vista de notre ami Gull qui avait repéré un petit village pas gaulois un peu à l'écart du road-book, un petit village dont le nom est cher aux cœurs des amateurs de cet or blond qui fait notre fierté, j'ai nommé Orval !!!

Petit crochet donc pour les photos ainsi que pour faire le plein de super 95 E5 (ouais y a l'E10 mais aussi l'E5 dont je ne soupçonnais même pas l'existence !) au Carrefour Market du coin.

Nous sommes arrivés à l'hôtel et, avec ma Josée, on a pris tout notre temps et ne sommes descendus qu'à l'heure du repas, sans passer par la case apéro. 

 

Pas grand souvenir du repas du soir si ce n'est une entrée très fine à base de poisson et de taboulé ainsi qu'un dessert ... aux amandes.

Et peut-être quelques blagues racontées à table dont une, particulièrement persillée, qui sentait plus fort que le Roquefort !

Speech de Paul et distribution gratuite de masques anti-Covid aux couleurs d'Europamoto, confectionnés par Pascale. 

 

Après le repas Philippe et Virginie m'ont proposé d'attacher la Tracer à leurs deux motos via la même grosse chaîne antivol.  Il faut dire que le parking était situé le long de la grand route ce qui ne les rassurait pas outre mesure.

Perso, à part ce soir-là, je n'ai même jamais mis le bloc-disque sur la Yamaha.  C'est pourtant un modèle qui a un certain succès, pour ne pas dire un  succès certain, dans l'Hexagone. 

Peut-être devrais-je être un peu plus prudent à l'avenir car ce genre de choses n'arrivent qu'une fois et quand elles arrivent on s'en mord les doigts ?!

 

Rappel du lien vers les photos du J1 : Dizy > Saint-Amand-Montrond


Jour 2 : Saint-Amand-Montrond  > Chaudes-Aigues

LANOBRE, Château de Val
LANOBRE, Château de Val

Deuxième étape de liaison annoncée pour 345 kilomètres.

 

Quelques hectomètres après notre départ, nous étions plusieurs à nous arrêter à une sandwicherie pour acheter le pique-nique, formule choisie pour cette journée.

 

J'ai pris un sandwich au poulet et un autre à la Rosette de Lyon, ainsi que deux bouteilles de San Pellegrino.

N'ayant pas assez de place pour caser le tout, nous ne nous sommes chargés que des eaux alors que nous confiions nos pains de ce jour (merci Seigneur !) à notre ami François.  Il n'était dès lors plus question de se séparer à défaut de quoi nous serions morts de faim ;-)

 

Nous avons alors roulé, roulé, sans désemparer en passant par La Perche (village haut-perché !), Hérisson (village typique !!), Quinssaines (village du bon langage !!!), Mazinat (son casino et ses mazinasous !!!!) et Biollet (village natal de Benjamin, le chanteur !!!!!) pour aboutir, vers 12h30 et après +/- 150 kilomètres, à Pontaumur (WP41).

Il y avait là, dans l'artère principale, quelques bistrots et nous en avons choisi un au hasard, une pizzeria, avec une vieille enseigne "Hôtel de Lyon".

Si François, comme Josée et moi, nous sommes contentés de sortir nos sandwiches (après avoir commandé une consommation bien entendu), Jean-MIchel, Philippe et Virginie ont ajouté deux ou trois assiettes kebab bien fournies à leur pique-nique.

En écrivant ces lignes, on se demande encore où Virginie peut bien mettre tout ça : son estomac doit être du même cuir que le sac de Mary Poppins !

LANOBRE, Château de Val
LANOBRE, Château de Val

Nous sommes repartis, seulement accompagnés de François et, environ 76,5 kilomètres plus tard, nous avons marqué un long arrêt à Lanobre, au Château de Val.

Il y avait là de nombreux touristes et cela se comprend tant l'endroit est ... touristique mais il vaut vraiment le détour !

 

Un peu plus tard, 6 ou 7 kilomètres à peine plus loin, vers 15h30, nous sommes arrivés à Bort-les-Orgues où il nous était donné de voir ... les orgues de ... Bort !!

Bien plus impressionnantes à voir sur la photo panoramique du site dont vous avez le lien que du petit point de vue où nous étions !

Un peu déçus sans doute, et pas repus par le menu repas, nous sommes tous trois tombés d'accord pour s'offrir une petite glace en admirant tout de même le paysage en contrebas.

 

Il restait alors un peu plus de cent kilomètres à abattre et c'est ce que nous fîmes comme dirait l'autre, via La Baraquette, Riom-ès-Montagnes, Dienne, Murat, Paulhac et Neuvéglise.

Nous sommes arrivés à l'Hôtel Pôle Détente relativement tôt mais parmi les derniers malgré tout.

Nous étions logés au 4ème étage, dans un grand appartement penthouse qui, à vue de nez, dépassait les 60 m2 : grand-living avec canapé-lit, TV et "feu ouvert", cuisine full-équipée, salle de bains avec douche italienne, WC séparé, grande chambre avec beaucoup de rangement et, enfin, terrasse avec vue imprenable ! 

Pas de quoi se plaindre... sauf que, sauf que : ceux qui avaient payé pour une "single" se sont retrouvés à 2 pour partager cet espace et cette unique SDB, cet unique WC et cet(te) unique TV. Il y a eu quelques retours auprès de Paul et de l'hôtelier mais ça s'est vite arrangé, l'un ou l'autre étant relogé dans un bâtiment annexe. 

Une autre petite fausse note : il n'y avait bizarrement pas de sèche-cheveux dans l'appartement mais il suffisait d'en demander un à l'accueil. 

Il faut dire, à la décharge de l'établissement, que la proportion de chauves dans le groupe est telle que cet accessoire ne s'impose plus : les mèches rebelles ne sont plus légions. 

 

Autant dire que nous avons pris le temps pour profiter de tout cet espace à notre aise et comme nous y restions 2 nuits, nous avons remonté tous nos bagages pour les vider et les ranger. 

Ensuite nous nous sommes tout doucement préparés pour rejoindre la grande salle du restaurant à l'heure demandée. 

 

Nous étions à table avec, entre autres, Jean-Francois et Olivier, l'un nous distillant sa culture débordante pendant que l'autre nous servait son humour décapant, pan !, flinguant tous azimuts, mut !! 

Pour ce qui est du repas, nous avons eu une salade, une terrine de papardelles en sauce et un moelleux au chocolat si ma mémoire ne me trompe pas : des quantités sans doute un peu justes pour les gros mangeurs qui se sont rabattus sur le pain ou sur les desserts laissés par les plus fins gourmets ! 

 

Au cours du repas nous n'avons pas échappé au petit speech de notre G. O. mais, cette fois, comme la veille, il a été utilement complété par une série d'informations relevées par Pascale concernant les choses à voir sur le tracé (et légèrement en dehors) avec le détail et les way-points. 

 

Ce soir-là, Paul n'a pas oublié de me souhaiter un joyeux anniversaire publiquement et Jean-Francois a, du coup, offert une bouteille de vin supplémentaire. 

 

On n'est pas rentrés à 4 pattes mais presque :-) et on a chanté du Reggiani aussi :

"Se ci sei, aprimi la porta, chè non ne posso proprio piu..." 

 

Là, il n'y avait personne pour l'ouvrir mais on avait la clé et on a pu regagner nos quartiers ! 

Une bonne nuitée !! 

 

Rappel du lien vers les photos du J2 : Saint-Amand-Montrond > Chaudes-Aigues


Jour 3 : Boucle dans l'Aubrac (07/09)

À la table du petit-déjeuner il y avait des croissants, de la baguette, du beurre et de la confiture.

Les amateurs de salé (oeufs, jambon, fromage, ...) devaient passer par la cuisine pour obtenir ce qu'ils désiraient moyennant supplément.

 

Comme d'habitude nous sommes partis parmi les derniers et après avoir franchi Saint-Martial, Albaret-le-Comtal (et pas Alberto-le-Comptable !), Recoules et Sarroul (ça ne s'invente pas !!), nous n'avions parcouru qu'une quarantaine de kilomètres lorsque nous sommes arrivés à Saint-Chély-D'Apcher.

 

À gauche de la route il y avait un magasin d'accessoires pour automobile.

Gull, toujours en quête d'une ampoule pour son feu arrière, s'engagea dans le parking et nous le suivîmes tous. 

Pour être sûr du bon modèle, il l'a démonté et fut surpris de constater que malgré sa double fonction (position/stop), l'ampoule ne comportait qu'un filament.  Je n'ai pas cherché à comprendre, de toute façon, lorsque je réfléchis de trop, mon cerveau attrape des ampoules ... qui ne s'allument pas.  Apparemment, cette double fonction est gérée par l'électronique déjà très avancée pour une moto datant tout de même de 2007 si je ne m'abuse : les BMW ont toujours eu des années lumières d'avance sur les autres.  Cela va leur faire plaisir à tous ces possesseurs de la marque à l'hélice ! 

Entre charentaises, ils étaient une fois encore en grande majorité avec des GS bien sûr mais également des R et des RT.

Pendant qu'il terminait son intervention technique, nous avons poussé (à pied) quelques hectomètres plus loin pour boire le premier coup du jour : cafés et bières déjà !  

Une fois regroupés et hydratés, nous avons repris la route tous feux allumés.

20 kilomètres plus tard, après Fau-de-Peyre et Souleyrols, une option proposée par le seul R-B de Gull nous envoyait visiter le Château de La Baume à Prinsuéjols-Malbouzon.

Renseignements pris au préalable, il n'était visitable que l'après-midi.  Comme nous y étions sur le coup de midi, nous nous sommes contentés d'en tirer le portrait sous les quelques angles disponibles via la route.

 

Un peu plus tard, nous nous sommes mis en quête d'un restaurant.  D'abord à Marchastel mais il affichait complet, ensuite à Nasbinals.

L'endroit (comme l'envers) était assailli de randonneurs et nous avons tournicoté un long moment avant de trouver place au restaurant "La Route d'Argent".

Au départ nous étions tous tentés par une entrecôte nature (d'Aubrac bien sûr !) à 23 € puis, à la lecture de la carte, nous vîmes qu'il y avait un menu à 22 € avec entrée, plat, fromages et dessert : la proposition était alléchante, non par le prix, mais par les choix proposés.

Si Gull (Seagull - voir la vidéo !) est resté sur sa première idée, nous avons tous craqué pour le menu "Campagnard".

Autant dire qu'avec le monde qu'il y avait et ce menu à 4 services, on n'était pas sortis de l'auberge et ce fut effectivement le cas : arrivés à 13h00, nous avons quitté les lieux à presque 16h00. 

On a pris 3 kgs en 3 heures : trop bon tout ça avec la manière en plus. Les saucisses par exemple ainsi que la truffade et l'aligot nous ont été servis dans leur poêle de cuisson au point qu'on se serait cru "comme chez soi". 

 

Au moment de quitter "La route d'Argent" pour prendre la route tout court, on a constitué 3 petits groupes de 1 à 3 unités. 

Un premier qui est revenu sur le parcours au WP 24 pour le continuer sur plus de 140 km, un deuxième qui est allé au plus court et un dernier, composé de François et nous, qui s'est raccroché à ce qui restait du road-book au WP 37, avec moins de 50 bornes pour regagner notre super appartement dans le non moins super Hôtel Pôle Détente !! 

Les 50 kilomètres ont été vite avalés malgré nos appétits rassasiés, d'autant plus vite qu'une déviation a précipité notre retour en raccourcissant encore le parcours. Nous étions au super hôtel un peu avant 16h30.

Avec François nous sommes convenus de nous retrouver au rez à 17h pour une visite de la ville.

 

Bien jolie la petite ville avec, comme principale attraction, sa source d'eau chaude, la plus chaude d'Europe avec 82° Celsius et beaucoup plus encore en Fahrenheit.

C'est fou de voir cette eau jaillir de la fontaine en dégageant des fumerolles !  Il y a aussi plus loin le lavoir où il règne une saine chaleur et puis les ruelles étroites qui la découpent en petits quartiers : vraiment sympa cette balade d'une heure.

 

De retour dans le penthouse, on a profité au calme de son excellent confort, devant la télé et le feu ouvert !

Et de nouveau, on s'est préparés tranquillement pour le repas du soir. 

À 20h nous étions en bas et le très sympathique patron m'a autorisé à pénétrer dans les cuisines pour prendre quelques photos. J'y ai découvert en primeur le menu du soir : effiloché de canard sur son lit de pommes et de patates ! 

Préparer des repas pour un tel groupe (36 personnes selon la Police et 38 selon les manifestants !) avec, somme toute, une petite équipe est un défi qui a été relevé haut la main !

 

Nous étions la même bulle à table et, comme la veille, la culture et l'humour firent bon ménage : on peut rire autrement que bêtement !

 

Petits speeches de Paul, de Pascale et du patron de l'hôtel, dernière bouteille de vin et retour à l'appart où nous avons commencé à regrouper nos affaires en vue du départ pour la destination suivante le lendemain matin.

 

C'est qu'on anticipe un peu pour ne pas être à la traîne par rapport à nos amis et éviter de les faire trop attendre mais... quoi que nous fassions nous n'y arrivons jamais finalement !! 

 

Rappel du lien vers les photos du J3 : Boucle dans l'Aubrac


Jour 4 : Chaudes-Aigues > Jaulhac (08/09)

ESTAING
ESTAING

Une étape de liaison qui n'en était pas vraiment une.  Imaginez que, d'après Michelin, la distance (la plus courte et par la route) qui sépare ces deux villes n'est que de 76 kilomètres.

Or, il nous était proposé d'en effectuer 250.  Autant dire qu'il s'agissait là également d'une étape découverte, une boucle ouverte en quelque sorte.

Elle commençait d'ailleurs, au 30ème kilomètre, par un passage obligé par Laguiole (prononcé "Layole"), réputée mondialement pour ses couteaux.  Étant donné que nous l'avions déjà visitée récemment (Occitanie 2019), nous y avons marqué un relativement court arrêt, essentiellement pour faire la fête au taureau qui trône sur la place principale.

Je propose d'ailleurs que, pour l'occasion,  nous rebaptisions la ville "La Couillole".

Vérification faite, c'est aussi le nom d'un col alpin : bah, ça fera la paire !!

Nous en avons profité pour acheter notre pique-nique, formule choisie pour la journée qu'il était prévu de faire autour du Lac de la Sèlves : Josée nous a ramené deux sandwiches au thon-crudités que j'ai réussi à glisser dans le sac de réservoir Givi.

 

Nous avons continué jusque Aubrac, puis Condom-d'Aubrac, puis Saint-Côme-d'Olt et Labro jusqu'à arriver à Estaing, "patrie" de Valéry Giscard du même nom !  Charmante bourgade, propice aux belles photos et ... à un arrêt bistrot, dont les chaises sur la terrasse nous tendaient les bras !

J'en ai profité pour acheter une grande bouteille de Perrier à la supérette toute proche. 

Bizarre qu'à cet endroit, des 30 tonnes se retrouvent face à face pendant qu'une ambulance tente de se frayer un chemin entre eux.

Autour du Lac de Sèlves
Autour du Lac de Sèlves

Plus tard, je me suis retrouvé devant alors que nous commencions à tourner autour du Lac de la Sèlves, aussi appelé Lac de Maury ou de Saint-Amans-des-Cots !!!

Il fallait trouver "le coin" pique-nique.  Derrière moi, j'ai vu que plus personne ne suivait (ben oui, c'est MOI le suiveur, n'est-ce-pas, c'est connu !) mais j'ai persévéré et, au détour d'un virage, j'ai vu un petit chemin asphalté qui descendait vers le Gîte d'Oustrac et le lac !

Ni une ni deux ni trois, j'engage la Tracer et descend précautionneusement.

Après quelques mètres, l'asphalte devient chemin de terre et plus loin, arrivent les ornières et les cailloux de plus en plus gros.  Trop tard pour faire demi-tour, je continue jusqu'à arriver tout au bord du lac où un pêcheur avait planté son bivouac et ses lignes.  Il était accompagné de son chow-chow qui est venu nous renifler gentiment.

 

On a fait connaissance : un gars d'une soixantaine d'années, qui avait fait de la moto, surtout en tout-terrain (utile pour moi si je devais ne pas m'en sortir pour regagner la "terre ferme" plus tard me dis-je !) et il possédait encore une MT-09, la version roadster de la Tracer  !  Le monde est définitivement petit !

Il nous a proposé de l'eau ou autre chose, mais nous étions parés.

Nous avons profité de ce calme absolu pendant une bonne heure, le bonheur, d'autant plus que les sandwiches achetés à LaCouillole étaient très bien garnis et appétissants. 

 

Très bien tout ça mais il fallait repartir ! 

Nous sommes allés faire une petite reconnaissance à pied pour voir l'état du sol et définir la meilleure trajectoire à prendre pour rejoindre la route.

Après quoi, pendant que ma Douce gagnait le bitume à pied, je me suis mis debout sur la Tracer et, après un signe de croix, 3 Pater et 2 Ave, une pensée émue pour Joël ROBERT, Roger DE COSTER, Eric GEBOERS, Georges JOBÉ, Joël SMETS et Stefan EVERTS, je me suis lancé sur le chemin : cela s'est bien entendu très bien passé et j'étais tout fier de moi au moment où elle a pu reprendre sa place à l'arrière et que nous avons repris la route pour d'autres aventures. 

 

On a continué sur Florentin-La-Capelle, puis entrepris la remontée en passant par Entraygues-sur-Truyère où nous avons fait le plein juste avant de franchir le barrage.

Presqu'île de LAUSSAC
Presqu'île de LAUSSAC

Plus tard, nous sommes arrivés à un rond-point (au WP 24 je crois) et nous avons vu que les gorges de la Truyère étaient derrière nous !

Merde alors !  Sans doute valaient-elles la peine d'être vues.

C'est la raison pour laquelle nous sommes partis dans leur direction et que nous avons fait un aller-retour en nous arrêtant sur le pont qui les surplombait.  Rien d'exceptionnel toutefois, en tout cas pour ce qui nous a été donné de voir.

 

Nous sommes arrivés ensuite à Brommat et la EDF Energy Midi Pyrénées GET Cantal plantée de dizaines de pylônes, puis à la presqu'île de Laussac à Thérondels où nous avons posé pieds à terre pour une petite promenade.  Nous pensions nous y désaltérer mais l'établissement ("L'Annexe") était fermé entre les services de l'après-midi et du soir.

Château de Pesteils à POLMINHAC
Château de Pesteils à POLMINHAC

Plus tard, une route barrée voulait m'empêcher de suivre ma trace !

Suis passé outre l'interdiction, et ça m'a coûté quelques griffes à la valise latérale droite, entre des barrières Nadar et le mur d'une façade ...

Tout ça pour aller voir le Château de Pesteils que j'ai d'abord loupé malgré un panneau très clair qui le renseignait !

J'ai grimpé dans la colline, sur des routes étroites et difficiles, avec des gravillons par endroit, avant de ... redescendre et de prendre à droite près de 2 kilomètres plus tard pour enfin admirer le château : pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !!

Avec ma Josée on peut dire qu'on a fait nos preuves avec déjà quelques sérieuses difficultés surmontées à bord de la Tracer !

 

Nous sommes arrivés à destination vers 19h00 et après un passage à la réception nous avons reçu les clés de notre chalet de 75m2 ! Il y avait aussi des chambres et des roulottes, ces dernières plus sympas peut-être mais autrement moins spacieuses. 

Outre le living avec cuisine ouverte, la chambre, la salle de bains, le WC séparé, il y avait 2 chambres à l'étage et un débarras sur le côté. 

 

Le magnifique domaine "Le lac des Graves" comportait, comme son nom le laisse supposer, un joli et paisible lac en son centre. Nous devions le contouner pour aller et venir entre le chalet et le restaurant : une marche de 2 ou 300 mètres apéritive à l'aller et digestive au retour !! 

Nous étions attendus à 19h30 pour passer à table, des tables de 10. Les masques étaient de rigueur pour les déplacements essentiels (!) entre les tables, le bar et les toilettes. 

Je n'ai plus les menus en tête mais ce dont je me souviens c'est que nous n'avons mangé ni de l'Aubrac ni de la Salers mais bien de la limousine le premier soir. Peut-être un melon/jambon en entrée à bien y réfléchir.

Il y avait aussi un vin du cru, conservé dans les caves de l'hôtel dans des bouteilles sans étiquettes mais marquées par le temps. Je ne suis pas œnologue mais il m'a paru très bon dès le premier verre ! 

 

Nous sommes revenus au chalet en compagnie de Philippe et Virginie, aidés par les lampes de poche de nos smartphones. 

 

Le lendemain, une première boucle de 214 kilomètres était prévue, boucle baptisée "Le Puy Mary".  Vu que nous passions là 3 nuitées, j'ai décroché les valises latérales pour ne laisser que le top-case sur la moto. 

J'y ai mis nos tenues de pluie, les cadenas et les quelques ustensiles nécessaires au pique-nique : couverts, assiettes en porcelaine, nappe à carreaux, table et chaises pliantes, barbecue, etc 😎

 

Rappel du lien vers les photos du J4 : Chaudes-Aigues > Jaulhac

 

Réveil réglé sur 7h45 pour un petit-déjeuner fixé à 8h15-8h30.

Lac de la Sèlves ou Lac de Maury
Lac de la Sèlves ou Lac de Maury

Jour 5 : Boucle du Cantal 1 (9/09)

Départ pour la boucle "Puy Mary"
Départ pour la boucle "Puy Mary"

Petit-déjeuner complet avec assiette de fromage et de jambon, fruits, etc.

 

Départ en compagnie de François qui nous accompagnera les jours suivants également.

 

D'abord un petit tour dans la ville d'Aurillac pour faire les pleins : je déteste traverser les villes en moto, c'est plein de voitures et de piétons et de sens interdits et de feux tricolores et de panneaux en tous genres !!!

MURAT
MURAT

Après 84 kilomètres nous sommes arrivés à Murat.  Nous avons rangé les motos et sommes allés visiter la ville.  Une petite demi-heure a suffi et nous avons rejoint Jean-François et Jean-Pierre à la terrasse du "Grand Café".

Il était l'heure de manger (12h20) et, alors que nos compères commandaient leur repas, nous sommes repartis en direction de Chalinargues jusqu'à atteindre Allanche 26 bornes plus tard.

Le Tripy proposait de s'arrêter au Buron des Estives et c'est ce que nous avons fait, comme d'autres l'avaient fait avant nous. 

 

Après un rapide coup d'œil à la carte, Josée et François ont choisi la "salade auvergnate" pendant que j'optais pour une "assiette auvergnate".

La différence ?

Proposée dans les "entrées" pour l'une et dans "les grandes assiettes" pour l'autre et... une bonne pelletée de truffade en plus : toujours cette peur viscérale chez moi de ne pas remplir ma panse ! 

Et comme bière ?

Une "Antidote" (gentiane et châtaigne) parce que ça sonne mieux qu'une "16" ou une Amstel ou que sais-je encore. 

On était bien là, au milieu de nulle part, à manger et deviser. 

Mais une fois encore la route nous appelait. Nous n'étions en effet qu'à la moitié du parcours du jour et il était près de 14 heures.

ALLANCHE, Buron des Estives
ALLANCHE, Buron des Estives
Pas de Peyrol
Pas de Peyrol

Nous avons continué sur Landeyrat, Marcenat, Montgreleix, Espinchal, Chanterelle, Condat, avons fait les pleins (+56 km) à Riom-ès-Montagnes (14h57, 20.86 €), puis Apchon, Saint-Hippolyte, La Maurinie et le Pas de Peyrol (1.589 mètres).

 

On n'y a pas pris d'Apérol !

Comme il y faisait plutôt frisquet (+/- 13°C) on a choisi des chocolats chauds et ... un gros morceau de tarte aux myrtilles que nous avons partagé en trois !

 

Certains, dont Jean-Pierre-le-Courageux-en-Moto-Guzzi-Breva, ont entrepris l'escalade vers le pic du Puy Mary situé 200 mètres plus haut et accessible via un interminable escalier en béton de 2,5 kilomètres.

L'intention y était mais on ne l'a pas fait : nos tenues ne se prêtent pas à ce genre d'exercice, les bottes notamment n'étant pas du tout faites pour ça !

 

Il fallait maintenant entamer la descente !

Le Tripy nous mettait en garde : "Descente dangereuse" !

De quoi flipper un peu plus peut-être ?

Reste que si, effectivement, la route était souvent dépourvue de parapets, garde-fous et autres balustrades, elle n'était pas trop effrayante : il suffisait d'avoir de bons freins et de jouer avec le frein moteur.  Entre charentaises, j'ai effectivement usé, voire abusé de ce dernier, la Tracer pouvant grimper allègrement à 10.000 tr/min les doigts dans le nez !  C'est bien utile et rassurant lorsqu'on roule chargé et/ou à deux.

 

On est passé sur 22 kilomètres par Rudez, Raymond, Mandailles-Saint-Julien, Saint-Cirgues-de-Jordanne, Lascelle et Jaulhac, au bord du lac !

 

Passage à la salle de bains, au dressing et direction la terrasse du restaurant.

On a changé de salle, histoire de se rapprocher des cuisines et d'alléger la tâche des serveurs et serveuses.

On a mangé du blanc de poulet sur son lit de pâtes, et on a eu du vin à volonté !!   Autant dire que la soirée fut animée ...

 

Retour au chalet sous les lumières des smartphones, dernière blague (tu la connais ?) et repos/dodo !!

 

Rappel du lien vers les photos du J5 : Boucle du Cantal 1

 

Départ de la "descente dangereuse" du Pas de Peyrol
Départ de la "descente dangereuse" du Pas de Peyrol

Jour 6 : Boucle du Cantal 2 (10/09)

Prêts pour le départ
Prêts pour le départ

Une bouclette de 208 kilomètres.

Nous n'étions prêts qu'à 9h30 et seul François nous a attendus.

Nous avons fait route avec lui ... un certain temps !

Premier pit-stop à Salers après une petite heure de route (35 km).

On s'est évertué à essayer de payer notre (vaste) parking mais nous avons dû renoncer, la faute à une borne récalcitrante.  Nous nous sommes dès lors entassés un peu plus haut, à l'entrée de la ville.

Nous avons arpenté toutes les placettes et ruelles jusqu'à revenir au point de départ.

C'est certainement un des plus beaux villages de France, ce dernier étant bien entendu le plus beau pays du monde, ce n'est pas moi qui le dis !

Nous avons bu le coup avec François et Paul sur la Place Géraud Maigné.

Je me souviens également de la camionnette du facteur, abandonnée ci et là sur le parcours, avec la portière ouverte et la musique qui allait à toute berzingue, troublant la quiétude des lieux : le postier (surnommé Didjier PTT ?), serait-il en même temps l'idiot du village ?

 

À partir de là, on a commencé à croiser un nombre incalculable de "caravanes motorisées".  Je n'ai pas percuté tout de suite mais, après un moment, je me suis rappelé que le Tour de France allait passer par là, ceci expliquant cela.

Après Le Falgoux,  entre le WP 11 et le WP 12, il manquait le "11 bis" qui quittait la D12 pour monter (littéralement) sur la D30 et c'est là, après quelques circonvolutions de sa part comme de la nôtre, que nous avons perdu François. 

À croire que Paul ne voulait pas qu'on grimpe jusqu'au restaurant panoramique "Le Col d'Aulac" à Le Vaulmier  : il l'avait d'ailleurs espièglement  éludé la veille, lors de son speech !

Les places au balcon étaient chères, entendez par là, rares et les quelques tables étaient déjà prises.

Le tenancier, débordé par l'arrivée d'autant de motards à intervalles irrégulières, nous demanda (pas trop poliment) de patienter.

Nous nous sommes attablés à l'intérieur et nous avons attendu, attendu, il n'est jamais venu ... ou presque.

Près de trois quarts d'heure d'attente pour une salade maigrichonne (pas chère il est vrai, 6 € je crois, mais à peine mangeable) et au moins un quart-d'heure de plus pour une pression.  

Et que dire du patron très "border line" dans sa façon de gérer ce "coup de feu" tout relatif.  Suivant l'humeur, on pouvait en rire ou ... lui taper dessus s'il avait été plus jeune et sans lunettes, n'est-ce-pas Olivier  ;-)

Château d'Auzers
Château d'Auzers

Nous sommes repartis seuls. 

Il devait être 14h20 par là.

Une vingtaine de minutes plus tard, au WP 16, un petit crochet pour voir le Château d'Auzers renseigné sur le road-book peaufiné par Gull.

 

On continue sur Anglards-de-Salers, puis Mauriac et Ally (WP28) où se trouvait un autre château, à un jet de pierre du road-book originel, pas renseigné non plus.  Nous nous sommes engagés dans la longue allée qui y menait et avons planté la Tracer juste devant le portail.

ALLY, Château de la Vigne
ALLY, Château de la Vigne

Il était 15h30.

À peine avions-nous franchi la grille qu'une dame sortit du château pour venir à notre rencontre.

Nous craignions d'avoir enfreint les lois du savoir-vivre mais ... pas du tout.

 

Avec d'autres personnes elle commençait une visite des lieux et nous proposait de nous joindre à elles.

Nous avons poliment décliné en justifiant d'une longue route à faire encore et avons demandé si nous pouvions faire quelques photos d'extérieur, ce à quoi elle consentit gentiment.

D'après les notes de Gull, à ce que j'en avais compris, il devait y avoir non loin de là, dans le bourg, un musée "mini auto". 

Vérification faite, il y a une expo de voitures miniatures sur 150 m2 dans le château même !!

 

Nous avons repris le road-book et la D680 puis la D37 vers Le Raynal.

Il n'y avait plus rien à voir, juste circuler sur des petites routes plus tortueuses les unes que les autres via Pléaux, Les Estourocs, Laroquebrou et La Capelle-Viescamp.

Passage par Aurillac pour faire les pleins et fin du parcours par la belle route des Crêtes sur 16 kilomètres puis descente vers Velzic et Jaulhac et arrivée à "l'hôtel" à 18h30.


Une démo de la remorque pliante (pliable ?) d'Europamoto était prévue à 18h45 en même temps que la photo de groupe.  Autant dire que nous avons raté la démo mais pas la photo qui a été repoussée à 19h30.  Quant à la remorque  , je reprends une phrase de François sur son site : "Je retiendrai qu'il vaut mieux ne pas tomber en panne" (sic).

 

Dernière soirée au Lac des Graves tout aussi mémorable que les précédentes et dont je n'ai aucun souvenir particulier.

Retour au chalet, bras dessus bras dessous, et pré-préparation du paquetage pour le "grand départ" du lendemain matin.

 

Rappel du lien vers les photos du J6 : Boucle du Cantal 2

ALLY, Château de la Vigne
ALLY, Château de la Vigne

Jour 7 : Jaulhac> Semur-en-Auxois (11/09)

Nous avons anticipé le petit-déjeuner ce matin-là.  Nous étions sur le pont à 8h00.

Nous avons partagé la tablée avec le petit groupe constitué de la Ducati ST4 notamment (tombée sans gravité au début du séjour et qui a poursuivi sa route jusqu'au terme du voyage).

 

Après quoi, François nous a fait visiter, en long, en large et en travers, la roulotte qu'il partageait avec Jean-Michel.  Nous l'avons arpentée pendant un quart d'heure tant elle était spacieuse.

Sans rire, mettre deux individus qui se connaissent à peine dans un espace aussi réduit, me semble friser la torture.

Il aurait été plus logique d'y mettre un couple (jeune et acrobatique) et de laisser les chambres (24) ou les chalets aux formules twins.

À noter toutefois, François, si cela peut te consoler, que malgré l'espace qui nous était dévolu dans le chalet (pour rappel 75 m2 et 3 chambres au point que nous avons joué à cache-cache certains soir 😎) , nous n'avions pas de téléviseur non plus.  Et je ne m'en plaindrai pas car, jamais ou presque, nous ne l'avons allumé dans aucun des hôtels où nous avons été hébergés, allemands ou malinois, c'est vous qui voyez ! 

MONTCEL, La Tour Serviat
MONTCEL, La Tour Serviat

Une fois encore, nous avons pris la route avec notre ami François.

 

Nous avons fait notre premier arrêt à Neuvic pour acheter le pique-nique à l'Intermarché : salade de viande, jambon d'Aoste, fromage, une baguette de 300 gr, ainsi que des pêches et de l'eau gazeuse, le tout pour 11,10 €.  Pas à dire, la formule pique-nique est bien économique autant qu'elle est sympathique !

20 bornes plus tard nous montions sur l'autoroute pour 83 kilomètres environ, histoire de se voir avancer, et j'ai calé mon cruise-control sur celui de François avec, de temps en temps, quelques ajustements pour garder les distances de sécurité sociale ;-)

 

À 13 heures, nous sommes arrivés à un endroit où il y avait des bancs, propices au pique-nique.  On a rangé les motos et on s'y est installés.

J'ai emprunté les couverts de François.  Je pensais pourtant avoir emporté le nécessaire mais, après une recherche sommaire afin d'éviter de vider tous les bagages, ce n'était finalement pas le cas.

Il a essayé à tout prix de nous fourguer les pots de riz au lait excédentaires qu'il avait achetés mais en vain !  On n'est pas très riz au lait dans la famille !

CHEVAGNES, "Au fournil de Jean" et "Les Arcades"
CHEVAGNES, "Au fournil de Jean" et "Les Arcades"

On a continué ensuite sur Ebreuil, Vicq, Voussac et Cressanges.

On a emprunté la N79 qui est en passe de se transformer en autoroute, à ce qu'il me semble, mais qui nous a imposé une longue déviation au point que nous sommes arrivés aux portes de Moulins où nous avons fait le plein dans un Centre Commercial.  Nous avons retrouvé la trace bien plus loin : merci encore à François qui a le nez fin pour s'y retrouver dans la jungle des panneaux directionnels avec un sens de l'orientation hors pair !!

 

À 15h30 nous atteignions Chevagnes où une boulangerie côtoyait un bar, de quoi joindre l'utile à l'agréable : une pâtisserie ici que nous avons dégustée là-bas avec un café !!

 

Je vous épargne la longue énumération des autres villes et villages traversés jusque Château-Chinon (rebaptisé Château-Chignon sur le Tripy ce qui m'a donné l'idée de manger une crêpe, histoire de se ... "crêper le chignon" mais on ne l'a pas fait, se contentant de boire un coup !).

Il ne restait alors plus que 77 kilomètres pour atteindre "L'hostellerie d'Aussois" à Semur-en-Auxois.  Il était 19 heures lorsque nous y sommes arrivés, bien fatigués !

 

Souper en compagnie des habitués et projet d'un repas en commun le lendemain midi autour de Rumilly-sur-Seine !

 

Rappel du lien vers les photos du J7 : Jaulhac > Semur-en-Auxois


Jour 8 : Semur-en-Auxois > Couvin (12/09)

Dernière étape longue de 388 kilomètres jusqu'à Couvin.

Comme d'habitude et pour la dernière fois, nous sommes partis en compagnie du seul François, notre chevalier servant, poisson pilote, ange gardien et agréable compagnon de route tout au long du voyage ou presque ! 

 

Nous sommes partis vers 9h09 et avons pris la direction de Quincy-Jones-le-Vicomte puis Noyers, Villers-Vineux, Nogent-en-Othe et Aix-en-Othe où j'ai klaxonné Francois pour faire le plein à l'Intermarché (une quinzaine de litres).

 

À noter que si l'autonomie de la Tracer tourne autour de 350-375 km grand max (jusqu'à la dernière goutte des 18 litres que contient son jerrycan), la Guzzi de Franky... goes to Hollywood et par-delà avec les 24 litres de son réservoir et 500 bornes de rayon d'action. 

Évidemment, pas de toilettes sur l'aire de distribution de carburants du supermarché or nous en avions besoin Josée et moi. Nous l'avons signalé à François en disant qu'on s'arrêterait au premier endroit propice, terme très à propos, dès que possible, Dame Nature en étant heureusement et généreusement pourvue !

C'est à Faux-Villecerf, sur le bord de la D154, à 11h10, que nous avons trouvé notre bonheur et c'est à partir de là... que nous avons perdu notre ami !

 

Nous avons roulé ensuite jusqu'à atteindre Rumilly-sur-Seine.  Il était bien trop tôt pour y manger.  Nous avons malgré tout cherché nos amis du regard sans voir personne de connu dans un trafic plutôt dense. 

Nous avons poursuivi pendant plus d'une heure avec un arrêt photos sur la D24, à La Neuville aux Larris, ville de et du Champagne.

 

Plus tard nous avons atteint Boursault où nous avons vu la moto de François mais nous n'avions pas encore grand faim.

 

Plus tard encore,  nous avons vu l'enseigne d'un restaurant. Pour y accéder il fallait grimper dans le village. Quelle surprise de voir là des dizaines et des dizaines de motards à la mine patibulaire mais presque, des durs en cuir et des mous en textile, tous occupés à manger sur des bancs en bois dispersés pour l'occasion.

Nous avons hésité à nous joindre à eux mais nous risquions d'attendre des plombes avant d'être servis, pour autant qu'on nous laisse un bout de gras : pas d'ostracisme en bas de ça. 

 

Finalement nous sommes repartis alors que l'estomac commençait à descendre dans nos talons ! À Jonchéry-sur-Vesle, nouvelle enseigne avec "Le Relais" : il y avait un porche à franchir pour accéder au parking, ce que nous fîmes !  Il y avait là quelques voitures ainsi que les 2 "RT" de 2 participants au voyage, installés en terrasse. 

Nous avons demandé s'il était encore possible de manger (il était plus de 13h30) et nous fûmes soulagés par la réponse.

Nous n'avons pas tardé à faire notre choix, pour ménager l'horaire du cuistot, choix qui s'est porté sur un hamburger (simple pour elle, double pour moi, on ne se refait pas), des frites maison et une Beer Hout (à prononcer "biroute dins mwin. hein" !) : pas trop dure avec une belle allonge en bouche, ah, ah !

 

Vite servis, nous avons apprécié le plat, la bière et le petit café et nous avons repris la route une heure plus tard, chrono en main.

 

Il y avait encore du kilomètre à abattre et c'est sur des routes agréables et roulantes et via Ventelay, Pontavert, Sissonne et son cimetière, Dizy-le-Gros, Perfondeval, Rumigny et son château où nous avons marqué un court arrêt, puis Éteignières, Regniowez, Cul-des-Sarts et Bruly-de-Pesche que nous sommes arrivés à Couvin. 

 

Nous n'avons vu aucune moto "familière" sur la place et devant "Le Normandy" de sorte que nous avons continué sans désemparer jusqu'à la maison où nous sommes arrivés vers 17 heures : 

 

FIN DU VOYAGE !!! 

 

Rappel du lien vers les photos du J8 : Semur-en-Auxois > Couvin

 

Merci à François pour cette photo
Merci à François pour cette photo

 

Une fois  n'est pas coutume, je n'épiloguerai pas, le récit étant suffisamment long !

Je dirai juste qu'heureusement il y avait les voyages à moto cette année car pour ce qui est des autres, ils ont TOUS été annulés ! 

Nous avons ainsi fait le Cotentin, l'Alsace ainsi que le Cantal et l'Aubrac sur la Tracer, grand MERCI pour son "kind support" comme on dit lors de la remise des Oscars !

Pour ce qui est de ce dernier voyage, s'il a été une réussite, ce n'est pas Paul qui me contredira là-dessus, une idée toutefois : pourquoi ne pas animer l'une ou l'autre petite soirée avec des jeux (bingo, scrabble, whist, hi hi !) et/ou un karaoké, des jeux concours (comme au temps jadis lors de boucles avec résultats en soirée), pour ne pas qu'elles se terminent toutes soit trop tôt soit au bar trop tard ?

C'est une réflexion de Ma Douce, et j'estime qu'elle a du sens !

Et tant qu'on est dans le divertissement, un mot sur "l'info-divertissement" et la création d'un groupe Whatsapp pour la durée du voyage : intéressante idée qui permet le partage d'infos sur la route (route barrée mais qui permet toutefois de passer, stations services fermées, P. O. I. en-dehors du road-books, etc) mais qui impose d'avoir son smartphone toujours devant les yeux ce qui n'est pas le cas de la majorité avec, en plus, la 4G toujours active... 

 

Merci enfin à toutes et tous pour l'excellente ambiance qui contribue à chaque fois à la réussite d'un voyage !!

***

Last but not least, le lien vers le compte-rendu de l'ami François avec sa version des faits.

C'est l'heure du grand départ !!
C'est l'heure du grand départ !!
Idem, album de "fc" !
Idem, album de "fc" !
Album de Gull (Château de la Baume)
Album de Gull (Château de la Baume)
Album de Gull (ORVAL)
Album de Gull (ORVAL)

!!!!!! À la prochaine !!!!!!


Commentaires: 6
  • #6

    Alberto (lundi, 28 septembre 2020 16:54)

    Sachant qu'il est prévenu il suffit alors de choisir l'endroit le plus propice au déploiement des rampes pour sortir et accrocher la remorque AVANT d'arriver sur le lieu du dépannage.

  • #5

    T@z (dimanche, 27 septembre 2020 17:36)

    Je viens de regarder les photos de la démo de la fameuse remorque.
    Le concept paraît séduisant pour un gain de place pour le stockage dans un garage.
    Néanmoins, j'ai une "biesse" question: Comment mettre le brol en œuvre en cas de problème sur autoroute, voie rapide, petite route ou route de montagne. On ne tombe pas nécessairement en panne sur la place du village ou le parking de l'hôtel avec suffisamment de place pour déployer les rampes.

  • #4

    Alberto (samedi, 26 septembre 2020 22:59)

    Je confirme !
    Entretemps j'ai acheté la selle confort (168€) et Josée semble avoir trouvé une meilleure position, plus centrée, sur la moto. Nous voilà parés pour les prochains voyages, voyages !!!

  • #3

    Josée (samedi, 26 septembre 2020 20:46)

    Merci, François pour tes commentaires. Ils nous ont vraiment fait chaud au coeur. Un grand merci a toi également pour ton agréable compagnie et ton aide précieuse. Vivement qu'on renouvelle cette expérience car, tu l'as compris, j'adore partager la passion d' Alberto!!�

  • #2

    Francois (samedi, 26 septembre 2020 04:56)

    Encore merci pour ce récit détaillé et agréable à lire et aussi pour les photos car les deux m'ont permis de compléter mon propre compte-rendu en bouchant quelques trous [de mémoire].
    C'est aussi très sympathique de vous voir tous les deux sur la moto et j'espère sincèrement que Josée pourra résoudre le problème de l'assise pour pouvoir profiter pleinement de ces voyages.

  • #1

    T@z (vendredi, 25 septembre 2020 00:25)

    Je dirais même que tu es plus "soupe" que "riz"!