Nous avons quitté la maison vers 7h45 dans la grisaille mais au sec.
Nous sommes arrivés à Wanlin vers 8h45.
La plupart des participants y étaient.
J'ai fait le complément d'essence (8,26 €) pour les 80 km parcourus ... histoire de prolonger mon autonomie. C'est qu'il y avait des GSA, fortes d'un réservoir de 30 litres ... mais aussi une XSR dont le bidon n'accepte que 14 litres de précieux liquide ! C'est d'ailleurs Christian qui rythmera les arrêts ravitaillement ...
On n'a pas pris la route tous ensemble, certains préférant rouler "à leur main".
Michel, le beau-frère de Benoit, s'est posté en tête de gondole, suivi par Christian, le frère de Benoit, et nous sommes partis ainsi : nous étions alors 11 motos et 14 personnes.
On a fait un arrêt à Conflans-en-Jarnisy, sur le parking d'un "Leclerc", où nous avons pique-niqué.
Nous avions emporté avec nous quelques victuailles qui n'auraient pas survécu dans le frigo à nos 14 jours d'absence et on s'est bien régalé !
On aurait bien bu un café dans les galeries du super marché mais nous étions trop nombreux pour l'espace dédié à l'intérieur : nous n'aurions été que quelques "privilégiés" de sorte qu'on a préféré repartir sans le boire.
On a par contre donné à boire à nos destriers !
On a traversé la Forêt Noire.
On a fait un arrêt à Phalsbourg pour charger le second road-book du jour.
Entre "charentaises", nous avions reçu une trentaine de fichiers "gpx", d'une part parce que chaque jour d'étape comportait une face A et une face B, comme les vieux vinyles d'antan, voyez, et, d'autre part, parce que lors du séjour, des options étaient parfois proposées avec des boucles longues ou courtes ou ... pas de boucles du tout : c'est sans doute la raison pour laquelle Ma Douce a pris son fer à boucler ainsi qu'à lisser ;-)))
Une autre parenthèse au sujet des road-books c'est la "surprise du chef" que m'a réservé le Tom Tom ® : au moment de l'importation des fichiers, il a généré 3x le jour 7 et pas de jour 8 ni de jour 9 ! L'explication vient du fait que Benoit a revu son programme, décalant ceci et déplaçant cela, renommant ainsi quelques traces, alors que le Tom Tom ®, lui, reste fidèle aux noms originels. La surprise passée, j'ai vu que les NOMS des villes (départ-arrivée) étaient, eux, corrects. Je vais me replonger dans le manuel et, via "plan Tom Tom ®" je vais essayer de remédier à ce genre d'écueil à l'avenir ...
On a marqué un nouvel arrêt à Oppenau pour se dégourdir les jambes, boire un coup et faire le plein des motos à petites vessies.
Après +/- 580 kilomètres depuis le départ de la maison, on est arrivé à l'hôtel Sombea de Villingen-Schwenningen vers 19h45 !
Comme les motos étaient "à rue" sur le parking, on a attaché notre GS à celle de Pascal et Fabienne.
De toute façon, il semblerait qu'on ne vole plus que les nouvelles 1300 ;-)
Nous sommes passés à table après avoir juste eu le temps de déposer quelques affaires et de nous changer.
Le repas-buffet fut quelconque au Sombea avec, toutefois, du personnel italien, plus facile à comprendre que les teutons ;-)
Nous étions bien fatigués après cette longue étape et n'aspirions plus qu'à une chose, enfin deux : douche et dodo, ce que nous fîmes sans attendre.
Une étape de +/- 400 kilomètres au menu du jour, jour qui commence toujours par un petit-déjeuner.
Autant je fais dans la simplicité à la maison, autant, en voyage, il m'arrive de faire dans la variété tout en évitant les mignardises à la française. Plutôt salé le matin avec charcu, fromage, voire œufs (au plat ou brouillés), bacon, (haricots à la) tomates, saucisses, champignons, etc ...
Tiens, cela me fait penser que je ne suis pas remonté sur une balance pour vérifier les conséquences de mes choix ;-)
On a eu d'emblée de la pluie ce matin-là. D'une intensité variable, elle nous a accompagnés pendant les premiers 130 kilomètres environ.
On est arrivé à Ravensbourg vers 12h00.
La vieille ville fortifiée conserve un beau bloc de bâtiments anciens, au bout de la Marktstraße, constitué par l'hôtel de ville (Rathaus, XIVe et XVe siècles) et la Blaserturm, tour d'horloge carrée (XVe et XVIe siècles).
La place du marché était suffisamment spacieuse pour accueillir toutes les motos que nous avons alignées comme à la parade.
On a choisi le "Café Reck" am Frauentor pour le repas de midi.
Le patron parlait un français très correct : il nous en a expliqué la raison mais je n'ai écouté que de ma mauvaise oreille, la gauche. C'est une histoire très ancienne qui remonte à 2 générations au moins.
Il a vanté ses "raviolis aux épinards et à la ricotta" me semble-t-il, une spécialité de la maison ou de la région peut-être ... servis avec, vous êtes assis, des pommes-de-terre !
Ma Douce a pris des "spaghetti al ragout" qui n'étaient que quelques uns et qui nageaient dans leur sauce : tout ce qu'elle aime, voyez ?
Perso j'ai joué la sécurité en optant pour une très bonne "schnitzel" flanquée de p-d-t tout aussi goûteuses, le tout noyé par une grande bière. Certains ont pris du vin à 40 balles la bouteille ... qui leur est restée en travers de la gorge !
Un peu plus tard, nous avons atteint la frontière autrichienne.
Nous nous sommes rappelés qu'il y avait lieu d'acheter une vignette pour circuler dans ce pays et nous nous sommes mis en chasse d'en trouver.
Un premier essai manqué dans un bistrot dont Bernard et moi avions le souvenir, puis un second, réussi celui-là, où un gars a fait le nécessaire pour nous enregistrer tous, dont coût 5 €.
Michel a payé et nous l'avons remboursé ensuite.
À noter qu'à Schoenberg, au moment de prendre l'autoroute, on a fait le mauvais choix d'enfiler une voie qui menait à un péage "forcé" de 12 € pour grimper sur l'autoroute ... alors que nous avions la vignette. Il y avait plein d'autres voies qui nous auraient permis de l'éviter. Pensez-y si vous allez en Autriche !!
On a continué sur le lac de Handelsee où nous avons chargé le second road-book du jour. Il restait alors 147 kilomètres à abattre pour atteindre notre destination.
On a franchi quelques beaux cols en fin d'étape dont le Hahntennjoch (1894m) et sommes arrivés à l'hôtel Krone de Matrei à 19h30.
Pareil encore, pas le temps de tortiller : schnell, bitte !!
On y a retrouvé notre cher Benoit, qui nous attendait, tout beau et tout bronzé, en short et sandales. Il semblait fatigué mais en pleine forme en même temps, voyez ? Fatigué mais heureux en quelque sorte et toujours dévoué à la cause !
Via le groupe Whatsapp ®, il nous a quotidiennement transmis des informations de 1ère main en nous briefant sur les points de chute quotidiens, photos à l'appui pour, par exemple, nous montrer l'accès aux parkings des hôtels : un "plus de plus" dans l'organisation de ses voyages : encore bravo pour ça !!
Repas-buffet correct sans plus : une entrée (tranche de rôti sur canapé, chicon et vinaigrette), un plat (rôti de porc en sauce & légumes) et un dessert (gâteau sec aux myrtilles).
Par contre, Ma Douce et moi, avons pu nous installer à une table pour 2, dans un "coin" de la salle, entourés de petits cœurs et de petits chats ... comme à la maison en définitive ;-)
Enfin, l'établissement valait aussi pour son intérieur de caractère : voyez le hall de la réception par exemple ...
Détail en passant avant toute chose : "KRK" semble se prononcer "Keurk", comme le capitaine dans la série Star Trek, avec un "r" légèrement roulé ;-)
Ainsi donc, nous allions enfin "revoir notre Normandie Croatie" comme dit la chanson.
2 road-books à avaler : le 1er, long de 336 km nous menait jusqu'à Basovizza, juste avant la frontière slovène et le 2ème, court de 115 km, qui nous transportait jusqu'en Croatie, sur l'île de KRK, à Punat exactement.
Réveil à 6h30 cette fois, petit-déjeuner à 7h00 et départ à 8h00 car il y avait de la route Tatayet !!!
Sitôt dit, sitôt levé, sitôt fait !
Des vacances, ça ? Tu parles !!
Et donc, nous avons quitté l'Autriche en direction de l'Italie, le Tyrol et le Frioul.
Après 26,8 km nous franchissions la frontière de la Botte !
Buongiorno Italia, Buongiorno Maria
Con gli occhi pieni di malinconia
Buongiorno Dio, lo sai chè ci sono anch’io ...
Lasciatemi cantare...
On a continué sur Vipiteno, Fortezza, Monguelfo-Tesido, San Candido, Santo Stefano di Cadore et sommes arrivés à Rigolato !
Pas de quoi rire ... mais certainement de quoi manger.
En effet, il y avait là une grande place, un bistrot et une terrasse avec des tonnelles !
On m'a envoyé en éclaireur pour savoir ce qu'il y avait à becqueter.
La serveuse, un peu débordée, nous a proposé des "toasts". J'ai d'abord cru qu'il s'agissait de petits bouts de pains garnis un peu comme une pizza et ... c'est bien cela que nous avons eu en entrée.
Mais ils ont été suivis par des tartines grillées au fromage et au jambon, ce que nous appelons des croque-monsieur. Imaginez si j'avais fait dans la traduction littérale : elle nous aurait pris pour des anthropophages !
À ce stade, on avait parcouru +/- 180 kilomètres soit un peu plus de la moitié du tracé "A".
On est reparti sur Villa Santina, Tolmezzo puis on a pris l'autoroute pendant un peu plus de 100 kilomètres jusqu'à la sortie Trieste, située un peu plus au sud-ouest. On a fait les pleins sur l'autoroute et, si je ne me trompe pas, on a payé plus de 2,20 € le litron de liqueur d'essence !
Petite charentaise concernant les péages ?
On en a franchi 2 (2,90+7,20€) sur les 100 bornes (ça fait 4 "anciens" francs du kilomètre !) : le 1er à Varna et le second à la sortie pour Trieste.
Avec Ma Douce on forme une belle équipe, enfin ...
Moi je ne fais juste que m'arrêter au plus près de la cahute pendant qu'elle farfouille dans son sac banane pour récupérer le ticket et sortir sa carte bancaire qu'elle glisse dans cet ordre dans la fente ad hoc !
Le tour est joué en moins de temps qu'il ne faut pour l'écrire.
Enfin, quand tout se passe bien.
Car il est arrivé parfois que le ticket d'entrée fasse son timide et ne sorte jamais du distributeur. On a eu le problème plus d'une fois. Je me vois encore quémander, sans succès, un ticket aux automobilistes qui me suivaient.
Pascal et Fabienne ont eu le problème également.
J'ai expliqué à la dame de l'aubette que le ticket n'était pas sorti, elle a compris, elle a dit "Okeille" mais elle a imprimé une souche avec menace d'une amende de +/- 70 € s'ils ne répondaient pas aux renseignements demandés ...
En fait, lorsqu'on arrive pour prendre un ticket au péage, on doit laisser suffisamment d'espace entre nos motos afin que chacun soit repéré à son tour. Leçon qu'on a appliquée à partir de là !
Et donc, on sort de l'autoroute, on enfile les SP35, SS58, SP1 et SR14 pour arriver à Basovizza, aux portes de la Slovénie.
***
Autant vous dire qu'on n'a rien vu de la Slovénie.
On y a parcouru une trentaine de kilomètres sur une belle route certes, mais bordée de chaque côté d'arbres et de quelques maisons éparses.
Faut dire que j'ai déjà été en Slovénie en 2010 ainsi qu'en 2016, (liens à suivre) : pas de regrets donc bye-bye la Slovénie, hello la Croatie, enfin !
***
Alors, Croatie en croate ça se dit HRVATSKA ... d'où le "HR" en début de plaque des véhicules croates.
Pour prononcer "HRVATSKA" il faut d'abord émettre un son de "H" guttural, comme un "j" espagnol ou un léger raclement de gorge, suivi de "eurvatska", en insistant sur la première syllabe [HER-vats-ka]
Allez, on s'exerce à voix haute !!

Ainsi donc, nous y étions enfin !
Il restait 80 kilomètres pour atteindre notre destination, à savoir l'Hôtel OMORIKA de Punat !
Je vais habilement éviter de citer les quelques villes et villages que nous avons traversés tant ils sont imprononçables avec des tas de consonnes et juste une voyelle perdue au milieu avec également, en prime des C, des S et des Z qui se suivent parfois et affublés, ou pas, d'accents circonflexes à l'envers.
Si vous voulez en savoir plus, suivez ce lien !!
KRK étant une île, on a bien entendu traversé le pont qui enjambe la mer, un passage qui offre des panoramas splendides que j'ai essayé de capter avec mon petit Nikon S2900 à bout de bras ...
On était à l'hôtel en début de soirée, vers 17h30 je crois.
Cet établissement remplace avantageusement un autre hôtel qui était situé à une dizaine de kilomètres de là : plus "typique", "l'Adriatic" est devenu vétuste tant il est resté dans son jus depuis les années 60.
Nous n'avons pas tous été logés au même endroit. Certains se sont retrouvés dans une villa à près d'un kilomètre du site principal, dont Benoit, son frère Christian mais aussi Joachim et Henri je crois qui partageaient la chambre ... Ils avaient une piscine privée semble-t-il !
Benoit à sorti les valises ce soir-là et les a mises à disposition.
Cette fois, on a eu le temps de s'installer et de profiter d'un bref instant de repos. On a même pris le temps de l'apéro-camionnette, une institution chez Pulsion Horizon :-))
Plus tard, on a rejoint le "grand restaurant", blindé de gens, qui arpentaient les buffets dans tous les sens, tels des poulets sans têtes ...
L'avantage des buffets aussi vastes, c'est qu'on y trouve forcément son bonheur ou du moins, un truc à son goût, voyez ?
Je crois qu'après le repas du soir, on est retourné dans la chambre et qu'on a discuté de la journée libre du lendemain ...

Obélix (samedi, 18 octobre 2025 11:33)
Cher Alberto,
J'ai lu avec plaisir ton compte rendu de notre voyage en Croatie, dommage par contre que tes photos me sont inaccessibles (error 404!)
B à T